Coucou tout le monde. Désolée, j'ai un petit retard de quelques heures dans ma publication. J'étais malade hier soir et c'était juste pas possible de regarder un écran. Je ne suis toujours pas très bien, mais j'ai assez de force pour rapidement publié ce chapitre.
J'espère qu'il vous plaira. Les choses avancent tellement vite maintenant. Moi, j'adore !
Bonne lecture,
CHAPITRE 10: Une aiguille dans une botte de foin.
Après avoir quitté la boulangerie de Tom et Sabine, Adrien s'était rendu au Grand Paris.
Malheureusement, il était très vite ressorti de l'hôtel où résidait la fille du Maire, plus déconfit que jamais. Marinette avait raison : Chloé refusait catégoriquement d'adresser des excuses publiques à l'attention de Sabrina. Seulement, voilà, ce n'était ni possible de savoir où trouver Miraculeur, ni possible de la faire sortir de sa cachette. Cette dernière était toujours tapie dans l'ombre, attendant les ordres de Papillombre, et même les patrouilles et fouilles régulières menées par sa partenaire et lui, ainsi que par Rena Rouge et Carapace, étaient, à ce jour, totalement infructueuses.
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"Je refuse de présenter mes excuses à la télévision ou dans les médias. Les déclarations et excuses publiques c'est pour les faibles et je ne m'abaisserai pas au niveau lamentable de Ladybug et Chat Noir."
"Chloé, s'excuser et savoir reconnaître ses torts ce n'est pas une faiblesse, bien au contraire: c'est une force.
"Tu côtoies de plus en plus Dupain-Cheng et ça ne te réussit pas du tout, Adrichou."
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C'était du Chloé à l'état pur et brut.
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"On parle d'un Akumatisé et d'un Sentimonstre, ça n'est pas mon problème mais celui de Ladybug et Chat Noir. S'ils sont incapable de s'en sortir et de faire leur boulot, c'est n'est pas de ma faute."
"Ils t'ont sauvé plus d'une fois Chloé !"
"Ils m'ont également laissé tomber plus d'une fois !"
"Ils ont essayé de te donner plus d'une chance. Peut-être que Ladybug a ses torts et a fait des erreurs envers toi mais, toi aussi, tu as fait des erreurs. Il est grand temps que tu les assumes au lieu d'agir comme une enfant et de traiter les autres comme des moins que rien ! Enfin ! Grandis un peu Chloé !"
"Dehors ! Sors d'ici Adrien ! Immédiatement !"
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Cette discussion avait été un dialogue de sourd. Une conversation à sens unique, centrée uniquement sur la petite personne de Chloé.
Et en parlant de conversation unilatérale… Le téléphone d'Adrien vibra, lui annonçant qu'une seconde discussion de ce type allait malheureusement suivre. En effet, c'était un appel vidéo provenant de Gabriel Agreste.
— Bonjour Père, salua-t-il.
"Adrien ! Rentre immédiatement au Manoir !"
— Je vais très bien et vous, Père ? poursuivit-il des plus sérieusement. Comment se passe votre séjour professionnel ?
Le visage de Gabriel passa de sérieux à foncièrement sévère.
"Adrien, je suis on ne peut plus sérieux. Ce n'est pas parce que je ne suis pas là que je vais te laisser, seul, livré à toi-même. Encore moins avec la situation actuelle."
— Ce n'est pas comme si c'était une situation inhabituelle pour Paris. Mise à part la prison magique qui encapsule la ville, bien sûr, ajouta-t-il, tournant l'écran vers le dôme pendant quelques secondes.
"C'est bien de ça que je te parle. Rentre à la maison et ne discute pas. Il y a un bunker souterrain dans lequel tu seras à l'abri en cas d'explosion. Je t'en communiquerai l'emplacement dans…"
Il vit Gabriel se retourner et chercher quelque chose ou, plutôt, quelqu'un, à proximité.
"Nathalie, votre tablette ! Quel est l'état du compteur à Paris ?"
La Tour Eiffel était justement sur le chemin du retour et Adrien n'en était pas très loin. De là où il se trouvait, il avait une vue parfaite sur l'écran géant qui affichait le compte à rebours.
— Il reste 3 jours, 14 heures, 2 minutes et 5 secondes, déclara-t-il, d'un ton monotone.
"Je te communiquerai l'emplacement du bunker dans 3 jours et 13 heures."
— Pourquoi pas maintenant ? S'enquit Adrien, fronçant les sourcils.
Son père lui adressa un regard austère, fronçant lui aussi les sourcils.
"Cet endroit doit rester secret. Fin de la discussion."
Adrien grimaça brièvement avant d'afficher son plus parfait sourire de mannequin.
— Désirez-vous autre chose, Père ? Demanda-t-il narquoisement, défiant sans vergogne l'autorité paternelle, excessive et arbitraire, de Gabriel.
"Du respect, Adrien !"
— Passez une agréable soirée, Père. Bonsoir à Nathalie.
Il coupa la communication et soupira longuement en fermant les yeux. Il ne savait pas ce qui était le pire des deux : avoir une conversation avec Chloé ou avec Gabriel ?
Chat Noir était arrivé au QG et préparait du café, lorsque son regard fut attiré par une source de lumière de l'autre côté de la fenêtre.
En effet, un flash lumineux rose venait d'éclairer l'impasse dans laquelle se situait l'entrée du studio. Il se leva et, au même moment, la porte s'ouvrit, laissant apparaître sa partenaire.
Il fronça les sourcils, les yeux plissés. Il était soucieux.
— Ma Lady ? Tu es venue jusqu'ici en civile et t'es transformée dans la ruelle ? S'enquit-il avec étonnement.
Ladybug ouvrit la bouche mais se résigna visiblement à trouver un échappatoire.
— Je n'avais pas le choix, se résigna-t-elle.
— Quelqu'un aurait pu te voir. J'aurais pu te voir.
— Je sais… Je suis consciente du risque que j'ai pris, admit-elle. Mais, je ne peux pas sauter de toit en toit, ni lancer mon yo-yo. La douleur est encore trop vive, avoua-t-elle en s'asseyant sur le bord du lit.
Chat Noir lui jeta un regard à la fois compréhensif et réprobateur.
— Tu aurais vraiment dû me laisser prendre ce coup. Je n'aurais pas pu être blessé par mon propre pouvoir. Du moins, pas aussi fort que toi.
— Nous en avons déjà parlé, Chaton. J'ai agi par instinct. J'avais peur, souffla-t-elle, son regard affecté et sincère croisant celui sévère du félin.
— Moi aussi, j'ai eu peur tu sais. J'ai eu peur de te perdre, murmura-t-il, son regard ferme s'adoucissant, devenant plutôt songeur et empreint de compréhension.
— Je suis désolée, Chaton.
En effet, c'était la première fois qu'il voyait Ladybug se sacrifier de la sorte pour lui. Il savait maintenant ce qu'elle ressentait à chaque fois que lui-même se sacrifiait pour lui donner du temps ou pour toute autre raison pratique durant le combat. Cette peur était maintenant doublée par le fait qu'il savait qui se cachait derrière le masque de la coccinelle: la deuxième femme qui avait su capturer son coeur, Marinette. Un fait auquel il essayait, de toutes ses forces, de faire abstraction alors qu'il prenait place et s'asseyait maintenant à côté d'elle.
Il ne pouvait lui avouer la découverte qu'il avait faite, l'après-midi même, en croisant Marinette dans la rue, après la fin de sa patrouille. Premièrement, parce que cela livrerait son identité à sa partenaire sur un plateau d'argent. En effet, jusqu'à présent, rien ne lui laissait penser que la jeune femme avait, elle aussi, percé son secret à jour. Marinette avait été nerveuse et maladroite cet après-midi avec Adrien, mais ce comportement n'avait rien d'inhabituel: c'était du Marinette dans toute sa splendeur. Il devait bien avouer que, si au départ il avait été inquiet pour leur amitié, au fil du temps, sa camarade était devenue plus à l'aise avec lui et il trouvait maintenant sa maladresse plutôt adorable.
La seconde raison pour laquelle le héros ne pouvait rien laisser paraître, c'était parce que Ladybug avait toujours insisté pour que leurs identités restent secrètes. Elle avait encore été catégorique à ce sujet, pas plus tard que ce matin-là, lorsqu'il avait essayé de lui demander de laisser tomber leurs masques pour apaiser leurs cœurs tourmentés.
Depuis lors, il avait pu mettre son cœur en paix, réalisant que celui-ci n'était pas partagé entre deux femmes, mais plutôt doublement gonflé d'amour et d'espoir.
D'amour, pour cette femme qui faisait partie de sa vie, dans, et en dehors, du masque et que son coeur avait su trouvé en dépit de la magie Miraculeuse.
D'espoir, de pouvoir un jour être ensemble, et que, peut-être, il soit l'autre homme qui chamboulait les sentiments et la raison de sa partenaire. Après tout, si son cœur avait su la trouver, il était possible que, elle aussi, sans qu'elle n'en soit consciente, l'ait déjà trouvé. Peut-être qu'Adrien était cet homme mystérieux. Était-ce possible ? Marinette pouvait-elle être amoureuse d'Adrien ? Depuis tout ce temps ? Sans qu'il ne se soit rendu compte que son mal à l'aise face à lui était en fait liés à un amour inavoué ?
Maintenant qu'il y pensait, peut-être que la réponse était aussi évidente. Cependant, il devait encore attendre. Attendre le bon moment. Interminablement.
— Il est hors de question que tu patrouilles ce soir dans cet état, déclara-t-il fermement. J'ai pensé à quelque chose cet après-midi: peut-être qu'on pourrait envoyer des illusions, le temps de quelques minutes, tous les jours, proposa-t-il. Ainsi, les parisiens seront rassurés et, nous, nous serions à l'abri d'une nouvelle attaque surprise. Cela nous donnerait également plus de temps pour faire des recherches et essayer de trouver une solution.
— Tu sais quoi… J'ai pensé à la même chose quand je me suis retrouvée incapable d'utiliser mon yo-yo pour sortir par la fenêtre de mon appartement, gloussa-t-elle avec une légère grimace.
— Les grands esprits se rencontrent, chantonna-t-il avec un large sourire.
— Je suis contente qu'on soit sur la même longueur d'onde malgré la situation, confessa-t-elle sincèrement.
Elle lui fit un sourire si doux et lumineux, que cela propulsa son cœur en orbite autour du satellite 'Ladybug', effaçant tous ses doutes et les faisant imploser en milliers de petits météores disparaissant sur la Voie lactée : tant qu'elle était à ses côtés, il pouvait tout surmonter. Après tout, c'était elle et lui, ensemble, contre le monde entier.
— C'est bon, j'ai briefé Rena: elle enverra des illusions matin et soir. Je lui ai fourni nos deux itinéraires de patrouilles et elle les utilisera en alternance, annonça-t-elle. On va pouvoir se concentrer pleinement sur nos recherches.
Pour appuyer ses dires, Ladybug ouvrit son yo-yo et en sortit un rouleau de papier plutôt encombrant.
— Ok, Lady Poppins, là je suis impressionné, siffla-t-il avec éblouissement. Mais qu'est ce que c'est ? s'enquit-il ensuite avec déconcertation.
— Le résumé de l'avancée de nos recherches avec Rena Rouge.
En effet, depuis qu'ils faisaient tous les quatre équipe sur cette attaque de grande ampleur, leur groupe avait été divisé en deux: Carapace et lui s'occupaient de l'aspect Akuma/Sentimonstre/Magie Miraculeuse, tandis que Ladybug et Rena Rouge tentaient de débusquer Papillombre en retraçant son activité criminelle depuis qu'il sévissait à Paris.
Ladybug déplia le rouleau et Chat Noir découvrit une giganteste carte de la ville, sur laquelle sa partenaire avait tracé des croix noires, ici et la, et étiré du fil rouge d'un endroit à l'autre, de sorte à finalement former un pentagone.
— Tu es arrivé à quadriller un périmètre pour trouver Papillombre ? s'étonna-t-il, en détaillant les traits sur la carte.
— Mmh mh, acquiesça-t-elle. Un périmètre très étroit même: je suis parvenue à le réduire à 1 km, ajouta-t-elle fièrement. Le secteur est concentré autour de la Tour Eiffel et du collège Françoise Dupont, sans surprise.
C'était effectivement peu surprenant, cela faisait plus de quatre ans qu'ils intervenaient principalement, et presque exclusivement, dans ce secteur lorsqu'il y avait une personne akumatisée ou un Sentimonstre en vadrouille.
— Combien d'habitants dans le quartier que tu as quadrillé ? demanda-t-il, absorbé par les nombreuses notes et chiffres en écriture manuscrite autour du plan.
— 20 806, dont 4 352 hommes âgés entre 20 et 60 ans.
— Est-ce qu'on peut réduire ce nombre en situant l'âge de Papillombre entre 30 et 50 ans ? s'enquit-il en levant les yeux vers sa partenaire.
Elle lui adressa un sourire complice et hocha la tête.
— C'est exactement ce que j'ai fait. Ce n'est qu'une estimation mais je pense qu'on peut clairement le situer dans cette tranche d'âge. Cela réduit nos suspects à 3 003 individus.
Chat Noir fronça les sourcils et se frotta le menton, l'air songeur.
— C'est déjà beaucoup mieux, mais c'est encore de trop. On ne peut pas frapper à 3 003 portes et demander aux gens s'ils cachent deux Miraculous et une assistante diabolique.
— Tout à fait. C'est pour cette raison que j'ai pris d'autres éléments en compte pour réduire la liste, affirma-t-elle en lui faisant un clin d'œil malicieux. Par expérience et déduction, il semblerait que la transformation ne change pas la morphologie des porteurs. J'ai donc écarté les hommes de moins d'1m80 et de plus de 90 kilos puisque Papillombre est plutôt grand et mince, expliqua-t-elle studieusement. Est-ce que tu savais que seulement 15% des hommes mesurent plus d'1m85 ?
— Je suis un spécimen rare alors, s'entonna-t-il avec suffisance, un sourire narquois et fier étirant ses lèvres.
— Je n'en ai jamais douté, idiot de chat, marmonna-t-elle en lui administrant un petit coup d'épaule et en riant doucement.
— Je fais donc partie de la liste des suspects ?
— Tout dépend si tu as plus de 30 ans, lança-t-elle en se mordant la lèvre, avant d'éclater de rire.
— Tu me blesses, ma Lady. Ce chaton vient à peine de devenir un chat, déclara-t-il faussement offusqué, une main posée sur sa poitrine de manière dramatique, avant de partir en fou rire lui aussi.
Ce fût quelques secondes de répits, suspendues hors du temps, qui apaisèrent un peu ce quotidien devenu angoissant et oppressant, avant que, finalement, ils reprennent leur sérieux afin de continuer de parcourir les calculs de Ladybug.
— Qu'est ce que ça donne en conservant ces critères physiques ? s'enquit-il, sa curiosité piquée au vif.
— Ça nous laisse 337 suspects, répondit-elle. Et la bonne nouvelle, c'est que j'ai un dernier critère pour réduire notre liste.
Chat Noir haussa un sourcil interrogateur, attendant plus d'explications de la part de sa partenaire.
— J'ai isolé les maisons ou immeubles en retrait qui permettraient d'exercer une activité criminelle à l'abri des regards indiscrets.
— Mais la plupart des immeubles sont tous mitoyens dans ce secteur ?
— Exactement, cela réduit donc notre liste à 44 suspects, répondit-elle en lui tendant à présent une liste de noms et prénoms classés par ordre alphabétique.
La première ligne de renseignements écrite noire sur blanc fit vaciller le félin: Agreste Gabriel - 48 ans.
— Je suis désolée, Chaton. Il y a peut-être des personnes que tu connais sur cette liste…
Ladybug posa sa main sur son épaule dans un geste qui se voulait réconfortant. Peut-être même trop réconfortant pour une simple supposition. C'était comme si elle savait avec certitude que, oui, en effet, le nom de l'un de ses proches était inscrit dans les suspects. Le nom de son propre père, en l'occurrence.
— Joker, s'exclama-t-il rapidement. Cette information est confidentielle, ajouta-t-il en essayant de lui adresser un sourire qui ne paraîtrait pas trop contrefait ou forcé.
— C'est vrai, tu as raison, se reprit-elle rapidement.
— Que vas-tu faire de ces informations ? demanda-t-il, déviant légèrement le sujet.
Ladybug pinça les lèvres et grimaça.
— J'ai bien une idée… Mais elle n'est pas très orthodoxe. Disons même que ce n'est pas vraiment… légal.
— Parce que Papillombre est un modèle d'honnêteté et de respect des lois peut-être ? s'insurgea-t-il. Au grand maux les grands remèdes, ma Lady. Quel est ton plan ?
— Je voudrais envoyer des minis copies de Polymouse en tant qu'espionne dans ces 44 habitations. Je veux qu'elle soit nos yeux et nos oreilles, expliqua-t-elle. Dès demain.
Chat Noir hocha la tête, approuvant sa décision.
— La violation de domicile est illégale mais nous n'avons pas d'autres choix, admit-il.
— C'est pour cela que les minis Polymouse sont notre meilleure alternative. Elles seront discrètes.
— Je te suis sur ce coup-là, Buguinette, confirma-t-il. C'est notre dernier espoir de trouver Papillombre avant qu'il mette sa menace à exécution, nota-t-il, avec lucidité. Nous devons saisir cette opportunité.
À suivre…
Ah Gabriel, toujours aussi bon acteur décidément...
Voici un chapitre un peu plus tactique. Mais... Je vous réserve toujours de (très) grosses surprises.
Je pense qu'il devrait encore il y avoir 6 chapitres à cette hisotire. J'ai commencé l'écriture du chapitre 13 et j'arrive bientôt sur les grandes lignes de fin.
Je vous remercie de continuer à me suivre et j'espère que vous continuerez à aimer cette histoire.
Bisous Miraculeux.
La semaine prochaine Chapitre 11: Le calme avant la tempête.
