Bonjour à tous, j'aimerai m'excuser de cette longue attente. J'ai eu de nombreux souci au niveau de l'écriture, et de nombreuses péripéties qui m'ont empêché de finir mes chapitres. Mais voici enfin mon chapitre 4 et très prochainement mon chapitre 5 et les autres aussi. Je touche à la fin de l'histoire et j'espère que mes chapitres vous plairons. Merci à tous et bonne lecture.


Chapitre 4

Lorsque Orlando alla rejoindre son premier cours, il s'aperçut bien vite que tout le monde le dévisageait. Sa lèvre, un peu déchirée, lui donnait un certain charme qui fit grimper sa côte de popularité. Sa tante, le professeur McGonagall, lui avait demandé de se rendre à l'infirmerie, mais il refusa, prétextant qu'il ne supportait pas ces lieux.

C'était vendredi soir, il était dix-sept heures et comme à son habitude, Orlando se retrouvait dans la salle du troisième étage. Il y avait ses habitués, Ginny, Cho, Pansy et Angelina Croft. Il y en avait d'autre ensuite, qui venait timidement, mais on ne pouvait les classer dans la catégorie des « déterminés » ! Elles avaient des horaires à respecter et cela s'enchaînait parfaitement. Pansy quittait la pièce et Angelina y entrait. Pas de problème, tout était réglé d'avance. Elle posa son sac près de la porte et se dirigea vers Orlando, qui était assis sur une table, les cheveux mélangés, avec quelques mèches qui lui tombait sur les yeux. Angelina se mit entre ses jambes et commença à l'embrasser, passant ses mains sous son pull pour le caresser. Orlando approfondit son baiser, l'attirant vers lui en agrippant sa chemise et en faisant sauter les boutons par la même occasion. Il picora son cou, lui mordant doucement l'oreille et commença à défaire son soutien-gorge, mais avant qu'il ne finisse son entreprise, la porte s'ouvrit avec fracas. Angelina se retourna aussitôt, pensant que c'était un professeur. Mais ce n'était pas le cas. Il s'agissait de Drago.

- Sort ! Lança-t-il à l'adresse d'Angelina, mais ne regardant qu'Orlando.

Elle ne bougea pas.

- Tu as entendu… il t'a demandé de sortir, dit Orlando avec gentillesse après quelques secondes.

La jeune fille referma sa chemise, embrassa la joue d'Orlando, avant de prendre son sac et de sortir de la salle. Drago ferma derrière elle et regarda longuement le brun.

- Que puis-je faire pour toi ?

Mais Drago ne répondit pas. Il s'était changé, laissant son uniforme pour une tenue plus décontractée, composé d'une chemise blanche et d'un pantalon noir. Ses cheveux étaient décoiffés et ses yeux bleu gris étincelaient. Il jeta un sort afin que personne ne puisse voir se qui se passait dans la salle. Finalement, il s'approcha d'Orlando, le regard voilé et l'embrassa. Non surpris, Orlando ne le repoussa pas…

Il était dix-neuf heures et personne n'avait encore revu Drago et Orlando.

- Mais où sont-ils ? demanda Pansy en se resservant un peu de glace au myrtille.

- Angelina Croft a dit que Drago était avec Lando depuis dix-huit heures dans la salle du troisième étage, répliqua Blaise entre deux gorgées de jus de citrouille.

- Et alors, ça ne veut rien dire ! Peut-être que Drago voulait lui parler. Tout le monde sait très bien que c'est lui qui a blessé Lando… alors peut-être qu'il est allé s'excuser.

- Drago… s'excuser ? Alors là, tu vois… ça m'étonnerais !

A peine eut-il fini sa phrase, qu'Orlando entra dans le réfectoire. Il se dirigea à sa table et s'installa.

- Dis donc, tu ne saurais pas où se trouve Drago ? Lui demanda Blaise.

- La dernière fois que je l'ai vu, il se dirigeait vers les dortoirs.

- Et sinon… c'est vrai ce que disent les gens… sur Drago et toi ? Questionna Pansy avec un peu d'hésitation.

- Ça dépend ce qu'ils disent, répondit-il calmement.

- Ils disent que vous sortez ensemble ! Lança Millicent.

Il se mit à rire, prit deux pommes, une gorgée de jus de citrouille et se leva.

- Si c'est ce qu'ils disent…

Puis il quitta la table, s'en rien ajouter.

- Ah ! Ah ! Lança Millicent. Vous voyez ! Il n'a pas démenti !

Orlando avait un sourire aux lèvres, quand il sortit de la salle. Il passa près d'Harry mais ne lui adressa pas la parole et ne lui jeta même pas un coup d'oeil.

Harry avait lui aussi entendu cette rumeur. Tout était parti d'Angelina, qui avait été éjecté de la salle par Drago. Et comme le bouche-à-oreille fonctionnait très bien à Poudlard, Harry fut très vite mis au courant. C'est Ron qui lui avait appris. Il l'avait raconté en riant à la table des rouge et or, mais cela ne fit point rire Harry qui préféra quitter la Grande Salle. Il voulait en être sûr. Alors, s'en même s'en rendre compte, il suivit Orlando à l'extérieur du château. Ce dernier se dirigeait vers le lac et lorsqu'il fut plus près, il vit Drago assis contre un arbre. Orlando s'installa à ses côtés et lui offrit la seconde pomme. Ils commencèrent à discuter, mais Harry était trop loin pour pouvoir comprendre quoique ce fût. Il se rapprocha doucement afin de mieux entendre leur conversation.

- Tu es bien trop extraverti, Lando.

- Et toi, tu devrais dire ce que tu ressens à Harry.

- Qu'est-ce que tu veux dire ?

- Oh, arrête ! Je ne suis pas con ! Je sais très bien ce que tu ressens pour lui ! Et c'est réciproque.

- Comment peux-tu le savoir ?

- Je sais très bien que le baiser que tu m'as donné, ne m'était pas destiné.

- Hum… de toute façon, je pense qu'après ce qui s'est passé, il ne ressente plus rien pour moi.

- Pourquoi ?

- En faite…

Flash back :

-Ecoute Harry, ce qui s'est passé la dernière fois, c'était un accident. Ce que j'ai pu te dire…enfin bon… je n'étais pas dans mon état normal. J'avais un peu trop bu et j'étais mal en point…

- Qu'est-ce que tu essayes de me dire, Drago ?

- Harry, tout ça ce n'était qu'une blague! Je ne t'aime pas ! Ce n'était qu'un jeu de plus pour moi ! Tu comprends !

- Tu mens, Drago ! Regardes-toi, tu trembles !

- Harry, laisse tomber, pour moi tu seras toujours le balafré…

Fin du flash back.

- Drago ? Que s'est-il passé ?

- Rien, il ne s'est rien passé. Oublie ce que je viens de dire…

- Bon… moi, je dois y aller... A plus.

- Hum…

Orlando se releva et laissa Drago, seul. Le soleil qu'il observait, se perdit dans l'horizon, abandonnant un ciel orangé strié de taches violettes. Drago se leva enfin. Un léger vent lui ébouriffa les cheveux. Il regarda une dernière fois le soleil avant de retourner au château. Harry regarda sa silhouette s'en aller au loin. Il fit quelques pas puis s'arrêta. Il se rappela cette journée qui changea toute sa vie. Il s'en souvenait comme si c'était hier…

C'était un matin d'hiver, une fine neige tombait sur Poudlard depuis quelques heures et Harry ne cessait de la contempler. Il était à la bibliothèque et faisait une recherche pour Rogue. Drago qui était à une table plus loin, s'approcha de lui et déposa un morceau de papier avant de s'éloigner.

« Rejoins-moi près du saule» y étaient inscrits.

Drago sortit de l'antre de Mme Pince et Harry alla le rejoindre deux minutes après. Le Serpentard portait un jean avec un col roulé noir tandis que le Gryffondor, était vêtu de son uniforme d'école. Harry ne savait pas vraiment pourquoi, ce jour-là, il avait décidé de le suivre. C'était comme une impulsion, une envie soudaine…

Au saule, Drago ne prononça aucun mot, ni Harry. Tous deux se regardaient sans rien dire. Un vent glacial se souleva, faisant jouer les branches du saule et faisant frissonner le brun. A cet instant, Drago s'approcha. Il lui prit sa main gauche du bout des doigts et l'embrassa tendrement. C'était un baiser doux, glacé mais plein d'émotions. Il le savait désormais. Il l'aimait. Il en était sûr…

Harry se rappelait aussi du jour où Drago décida de rompre sans raison valable. Il l'aimait toujours et il était persuadé que lui aussi. Enfin, il essayait d'y croire. Mais au bout de quelques mois, Harry finit par accepter le fait que tout était terminé entre eux.

Le lendemain, Orlando se leva de bonne heure. C'était sa première nuit tranquille depuis son arrivé et il en était heureux. Il se prépara et descendit dans la grande salle. Drago prenait déjà son petit déjeuner et il s'assit en face de lui sans un mot. Orlando se servit un peu de tout et commença à manger. Drago parlait d'une certaine potion qui serait capable de révéler le nom de l'homme ou de la femme qui nous était destiné.

- Mais le problème, c'est que je ne me rappelle plus du nom… ça ressemblait à… Ipousium ou Nipousium…

- Epousium ! Répliqua Orlando en prenant un verre de jus de citrouille.

- Oui, c'est ça ! S'exclama Drago. Epousium !

- Whoua ! J'ai bien envie d'essayer ! Lança Pansy.

- La potion est simple mais il ne faut surtout pas se tromper dans le dosage, dit Drago.

- Je l'ai déjà utilisé, rétorqua Orlando.

Tous se tournèrent vers lui.

- Comment ça ? demanda Pansy.

- Dans mon ancien collège… Je l'ai utilisé mais j'ai du faire une erreur.

- Pourquoi donc ? demanda Drago.

- Parce qu'elle a désigné ma meilleure amie alors qu'elle est lesbienne !

- Peut-être que ça veut dire que personne ne veut de toi ! Rétorqua Drago.

- Merci, ça fait toujours plaisir d'entendre ça ! Si tu veux, je peux t'en faire !

- Qu'est-ce que tu veux en échange ?

- On verra ça plus tard ! Finit par dire Orlando. Mais il nous faut un endroit pour faire cette potion !

- Aucun problème pour ça !

Drago et Orlando se levèrent de table et quittèrent la grande salle. Tous étaient un peu étonné de se changement de comportement. Les deux Serpentard prirent les escaliers et se dirigèrent dans un couloir. Drago s'arrêta et fit quelques pas.

- Bon écoute… pense à un endroit où l'on peut faire des potions.

- Pourquoi ?

- Pense-le, c'est tout ! Et fais comme moi !

Orlando ne comprit pas vraiment pourquoi il devait faire cela mais il s'exécuta. Ils se mirent à tourner en rond, près de la tapisserie de Barnabas le Follet, les yeux fermés, en pensant à une salle de potion, et avec tout l'équipement nécessaire. Lorsqu'ils ré-ouvrirent les yeux, une porte était là.

- Parfait ! Allez, on y va.

Drago ouvrit la porte et les deux acolytes se retrouvèrent dans un véritable laboratoire. Avec des tas d'alambiques, de fioles, de livres, d'ingrédients et de bocaux remplis d'éléments étranges à l'intérieur.

- Qu'est-ce que… de la bave d'aigle royal, répliqua Orlando en soulevant un bocal. C'est quoi ce délire, c'est trop cool !

- C'est la salle sur demande. Tu penses à ce que tu veux et hop elle apparaît. Enfin bon cherchons ce dont nous avons besoin.

- Alors de la violette, un peu de poudre de mandragore, de l'asphodèle, un liquide sucré dans lequel tu vas mettre les éléments et bien sûr un goutte de ton sang ! Mais ça, tu le mettras dans le verre que tu boiras, tu ne le mélanges pas avec le reste de la potion !

- Et ça se prépare en combien de temps ? Demanda Drago qui recherchait le nécessaire dans les différentes bibliothèques qui ornaient la salle.

-Pas longtemps, dans une heure et demie, j'aurai fini ! Le tout, c'est de ne pas se tromper ni dans les doses ni dans la formule. Bon, je pense que ce chaudron fera l'affaire.

- Pourquoi t'as fais cette potion la première fois ? demanda Drago qui venait de prendre place face à lui avec tous les ingrédients.

- Moment de doute ! Enfin bon passons… et toi, qu'est-ce que tu vas en faire de cette potion ?

- Je veux juste savoir si tout ce que je ressens rime à quelque chose !

- Je vois, j'ai intérêt d'assurer alors ! Répliqua Orlando avant de se mettre à rire. Je savais qu'on était fait pour s'entendre.

- Pourtant c'était mal parti !

- Bah si tu n'étais pas si têtu aussi… cela nous aurait évité bien des problèmes ! Ça m'aurait évité surtout une lèvre en moins !

- Désolé ! répondit Drago en riant.

- Laisse tomber, ce n'est pas grave. Pour tout te dire cela à augmenter ma popularité donc je ne peux pas vraiment t'en vouloir… Passes-moi le jus de citrouille… merci.

Drago et Orlando restèrent dans la Salle sur Demande, le temps de mettre au point leur petite potion.

Au même instant, Harry était en plein entraînement de Quidditch. Les nouveaux membres de l'équipe avaient du mal avec la vitesse de jeu qu'imposait le brun et les pertes de Souaffles étaient systématiques. A la fin du calvaire, Harry en bon capitaine, les encouragea et leur conseilla de travailler en dehors des séances d'entraînements.

- Harry ! Appela une petite fille blonde en le voyant sortir des vestiaires. On m'a demandé de te remettre ceci.

C'était une petite enveloppe verte avec le sceau des Serpentard. Harry l'ouvrit en se méfiant et sortit un petit bout de parchemin sur lequel ces mots étaient inscrits :

« Les roses sont rouges, les violettes sont bleues, mais elles ne seront jamais aussi belles que tes… »

- Quoi ? Mais qu'est-ce que c'est que… C'est bizarre…on dirait l'écriture de Malefoy !

Il relit.

« Les roses sont rouges, les violettes sont bleues, mais elles ne seront jamais aussi belles que tes … »

- Que tes yeux ? Finit-il.

A peine eut-il prononcé cette fin de phrase qu'Harry fut emporté dans un vortex. Il tournait, encore et encore, de plus en plus vite…Il avait presque envie de vomir. Quand soudain, il sentit le sol sous ses pieds. Il ouvrit les yeux et se vit près du saule cogneur…

- Mais qu'est-ce que sa veut dire ? Drago ?

Drago était là, non loin du saule. Harry s'approcha et le regarda.

« Je suis désolé Harry, je dois le faire…il faut que cela cesse… »

- Mais de quoi tu parles ?

Drago ne pouvait l'entendre. Il était dans un souvenir et pourtant il semblait lui répondre.

« Je suis obligé de faire ça ! Parce que... parce que je ne peux te protéger qu'ainsi …il faut que je me sépare de toi, il le faut… sinon mon père te fera encore plus de mal en se servant de moi ! Il faut que je trouve la force en moi…il faut que tu m'oublies. Il te sera plus facile de m'oublier…c'est la seule solution… »

Le Gryffondor sentit sa gorge se serrer et ainsi que son cœur. Il se sentit aspirer par l'arrière, comme si quelqu'un le tirait et il se retrouva de nouveau dans la réalité. Il avait les larmes aux yeux et mal au cœur, car il venait de comprendre. Harry comprenait pourquoi ce jour-là, Drago avait rompu si durement avec lui…c'était uniquement pour le protéger.

- Fini ! S'exclama Orlando d'un ton fier. Voilà passe moi un verre et donne moi ce couteau.

- Ça sens comme du sucre fondu…

- Ouais du caramel, c'est normal. Bon prends ce verre, piques-toi le doigt avec ce couteau, met une goutte de ton sang, je dis bien une goutte, puis tu peux boire la potion.

- No problemo.

Drago s'exécuta sous les yeux brillants de Lando. Après avoir mis une goutte de son sang, il leva son verre comme pour trinquer puis bu la mixture.

- Alors…

- C'est trop bon, j'espère que ça va marcher.

- Au début, tu vas voir tout le monde briller, après ça va se fixer sur une seule personne, celle qui t'est destiné.

- Ouais parce qu'en te voyant briller d'un coup, j'ai commencé à flipper…

- Quoi ? Qu'est-ce que ça veut dire ? Sympa toi ! Bon allez ! On met tout ça dans des fioles et si ça marche, on les revendra !

- Ouais pas de soucis. »

Comme Orlando l'avait dit, Drago vit tout le monde briller en sortant de la salle sur demande. Au fur et à mesure de sa progression, cela s'estompait et une ligne dorée se forma face à Drago, comme si elle lui montrait le chemin. Il se mit à courir dans les escaliers et s'arrêta net devant la grande porte où une lumière rouge étincelante entourait le Gryffondor, son Gryffondor, Harry Potter.