Auteur
: Sayuri Nobara
Base :
D
Pairing : Asagi x Ruiza
Disclaimer : BIS! Comme le groupe... mouahaha -BLAM-
Genre : AU, yaoi, lemon vampirique, tragédie, drame
Note :
Mouhahaha... nan c'est pas vrai, j'écoute pas Dir en
Grey pour m'inspirer... XD
Chapitre
3 : Raison d'être
Tsuki no Unmei
Chapitre 3 : Raison d'être
Ils restèrent un long moment enlacés, à écouter la respiration de l'autre sans vouloir rompre le charme, à savourer une des dernières fois qu'ils se tiendraient innocemment dans les bras, à taire leur souffrance et seulement penser à leurs deux corps l'un contre l'autre…
- Ruiza…
Le blond leva des yeux ternes vers son amant.
- Hai ?...
- Je voudrais… Je voudrais qu'on fasse une dernière fois… une dernière fois l'amour…
Ruiza aurait voulu pleurer. Il aurait voulu se jeter contre les murs de désespoir, le frapper lui qui était la cause toute entière de son malheur, se crever les yeux même, pour ne plus le voir aussi faible et soumis à son destin…
- Asagi…
Il éclata en sanglot en se jetant dans ses bras, et sa chemise blanche se tâcha du sang de ses plaies. Le brun passa ses mains dans son dos et le serra contre lui, sentant sur sa joue une larme couler. Pour la première fois, mon amour, je pleure…
- Ruiza, onegai… Faisons l'amour…
Le buste entre ses bras ne cessa pas de tressauter, mais les pleurs de son propriétaire semblèrent être mieux contrôlés. Ruiza prit le visage de l'autre vampire dans ses mains, s'essuyant le sien avec sa manche avant de lui répondre.
- Je ferais tout, tout ce que tu veux…
Il baissa un moment les yeux avant de les relever.
- Tu es si faible… ça pourrait te tuer…
Asagi sourit.
- Alors autant que ce soit toi qui me tue plutôt qu'eux… Bois mon sang, écorche mon corps, noie-toi dans mon essence, une dernière fois… Je veux juste… qu'on s'appartienne… encore…
Ruiza fit glisser ses doigts jusqu'à la bouche du brun et caressa doucement ses lèvres avant de les embrasser.
- Et toi… Je voudrais que cette fois là soit notre plus belle… Je veux te donner tout ce que j'ai avant qu'on se…
Les mots s'étranglèrent dans sa bouche et il ferma les yeux pour faire rouler les larmes. Asagi prit la petite main blanche de son amant dans la sienne et la posa sur sa poitrine.
- Emporte mon âme damnée avec toi… Mon corps est déjà mort de toute façon… Laisse-moi t'offrir le peu de… vie qu'il me reste. Tu seras plus fort, tu seras nous.
Disant cela, il se cala sur les coussins et attira son amant à lui, le faisant asseoir sur ses cuisses en glissant sa main sur ses reins. Ruiza déboutonna sa propre chemise et plongea son regard dans celui d'Asagi.
- Et moi je me donnerai à toi pour un dernier instant… Je t'appartiendrai encore une fois… Une dernière fois…
- Hoshi no… Fais-nous vivre…
Les canines d'Asagi s'approchèrent lentement du torse du blond et coururent sur sa peau, faisant naître de petits sillons de sang que Ruiza prit plaisir à sentir se tracer, observant les yeux mi-clos son amant lécher ses nouvelles blessures, puis renouveler son geste et couvrir son torse de plaies tandis qu'il commençait à gémir de plaisir, suçotant doucement ses tétons sans leur faire de mal. Ruiza se pencha à son tour et mordit dans ses lèvres avec avidité, les écorchant et les mordant, appliquant de vifs coups de langue qui parfois se faisaient plus appuyés, puis fit promener ses doigts sur la jugulaire battante. L'envie montait en lui, une envie de goûter encore un peu plus au sang qui avait chatouillé ses papilles, une envie de se laisser aller en lui, avec lui, de partager ce plaisir sanguin… Ses mains remontèrent sur ses hanches, les serrèrent contre son bassin, leurs torses se touchèrent, s'étreignirent, et leurs doigts s'enlacèrent, tandis que leurs canines se mouvaient lentement vers leurs cous… Asagi ne sentait plus la douleur de ses blessures. Tout son être ne désirait plus que de s'offrir à lui. Il allait cesser d'exister une fois qu'ils se sépareraient, alors il voulait profiter au maximum de ce dernier instant, de ce dernier échange…
Sa langue caressa la peau tendre et ses longues dents pénétrèrent mollement en elle, tandis qu'il sentait dans son propre cou la morsure de son amant. Le sang coula doucement entre ses lèvres entrouvertes et réchauffa l'intérieur de sa bouche avant de glisser dans son gosier, caressant les parois rosâtres, les faisant frissonner de plaisir. Il frôla le torse ensanglanté de son amant du bout des doigts, l'entendit soupirer de bien-être tandis que des gémissements de plus en plus forts accompagnaient les bruits de succion. Leurs chaleur respectives se répandaient l'un dans l'autre, dansaient à l'intérieur de leurs corps, leur redonnant un souffle de cette vie à laquelle les vampires n'avaient pas droit…
Les cuisses de Ruiza se resserrèrent autour de lui tandis que ses mains passaient dans son dos pour le coller à lui, le caressant, admirant la douceur et la fraîcheur dont était faite sa peau blanche. Il fut prit d'une certaine mélancolie à l'idée de ne plus jamais l'avoir à ses côtés… Mais il chassa cette idée bien trop tentante… Il ne voulait pas se sentir torturé alors qu'il lui faisait l'amour… Non, pas maintenant… Pour l'instant, il devait profiter… De leur dernière danse… Il accéléra le rythme de ses aspirations, sentant sous ses doigts le corps de son autre trembler de plaisir, agrippé à lui dans cette jouissance montante qui menaçait de les envahir tous les deux… Le sang se mêlait sur leurs corps, poissait leurs cheveux, tâchait les draps qui n'avaient à présent presque plus rien de blanc...
Leur frénésie s'accrut encore lorsque Ruiza commença à frotter inconsciemment son bassin contre celui d'Asagi, puis son buste contre le sien, désirant tant cette sensation de l'avoir tout entier, de le posséder autant physiquement par ses crocs planté dans sa chair et son sang dans sa bouche, que mentalement dans la rencontre subtile que vivaient leurs esprits, fusionnés ensemble pour la durée de cet échange. Ils s'épuisaient à donner et à savourer leur besoin de sang, leur besoin mutuel de l'autre. Leurs respirations se faisaient de plus en plus saccadées, entrecoupées de râles et de gémissements rauques, et d'un bruit qui aurait paru écoeurant à un humain, mais qui pour eux n'était que la mélodie de leur amour...
Un plaisir intense les submergea et les enleva à leur situation actuelle désespérée pour les transporter ailleurs, dans un autre monde où leur amour n'avait pas de limite, où ils pouvaient enfin s'aimer sans être pourchassés, où leurs corps emmêlés n'avaient plus le poids de cet état de créature déshumanisée... L'extase poussa Ruiza à rejeter la tête en arrière, et à se détacher de se compagnon, la bouche ouverte et ensanglantée sur un long gémissement tandis que son regard croisait celui d'Asagi, vitreux et embué, emporté par la vague de jouissance qui les maintenait toujours unis même après ne plus avoir leurs crocs plantés l'un dans l'autre...
OoO
Les deux silhouettes mues en une seule se détachèrent l'une de l'autre, la plus fine glissant sur le côté droit de l'autre sans pour autant détacher ses doigts enlacés. Asagi reposa sa tête contre l'oreiller et ferma les yeux, tandis que Ruiza appuyait sa joue sur sa poitrine. Il posa sa main sur son front et attendit que leurs souffles courts reprennent un rythme normal, peinant à reprendre pied dans la dure réalité dans laquelle ils se devaient de revenir...
- Arigato, koibito...
Ruiza leva les yeux vers lui, battant des paupières avant de comprendre la réelle signification de ce remerciement. Il se redressa un peu et lécha doucement le sang qui maculait le menton de son amant. Il ne voulait pas y penser, il ne voulait pas regarder à nouveau par la fenêtre, pour sûrement apercevoir la tête claire d'Hide-Zou conduisant ses hommes vers le fruit de leur traque... Non il ne voulait pas le laisser, il ne voulait pas partir... Mais il avait promis... Il lui avait promis...
- Ruiza... Rhabille-toi, onegai...
Le blond le regarda fixement pendant plusieurs minutes avant de reboutonner sa chemise. Il était maculé de sang mais peu lui importait. Il venait de retoucher terre. Sans un mot, il réajusta ses vêtements et se glissa hors du lit. Il se tint debout immobile, refusant de bouger, la tête tournée vers la porte comme s'il s'attendait à voir surgir un homme armé d'une arbalète...
- Tu partirais sans me dire au revoir ?... murmura la voix d'Asagi dans son dos.
Il crut d'abord que Ruiza n'avait pas entendu, peut être trop perdu dans ses pensées, mais lorsqu'il vit ses épaules s'affaisser et entendit ses reniflements même discrets, il regretta ses mots. Il grimaça, également parce que ses cruelles blessures se rappelaient à lui, et son corps épuisé n'avait plus assez de force pour se lever. Néanmoins sa seule volonté, malgré sa profonde lassitude, lui donna le courage de venir faire face au visage larmoyant du jeune blond.
- J'ai vécu les plus beaux moments de mon existence avec toi, Ruiza. Je tenais à ce que tu le saches...
Il voulut redresser le menton de son amant mais celui-ci garda les yeux toujours rivés sur le même point.
- Je n'ai jamais connu de sentiment aussi fort que celui qui m'animait et m'anime encore aujourd'hui...
Toujours ce silence et ce mutisme.
- J'aurai voulu qu'on disparaisse ensemble de ce monde, sincèrement... Mais le sort semble en décider autrement...
Comme pour appuyer ses dires, un grand bruit se fit entendre au rez-de-chaussée. Ruiza refusait toujours de le regarder. Asagi se sentit soudainement complètement démuni, abattu, désespéré devant l'attitude de celui qu'il aimait tant...
- Est-ce que tu entends ce que je dis ?...
- Je l'entends, Asagi...
Enfin il répondait ! Il commençait à douter de réentendre un jour le son de sa voix.
- Je l'entends... Tu te confesses avant le grand saut ?
Sa réflexion lui coupa le souffle. Il recula, étourdi par l'amertume de son ton.
- Ruiza je...
Il passa sa main sur son visage pour chasser la douleur qui s'y dessinait.
- Je voulais simplement que tu saches à quel point je t'aimais, à quel point tu comptais pour moi...
- Et tu crois que ça me fait du bien de savoir ça ?
Il le regardait à présent, mais Asagi n'arrivait pas bien à discerner ce qui se mêlait dans le reflet de ses yeux bleus.
- Tu me demandes de t'abandonner, tu sais que ça m'ait horrible de promettre de faire une chose pareille, et juste après tu me déballes tes sentiments... Tu t'attendais à quoi ? Tu veux me faire mal ? Me détruire un peu plus que je ne le suis déjà ?...
Deux traînées brillantes s'échappèrent de ses yeux ouverts, aussitôt suivies par d'autre ; elles glissèrent sur ses joues d'albâtres, épousèrent leurs rondeurs, avant de terminer leur course sur le plancher. Combien de fois l'avait-il fait pleurer aujourd'hui ?...
- Je suis désolé... Vraiment désolé que tu le prennes comme ça...
- Comment aurais-je dû le prendre ? Asagi, tu es ma raison d'être, le cœur qu'il manque à mon être... Si tu disparaît, qu'est-ce que je vais devenir ? Et après tout cela m'ait bien égal, si tu n'es plus là je ne vois aucune raison de continuer à errer de la sorte...
Asagi se mordit violement la lèvre et le contempla tristement.
- Je n'aurai pas dû... Oh non je n'aurai jamais dû...
- Nani ?...
- Te forcer à devenir comme moi, tout ça par égoïsme...
Ruiza s'approcha doucement de lui et l'enlaça, ne se souciant pas du sang sur sa chemise, embrassa ses lèvres blessées, fit danser sa langue dans sa bouche, caresser amoureusement son palais et ses canines, tout en mêlant une nouvelle fois ses doigts aux siens.
- Ne dis plus rien... Ma vie avant ça était certes moins dangereuse, mais d'un ennui extrême... Je n'avais pas de but, pas de destinée... Je ne savais pas quoi faire de moi... Avec toi j'ai appris ce qu'étaient réellement la vie et la mort, j'ai appris à aimer aussi et j'ai découvert une autre façon de faire l'amour avec celui que j'aimais... Ne faire plus qu'un avec toi c'était... merveilleux...
Ses yeux rencontrèrent les siens et ils restèrent plongés dans le regard l'un de l'autre jusqu'à ce qu'Asagi se mette à sourire.
Mais en bas les hommes d'Hide-Zou s'activaient à vouloir fracasser une porte déjà vulnérable, quoi que barricadée avec les moyens du bord. Ils les tirèrent de leur rêverie quelque peu engourdissante et le brun repoussa doucement son amant.
- Pars, maintenant...
- Non ! Pas encore !...
Il se jeta dans ses bras avec l'énergie du désespoir, s'accrochant à lui de toute sa force, pleurant une dernière fois dans ses bras. Asagi déposa un baiser sur chacune de ses paupières mouillées.
- Ce n'est pas un adieu... On se retrouvera, mon amour... On sera de nouveau ensemble... Je te le promets...
Ruiza resserra encore plus son étreinte avant de se laisser mollement enlevé de ce corps enivrant.
- Asagi je...
Celui-ci posa un doigt sur ses lèvres et l'embrassa doucement.
- Je t'aime Ruiza, je t'aimerai jusqu'à mon dernier souffle...
Vivement, il le poussa devant lui dans le couloir et lui prit la main en avançant péniblement jusqu'à la grande fenêtre qui donnait sur le derrière de la rue. Il l'ouvrit prestement et posa ses mains sur les reins du blond pour le forcer à avancer. Mais celui-ci ne semblait plus capable de retenir ses sanglots. Tout son corps tremblait en s'accrochant à lui.
- Ruiza, onegai...
Son regard se fit suppliant, et le blond jeta un coup d'œil à la vitre ouverte avant de le regarder une dernière fois, emplissant les yeux du brun de larmes, voyant tout cet amour dans ceux de son amant.
- Je t'aime Asagi...
Il se laissa glisser par l'ouverture et dans un bruit d'étoffe, se fondit dans la nuit.
Asagi referma la fenêtre et s'écroula au pied du mur, le visage noyé de souffrance, déchiré de ne pas avoir pu vivre davantage avec lui... On s'était promis... pour l'éternité... La porte au rez-de-chaussée céda, et dans un fracas épouvantable, des cris s'élevèrent jusqu'à lui sans qu'il y soit sensible. En bas, les hommes découvraient avec épouvante le corps rigide de l'européenne qui n'avait pas pourri, et gisait toujours sur le tapis du salon. Il entendit un vague grognement de haine, mais il n'en avait plus rien à faire. Il tourna les yeux vers la fenêtre et murmura une dernière fois le nom de son amant, alors que dans l'escalier se précipitait le bruit de pas grondant et mécontent, puis il sentit une ombre se profiler au-dessus de lui ; il leva lentement la tête vers elle et devina les yeux blancs et cruels d'Hide-Zou posés sur lui. La pointe de l'arbalète se posa sur sa poitrine et Asagi ne désira plus qu'une chose, qu'il tire enfin pour mettre fin à ses souffrances.
- Et l'homme terrassa la bête.
Un éclair déchira la nuit alors que Ruiza longeait la rangée de maison collées les unes aux autres, le pas de sa course était léger et rapide, mais quelque chose le fit s'arrêter brusquement. Il se tourna vers l'endroit d'où il venait et fixa le point brillant qu'était la fenêtre avec le reflet de la Lune. Il sentit que quelque chose venait de disparaître en lui. Quelque chose comme... Sa raison d'être...
OoOoOoO
Mot de fin : A vous de voir, mais j'ai pas l'impression d'avoir écrit quelque chose d'aussi beau.. -BLAM- bah oui je me lance des fleurs XD Nan j'attends pas de reviews, mon texte c'est pas d'la super qualité, j'attend juste une grimace ou un sourire, ou même des larmes sur votre visage... Que ça vous fasse qq chose et c'est tout.
