Ronald Weasley en enfer – Ginny Weasley au pays des moldus 2 (BV 99)
Sur la suggestion de Miss MPREG le 10 mars 2022
Ronald Weasley, dix-neuf ans, avait l'avenir devant lui à la suite de la mort de Voldemort. Il avait donc décidé de passer ses ASPIC à la rentrée suivante et il était sûr qu'avec son meilleur ami le Sauveur et la fille qu'il allait épouser et avec laquelle il allait enfin sortir, ça sera la meilleure de ses années scolaires.
Il avait malheureusement déchanté quand il s'était présenté seul à Poudlard.
Malgré ses amis qui brillaient dans leurs domaines, le roux n'avait rien de spécial et était rapidement retombé dans l'anonymat … enfin presque : il ne se passait pas un seul jour sans qu'il ne rappelle à toutes les personnes qui pouvaient l'entendre qu'il avait directement contribué à la mort de Voldemort aux côtés d'Harry Potter et d'Hermione Granger, tant et si bien qu'il se retrouva totalement seul au bout de trois semaines.
Ce n'était pas pour autant que personne ne l'écoutait. Dernier contact connu avec le Sauveur, tous les élèves étaient pendus à ses lèvres pour obtenir les derniers potins sur lui … qui ne voulait pas avouer qu'il ne lui avait plus adressé la parole depuis qu'il avait quitté l'infirmerie. Mais plus les élèves le harcelaient, plus lui-même se rendait compte qu'il lui serait plus facile de profiter de sa nouvelle renommée si Harry était à ses côtés. Il lui avait donc envoyé une beuglante avec suffisamment d'arguments pour qu'il vienne au château ventre à terre.
La réponse avait été … percutante.
Flash-Back
Cela faisait trois jours que Ronald Weasley avait envoyé son courrier à son meilleur ami. Depuis, il se vantait à qui voulait l'entendre que le Sauveur n'allait pas tarder à revenir à Poudlard, même avec un mois de retard, pour y poursuivre ses études.
Depuis la rentrée, les élèves connaissaient le nouveau messager du Sauveur, un hibou énorme du nom d'Apophis, particulièrement vindicatif quand on voulait lui voler son courrier. Il était souvent vu avec Neville Longbottom ou encore Kevin Entwhilste, Susan Bones, Daphnée Greengrass ou Draco Malfoy. Cela faisait enrager le roux car le rapace n'était jamais venu pour lui, même quand il avait essayé de l'y forcer.
Jusqu'à ce jour.
Contrairement à ses habitudes, le rapace était arrivé en plein déjeuner. Il s'était posé sur le dossier du siège de de la directrice Minerva McGonagall, qui lui avait offert une caresse, avant de voler au-dessus de la table des Gryffondors et de lâcher au niveau de Ronald Weasley sa lettre … qui s'avérait être une beuglante.
Tout fier d'avoir enfin reçu du courrier du Sauveur, Ronald ne s'était aperçu que trop tard de ce qui se passait.
Ronald Bilius Weasley !
Quel est ton fichu problème, hein ? Qu'est-ce que tu ne comprends pas dans « Je préfère me soigner correctement avant toute chose » ? Est-ce que tu ne t'es pas dit que si je ne revenais pas à Poudlard, c'était pour une bonne raison ?
J'ai soigneusement écouté tes arguments et j'ai franchement hésité entre venir te les jeter à la figure ou les ignorer. J'ai finalement préféré utiliser tes mêmes méthodes douteuses pour que tu comprennes bien ce que j'ai à te dire.
JE NE SUIS PAS SOUS TES ORDRES !
Ça te pose un problème que je ne sois pas à Poudlard ? J'imagine que c'est parce que tu ne peux pas te pavaner dans les couloirs du château en rappelant à tout le monde que tu es mon meilleur ami, n'est-ce pas ? Je vais te dire un truc, pauvre con, je n'ai plus de meilleur ami depuis ma deuxième année et le seul qui s'en rapproche le plus actuellement est Neville, certainement pas toi ! Tu sais, lui ne m'a tourné le dos quand tu as découvert en même temps que toute l'école que j'étais fourchelang … Alors que je ne comprenais même pas pourquoi j'étais devenu du jour au lendemain l'ennemi à abattre, tu n'avais jamais daigné m'expliquer pourquoi et encore moins me laisser le bénéfice du doute. J'ai eu la folie de te pardonner quand j'ai réussi à sauver ta sœur de sa stupidité …
Ça n'a pas été la seule fois où tu m'as tourné le dos sans aucune explication. Le tournoi des Trois Sorciers, tu t'en souviens ? Quand tu m'as reproché de ne pas t'avoir dit que j'avais trouvé un moyen de m'y inscrire ? Toi qui étais censé me connaître, est-ce que ça ne t'avait pas frappé qu'en n'en sachant encore moins que toi sur la magie et des connaissances proches du zéro abyssal sur la magie dite noire, je ne pouvais clairement pas l'utiliser pour mettre mon nom dans la Coupe de Feu, non ?
Une autre fois où on ne pourrait être que choqué par ton toupet est pendant notre cinquième année. Tu m'as littéralement accusé d'attirer l'attention d'Ombrage alors que pendant toute ma scolarité, j'ai subi ma célébrité et j'ai tout fait pour l'éviter, encore plus quand elle ne se cachait même pas vouloir me faire taire et par la force s'il le fallait. Tu as même osé déclarer que les blessures qu'elle m'a infligées n'étaient que des exagérations de ma part ! Sache que les médicomages les qualifient d'actes de barbaries et qu'il s'agit de blessures magiques qui prendront des années à être soignées.
Mais le monde sorcier ne connait pas ta plus grande preuve de lâcheté, oh non …
Toi qui dois sûrement te vanter partout que tu as contribué à la mort de Voldemort, j'imagine que tu n'as rien dit concernant l'année que nous avons passé sur les routes, quand nos têtes étaient mises à prix, enfin, la mienne … Est-ce que tu leur as dit que tu nous avais abandonnés, Hermione et moi, parce que nous ne savions pas faire à manger comme ta mère et notre tente n'était pas aussi confortable que ta maison ALORS QUE NOUS ETIONS EN FUITE ? Tu sais que j'ai appris que dès que tu as remis les pieds chez toi, en octobre dernier, ta chère mère t'a immédiatement envoyé chez ton frère en France pour te mettre en sécurité ? Il a bon dos, celui qui nous a aidé à vaincre Voldemort, et je parie même que si nous ne nous étions pas nous-mêmes rendus chez ton frère en mars, tu n'aurais même pas pointé le bout de ton nez pour la bataille finale !
Tu penses bien qu'il est donc hors de question que je suive les directives d'un type qui m'a toujours abandonné quand j'avais besoin d'aide.
Ma place est à Poudlard ? Ma place est là où je le déciderai, moi et moi seul ! Contrairement à ce que tu peux imaginer, je n'ai pas besoin de toi pour vivre, loin de là, et encore moins de tes conseils à la mords-moi le nœud. Ce n'est pas parce qu'un sorcier qui se prenait pour Dieu a décidé qu'il valait mieux que je ne sache strictement rien du monde sorcier avant que je ne mette les pieds à Poudlard que tu as été investi de la mission divine de m'ordonner comme vivre et mener ma vie pour le plus grand Bien ! Je suis mon seul maître et je n'obéis qu'à la Magie, tiens-le-toi pour dit !
Maintenant que tu sais que tu ne seras jamais mon éminence grise, tu vas enfin pouvoir te servir de tes dix doigts et du néant qui se trouve entre tes deux oreilles pour te prendre en main sans m'utiliser, ça me fera des vacances. Et je te préviens, si jamais j'apprends que tu continues quand même, ce qu'est en train de vivre Rita Skeeter ne sera qu'une douce brise d'été comparé à ce qui va se passer pour toi.
A bon entendeur, salut, et au plaisir de ne plus jamais te revoir !
Harry Potter, celui que tu croyais être ta marionnette et qui a enlevé les chaînes que tu croyais lui avoir mises.
La lettre se consuma, laissa le roux totalement translucide. Il déglutit plusieurs fois nerveusement, regarda autour de lui mais ne rencontra que des regards accusateurs ou de dégoût.
-Ça va lui passer, assura Ronald, hésitant. Entre amis, on se dispute et on se pardonne, non ?
-Sauf qu'à chaque fois qu'il le faisait, tu ne te remettais jamais en question, surtout quand c'était toi qui étais en tort, pointa Draco. Tu as toujours cru qu'il t'était acquis alors que tu n'étais jamais là pour lui et il dit enfin stop. Personnellement, j'aurais mis les points sur les i avec toi depuis la quatrième année, au moins. Maintenant, la belette, je serais curieux de voir comment tu te débrouilles sans le soutien du grand Harry Potter.
Fin Flash-Back
Ça avait été le début de la descente aux enfers de Ronald Weasley.
Ignoré, plus personne ne souhaitait entendre de sa bouche les grandes aventures d'Harry Potter parce que les élèves craignaient que le rôle du roux y soit bien trop exagéré. Quelques-uns le provoquèrent, ce qui déclencha plusieurs bagarres – où chacun fut réellement puni à la hauteur de son implication et des conséquences – mais son isolement l'emmena à se dire qu'il n'avait pas besoin de ses ASPIC pour faire ce qu'il voulait. Il annonça sa décision de quitter le château à la directrice de l'école – qui se garda bien de le faire changer d'avis – et prit pour la dernière fois le Poudlard Express pour les fêtes de fin d'année.
Sans surprise, si Ronald pensait que sa décision était pleine de bon sens, ce n'était pas le cas de sa mère qui se mit à lui hurler dessus pour gâcher son avenir. Le regard de son père ne lui fit ni chaud ni froid – parce qu'il savait parfaitement que c'était sa mère qui faisait sa loi dans la maison – mais il tomba de haut quand Arthur décréta que puisqu'il avait eu la bonne idée d'abandonner ses études, alors il allait entrer plus vite dans la vie active et gagner sa pitance comme tout le monde. Certain qu'il allait parfaitement y parvenir sans problème, il s'était donc rendu dès le lendemain à Weasley et Weasley, Farces et Attrapes, et y avait décrété qu'il dirigerait la boutique jusqu'au retour de ses frères.
Une heure plus tard, Georges débarquait, quittant le chevet de son frère jumeau Fred, plongé dans le coma, furieux que le plus stupide de ses frères ait pensé qu'il était capable de s'occuper de son entreprise. Il engueula proprement Ronald sous le regard surpris puis railleur des employés avant de le renvoyer sèchement auprès de leurs parents en le menaçant des pires tourments s'il recommençait. La queue entre les jambes, Ron était rentré et avait fait une rapide mise au point des possibilités qui s'offraient à lui. Puisqu'il avait été gardien de l'équipe de Gryffondor qui gagnait les tournois de l'école depuis des années, il savait qu'il était bon mais au fur et à mesure qu'il se présentait à chaque équipe, les portes se refermaient.
Et puis la première lettre arriva.
Au début, Ron pensait qu'il s'agissait d'un retour positif pour l'une de ses candidatures mais après l'avoir ouverte, il avait découvert qu'il s'agissait d'une proposition de recrutement … pour sa sœur, Ginny. La jalousie le consuma pendant plusieurs minutes avant d'atteindre l'illumination : si les équipes de quidditch ne reconnaissaient pas ses talents sur un balai, pourquoi ne pas gérer la carrière de sa sœur ? Il connaissait absolument tout sur ce sport ainsi que les capacités de Ginny donc il savait parfaitement ce qu'elle devait faire pour être en haut du classement et pour cela, rien de plus simple : elle devait intégrer les Canons de Chudley.
Au fur et à mesure des propositions, Ron renvoya donc des réponses négatives à toutes les équipes qui avaient envoyées des offres de recrutement, en précision que sa sœur comptait intégrer les Canons aussitôt Poudlard terminé. Pendant tout ce temps, le roux s'était dit que toutes ces propositions n'étaient pas connues de Ginny, encore scolarisée, car même majeurs, on considérait que les élèves étaient encore sous la responsabilité de ses parents.
Tout changea quand elle rentra à la maison, ses ASPIC en poche.
La jeune fille avait pris le temps d'examiner la seule invitation qu'elle avait reçu pour pratiquer du quidditch professionnel et avait lancé les démarches pour confirmer sa participation à la formation au sein de l'équipe, dont la demande d'une chambre sur place.
Puis un jour …
-RONALD BILIUS WEASLEY ! rugit une voix
Arthur et Ron étaient déjà attablés – ce dernier dès l'instant où sa mère avait commencé à préparer le dîner – et Molly servait le repas quand Ginny déboula en hurlant. La matrone, en voyant l'état catastrophique de sa fille, se précipita vers elle.
-Ma chérie ! s'inquiéta Molly. Mais tu es trempée ! Va te changer ou sinon, tu vas tomber malade !
-Je tue d'abord Ron et ensuite j'y vais, balaya Ginny.
Elle se dégagea de l'étreinte de sa mère et se planta devant son frère qui sentit qu'il allait en prendre pour son grade.
-Je reviens de chez Harry, susurra Ginny.
-Il a accepté de ne plus cacher votre relation ? s'extasia Molly. C'est merveilleux !
Ginny jeta un regard incrédule à sa mère, prenant conscience d'un fait pas tout à fait anodin, avant de se tourner vers son désormais ex-frère.
-Je reviens de chez Harry, répéta Ginny, où j'y ai rencontré Hermione, au passage, grinça Ginny. Elle m'a dit que toutes les principales équipes de quidditch du pays ont voulu me recruter mais qu'elles avaient toutes reçues des refus catégoriques parce que je voulais entrer uniquement chez les Canons de Chudley. Une réponse fournie par mon agent, un certain Ronald Weasley …
Ron se rebiffa.
-En tant que joueuse professionnelle, tu as besoin d'un agent pour négocier tes contrats, rappela Ronald. Je te connais, je suis donc le mieux placé pour ce rôle ! La meilleure équipe pour toi, ce sont les Canons !
-Est-ce que je t'ai demandé de faire quoi que ce soit pour moi ? gronda Ginny. Est-ce que j'ai déjà montré que je ne pouvais pas me gérer toute seule ? Ou même, que je voulais absolument intégrer la dernière équipe du classement ?
-Tu étais encore à Poudlard, je devais m'en charger ! protesta Ronald
La discussion se transforma rapidement en concours de hurlements, bien aidés par ceux de Molly qui exigeait de savoir quand elle pourrait commencer la préparation du mariage. Arthur lança un sort de mutisme à tout le monde pour s'entendre penser. Il attendit qu'ils comprennent qu'il voulait du calme avant de leur rendre la parole.
-Ronald, fit Arthur. A qui étaient adressées ces lettres ?
Le roux tressaillit.
-Comme vous étiez occupés … louvoya Ron.
-A qui étaient adressées ces lettres ? articula Arthur
-A toi, avoua Ron.
-Ce qui veut dire que tu n'avais aucun droit de les ouvrir et encore moins d'en connaître le contenu avant que je ne le décide, correct ? grinça Arthur
-Oui, papa, confirma Ron, tête basse.
-Est-ce que Ginny t'a dit ce qu'elle comptait faire après Poudlard ? fit Arthur
-Oui ! fit Ronald en se redressant. Elle veut devenir joueuse professionnelle de quidditch.
-Est-ce qu'elle t'a demandé de l'aide pour ce projet ? pointa Arthur. De manière explicite ?
-Mais puisque je le savais … protesta Ron.
-Oui ou non ? coupa Arthur
-Non, souffla Ron.
-Enfin, Arthur ! protesta Molly. C'est sa sœur ! Il n'a pas besoin d'une autorisation écrite pour l'aider !
Mais Arthur l'ignora pour se tourner vers sa fille qui arborait un sourire méchant de contentement.
-Ginny, interpella Arthur. Que faisais-tu chez Harry ?
La jeune fille sursauta, surprise par la question.
-Euh … je devais le voir, répondit Ginny.
-Alors que je te l'avais interdit ? ironisa Arthur
-Mais ils s'aiment … rappela Molly.
-Ils s'aiment à un tel point qu'Harry m'a averti que la prochaine fois que Ginny oserait le harceler, il demanderait une injonction magique ? grinça Arthur
Ce fut un coup dur pour Molly qui eut un mouvement de recul.
-Mais … protesta Molly.
-Harry est venu personnellement t'expliquer qu'il n'y aurait jamais rien entre Ginny et lui, peu importe ce qu'elle et toi pouviez en penser, rappela sèchement Arthur. Donc non, ils ne s'aiment pas et ils ne sont pas près de le faire, surtout si Ginny ne respecte même pas une simple demande de le laisser tranquille.
Molly accusa le coup.
-Ginny, reprit Arthur. Pourquoi est-ce que tu voulais voir Harry ? Est-ce qu'il ne t'a pas expliqué de manière claire et précise qu'il n'a pas l'intention d'entamer de relation amoureuse avec toi ?
-Mais … j'avais cru … balbutia Ginny.
-Tu avais cru quoi ? s'exaspéra Arthur. Qu'il voulait attendre que tu aies terminé Poudlard voire une situation stable pour te courtiser ?
Ginny rougit, montrant parfaitement que c'était ce qu'elle avait pensé.
-Une cour dans notre monde n'empêche pas une correspondance, tança Arthur. Encore moins les visites à Pré-au-Lard. S'il n'a rien fait, c'est qu'il ne veut rien à voir avec toi. Et crois-moi, s'il vient encore à se plaindre de toi, je ne m'opposerai pas quand les aurors viendront te chercher pour que tu assumes tes actes.
Ginny blêmit.
-Maintenant que chacun connait ses torts, vous allez les régler immédiatement, décréta Arthur. Si dans une semaine, je n'observe aucun résultat, alors vous pourrez faire vos bagages et quitter cette maison.
-Arthur ! s'indigna Molly
-Je refuse de risquer l'honneur de la famille parce que ces deux-là ne comprennent pas quand on leur dit non, gronda Arthur. Ni toi ni moi ne seront toujours derrière eux pour réparer leurs bêtises. Ils sont majeurs, qu'ils se débrouillent. Je t'interdis d'intervenir.
La magie familiale confirma ses dires, à la plus grande horreur de la matrone. Arthur se détourna et monta se coucher, sa femme le poursuivant rapidement. Les deux plus jeunes restèrent seuls mais alors que Ron assimilait encore que leur père leur avait remonté les bretelles, Ginny brandissait déjà sa baguette et le désarma.
Les heures suivantes furent très, mais alors très inconfortables pour le roux.
§§§§§
La semaine suivante, Ron se terra dans sa chambre, refusant de se montrer à la face du monde avec les sorts que sa sœur lui avait lancé pour se venger et dont il n'avait pas réussi à se débarrasser. Deux jours après la dispute, Ginny avait obtenu un emploi à mi-temps dans la boutique des jumeaux pour profiter du temps restant pour se présenter aux journées de recrutement des équipes de quidditch du pays et rattraper sa chance que lui avait gâché son imbécile de frère.
Si Ginny avait répondu à l'ultimatum de leur père et Ron non, ce dernier avait eu la surprise de voir deux valises avec la majorité de ses affaires au bord de la propriété à l'heure dite. Le jeune homme, qui avait profité de sa première journée en étant tout à fait normal, en retournant chez lui, vit immédiatement rouge.
-MAIS QU'EST-CE QUI SE PASSE ? beugla Ron
-Tu n'en as aucune idée, vraiment ? railla sombrement une voix qu'il connaissait bien
Ron sursauta et fit face à son père qui était loin d'être avenant. Il voyait également sa mère sur le pas de la porte de la maison, se triturant les mains mais ne faisant pas un seul pas vers lui.
-Papa ? Il se passe quoi, là ? grogna Ron
-Il se trouve que le délai que je vous ai donné a expiré, annonça froidement Arthur.
-Quel délai ? fit Ron avec un air bovin
-Je t'ai donné une semaine, à ta sœur et à toi, pour résoudre vos situations respectives, rappela Arthur. Ginny a trouvé un emploi et se démène pour réparer tes conneries. Toi, tu t'es tourné les pouces.
-Mais tu as vu dans quel état j'étais ? s'indigna Ron
-Et cela t'empêchait de prendre une plume et de postuler ? railla Arthur. Ce n'est pas comme si tu ne pouvais pas être au courant des offres d'emploi puisque nous recevons tous les jours la Gazette.
Ron rougit.
-Tu as dix-neuf ans, tu as assez grand pour te prendre en main, décréta Arthur. Mais puisque tu as besoin d'une motivation, voici tes affaires ou du moins, le strict minimum. Tom, au Chaudron Baveur, t'attend pour te remettre la clé de ta chambre. J'ai payé d'avance pour la prochaine semaine, ainsi que pour tes repas. Ensuite, ce sera à toi de te débrouiller. Tu ne pourras revenir qu'en cas de danger mais sinon, n'espère même pas remettre les pieds ici.
-Mais … protesta Ron.
-Tu n'es visiblement pas plus stupide qu'un autre, grinça Arthur. Alors il est temps que tu fasses ta vie, surtout en sachant que cela fait plus de six mois que tu te goinfres à notre table.
-Mais papa ! protesta Ron
-Il est temps que tu montres que tu es digne du nom des Weasley, décréta Arthur. Ne reviens que quand tu auras enfin pris ta vie en main.
La magie familiale réagit à la sentence et Ron n'eut que ses yeux pour pleurer.
Fin
