Hello!

Ce OS a été écrit pour la 156ème Nuit du FoF, sur le thème "Souvent". Ce thème a été l'occasion de mettre en mots un petit headcanon qui m'est soudain venu: et si Winry et Riza avaient régulièrement échangé entre leur première rencontre à Resembool et le moment où Winry revient à Central?

Rating: K
Personnages: Winry Rockbell, Riza Hawkeye
Relations: Winry Rockbell & Riza Hawkeye, Winry Rockbell & Edward Elric & Alphonse Elric
Genre: Amitié

Bonne lecture!


Depuis que les deux frères avaient quitté Resembool pour se mettre au service de l'armée, Winry n'avait reçu de nouvelles d'eux qu'une poignée de fois, et les avait vus encore moins souvent. C'était l'une des choses les plus frustrantes pour la jeune fille. Ses amis d'enfance, qu'elle avait côtoyés durant des années, avec lesquels ils avaient traversé les pires épreuves – la perte de leur mère, celle de ses parents – ne daignaient plus se montrer que lorsque l'entretien de l'automail d'Ed devenait préoccupant.

Ils ne voyaient même pas qu'elle s'inquiétait, et elle s'interrogeait souvent sur les raisons qui faisaient qu'ils ne donnaient pas de nouvelles régulièrement.

Elle décida alors de prendre les choses en main et trouva le numéro du QG d'East City. Après de longues minutes à parlementer avec la réceptionniste, très à cheval sur les règles de sécurité et l'interdiction de contact téléphonique entre un civil et un militaire sans autorisation préalable, elle parvint à lui faire transmettre un message au lieutenant Hawkeye, pour qu'elle la rappelle hors de ses horaires de travail.

Quelques heures plus tard au cours de la soirée, le téléphone sonna et Winry se jeta pratiquement dessus. Entendre la voix de Riza Hawkeye fut un vrai soulagement, et la jeune militaire comprit parfaitement son inquiétude pour les deux frères.

— Ils font souvent des leurs, et c'est parfois compliqué de garder leur trace lorsqu'ils sont en mission pour le colonel, déclara-t-elle calmement.

— Mais ils ne sont pas en danger ?

— Le colonel ne les enverra jamais à un endroit où ils risqueraient leur vie. Officiellement, c'est pour éviter davantage de paperasse s'il leur arrivait quoi que ce soit de grave, mais je peux te dire en toute confiance que c'est surtout parce qu'il ne veut pas qu'ils aient à utiliser l'alchimie d'une manière qu'ils se refusent.

Winry laissa les mots de Riza faire leur chemin dans son esprit. Quelque chose lui disait que les deux militaires faisaient en sorte de protéger Ed et Al, et que cela avait peut-être un lien avec la guerre.

— Merci de prendre soin de ces deux idiots. Ils ne pensent jamais à m'appeler, et je ne sais jamais où les joindre puisqu'ils sont toujours par monts et par vaux. Je suis contente qu'il y ait d'autres personnes qui s'inquiètent pour eux.

— Si tu veux, proposa alors Riza, je peux te tenir au courant lorsqu'ils sont à East City, pour que tu puisses les appeler pour prendre des nouvelles.

Les mots de Riza impliquaient aussi « les engueuler de ne pas l'appeler assez souvent », et Winry lui en fut reconnaissante. Elle remercia abondamment Riza, qui lui proposa de se tourner vers elle si elle avait le moindre besoin.

— Je ne veux pas trop m'avancer, mais j'ai compris lors de ma visite avec le colonel que tu n'avais pas énormément de personnes vers qui te tourner. Si tu as une question ou un problème, n'hésite pas à me contacter, je pourrais peut-être t'aider ou te soutenir.

Au cours des mois qui suivirent, Riza appela Winry pour lui dire comment se passaient les missions des deux frères et lui donner les coordonnées de l'endroit où ils était joignables. Winry appela Riza pour certaines questions délicates qu'elle hésitait à aborder avec sa grand-mère. Riza lui donna ainsi des conseils pour que ses règles se passent le mieux possible, et son point de vue fut parfois utile pour gérer quelques difficultés avec des patients.

Lorsque Winry suivit Ed et Al à Central depuis Rush Valley et revit Riza pour la première fois en plusieurs années, ce fut presque comme si elles s'étaient toujours connues, grâce à la fréquence de leurs appels.

Finalement, s'inquiéter pour eux est utile !