Chapitre 3 : « une journée spéciale… »

Le lendemain Trowa eût beaucoup de mal à se réveiller car il était plongé dans un rêve des plus agréable, malgré qu'il ait un peu honte d'avoir de telles pensées. En effet la journée qu'il avait passée en compagnie du jeune homme blond avait plus que déteint sur sa nuit. Il repensait beaucoup à ce qu'il s'était passé le jour précédent mais il n'arrivait pas à mettre au clair les sentiments qu'il éprouvait.

Trowa s'étira, il se retourna et resserra son étreinte sur son oreiller. A cet instant il entendit la sonnette de son appartement retentir. Il souleva légèrement la tête et regarda son réveil : 13h ! Comment avait-il pu dormir aussi longtemps ? Il se leva brusquement et alla ouvrir la porte.

Salut Trowa, lui dit Duo avec un sourire.

Le lycéen observa son ami en se frottant les yeux.

Bonjour Duo, entre, le pria le jeune homme en réprimant en bâillement.

Son ami s'exécuta et attendit que Trowa ait fermé la porte pour le suivre dans la cuisine. Il servit un verre de jus d'orange à Duo puis but sa tasse de lait d'un trait.

Attends moi ici, je vais m'habiller, je reviens vite, le prévint Trowa.

Le jeune homme acquiesça en reprenant une gorgée de jus et en regardant son ami s'éloigner.

Duo saisit une chaise et s'assit en attendant le retour de Trowa. Il avait été très surpris de ne pas voir son meilleur ami en cours ce matin, mais il avait été un peu rassure en voyant que Caithlin était présente. Cependant il lui restait une inquiétude a propos de ce que lui avait rapporte un de ses amis, a savoir qu'il l'avait vu a la sortie des cours en compagnie d'un jeune homme blond platine d'environ vingt ans. Qui pouvait-il bien être ? Il l'apprendrait tôt ou tard car il était bien décide a mener son enquête. Mais ce qui inquiétait le plus Duo pour l'instant était la relation qu'entretenait son ami avec Caithlin.

Du fait de son absence aux cours ce matin, le natte avait décide de se rendre chez Trowa pour connaître la raison de cette absence. Lorsque celui-ci avait ouvert la porte, Duo avait été stupéfait par sa beauté. En effet il avait toujours été très beau, mais quelque chose avait augmente cette beauté. De plus, le voir ainsi, simplement vêtu d'un boxer noir, avait produit chez Duo un effet qu'il n'aurait jamais imagine. Les pas de son ami dans le couloir le sortirent de ses pensées.

Trowa réapparut vêtu d'un jean et d'un tee-shirt vert émeraude, légèrement moulant, accordé à ses yeux. Duo resta figé devant la beauté de son ami.

Tu veux manger quelque chose ? Lui demanda le jeune homme ouvrant le frigo.

Le natté ne répondit pas, éblouit par le garçon qu'il connaissait depuis toujours.

Duo ? Répéta son ami.

Le jeune homme leva les yeux, Trowa se trouvait en face de lui les bras croisés, il pouvait lire sur son visage un certain agacement devant son attitude.

Oui…excuse moi. Oui volontiers…à manger…Répondit-il encore sous son emprise.

Bien, dit-il simplement celui-ci en sortant quatre œufs et des haricots verts du frigo, puis un paquet de frites du réfrigérateur.

Je peux t'aider ? Demanda Duo à son ami.

Ok. Occupe toi des haricots alors, répondit celui-ci en déposant devant le jeune homme le sac de haricots.

Duo pouvait encore apercevoir un reste d'agacement dans la voix du beau brun. Il l'observa un moment en allant chercher un couteau : Trowa avait mis les frites dans l'huile et il s'occupait à présent des œufs qu'il battait dans un bol de taille moyenne puis il versa le contenu dans une poêle. Mais le jeune homme observait son ami au-delà de ces gestes, de son apparence physique : quelque chose avait réellement changé chez lui, mais il ne percevait pas exactement ce que c'était. Cette chose avait confirmé les pensées de Duo et ses sentiments également.

Soudain, le natté, sortit de ses pensées, réalisa que son ami serait prêt avant lui s'il ne commençait pas à couper les haricots. Il reprit place à la table de la cuisine et exécuta la tache qui lui était dévolue. Lorsqu'il eut fini de couper les bouts des haricots, il les mit dans une casserole remplie d'eau qu'il mit à cuire.

Une heure après la table fut mise dans le salon et les deux jeunes hommes étaient installés avec leurs assiettes devant la télévision.

Trowa ? Dit timidement le jeune homme.

Oui ?

Cet après midi je suis invité à une sorte de réception organisée par quelqu'un que je connais depuis quelques temps. Est-ce que ça t'intéresserait d'y aller avec moi ?

Je ne sais pas…

J'avais pensé à toi parce que cette connaissance est écrivain.

Les derniers mots de son ami avaient finalement réussi à le convaincre.

Très bien Duo. J'irais avec toi.

Génial ! dit le jeune homme enthousiasmé par le fait que Trowa serait avec lui tout l'après midi et non avec « sa petite amie ». On doit y être à 17h00, donc on a encore…deux heures et on met une heure pour y aller donc … on a finalement plus qu'une heure devant nous.

Ok.

Trowa se leva, ramassa les assiettes et les couverts puis se dirigea vers la cuisine. Duo le rejoignit lui apportant les verres. La vaisselle terminée ils s'installèrent de nouveau devant la télévision.

Une heure après ils montèrent dans la New Beetle du natté, qui s'installa au volant et démarra. Ils traversèrent la ville, passant près de leur lycée, des immeubles où habitaient leurs amis, ainsi que devant le centre commercial dans lequel ils avaient l'habitude de passé la plus grande partie de leur temps pendant les week-end et les vacances. Les deux jeunes hommes restèrent en silence jusqu'à ce qu'ils soient arrivés sur l'autoroute.

Dis moi Duo, c'est quoi le style de ton écrivain ? Demanda le beau brun.

Je ne sais pas exactement…

Comment il s'appel ?

Treize Kushrenada.

Je pense avoir déjà entendu ce nom mais je n'arrive pas à me souvenir où.

Il n'est pas encore très connu mais ces livres se vendent pas mal, précisa Duo.

Et tu ne sais pas ce qu'il écrit ? S'étonna Trowa quelque peu soupçonneux.

Non, il ne me l'a pas précisé. En tout cas si il la fait je n'en ai pas le souvenir.

Ok. Il a quel age ? Demanda son ami.

Il a 30 ans si je me souviens bien.

Trente ans ! Parle moi de lui.

C'est un héritier d'une famille noble du 18eme siècle. Brun, grand, aux yeux bleu.

J'ai hâte de parler avec lui pour en savoir plus à propos de ce qu'il écrit car ça m'intéresse beaucoup.

Duo sourit devant l'enthousiasme de son ami, qu'il comprenait malgré tout, en effet Trowa rêvait depuis longtemps de devenir écrivain, il avait du talent et le natté le savait, il le soutenait d'ailleurs dans tout ce qu'il entreprenait. Le beau brun avait décidé que cette année serait celle où il essayerait de publier son premier roman.

Enfin ils arrivèrent devant la demeure de l'écrivain, une belle maison à trois étages, du style victorienne, d'un blanc pur, comprenant une grande véranda. Duo gara la voiture à coté de quelques autres déjà présentes sur le parking presque naturel que formait le gravier. Ils descendirent et marchèrent jusqu'au porche de la maison. Là Duo frappa à la porte, celle-ci mit un certain temps à s'ouvrir. Enfin elle laissa apparaître un homme qui correspondait exactement à la description que le natté lui avait fait pendant le trajet.

Bonjour Duo ! Ça me fait plaisir que tu sois venu !

Merci Treize, répondit le jeune homme. Je te présente mon meilleur ami, Trowa.

Le regard de l'homme se tourna vers la personne que désignait le natté. Il l'observa attentivement. Trowa était gêné par la manière dont cet homme le regardait, il baissa la tête.

Bonjour, dit-il.

Enchanté ! Duo m'a beaucoup parlé de vous. Je suis ravi de vous rencontrer enfin. Il ne dit que du bien de vous, je vous rassure. Et il n'a pas mentit sur un bon nombre de point mais il ne m'avait pas dit que vous étiez d'une telle beauté.

Arrête Treize ! Tu vas le mettre mal à l'aise ! s'écria son ami.

Excuse moi Duo mais je ne pouvais garder pour moi ce que je ressentais. De plus ce n'est que la pure vérité. Mais je ne voudrais pas incommoder notre inventé de ce fait je ne dirais plus rien à ce sujet, mais je n'en pense pas moins.

Duo le regarda avec un agacement amusé.

Suivez moi vous deux je vais vous présentez aux autres, annonça l'écrivain en leur faisant un signe de la main.

Le natté le suivit avec enthousiasme mais Trowa entra presque à contre cœur dans la grande demeure, en effet les compliments de l'homme ressemblaient beaucoup à ceux que le jeune homme entendait lorsqu'on parlait de lui mais ces mots dans cette bouche sonnaient étrangement. Pourtant le beau brun décida de pénétrer dans cette maison malgré les sensations de toutes sortes qui s'accumulaient en lui et qui le tourmentaient presque.

L'intérieur était encore plus grand qu'il ne le paraissait de l'extérieur, un grand couloir menait à un salon d'une taille impressionnante dont les meubles dataient du 18eme comme tout ce qui se trouvait dans la demeure. Trowa était impressionné par le nombre de personne présentes, en effet il y avait au moins une cinquantaine d'invité rien que dans le salon.

L'écrivain les fit traverser l'immense pièce, longea un nouveau couloir recouvert de tableau des membres de la famille Kushrenada. Tous avaient une classe certaine et une beauté comme secrète qui transparaissait dans leur tenue ainsi que dans leur regard qui semblait vous transpercer et voir au plus profond de vous. Trowa accéléra lorsqu'il passa à coté des portraits qui lui rappelaient trop le regard de l'écrivain lorsqu'ils avaient été présentés, le seul fait de repenser aux yeux de cet homme braqués sur lui, lui donnait des frissons dans le dos.

A présent ils arrivaient à un croisement avec un autre couloir.

Celui de droite mène à ma bibliothèque personnelle, celui de gauche à la véranda et celui qui est en face de nous aux autres pièces de la maison, leur expliqua Treize.

Les deux jeunes hommes le suivirent dans le couloir central, Duo observant minutieusement chaque objet qu'il voyait, posant des questions sur leurs origines et encore bien d'autres. Trowa, quant à lui, observait attentivement tout ce qui l'entourait mais il se demandait également de plus en plus s'il avait bien fait d'accepter l'invitation de son ami. Cependant il leur emboîtait le pas ne laissant apparaître dans son regard qu'une curiosité polie.

Ils arrivèrent enfin au bout du couloir, l'écrivain les fit entrer dans une pièce de taille moyenne, les murs recouverts de tapisseries datant certainement du Moyen Age, un miroir d'une taille impressionnante au milieu du mur du fond et de porte manteau accrochés placés tous les quinze centimètres complétaient ce décor quelque peu inhabituel. Les deux jeunes hommes accrochèrent leurs vestes puis ils retournèrent tous trois dans le salon où le nombre d'invités avait doublé depuis qu'ils avaient quitté la pièce. Treize les conduisit à une table où il restait encore quelques apéritifs. Ils se servirent quelques toasts au foi gras puis Duo et l'écrivain débutèrent une conversation passionnée à propos de la décoration de la maison. Pendant ce temps Trowa observa les invités qui ne cessaient de défiler devant lui, cherchant un fond de champagne ou encore quelques grignotages. La plus part des personnes présentes, comme l'avait remarqué le jeune homme, semblaient appartenir à une famille d'origine noble, cette éventualité s'exprimait à travers leurs façons de parler ainsi que leurs tenues qui étaient d'une grande beauté. Tous discutaient sérieusement mis à part un petit groupe, posté en plein milieu du salon, qui, un verre de champagne bien remplit à la main, riaient bruyamment. Apparemment Trowa n'était pas le seul à les avoir remarquer, en effet Treize s'avança vers cette assemblée d'un pas assez rapide puis il s'arrêta, leur faisant face. Le jeune lycéen s'approcha pour mieux entendre la conversation qui avait débuté entre les cinq hommes. L'écrivain reprochait à ses invités de manifester trop ouvertement leurs sujets de conversation et leur enthousiasme ; il leur demanda donc de quitter la maison. Trowa admirait le calme avec lequel l'homme s'était adressé à eux alors qu'ils risquaient de gâcher l'ambiance qui régnait dans le salon. Treize avait vraiment quelque chose de différent, un charisme certain mais également un petit truc en plus que le jeune homme n'arrivait pas à définir précisément. Il resta de ce fait quelque peu hypnotisé par l'écrivain, de même il ne remarqua pas que celui-ci l'avait rejoint et qu'il se tenait à présent juste en face de lui.

Je suis désolé si ces personnes vous ont importuné M. Barton.

Trowa le fixait sans pour autant le voir. Soudain, il réalisa la présence de l'homme car il s'entait son regard si particulier le scruter. Il leva les yeux vers le visage de Treize qui lui adressa un large sourire. Cet homme avait réellement quelque chose qui s'ajoutait encore à son charme naturel mais si ambigu.

Je suis désolé…je…non ils ne me dérangeaient pas, répondit le beau brun en baissant légèrement son regard.

Treize continuait à le regarder en souriant.

Bien. Je suis vraiment navré que cela c'est produit devant vous mais habituellement ils ne sont pas comme ça. Enfin. Est-ce que ça vous dirait de visiter ma bibliothèque. J'y garde nombre de mes romans ainsi que des brouillons et d'autres de mes écrits.

Oui volontiers. J'ai d'ailleurs beaucoup de questions à vous poser sur ce que vous écrivez, ça m'intéresse vraiment.

J'en suis très flatté. Allons y alors.

Duo ne vient pas avec nous ?

Non, on dirait qu'il est occupé, fit remarqué l'homme en désignant leur ami d'un signe de tête.

Trowa regarda à l'endroit que désignait Treize et il semblait que Duo était effectivement bien occupé. Le natté avait l'air d'avoir une discussion passionnante avec une jeune femme rousse, un peu plus petite que lui, vêtue d'une robe bleue pastel qui lui descendait jusqu'au dessus des genoux et de ballerines blanches à petits talons.

Le beau brun adressa un regard à l'écrivain puis il acquiesça avant de le suivre dans le couloir principal. De nouveau il évita de croiser le regard des portraits des membres de la famille Kushrenada et se contenta de se laisser guider par la forme sombre de son hôte qui s'enfonçait d'un pas plutôt rapide dans les différents corridors de la demeure. Parfois il levait la tête pour apercevoir que Treize regardait si celui-ci le suivait toujours et il lui adressait par la même occasion un des sourires dont il avait le secret et qui déstabilisait toujours autant le jeune homme.

Ils marchèrent donc ainsi pendant de nombreuses minutes puis l'écrivain s'arrêta devant une porte d'au moins trois mètres en acajou massif recouverte d'arabesques dorées. Trowa resta un moment à observer celle-ci, se penchant légèrement sur le côté, Treize mesurant une dizaine de centimètres de plus que lui. Enfin celui-ci posa sa main droite sur la poignée en cuivre et fit tourner de sa main gauche la grosse clé en argent abîmée par le temps, il tira ensuite lentement sur la poignée et fit s'ouvrir la porte avec une certaine difficulté du fait de son poids ainsi que de son ancienneté. Pourtant il réussit à l'ouvrir assez pour qu'ils puissent entrer dans la pièce qu'elle protégeait.

Vous savez, je vous accorde un grand privilège en vous donnant la possibilité de visiter ma bibliothèque personnelle, le prévint Treize en lui souriant.

Je suis très honoré, bégaya le jeune homme sans savoir exactement ce que signifiaient les paroles de l'écrivain.

Peu de personnes on eut mon autorisation à voir ce que contient cette pièce et peu y seront autorisés après vous, précisa Treize en souriant de nouveau en voyant l'expression de Trowa qui semblait surpris par cette révélation.

Le jeune homme ne sachant quoi ajouter, resta silencieux et fixa la porte entrouverte.

Entre, le pria l'écrivain toujours en souriant.

Oui, murmura Trowa.

Il s'avança lentement vers la porte puis se glissa par l'ouverture et s'infiltra dans la pièce sombre. Son hôte le seconda refermant doucement la lourde porte derrière lui. Puis il rattrapa le jeune homme et marcha à ses côtés pour lui expliquer la disposition des différentes étagères remplies de livres, de dossiers, de cahiers ou encore de simples feuilles libres. Trowa profita d'une pose dans le discours de Treize pour observer ce qui l'entourait. La bibliothèque était une immense pièce parsemée d'innombrables étagères pleines des ouvrages de l'écrivain. Elle était éclairée uniquement par la lumière qui filtrait par les petites fenêtres qui se trouvaient tout en haut de la pièce, le reste demeurait dans la pénombre.

Monsieur Kushrenada, je voulais savoir quel type de romans vous écrivez, dit timidement le jeune homme.

Ah oui ? Eh bien je vais te le montrer, répondit Treize, un air mystérieux se dessinant sur son visage.

Trowa très curieux suivit l'écrivain le long de l'allée formée par les bibliothèques. Ils tournèrent souvent et tellement que le jeune homme commençait à avoir le tournis et il ne savait également plus où se trouvait la sortie. Il n'avait jamais imaginé que la pièce pouvait être aussi grande. Pourtant il continua de suivre l'homme qui lui assura qu'ils allaient arriver dans peu de temps. En effet, quelques minutes plus tard, ils parvenaient à une allée qui semblait plus étroite que les autres, ils s'arrêtèrent au fond face à une étagère d'une taille impressionnante, Treize s'appuya contre le mur en béton.

Voilà c'est ici, l'informa l'écrivain. Prends un de mes romans au hasard ainsi ta curiosité sera enfin récompensée.

Le jeune homme acquiesça en signe de remerciement et fixa l'étagère. Il parcourut du regard les rangées de livres qui, étrangement, ne comportaient aucun titre sur leur tranche. Il caressa celles-ci délicatement, l'écrivain attendant toujours, le regard fixé sur Trowa. Finalement le beau brun retira doucement le livre qui se trouvait à son niveau et resta là à le regarder silencieusement. Puis il se décida à l'ouvrir et sur la première de ses pages il découvrit enfin le titre : passions ardentes. L'image qui l'accompagnait était également très explicite, en effet un dessin, superbement réalisé, montrait deux hommes dévêtus emboîtés en une position plutôt acrobatique, leur corps réunis dans une étreinte enflammée, les hommes figés dans un extase éternel. Trowa devenu écarlate et trop occupé à essayer de retrouver un semblant de contenance, ne remarqua pas l'écrivain posté à sa gauche regardant par-dessus son épaule et souriant à sa réaction. Treize pencha légèrement sa tête et déposa ses lèvres sur la peau blanche du cou du jeune homme qui lâcha de surprise le roman.

Que…qu'est-ce que…, bredouilla Trowa.

Chut. Détends toi, lui murmura à l'oreille l'écrivain.

N…, commença le jeune homme, tout de suite rendu muet par les lèvres de Treize.

Trowa ne s'entait tellement impuissant devant la taille et la force de cet homme. Cette sensation augmenta lorsque Treize entoura sa taille de ses bras, le tourna vers lui et qu'il le plaqua violement contre le mur en face de l'étagère. Le beau brun émit un long gémissement de douleur, Treize appuya plus fortement ses lèvres contre celles du jeune homme. L'écrivain lui saisit les deux mains de sa main gauche et de son autre main il commença à déboutonner le jean du jeune homme. Celui-ci complètement paniqué tenta vainement de se débattre mais il n'avait aucune chance de se dégager tellement l'homme le dépassait en force. Des larmes commencèrent alors à couler sur les joues de Trowa devenues roses. L'homme fit descendre tout ce que le jeune homme portait en bas, puis il le retourna face contre le mur, lui faisant heurter brutalement le visage contre celui-ci. Le beau brun cria de douleur.

Tais toi mon doux. Ne te fatigue pas, personne ne peut t'entendre. Je vais m'occuper de toi. N'ai pas peur. Tu es à moi maintenant, lui murmura-t-il d'une voie plus qu'étrange qui donna des frissons d'horreur à Trowa.

Je vous en prie, laissez moi partir, l'implora-t-il.

Non mon beau. Ne crains rien.

Pitié..., gémit le jeune homme avant que l'homme ne lui introduise un doigt dans son intimité.

Trowa hurla. L'écrivain se prépara à en faire entrer un deuxième mais il se ravisa et descendant son pantalon et son string, il pénétra violemment le jeune homme qui hurla de nouveau. Il tenta une nouvelle fois de se débattre mais l'homme commençant des va et viens rapides et brutaux et son corps heurtant à chaque mouvements le mur, Trowa n'avait plus la force de faire quelque mouvement que ce soit. Les larmes coulaient de plus en plus à présent sur les joues rougies du jeune homme. Tout espoir avait quitté Trowa et même ses membres ne lui obéissaient plus. Il avait tellement mal ! Cette souffrance semblait sans fin. Cependant après un certain nombre de minutes, Treize émit un long râle de plaisir en répandant son sperme en Trowa puis il se retira et allongea celui-ci à ses côtés sur le sol froid de la bibliothèque. L'écrivain le fit se tourné face à lui et lui caressa délicatement les mèches de cheveux qui pendaient sur le visage bien abîmé du jeune homme. Trowa le regarda, les yeux entrouverts, les larmes coulaient à flot de ceux-ci et elles les lui brûlaient. Puis ses yeux se fermèrent et il s'endormit. Treize l'observa quelques instants puis il sombra lui aussi dans un profond sommeil. Les deux hommes formaient un tableau des plus contrasté, le séduisant écrivain allongé dans son antre secrète, son visage figé dans une expression de totale satisfaction et le beau lycéen des larmes ne cessant de couler de ses yeux fermés, son visage parsemé de bleus.

A son réveil le corps de Trowa lui faisait tellement mal qu'il eût du mal à bouger quelque membre que ce soit. Chaque partie de son être le faisait tant souffrir. Le jeune homme ouvrit lentement les yeux, l'écrivain était toujours allongé à côté de lui, toujours endormi. Trowa se rappela soudain la cause des douleurs qui parcourraient son corps. Il voulut alors à tout prix sortir de cette pièce et surtout de ne plus jamais voir cet homme. Le jeune homme prit appui sur ses mains pour se redresser et se mit à genou, puis il se leva un peu brutalement ce qui le fit légèrement chanceler. Il se dirigea le plus vite qu'il le pu vers la sortie, qu'il trouva facilement ce qui, malgré son esprit complètement vide, l'étonna fortement. Cependant il continua, il longea tous les couloirs qui se trouvaient sur son chemin et sortit par la première porte qu'il rencontra et qui donnait, par chance, sur l'extérieur de la demeure. Enfin Trowa longea la route jusqu'à ce qu'une jeune conductrice lui propose de le déposer chez lui et que le beau brun au bord de l'évanouissement accepte finalement.

En ouvrant la porte de son appartement, le jeune homme aperçut qu'il avait de nombreux messages sur son répondeur mais il n'y accorda aucune importance et il s'écroula finalement sur son lit.

A suivre…