Bonjour à tous !

J'espère que vous allez bien et que vous avez un bon début de week-end. Quelle belle journée pour poster un chapitre, n'est-ce pas ?

Je vous souhaite une bonne lecture, je pense que ce chapitre vous plaira.


Teasing is our game – Chapitre 24

J'arrivai au premier étage de l'immeuble en grognant et cette fois la porte de Regina était légèrement ouverte. Quand j'ai voulu atteindre la poignée pour ouvrir un peu plus la porte, un bruit sourd se fit entendre. Je m'arrêta net et écouta à l'intérieur.

« … Non ! Pourquoi est-ce que tu aimes ça ? … Et bien, on dirait que c'est le cas… N'est-ce pas déjà suffisant ? … Non, je ne le suis pas ! » Puis tout devint silencieux et le faible son de quelqu'un qui se cogne contre les meubles.

J'ouvris la porte et trouva Regina avec la respiration rapide, s'appuyant sur ses mains sur le bureau son visage était pâle et j'ai vu des gouttes de sueur sur son front mais elle était tremblante. Je courus vers elle avant qu'elle ne perde l'équilibre et je la rattrapa dans mes bras.

« Regina ? Tu vas bien ? » Je l'assis sur sa chaise et elle me regarda. « Je suis seulement un peu étourdie. Je vais bien. » Elle essaya de se lever mais perdit l'équilibre à nouveau et tomba sur la chaise avec un faible gémissement. Je paniqua.

« Regina… Que se passe-t-il ? Tu allais bien quand je suis partie. Que diable se passe-t-il ? » je demandais nerveusement. Elle secoua la tête, « Ça va. J'ai juste besoin de nourriture je ne sais plus de quand date mon dernier repas. »

« Tu quoi ? » je m'exclamais. « Tu ne t'en souviens pas ? » Regina prenait de grandes respirations, inspirant et expirant doucement, « Je crois que j'ai pris un petit-déjeuner il y a deux jours. » La sueur revenait et elle tremblait à nouveau.

Je me forçais à me calmer et à penser calmement. Regina n'avait mangé depuis des jours et ça si elle ne mentait pas elle pouvait me mentir. Elle a besoin de nourriture. Je cherchais dans les tiroirs pour quelque chose, une sucrerie ou une barre de chocolat quelque chose que j'aurais laissé ici quand je passais des heures ici. Je suis sûre qu'il y a quelque chose.

Dans le second tiroir je trouvai ce que je cherchais : une barre Apollo. Arrachant le paquet, je la plaça dans la main de Regina. « Mange ça. » Regina plissa le nez et la laissa sur le bureau mais je lui mit dans la main à nouveau. « Ce n'est pas le moment d'être sélective. C'est tout ce que j'ai pour le moment. » Je la regardais manger la barre sucrée et pris son téléphone, ignorant sa protestation.

« Mary ? Es-tu au café ? » je demandais une fois que j'entendais sa voix à l'autre bout de la ligne. « Oui, je t'ai dit que je serais là mais j'ai eu une urgence. Peux-tu venir à l'entrée principale ? Non, je te l'expliquerai tout à l'heure. D'accord, soit rapide. » Je raccrochais et vis que Regina n'avait même pas mangé la moitié de la barre. « Peux-tu marcher de toi-même ? »

Regina ria offusquée, « Bien sûr que je le peux. » Elle se leva et chancela mais elle ne tomba pas cette fois. « D'accord, je vais aller à l'entrée principale avec toi et je te laisserai avec Mary pendant un moment. Puis j'irais chercher mon sac et je te rejoindrais au parking. » J'ouvris la porte et alors qu'elle passa le palier, elle demanda « Où allons-nous ? »


Cela me prit cinq minutes pour courir en bas, rassembler mes affaires dans mon casier et retourner en haut. Je dis à August que Regina m'a renvoyé chez moi et il y crut je suis désolée de lui mentir mais je n'ai pas le choix. Dans le parking, Mary attendait dans la Benz noire avec Regina sur le siège arrière. Je sauta sur le siège passager et Mary sortit du parking.

« Tu ne m'as toujours pas dit où nous allons, » j'entendis du siège arrière. La voix de Regina était faible mais elle essaya de le cacher elle n'appréciait pas se sentir faible face à d'autres personnes. J'étais l'exception. « Chez moi, » je répondis. « Mes parents sont en voyage d'affaires en dehors du pays donc ça ira bien. »

« Je sais que ça ira bien. » Regina roula des yeux en un signe de fausse supériorité. Elle regarda Mary avec des yeux plissés. « Et c'est qui ? »

« Je suis Mary, » la plus petite brunette sourit sans quitter la route des yeux. « L'amie d'Emma. Je sais que ce n'est pas le meilleur moment pour se rencontrer mais j'ai tellement entendu parler de vous et vous êtes vraiment succ- »

« Est-ce que ça lui arrive de se taire ? » interrompit Regina avec ses mains sur le front. « Ma tête me fait mal et pour information, je n'aime pas qu'elle conduise ma voiture. » Mary ferma la bouche mais son sourire ne s'effaça je dois admettre que j'admire sa patience. C'est pour ça qu'elle est aussi douée avec les enfants.

Quand nous arrivons, je remercia Mary et appela un taxi pour elle car elle devait aller travailler et, après l'avoir remerciée pour la dixième fois, je rentra à nouveau à la maison. Regina était assise dans la cuisine, mangeant un repas que Sarah avait fait pour elle.

« Sarah, je peux te parler ? » Nous sortions de la cuisine de façon à ce que Regina ne nous entende pas. « Merci de m'avoir aidé. Elle est si têtue. » Elle sourit et hocha la tête, « Je peux le dire. C'est comme toi. Mais je peux sentir un 'mais' ici ? »

« Uhm, Regina n'aime pas être… si vulnérable en face de personnes. Elle se replie sur elle même telle une tortue dans sa carapace. »

« Tu veux que je parte, » elle affirma. « Je suis désolée. Merci pour tout, vraiment, la couverture et la surveillée pendant que j'étais dehors avec Mary mais je pense que ça sera pour le mieux. »

Elle hocha la tête à nouveau, « D'accord. »

« Es-tu en colère ? » Sarah me sourit gentiment et secoua la tête, « Bien sûr que non. Tu la connais mieux que moi donc si tu dis que c'est pour le mieux, c'est le cas. Es-tu sûre que tu peux tout gérer par toi-même ? »

« Si j'ai un problème je t'appellerai. »


« Était-ce bon ? » je demanda en m'asseyant en face d'elle. L'assiette était propre. « Oui, » elle hocha la tête. « C'était délicieux, merci. » Je pris l'assiette et pendant que je la mettais dans le lave-vaisselle, je l'entendis dire, « Tu n'as pas à prendre soin de moi. Je vais rentrer maintenant. »

« Non. Tu ne conduis pas. Tu as besoin de te reposer. » Quand étais-je devenue aussi protectrice ? La réponse est que je ne suis pas protectrice avec tout le monde seulement avec Regina. Si elle avait un accident de voiture comme Graham je ne me le pardonnerai jamais je ne pourrais pas vivre avec ça.

« Et où suis-je supposée me reposer, comme tu le dis ? » Elle croisa les bras de manière défensive et je marcha vers la porte, « Dans ma chambre. Suis moi. »

« As-tu un problème avec le fait de garder tes vêtements dans le placard ? Ils existent pour une raison. » D'accord, je ne m'attendais pas à avoir de la visite donc ouais, ma chambre est en bazar mais au moins mon lit est propre. Ça pourrait être pire.

« Peux-tu arrêter d'être aussi sur la défensive ? J'essaie d'aider, » je lui reprocha alors que je bougeais les draps. J'entendis un faible « Désolée » derrière moi et quand je me tourna je la vis fixais sa chemise bleue. Elle était accrochée sur un cintre c'est la seule chose que je voulais qui soit propre et parfait. « Tu l'as toujours. »

« Pourquoi je ne l'aurais plus ? » Je bougea du lit pour lui laisser la place. « Je t'ai mal traitée, » elle dit me fixant dans les yeux et je soupira, « Ça ne veut pas dire que je te hais. »

« C'est ce qui semblait dans le bureau. »

Nous restions silencieuses pendant un moment, elle était assise dans le lit et j'étais sur la chaise. Puis, je me leva et soupira. « Va dormir. »

« Il est 15h15. »

« Va dormir. Tu en as besoin, » j'insista.

« Tu me détestes, n'est-ce pas ? »

Je me tourna et la regarda, « Ce n'est pas le cas mais je ne comprends pas pourquoi tu as rompu avec moi et ça me met en colère contre toi. »

Il y avait une douce étincelle dans ses yeux. C'étaient des larmes. « Je n'ai pas eu le choix, » elle dit en secouant la tête. « J'ai été forcé à le faire. Je suis désolée, je le suis vraiment. »

Je me rapprocha, « Forcée par qui ? »

« Ma mère, qui d'autre ? Elle nous a surpris et m'a dit que si je ne te quittais pas, ma carrière serait terminée mais que si je te quittais elle me laisserait faire campagne pour le poste de Maire elle n'utiliserait pas ses connexions pour me faire perdre comme elle a perdu. Je ne pouvais pas jeter ma vie par la fenêtre. Je serais ruinée… Je serais plus rien et elle aurait trouvé un moyen de nous séparer même si je n'avais pas accepté. »

J'écoutais chaque mot qu'elle disait. Regina semblait fatiguée, comme si c'était déjà arrivé auparavant et qu'elle en était fatiguée. Elle aurait pu me choisir mais elle ne l'a pas fait et ça fait mal. Mais si j'avais du prendre la même décision ? Qu'aurais-je choisi ?

Je soupira. Comment m'étais-je mise dans ce pétrin ? Soudainement je me sentais plus vieille que mon âge comme je l'ai toujours fait quand je devais être l'adulte et prendre une décision. Cela arriva beaucoup à l'orphelinat quand je devais prendre soin des plus petits quelque part j'étais devenue leur roc. Et c'était la même chose maintenant : Regina m'avait perdue, son roc et elle s'écroulait elle n'avait pas mangé depuis des jours et, pour ce qui semblait, la dernière fois qu'elle ait dormi était il y a plusieurs jours également. « Va dormir, tu es fatiguée. Nous parlerons de ça plus tard. »

Elle hocha la tête et s'enroula docilement comme un enfant dans les draps après avoir enlevé sa veste. Je pris la chaise et la mit devant mon bureau. Sortant les livres de mon sac, je commençait mes devoirs pour le jour suivant.


Après deux heures, j'étais fatiguée des accents français et de la grammaire alors je me leva et m'étira les os de mon cou craquèrent. Regina était toujours endormie paisiblement dans mon lit et remarqua qu'elle avait était parti maintenant les couvertures qui la couvraient avant était à sa taille maintenant. Je recula doucement la chaise pour éviter de la réveillée et m'assit à côté d'elle dans le lit, la regardant. Donc ce n'était pas de sa faute. Soudainement, je me souvins d'être entrée en collision avec Cora à l'école. Elle était là et je ne l'ai pas réalisé à ce moment-là. Pourquoi Cora aurait là ? Regina dit la vérité je n'ai pas de preuves mais je le sais.

Regina bougea la tête et une mèche de cheveux bruns tomba sur son visage. Je la replaça gentiment derrière son oreille et elle ouvrit lentement les yeux. Nous nous regardions pendant un moment en silence. J'ai tellement envie de l'embrasser… « Retourne te coucher, » je murmurais ma main s'attarda sur son visage. « Seras-tu là quand je me réveillerai ? » demanda-t-elle avec une voix râpeuse et cela fit fondre mon cœur. Je souris et hocha la tête, « Je ne pourrais jamais te quitter. »

Regina ferma les yeux et en quelques secondes elle dormait à nouveau. Je me leva de la chaise et chercha son sac en bas. J'ai besoin du numéro de téléphone de sa mère.