Bonsoir à tous !

Alors, j'ai déjà ce chapitre, et peut-être que j'aurai le suivant. Mais je dois avouer que je sèche pour la suite.

lololitaoe : Ehehe ! Harry nous a fait une petite crise de jalousie ;)

Zeugma412 : Tu vas voir ;)

brigitte26 : C'est abordé aussi, mais ils sont au 16ème siècle donc pour Tom...

stormtrooper2 : Je dis oui à tout ;)

AnnaMerteuil : Pas tout de suite quand même !

Donc, si vous avez des idées, n'hésitez pas je suis preneuse !

À vos yeux ?

Bonne lecture !

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Le reste de la journée fut riche en découverte.

Ils se rendirent ainsi compte qu'ils se trouvaient bien dans le passé. Et la question qu'ils se posaient portait surtout sur le comment ils allaient rentrer à leur époque !

—Je maintiens le fait qu'on devrait profiter de cette opportunité, s'entêta le plus jeune en s'installant dans leur lit, comme si cela allait de soit.

—Vous ne vous rendez absolument pas compte de ce qui pourrait être changé à notre époque ! Vous n'avez jamais entendu parler de l'effet papillon ?

Au vu du regard que lui lança Harry, Severus soupira et s'assit sur leur lit, sans même se formaliser du fait qu'ils aient décidés d'un commun accord tacite qu'ils dormiraient ensemble.

—Le moindre petit changement... Par exemple, si vous veniez à croiser quelqu'un dans ce temps et que vous lui parliez d'un sortilège pas encore inventé ici, cela pourrait faire en sorte qu'à notre époque... -

—...le sort en question ait été amélioré et rendu peut-être dangereux au point de faire bon nombre de victimes, oui, je sais cela ! Ce que je veux dire, c'est qu'on pourrait en profiter pour faire quelque chose de bien...

Harry soupira de déception et passa sa main dans ses cheveux avant de la passer sur son visage.

Severus le regarda faire sans bouger, mais se permit de glisser lentement une main sur son ventre, lui envoyant sa dose de magie quotidienne. Quelques secondes après, Harry se mit à rire un peu.

—Bébé reconnaît son père... à chaque fois que vous faites cela, il m'envoie un puissant sentiment d'apaisement.

Mais ce rire se tut rapidement alors qu'il baissait la tête.

—Qu'y a-t-il ? demanda alors Severus en s'installant comme lui à sa gauche, retirant sa main par la même occasion.

—Rien, je me disais juste... Peut-être que nous pourrions rester ici ? De toute façon, si ça se trouve, le sort nous a bloqué dans une sorte de boucle temporelle ou je ne sais quoi d'autre.

Mais Severus comprenait bien ce que le garçon voulait surtout éviter. Le présent. Leur présent. Et tout ce que ça impliquait.

—Il n'y a pas que des mauvaises choses, là-bas. Il y a vos amis, les Weasley, le loup...

—Ainsi que le Ministère, Dumbledore... Et nous ne savons pas ce qu'il est advenu de Voldemort.

Lentement, Harry attrapa le poignet gauche de l'homme et releva la manche tout aussi vite afin de dévoiler la marque sur laquelle il glissa son pouce avec douceur, y posant son regard en réfléchissant.

—Vous fait-elle mal, tant que nous sommes ici ?

—Je dois bien avouer que non... Mais ce n'est pas une raison. Vous ne pouvez pas fuir... De plus, nous ne savons toujours pas à quel point votre grossesse est risquée.

Un nouveau rire passa les lèvres de Harry qui laissa sans s'en rendre compte passer ses doigts sur l'avant-bras de l'homme dans une douce caresse, se plongeant lentement dans ses souvenirs jusqu'à laisser sa main reposer sur la peau nue du plus âgé.

—Vous savez ce qu'il risque de se passer si nous retournons dans notre temps... Vous avez vu les Dursley. Et maintenant que mon ventre est suffisamment visible, surtout pour des gens qui savent quoi regarder...

La main du potionniste vint serrer la sienne avec force.

—Harry, je ne me répétrai pas une troisième fois, alors écoutez-moi bien. Je ne laisserai jamais personne s'en prendre à notre bébé. Que ce soit des moldus ou des sorciers. Je reste également convaincu que ce petit être en vous est bien plus puissant qu'on ne le croit.

Le regard vert du garçon se leva vers lui et Severus put y voir de la surprise et de la peur, mais également de l'espoir.

D'un geste, il passa son bras dans son dos et le tira d'autorité dans ses bras, glissant la tête du brun contre son propre cou.

—Je ne sais pas prédire l'avenir... Mais je sais qu'on s'en sortira... Peu importe ce qu'on devra affronter, nous le ferons ensemble... Je ne vous laisserai pas mourir, Harry Potter.

Severus ferma les yeux lorsqu'il sentit le corps du jeune homme se mettre à tressauter contre le sien, se sentant être serré avec force. Il pleurait. Enfin. Depuis qu'il avait appris qu'il était un sorcier, l'avait-il seulement fait une seule fois ?

Il fallut quelques instants pour que l'Élu ne se calme, mais il ne se détacha pas pour autant. Il était bien.

—Si un jour on m'avait dit que je me sentirais tant en sécurité dans vos bras...

—Ne le dites pas trop fort.

—Ah, et pourquoi ?

—Cela pourrait devenir réel, sinon.

Harry ne comprit pas le sens de ces paroles. Mais il ne fit aucune réflexion, préférant garder les yeux clos et profiter de ce corps musclé qui le maintenait contre lui.

Peut-être que si les choses avaient été différentes...

Peut-être auraient-ils pu être un couple, dans un autre monde ?

Peut-être que c'était également la raison pour laquelle il voulait rester dans ce siècle, finalement.

Ici, ils n'étaient plus Harry Potter le Survivant et Severus Snape le mangemort. Ils étaient juste Severus et Harry. Rien d'autre.

Sans se concerter verbalement, Severus se laissa glisser dans le lit et entraîna le jeune homme à sa suite. Ce dernier glissa une jambe entre les siennes et se calla davantage contre le torse du plus vieux.

—Dormez, Harry.

—Bonne nuit, Severus...

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—Regardez ce que j'ai trouvé !

C'était l'après-midi. Ils s'étaient réveillés dans les bras l'un de l'autre sans que Severus n'éjecte son élève hors du lit. Aucun mot n'avait été échangé par rapport à leur conversation de la veille ni à leur rapprochement, de toute évidence consentit des deux côtés.

—Qu'est-ce donc ?

—Un livre sur les péripéties !

Tout de suite, Severus sembla intéressé. Il se rapprocha du jeune homme et se pencha pour lire par dessus son épaule. Mais il se recula.

—Je ne sais pas lire cette langue...

Le regard de Harry s'écarquilla.

—Si nous sommes dans la maison de Serpentard...

—Cela doit être du fourchelangue, de toute évidence. Lisez-moi ce que vous trouvez d'intéressant.

Le plus jeune hocha la tête et commença à lire, jetant un coup d'oeil à son aîné pour voir s'il comprenait ou s'il avait utilisé la langue des serpents.

« Les sphères du Ministère de la Magie ne sont pas les âmes des défunts comme on tente de nous le faire croire. Il s'agit en réalité de prophéties : des légendes censées se réaliser un jour.

Lorsqu'une prophétie à votre nom se réalise, elle est chantée à votre oreille.

Mais prenez garde !

Celui qui entendra une prophétie sans y avoir été autorisé sera maudit temporairement. »

—Si nous parvenons à rentrer chez nous, je suis certain que cela pourrait nous être utile.

—Mais nous savons déjà cela, enfin, concernant les sphères tout du moins... Peut-être pourrions-nous...

Severus se rapprocha à nouveau et voulu prendre le carnet que le plus jeune tenait, mais ce dernier fila à travers la pièce pour s'éloigner de lui, arrachant un hoquet de surprise à l'élu.

—Mais...

—Ingénieux... Salazar a dû protéger ses affaires... Reprenez-le, nous allons tenter autre chose.

Faisant ce que l'homme lui disait, Harry revint vers lui. Ne sachant pas ce qu'il comptait tester, il laissa Severus se diriger derrière lui et subitement il sentit le corps musclé de l'homme de plaquer contre lui, le faisant retenir sa respiration.

—S-Severus, que...

—Shht... Détendez-vous...

Lentement, les mains qu'il avait posées sur les hanches de son élève se dirigèrent vers ses épaules jusqu'au début de ses bras et, tout aussi rapidement, il fit glisser ses doigts jusqu'à ses mains, son visage se posant sur son épaule.

—Prenez ma baguette... (NDLA : non, la vraie baguette ! ;) )

—Que... O-Oui...

—Soyez concentré, Potter...

—E-Eh bien, j'aimerais bien, mais...

Severus glissa sa baguette dans la main de son élève et il vint serrer sa main en entrelaçant leurs doigts, autours d'elle.

—Bien... Continuez comme cela...

Sa voix était basse et très profonde. Harry ne comprenait pas pourquoi l'homme réagissait ainsi avec lui, pourquoi il jouait ainsi avec lui.

—E-Et maintenant...

—Maintenant, prononcez « Effingo »...

Le sortilège fut murmuré au creux de l'oreille du jeune homme qui retint à grande peine un gémissement à la place du sortilège.

—E...Effingo ...

—Voyons, Harry, ce n'est pas très convaincant... Recommencez.

—Effingo !

Il laissa Severus effectuer le mouvement de main alors qu'il sentait une nouvelle fois, comme auparavant, ses lèvres se poser sur son cou et, ce coup-ci, aspirer sa peau comme pour lui faire un suçon, le serrant contre lui de son autre main.

En face d'eux, le journal de Serpentard commença à se dédoubler. Ce sortilège servait à copier un objet. Mais Harry s'en fichait bien. Tout ce qui l'importait actuellement c'était la bouche dans son cou qui aspirait sa peau comme pour le marquer comme sien.

—B-Bordel... À quoi... Jouez-vous... ?!

Harry, prit d'un courage qu'il ne connaissait pas encore, se détacha de son professeur et s'éloigna de quelques pas avant de se tourner vers lui.

—Répondez...

—Je ne...

Mais Severus ne put finir sa phrase qu'il vit, derrière Harry, l'étagère du salon purement et simplement tomber dans le vide !

—Harry !

D'un geste brusque, il attrapa le garçon par le poignet et le colla à nouveau à lui.

—M-Mais arrêtez ça ! Je ne suis pas...

—Taisez-vous, regardez !

En effet, autours d'eux, deux ou trois gouffres s'étaient créés et, s'ils avaient pu regarder à l'intérieur, ils auraient pu y voir ce qui s'y cachait : le néant.

—Mais qu'est-ce qui se passe ?

—Nous ne sommes pas dans le passé, nous sommes dans une prison ! Une prison dans laquelle le Maître nous a enfermé ! Et maintenant...

La pièce servant de cuisine fut rapidement engloutie, en même temps qu'à son opposé, l'escalier.

—M-Mais, tout ces ouvrages et... Non !

Harry se détacha des bras de Severus pour attraper les deux carnets ainsi que le carnet de pensées qu'il pensait avoir été à Voldemort et il se sentit attiré à nouveau par Severus qui n'avait pas hésité à lui lancer un Accio comme il avait fait quelques temps plus tôt.

—Que va-t-il se passer ?

Le regard que lui lança Severus lui donna la réponse. De même que sa main qui de glissa sur sa joue alors qu'un fin sourire se posait sur ses lèvres.

Severus n'avait jamais eu peur de la mort. Il avait seulement eu peur de mourir sans avoir eu le temps de protéger sa petite raison de vivre.

—N-Non ! Ce n'est pas...

—Calme-toi, Harry...

—Mais...

D'un geste, il attrapa sa main et la posa sur son ventre où était leur enfant.

—Nous n'avons même pas encore eu le temps de rencontrer notre bébé...

—Je pense... Je pense que nous allons bientôt la voir... Shhht... Tout ira bien, j'en suis certain...

Une larme roula sur sa joue, rapidement essuyée par Severus.

—A-Avant que... Je voulais... Je dois te dire...

—Ne dis rien...

—Mais...

Il aurait voulu ajouter quelque chose, mais les mains de Severus attrapèrent son visage et il l'embrassa comme jamais, glissant sa langue dans la bouche du plus jeune pour l'embrasser profondément. Ce dernier répondit au baiser avec la même force du désespoir en s'accrochant à la nuque de l'adulte.

C'est à ce moment que le sol sous leurs pieds s'effondra, les laissant tomber dans l'inconnu. Et surtout, dans le néant.

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