Auteur : Mij'm'arrêtes jamais, uhu.

Série : Naruto

Genre : Y'aura du slash. ..relisez vot' dico et passez vot' chemin si la définition ne vous convient pas.

Disclameir : Tout est à Masashi Kishimoto.

Note : raaaaaaaaaaaah ! Je poste ce chapitre parce que sinon, vous aviez la suite pour l'été prochain, mais il ne me satisfait pas du tout…donc, il y a un risque de réécriture intempestive, certainement. Et, oui, je sais, c'est court. Mais c'est comme ça ! Et pour le chapitre 3, apprenez la méditation, je risque pas d'être moins longue

Sinon, j'adore Gai ; vraiment…il va être l'élément de joie de la fic, mouhahahahaha !


Kakashi considéra un moment l'homme qu'il venait de bousculer d'un oeuil hagard ; marrant comme cet insignifiant chuunin le regardait.

Umino Iruka était juste un petit professeur d'Académie, rien de bien important, mais pourtant, Kakashi ressentait un leger agacement à sa vue ; peut-être en souvenir de l'examen chuunin où ce dernier avait voulu l'empecher de présenter son équipe ; ri-di-cule.

Ce type n'avait pas le quart de son intelligence, comment aurait-il pu savoir ce qu'il convenait réellement de faire ?

Depuis, à chaque fois qu'ils se croisaient, une dispute ne manquait jamais d'éclater ; même aujourd'hui, alors qu'il se sentait désèspérement vide de tout chose, il avait cet agacement qui lui contractait l'estomac.

Il haussa les épaules et continua son chemin, sans plus accorder un seul regard au ninja dérrière lui.

Umino Iruka, lui, au contraire, savait bien pourquoi il détestait Kakashi ; ce type regardait tout le monde de haut, de son seul oueil visible, planqué derrière ce putain de masque. Il aimait à penser que le fameux génie de Konoha devait être défiguré ou au moins d'une laideur épouvantable pour se cacher ainsi…en tout cas, ce type l'énervait au plus haut point ; dire que tout aurait pu être différent s'il n'avait pas tenu à les envoyer au casse-pipe en recommandant son équipe pour l'exament chuunin d'il y a cinq ans.

Il se releva, jeta un dernier regard noir à la silhouette s'éloigant, et repris son chemin, énervé et en sueur.

C 'était pas humain cette chaleur.


Naruto n'en pensait pas moins ; il marchait tranquillement sur la route qui le ramènerait à son village, profitant pour une fois de la vue et du calme.

Ça pouvait paraître étonnant pour quelqu'un comme lui, connu pour avoir plus d'énergie à dépenser qu'une dizaine des classes de l'Académie réunie (et Iruka en savait quelque chose), de le voir avancer presque lentement, un air calme mais triste sur le visage.

Il n'avait pas envie de rentrer ; pas envie de revoir Tsunade et d'entendre qu'elle avait eu raison de lui donner cette mission de longue durée en dehors des murs de sa ville.

Pas envie de passer tous les jours devant la prison de la ville pour aller travailler, et de penser que Sasuke serait dedans, amorphe, froid et désagréable.

Pas envie non plus de voir Sakura, si belle et si soignée autrefois, passer devant lui comme s'il n'existait pas, les cheveux ternes et les traits tirés.

En fait, pour la première fois depuis longtemps, il n'avait pas envie d'être un ninja.


Kakashi sautait de toit en toit, d'une manière qu'on aurait presque pu qualifier de gracieuse s'il n'y avait pas eut autour de lui cette aura de mélancolie ; il se dirigeait de manière automatique, sur le toit le plus haut de la ville, c'était là ou il était le plus tranquille pour fumer.

C'était là où il était le plus tranquille tout court.

Mais lorsqu'il arriva, il constata qu'une autre personne était déjà là ; apparemment, il n'allait pas être tranquille ce soir ; ce ne fut que lorsqu'il reconnut qui était assis pensivement à sa place qu'il se décida à ne pas partir.

Qu'est-ce que Neji Hyuga pouvait bien faire là, à une heure aussi tardive, à regarder passer les nuages ?

Il s'approcha doucement, déçu et curieux à la fois, un sentiment qu'il n'avait pas connu depuis longtemps, ce qui le rendait presque euphorique.

Enfin, un changement dans cette morne vie qu'était la sienne ; enfin, ça le changeait surtout de ce vide qu'il ressentait en lui à chaque instant de sa putain de vie.

"Bonsoir, Kakashi-sensei."

La voix du jeune homme devant lui le surpris ; il avait oublié que c'était comme s'il avait des yeux derrière la tête.

La sensation de se sentir observé comme ça était des plus désagréables, et Kakashi finit par s'installer non loin du jeune homme ; Neji ne tourna pas la tête vers lui, mais là encire, il se sentait observé, et il l'était sans doute réellement.

Il ne se priva pas de tourner un peu la tête sur le coté pur observer le jeune homme à loisir ; aucun doute possible, le Hyuga était beau.

Vraiment magnifique ; et puissant en plus de ça, il le savait, il l'avait vu en entraînement une fois. Plus rien à voir avec le gamin prétentieux qu'il avait été, il était l'un des meilleurs juunins de Konoha.

Ils restèrent un moment ainsi, à se fixer discrètement sans rien dire ; le soir s'avançait doucement, la lumière était beaucoup moins forte, et un vent léger, mais toujours brûlant, soufflait doucement sur les toits de la ville.

Kakashi secoua la tête pour éviter une crampe et sortit son paquet de cigarette ; sans vraiment y réfléchir, il baissa son masque, en porta une à la bouche et de l'autre main, tendit le paquet au jeune homme à coté de lui.

Neji tourna la tête vers lui cette fois-ci, et ne parut même pas surpris, étonné, ou quoi que ce soit alors qu'il voyait son visage pour la première fois.

Il se contenta d'un signe de refus de la main, et Kakashi rangea son paquet, le fixant , tentant de savoir à quoi il pouvait bien penser ; pour ne pas réagir ainsi au dévoilement de l'un des Mystères de Konoha, c'est qu'il devait certainement être aussi vide que lui.

Puis il y eut un rire ; le plus âgé des deux manqua se cramer un doigt avec son briquet tant il était surpris de cet élan de joie, une chose qu'il n'avait jamais vue chez le ninja assis à coté de lui.

"Vous savez, Kakashi-sensei, on à beau être ninja et vivre dans une famille extrêmement rigide, il n'empêche qu'on à toujours des sursauts de curiosité mal placée lorsqu'on est adolescent."

Neji sourit et pointa ses yeux du doigt ; Kakashi ne put s'empêcher de sourire à son tour, jamais il n'aurait pensé ça de lui.

Le calme et le silence revinrent entre les deux shinobis, mais bien moins gêné que quelques minutes avant.

Le soleil s'était couché depuis longtemps lorsqu'une des silhouettes se leva, se pencha vers l'autre et disparut en quelques bonds.

Non loin de là, sur un autre toit, Gai dut ramasser sa mâchoire qui traînait par terre ; il savait depuis un moment que Kakashi n'allait pas bien, qu'il traversait un de ses périodes qui surprennent toujours les shinobis lorsqu'ils s'y attendent le moins.

Une période où on se demandait à quoi on servait, pourquoi on existait ; une période où on avait envie de se laisser aller, complètement ; on repérait très vite les ninjas à qui ça arrivait, parce que dans ces moments-là, à un moment ou un autre, on faisait toujours un truc débile, autodestructeur et parfois mortel.

Le suicide était la deuxième cause de mortalité dans l'armée.

Même lui, dont l'enthousiasme et l'optimisme naturel était légendaire était passé par-là à un moment de sa vie ; ouais, aussi étonnant que cela puisse paraître, Maito Gai n'était pas un fou furieux qui déclamait à longueur de journée des vers a l'intention de la Fougue de la Jeunesse et tout le tralala…

Sa déprime à lui avait même été plutôt conséquente ; enfin, bref, toujours était-il qu'il avait vu Kakashi s'enfoncer lentement dans la déprime et il avait constaté avec horreur qu'il n'était pas le seul…Neji aussi avait commencé à ruminer, il y a quelques temps de cela.

Et là, alors qu'il s'était décidé à aller parler à un de ses élève adorés, il avait vu Kakashi arriver sur le même toit que celui sur lequel Neji s'était posé depuis un certain temps.

Il n'était pas certain de ce qu'il s'était passé, mais…est-ce qu'il s'étaient embrassés, là, au moment ou Neji s'était lever pour partir ?

Il sentit une migraine poindre alors qu'il entrevoyait toutes sortes de possibilités, d'autres hypothèses débiles et bien d'autres choses encore.

Entre ça, Lee qui ne voyait pas les efforts surhumains de Tenten pour le draguer, et l'un de ses chats adorés qui était malade, il allait avoir besoin de vacances pour arranger tout ce petit monde.

Vacances…

Un sourire qui aurait fait concurrence à un phare illumina le crépuscule autour de lui, et il disparut dans un nuage de fumée, apparemment ravi de l'idée qu'il venait d'avoir.


C'était sale, humide et sombre.

Un courant d'air frais extrêmement désagréable faisait voler quelques mèches de ses cheveux qui n'avaient pas été plaqués par la chaleur ambiante.

Apparemment, on était en été ; en pleine période de canicule.

Chouette.

L'ironie de sa pensée fit sourire Sasuke ; intérieurement. Extérieurement, ça faisait longtemps qu'il ne montrait plus aucun signe d'une activité quelconque, il avait même cessé de s'entraîner ; le mot était bien grand, parce que dans l'espace réduite de sa cellule individuelle, il n'y avait guère la place pour faire plus que quelques abdos, pompes, voire deux trois katas pas trop expansifs.

Mais il n'en avait plus envie.

Parfois, il repensait à son frère, et sa haine gonflait d'un coup, pulsant dans ses veines comme si on lui avait injecté quelque chose.

Il savait qu'Orochimaru l'avait drogué pendant son séjour à Oto, il le savait depuis le début.

Et il ressentait encore le manque, ça le brûlait au fond de lui, mais toujours moins que la pensée de son frère.

Itachi lui avait tout pris, d'une manière ou d'une autre, il en avait fait un être assoiffé de sang, de vengeance, malléable au point de perdre tout discernement et de devenir le larbin d'un type comme le Sannin.

Au point que l'influence du sceau maudit avait été d'une facilité déconcertante.

Même Orochimaru l'avait signalé à Kabuto, sans se soucier que Sasuke ne l'entende ; c'était à partir de là qu'il était devenu des plus désagréable, des plus impoli avec un type qui aurait pu le tuer en moins de temps qu'il ne le fait pour cligner de l'oeil, s'il n'avait pas eu autant besoin de lui.

Et c'était là que la culpabilité avait commencée à faire son chemin, le conduisant à où il était maintenant, à croupir dans cette prison, sans pouvoir voir qui que ce soit, entendant à peine la voix de Sakura, de l'autre coté de la porte blindée, toujours close.

On lui passait ses repas par une petite trappe, et parfois, la jeune fille la soulevait, quelques secondes histoire de le voir, avant de se faire jeter dehors par le gardien qui lui hurlait qu'elle n'avait pas le droit de faire ça.

La vision fugace de ses yeux verts lui réchauffait le cœur quelques secondes, et puis plus rien.

Le vide.

L'apathie.

La culpabilité qui revenait, elle, toujours fidèle au rendez-vous.

Sasuke était, là, assis au milieu de sa cellule, entre son lit, le lavabo et les toilettes, devant cette porte.

Impassible.

Coupable.

Il entendit un éclat de voix, et pendant quelques secondes, son cœur sembla vouloir gonfler et sortir de sa poitrine.

Il avait cru que c'était Naruto.

Il baissa la tête, et si quelqu'un avait ouvert la porte et l'aurait vu ainsi aurait pu le croire en train de pleurer.

Parce que à ce moment là, Sasuke se rendit compte que ça faisait depuis l'Hiver que Naruto n'était plus venu le voir.

On était en été, pensa-t-il de nouveau.

Mais la canicule qui régnait dehors n'aurait pas suffit à réchauffer son âme glacée.


Ouais, hein…

Réecrivage, un jour quand j'aurais le temps.

Dans le prochain chapitre, on verra Sakura un peu plus en détail, héhé !

Laissez une 'tite review quand même :)