Voila la suite, je précise pour la dernière fois que RIEN ne m'appartiens, aussi évité moi les commentaires disant.
"J'ai déjà lu cette fiction autre part, elle n'est pas à toi"

Bref, bonne lecture

Chapitre 1

Sous un soleil de jeudi

Castiel ne voyait pas pourquoi il devrait aller en cours. C'était une journée magnifique, avec un ciel bleu, un soleil jaune et des nuages blancs. On entendait, dans la cour, le gazouillis des oiseaux, le bourdonnement de la tondeuse à gazon et le léger grondement des voitures. On voyait au loin, dans l'espace jardin, un jeune homme s'occupant de fleurs multicolores dégageant multiples parfums exquis. Alors pourquoi aller en cours lorsqu'on pouvait profiter de toutes ces merveilles ?

Le jeune homme, adossé à un arbre de la cour du lycée, passa une main nonchalante dans ses cheveux teintés en rouge écarlate, tirant sur sa cigarette de l'autre. Ses yeux d'un gris profond fixaient l'herbe grasse dont la sublime couleur verte était due à la pluie qui avait sévi durant une semaine. C'était, en cette journée, le premier jour de beau temps depuis des lustres. Et pourtant, Castiel avait toujours préféré les jours de pluie. Lorsque le ciel pleurait, il se sentait presque heureux. Il narguait le paradis, lui faisait comprendre qu'il ne pouvait rien contre lui. Comment le savait-il ? Parce qu'il était au lycée, et qu'il n'aurait jamais dû y aller.

En revanche, dès que le soleil éclairait sa peau pâle, il se refermait comme une huître et maudissait ce monde qui lui avait retiré ce qu'il avait de plus cher au monde. Alors pourquoi ne pas aller en cours ? Pourquoi rester sous ce soleil qui le faisait tant souffrir ? Castiel eut un sourire amusé. Tout, tout plutôt que de supporter les paroles maladroites de Monsieur Faraize, le professeur d'histoire-géographie. Il ne pouvait pas le supporter et séchait tous les cours où ce professeur faisait son apparition. C'était un mal pour un bien, car ainsi il allait se prendre une heure de colle pour absence à répétition. Il pourrait sûrement, durant ce laps de temps, terminer sa nouvelle partition.

Le jeune homme expira une bouffée d'air empoisonné par la nicotine. Il lui avait pourtant juré de ne jamais touché à ne serait-ce qu'une seule cigarette. Il sourit. Des paroles en l'air, il lui en avait jeté plein. Aujourd'hui, la cigarette faisait partit de sa vie, et même elle ne pourrait jamais rien y changé.

Des bruits de pas dans le couloir, mêlés du chahut habituel des élèves. Une sonnerie stridente retentit. Une vision dantesque apparut sous les yeux de Castiel : la foule. Lui, adepte de la solitude, avait une aversion profonde de la foule. Quand il y avait trop de monde, il allait même jusqu'à tourner de l'œil. Il s'était même évanoui, une fois, alors qu'il était plus jeune. Bon, cette réaction avait finit par s'atténuer au fil du temps, mais il ressentait toujours une forte gêne lorsqu'il était entouré par plusieurs personnes. Il préférait l'espace, le vide, le néant. Se sentir cloîtrer ne lui plaisait pas. Il aimait se croire libre.

Devant la nuée de lycéens, le jeune homme se dirigea vers la sortie. Il n'avait plus cours, désormais, et préférait s'en aller. Surtout depuis qu'il avait remarqué qu'une jeune fille brune en robe verte se dirigeait vers lui avec empressement, du matériel de journalisme dans les mains. Castiel accéléra le pas, mais cette brune était sportive : elle le stoppa dans son élan, le jaugeant avec un sourire machiavélique.

- Bonjour, Castiel !
- Au revoir, Peggy.

La jeune fille fit la moue alors que le faux rouquin leva les yeux au ciel.

- Qu'est-ce que tu me veux, cette fois ?
- C'était juste pour te faire remarquer qu'étrangement, ces derniers temps, tu me fuis comme la peste, et je dois bien avouer que ça m'embête car j'ai pleeeiiiin de questions à te poser !
- Je t'en pose des questions, moi, s'exaspéra Castiel.
- Je te rappelle que je suis journaliste, jour-na-liste, et que c'est mon boulot que de te poser des questions !

Et sans plus de manières, Peggy alluma son magnétophone.

- Alors, Castiel, comment vis-tu l'échec de ton dernier concert ?
- Écoute…
- Quelle relation entretiens-tu réellement avec Lysandre ?
- Je…
- As-tu une petite amie ? As-tu seulement un ami ? Pourquoi sèches-tu les cours ?
- Continues et…
- As-tu des vues sur une fille en particulier ? Prévois-tu d'envisager sérieusement de sortir un album avec Lysandre ? Qui est ton premier amour ? Es-tu seulement capable de pouvoir ressentir quelque chose ?
- Stop ! Fiches le camp, je ne veux pas voir ta tronche de ratée !

Le visage de la brune prit une expression indignée.

- Ma tronche de ratée ? Tu veux que je te dise, Castiel ? Tu vas finir seul. Tout seul. Avec tes insultes, ton caractère associable, tu vas finir par payer. Et très cher !

Alors elle fit volte-face et s'en alla. Castiel soupira.

- Idiote. Ça, on me l'avait déjà dit. Et j'ai déjà payé.