Bonjour à tous !

En ce cadre étrange de début décembre et de covid, voici un petit nouveau chapitre qui, j'espère, va vous plaire.

Désolée pour l'attente...

AnnaMerteuil : Ils auront une belle sortie Nyark !

stormtrooper2 : Oui, je trouvais aussi, mais il va se calmer - un peu. Un tout petit peu...

audelie : En même temps, qui ne voudrait pas rendre fou Voldy ? Mais à force de jouer avec le feu ...

Zeugma412 : Ne t'en fais pas, comme toujours... j'ai tout en tête. Peut-être ou peut-être pas du coup...

Pouika : Merci à toi !

LiRoniC678P : Lucius n'est pas le meilleur ami de Severus ici, il est avant tout le bras droit dévoué de Tom :)

brigitte26 : Harry fait en sorte que Severus ne remarque rien, mais tout va bientôt changer.

yuishifuji : Tout va finir par se débloquer, que ce soit leur relation ou l'explication avec Voldy ;)

lololitaoe : Mouahaha !

aurel8611: Merci !

À présent...

À vos yeux ?

Bonne lecture !

HPSS X HPSS X HPSS X HPSS X HPSS

Le lendemain fut rapide pour l'un et douloureux pour l'autre. Comme la fois précédente, Severus se réveilla en premier et resserra sa prise sur ce qu'il tenait étroitement contre lui... Avant de se rendre compte de la situation !

—Potter, quand allez-vous cesser de me prendre pour votre doudou ?! hurla-t-il avant de repousser le garçon au bord opposé du lit, ce qui finit par le réveiller entièrement.

—Putain, Snape..., s'exclama-t-il avant de passer une main sur son visage et de chercher ses lunettes de son autre main puis de les poser sur son nez. Déjà, c'est pas moi qui ai besoin d'un doudou mais le bébé, et ensuite... Je vous ferais remarquer que c'est vous qui me teniez dans vos bras et pas l'inverse !

—Bien sûr ! Cessez vos enfantillages et allez vous changer ! Vous n'avez quasiment rien mangé hier et au risque de me répéter, ce n'est pas bon pour le bébé !

Légèrement amusé par sa manière de changer de sujet, il se leva et se dirigea vers la salle de bains pendant que l'homme préparait ses vêtements pour faire de même quand Harry en sortirait.

—Et ne prenez pas toute l'eau chaude !

—Trop tard ! lui répondit une voix clairement amusée.

Severus leva les yeux au ciel mentalement, appréciant secrètement davantage cet état d'esprit que celui de la veille où ils n'avaient fait que se quereller.

Une fois qu'ils furent tous les deux propres et habillés, ils se dirigèrent vers le petit salon où les plats du petit déjeuné apparaissèrent subitement.

—Eh bien...

—Qu'y a-t-il ?

Harry redressa la tête des différents plats pour regarder Snape en face de lui. Il se surprit à rougir de gêne en se rendant compte qu'ils mangeaient en tête-à-tête, mais secoua la sienne pour se défaire de cette idée. Il n'y avait rien de mal là-dedans après tout !

—Ce n'est rien.

Après quoi, Severus attendit poliment que son élève se serve avant de faire de même. Mais, alors qu'il surveillait ce qu'il mangeait, il surprit le plus jeune à se mettre à picorer, jouant plus qu'il ne mangeait. Il posa sa tasse sur la table dans un bruit caractéristique.

—Monsieur Potter, soit vous me dites ce qui ne va pas, soit vous cessez ces enfantillages et vous mangez. Alors ?

Le garçon à la cicatrice sursauta et releva la tête vers l'homme en noir avant de rougir brusquement.

—Ce n'est... Rien du tout, vraiment.

—Potter.

—Non, en fait, je...

Allez Harry, un petit mensonge et il n'y verra que du feu ! Il n'allait tout de même pas lui avouer qu'il reprenait à la façon dont il l'avait fait venir à lui et l'avait serre contre son torse la veille. Il se racla la gorge pour reprendre contenance.

—En réalité, je suis surpris de votre qualité de vie ici, dans vos appartements dans ce manoir... surtout en voyant cette table...

Severus haussa un sourcil en croisant les doigts devant lui.

—Et vous pensiez quoi ? Qu'on mangeait tous assis en rond autours du maître à même le sol ? Réfléchissez un peu lorsque vous dites un mensonge, Monsieur Potter. Le maître prône la suprématie du sang, il nous traite donc à cet égard.

—Pourtant vous êtes ses es...- Excusez-moi. Je n'ai rien dit.

Encore quelques syllabes et Harry aurait pu clairement mettre l'homme dans l'embarras. Mais il en avait trop dit encore une fois.

—Oui. Nous sommes bien cela. Ses esclaves. Maintenant, si vous n'avez plus en tête de me rappeler cette condition pour le moins avantageuse, je vous prierais de... —

—Puis-je la voir ?

Les mots avaient franchi sa bouche sans qu'il ne puisse les retenir et il plongea son regard dans celui du plus âgé. Ce dernier, surpris, ne put seulement y lire quelque chose de positif. Harry ne demandait pas cela par curiosité malsaine ou par il-ne-savait-quoi-encore et, bien que la demande soit presque impolie, il ne réagit pas de suite.

Le jeune homme se leva alors lentement pour venir s'installer à côté de son maître de potions sans le lâcher du regard.

—Hier... Nous avons avoué être ce que nous sommes : une famille. Je ne sais pas très bien ce que c'est et ce que ça implique, même si la famille Weasley se rapproche le plus de cela, mais il ne s'agit pas de la mienne à proprement parler... Mais à ce titre, je vous promets de ne jamais vous faire du mal intentionnellement...

La voix de Harry était basse et douce, étrangement réconfortante. Était-ce grâce à cela ou à leur situation, Severus n'en sut rien, mais il hocha la tête, lui donnant ainsi son consentement. Il ne put s'empêcher de garder son regard sur le visage de la future maman qui venait de se baisser vers son bras afin d'enlever délicatement la manche de sa robe de sorcier, la remontant lentement jusqu'à son coude avec beaucoup de douceur.

Harry et Severus restèrent ainsi pendant quelques secondes avant que l'homme ne commence à sentir la situation devenir étrange. Il ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais il en fut incapable pour une seule et unique raison. Harry venait de glisser ses doigts sur la cicatrice du tatouage sorcier qui attaquait sa peau depuis des années comme si on refaisait le tatouage sans cesse à la manière moldue, enfonçant encore et encore l'aiguille dans la peau pour le marquer.

Et, étrangement... La douleur s'estompa.

—Potter..., souffla presque inconsciemment Severus en soupirant presque de soulagement.

—Je suis désolé. Pour cela... Vous n'auriez jamais dû la recevoir. Mais un jour... Je vous promets que vous ne l'aurez plus... Je vous en fais la promesse, Snape.

Le regard vert du jeune homme se plongea dans celui onyx du plus vieux qui hocha la tête avant d'amorcer un geste. Sur le moment, il n'avait eu qu'une envie, glisser ses doigts sur la joue du Survivant dans un symbole de remerciement. Mais à mi-chemin, alors que ses doigts allaient se poser sur sa peau, il reprit ses esprits, le flash de la veille quand Harry avait eu peur qu'il le frappe lui revenant en pleine tête.

—Vous devriez manger et cesser de raconter des bêtises.

Il remit sa manche en place et reprit sa tasse afin de finir son thé, ne remarquant pas l'air hébété de son élève qui reprit sa place.

—Mh... Au fait... Vous ne m'avez pas dit où vous étiez parti hier de la journée.

—J'avais..., il soupira discrètement. J'avais rendez-vous avec l'Ordre. Mais vous n'en saurez pas plus.

Harry ne posa donc aucune question, déjà agréablement surpris d'avoir eu une réponse. Et puis, il ne voulait pas penser à l'Ordre. Car penser à l'Ordre signifiait penser à ses amis qui devaient être morts d'inquiétude, au fait qu'il soit malgré tout prisonnier et surtout... Penser à Dumbledore. Et cela, il refusait.

—Je ne vous l'ai pas dit hier, reprit doucement Harry en baissant la tête. Mais je vous présente mes excuses... C'était stupide de partir me balader sans vous...

Il ne vit pas Severus le regarder quelques secondes les yeux écarquillés et, croyant qu'il s'en fichait de ses excuses, il se leva.

—Je... Je vais à la salle de bains.

Puis, il disparut.

Sur le trajet pour rejoindre la salle d'eau, Harry se traita d'idiot. Et puis, à quoi rimait tout cela ? Hier il était prêt à lui coller une poêle en pleine figure s'il en avait eu l'occasion et maintenant il lui faisait des promesses et lui caressait presque le bras !

—La magie de Noël..., murmura une petite voix dans sa tête qui le fit s'arrêter net.

Noël.

Pour la première fois depuis qu'il était à Poudlard, il n'avait pas fêté Noël.

Il reprit ses pas et se dirigea vers la baignoire où il s'assit sur le bord, restant immobile quelques secondes avant de glisser doucement ses mains sur son ventre très légèrement rebondit.

—Je ne ferai pas la même erreur avec toi, petit bébé..., commença-t-il à murmurer. Quand tu seras là... Il ne se passera pas un seul Noël ou une seule quelconque fête où je ne serai pas présent... Je te promets de faire tout ce que je peux pour te rendre heureux, mon petit ange...

Une larme roula sur sa joue alors qu'il ressentit comme une vague de bonheur le traverser. Venait-elle de lui ou bien de ce petit être grandissant dans son ventre ?

—Je ferai plein de photos pour que tu aies plein de souvenirs quand tu seras plus grand. On fera un sapin et tu accrocheras toi-même l'étoile tout au-dessus... Et on mettra plein de choses qui brillent partout dans la maison ! Et avec un peu de chance... Ton papa sera là également... Même si je doute qu'il aimera toute cette infusion de Noël...

Un petit rire passa ses lèvres alors qu'il caressait légèrement son ventre, ne voyant ni n'entendant les pas du papa derrière la porte qui s'éloignaient...

Il prit son temps pour se remettre de ses émotions et une fois cela fait, il retrouva Severus dans la même position que quand il était parti.

—Si vous souhaitez vous changer, j'ai fait en sorte que Dobby vous transfère vos affaires. Il s'agit sans doute du seul elfe qui avait la possibilité de faire une telle chose en réalité...

Il tut le fait qu'il avait dû s'énerver afin qu'il ne fonce pas vers son "faux-Maitre" alias Harry-J-Ai-Libéré-Un-Elfe-Potter afin de le forcer à transplaner jusqu'à Poudlard ou tout du moins jusqu'au Square Grimault. Cela n'avait pas été aisé, mais il y était arrivé tant bien que mal.

Surpris et enthousiaste à cette idée, Harry retourna dans leur chambre où il se changea à nouveau aux couleurs de sa maison. Mine de rien, il était content de changer de vêtements ! Pas qu'il n'aimait pas le noir, mais tout de même... Ça fait deuil.

—Mmh... Snape ? demanda-t-il une fois revenu. Je suis censé faire quoi exactement ?

—Soyez plus explicite, Potter.

—Eh bien, même si je suis ici de mon presque plein gré, je reste malgré tout un otage de Tom. Donc, que suis-je censé faire ? Dormir toute la journée en attendant que l'accouchement arrive et prier pour que mon bébé ne lui appartienne pas ?

Severus soupira.

—Ne soyez pas stupide, Potter ! Et puis... Cette situation n'est que temporaire. Vous serez vite dehors. Ce qui est positif dans cette histoire c'est que, comme vous le dites, vous êtes presque ici de votre propre chef. Ce qui veut dire que le maître ne vous fait pas surveiller aussi étroitement que si vous veniez de vous échapper de votre geôle.

—Vous savez..., reprit Harry une fois qu'il se soit installé près de la cheminée. Je n'arrive toujours pas à comprendre... Comment Dumbledore a pu à ce point vouloir me nuire ? Nous nuire... J'essaye de ne pas y songer car... Mais je ne sais pas faire autrement... Tout cela tourne dans ma tête sans que je puisse réellement y comprendre quelque chose.

Mais Snape n'avait aucune réponse à lui donner. Il n'avait pas encore eu le temps d'enquêter et n'avait lui-même pas la moindre idée du pourquoi du comment.

—C'est aussi pour cela que j'ai accepté de rester ici, murmura Harry.

—Pardon ?

—Ne dit-on pas : "Sois proche de tes amis mais encore plus de tes ennemis" ? Ici, c'est pareil... Je préfère nettement être avec quelqu'un qui dit ouvertement vouloir ma mort que quelqu'un pouvant me poignarder dans le dos à tout moment...

—Gamin stupide...

Mais malgré ces deux mots, Severus ne prononça rien de plus.

Plus tard dans la journée, voyant bien que le garçon tournait en rond dans son appartement, ce qui l'agaçait de plus en plus, Severus lui proposa de revoir ses cours. En effet, la rentrée était le 15 janvier et, ensemble, sans le savoir, ils se promirent mentalement qu'ils seraient dehors avant cette date.

C'est ainsi que deux semaines passèrent plus ou moins bien. Severus avait proposé au jeune homme de reprendre les potions du début. Ils n'avaient pas grand chose d'autre à faire, sinon que de répondre présent quand le Maître les appelait. Et Severus préférait mille fois faire des potions quitte à revoir les bases avec lui plutôt que de le voir tourner comme un lion en cage.

En potion, ce fut passablement compliqué. Mais une fois en dehors de la salle de classe avec le terrible Maître des Potions j'ai nommé Serverus-Tyran-Snape, et en présente seulement de Snape... Les choses étaient plus simples. Harry revit - ou plutôt vit - ce qu'il n'avait pas vu dans son école primaire puisque étant dans une école moldue. Il comprit ainsi la différence entre hacher, ciseler et couper en cubes - bon, cela, il comprenait.

Plus doué en DCFM, Severus commença à le former à la magie sans baguette. N'ayant plus de sort de restriction et grâce à la potion de régénération magique que Severus glissait dans ce qu'il buvait tous les matins, Harry parvint à faire son premier informulé avec baguette au bout de cinq jours et, sans le savoir, son premier informulé sans baguette, deux jours plus tard, en lançant un accio sur un parchemin alors qu'il était concentré dans la lecture d'un grimoire de magie.

Réussir aussi rapidement un informulé sans baguette tout en portant un bébé puisant dans sa magie constamment et en ayant de sérieux manques magiques ne voulait dire qu'une chose : Harry Potter était un très - TRÈS - puissant sorcier. Et une fois qu'il aurait récupéré l'entièreté de sa magie... Certaines personnes n'auront qu'à bien se tenir !