(désolé pour le retard !)

Bonjour à toutes, bonjour à tous !

Deux choses : déjà je crois que la période est chargée pour tout le monde... Moi-même viens de me perdre dans un déménagement fastidieux qui m'a obligé à préparer ma publication à la va-vite, et pour tous la période des fêtes qui approche fait qu'on est toujours très pris. En plus la semaine passée je vous largue un chapitre de douze mille mots pour ne rien arranger, ce qui fait que j'ai perdu pas mal de monde sur la route je crois... J'espère néanmoins que cette histoire n'est pas en train de vous perdre, vous auriez le droit de dire qu'on est dans un ventre mou moins intense... Enfin, je sais pas, mais si vous ressentez ça dites le moi ! Pour que j'apprenne et devienne aussi meilleur scénariste.

Par contre la deuxième chose c'est que tous ces retours étaient grandioses. Vous avez toutes et tous adoré cette scène de la potion, or les longues descriptions sans dialogue souvent ce n'est pas ce qui est le plus apprécié dans le monde de la fanfic. Sans compter le mal que j'ai eu à les rendre compréhensibles. Et pour cela je n'ai pas le droit de me plaindre, je ne peux qu'offrir mille mercis à ceux qui m'ont reviewé, vos messages ont été capitaux pour moi cette semaine.

Je vous laisse dans ce chapitre avec le retour à la réalité des deux héros, leurs derniers jours dans l'infirmerie après l'expérience intense de la potion de perceptivité (en fait ça existe pas ce mot ! Je l'ai appris en publiant vendredi dernier. Mais je l'aime bien quand même) et les premières tentatives de transformation en animagus. Prêts ? Alors go !

Shoutout à Pouik et Shik-Aya-chan pour leur relecture ! Bonne lecture à vous tous !


Chapitre 23

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La fin du royaume


Dans les jours qui suivirent, ils ne firent presque plus que de la métamorphose. Edward Lupin, parfois accompagné du Professeur Pencroft, leur faisait lire et relire des tonnes de parchemins, étudier la technique, la théorie et tout un tas de choses qui étaient assez barbantes aux yeux d'Albus.

Heureusement, les journées étaient entrecoupées de bons moments. Entre les repas qu'ils prenaient seuls et ceux où Rose et Lily les rejoignaient, entre les visites de leurs pères respectifs et celles d'autres professeurs qui semblaient tous avoir leur petit test à leur faire passer… Ils étaient au centre d'un cercle restreint de gens qui s'intéressaient à eux de près. La chose n'était pas désagréable, cependant il peinait à comprendre pourquoi ce défilé dans leur petit monde était nécessaire. Cela l'agaçait un peu, à force.

C'était comme si depuis leur soirée de la veille, tous les professeurs s'étaient donné le mot pour ne plus les laisser seuls que le strict minimum. Heureusement, il y avait les nuits… Depuis la potion, elles étaient toutes similaires. Ils se couchaient chacun de leur côté jusqu'à ce que Shelby les laisse seuls, puis l'un sautait dans le lit de l'autre et, peu de temps après, leurs pyjamas n'étaient que de lointains souvenirs.

Cette première fois laborieuse, entre eux, avait percé un plafond de verre. Chaque soir, ils allaient un peu plus loin dans l'exploration de leurs corps et chaque soir, ils se rendaient compte qu'ils n'avaient aucune raison de s'angoisser ou de s'imaginer devoir être performant. Entre eux, la chose était si naturelle… Aucun n'attendait quoi que ce soit de l'autre, aucun ne tenait rigueur des erreurs et maladresses de l'autre…

Cela rendait ces soirées excellentes pour leur égo d'adolescents et leur confiance en eux. Durant ces quelques jours, ils n'allèrent jamais plus loin que de simples gestes et caresses, mais, d'étape en étape, ils progressèrent. Leurs corps se rencontrèrent nus, une nuit, et la suivante l'un prenait l'initiative sur l'autre et y allait du poignet, tandis que celle d'après, les rôles s'inversaient… Chaque fois, ils apprenaient, ils découvraient, et chaque fois, ils s'endormaient, l'un contre l'autre, épuisés, heureux, amoureux.

Certaines nuits marquèrent Albus par l'intensité de la tempête qui emmenait son âme dans des contrées merveilleuses. La veille, par exemple, son esprit s'était élancé dans une constatation enflammée : il était assis sur son lit et adossé au mur, nu comme un ver, dur comme la pierre. De sa main gauche il maintenait Scorpius contre lui et de la droite il le terrassait d'un mouvement acharné, implacable. Scorpius s'accrochait des deux mains à sa nuque, les paupières serrées, recroquevillé comme s'il était pris dans un piège dont il était incapable de s'extirper. Son visage était rouge, moite, transpirant, ses lèvres entrouvertes gémissaient, il avait l'air perdu dans tout ce plaisir dont il ne savait que faire. Il plantait ses ongles dans la peau fragile d'Albus, ses doigts de pieds s'enfonçaient dans la couette comme les serres d'un aigle, il frissonnait, tremblait, gémissait… Et il prononça soudain ces quelques mots, comme ça, comme il put, dans un souffle chargé de désir.

— Put… putain… Je t'aime, Albus…

Cela avait suffi à le propulser en orbite. Il avait plaqué ses lèvres sur celles de son petit ami et s'était délecté de l'entendre gémir du fond de la gorge tandis qu'il se répandait entre eux. Le lendemain matin, alors qu'Albus prenait sa douche, il n'eut besoin que de quelques secondes pour que le souvenir ne ramène l'orgasme.

Un coup de coude dans les côtes ramena soudain Albus à la réalité. Scorpius l'observait, rose vif, le regard furieux. Un coup d'œil rapide sur son entrejambe confirma ce qu'il savait déjà : son petit ami bandait de tout son soûl. Albus pouffa. Il oubliait parfois que son esprit était perméable à ses émotions, en tout cas pour Scorpius. Le pauvre garçon avait dû se faire soudain assaillir par mille pensées lubriques, emplies de passion et de désir pour lui… Lui-même n'était pas en reste. Ce qui était assez gênant, en plein cours de métamorphose.

L'impatience dévorait les deux garçons à l'idée de devenir animagus. Ils avaient réussi à faire plier Teddy Lupin qui avait accepté de les faire travailler même le weekend, pour gagner du temps et tromper leur ennui. C'était pourquoi ils étaient avec leur professeur, le nez dans des parchemins complexes, et cela un dimanche… Albus essaya de se reconcentrer sur son rouleau pendant de longues minutes, mais il finit par abdiquer.

— C'est chiant, la magie de guérison ! grommela-t-il.

— En voilà une phrase délétère, Monsieur Potter. Je connais une bonne centaine de médicomages à Sainte-Mangouste qui la considèrent comme la plus belle magie du monde !

Albus rouspéta encore un peu, avant de se replonger dans l'interminable parchemin qu'ils étudiaient, Scorpius et lui, sous l'œil attentif de leur professeur. Il s'agissait d'un long et dense pavé qui traitait de congestion d'énergie vitale et autre dualité magie-énergie dans un style aussi compact que soporifique. Selon son professeur, la métamorphose d'animagus et la magie de guérison partageaient des racines profondes, aussi il était inévitable d'étudier l'un lorsqu'on apprenait l'autre.

Après avoir relu plusieurs fois la même ligne, Albus secoua la tête, un peu désespéré. Scorpius, à côté de lui, avait réussi à reprendre le dessus sur lui-même. Il lisait avec cet air studieux qu'il avait toujours. Il le trouva beau, ce qui ne manqua pas de le faire rougir.

Albus, taquin, se demandait si leur lien réagirait à un souvenir fabriqué de toutes pièces... Il s'employa à imaginer la scène la plus lascive dont il était capable, une espèce de peinture grecque qui les représenterait tous les deux en parfaits apollons tandis qu'Albus s'enfonçait avec douceur dans le corps de Scorpius. Il se délecta de la réaction de Scorpius, qui hoqueta, laissa tomber sa plume puis se prit le visage dans les mains. Il se trémoussa sur sa chaise, mal à l'aise.

Ce lien qui laissait filtrer les émotions, les souvenirs et parfois les idées parvenait à le faire sans être intrusif. C'était une bien curieuse chose.

— Concentrez-vous, Monsieur Malefoy, tança Lupin avec calme.

Albus eut un petit sourire désolé après que Scorpius eut tenté de l'assassiner du regard. Lui qui détestait passer pour quelqu'un de dissipé, il devait abhorrer l'être à cause de lui ! Quelques minutes de silence plus tard, leur étude fut interrompue par des bruits de coups portés sur la porte de leur chambre. Elle s'ouvrit sur le directeur, qui entra.

— Bonjour Messieurs, bonjour Edward, salua Neville respectueusement.

Il s'approcha.

— Je suis désolé d'interrompre votre cours. Comment se passe l'étude de la transformation ?

— Plutôt bien, approuva Lupin. Enfin, lorsque nos amis parviennent à se concentrer, n'est-ce pas ?

Albus ronchonna, pour la forme. Scorpius resta silencieux, le regard vissé sur son parchemin.

— Bref, cela se passe bien, reprit Lupin. Une semaine d'étude et de pratique intensive qui porte ses fruits, en somme. Je pense qu'ils seront prêts à tenter la transformation demain soir, si l'après-midi se déroule sans anicroche. Ce qui voudrait dire que les premiers résultats seront sans doute visibles dans quelques jours…

— Et pourquoi pas demain ? rétorqua Albus, piqué à l'idée qu'on soit si persuadé qu'il allait échouer sa première tentative.

— Croyez-moi, Monsieur Potter, ça n'arrivera pas.

— Vous voulez parier ?

— Si cela peut vous motiver, Albus, ce serait un exploit digne d'entrer dans les livres d'histoire, répondit Neville, un brin moqueur. Fort bien, excellentes nouvelles ! Vous devez être particulièrement impatients, Messieurs.

— Ça va… commenta Scorpus.

— J'ai un peu peur du résultat, à vrai dire, grogna Albus.

Dans sa tête, il sentit que Scorpius le craignait aussi mais n'osait pas le dire. Comment aurait-il pu en être autrement ? Ils n'avaient aucun moyen de prédire l'animal en lequel la transformation allait les changer. Ils pouvaient devenir n'importe quoi et s'ils rêvaient tous deux d'être un dragon ou un hippogriffe, ils redoutaient par-dessus tout de finir en rat, en insecte ou autre horreur rampante. Albus se demandait si Scorpius craignait de finir en scorpion… Cela serait comique, rien que pour voir sa tête ! Lui qui avait une peur panique des scorpions…

— Il n'y a rien à craindre, rassura Lupin. Comme le patronus, votre forme animale est un reflet de votre âme, et je suis persuadé que rien d'horrible ne s'y cache, ajouta-t-il d'une voix rassurante.

— Du coup on ne peut pas avoir un patronus différent de sa forme d'animagus ? demanda, curieux, Scorpius.

— Hum, eh bien… Cela est arrivé dans l'histoire, je crois. Oui, il y a eu des cas. Mais en général non.

Cela laissa Scorpius pensif.

— Bien. Je ne suis pas venu simplement pour prendre de vos nouvelles, mes garçons. J'en ai moi-même une bonne à vous communiquer. Les Fils du Phénix ne se sont manifestés d'aucune sorte depuis deux semaines, et je me suis assuré qu'Erwan Maury soit interdit d'antenne pour un bon bout de temps. De plus, vu vos progrès phénoménaux, et vu le retour d'une alimentation et d'un sommeil sains chez vous Albus, nous nous sommes concertés. Les directeurs de maison et moi avons rencontré la ministre de la Magie ainsi que le directeur du service des aurors et de l'espionnage. Nous pensons que la sécurité de Poudlard est désormais suffisante pour qu'il ne soit plus nécessaire de vous cacher. Cette nuit sera donc la dernière dans cette chambre, vous rejoindrez le reste de l'école dès demain matin, au petit-déjeuner.

— Pardon ? répliqua Scorpius, désarçonné.

— Quoi ? Cette nuit, la dernière nuit ? s'étonna Albus, désemparé.

— Mais Monsieur, vous ne pouvez pas nous prévenir si tard ! On a à peine quelques heures pour se faire à l'idée !

— En plus je me sens encore trop nul en métamorphose, je suis sûr qu'avec une semaine de plus…

— Du calme, Messieurs ! répondit Neville d'une voix ferme. La décision est prise et elle ne changera pas. Poudlard reste une école, chaque jour que vous passez enfermés ici, elle faillit un peu plus à sa mission. Il était prévu dès le départ que vous la réintégreriez sitôt que possible, et nous pensons désormais votre sécurité assurée. Vos parents ont été prévenus, ils ont tous approuvé.

Albus fixa Scorpius dans les yeux et laissa son cœur s'embarquer dans la panique qu'ils ressentaient tous les deux. Ils n'étaient pas prêts, pas le moins du monde ! Lui-même était affolé encore par l'idée d'être séparé de plus de trois mètres de Scorpius. Et puis il restait convaincu que les Fils du Phénix manigançaient quelque chose, ce qui voulait dire que Scorpius était en danger ! Pourquoi personne d'autre que lui ne voyait que leur silence était plus inquiétant que rassurant ?

— Je peux voir l'épouvante aller et venir entre vous comme si vous vous en jetiez des poignées entières au visage, soupira Neville.

D'un tour de baguette, il fit apparaître une chaise supplémentaire et s'assit. Il les fixa longuement, en silence, avant de continuer d'une voix calme et posée :

— Vous ne l'imaginez peut-être pas, mes enfants, mais je sais ce que vous ressentez. Tout à fait, Albus ! Je connais cette sensation de désespoir à l'idée de perdre le petit paradis que l'on s'est inventé. Et vous voulez savoir pourquoi je le sais ? Laissez-moi vous le raconter.

Il laissa passer quelques secondes, cherchant ses mots. Cela étonna Albus, son parrain cherchait rarement ses mots... Puis, il se mit à raconter.

— Lorsque j'avais dix-sept ans, je me suis battu dans cette école, aux côtés de vos parents – à tous les trois ! précisa-t-il en observant Edward avec le sourire. Cette année-là, je passais tellement de temps à mettre des bâtons dans les roues des Mangemorts qui essayaient de transformer cet endroit en un camp de torture pour nés-moldus, que j'avais dû me cacher pour éviter d'être torturé moi-même. Et je n'étais pas le seul ! Nous étions une bonne douzaine à vivre réfugiés dans une salle secrète du château où nous avions construit avec mes amis une véritable antre pour les résistants que nous étions. Nous nous cachions des gens horribles qui dirigeaient Poudlard, nous parlions révolution, résistance et guerre… Luna a fini par nous y rejoindre, et ce monde est devenu tout ce que j'avais. Nous étions jeunes et inconséquents, et pourtant la bataille qui allait venir nous terrifiait tous. Ce jour-là, le jour de la Bataille de Poudlard, lorsque j'ai compris que j'allais perdre pour toujours ce paradis pour gamin révolté que j'avais bâti avec mes amis et celle que j'aimais, cela m'a empli d'un effroi que je n'avais jamais ressenti. Cette nuit-là, nous avons tous vieilli de plusieurs années d'un coup. Poudlard détruit… Des gens si forts, si brillants, si uniques, morts pour des bêtises…

Il s'interrompit à nouveau. Albus ne put s'empêcher de remarquer qu'Edward, jeune apprenti professeur de vingt-trois ans, avait les yeux brillants et perdus à travers l'unique fenêtre de leur chambre.

— Cette peur s'est muée en force, reprit Neville après quelques secondes, la voix chargée d'émotions. C'est elle qui m'a poussé à avouer mon amour à Luna, et regardez où me voilà, vingt-trois ans plus tard. Époux et père, parrain, mentor… Vous ne vous rendez pas compte…

Sa voix s'éteignit doucement tandis qu'il cherchait encore ses mots en secouant la tête.

— Nous ne vous avons pas offert un cadeau en vous enfermant ici pendant deux semaines. Nous avons forcé, sans le vouloir, à se développer quelque chose qui aurait dû évoluer plus lentement, en vous laissant le temps de l'appréhender. À la place, nous avons créé cette dépendance envahissante que vous ressentez l'un envers l'autre, et nous vous avons attachés à un lieu dont l'existence ne pouvait qu'être temporaire. Mais cette chose même qui fait votre faiblesse en ce moment est votre plus grande force, et inévitablement, au cours de votre vie, vous devrez parfois laisser de côté des forteresses entières que vous aurez créées de toutes pièces pour pouvoir avancer. Cela ne sera jamais facile, cela ne sera jamais sans larmes, mais cela sera toujours pour le mieux. Tant que vous êtes là l'un pour l'autre ! Je vous demande d'être forts, tous les deux, et vous verrez que quitter cet endroit ne sera pas si terrible que ça.

Albus et Scorpius se jetaient mille regards en coin. Albus n'était pas sûr de bien comprendre le message de son directeur, en revanche il avait en l'écoutant compris au moins une chose. Tant qu'il serait avec Scorpius, rien ne pourrait jamais lui arriver. Il serait fort, pour lui ! Il en avait besoin.

La soirée qui suivit fut la plus chargée en émotions depuis la fois où ils s'étaient embrassés, près du lac. Ce soir-là, leurs baisers étaient essoufflés, désespérés, leurs corps réclamaient l'autre à grands cris, presque comme si leur vie en dépendait. Ensemble, chauffés à blanc, ils naviguèrent au-delà des cieux, sans échanger un mot, leurs simples regards, souffles et gémissements suffisaient à dire tout ce qu'ils ressentaient.

Ils s'endormirent sans quitter leur lit, blottis l'un contre l'autre, une dernière fois dans l'espace sûr et calfeutré de leur petit royaume.


Leur apparition soudaine aux yeux de l'école le lendemain, durant le petit-déjeuner du lundi matin, fut sans aucun doute le moment le plus gênant de la vie d'Albus. Le silence soudain d'une salle capable de rassembler plus de mille personnes était une chose aussi assourdissante que la plus violente des explosions. L'impression désagréable que mille paires d'yeux le jugeaient faisait flageoler ses jambes et rendait l'air de la Grande Salle aussi épais qu'un brouillard anglais. Il avait du mal à faire chacun de ses pas et détestait les entendre résonner à l'infini contre les lointains murs de la pièce. Scorpius était tout aussi effaré que lui par le manque absolu de discrétion de leur apparition, ce qui ne l'aidait pas à se sentir mieux.

Albus n'allait pas bien du tout. Il s'était réveillé avec un immense poids sur le cœur, effrayé par le danger que courait Scorpius hors de l'annexe apaisante de l'infirmerie ; tout aussi angoissé par la distance artificielle qui allait devoir s'imposer entre son petit ami et lui pour les protéger de la haine de gens stupides et dont ils se moquaient, du genre McLaggen…

Il essayait de faire bonne figure depuis son réveil, pour Scorpius. Il savait que celui-ci était sensible à son humeur, qu'il comptait sur son éternel sourire, son énergie sans faille, mais il avait du mal à maintenir le masque. Et puis à quoi bon ? Leur lien était à double sens, Scorpius voyait aussi clairement dans sa tête que lui dans la sienne. Il avait sans doute percé son petit jeu dès le premier instant.

En remontant la table de Serpentard, ils passèrent devant Nigel et Kyle, qui les observaient sans hostilité, plutôt avec curiosité. C'était rassurant de trouver un peu de soutien. Albus se répétait à l'envi que cela ne serait pas si terrible, que ce n'était qu'un mauvais moment à passer, que Scorpius était là, mais cela n'y faisait rien. Il essaya même de se remémorer la félicité qu'il avait ressentie la veille, avant de s'endormir, sans résultat. Son esprit lui jouait encore un de ces tours où il se complaisait à le rendre misérable et sans échappatoire. Albus priait, oh oui il priait, pour que cela ne dure pas. La précédente fois, cela lui avait tant coûté, qu'il ne pourrait pas se laisser retomber dans ce genre de cercle vicieux.

La journée s'écoula lentement, mais passée la gêne affreuse du matin, Poudlard reprit sa vie normale, et on se remit à les méconnaître comme on le faisait toujours. Albus fit tout pour ignorer les secondes qui pourtant s'égrenaient, tiquaient dans sa tête, inexorables. Ils avaient beau passer du temps ensemble, ils ne s'embrassaient ou ne se touchaient pas, par crainte d'être découverts. Alors, Albus se distrayait autant que possible avec l'impatience qu'il avait d'enfin tenter la transformation d'animagus, mais il avait du mal à ne pas s'inquiéter du mal-être de Scorpius qui lui emplissait le cerveau en s'ajoutant au sien, ce qui lui donnait la migraine.

Le lundi était une journée déprimante. Histoire de la magie, runes, arithmancie, il semblait que l'on avait pris tous les cours les plus barbants de leur cursus pour les rassembler en une journée de l'ennui. Heureusement, le cours de soins aux créatures magiques de Luna en fin d'après-midi rendait le tout plus supportable.

Ainsi, aussi longue et désespérante leur journée fut-elle, elle finit tout de même par arriver à son terme, si bien qu'ils se retrouvèrent bientôt dans la salle de métamorphose, prêts à tenter une expérience qui les excitait tous les deux ! Leur professeur était un jeune adulte énergique et impétueux, dont la joie était communicatrice. Albus savait qu'Edward Lupin parviendrait à les tirer hors de leurs idées noires.

— Côte de bœuf ! annonça celui-ci en entrant dans la salle depuis la porte de son petit bureau.

Teddy laissa tomber sur l'une des tables une sanguinolente côte fraîchement sortie des cuisines. Scorpius ne put retenir une grimace de dégoût qui l'amusa un peu.

— Euh… On fait un barbecue ? risqua Albus.

Il ne comprenait pas la raison de la présence d'une pièce de viande durant leur cours de transformation en animagus. Était-ce un stratagème pour les inciter à la prudence s'ils se changeaient en vache laitière ?

— Non, Monsieur Potter, pas de barbecue. Bien que l'on approche de la saison ! Je voulais plutôt vous proposer, à tous les deux, un petit échauffement en magie de guérison avant de tenter la transformation. Je vais donc entailler ce morceau de viande et vous aurez ensuite la charge de refermer la plaie.

— Oh, super, de la magie de guérison… grommela Albus, encore échaudé par leur cours de la veille.

— Votre enthousiasme me donne envie de vous voir vous y coller en premier, Albus ! Au boulot ! déclara Edward pour lui faire ravaler sa négativité.

Albus observa le morceau de viande, puis son professeur, puis le morceau de viande, et enfin Scorpius, toujours un peu blanc et dégouté par la viande crue. Son visage le résolut à ne pas protester et à passer le premier, pour lui laisser le temps de s'habituer à leur travail de boucher. Il se leva et prit sa baguette.

— Excellent ! s'exclama leur professeur. Comme je vous l'ai appris, un geste lent, on ressent bien la fermeture et on ne se précipite pas pour laisser agir le sort en profondeur. Ça marche ?

— Sans souci ! répondit Albus avec confiance.

Diffindo.

Une profonde entaille apparut soudainement à travers le morceau de viande. Albus leva sa baguette, l'approcha à quelques millimètres de la plaie et prononça :

Vulnera sanentur.

Il fit remonter lentement sa baguette le long de la plaie, qui se referma sur quelques millimètres avant qu'il ne sente le sortilège faiblir. Alors, il répéta la formule et recommença autant de fois que nécessaire. Le sortilège avait la particularité de ne pas appeler la magie à lui, il requérait que l'on aille chercher l'énergie nécessaire à sa réalisation. Il fallait fouiller, trouver et enfin guider en soi la source de magie jusqu'à son bras, puis répéter ce processus autant de fois que nécessaire en allant chercher toujours plus loin. Lorsqu'il parvint enfin à refermer la plaie sur toute sa longueur, Albus avait prononcé la formule une bonne dizaine de fois. Mais il était fier de lui malgré tout. Le sortilège était difficile et, s'il avait pris son temps, il était au moins sûr d'avoir parfaitement suturé l'entaille autrefois béante. S'il avait eu un humain à soigner, il l'aurait sans doute guéri sans aucun problème. Un mois plus tôt, il aurait été incapable d'un tel tour de magie, ce lien était un cadeau des cieux !

Scorpius passa après, alors qu'il avait repris des couleurs. Il eut un peu plus de facilité à refermer l'entaille car il relança le sort moitié moins de fois que lui. Il fallait reconnaître que l'attention que Scorpius avait mis dans ses cours théoriques avait été bien supérieure à la sienne. Sans rancune, Albus ne put s'empêcher de lui adresser un grand sourire lorsqu'il ressentit, dans sa propre tête, la fierté de son petit ami qui avait parfaitement exécuté le sortilège.

Il y avait toujours eu entre eux cette petite compétition bienveillante, aussi loin que remontaient ses souvenirs. Quand l'un parvenait à mieux exécuter un sort, ou qu'il le maîtrisait en moins de temps, l'autre avait sans y couper le droit à un petit quolibet, un regard entendu ou un sourire un peu moqueur. En soit, cela était presque devenu un marqueur, entre eux, de leur affection.

Ils passèrent presqu'une heure à découper et rafistoler cette pauvre côte de bœuf avant qu'Edward Lupin ne se décide à passer à la suite. Il fouilla dans son petit sac et en ressortit une large tablette de chocolat qu'il disposa sur la table, puis quatre minuscules flacons. Deux étaient emplis d'un liquide rouge sang et les deux autres d'un liquide blanchâtre, comme du lait qui aurait tourné. Chacune des fioles ne devait pas contenir plus d'une gorgée de liquide.

— Cette potion, expliqua leur professeur en montrant les flacons rouges, est nécessaire pour déclencher la première transformation d'un apprenti animagus. Vous devriez la connaître, nous l'avons étudiée longuement.

— C'est l'Animato Disrumpere, coupa Albus. La potion qui permet d'affaiblir le flux vital pour que l'incantation puisse le détourner.

— Et vous, Scorpius ? Vous en pensez quoi ?

— Euh… Que… Comme il a dit. Pareil.

Lupin le fixa avec des yeux suspicieux, tout en répondant lentement.

— Certes… Eh bien, c'est une excellente réponse, Albus. Vous allez donc boire chacun votre fiole, puis vous boirez celle-ci, expliqua-t-il en désignant les potions blanches.

— Que contiennent-elles ? questionna Albus, curieux.

— Allons, Monsieur Potter. J'aurais juré que vous pouviez répondre à cette question vous-même.

— Oh, euh… Il faut que j'ouvre le flacon, alors. Il y a beaucoup de potions blanches.

— Faites donc.

Albus ouvrit l'une des deux bouteilles et reconnut aussitôt l'odeur et la texture épaisse de la potion.

— Mais c'est un lait de corydale !

— Un quoi ? demanda Scorpius.

Edward parut hésiter à répondre, mais il finit par lâcher :

— Un antidouleur puissant.

— Pardon ? s'exclama Scorpius, pas sûr d'avoir bien entendu.

Leur professeur soupira et se gratta l'arrière du crâne, mal à l'aise.

— Oui, je… Je ne vous l'ai pas dit plus tôt pour ne pas vous inquiéter avec ça, mais la première transformation est réputée extrêmement douloureuse.

— Extrêmement douloureuse ? répéta Albus, hébété. Genre, comment ?

— Genre extrêmement. Pour ceux qui ont eu le malheur de la subir sans cette petite merveille de potion, en tout cas, expliqua Edward.

Albus se sentait nauséeux. Dans sa tête, toute trace de l'impatience de Scorpius à l'idée de tenter la transformation était désormais de l'histoire ancienne. En voyant leurs airs, Edward essaya de les rassurer comme il le put.

— La transformation est douloureuse parce qu'elle est nouvelle. Elle se fait lentement, par étape, et le corps la subit pour la première fois sans avoir aucun moyen de l'interrompre. Il va y résister par réflexe, car il ne comprend pas ce qui lui arrive, mais cela disparaît dès la première inversion, lorsque l'animagus reprend forme humaine. Après, avec l'habitude, elle devient plus rapide, plus naturelle. Comprenez que ce n'est pas anodin d'avoir les vêtements qui fusionnent avec la peau, l'épiderme qui durcit pour se couvrir d'écailles, le squelette qui se transforme et même des ailes qui transpercent les omoplates dans certains cas !

En guise de réconfort, ce discours ne parvint qu'à les paniquer un peu plus.

— Bon, je crois que je vais me taire, cela vaut mieux. Le lait de corydale est puissant et permet de ne sentir qu'un léger inconfort, vous pouvez y aller sans crainte.

Albus avait du mal à le croire. En tout cas, il n'avait plus du tout envie de se changer en hippogriffe, ni en dragon d'ailleurs. Toutes ces bêtes avec des ailes sur le dos l'horrifiaient à présent qu'il s'était imaginé ses omoplates déchirer sa peau pour former leur ossature. Pour finir, un rat, c'était pas si mal !

Edward leur tendit les potions en leur répétant de commencer par la rouge. Albus envoya un regard inquiet à Scorpius, qui n'était pas plus confiant que lui. Ils débouchèrent leurs fioles et avalèrent leur contenu d'une traite, l'une après l'autre.

La potion rouge, l'Animato Disrumpere, eut un effet étrange. Habituellement, lorsqu'il exécutait un sort, il pouvait sentir la magie partir d'un endroit difficile à identifier, quelque part au centre de son torse, et parcourir ses nerfs jusque dans sa main puis dans sa baguette. C'était cet endroit qu'il devait trouver pour lancer le sortilège de suture. Quand il ne faisait pas de magie, en revanche, ou qu'il ne se concentrait pas délibérément sur cette source, il ne la sentait plus du tout en lui. Oh, elle était toujours là bien sûr, mais elle se faisait calme, discrète, si bien qu'elle quittait son esprit de la même manière que l'on n'avait pas conscience que l'on respirait.

Eh bien là, après qu'il eut bu cette étrange potion rouge sang, cette source se fit très présente en lui. Calme au départ, il la sentit s'exciter peu à peu. Elle se mit à vibrer, puis à trembler, tempêter, tonner, comme si elle protestait contre un traitement qu'on lui infligeait. Cela n'était pas douloureux, en revanche il se demandait un peu ce qu'il se passerait s'il essayait de lancer un sort.

Il pointa sa baguette sur un pupitre en bois et prononça :

Wingardium leviosa !

Au lieu de s'éveiller doucement comme elle le faisait en temps normal, la magie éclata en lui comme une bombe à retardement. Après deux secondes de rien, le meuble fut projeté au plafond contre lequel il s'écrasa avant de retomber au sol, réduit en miettes.

Les trois occupants de la pièce sursautèrent, puis se protégèrent la tête des morceaux de pupitre qui retombaient. Albus put tester l'efficacité de l'antidouleur lorsqu'un débris d'une bonne taille vint le frapper dans le dos sans qu'il ne ressente rien d'autre qu'un simple choc. Quand enfin le silence revint, Edward dit lentement :

— Je ne vous l'ai peut-être pas dit, Albus, mais il ne faut jamais essayer de lancer un sort sous Animato. Excepté la transformation.

— Noté, murmura-t-il.

Tandis qu'Edward réparait le meuble brisé, Albus risqua un coup d'œil vers Scorpius, qui n'avait pas l'air d'aller très bien non plus. Il se tenait les côtes et paraissait sur le point de vomir.

— Bien, donc les potions font effet. Messieurs, vous pouvez lancer le sort quand vous voulez.

Albus observa sa baguette un moment, pas sûr d'avoir envie de tenter le premier. Il jeta un nouveau coup d'œil vers Scorpius, qui avait préféré ne pas hésiter et se lancer le plus tôt possible. Il pointait déjà sa baguette contre son cœur et prononçait :

Amato animo animato animagus !

La baguette produisit une lueur rouge qui pénétra sa poitrine. Scorpius hoqueta. Il laissa tomber sa baguette et remit ses mains autour de ses côtes, plié vers l'avant. Albus l'observa, circonspect. On lui avait juré qu'il était impossible de réussir du premier coup ! Scorpius n'allait tout de même pas le battre encore ici, si ? Sans compter que cela avait l'air franchement désagréable.

Mais il ne se passa rien de plus. Après quelques secondes, l'autre garçon retrouva son calme et parvint à se redresser après avoir ramassé sa baguette. Il avait l'air encore plus nauséeux qu'avant.

— Alors ? demanda Albus, impatient.

— C'est trop bizarre, expliqua Scorpius sans guère d'éloquence. C'était comme si toute l'énergie de mon corps avait essayé de le quitter.

— C'est un excellent début ! félicita Edward. Vous êtes à la recherche de votre source animale. Lorsque vous l'aurez trouvée, la transformation débutera. Récupérez, mangez un bout de chocolat si vous le voulez, puis recommencez. Repérez l'endroit où votre énergie se concentre, comme pour la suture, et essayez de la guider, de la mener à bon port !

Albus fronça les sourcils sans comprendre ce que son petit ami avait bien pu ressentir, ni ce que son professeur essayait d'expliquer. Source animale ? Il n'y avait qu'une seule source, en lui, et elle n'était pas animale, elle était juste… la sienne ! Il se décida à essayer sans plus réfléchir, pour être fixé. Il pointa sa propre baguette sur sa poitrine gauche et prononça la formule.

Amato animo animato animagus.

Ah ! Là, d'un seul coup, il comprit ce que Scorpius avait voulu dire. La sensation était horrible. C'était comme si cette source qui tempêtait en lui depuis qu'il avait pris l'Animato était tout à coup arrachée de son corps et que la connexion essayait de se refaire, à l'aveugle, en cherchant sans trouver un endroit où s'accrocher. Son corps était froid, il avait mal au ventre et surtout il ne sentait plus aucune vibration de magie en lui. Était-ce l'effet que cela faisait d'être un moldu ? C'était affreux.

Heureusement, la sensation ne dura que quelques secondes. Bientôt, faute de trouver quoi que ce soit, la connexion avec la source originelle se rétablit et la magie envahit à nouveau la moindre de ses veines. Tout son mal-être disparut dans l'instant. Quand enfin il reprit toute sa contenance, Edward l'observait, un brin moqueur. Il frappa dans ses mains et annonça :

— Eh bien, Messieurs, vous savez ce qu'il vous reste à faire !

Ils travaillèrent pendant encore une heure, lançant le sortilège à cinq nouvelles reprises chacun. Chaque fois, la même sensation se répétait sans résultat tandis que la sensation de nausée, elle, s'accumulait et grandissait. Elle prit une telle ampleur qu'à la fin du cours, Albus était affalé sur une chaise, le ventre retourné, et avait l'impression que le moindre mouvement lui ferait rendre le contenu de son estomac. Scorpius tenait encore debout, mais il était à présent coloré d'une teinte verdâtre du plus bel effet.

Chaque fois qu'Albus relançait le sort, il avait l'impression que les choses duraient un peu plus longtemps. Pourtant, il ne parvint jamais à déclencher la transformation et les conseils de son professeur ne l'aidaient pas. Il n'avait de cesse de lui dire de rechercher son moi animal, qu'il devait y connecter sa source, soi-disant, et plein d'autres conneries qui l'agaçaient à présent… Il ne savait même pas comment il pouvait bien contrôler cette connexion ! Cela ne l'aidait pas du tout.

Scorpius lui donnait l'impression de mieux se débrouiller. Il ne parvint pas non plus à se transformer, mais les effets du sort duraient plus longtemps chez lui. De plus, il avait des expressions de visage qui laissaient entendre qu'il comprenait comment guider cette fameuse connexion, alors même que, pour Albus, ce n'était encore que du charabia.

— Bon, je crois qu'il vaut mieux qu'on arrête là, conclut Edward après encore quelques instants. Vous savez quoi ? Annulons la séance de demain, au lieu de cela retrouvons nous mercredi soir. Cela vous irait-il ?

Ils hochèrent la tête avec vigueur. Trop de vigueur, même, pour Scorpius, qui passa à deux doigts de vomir sur le sol.

— Fort bien ! Vous avez besoin de récupérer, Messieurs. Alors filez, c'est l'heure d'aller dîner !

Ils sortirent et se retrouvèrent dans le couloir du troisième étage. En face d'eux étaient des toilettes, personne n'était à gauche, personne n'était à droite, rien, ils étaient seuls. Albus ne perdit pas une seule seconde. N'y tenant plus après une journée entière de privation, il plaqua Scorpius contre l'encadrement de la porte et malgré leur épuisement, malgré leur air nauséeux, il vint lui coller le baiser le plus passionné qu'il était capable d'offrir en cet instant. Cela dura, dura et dura encore, c'était si bon de se retrouver, ensemble, après tant d'heures sans même pouvoir se toucher…

Il y eut un bruit sourd sur le côté. Comme le son que feraient des choses lourdes qu'on laissait tomber au sol. Albus interrompit le baiser et tourna les yeux.

Là, devant les toilettes des filles, se trouvait Oriana Bell, bouche bée, le teint blanc, les bras ballants, les yeux exorbités et des tas de livres à ses pieds. Un mutisme sourd tomba dans le couloir, aussi froid que le couperet d'une guillotine. Au sol, un stylo qui roulait encore contre la pierre perçait le silence.

Dans leurs veines, leur sang s'était transformé en un fluide glacial.


Merci de m'avoir lu ! J'espère que ça vous a plu.

Oups le cliffhanger. Ça faisait longtemps, non ? Et il fallait bien que ça arrive... Donc Scorpius n'aura pas le loisir de choisir la façon dont Oriana apprend qu'il est avec Al. Comment Oriana va-t-elle le prendre ? Comment Scorpius va-t-il gérer ça ? Et Albus, dans tout ça ? La réponse vendredi 9 décembre pour le chapitre 24 : Rupture ! (Étonnant, ce titre)

Si vous avez même juste trente secondes après votre lecture pour me laisser un mini-message, je vous jure que ça compte plus que tout. Je vous en serai vraiment reconnaissant. Et dans tous les cas, merci de me lire, d'être là, c'est déjà grandiose !

Passez une belle semaine !