Toujours un accueil aussi chaleureux pour cette histoire. Merci à tous, vous êtes formidables !
Alors, une relation qui évolue doucement mais sûrement ? C'est ce qu'on va voir...
Quelle sera la réaction de Ladybug à son réveil ?
Gaelle: malheureusement voir Bunnyx agir en aparté ne s'intègre pas à mon concept. Puisque justement, elle ne veut pas intervenir. Ce qui ce passe là est supposé se produire et les héros ne peuvent pas utiliser le temps pour modifier les choses. Faisons confiance à Bunnyx ! Elle guide nos héros vers des moments difficiles mais unqiuement pour qu'ils finissent par se rejoindre et s'en sortir.
Bonne lecture,
CHAPITRE 2 : Neptune
Lorsque Marinette se réveilla elle fut troublée par le fait qu'elle n'était pas dans sa chambre, avant de comprendre qu'elle avait passé la nuit dans leur refuge secret.
Elle cligna des yeux plusieurs fois, s'habituant doucement à la clarté qui filtrait par la fenêtre. Elle s'étira, un premier bâillement sonore s'échappant de sa bouche, puis un second. Un rire résonna dans la pièce en réponse à la difficulté qu'elle avait de se réveiller: elle n'était pas du matin.
Un rire familier.
Elle se redressa subitement, comprenant qu'elle n'était pas seule. La panique s'empara alors d'elle et elle jeta un rapide coup d'œil à ses mains: elle était toujours transformée.
L'angoisse se dissipa instantanément avant qu'elle ne réalise ce que la présence de Chat Noir, de si bon matin, signifiait. D'habitude, s'ils s'endormaient ici en même temps, elle se réveillait au beau milieu de la nuit, seule, car il était déjà parti. Il ne se reposait jamais bien longtemps -étonnant pour un chat, songea-t-elle- avant de repartir. Ce matin, il était là. Ce matin, les draps sentaient son odeur: un mélange d'épices et d'une note florale sur laquelle elle n'était jamais parvenue à mettre le doigt. Peut-être de l'Ylang-Ylang, pensa-t-elle. Ce matin, la place à côté d'elle était encore chaude. Mais, surtout, ce matin, elle se sentait bien plus reposée et apaisée qu'elle ne l'avait été depuis très longtemps.
La chaleur de ses bras autour de sa taille lui revint en mémoire, tout comme son souffle caressant sa nuque et quelques mots doux, qu'elle était certaine de ne pas avoir rêvé, murmurés au creux de son oreille.
Elle avait passé la nuit avec Chat Noir. Elle avait passé la meilleure nuit de sa vie, dans les bras forts et réconfortants de Chat Noir. C'était elle, qui lui avait demandé de rester, se rappela-t-elle vaguement.
— Bonjour Coccinelle au bois dormant, tu es enfin réveillée ?
La douce voix de son partenaire la sortit de ses rêveries et elle osa enfin poser son regard sur lui, sentant le sang et la chaleur lui monter au visage.
— Bonjour, murmura-t-elle, d'une voix timide.
— J'ai préparé le petit-déjeuner, mais comme je ne savais pas ce que tu aimais, j'ai acheté et préparé un peu de tout. Je crois qu'il y assez pour nourrir toute la rue, ria-t-il.
Il s'avança vers le lit, un plateau chargé de douceurs entre les mains. Elle pouvait dès lors sentir l'odeur du café et des œufs, mais aussi celle des croissants qu'elle aurait reconnue entre mille: c'était ceux de la boulangerie de ses parents. Son père y ajoutait une goutte d'extrait d'amande amère qu'elle pouvait sentir sans difficulté lorsque les viennoiseries étaient encore chaudes.
Chat Noir déposa le petit déjeuner au centre du lit. Ladybug écarquilla les yeux, réalisant qu'il y avait bien plus que ce que son odorat lui avait permis de reconnaître: après tout, elle n'avait pas le nez affûté de son partenaire félin.
Sur le plateau, il y avait aussi du jus d'orange, des fruits frais, des macarons, et un morceau de baguette beurrée trônant à côté des œufs sur le plat, des deux croissants et du café qu'elle avait flairé.
C'était donc ça de se réveiller au côté d'une personne qui vous aimait et ne désirait que votre bonheur ?
— Tu sais que je ne vais pas pouvoir manger tout ça ? S'enquit-t-elle, un sourcil levé.
— Qui a dit que tout ça était pour toi ? J'ai une faim de lion moi ! Gloussa-t-il en s'installant à côté d'elle.
Elle pourrait rapidement y prendre goût.
Goût au petit déjeuner au lit. Goût à la présence de cet homme formidable qu'était son partenaire.
Il ne perdit pas une seconde avant de plonger sa main pour saisir un croissant qu'il enfourna rapidement dans sa bouche.
— Chè les meieurs de tout Paris. En pluch, ils chont encore chaud, bafouilla-t-il la bouche pleine, décrochant un petit rire de la part de sa partenaire. J'étais un peu ennuyé car les Dupain-Cheng n'ont pas voulu que je paie et ont insisté pour offrir le petit déjeuner, précisa-t-il, une fois sa bouchée de croissant avalée.
Un doux sourire étira ses lèvres: c'était bien le genre de ses parents d'offrir le petit déjeuner pour deux super héros. Sans plus attendre, elle s'empressa d'imiter Chat Noir, se délectant du goût familier des viennoiseries qui ravissaient ses papilles depuis sa plus tendre enfance.
— Délichhieux, rigola-t-elle à son tour, avant de réaliser que Chat Noir était en fait sortit dans les rues de Paris malgré la menace qui planait sur la ville.
Son regard amusé se changea subitement en un regard inquiet. Elle ne pouvait s'empêcher de penser aux risques que son partenaire avait pris pour lui ramener ce festin. L'idée qu'il aurait pu se faire attraper par surprise par Miraculeur, ou pire, Papillombre, lui tordait les tripes, lui coupant la faim.
Elle reposa son demi croissant sur le plateau et se retourna vers le félin, des larmes contenues brillant douloureusement dans ses yeux.
— Ma Lady… Tout va bien ? Se mit-il à paniquer lorsqu'il vit son comportement changer en une fraction de seconde.
— Tu-tu… tu es si imprudent ! S'énerva-t-elle immédiatement. Tu-tu es stupide ! Ajouta-t-elle, frappant des poings contre sa poitrine. Qu'est ce que je ferais moi… si… s'il t'arrivait quelque chose, le réprimanda-t-elle, le regard noir.
Les oreilles du félin s'affaissèrent sur son crâne et il posa ses mains sur celle de sa partenaire.
— Calme-toi Buguinette, tout va bien. J'ai été très prudent, je… je suis sortie d'ici sans… sans masque. Je me suis détransformé pendant que tu dormais, avoua-t-il, rapidement.
— Tu… ici ? Vraiment ? Mais… J'aurais pu te voir ! Et les Dupain-Cheng t'ont vu !
— Ils ont vu mon "moi" civil. Ma Lady, je ne porte pas une pancarte autour du cou avec écrit "C'est moi Chat Noir" en lettre d'or, gloussa-t-il. Et puis, pour ce qui est de toi, tu ronflais comme un camionneur !
Cette fois il éclata franchement de rire et elle lui envoya un oreiller en plein visage, ce qui ne fit qu'accroître son hilarité.
Du revers de la main, elle essuya les larmes qui commençaient à déborder de ses yeux, observant silencieusement son partenaire rire de bon cœur. Son esprit vagabonda, emporté par cette mélodie joyeuse mais aussi par l'aveu qu'il venait de lui faire sans le vouloir et sans même s'en rendre compte. Du moins, s'il avait remarqué l'indice qu'il lui avait glissé, il faisait tout pour faire comme si de rien n'était.
Les Dupain-Cheng, les meilleurs boulangers de Paris, ses parents, avaient refusé que le garçon, qui se cache sous le masque de Chat Noir, paye son petit dejeuner. Un petit déjeuner de roi.
Ses parents avaient bon cœur mais pas de là à offrir la recette de leur gagne pain -petit jeu de mot délibèré- à un inconnu. Cela ne pouvait signifier qu'une seule chose: ils connaissaient la personne qu'était Chat Noir sans son masque. Ils le connaissaient même très bien.
Ses pensées furent interrompues quand son Bugphone se mit à sonner, de même que la matraque de Chat Noir.
— Une alerte Akuma, s'étonna Chat Noir, avalant rapidement le macaron fruit de la passion qu'il venait de prendre.
— Mmh… étrange.
Ladybug se leva du lit, se dirigeant vers la fenêtre.
— Le dôme est toujours là, ce qui signifie que Miraculeur est toujours active, précisa-t-elle, consternée.
— Un autre Akuma ou Sentimonstre ? Mais c'est impossible, répondit Chat Noir, l'incertitude planant dans sa voix.
Ladybug pinça les lèvres et se mit à réfléchir quelques secondes.
— En fait, c'est tout à fait possible. L'Akuma ou le Sentimonstre subsiste si Papillombre se détransforme. Il n'est juste plus sous contrôle, mais s'il a donné ses directives à son pion, ça ne change rien, il mènera la mission qui lui a été confiée jusqu'au bout, expliqua-t-elle.
— Tu veux dire qu'il s'est détransformé et transformé à nouveau pour envoyer un second Akuma ou Sentimonstre ? Je croyais qu'il ne pouvait en créer qu'un seul à la fois, s'enquit-il, le regard interrogateur.
— Lui, oui… Mais…
— Mayura, murmura Chat Noir. Mais elle n'a pourtant plus montré un seul signe d'activité depuis… commença-t-il.
— Depuis 3 ans, conclut-elle la déduction adroite de son partenaire. Il faut croire qu'elle a décidé de reprendre du service, ajouta-t-elle, rangeant son yo-yo sur sa hanche et buvant son café d'une seule gorgée.
Chat Noir l'imita et puis hocha la tête.
— Allons voir ça de plus près, déclara-t-il, prenant déjà la direction de la sortie.
Dès qu'ils mirent le pied dehors, ils se retrouvèrent, étrangement, avec de l'eau jusqu'aux chevilles. L'allée dans laquelle se trouvait l'entrée de leur quartier général était inondée sur environ 20 cm. Pourtant, il ne pleuvait pas . Pouvait-il même pleuvoir avec ce dôme, de toute façon ?
— Qu'est ce que ça va être maintenant ? demanda Chat Noir en étendant son bâton et en se propulsant sur le toit au-dessus d'eux.
Il fut immédiatement suivi par sa partenaire.
Ils s'avancèrent vers le bord du toit, observant la situation dans les rues en contrebas.
— Paris tout entier commence à être inondé, nota Ladybug. Regarde, la Seine est sortie de son lit, indiqua-t-elle. Je ne vois pas d'Akuma ou de Sentimonstre. Il faut qu'on se rapproche du fleuve, conclut-elle en sautant du toit.
Chat Noir souffla en grimaçant.
— Les chats n'aiment pas l'eau, marmonna-t-il, utilisant sa matraque comme une perche et glissant le long de celle-ci jusqu'au trottoir.
Alors qu'ils se dirigeaient vers ce qui semblait être l'origine de l'inondation, ils remarquèrent que l'eau continuait à monter rapidement, atteignant presque leurs genoux.
— Ladybug, Chat Noir ! une voix masculine s'éleva juste derrière eux et attira leur attention.
— Luka ! s'exclamèrent-ils tous les deux en se tournant vers leur interlocuteur.
— Maman a encore été akumatisée, déclara-t-il, essoufflé. Elle a essayé de sonder les alentours du dôme, naviguant d'un bout à l'autre en espérant trouver une sortie par les voies navigables mais...
— Laisse-moi deviner, elle n'a trouvé aucune faille dans le dôme ? déplora le Chat Noir.
Il vit les épaules de Luka s'affaisser alors qu'il soupirait.
— Bonne déduction... Maintenant, elle se fait appeler Neptune et promet de noyer l'intérieur du dôme jusqu'à ce que celui-ci cède, expliqua Luka, inquiet.
Ladybug grimaça, les yeux écarquillés.
— C'est mauvais ! Très mauvais. L'eau monte trop vite, le dôme ne cédera jamais et nous allons nous retrouver coincés ici.
Chat Noir prit une profonde inspiration, ses pupilles se dilatant.
Piégés.
Ils étaient déjà piégés mais il avait jusqu'à présent réussi à ignorer et à chasser sa claustrophobie malgré le dôme au-dessus de leurs têtes: en effet, la cage était, jusqu'à présent, suffisamment immense pour refréner sa peur. Mais, maintenant, la simple pensée qu'ils allaient se retrouver avec moins d'espace, moins d'oxygène et avec de l'eau jusqu'au cou, lui donnait le vertige et presque la nausée.
Son souffle se bloqua dans sa gorge et il déglutit péniblement, jetant un coup d'œil à Ladybug et Luka qui parlaient de tourbillons, trident et vagues géantes. Du moins, c'était les brides de conversations qu'il avait pu percevoir alors qu'il était plongé dans ses pensées tourmentées.
— Ladybug, donne-lui le Miraculous du serpent tout de suite ! cria soudainement Chat Noir, plus fort qu'il ne l'avait souhaité.
— Chaton, tout va bien ? S'enquit Ladybug, une profonde inquiétude remplissant son regard.
— Oui, mentit-il. C'est juste que... Puisqu'il est là, il peut nous aider à contrôler l'eau avant que celle-ci monte trop haut.
Ladybug lui lança un regard suspicieux et il détourna la tête, évitant tout contact visuel avec elle. Elle savait qu'il était claustrophobe et il ne voulait pas voir la pitié dans ses yeux.
— C'est une bonne idée, S'exclama-t-elle, sa main attrapant son yo-yo. Luka Couffaine, voici le Miraculous du serpent, celui qui accorde le pouvoir de la seconde chance. Tu t'en serviras pour le bien d'autrui.
Luka hocha la tête et prit le bracelet, le mettant à son poignet.
— Une fois la mission terminée, tu me rendras le Miraculous. Je sais déjà que je peux te faire confiance avec ça, alors ne perdons plus une seule seconde !
Quelques minutes plus tard, les trois héros étaient près du bateau de la famille Couffaine, l'eau montant jusqu'à leurs cuisses.
— Vipérion, attrape ça ! Cria Ladybug en lui lançant un macaron violet.
— Euh ? C'est pour quoi faire ? fronça-t-il les sourcils, dubitatif.
Chat Noir soupira de soulagement, sortant à son tour un camembert violet de sa matraque et l'avalant rapidement, montrant à leur partenaire du jour comment utiliser son macaron.
— Amélioration! s'exclama le félin, en même temps que Ladybug.
Vipérion les imita, avalant son macaron lui permettant d'améliorer son costume et de l'adapter au milieu aquatique.
L'eau semblait monter encore plus vite qu'avant, arrivant maintenant à hauteur de leurs épaules.
Immédiatement, Aqua Noir, Aqua Bug et Vipère d'eau s'élancèrent vers le Pont des Arts pour se rapprocher du Capitaine Anarka. Ou plutôt, Neptune.
— Tu as vu où s'était logé l'Akuma ?
— Dans son collier.
— À toi de jouer maintenant. Reste ici en arrière-plan pour observer le combat, ordonna Ladybug.
Vipère d'eau hocha la tête et fit glisser le serpent de son bracelet.
— Seconde Chance !
Au même moment, Aqua Bug et Aqua Noir plongèrent dans la Seine. Vipère d'eau resta en retrait sur le pont, qui était présent à moitié immergé sous l'eau, son regard attentif posé sur ses partenaires de combat.
Neuf tentatives, neuf secondes chances, neuf échecs.
Vipère d'eau retint Aqua Noir juste avant qu'il ne saute dans la Seine.
— Suis-moi: j'ai un plan, déclara, Vipère d'eau, prenant le héros en aparté, sous l'œil médusé d'Aqua Bug qui se retrouvait, pour une fois, hors du coup.
— Je t'écoute, répondit Aqua Noir, surprit de voir sa partenaire mise à l'écart.
— On a pas beaucoup de temps, alors, cette fois, écoute-moi bien ! Arrête de te sacrifier ! Grogna Vipère d'eau. Tu rends les choses encore plus compliquées ! Comment veux-tu que Ladybug se concentre sur le combat quand elle regarde, complètement impuissante, Neptune remplir tes poumons d'eau jusqu'à ce que tu te noies, et crois-moi ton power-up s'avère inutile contre cette attaque, et qu'elle est témoin de l'étincelle de vie qui s'éteint dans tes yeux ! Elle est complètement tétanisée et s'effondre ! Cria-t-il, contrarié.
— Mais… voulu protester Aqua Noir.
Vipère d'eau l'interrompit abruptement.
— Il n'y a pas de mais qui tienne! Tu n'es pas un bouclier ! Tu es son pilier ! Alors, maintenant, cesse de te cacher derrière l'excuse de devoir la protéger et arrête tes sacrifices héroïques ! Tu dois te battre à SES CÔTÉS ! Ordonna-t-il, d'une voix ferme. Fais-moi confiance.
Le héros approuva à contre cœur les paroles de son coéquipier et rejoignit sa partenaire. Vipère d'eau avait été des plus sérieux et sévère et Aqua Noir savait parfaitement que s'il avait réagit aussi durement, c'était parce qu'il avait déjà vécu et analysé la situation à plusieurs reprises. Son avertissement n'était donc pas à prendre à la légère, bien au contraire.
La seconde suivante, il rejoignait sa partenaire et tous deux plongèrent, tête la première, dans les eaux froides de la Seine.
Neptune se tenait à une cinquantaine de mètres d'eux, sur un char -certainement ce qui était auparavant son bateau- fait de roseaux tressés, d'algues et de coquillages, tirés par deux hybrides: mi-cheval, mi-triton. La partie équine du corps des créatures était blanche. Elles ne possédaient que deux jambes car leurs jambes postérieures étaient remplacée par une queue de poisson de couleur bleue-violacée, dont les écailles brillaient de mille feux, comme du nacre.
Derrière ses chevaux marins, Neptune se tenait fièrement debout sur le char, brandissant un trident fait d'argent, orné de bigorneaux. Elle était l'incarnation même du Dieu de la mythologie Romaine, mais au féminin: elle était une Déesse.
Une couronne de roseaux parementait sa chevelure d'un blanc immaculé. Ses cheveux étaient ondulés et cascadaient le long de son dos, par-dessus une robe façonnée d'algues et de coraux. Ses bras, ses mains et ses jambes étaient couvertes des mêmes écailles violettes et bleues foncées que ses destriers.
Neptune repéra les héros qui s'approchaient d'elle et pointa immédiatement son trident dans leur direction. Elle utilisa son arme afin de créer un tourbillon d'eau, qu'elle lança alors droit sur Aqua Bug et Aqua Noir, qui évitèrent de justesse sa frappe, unqiuement grâce à leurs réflexes surdéveloppés.
Ensuite, tout s'enchaîna très vite. Neptune les attaqua, alternant entre vortex d'eau et charge rapides avec ses montures, qui donnaient de puissants coups de sabots et empêchaient les héros de s'approcher.
Aqua Bug décida d'en appeler à la magie de son Lucky Charm et elle fut récompensée par un vase, étroit et longiligne, qui la fit grimacer d'inquiétude.
— Un bouchon dans le fond de la Seine aurait été plus approprié pour vider toute cette eau, Buguinette, ne put-il s'empêcher de taquiner sa partenaire.
— Chat Noir ! Le réprimanda-t-elle gentiment, sa voix dépourvue d'agacement. J'ai besoin de me concentrer pour comprendre ce que je dois faire avec ça, marmonna-t-elle.
— Pas de problème, je vais essayer de la tenir à dist…
Il s'interrompit brusquement, les paroles de Vipère d'eau faisant écho dans sa mémoire.
Arrête de te sacrifier. Bats-toi à ses côtés, se répéta-t-il.
En temps normal, il aurait foncé tête baissée vers son adversaire afin de la distraire et de donner le temps nécessaire à Aqua Bug de comprendre son Lucky Charm. Il avait déjà un plan: il pouvait tout simplement essayer de détacher les hybrides du char et s'approcher dangereusement de Neptune. Mais, si c'était une distraction parfaite et suffisante, elle était également suicidaire.
Son sixième sens se mit soudainement en éveil, le poussant à réaliser que c'était, probablement, ce moment précis dont Vipère d'eau avait fait référence, lors de sa mise en garde. S'il s'approchait de la Déesse, s'il jouait les appâts, si son geste se transformait en sacrifice…
Son cœur se serra à la pensée qu'il ne pouvait et ne devait pas agir. Il avait l'impression de trahir la confiance que sa partenaire avait en lui. C'était pire qu'un poison se répandant dans ses veines. C'était la culpabilité même, tordant ses tripes et le rongeant jusqu'à l'os.
— Je ne comprends pas ce que je dois en faire…
La voix de sa partenaire le ramena droit au combat. Aqua Noir se retourna vers elle, s'empêchant donc de bondir droit dans la gueule du loup, ou plutôt de la femme-poisson.
Il jeta un rapide coup d'œil à Neptune et vit qu'elle aspirait une grosse quantité d'eau dans son trident, prête à créer ce qui semblait être un gigantesque raz-de-marée. Soudainement, tout lui semblait limpide comme de l'eau de source, à l'opposé de celle de la Seine.
Des bulles se formaient autour du pic centrale du trident et il réalisa que c'était ainsi qu'elle contrôlait, aspirait ou rejetait l'eau. Sans réfléchir à deux fois, il étendit sa matraque et subtilisa le vase que détenait Aqua Bug. Il savait qu'il devait agir rapidement, car toute l'eau disparaissait autour d'eux, aspirée dans le trident : si Neptune libérait toute cette quantité de flotte d'un seul coup, toute la ville serait détruite par le tsunami.
Aqua Noir allongea davantage son bâton, passant adroitement entre les deux destriers de Neptune et dirigea le vase, qui se trouvait accroché au bout de son arme, droit sur la fourche centrale du trident, bloquant ainsi l'aspiration d'eau.
Il ne fallut pas plus d'une seconde à Aqua Bug pour lancer le filin de son yo-yo et ligoter les mains de Neptune, l'empêchant de retirer le vase de son trident.
Aqua Noir plongea profondément, évitant les chevaux, que Neptune ne pouvait plus contrôler, passant loin en dessous et émergeant directement derrière elle.
— Cataclysme ! S'empressa-t-il de crier.
L'énergie destructrice se concentra dans sa main, crépitant d'une couleur noire et intense. Il frôla ensuite du bout des doigts, le pendentif où était logé l'Akuma, libérant instantanément un papillon violet que Ladybug purifia.
— Bye bye petit papillon. Miraculous Ladybug !
À suivre…
La semaine prochaine, chapitre 3 : Le plan de Papillombre.
Comme toujours, on hésite pas à laisser un petit commentaire. Merci à tous !
