Hey!
Voici le nouveau chapitre, finit d'être traduit cet après-midi. Je ne sais pas quand je posterai le prochain car je n'ai pas encore commencé à le traduire. J'espère que ce chapitre 20 vous plaira.
Comme d'habitude, toutes fautes me sont imputables et si jamais vous en voyez, n'hésiter pas à me le dire, que je corrige tout ça.
Bonne lecture
Teasing is our game – Chapitre 20
« Graham a eu un accident. Il est décédé. »
Ma bouche s'assécha et mes poumons cessèrent de fonctionner. Tous les sons semblaient loin : mon téléphone tombant sur le sol, la voix de Regina, le son de la chaise glissant sur le sol, ses pas. Les mots que Ruby m'a dit résonnèrent dans ma tête. Ma vue se brouilla avec les larmes qui montèrent aux yeux. Je ne les essuyèrent pas. Il est mort. Graham est décédé.
J'ai entendu mon nom et les questions que Regina me posa et je ne répondis pas. Une caresse, seulement une caresse sur mon bras et c'était comme si je me réveillais. Je quitta la cuisine en courant quelque part je ne savais pas ni me soucier où. Mes pieds me guidèrent jusqu'à la chambre de Regina et je me jetais sur le lit, me roulant en boule sur un des côtés du lit. Je ferma mes yeux fermement espérant que j'étais toujours en train de dormir et que c'était seulement un cauchemar. Je laissa les larmes glisser le long de mes joues et tomber sur l'oreiller blanc. Je ne pleure jamais. Ou du moins je le croyais.
Après un long moment, des pas familiers s'arrêtèrent au bord du lit tandis que Regina s'assit. Elle ne dit pas un mot, elle s'allongea seulement à côté de moi. « Emma, » dit elle doucement après quelques minutes. Je roulai sur le lit et me blottit contre elle, enfouissant mon visage contre son torse. Je me sentais seule et perdue.
Je me déchargeais, pleurant silencieusement, et elle fit quelque chose à laquelle je ne m'attendais pas : ses bras se serrèrent autour de moi et caressa mon dos lentement. Encore une fois, elle ne dit rien mais me câlina en silence. Je ne sais pas combien de temps on resta dans cette position mais quand je fût à court de larmes elle ne me repoussa pas je ne sépara pas non plus. Ma voix semblait enrouée quand je parlai enfin, « je t'ai acheté un cadeau. »
Je ne le vis pas mais je sentis son sourire dans sa voix. « Tu n'étais pas obligée, » elle dit alors qu'elle me caressait les cheveux gentillement. Puis, un silence. Nos respirations et le battement des secondes qui passent étaient les seules choses que l'on pouvait entendre dans la pièce. Toujours avec les yeux fermés, je sentis soudainement Regina me serrer plus fort. Je tremblais. Tic, tac, tic, tac, deux secondes inspire quatre secondes, expire.
« Emma, » répéta Regina. « Nous devons bouger. Est-ce que tu te sens d'aller à l'hôpital ? » j'attendis un moment avant de donner une réponse. Je vis l'image de Graham à l'hôpital, allongé sans bouger, sans le soulèvement de sa poitrine, probablement ensanglantée, sur un brancard, blanc comme tout ce qu'il y a dans la chambre et une étiquette pendante avec son nom écrit dessus. Je secoua la tête de manière négative. « Tu as besoin de manger quelque chose. Ou du moins, boire. »
Je roula sur le lit encore et regarda le ciel à travers la fenêtre les nuages noirs couvrirent le soleil. Encore une fois, le temps correspondait à mon humeur. Regina se leva et quitta la pièce. Elle revint plus tard et laissa un verre d'eau à côté de moi, sur la table de nuit. Il y avait une étiquette dessus. L'atteignant, je la lit : bois-moi. Un sourire se dessina sur mon visage contre ma volonté. C'est un de ces moments où vous ne le voulez pas mais quelqu'un vous fait sourire ou rire.
Je vidais le verre et regarda Regina, qui dit, « Tu te sens mieux ? » je haussais les épaules. « Tu as besoin de récupérer toute l'eau que tu as perdu. » Je réprimais un sourire et soupira. Regina mordit sa lèvre. « Si tu te sens mieux j'aimerais te montrer quelque chose. Je voulais attendre mais je veux que tu le saches. Mais seulement quand tu te sentiras prête. »
Je regarda le réveil 15h30. « Cela peut-il attendre ? » Elle hocha la tête et sourit, « Bien sûr. Je vais t'apporter à manger et te laisser seule. » J'ouvris la bouche pour parler mais je la ferma j'avais besoin d'être seule.
Elle m'apporta la nourriture. Je ne mangea pas. Je fixais uniquement le plafond essayant de garder mon esprit vide, échouant misérablement. Je suis habituée à l'abandon j'ai été avec cinq familles jusqu'à maintenant plus le temps que j'ai passé à l'orphelinat. Je suis seule, ils me trouvent, ils m'aiment, ils me quittent c'est comme une malédiction. Mais cette fois tout se passait bien. Je ferma les yeux et laissa échapper un long soupir.
Regina était dans la cuisine et leva la tête lorsque j'entrai dans la pièce. Elle avait mit une paire de jeans noir et changé sa chemise pour une violette. Comment s'est-elle changée si j'étais dans sa chambre ? « Que voulais-tu me montrer ? »
Elle arrêta la voiture à un cimetière. Je fronça les sourcils et resta dans la voiture quand elle en sortit. Regina ouvrit ma portière, « Viens avec moi. » Je le fis.
Elle m'emmena jusqu'à un mausolée blanc. C'était aussi grand que peut l'être un mausolée sans être trop remarquable. Au dessus de la porte, il y avait un grand sceau : un arbre avec des lignes symbolisant la luminosité. Regina ouvrit la porte avec une clé et poussa la porte un petit peu. Je ne pouvais toujours pas voir à l'intérieur. Elle hocha la tête pour m'encourager à entrer et je marcha à ses côtés, à l'intérieur du mausolée.
Il y avait une tombe grise au milieu de la pièce. Je m'approcha et souffla la poussière qui recouvrait l'inscription. Henry Mills. Père bien-aimé. Je me tourna pour regarder Regina mais elle regardait la tombe, arborant un sourire triste et plaçant sa main sur la tombe. « Tu ne t'en remets pas mais tu apprends à vivre avec. » Puis, elle regarda de l'autre côté, souriant à quelque chose que je ne pouvais pas voir. Je contournais la tombe et vit une plus petite à côté. Henry Mills Jr. Tu n'as jamais atteint notre monde mais je t'aimerais toujours. J'haleta.
« Tu m'as demandé à propos de la pièce fermée. Tu as pensé à un donjon sexuel, un grand dressing même une pièce avec des miroirs mais il est temps que te le dire. » Elle me regarda et prit une profonde inspiration. « Je tombai amoureuse une fois Daniel était son prénom. Je tombai enceinte mais un jour il est parti. Le jour suivant, j'alla à l'hôpital parce que je me suis réveillée durant la nuit et le lit était plein de sang. J'ai fait une fausse couche. Causes naturelles ! » Elle rigola sans joie, ses yeux brillaient avec des larmes. « J'étais enceinte de six mois. Cette pièce est la chambre du bébé. Sa chambre. »
Une simple larme coula sur sa joue et elle l'essuya. J'ouvris ma bouche mais elle me coupa, « Je sais ce que tu vas me dire. Je l'ai déjà entendu auparavant alors épargne ta salive. » Je n'ai pas hésité quand je l'ai prise dans mes bras, ni même elle quand elle me serra dans ses bras à son tour. C'est la seconde fois aujourd'hui -et toujours- que l'on s'étreint. Et cela semble normal.
« Merci, » murmurais-je. « Pour me faire confiance. »
« Tu n'as pas à être seule durant cette épreuve, Emma. » Je la serra plus fort et sentit sa surprise avant qu'elle ne me tint plus près d'elle.
De retour dans la voiture, sur le chemin du retour, elle conduisit en silence et pour une fois j'étais heureuse qu'elle le fasse j'avais beaucoup à penser. Les récents événements me provoquaient un mélange de sentiments : seule parce que Graham n'est plus là mais réconfortée par la confiance de Regina.
Je sentis mon téléphone vibrer dans ma poche avec un autre message entrant j'en recevais depuis cet après-midi mais ils étaient tous les mêmes. Vas-tu bien ? Comment te sens-tu ? Ou bien Où es-tu ?
Des rangées de maisons blanches passaient à travers la fenêtre et je fixais sans vraiment voir. Je ne pouvais pas m'empêcher de me sentir coupable. Je vis un appel manqué de Graham il m'avait appelé et je n'ai pas répondu, je ne l'avais même pas remarqué. Que ce serait-il passé si j'avais pris cet appel ? Je ne pouvais pas m'arrêter d'y penser encore et encore.
D'un autre côté, j'avais vu la vraie Regina. Elle s'était ouverte à moi, révélant son histoire maintenant je comprends mieux pourquoi elle a été aussi récalcitrante à entamer une relation. La perte d'un père je pourrais vivre avec, je n'ai même pas eu la chance de le rencontrer, mais perdre un enfant, son enfant et devoir y faire face seule à un si jeune âge ? Je la regardais et vis une femme différente. Elle n'était pas une maniaque du contrôle, elle ne veux pas que quelque chose aille de travers. Regina avait un mur autour d'elle pour se protéger, l'expérience a fait d'elle ce qu'elle est aujourd'hui et je ne peux pas lui en vouloir. Je vis quelque chose qui nous connecter. Nous avions été brisé toutes deux.
« Je dois te ramener ils doivent être inquiets pour toi. » Nous sommes arrivées à sa maison et je ne l'avais même pas remarqué. J'hocha la tête et dis, « Je vais aller chercher mes affaires. »
Regina me donna la clé et j'entra dans la maison, me dirigeant à l'étage. Sa chambre était telle que je l'avais quittée : le lit était défait, il y avait des vêtements sur le sol et le verre et le plat qu'elle m'a apporté était toujours sur la table de chevet. Après avoir ramassé mes affaires, je pris une des écharpes que Regina a utilisé pour m'attacher à la chaise hier et l'enroula autour. En bas, je pris mon sac et quitta la maison.
Quand je revins Regina me tendit mon téléphone. « Il est tombé quand tu es sortie de la voiture. Quelqu'un a appelé je n'ai pas décroché mais tu devrais rappeler. » Je fit défiler les appels manqués et vis le dernier appel : ma mère. J'appuya sur le bouton rouge et mis mon téléphone dans ma poche. Avant qu'elle ne démarre la voiture à nouveau je l'arrêta et sortis un paquet de mon sac.
« Pour toi. » Elle le regarda et hésita mais le prit. Regina déchira le papier cadeau et ouvrit la boîte en carton. Je me sentais nerveuse et mon cœur palpitait. Elle écarta le papier bulle et s'arrêta, fixant l'intérieur de la boîte. Elle sortit doucement le cadre de verre et lit l'inscription que j'ai choisi. « Rien n'est petit pour un grand esprit » murmura-t-elle et puis regarda en dessous la signature de Sir Arthur Conan Doyle.
« C'est… wow Emma. » Elle me regarda, puis regarda le cadre et puis de nouveau vers moi avec un sourire. « C'est magnifique. »
Je laissa échapper le souffle que je retenais avec soulagement et retourna le sourire. Regina remit le cadeau dans sa boîte et la ferma délicatement, la posant sur la banquette arrière s'assurant que ça ne viendrait pas à se casser ici. Puis, me regarda à nouveau et sourit encore. Elle se pencha et murmura un merci contre mes lèvres avant de scellé l'étroit espace entre nous. Je souris dans le baiser et je la sentis faire la même chose également. Même dans les pires jours il y a une possibilité de joie.
