Bonsoir !

Me revoilà rapidement avec un nouveau chapitre qui n'a pourtant pas la finalité que j'espérais, mais tant pis !

J'espère qu'il vous plaira malgré tout !

stormtrooper2 : J'espère que le chapitre prochain en dira davantage :)

brigitte26 : Hmmm... pour le moment c'est surtout un Harry enceint qui ne voit pas les choses se dérouler comme il le voudrait !

lololitaoe : Ahah peut-être !

Zeugma412 : Mais il ne faut pas oublier que si la magie d'Harry augmente... celle qu'ingère Tom le sera également... ;)

À vos yeux ?

Bonne lecture !

HPSS X HPSS X HPSS X HPSS X HPSS

Peu de gens sont au courant, mais contrairement aux croyances antiques, Severus Snape n'est pas un démon. Il peut certes avoir l'air démoniaque, mais il n'en est pas moins un homme... Et qui dit homme, dit naissance et dit du coup, jour de naissance.

Et le jour en question se trouvait être le 9 janvier.

Et le 9 janvier en question se trouvait être aujourd'hui.

Deux semaines s'étaient écoulées, emportant avec elles la paix et le calme. Oh, bien sûr, Harry et Severus ne s'énervaient plus autant l'un sur l'autre, sauf durant les cours particuliers que donnait encore l'homme au plus jeune, mais plus le temps passait et plus l'angoisse grandissait.

Quelque chose se tramait, Severus en avait la certitude. Quelque chose qu'il n'allait pas aimer quand il serait au courant. Mais le Survivant lui-même n'était pas très à l'aise. Était-ce un sixième sens ou pas, mais il savait qu'aujourd'hui quelque chose allait se passer.

—Snape ? Quel jour sommes-nous ?

—...Nous sommes le 9 janvier. Pourquoi ?

—Mmh... Pour rien...

Harry était assit devant la cheminée avec un livre de potion sur les genoux, mais cela faisait vingt bonnes minutes qu'il ne tournait plus les pages.

—Tommy ne nous a plus appelé depuis une semaine déjà... C'est étrange. Quelque chose n'est pas...

—Cessez ces surnoms ridicules, par Salazar ! s'exclama le potionniste en fronçant encore plus les souecils. Et aujourd'hui, nous sommes le 9 janvier, ajouta-t-il comme s'il s'agissait d'une évidence.

En haussant un sourcil de manière purement Snapienne, Harry releva la tête vers son professeur et lui lança un regard qui était un mélange entre hébétement et inquiétude.

—Vous vous répétez, Snape. Vous êtes souffrant ?

Mais l'homme, cette fois, ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel de lassitude et répéta pour la troisième fois.

—Nous sommes le 9 janvier !

—Mais bon sang, oui j'ai bien compris nous sommes le 9 janvier et alors ? s'emporta directement Harry, légèrement agacé en se redressant. Vous allez me le dire combien de fois celle-là ?

Severus ouvrit la bouche pour répondre très certainement de manière tout aussi tranchante que son élève, mais des coups frappés à la porte de leur appartement se firent entendre.

—Revenez plus tard ! s'écria Harry en se levant, déposant son livre avant de croiser les bras sur son torse. Et il y a quoi le 9 janvier ?!

—Le 9 janvier c'est m...-

De nouveaux coups se firent entendre, plus rapides, comme excédés et Severus cessa sa phrase pour aller ouvrir la porte.

—Qu'y a-t-il ?

—Le maître demande à vous voir. Tous les deux, évidemment.

—Evidemment. Prévenez le maître que nous arrivons, termina-t-il en refermant la porte.

Ensuite, il se dirigea vers leur chambre sous le regard agacé du plus jeune et ne revint que quelques secondes après, deux capes de sorties dans les mains.

—Tenez, mettez cela. Vous allez en avoir besoin. Et par Merlin et toutes les divinités présentes sur cette terre... Restez sage. Juste aujourd'hui.

En voyant l'air du plus âgé, Harry resta interdit quelques instants avant de le rejoindre. Il attrapa la cape d'hiver que lui tenait l'homme et fut surpris que ce ne soit pas une des siennes.

—Les vôtres ne sont pas suffisamment chaudes. Je ne tiens pas à devoir vous faire des potions car vous seriez tombé malade.

—Oh, je vois... Merci... Enfin je crois...

En effet, Harry était perdu. Il ne comprenait pas le pourquoi de telles manières aujourd'hui et espérait secrètement qu'il aurait davantage d'informations d'ici peu.

Les deux hommes se dirigèrent vers la salle du trône tout en mettant leur capes et malgré qu'ils soient dans les couloirs, Severus n'hésita pas une seconde en passant sa main sur un des plis de la cape se mettant de travers sous le regard perturbé de Harry.

Ces deux semaines n'avaient pas fait de miracle dans leur relation, mais Snape s'était découvert être un peu plus tactile. Surtout durant la nuit, quand il glissait quelques instants sa main sur le ventre du rouge et or quand il pensait que celui-ci dormait. Ce qui n'était pas toujours le cas, mais ça, il ne savait pas.

Et pour la première fois depuis leur arrivée dans le manoir, lorsqu'ils entrèrent dans la pièce, Harry ne fit aucune remarque déplacée. Aucune remarque tout court, en réalité. Ce qui surpris tout le monde dans la salle, Tom le premier, même s'il restait suspicieux.

—As-tu enfin acheté une muselière à ce garçon, Severus ? ne s'empecha-il pas de railler.

—Peut-être que petit bébé Potter apprend enfin à qui il doit le respect !

Du coin de l'oeil, Severus remarqua les poings du jeune homme se serrer jusqu'à ce que les jointures deviennent blanches.

—Vous nous aviez fait appeler, Maître ?

Severus avait décidé de ramener l'attention sur lui en venant s'incliner devant son maître.

—Tu sais quel jour nous sommes, aujourd'hui, mon cher Severus... ?

Un sourire en coin se posa sur ses lèvres très fines et grises.

Il savait que son serviteur n'aimait pas ce jour.

—Nous sommes le 9 janvier, Maître.

—Bien... Et tu sais ce que je t'offre chaque année pour ton anniversaire, n'est-ce pas ?

Ce fut à cette phrase que cela fit tilt dans la tête d'Harry qui redressa son visage brusquement vers le profil du plus âgé.

—Votre anniversaire... ?

—Voyons, Severus, tu n'avais rien dit à ton jeune compagnon ?

—Nous ne sommes pas compagnons !

Harry n'avait pas pu s'empêcher de clamer cette affirmation haut et fort, comme si cela avait été une insulte des plus importantes.

—Ah non ? Et tu attends l'enfant de qui, dis-moi ?

—Ce n'est qu'un fœtus ! Et ce n'était qu'une erreur de potion, alors vos railleries vous pouvez vous les garder !

Sans le savoir, Harry venait de blesser Severus. Mais ce dernier s'en garda bien de le montrer, rejettant cette vague de tristesse au fond de lui. Mais le fœtus, lui, ne l'entendit pas de cette oreille et Harry glissa une main sur son ventre en faisant une grimace à la douleur sourde qui venait de l'envahir. Mais à son tour également, il cacha ce qu'il ressentait.

—Comme chaque année, nous allons organiser un raid chez les moldue, mes chers mangemorts ! Mais cette année... Quelque chose va être différent...

Ils le savaient tous les deux, c'était cela qu'ils avaient senti depuis le début de la matinée. Leur mauvaise impression.

—Harry, tu vas être de la partie.

—Jamais.

—Ce n'était pas une question. Et puis, qui sait ce qui pourrait arriver si tu n'es pas là...

En fronçant les sourcils, Severus s'inclina à nouveau.

—Maitre, allons-nous toujours au même endroit ?

—Tu remercieras ton compagnon, Severus, car non, nous allons aller autre part...

Le potionniste se redressa et attendit que son maître lui nomme la nouvelle destination.

—Nous allons à Privet Drive !

—Non !

Malgré la douleur encore bien présente, le jeune homme s'était avancé d'un pas.

Mais cette phrase n'avait pas eu l'effet escompté.

Et seulement une demi-heure plus tard, Harry se retrouvait, contraint et forcé, la main solidement empoignée par celle aux longs doigts de son professeur de potion.

—Je pourrais m'enfuir. Nous pourrions le faire, en réalité.

—Taisez-vous. Ce n'est pas le moment. Et tentez de ne pas vous faire remarquer ! Mais avec votre célébrité, je suis certain que même dans le monde moldu vous êtes connu !

Ne comprenant pas pourquoi il y avait une telle animosité dans les paroles de celui avec qui il vivait depuis deux semaines à présent, Harry en resta suffisamment bouche-bée que pour laisser le temps à l'aîné de les faire transplaner jusqu'à une rue que le cadet connaissait très bien pour y avoir vécu 11 ans.

—Je ne le laisserai pas les tuer, murmura-t-il plus pour lui même que pour son professeur qui, bien qu'il l'ait entendu, ne dit rien et le tira presque à sa suite, ne lui lâchant pas le poignet, jusqu'au maître qui venait d'apparaître.

Chacun des mangemorts, tous portant leur masque à l'exception de Severus, s'inclinèrent respectueusement face à Voldemort avant de se placer tout autours de lui, lui montrant leur dos, chose qu'ils ne faisaient jamais en sa présence. C'était leur manière de protéger leur maître lors des raids.

—Pourquoi être ici, Tommy ?! Tu voulais voir comment la vie du Survivant était après que tu lui ai pris ses parents ?! Tu ne pourras pas rentrer chez eux de toute façon et... -

—Sonorus Impero. Habitants de Privet Drives, sortez de chez vous et venez à moi !

Harry poussa un hoquet de surprise. Comment une telle chose était-elle seulement possible ? Lancer un Imperium de la sorte c'était... Vu le regard qu'il avait vu pendant une demi seconde sur le visage de Severus et de la manière dont il avait, cette fois-ci, glissé ses doigts de son poignet à sa main afin de la serrer dans la sienne avec toujours autant de force, il en avait la certitude : il n'avait lui-même jamais vu une telle chose.

Mais ce n'était pas cela. Pas que, tout du moins.

Durant les quelques jours durant lesquels ils étaient restés H24 dans l'appartement du manoir du maître, Severus avait eu le temps de voir au-delà des apparences. Il avait ainsi pu voir que Harry n'était pas le garçon qu'il pensait être. Il l'avait vu lui demander la permission avant d'emprunter un livre dans sa bibliothèque, il l'avait vu agir quasiment comment un parfait petit elfe de maison sans même sembler s'en rendre compte et il l'avait vu également faire attention à lui en lui laissant sa place du côté du lit ou bien encore en lançant un sortilège de chauffage sur sa place dans le lit quand il lui arrivait de ne pas aller dormir avant son professeur. Ce n'était que de petites choses, dont pour la majorité il n'avait pas conscience, mais les faits étaient là. Harry n'était pas Potter. La preuve en était que James Potter se serait certainement suicidé s'il avait appris être enceint de son pire ennemis !

Tout cela pour dire que Severus avait bien remarqué que quelque chose n'allait pas. Harry n'aimait pas sa famille, ça, il pensait l'avoir deviné. Mais à son air à cet instant alors que tous voyaient les habitants de la rue moldue venir s'agglutiner autours du cercle des mangemorts, il comprenait une nouvelle chose également : il ne voulait pas les voir mourir. Ni sa famille ni les habitants.

Un claquement de doigt se fit entendre et les choses se mirent à bouger. D'une part, les moldus se "réveillèrent", ne comprenant pas ce qui se passait pour tous ou presque, et d'autre part, une partie des mangemorts se dispersèrent afin de faire ce qu'ils savaient faire le mieux : détruire et semer le chaos. Rapidement ainsi, plusieurs maisons furent saccagées et d'autres brûlées sous les cris de terreur et d'incompréhension des gens présent. Harry voulu alors se dégager de la poigne de Severus mais celui-ci l'en empêcha, lui lançant un regard glacial.

—Je ne peux pas rester la sans rien faire !

—Oh si, et vous allez le faire encore ! Ne me forcez pas à intervenir une nouvelle fois !

Le ton était glacial, mais même si c'était de la colère, c'était surtout de l'inquiétude. Il savait que le Lord n'attendait qu'une seule chose, un seul faux pas pour faire tout ce qui était dans son possible pour lui faire du tort. Et il n'était pas encore temps que pour que sa couverture ne tombe.

—Maintenant, vous allez tous vous mettre en rang que je puisse voir vos vilaines têtes de moldus répugnants...

Évidemment, certains se rebellèrent.

Évidemment, ceux-ci furent les premiers à mourir sous le regard des autres qui ne se firent pas prier pour faire ce que l'homme étrange leur sommait de faire.

—Bien bien bien... Severus, puisque c'est ton anniversaire... Je te laisse décider la méthode... Comme chaque année.

—La méthode... ?

—Je choisis la numéro 2, Maître.

Un ricanement se fit entendre, glacial à souhait, faisant ricaner une voix aigüe assez familière.

—La première méthode consiste à faire des prisonniers et à tuer les plus faibles..., chuchota Severus à l'oreille de Harry, se penchant légèrement vers lui alors que Voldy commençait sa ronde entre les moldus. Et la troisième consiste à faire des expérimentations sur ceux qui seront capturés...

—Et la seconde... ?

—Le maître..., commença le professeur en respirant profondément. Tue rapidement ceux qui ne lui plaisent pas et quant aux autres il les torture sous nos yeux. Celui qui endure le plus de sortilèges sans mourir se voit recevoir un sort peut enviable aux autres...

Le visage du jeune homme avait blanchit sous les images qu'il avait dans sa tête.

—Et vous lui avez dit de les torturer ?!

—C'est le plus rapide pour qu'ils ne souffrent pas de trop. La plupart ne survivent pas au troisième sortilège... Et personne n'a jamais eu le sortilège le moins enviable...

Au final, Severus choisissait toujours la seconde méthode, certain que c'était la moins pire de toutes.

Mais aujourd'hui serait différent.

—Arrêtez !

D'un geste brusque, Harry fit lâcher Snape et se fraya un chemin jusqu'à Tom qui était à deux doigts de Mme Figg et, plus loin, de ses parents.

—Toi... Sale monstre ! Comment as-tu osé faire venir tes copains bizarres ici ?!

Ça, c'était Vernon.

—V-Vernon, je... Je t'en prie...

Et ça, sa tante. Pétunia.

Voldemort plaqua son regard sur eux puis sur Harry, à ses côtés. Pendant quelque secondes à peine, ses yeux se plissèrent avant que les 2/3 moldus entre Figg et Vernon ne reçoivent subitement l'Avada qui fit pousser un hoquet de peur à Harry.

—En effet..., commença alors Tom en ricanant. Harry Potter est avec nous... ! Dans le camp des méchants ! N'est-ce pas mon cher ?

—La ferme !

Le fourchelangue avait fusé sans qu'il ne s'en rende compte, faisant s'évanouir quelques autres personnes non loin.

—Comment oses-tu, sale petit...

—Ah vous voyez ! jubila Vernon en éclatant d'un rire gras. Vous aussi vous trouvez qu'il est impoli et qu'il mérite des corrections ?! N'est-ce pas mon garçon ?!

D'un geste, Vernon s'était approché, semblant ne pas ressentir le danger de la personne qui était en face de lui et fit un geste vers son neveu, voulant sans doute lui attraper le bras. Mais ce dernier eu un geste de recul, entourant son ventre de ses bras avant qu'une longue et large main avec en sous bout une baguette ne se plaque à deux doigts d'entre les yeux du gros Dursley, le faisant loucher.

—Si j'étais vous, je m'inclinerais devant Lord Voldemort et j'éviterais d'essayer de toucher à ce qui lui appartient !

Sans le savoir, Severus venait de régler la situation.

Comprenant que son petit protégé était en danger, il n'avait pas hésité une seconde afin de le coller à lui malgré la populace et à menacer son oncle qui, de fait, ne cessait de passer son regard entre Voldy et son neveu.

—V-Vous n'êtes qu'une bande de cinglés, de monstrueuses choses comme ce taré de Potter !!

—Et vous... susurra Tom en le faisant reculer jusqu'à ce qu'il ne trébuche et tombe en arrière sur ses fesses. Vous êtes ce pourquoi je déteste le plus les moldus... Vous en êtes un de la pire espèce... Mais au moins...

Voldy se redressa et lança un sourire en coin particulièrement amusé au jeune Potter.

—Tu as maintenant la preuve que toi et moi ne sommes pas si différent l'un de l'autre, Potter. Et ton bébé à naître sera le même et dans mes mains... Il sera le prochain Seigneur des Ténèbres !

—Bébé... ?

Cette fois, c'était Pétunia qui, totalement sous le choc, passait son regard entre le ventre protégé des bras de son neveu à son visage.

—Finalement, je vais vous laisser la vie sauve ! Vous aurez donc tout le loisir de voir ce qu'est un homme attendant un enfant ! Vous qui aimez tellement la magie, vous allez être servis !

Cette phrase fut suivit du son caractéristique du transplanage. Voldemort venait de quitter la partie dans un ricanement sinistre et les trois quart des mangemorts le suivirent. Severus s'éloigna de Harry pour s'approcher de Vernon toujours au sol et l'attrapa par les cheveux pour aller murmurer quelque chose à son oreille qui le fit devenir aussi blanc que sa chemise. Après quoi, Severus se redressa et se rapprocha de Harry pour l'attraper dans ses bras et transplaner directement dans leur appartements au manoir du Lord. Mais Harry ne réagissait toujours pas.

—Regardez-moi.

Ne le faisant pas tout de suite, Severus glissa ses doigts sous le menton de son élève et le força à redresser son visage vers lui.

—Nous sommes au manoir. Il n'est plus là.

Ne réagissant toujours pas, Severus glissa ses bras autours du corps du jeune homme qui cachait toujours son ventre de ses bras et l'attira contre son torse sans trop y prendre garde.

—Ils savent... Ils savent que... Que j'attends votre bébé... Ils vont lui faire la même chose... Ils vont...

Les doigts de Severus se glissèrent dans les cheveux sombres désordonnés de son élève mais ne dit rien. Il était en sécurité. Il finit par le relâcher au moment où Harry s'apprêtait à l'enlacer en retour.

—Je ne laisserai pas ces stupides moldus s'en prendre à notre bébé, suis-je bien clair ?

Harry hocha plusieurs fois la tête avant que la douleur ne refasse surface ,avec tellement de force qu'il s'évanouit sans se rendre compte du cri de l'homme qui l'empêcha de s'effondrer au sol.