Chapitre 29. Ondes néfastes.
Bientôt un mois que le baptême avait eût lieu et la vie s'écoulait paisiblement à Poudlard. Dans un appartement secret, deux adolescents et un bébé passaient leur dimanche après midi tranquillement installés devant la cheminée.
Ils parlaient de Ron. Depuis la fin de la cérémonie et que la ferveur des préparatifs était retombée, leur chagrin était revenu au galop. Ils avaient dépassé le stade des crises de larme impromptues, mais même si cela faisait plus d'un mois et demi que le jeune Weasley avait rejoint sa sœur, ils ne pouvaient s'empêcher d'être triste quand ils pensaient à lui et au vide qu'il laissait dans leurs cœurs. Heureusement leur ami Aragoth et le jeune Sirius étaient là pour les divertir, leur faire reprendre goût à la vie et pour les aider à dépasser cette nouvelle épreuve.
Sirius allait fêter son deuxième mois et avait maintenant les yeux bien ouverts, qui avaient prit indéniablement une teinte vert sombre ce qui assurait que plus tard il aurait les yeux de son père. Par contre la forme de ses yeux était la seule marque qui rappelait sa mère : sans être parfaitement bridés, ils avaient une forme en amande assez prononcée et très mignonne. Le reste n'était qu'une copie miniature d'Harry.
Le bébé s'égaillait sur les genoux de son père sous le regard attendri de ses parents. Outre la surveillance de leur enfant, ceux-ci parlaient du combat contre Voldemort et des moyens de vaincre. Leurs sourires s'éteignaient aussitôt qu'ils quittaient leur enfant pour reprendre la discussion.
« Tu sais qu'il faudra que je le fasse un jour où l'autre. » Disait Harry.
Hermione semblait perdue.
« Sans ça il me tuera sans aucun doute. » Ajouta le jeune homme.
Résignée, sa fiancée hocha la tête silencieusement, toujours aussi anxieuse. Finalement elle tenta un dernier baroud d'honneur :
« Il te tuera peut être mais ce rituel, ça te tuera à coup sur. Personne ne l'a jamais réussi. »
La détermination d'Harry sembla faiblir un instant mais il se reprit.
« Je n'ai pas dit que j'allais le faire tout de suite. » Conclut Harry. « Je prendrais toutes les mesures de sécurité avant et surtout je m'assurerais que mon fils n'ait pas une jeunesse comme la mienne. Quitte à mourir, autant mourir en tentant de sauver le monde… »
Hermione n'objecta pas. Quand elle s'était mit en couple avec Harry elle savait pertinemment qu'un jour ou l'autre il serait amener à combattre son ennemi de toujours et à risquer sa vie. Elle devait assumer les conséquences de son choix. Elle ne lui en voulait pas, elle savait parfaitement que ce n'était pas une question de choix mais de devoir, ou même de fatalité si l'on pensait à cette prophétie.
Ce point éclairci, ils discutèrent de choses bien plus légères et accueillirent avec joie Aragoth qui vint passer la soirée en leur compagnie. Ils furent bien contents d'avoir fait leurs devoirs la veille car ainsi ils avaient eu leur dimanche pour eux.
La nuit fut douce : Dobby veillait au grain et ils ne furent réveillés que deux fois. Après une courte douche prise à deux, ils se préparèrent pour se rendre au déjeuner. Tel un garde suisse, Aragoth attendait devant la porte. C'est donc à trois qu'ils pénétrèrent dans la grande salle. Ils s'installèrent tout trois à la table des Gryffondors et commencèrent à déjeuner. Harry avait vite prit en pitié son pauvre ami obligé de rester debout derrière lui à le surveiller et l'avait invité à prendre place à ses cotés, non sans voir jeté un regard interrogatif au directeur qui avait souri. Ainsi depuis un bon mois, Aragoth prenait ses repas à la table des Gryffondors, ne parlant qu'avec Harry et Hermione.
Ce matin là, Neville demanda gentiment des nouvelles du couple. Les deux jeunes gens l'assurèrent qu'ils allaient très bien, même s'ils étaient assez fatigués par la surcharge de travail que donnaient les professeurs en vue des aspics. Neville acquieça gravement. Lui aussi peinait pour suivre le rythme, même si les séances de l'AD l'aidaient grandement. Evidement il ne se doutait pas qu'en plus, Harry et Hermione devaient assurer leur rôle de parents…
« Et la tour de Gryffondor ne vous manque pas ? » Demanda alors Seamus qui avait écouté les nouvelles de ses amis.
Harry comprit le sous-entendu et répliqua :
« La tour pas vraiment mais les Gryffondors oui. C'est dur d'être isolé, même si on vous voit pendant les cours ou à table. »
Evidement il ne le pensait pas vraiment. Cet isolement était béni et offrait une parfaite intimité pour le petit couple. Harry n'avait jamais eu d'autres amis proches que Ron, Hermione et Ginny, si l'on exceptait son bref passage à Serdaigle. Il appréciait ses compagnons de septième année mais les voir durant la journée lui suffisait amplement. Il n'aurait jamais accepté de retourner à la tour des Gryffondor, même pour tout l'or de Gringotts, c'est pourquoi Aragoth et Hermione qui le savaient lui jetèrent un regard désapprobateur qui passa heureusement inaperçu des autres Gryffondors.
Quoi qu'il en soit, Seamus sembla satisfait de sa réponse. Dean se mêla à la conversation :
« Et c'est pas un peu lourd d'être suivi partout où tu vas ? » fit il.
Harry jeta un bref coup d'œil à son ami Auror avant de répondre :
« Même s'il est très sympa, c'est vrai que souvent j'aimerais qu'il disparaisse. »
Aragoth se renfrogna avant de lancer d'une voix pincée ;
« Je suis les ordres. »
« Je sais. » Répondit sèchement Harry avant d'ajouter ce qu'il avait dit à Dumbledore : « mais protection ne doit pas être confondu avec répression. »
Neville, Seamus et Dean marquèrent leur approbation en plaignant leur ami tout en lançant des regards venimeux à l'Auror et même au directeur.
Bientôt, le déjeuner s'acheva et ils se dirigèrent tous vers la salle de défense contre les forces du mal. Au cours du chemin, Harry se laissa un peu distancer, tout en retenant Aragoth.
« J'étais obligé, pour paraître crédible. » fit Harry.
« Je sais très bien.» Répondit le jeune homme
« On aurait dit McGonagall avec ta voix pincée. » fit remarquer Harry en souriant.
Aragoth réprima en un large sourire un éclat de rire qui aurait fait se retourner les Gryffondors de septième année.
Ils se séparèrent au moment où le professeur arriva. Aragoth partit régler quelques problèmes relatifs à sa charge de surveillance de l'école tandis qu'Harry s'installait au premier rang. Il avait vite reprit goût à sa matière préférée, en dépit de ses réticences premières à l'égard d'Alicia Pettigrew-Griffith.
La jeune femme s'était révélée être une excellente professeur, presque aussi douée que leur actuel ministre de la magie. Harry lui avait finalement accordé sa confiance, se disant que Rémus ne se trompait jamais dans ses jugements, lycanthropie oblige.
Le cour fut consacrée à l'étude des Serpencendre. Le professeur leur dit qu'Hagrid avait volontairement laissé un feu brûler sans surveillance pour les faire apparaître. Le problème était que ces créatures ne vivaient qu'une heure, le temps de pondre des œufs ardents d'un rouge vif avant de tomber en poussière. Ces serpents étaient mince et gris clair avec des yeux rouges flamboyants.
Sous le regard mal à l'aise de ses camarades, Harry entama la discussion avec l'un d'eux.
« SSsalut toi ! Comment ssssssa va ? »
Le serpent le regarda, l'air étonné, bien qu'il puisse paraître difficile de discerner les mimiques faciales d'un serpent.
« Comment ssa sse fait que tu parle notre langue ? » Fit le serpent suspicieux.
« Je ssssuis magisssien et j'ai ssse pouvoir. » répondit Harry. « Alors comment sssa va ? »
Harry traduisait au fur et à mesure pour la classe.
« Mal, je ne ssssais pas où pondre mes œufs, ils n'y a pas de coin ssssombre ici et vous ne voulez pas me laissser partir. »
Harry traduisit au professeur qui, enchantée, proposa de vider un placard pour permettre au Serpencendre de pondre, ce qui leur permettrait d'étudier les œufs. Evidement, Harry ne le précisa pas au reptile. Le placard fut donc vidé et ignifugé pour éviter que les œufs n'incendient le château. Le serpent fut donc installé et lâcha un « mersssi » que seul Harry put comprendre.
Quelques minutes plus tard ils rouvrirent le placard juste à temps pour voir le reptile, enroulé autours de ses œufs, se carboniser et tomber en cendres. Ravie, le professeur leur montra comment geler puis recueillir les œufs qui étaient très utiles dans la confection de philtres d'amour. A ces mots, Harry lâcha un :
« Ne leur donnez pas de mauvaises idées professeur. » D'une voix sombre.
Alicia et Hermione rirent doucement devant les autres élèves décontenancés. Ils ne savaient en effet pas le fin mot de l'histoire.
Le cour théorique prit finalement fin et ils passèrent à deux heures de duel où comme à son habitude, Harry triompha facilement de tous. Intriguée, Alicia le provoqua en duel devant la classe effarée.
Ils se placèrent face à face, se saluèrent et reculèrent de dix pas chacun. Au compte de trois, le professeur lança immédiatement un Confusio sur Harry qui reçut le sort en pleine tête. Le jeune homme parût déstabilisé, incapable de comprendre ce qu'il faisait là. Satisfait, Alicia enchaîna sur un Stupéfix pour immobiliser son adversaire et remporter le match.
A sa plus grande stupéfaction, Harry bloqua le sort. Il avait rusé en simulant la confusion et profita du désemparement de son professeur pour murmurer un sort inaudible pour les autres élèves. Aussitôt les cheveux du professeur Pettigrew se mirent à pousser de plus en plus vite et bientôt elle ne vit plus rien. Avant qu'elle ne puisse pointer sa propre tête de sa baguette et se lancer un contre sort, Harry la désarma efficacement d'un Expelliarmus bien lancé. La baguette de son adversaire s'envola tandis que le professeur faisait un pas chancelant en arrière. Harry avait été gentil, il aurait largement pu l'envoyer s'écraser contre le mur.
Ce fut Harry qui désenchanta le professeur qui aussitôt le regarda, suspicieuse.
Elle avait perdu. Mais plus étrange que tout, Harry avait résisté à son sort et utilisé un sort dérivé du sort de magie noire Capilarus strangularem qui avait pour but d'étrangler quelqu'un avec ses propres cheveux. Le professeur était impressionné que le jeune homme utilise un tel sort mais aussi du fait qu'il ai été capable de modifier un sort, action la plus délicate de tous les arts magiques.
Sans un mot, elle récupéra sa baguette avant d'accorder 25 points à Gryffondor.
Sur cette démonstration qui avait impressionné les élèves et fait sourire les membres de l'AD, le cour se termina et ils sortirent dîner. Aragoth, fidèle au poste les attendait devant la porte et tout au long du chemin écouta le récit du cour. Il réprimanda gentiment Harry pour avoir utilisé un tel sort mais garda pour lui les compliments qu'une telle prouesse lui inspirait.
Durant le repas, ils continuèrent leur petit jeu en se lançant quelques répliques acides tout en prenant bien garde que les autres Gryffondors entendent.
Finalement, le jeune couple fut escorté jusqu'à la salle de McGonagall pour les cours de l'après midi.
La vieille dame leur annonça qu'ils entamaient le sujet le plus fréquemment posé aux ASPICS : les conjurations. C'était en quelque sorte l'aboutissement ultime de la métamorphose, avec la métamorphomagie. Il s'agissait de faire apparaître un objet à partir de rien. Il fallais concentrer son énergie et sa force magique dans un seul but : créer de toute pièce un objet. Pendant les explications, Harry se remémora son audition devant le Wizengamoth où Dumbledore avait conjuré un magnifique fauteuil devant les regards impressionnés des jurés.
Pendant le cour, Harry ne rencontra aucune difficulté. Son héritage le prédisposait à la métamorphose et à la défense contre les forces du mal. Il n'eut donc aucun problème pour faire apparaître le dé à coudre qu'avait demandé McGonagall. Hermione qui n'avait pas encore réussi à donner une forme précise à la masse de fer qu'elle avait conjuré, saisit l'objet et vit avec émerveillement la facture délicate et les ornements magnifiques qui faisaient du dé un véritable ouvrage d'art. Harry alla le déposer sur le bureau du professeur qui lui accorda dix points et retourna à sa propre table où il expliqua à sa dulcinée comment procéder. Alors qu'il restait encore une heure de travaux pratiques, Harry, désoeuvré, décida de s'entraîner à conjurer des objets plus gros. Il fit rapidement apparaître une plume, puis un encrier qu'il remplit par sa simple concentration et s'attela à une tâche plus ardue. McGonagall qui suivait les performances de son petit-fils, s'approcha et lui accorda quinze autres points.
Tandis qu'Harry avait le front plissé de concentration dans sa tentative de conjurer un parchemin, retentirent soudain des hurlements au fond de la classe.
« IIIIIIHHHH UN SERPENT ! » Hurla Parvati hystérique.
Harry se précipita, suivi par son professeur pour trouver un jeune aspic qui tentait désespérément d'éviter de se faire piétiner par les élèves affolés.
Devant ses camarades interloqués, Harry soupira d'exaspération.
« SSSpike ! Que fais tu issssi ! »
Le jeune serpent savait que les salles de classe lui étaient interdites et qu'il devait se faire le plus discret possible. Depuis qu'Harry avait ses propres appartements, il restait la plupart du temps devant le feu, ne s'éveillant que pour chasser.
Alors que les élèves manquaient de défaillir, Harry se baissa et prit le serpent dans ses mains.
« Tout va bien, c'est mon serpent, n'ayez pas peur il est gentil. » Justifia rapidement Harry.
Mais visiblement cela ne suffit pas à ses camarades. McGonagall fronça les sourcils mais ne dit rien.
« Alors, j'esssspere que tu as une bonne raisssson pour déranger le cour comme ssessi ! » fit Harry à son serpent avec humeur.
« SS'est le jeune SSSssirius, l'elfe dit qu'il est gravement malade ! » Expliqua le pauvre reptile.
Affolé, Harry jeta l'infortuné aspic dans une poche de sa robe avant de lancer à McGonagall :
« Dobby dit qu'il y a un problème ! » avant de sortir en courant de la salle, suivi d'Hermione.
Désemparée, le professeur fit :
« La classe est terminée, regagnez vos salles communes et surtout ne me suivez pas ! »
Au ton menaçant qu'elle employa, personne n'envisagea de désobéir et les élèves virent leur professeur partir comme une furie.
Harry courait à en perdre haleine. Il faillit percuter Aragoth qu'il envoya immédiatement quérir Madame Pomfresh. Moins de trois minutes plus tard il s'écrasait contre la porte de ses appartements car la manticore n'avait pas eut le temps d'ouvrir la porte… Arrivé au salon, il vit Dobby qui regardait impuissant le bébé hurler, agité parfois de spasmes. Presque simultanément arrivèrent McGonagall et Dumbledore ainsi que Aragoth et l'infirmière. Celle-ci se pencha vers le bébé et constata bien vite :
« Je ne sais pas ce qu'il a. »
Face aux visages inquiets des autres, Dumbledore se décida : il saisit une poignée de poudre de cheminette et la lança dans l'âtre. Il convoqua ainsi le guérisseur Philips, le vieil homme qui avait testé Harry l'an passé en quête d'une possession éventuelle. Mis au fait des évènements tragiques, il se précipita sur le bébé et l'ausculta à la façon Moldue avant de déclarer :
« Ceci n'est pas une maladie ordinaire. »
Il continua son travail sans prendre garde aux visages anxieux des autres.
Dumbledore attira Harry vers la porte. Là il demanda à Anaximandre, la Manticore, si elle avait vu quelqu'un passer et s'intéresser à la porte récemment, ou même quelqu'un jeter un sort au bébé de l'intérieur de l'appartement. Celle-ci répondit négativement et Dumbledore lui lança un sortilège de vérité. Personne ne s'était approché.
Ils rejoignirent ensuite le docteur qui conclut :
« Un sortilège, très puissant. »
« Impossible. » S'énerva Harry tandis que le docteur le regardait assez exaspéré que l'on puisse douter de ses capacités.
« Je crois… » Commença le directeur, faisant cesser la rivalité. « Je pense que je sais ce qui se passe. Il est certain que personne n'est entré ni n'a ensorcelé le bébé. Par conséquent il ne reste qu'une possibilité si vous êtes sûr qu'il s'agit d'un maléfice. »
« Certain.» Trancha le vénérable soigneur.
« Dans ce cas je crains qu'il nous faille réunir les élèves d'urgence dans la grande salle et les fouiller, puis fouiller le château. » déclara le directeur.
« Que cherche t'on ? » Demanda McGonagall toujours aussi blanche.
« Un diffuseur. » répondit le directeur.
Devant l'air interrogatif des adultes et des élèves, il expliqua :
« Il s'agit d'un engin qui peut diffuser à moyenne portée n'importe quel type de sort. C'est un objet de magie noire bien évidement, qui sert à amplifier le charme choisit. Normalement un sort doit avoir une cible pour être efficace mais dans ce cas, le sortilège rayonne simplement comme une onde et touche toutes les cibles dans son rayon d'action. Je ne pense pas que ce diffuseur émette de plus loin que l'enceinte du château. Je pense qu'il s'agit ici d'un sort limité aux jeunes enfants car personne d'autre n'est malade. »
Alors que tous s'apprétaient à lancer les fouilles, Harry s'exclama :
« Attendez j'ai une idée ! Accio diffuseur ! »
Les professeurs admirent que c'était là une bonne idée, mais rien ne vînt.
Sur ordre de Dumbledore, Dobby transplana avec le bébé et Hermione les rejoignit chez ses parents. Le bébé était ainsi hors d'atteinte des ondes néfastes.
Les élèves étonnés furent réunis par l'ensemble des professeurs. Ils furent fouillés avec l'aide des Aurors. Beaucoup protestèrent mais devant la colère de Dumbledore se laissèrent faire. Leurs baguettes furent confisquées et amenées au bureau du directeur par McGonagall.
Rien de compromettant ne fut évidement trouvé sur la personne des élèves. Quelques oreilles à rallonge et bombabouses tout au plus. La Grande salle fut donc la première à être inspectée. Les élèves regardèrent avec stupéfaction les Aurors et les professeurs chercher jusque sous les moindres tentures. Rien. Les élèves furent laissés à la garde des préfets et du préfet en chef, la préfète en chef, Hermione n'étant pas là.
Les premiers lieux inspectés furent évidement les salles communes et les dortoirs. Rien non plus. Tout ceux qui cherchaient furent donc groupés en duos et se virent attribuer une zone du château à fouiller. C'est donc une vingtaine de professeurs, une cinquantaine d'Aurors et Harry qui entreprirent les recherches en ce milieu d'après midi du 29 février. Par deux car Dumbledore soupçonnait aussi les adultes. Il avait déjà eu trop de mésaventures avec des traîtres dans son personnel.
Aragoth et Harry patrouillaient évidement ensemble. Au détour d'un couloir, Harry point le sol. Comme pour donner raison au directeur, une centaine d'araignées minuscules étaient groupées, mortes. Entre deux pierres, Aragoth découvrit un nid et les restes d'œuf. Les jeunes araignées étaient toutes mortes des suites du maléfice.
Après plus de cinq heures de recherches fastidieuses, ils entendirent la voix couinante de Flitwick résonner, amplifiée, dans les couloirs.
Ce furent en effet Flitwick et Rogue qui découvrirent l'engin, astucieusement dissimulé derrière la statue de Lief le Hargneux. Immédiatement appelés, tout ceux qui cherchaient arrivèrent bientôt. Dumbledore descella l'objet qui était fortement fixé derrière la tête de la statue. Visiblement, le meurtier en herbe avait pensé à tout : même à protéger son diffuseur d'un sortilège d'attraction. La machine à proprement parler, était de métal noir, sans aucun reflet. Elle semblait réellement absorber la lumière. Elle se présentait sous la forme d'un cube surmonté de ce que Harry décrivit plus tard comme une « parabole en toile d'araignée noire ». En effet au dessus du cube était implanté le dispositif d'émission : une sorte de grille en demi sphère du même métal noir. Le tout bourdonnait tranquillement, sans aucunement laisser présager qu'il s'agissait d'un engin de mort. Dumbledore neutralisa alors le diffuseur et fit signe à tout le monde de le suivre.
Arrivés dans son bureau, Dumbledore chargea les professeurs et Aurors de soumettre les quelques quatre cent baguettes des élèves au sortilège du Prior Incanto. Harry se souvint qu'il s'agissait du sort qu'Amos Diggory avait utilisé à la coupe du monde de Quidditch pour déterminer si Winky avait conjuré la marque des ténèbres.
Les autres se retirèrent donc, laissant Harry et le directeur seuls.
« Tout devrait aller bien maintenant. » Tenta de rassurer le vieil homme.
Harry ne répondit pas.
« Tu sais Harry, cette aventure m'a donné une idée contre Voldemort… »
Pendant une demi-heure, le directeur exposa son plan. Harry accepta, trouvant l'idée amusante et intéressante. Finalement, Harry se crut obligé de révéler à son mentor la décision qu'il avait prit la veille. Effaré, le vieil homme tenta de le ramener à la raison, mais Harry dit alors :
« Je le ferais, ce que vous craignez le plus, vous savez que je le ferais… »
Et avant que le directeur ne puisse objecter, La porte s'ouvrit avec violence pour laisser entrer McGonagall et Rogue en furie.
« C'est Malefoy ! » gronda le maître des potions une fois calmé.
Le directeur soupira. Il demanda à McGonagall d'aller chercher le chef des Aurors et deux de ses hommes de confiance, à Rogue de conduire le coupable dans son bureau. Harry demanda à rester à l'audition de Malefoy, et il se vit répondre :
« Tu as parfaitement le droit d'y assister, Harry. »
Après cela, il saisit une pincée de poudre de cheminette et convoqua
Rémus. Celui-ci répliqua qu'il avait à faire et ne pouvait se présenter à moins
que l'affaire ne fut grave. Sur l'instance de Dumbledore, il apparut donc
bientôt.
Les traits du Loup-garou se décomposèrent tandis que Dumbledore retraçait les évènements de l'après midi. Finalement, la porte du bureau s'ouvrit sur un Rogue furieux qui tenait Malefoy par le col, ses pieds ne touchant presque plus terre. McGonagall, Aragoth et deux Aurors apparurent à leur suite. Dans sa colère, Rogue conjura un siège qui rappela à Harry son jugement, et poussa Malefoy dessus. Immédiatement, des chaînes immobilisèrent le Serpentard plus pâle que jamais.
McGonagall jeta une baguette sur le bureau du directeur qui dit :
« Monsieur Malefoy, il s'agit bien de vôtre baguette ? »
Le blond déglutit avant d'acquieçer faiblement.
« Prior Incanto !» lança alors le vieil homme d'une voix terrible.
Aussitôt, des silhouettes de fumée sortirent de la baguette. Tout d'abord, un dé à coudre. Malefoy était présent en métamorphose cet après midi là. Puis une silhouette humaine, Crabbe, qui se débattait sous l'effet visible d'une douleur effroyable.
« Doloris, hein… » Murmura Rogue la voix chargée de haine.
Enfin, les formes du diffuseur et d'une baguette apparurent. De la baguette de fumée sortit la forme d'un bébé en train de convulser. La preuve irréfutable de la culpabilité de Malefoy.
Tous les regards étaient braqués sur le Serpentard, emplis de haine.
« Monsieur Malefoy. » Commença calmement le directeur. « Vous vous doutez bien que ceci justifie votre renvois immédiat de l'école. Contrairement à l'usage, votre baguette ne serra pas brisée mais servira lors de votre procès devant le Magenmagoth. »
Le blond semblait incrédule :
« Vous avez pas le droit, mon père… »
A ces mots, Rogue, de rage, releva la manche du bras immobilisé par les chaînes. La marque des ténèbres était bien visible sur le poignet, contrastant avec la peau presque transparente du jeune Malefoy. Voldemort marquait ses serviteurs à leur majorité.
« Est un Mangemort en fuite. De plus vous êtes majeur et légalement, à défaut d'effectivement, responsable de vos actes. Vous serrez donc jugé pour votre crime, monsieur Malefoy. Monsieur le ministre ? »
« Tout à fait Albus. » répondit Lupin. « Aurors, saisissez le prisonnier ! » clama t'il.
C'est avec un sourire éclatant qu'Aragoth enchaîna Malefoy qu'il savait être le pire ennemi d'Harry et qu'il le conduisit hors des limites de Poudlard, escorté de ses deux hommes, avant de transplaner.
Albus soupira, las. Puis s'adressant au maître des potions, à la directrice adjointe, au ministre et à Harry :
« Je crois qu'il est temps d'aller dîner. Rémus nous ferez vous l'honneur de rester ? »
« Bien sur, Albus. »
Et sur ce ils se dirigèrent vers la grande salle où les élèves se posaient beaucoup de questions…
Fin du Chapitre.
Prochain Chapitre : « Malefoy, je veux ta peau ! »
Voila ! Alors j'espère que j'ai contenté tout le monde ce coup ci :
-Pas de mort, pas de macabre.
-Plus de description et de détails de la vie d'Harry à Poudlard, des cours.
-Le retour de Spike
-L'intrigue qui se renoue
Bon, un dernier détail quant au rythme de parution des chapitres : comme je ne souhaite pas terminer ma fic avant la parution du tome 5 (ça serait débile je perdrais plein de lecteurs), je vais me limiter à deux ou trois chapitres par semaine. Par contre après le troisième chapitre d'épilogue (si vous me forcer à faire un épilogue), vous verrez souvent ma fic « mise à jour », ce sera uniquement pour la remettre en haut du classement et que de nouvelles personnes la lisent. C'est vrai quoi, je n'écris pas pour rien ! Bref ça ne sera pas un chapitre supplémentaire ou une suite : il n'y aura pas de suite possible ! Enfin vous verrez.
Merci aux lecteurs qui ont répondu à mon appel et qui m'ont laissé un pti mot !
Allez, place aux réponses aux reviewers, très nombreux et adorés !
Luc 'Racatte' Granger : Salut l'vieu (ben t'es grand père… et t un très ancien reviewer…) Alors comment va ? Pour ma réponse à ta réponse de ma réponse : Certes j'apprécie le nombre de reviews et j'attends le 3 décembre avec impatience c'est pour ça que je ne fais + un chapitre par jour. Pour la review du chapitre précédent : « le fils du parrain de Harry est le parrain du fils de Harry alors » bien sur que c'est volontaire… Tonks a peut être été motivée par le bôôôô Aragoth pour changer de couleur de cheveux non ? Histoire de lui plaire… Ce n'est pas précisé dans l'histoire, libre à vous de voir chers lecteurs. Ensuite : non Dumbledore ne cache plus rien à Harry ce qui veut pas dire que MOI (l'auteur pas le fils à Sirius) je ne vous cache plus rien. Puis j'ai pas dit que ta fille voulait lui jeter un oubliette, j'ai suggéré qu'elle y avait PEUT-ETRE pensé. Et qui peut savoir ce que pense réellement Dumbledore même quand il fait des farces ? N'oublie pas qu'il a plus de 130 ans (je sais plus combien je lui avais donné) donc c pas des merdeux de 19 et je c pas combien pour toi qui risquent de le comprendre :o)…. Pour le centre d'accueil de parents Moldus d'enfants sorciers ça attendra l'épilogue je pense à moins que je ne sache pas quoi dire pour rallonger un chapitre (cas trééés fréquent). Pour le tournoi bien sur qu'il y aura des détails : même explication : ça fait des mots en +. Pour Harry heureux à la fin, bien sur Hermione aussi ! (enfin si elle survit…nan je déconne.. quoique c'est une bonne idée…) Hors fic : je ne dirais rien pour apaiser ou exacerber tes craintes. Pour le lien merci du conseil je vais l'ai fait plus haut. Voila je crois que c'est tout. Merci comme toujours, je te souhaite un bon week-end et à bientôt !
Pichou : coucou ! Et merci de donner signe de vie ! Sympa d'voir prit la peine de laisser un ti mot !
Harryjo : Merci ! Et a ta santé aussi ! Pour le batteur je crois que ça devenait obligatoire. Voila la suite bientôt.
Mangemort : je part du principe qu'il y a déjà trop de fics qui se lancent dans les détails inintéressants de ce qu'ils font en cour, qui prennent un chapitre entier pour le Quidditch ou même qui dans la même fic décrivent 3 noëls et 3 anniversaires. En gros c'est répétitif et on s'en fout. C'est pour ça que je zappe un peu pour passer directement au fil de mon histoire. En plus si je commençais à m'étendre la fic ne ferait + 200 000 mots au final mais 400 000, or j'ai quand même d'autres projets que cette fic ! Bon je sens que les chaps suivants te plairont même si la fin n'est pas un massacre général… Pour le digressisme, ravi de faire des émules. Voila, voila, à bientôt par mail pour le digressisme ou par review !
Maëlle : en voila une review ! Pas même un commentaire sur le chapitre ! M'enfin ça doit être le deuil… Bah je t'en veut pas faut le temps de se remettre d'une mort aussi ridikkkul. Allez ben bisoux de loin, le vent l'emportera.
Lalo : merci ! Et bien B.L c'est Bellatrix Lestrange, mieux connue sous le nom de Tata Bella dans ce fic !
Tendre Mélodie : Qui te dit que Harry et Hermione ne sont pas tristes de la mort de Ron ? Ce n'est pas parce que je ne détaille pas tout le processus de deuil (je l'ai déjà fait pour Ginny ça serait lourd) qu'ils ne sont pas triste : c'est comme les cours, de n'entre pas dans tout les détails. C'est vrai que son pti nom au bout'chou est sympathique, je suis assez fier de moi, c'est presque aussi classe que Albus Percival Wulfic Brian Dumbledore. :o) Presque… Bon ben pour la séance de bizoutage c'est toi qui vois. Tendres bisoux donc !
Hermignonne : toi avec le pseudo que tu as-tu doit aimer le couple Harry / Hermione ! Ne t'inquiète pas je ne risque pas d'arrêter ma fic au bout de 110 000 mots ça serait dommage ! En plus maintenant que j'ai mon squelette d'histoire jusqu'à la fin… Alors la suite aussi vite que possible ! Bisoux (pas de tabous entre nous ;o) ) !
Yop :
1ère review : j'ai pas beaucoup de temps à moi en ce moment mais je passerais dans le week-end continuer ta fic. La chute de l'histoire n'est pas à l'ordre du jour, on va encore tout compliquer un chouia… :o) j'm beaucoup emmêler… Dans 7chapitres la fin, puis 3 chapitres d'épilogue, y'a encore le temps… Voila à bientôt !
2ème review : Oui je sais je suis un barbare :oD Enfin vas-tu t'en plaindre ? Apparemment pas héhé je dois dire que si un lecteur m faisait le coup ça me ferai bizarre aussi je pense. Je te remercie de rereviewer et en ce qui concerne le chapitre j'espère que je n'ai pas trop traîné mais faut dire que lire ta fic m'a pris du temps (o le vilain menteur…). A tien au fait g téléchargé les nocturnes de Chopin : très bon choix merci ! Quant a Nightwish je préfère wanderlust ou gothic sanctuary. Allez by by.
Malco : Bah de toute façon Ron est un nid a emmer... Il a la tête a ça, enfin avait… Pour le couple Aragoth/ Tonks, l'affaire évoluera au fil des chapitres. Quant au fait que cette fic s'achève *déjà*, je te rappelle qu'a coup de 4000 mots de chapitre et 2000 de commentaires ça fera quand même une fic de + de 200 000 mots, donc on a du temps avant d'en voir la fin ! Voila, h'attend donc l'épilogue de ta fic avec impatience et regret !
Izabel : Oui oui pas de problème on est loin de la fin ! Et bien écoute je suis ravi que tu ne fasses plus la tête, remarque c'est plus toi que moi que ça gênait ! M'enfin Merci pour ta constance au long de mes chapitres et à bientôt j'espère !
Lord Corwin Ishigami : Sirius JAR Potter mort ? Non peut-être pas a ce point mais à 2 doigts oui ! Puis comme tu l'as vu dans ce chapitre Harry n'est PAS remit de la mort de Ron. C'est juste que dans le chapitre précédent je n'ai pas décrit sa peine voila tout. Enfin t'inkiète pour mes projets, comme je l'ai dit, Harry y va en chier ! Normal quoi. Mais bon je ne peux me résoudre à faire une fin méchante donc… Allez à bientôt et merci !
Mymy : Mouarf, je suis désolé mais d'après mon squelette d'histoire il va y avoir encore 1 décès détaillé et évidement d'autres morts mais + anonymes à cause de toton Voldy, je suis obligé sinon mon histoire ne tiens plus ! Et évidement je ne le prends pas mal : des critiques sont toujours + constructives que des compliments même si ceux-ci font toujours plaisir. Voila voila, merci !
Gandalf le blanc : Merci de prendre la peine de répondre à mon pti sondage ! Merci merci, quant à la suite elle arrive et évidement je ne lâche pas en si bon chemin !
Sweety : Petit petit le coucou…j'ai déjà connu pire : une review qui disait : « Bravo, continue. » lol. Sirius junior est un bébé donc un petit monstre, enfin vu par moi qui suis pédophobe (ou gaminophobe au choix). Vala sinon ne t'inquiète pas je vais pas arrêter après 100 000 mots ça serait assez dommage. Merci donc et bonne lecture future !
