Chapitre 30. Malefoy j'aurais ta peau !

Harry ne suivit pas ses trois professeur et Rémus à la grande salle. Il se dirigea en courant vers ses appartements mais n'y resta pas non plus. Il plongea littéralement dans la cheminée dès que les flammes furent devenues vertes.

Dans un grand fracas, il fut projeté à plat ventre sur le sol du 218 Berserker Street et glissa jusqu'à ce qu'une paire de jambe opportune vienne l'arrêter. Il se releva en frottant  son front endolori pour se retrouver face au vieux guérisseur qui n'avait pas quitté un seul instant le chevet de Sirius. Hermione et ses parents étaient un peu en retrait, la mine sombre.

Après quelques excuses, Harry se pencha vivement sur le berceau. Ce qu'il vit le rassura et le terrifia à la fois. Le bébé ne convulsait plus, au contraire il ne bougeait plus, comme pétrifié. Sa peau était devenue rouge, comme s'il sortait d'un bain brûlant. Harry se retourna vers le guérisseur, l'air implorant.

« Il a survécu au choc du sort mais pour les effets secondaires, je ne peut pas encore me prononcer. » Expliqua le vieil homme.

« Mais… mais pourquoi est il aussi rouge ? » s'exclama le père.

« La fièvre. Le sort avait pour but d'entièrement détruire son système immunitaire. Au début je pensais qu'il avait pour effet d'étouffer le bébé par des convulsions mais en fait les spasmes n'étaient que la manifestation de la perte de toutes les protections corporelles. »

« Ce qui signifie ? » L'interrompit Harry.

« Que votre fils est complètement sans défense face à toutes les bactéries et virus. Il est actuellement protégé par un sort de têtenbulle qui permet de… »

« Je sais » coupa Harry. « Pourquoi a-t-il de la fièvre alors ? »

Habitué aux parents paniqués, le guérisseur ne s'offusqua pas des manières d'Harry.

« Un bébé est déjà beaucoup plus exposé qu'un adulte aux maladies, mais sans système immunitaire il était impossible qu'il échappe à une infection. Votre fils, monsieur Potter a attrapé une Pneumopathie bilatérale aiguë. C'est ce que j'avais appelé un effet secondaire au sort. »

Harry se laissa tomber dans un canapé, le regard dans le vague.

« Il ne reste plus qu'à attendre, j'ai soigné votre fils comme j'ai pu mais il faut qu'il résiste assez longtemps pour qu'un début de système immunitaire se reforme et lutte contre l'infection. On saura dans la nuit. » Conclut le vieil homme.

Mais Harry n'écoutait plus. Lui qui pensait arriver pour trouver son fils miraculé et annoncer avec bonheur que Malefoy était emprisonné…

Hermione s'assit à ses cotés et passa ses bras autours de son cou même s'il ne le sentit pas.

« Malefoy, j'aurais ta peau ! » murmura le jeune garçon.

Hermione eut un sursaut à ces paroles. Elle renonça à demander des détails quand elle vit que son fiancé était encore déconnecté de la réalité, comme Ron après la mort de Ginny, sauf que seul son regard paraissait lointain : ses traits montraient une irrévocable détermination.  

Le lendemain, mardi, la grande salle était agitée des murmures excités des élèves. Chacun attendait les explications du directeur. La veille, il n'avait fait que dire que le coupable avait été capturé et leurs baguettes leur avaient été rendues après le repas.

« Coupable de quoi ? » Demandait Neville à Lavande.

Celle-ci haussa les épaules ne sachant pas plus que lui.

« Tu ne l'as pas vu dans ta boule de cristal ? » La railla Dean.

Tout ceux qui avaient entendu éclatèrent de rire. La jeune fille se leva et rejoignit le bout de la table, suivie par Parvati, pour finir son déjeuner loin de ces gamins, en parfaite artiste incomprise.

Bientôt, du coté des garçons, le sujet revînt à nouveau dans la discussion.

« Vous pensez que c'est qui le coupable ? » Interrogea Seamus à voix basse, d'un air de conspirateur.

La question resta en suspens car à ce moment précis la porte de la grande salle s'ouvrit pour laisser passage à deux silhouettes encapées de noir.

Immédiatement, Aragoth qui était à la table à part, au fond de la salle, où les Aurors mangeaient habituellement, se leva précipitamment et courut vers les deux intrus, suivi de ses hommes.

Dean vit les Aurors se précipiter à la rencontre des nouveaux venus, leurs capes noires flottant derrière eux, révélant leurs habits d'un rouge éclatant. Il vit Aragoth ralentir, la baguette pointée sur le premier homme. Dean vit clairement l'expression de surprise qui passa sur le visage du jeune Auror lorsque l'homme releva brièvement la tête. Il ne put voir le visage de l'homme qui lui tournait le dos.

Aragoth se remit à courir, vers les portes cette fois-ci, une expression de douleur intense sur ses traits. Le jeune Gryffondor ne comprenait plus du tout ce qui se passait. Où était Dumbledore ? Qui étaient ces Mangemorts ? Que faisait ils là ? Et surtout qu'avaient il fait à Aragoth ?

Il n'eut que trop vite la réponse car le plus grand des hommes se dirigea vers la table des Gryffondors et s'assit en face de lui, suivi de son compagnon. Médusé, les jeunes étudiant virent la tête se relever doucement vers eux. Neville tremblait comme une feuille, les professeurs couraient vers la table, les Aurors semblaient figés depuis que leur chef était parti.

Les capuchons noir se relevaient, dévoilant d'abord un menton gris, mal rasé, puis une bouche et un nez couleur cendre et des yeux marqués de profondes cernes. Finalement, pétrifiés et retenant leur respiration, ils virent qui se cachait dessous.

« Harry ? Hermione ? » Parvint à articuler Seamus.

Les deux têtes se rabaissèrent, silencieusement. Les professeurs s'assurèrent de l'identité des deux individus avant de regagner leur table, soulagés et tristes. Les Aurors regagnèrent leur coin.

Une minute plus tard, une nouvelle silhouette noire fit son entrée et vint s'asseoir aux cotés des fiancés. Le visage barbouillé de gris qui avait coulé à cause des larmes, Aragoth avait comprit.

Enfin, Dumbledore arriva, accompagné de McGonagall, tout deux habillés de noir et le visage cendré. Le directeur tenait un parchemin dans sa main qu'il tendit à Rogue lorsqu'il arriva à la table des professeurs. Il lui montra une ligne au bas du document avant de lui faire signe de prendre place dans le siège directorial. Lui-même s'assit à la place qu'avait occupé le maître des potions.

Devant l'ensemble des élèves stupéfaits, Rogue se leva, le parchemin sous les yeux. Il n'eut pas besoin de le réclamer qu'un silence pesant s'installa.

« Chers élèves. »

Tout le monde l'écoutait attentivement, sauf Harry.

« Moi Albus Dumbledore ait des informations à vous révéler mais malheureusement je ne puis m'adresser à vous directement, c'est pourquoi le professeur Rogue parlera pour moi. »

Il releva la tête et jaugea la foule des élèves en quête d'un commentaire qu'il pourrait punir.

« Vous devez savoir que l'élève Drago Machiavel Malefoy a été renvoyé de l'école hier au soir. Il sera jugé pour le meurtre de Sirius James Aragoth Ronald Potter. » Il fit une pause epoustouflé par ce qu'il venait de lire : Potter un enfant ? « Allégeance au seigneur des ténèbres et haute trahison envers la communauté magique. »

Il dut s'interrompre car les élèves ne l'écoutaient plus, commentant les informations extraordinaires.

« Potter avait un fils ? » S'étonnait un Poufsouffle de cinquième année.

« Malefoy va prendre le baiser du Détraqueur ! » S'enthousiasmait Dean.

« SIIIIIILENCE ! » Hurla Rogue. « Une cérémonie en l'hommage du petit Sirius Potter aura lieu demain après midi dans la grande salle, c'est pourquoi les cours de demain sont annulés. Cette cérémonie sera publique et suivie de funérailles privées. »

Rogue releva les yeux du parchemin.

« Je demande aux élèves de ma propre maison de bien vouloir rester dans leur salle commune demain après-midi en signe de respect pour monsieur Potter. » déclara t'il de son propre chef.

Dumbledore lui adressa un signe positif mais les élèves du serpent huèrent leur directeur, fait très inhabituel…

« QUICONQUE ENFREINDRA CET ORDRE SERA IMMEDIATEMENT RENVOYE ! » Tonna le maître des potions.

Le silence se fit. Rogue reprit plus calmement le discours de Dumbledore.

« Le professeur Rogue se voit confié l'intégrale responsabilité de l'école pour la durée de mon deuil et de celui de la directrice adjointe, le professeur McGonagall. »

Et il se rassit. Immédiatement les discussions reprirent de plus belle. On expliqua à ceux qui n'avaient pas comprit qui était Sirius Potter, et on regarda Harry avec une compassion écoeurante. Bien vite le jeune homme se leva et rejoignit ses appartements, suivi d'Hermione et d'Aragoth.

Pendant les cours de la journée, personne ne vit Harry ou Hermione. A leur place, Aragoth était installé au fond de la classe et prenait des notes, toujours en noir, toujours silencieux. Ni Flitwick ni Rogue ne firent de remarque ni même ne marquèrent ils Harry et Hermione absent.

Même absence au repas du soir. Symboliquement, les septièmes années de Gryffondors laissèrent trois places vides entre eux au lieu de se regrouper.

Lorsque Aragoth regagna les appartements privés d'Harry, il remarqua que ni le jeune homme ni Hermione ne semblaient avoir bougé, regardant les flammes du feu crépitant avec attention. A son arrivée, ils détournèrent leur attention de la cheminée dont une bouffée de fumée violette sortit.

Winky s'affairait au ménage, depuis que Dobby avait demandé sa démission à Harry la veille, traumatisé par la mort de son petit protégé. L'elfe de maison restait attachée à Poudlard mais était affectée à l'entretiens de l'appartement, entre autres.

La soirée passa. Ils se tenaient compagnie silencieusement, pleuraient parfois, selon leurs pensées. Ils se levèrent ensuite et allèrent se coucher de manière mécanique. Aragoth rejoignit la chambre qui avait été celle de Ron qu'il occupait parfois quand il avait la flemme de regagner l'aile sud où il logeait. Mais ce soir c'était son inquiétude pour Harry qui le poussait à rester à proximité.

Mais Harry aurait pu se suicider dans sa chambre qu'Aragoth ne l'aurait pas entendu. En effet dès qu'ils furent dans leur chambre, Harry pensa très fort à l'incantation d'un sort de silence avant de se coucher et trouver du récomfort dans l'étreinte passionnée d'Hermione.

La nuit fut consolatrice. Dormir dans les bras de sa fiancée l'empêchait d'avoir des cauchemars ou de passer une mauvaise nuit.

Cependant au réveil tout ce poids revint l'écraser. Après une brève douche, Il repassa sa cape noire, la mine sombre et rejoignit le salon où Aragoth l'attendait. Quand Hermione les rejoignit, ils partirent tout trois vers la grande salle. sombres silhouettes dans les couloirs enténébrés. Ils ne croisèrent personne, à leur grand soulagement. Tous les élèves profitaient de ce congé exceptionnel pour rattraper les heures de sommeil en retard.

Ils poussèrent les lourdes portes et pénétrèrent dans la grande salle déserte. Enfin presque car le professeur McGonagall était seule, installée à la table des professeurs, visiblement à ne rien faire, le regard vide. Les trois jeunes s'assirent à la table des Gryffondor. Peu après, McGonagall les rejoignit et commença à déjeuner en silence.

Pendant que tous les quatre dînaient, les élèves affluèrent peu à peu dans la grande salle. Même si la plupart avait encore les yeux emplis de sommeil, ils furent étonnés de voir la directrice adjointe manger en compagnie de deux élèves et d'un Auror. Lorsque les autres professeurs arrivèrent, la grand-mère du Survivant ne bougea pas. Mais ce fut la stupeur générale lorsque Dumbledore en personne s'assit aux cotés de Minerva. Le déjeuner se passa calmement mis à part quelques commentaires chuchotés. Le directeur Rogue veillait au grain…

Quelques temps plus tard, le sinistre groupe se sépara : Les jeunes allèrent dans leurs appartements et les anciens partirent veiller silencieusement aux préparatifs de la cérémonie.

Les heures semblèrent prendre un malin plaisir à traîner. Harry qui commençait à en avoir l'expérience, savait que la pression et la sensation d'étouffement précédents les grands évènements retombait dès que tout était fini : que ce soit pour les occasions tristes, ça il le savait très bien, ou dans des perspectives joyeuses, du moins l'imaginait t'il.

Ce fut donc avec un mélange de soulagement et d'appréhension qu'Harry se rendit au repas avec ses deux compagnons qui visiblement ressassaient les mêmes idées. Quand ils furent servi, ils jetèrent un regard dégoûté au contenu de leurs assiettes et commencèrent à retourner les aliments sans arriver à se décider d'en ingurgiter un. Leurs deux professeurs avaient cette fois regagné la table professorale mais eux aussi semblaient captivés par la nourriture face à eux, dans une adoration quasi mystique. Bref ils ne mangeaient pas. Rogue au contraire, ne semblait pas se rabaisser à de telles considérations et arborait un air joyeux qui semblait assez déplacé.

Au terme du repas, celui-ci se leva et invita les élèves à TOUS regagner leurs salles communes et les préfets à les surveiller. Un professeur irait prévenir ceux qui désiraient assister à la cérémonie quand ils pourraient revenir.

Harry hésita à rester et regarda sa grand-mère qui lui fit signe de suivre les élèves. Harry et Hermione prirent donc un chemin qu'ils n'avaient plus emprunté depuis trois mois. Ils rejoignirent de justesse les élèves devant la grosse dame. Ils ne savaient évidement pas le mot de passe. Lorsqu'ils eurent traversé le trou qui faisait office d'entrée à la tour de Gryffondor, Harry entendit une exclamation précipitamment retenue. Aragoth n'avait jamais vu la salle commune des Gryffondor, et Harry qui ne l'avait pas fréquentée depuis longtemps admira lui aussi la décoration de la salle qui au fur et à mesure des années lui était devenue indifférente.

Peu de temps passa, peut-être une demi heure, mais cela leur sembla à tous une éternité. En bon septièmes années, ils squattaient les canapés les plus proches du feu et personne n'aurait songé à contester. Finalement, McGonagall apparut dans l'encadrement de la sortie et fit signe aux élèves qui lentement passèrent devant elle. La salle commune fut bientôt vide. Harry passa en dernier, assez étonné de tant de soutien. Il était après tout le Gryffondor le plus respecté depuis les maraudeurs…

La file des élèves du lion s'étendait silencieusement sur une centaine de mètres et au détour d'un couloir fut rejointe par celle des élèves de l'aigle. Harry ne se rendit compte de la foule qu'une fois arrivé dans la grande salle. Pas un seul élève de Gryffondor, de Poufsouffle ou de Serdaigle n'était absent. Par contre, les Serpentard semblaient avoir prit au mot leur directeur et aucun n'osait apparemment encourir les foudres de Rogue pour venir troubler la cérémonie solennelle.

La grande salle était très sombre. En plus des tentures noires qui avaient déjà été installées à la mort de Cédric, des voiles de tulle noir masquaient les fenêtres et ne laissaient passer qu'une lumière diffuse et sinistre. Les tables avaient été retirées et remplacées par des chaises. A la place de la table des professeurs, un autel de marbre noir trônait, impressionnant. Posé dessus, un petit cercueil recouvert d'un oriflamme arborant les armoiries rouge et or de Gryffondor. Derrière l'autel, l'ensemble des professeurs était réuni, l'air sombre et en encapés de noir.

Déjà installés au premier rang, les proches des deux jeunes gens attendaient. Les famille Weasley et Granger, Rémus, Kingsley, Mundungus et Mrs Figg. De part et d'autre de l'autel, le parrain et la marraine éplorés attendaient les infortunés parents.

Les élèves s'installèrent silencieusement sur les chaises, s'interrogeant sur la présence d'un drapeau de Gryffondor sur le cercueil. Quand tout le monde fut installé, et que Harry et Hermione eurent rejoint les professeurs, Dumbledore entama son éloge :

« Chers élèves, chers professeurs, chers invités. Nous sommes ici pour rendre hommage à Sirius James Aragoth Ronald Potter, fils de Harry James Potter et d'Hermione Granger. La plupart d'entre vous ignoraient la naissance de cet adorable bambin, pour sa propre sécurité. Malheureusement, un élève et apprenti Mangemort l'a lâchement assassiné à distance avec un diffuseur de sort. »

Un murmure outré se fit entendre de la foule des élèves qui bien vite se turent.

« Je vous demande de respecter une minute de silence en la mémoire de Sirius James Aragoth Ronald Potter, fils d'Harry James Potter, petit fils de James Diogène Potter, arrière petit fils de Diogène Adamus Potter, arrière arrière petit Fils d'Adamus Friedrich Potter, descendant de Godric Gryffondor. »

Le silence se fit. La plupart des professeurs regardaient Dumbledore, effarés de sa déclaration. Ils savaient bien sûr que les Potter étaient héritiers, qui dans l'ordre ne le savait pas ? De même les élèves ne bronchaient pas mais semblaient étonnés. Certains se rappelaient avoir soupçonné Harry d'être héritier de Serpentard et s'en voulurent. Apparemment le secret des Potter n'était pas connu dans la communauté magique même si l'on en parlait dans les plus anciennes familles de sorciers alliées des Potter-Gryffondor..

Après la minute de silence respectée par tous, tout ceux qui avaient connu le bébé vinrent dire un mot. Tonks ne put articuler une syllabe, Aragoth ne termina pas son discours et Harry entendit McGonagall murmurer au terme du sien :

« Après mon fils et mon petit fils, et maintenant mon arrière arrière petit fils. »

Avant d'étouffer un sanglot.

Ce fut au tour d'Hermione de s'adresser à la foule. Son hommage fut bref et vivement applaudi. Enfin, Harry s'avança. Il prit une grande inspiration avant de dire, déterminé :

« Je te vengerai, je les vengerai tous. »

Une clameur enthousiaste et guerrière provint de la foule. Harry remercia d'un hochement de tête avant de saisir le cercueil de son fils, aidé par Aragoth, Rémus et Rogue. Ils sortirent par la petite porte qui était située normalement derrière la table des professeurs, accompagnés par les professeurs et les proches. Les préfets se chargèrent de raccompagner les élèves émus à leur salle commune. Bien vite des commentaires sur l'héritage révélé fusèrent dans les rangs.

Le cortège funèbre sortit donc par une porte annexe et rejoignit le bas de la tour d'astronomie. Le parc qui à cet endroit était habituellement très sauvage avait été soigneusement défriché par Hagrid et c'est donc sans encombres qu'ils arrivèrent à l'entrée magique de la crypte des fondateurs.

Les quelques personnes admises suivirent les quatre porteurs le long de l'escalier qui menait à la fatale porte en chêne qui portait l'inscription : Famille Gryffondor-Potter. Ils se réunirent autours du petit cercueil qui avait été disposé sur un autre autel de marbre noir, face à la plaque qui déjà indiquait le nom de Sirius et bientôt porterait sa date de décès.

Le vieux prêtre, Benito Popovitch était une fois de plus prêt à mener la cérémonie.

Le corps de l'enterré n'était pas disposé sur le cercueil, exception faite à la règle lorsque le corps n'était plus présentable. Comme d'habitude, celui-ci éclaira le cercueil d'en dessous et invita au recueillement. Après cela, tout le monde passa devant le cercueil et fit ses adieux à Sirius Potter. Le prêtre lança alors le THANATOS.  L'âme éthérée de Sirius s'éleva et dans un dernier babillement et partit rejoindre sa mère et ses illustres ancêtres. Après quoi la plaque fut retirée, le cercueil glissé dans sa dernière demeure et muré par la plaque de marbre qui désormais indiquait :

Sirius James Aragoth Ronald Potter

1er Janvier 2003 – 30 Mars 2003

Harry contempla l'alignement de tombes. Il y avait désormais deux places occupées après celle vide qui déjà était inscrite à son propre nom. Les traits tendus pour retenir ses larmes, Harry sortit en premier de la salle, Hermione accrochée à son bras.

Au cours du mois suivant, Harry ne quitta pas sa robe de deuil, tout comme Hermione. Les cours reprirent et ils y assistèrent. Avec l'accord de Dumbledore, ils conservèrent leurs appartements privés, même si désormais ils auraient pu réintégrer les dortoirs de septième année. En fait, ils se refermaient sur leur petit couple, passant la plupart de leurs soirées devant le feu du salon et ses bouffées de fumées violettes. Le niveau scolaire s'en ressentait : Hermione stagnait, Harry semblait même régresser. Ils étaient toujours en tête de la classe mais ils ne réussissaient plus avec le même brio les travaux pratiques ni n'avaient la motivation pour répondre aux professeurs. Bien sûr, ceux-ci comprenaient parfaitement. Malgré sa peine, Aragoth tentait de redonner goût à la vie à ceux qui étaient devenu ses seuls vrais amis depuis qu'il était revenu du Canada. Apparemment sa quête était désespérée car il ne réussit jamais à leur décrocher un sourire ni même à  leur faire oublier ne serais-ce qu'un instant leur douleur.

Les devoirs qu'ils rendaient étaient excellent même si normalement ils les auraient considérés comme minablement bâclés. Ils ne semblaient même plus se soucier des Aspics qui approchaient à grand pas.

Le Samedi 17 Mars, Serpentard se qualifia pour la finale de Quidditch, battant Poufsouffle à plate couture. Harry intensifia donc les entraînements de Quidditch et réduisit la fréquence des réunions de l'AD. Malheureusement, Harry n'avait plus vraiment envie de voler et son manque de motivation était pesant pour l'équipe entière.

Le lundi après midi suivant, alors qu'ils étaient une nouvelle fois en train de s'entraîner à la conjuration en métamorphose, Harry s'ennuyait. Comme d'habitude il voulut conjurer quelque chose de plus difficile que la théière qu'avait demandé sa grand-mère. La sienne trônait déjà depuis une heure sur le coin de son bureau, exhibant ses délicats ornements. Jusqu'ici, le plus difficile qu'il ait conjuré était un hamster vivant, exercice très difficile car il fallait penser à tout les organes et tout ce qui permettait à l'animal de vivre. Il avait réussi sans difficultés et aujourd'hui il avait décidé de faire apparaître un chat. Il se concentra longuement puis pointa sa baguette, les yeux toujours fermés. Quand il rouvrit les yeux, il s'aperçut qu'il n'avait rien fait apparaître. Légèrement vexé, il tenta de refaire apparaître un hamster, se disant qu'il avait du viser trop haut. Il se rendit vite compte avec horreur qu'il ne parvenait même pas à réitérer sa performance de la semaine passée. Paniqué il tenta toute sortes de conjurations, sous le regard calculateur des Serpentards, sans jamais y arriver.

Le lendemain, après une journée longue et lassante : enchantements et potions, ils se rendirent au dîner. Le jeune couple n'était guère bavard depuis l'enterrement et comme d'habitude le repas fut morne. Avec Aragoth, ils se dirigèrent vers leurs appartements mais s'arrêtèrent net devant la porte. Un poignard noir avait été planté dans le bois, affichant un parchemin jauni. Avant qu'Aragoth n'ait pu l'empêcher, Harry saisit le manche du couteau pour l'extraire de la porte. Il le relâcha aussitôt en se tenant la main, brûlée. L'arme tomba au sol, le manche fumant. Elle paraissait faite du même métal que le diffuseur : noir et sans reflet, semblant absorber la lumière même. La lame était torsadée et figurait un serpent. Elle était fixée la garde par une tête reptilienne qui mordait le manche. Cette dague exhalait la magie noire.

Sur la porte, Anaximandre la Manticore était immobile, l'air stupéfaite, une large entaille au niveau du front, là ou la lame était entrée. D'un coup de baguette Aragoth répara la porte et immédiatement la peinture se ranima, grognant et se plaignant d'un gros mal de tête. Lorsque le jeune Auror l'interrogea sur l'identité de son agresseur, elle fut incapable de le renseigner. La personne portait une cape et un masque noir…

Aragoth se précipita pour prévenir Dumbledore tandis que Harry saisissait le parchemin d'une main tremblante.

Mon cher Harry,

C'est une joie pour moi de t'écrire ces quelques lignes. Depuis le temps que j'attends cela ! La victoire des Serpentard sur les Gryffondor ! Tu dois te demander pourquoi je suis aussi certain désormais de ma victoire prochaine, même si celle-ci n'avait jamais fait l'ombre d'un doute. Tu n'es pas ans savoir que j'ai quelques petits contacts dans l'école qui m'ont récemment fait part de tes performances scolaires. Et ainsi j'ai déduit que tu avais eu la grandeur de protéger ton fils en lui transmettant le titre d'héritier. Grandeur d'âme, courage ou folie ? Tu es décidément un vrai Gryffondor mais cela ne te sauvera pas maintenant que tu es sans protection. Tu es fort mais plus rien ne m'empèche de te tuer ! Profites bien du temps qu'il te reste ! Au fait, sincères condoléances une nouvelle fois !

Ton plus vieil ennemi, Voldemort.

Lorsqu'il eut fini sa lecture, un rire hystérique s'échappa du parchemin.

« Il sait…. je suis mort. » Constata Harry avec tristesse avant de rentrer dans le salon et de s'affaler, accablé, dans le canapé.

Fin du Chapitre.

Prochain chapitre : « Vacances oui, repos pas sûr ! »

Là c'est moi qui suis mort ! J'ai mal d'avance ! S'il vous plaît ne frappez pas trop fort !

C'était nécessaire… sisi

Ensuite, désolé pour la pagination, c'est pas moi c'est ff.net, j'ai pas arrêté d'essayer de corriger ça, je comprends pas… J'éspère qu'il ne vas pas refaire le coup !

Enfin, désolé du retard mais j'ai participé au blocage de ma fac et à la mobilisation contre les réformes Ferry. J'invite tout les étudiants d'université à se bouger pour que ces réformes ne passent pas ! On est déjà 25 villes universitaires sur 90 ! Et en plus on passe a la tv (wéwé je suis passé !). En plus dormir à la fac c'est mortel et ça permet quelques exploits : tournée de vodka et de joints en plein milieu du hall, passer Rammstein et du black métal à fond dans la fac … le must quoi :o) !

Au fait : personne n'a vu Manolia, ? Elle a du se suicider de dépit après ma dernière réponse, pourtant c'était pas méchant…

Et enfin une séance de bizoutage puisqu'on me le réclame ! y'a du monde en plus ! Bon c'est le tour de Sandrine Lupin. Pour varier je lui ai demandé de se présenter en robe de chambre et non nue.

La voici donc face à moi, recouverte d'une fine étoffe de soie bleu nuit. Je m'approche et saisit sa tête entre mes mains et me penche pour déposer une bise sur son front. Elle ferme les yeux attendant certainement que je l'embrasse. Je descend donc, mes lèvres effleurant la courbe de son nez puis l'ourlet de ses lèvres mais je ne m'y arrête pas et descend encore, contournant le menton, pour la mitrailler de brefs bisoux tout au long de la gorge pour me retrouver bloqué par le col de soie. Je pose un genou à terre et approche mon visage de sa poitrine. Ma bouche sensible s'amuse à reconnaître tous les détails de son sein droit sous la fine étoffe. Alors qu'elle soupire, je sens se durcir l'objet de mon attention et le vois pointer au travers de la chemise de nuit. Son jumeau réclame la même torture et donc je me précipite pour le contenter. Je descend encore écarte légèrement les deux pends de tissu pour dévoiler un magnifique nombril que je picore avidement. Puis je descends à nouveau vers la toison offerte mais devant les regards déçus des reviewers, je passe la tête sous la robe de chambre et personne ne voit ce que je fais alors. Quelques temps plus tard, j'émerge à nouveau des replis bleus et remonte doucement pour cette fois dévoiler sa poitrine au grand jour et la bizouter comme elle le mérite. Je remet enfin l'habit en place et j'embrasse ses lèvres, enfin.

Bon vite je passe aux réponses aux reviewers :

Luc 'Racatte' Granger : wé vive ff.net… Bon, qui te dit que seul Malefoy sait, ou savait, pour Sirius ? Tout les enfants de Mangemorts savaient… Et puis fallait le prouver que c'était lui. Pour son avenir, tu verras, je lui réserve un sort sympathique… mais pas desuite.  Pour le rating, c'est vrai que j'avais oublié que j'étais en pg-13 notemment au chapitre de la décomposition de Cho… Voila, et bien bonne lecture ésotérique et à bientôt !

Sandrine Lupin :

1ère rev : alors là tu t'es lachée ! :o) magnifique review ! Si tu veux que je te béta-read, pas de problème, je suis volontaire ! (pour voir comment tu as massacré mes idées, nan je déconne…) Bon, comme prévu, sinon je l'aurais pas proposé, je vais me taper un gros épilogue. De toute façon je n'avais pas envi de recommencer une fic, surtout que les fic sur les Harry adulte y'en a déjà pas mal et moi je chercher l'originalité ! Pour Ron : sisisisisisisisi il avait mérité une mort aussi con sisisisi ! Par sa connerie pure et intrinsèque ! Puis aussi pour vous faire râler un peu ! C'est tellement rare ! Pour la séance de bizoutage, suffisait de demander ! La voici donc ! Heureuse ? Bon passons à la suite que tu sois satisfaite par ces léchouilles ou non… Ce chapitre était calme ? on a juste viré Malefoy et failli tuer (finalement réussi) Sirius, c'est pas rien ! Nous revoici aux questions de Q, donc quand est-ce qu'ils font l'amour les deux ? Ben entre deux biberons, regarde, je me cite au chapitre 28 :  « Le dimanche après midi, c'est un Harry qui tentait de remettre un caleçon tout en courant qui se précipita hors de la chambre pour calmer les braillements d'un estomac martyr. Décidément il pleurait toujours lorsqu'ils tentaient de se reposer, même s'ils avaient décidé de se coucher à trois heure de l'après midi… Hermione parut dans l'encadrement de la porte, les cheveux en désordre et les pommettes rosies, une chemise de nuit passée à la vas vite et l'air énervée d'avoir été interrompue pendant la sieste… », tu vois qu'ils prennent le temps de se faire plaisir… Bon si tu veux une description détaillée, ok je le ferais à l'occaz, mais détaillée à quel point ? un vrai truc de q avec les détails ou plutôt assez imagé, genre les séances de bizoutage ? Pour Aragoth et Tonks, je ne pense pas détailler, je me suis déjà assez étendu sur les débuts difficiles de la relation H/H. En plus ils se sont trouvés (ils étaient main dans la main c'est un début..)  Voila, alors Remus : je l'ai fait devenir ministre et ca te suffit pas ? C'est beaucoup de boulot ministre, donc il n'est plus aussi libre qu'avant ! Bon, j'essayerais… Bon pour le détail sur la mort de Ron, tu chipotes ! Voila il est mort, stupidement,  et c'est tout ! Non mais… Pour ta question : quel homme n'est pas con jusqu'à au moins sa 20eme année : je réponds : moi ! j'ai 19 ans et je suis déjà un dieu, c'est dire ! (le dieu de la modestie… :oD) Bon, et y'a même plus siri pour amener une touche de débilité, là tu vas me tuer….  Pour le rythme 1 rev / chap ca me va très bien et à mon compteur aussi !

2ème rev : pour la pagination, désolé, je m'agenouille et implore ton pardon, mais va pas croire que je m'amuse à écrire comme ça ! Bon, qui te dit que seul Malefoy sait, ou savait, pour Sirius ? Tout les enfants de Mangemorts savaient… Et puis fallait le prouver que c'était lui. Pour son avenir, tu verras, je lui réserve un sort sympathique… Que Aragoth soit sympa : normal, c'est moi, quand même je vais pas le faire passer pour un salaud ! Ouf fini ! Bon faut encore que je te bizoute mais ça c'est beaucoup plus agréable même si te répondre reste parmi mes occupations favorites. Allez gros bisoux déjà !

Obal :

1ère et 2ème rev : hem arrêter de faire disparaître les persos principaux, c'était pas à l'ordre du jour… Désolé, mais évidement je vais me calmer sinon comme tu le dis y'aura plus personne. Enfin c'était nécessaire…  Si Aragoth me ressemble ? Honnêtement je ne sais pas : il est très sensible donc de ce coté oui, rejetté de la société pendant des années donc là aussi, fidèle à ses vrais amis et très impliqué pour défendre sa liberté (wé je sais lui il bloque pas Poudlard pendant les grèves mais bon…) donc jusque là  oui. En plus il n'aime pas Malefoy, comme moi. C'est vrai que j'ai du mal à trouver des différences. Ah, si : il n'a pas ce petit brin sadique envers ceux qu'il n'aime pas.( tu avais remarqué ? Vraiment ? :o) ). Voila sinon pour le ils vécurent heureux et eurent bcp d'enfants, si je pense qu'on va les épargner… Quand même !

3ème rev : encore désolé pour la pagination ! pour Malefoy : je suis tout a fait d'accord : marre de le voir tout gentil dans les fics ! Bon… si tu insiste… de toute façon l'épilogue ne sera pas dur à faire : quelques années après y'aura pleins de trucs à dire, je ne m'inquiète pas ! Voila merci pour ces 3 reviews, ca fait très plaisir ! Je te fais un gros bisou ma ptite Olivia !

Gandalf le Blanc : oula t'inquiète y'a encore du boulot surtout qu'on m'a d'ores et déjà réclamé les 3 chapitres d'épilogue ! Voici la suite, je suis heureux de voir que tu continues à reviewer en dehors de mon appel aux messages du dernier chapitre ! Merci !

Chen : nouvelle séance de bizoutage la prochaine fois car là y'av déjà une réservation ! Pour le chapitre où t'as pas reviewé : pô grav ! Bon y'en a qui laissent des reviews à tout les chapitres même s'ils en lisent plusieurs d'affilée mais c'est pas obligé du tout ! Un grosse review générale c'est bien aussi (moins pour le compteur o) ). Je vois que tout les arguments, même foireux sont valables pour réclamer des léchouilles… Pour ta gouverne personnelle : je suis français (et fier de l'être !). Voila voila, donc tu m'enguele pour Malefoy mais bon personnellement je trouve qu'il est le parfait anti-héro et qu'il doit le rester. Et t'inquiète pas y'aura Malefoy le retour, même si je vois mal comment le faire évader sans discréditer Remus, ce que je ne veux surtout pas ! Comment ça Dray amour de ta vie ? c'est pas moi ? fais gaffe à la réponse, la séance de bizoutage en dépend…   Pour les bisoux, rien ne t'empêche de descendre… Je n'ai absolument rien contre et pour ma part je ne me gène pas dans les séances… Et donc nous voici à l'incontournable MERCI ! (Sympa ta signature…)

Malco : Allez vite avant de lire ton épilogue ! Mouarf en effet au chapitre précédent il se préparait à la lutte mais là il est un peu dans la meeerde, m'enfin ça serait pas drôle sans ça ! Pour ce qu'il adviendra de lui, mmm non je dis rien tu verras, mais pas desuite… Voila  allez je bâcle vite ces rar et je vais te lire, à tout de suite !

Izabel : Evidement il paraît louche que Rogue réagisse comme ça avec Malefoy vu sa position d'espion, mais vu que Malefoy ne reverra normalement jamais son maître, ça ne gène pas… Voila, c'est a peu près tout si ce n'est que je te remercie encore et toujours de ta fidélité !

Yop : enfin quelqu'un qui comprend que Malefoy ne peut pas se faire avoir définitivement comme ça, ça fait plaisir ! Bon, ben j'attends tes commentaires sur Wanderlust et Gothic sanctuary, n'oublie pas ! Allez a bientôt ! PS : Pour Manson je vais le voir à Marseille Mardi, on pourra en discuter !

Maëlle : Malefoy n'est pas fini, puis il n'a pas raté sa mission en fin de compte. Bon je te referais des dialogue en sssserpent si tu aimes, faut bien te contenter un peu. Bon allez je suis bon prince, bisou sur le bout du nez !