Chapitre 32. Confrontation

Il gardait les yeux fermés. Il était pleinement éveillé mais ne voulait pas encore ouvrir les yeux pour être assaillit de questions auxquelles il ne voulait pas forcément répondre. Il entendait une espèce de bourdonnement qu'il savait être les murmures des gens à son chevet. Il pensait être à l'infirmerie de Poudlard mais n'était pas sûr. Peut-être l'avait on transféré à Ste Mangouste ? Las, il se décida à ouvrir les yeux. Il entrouvrit légèrement l'œil droit. Une fine raie de lumière trop vive lui agressa immédiatement la rétine. Flou. Rien de net, seulement de vagues formes grisâtres soudain penchées vers lui en piaillant des mots incompréhensibles. Fronçant les sourcils Harry ouvrit complètement les yeux. Aucune amélioration. Soudain une forme imprécise se dirigea vivement vers son visage. Il eut un mouvement de recul mais ce n'était qu'Hermione qui lui replaçait ses lunettes sur le nez. Les mots devirent peu à peu compréhensibles tandis que ses yeux s'habituaient à la luminosité de l'infirmerie.

« Finalement tu seras pas encore veuve. » fit il faiblement tandis qu'elle l'embrassait sur le front.

Elle sourit.

« Pourtant c'est pas faute d'avoir essayé. » Ajouta t'il avec une esquisse de sourire.

Mais à ce moment, Mrs Pomfresh lui sauta dessus pour vérifier son état. Lorsqu'elle vit qu'il n'avait ni fièvre ni problèmes apparents, elle lui demanda comment il se sentait.

« Encore un peu endormi mais en parfaite santé. » Répliqua t'il en baillant.

Avec une moue désabusée elle repratiqua une série de test avant de conclure l'évidence : Potter était en pleine forme. Elle décréta qu'il devrait au moins rester la journée pour qu'elle puisse s'assurer définitivement de sa santé et s'éloigna.

Harry put alors détailler les gens rassemblés autours de son lit. A coté d'Hermione, Aragoth, de l'autre coté du lit, Molly Weasley et Charly et enfin à ses pieds le vieux directeur, son arrière grand-mère et Hagrid. Tous semblaient impatients de lui demander ce qu'il avait vécu pendant cette fatale nuit du 27 Avril.

« Quel jour somme nous ? » Demanda t'il soudainement.

« Jeudi 2 Mai. » Répondit la voix calme et grave du directeur.

Le cerveau embrumé du Survivant fit un rapide calcul pour constater qu'il avait dormi plus de quatre jours et demi. Tout à coup il s'inquiéta :

« Professeur, vous avez effacé les traces du cercle ? » Sans oser détailler plus sa question de peur que les autres ne comprennent au cas où ils ne seraient pas au courant.

Le directeur le rassura par un sourire et dit :

« Tout le monde ici sait ce que tu as fait. J'ai mis l'ordre au courant mais par contre nous ne savons quels pouvoirs tu as reçu. »

Harry parut à cet instant peser le poids d'arguments contradictoires avant de déclarer :

« Et je ne vous le dirai pas. »

Quelques soupirs exaspérés marquèrent le désaccord des personnes présentes mais Dumbledore ne dit rien. Il avait vu la lueur de malice dans les yeux d'Harry et était rassuré. Il savait que garder pour lui sa vraie puissance était sage de peur que Voldemort ne l'apprenne.

Bientôt, tous prirent congés de lui : Molly manqua de l'étouffer sou son étreinte et Hagrid de le broyer sans y prendre garde. Seule Hermione resta à ses cotés. Elle ne s'attendait pas du tout à ce qu'il lui dise pourtant dès qu'ils furent seuls, Harry dit :

« Tommy va être bien étonné la prochaine fois qu'il me croisera ! » Et un sourire carnassier se dessina sur ses traits.

Harry pensait qu'il devait des explications à Hermione. C'était un minimum après avoir risqué de la rendre malheureuse au-delà de toute mesure.

« Yog Sothoth le dieu-démon a répondu à toutes mes questions, tu le sait tu était là. Je lui ai expliqué ce qu'il était advenu de Voldemort quand il a tenté de me tuer il y a seize ans puis sa renaissance. Tu as entendu tout cela ? »

Hermione hocha doucement la tête.

« Lorsque je lui ai demandé comment abattre Voldemort l'immortel, il est resté silencieux. Du moins pour toi. Tu as du croire qu'il ne répondait pas ou ne savait pas non ? » Continua t'il.

Nouvel assentiment de la demoiselle.

« En fait il m'a montré comment faire, il a envoyé des image dans ma tête. Il existe un moyen de le battre définitivement. Le gros problème est de le mettre en application. »

Hermione parut soulagée et vit qu'Harry ne lui donnerait pas plus de détails sur la façon de tuer Voldemort. Il lui avait donné juste assez d'éléments pour la rassurer. Après un court silence, le jeune homme reprit :

« Il m'a aussi révélé le secret de la puissance ancienne, la puissance magique qui dominait le monde bien avant notre ère, lorsque les dieux anciens étaient encore en liberté. Après lui, Cthulhu m'a révélé le secret des profondeurs. Ces deux puissance cumulées sont une force incroyable qui fait de moi le mage noir le plus puissant de l'histoire. » Et il éclata d'un rire sinistre qui aurait fait frissonner Voldemort lui-même.

Hermione tremblait. La messe noire l'avait t'elle transformé en un fléau pire que le seigneur des ténèbres ? Mais Harry se chargea de la rassurer :

« Avec la vie que j'ai eu, il ne serait pas étonnant qu'avec ce nouveau pouvoir je décide d'asservir le monde pour asseoir ma colère et voir mes souhaits exhaussé à la seconde. C'est après tout ce qui est arrivé à Tom. Cela dit je n'aspire qu'à une vie normale et ennuyeuse avec ma petite femme et mes enfants. »

A ces mots, Hermione l'enlaça tendrement et le serra contre elle. 

La journée passa lentement comme tout séjour à l'infirmerie mais finalement Mrs Pomfresh dut céder et le laisser partir en début de soirée. Il regagna donc ses appartements ou Aragoth l'attendait pour se changer puis il entraîna ses deux compagnons à la grande salle en s'exclamant :

« Je suis affamé ! »

« Pas étonnant ça fait des lustres que tu as rien avalé ! » Répondit Aragoth amusé.

Ainsi ils arrivèrent à la table des Gryffondors et s'installèrent face à Seamus, Dean et Neville comme à leur habitude. Immédiatement ceux-ci l'assaillirent de questions :

« T'étais où ? » Demanda Neville gentiment.

« Pourquoi t'es pas venu à la réunion de l'AD de Lundi, on l'avait prévue avant les vacances ! » S'exclama Seamus un peu moins agréablement.

« Pourquoi t'étais pas en cours ? » S'enquit Dean.

Surprit d'être au centre de toutes les attentions, Harry réfléchit à une excuse valable avant de leur dire :

« Je suis désolé pour l'AD mais j'ai eu un accident de Quidditch alors que je m'entraînais dimanche. J'essayais un vol sur le dos en piqué à raz du sol et à ce moment y'a la mère d'Hermione qui m'a appelé à table depuis la maison. Elle ne regardait pas et ne pouvait pas savoir. Ca m'a déconcentré et je me suis littéralement planté dans le gazon. J'étais tout cassé et il a fallu quatre jours pour me remettre d'aplomb. »

Il risqua un regard d'excuse à Hermione pour s'être servi de sa mère comme excuse mais celle-ci lui fit un grand sourire qui le rassura.

« Et ben, pas de chance mon vieux ! » S'exclama Seamus en expert. C'était en effet lui qui commentait les cessions de Quidditch depuis que Lee Jordan avait achevé ses études.

Les deux autres acquiécèrent silencieusement, apparemment incapables de trouver un adjectif pour exprimer leurs pensées. Aragoth jeta un regard amusé à Harry qui arrivait non seulement à se faire excuser mais en plus à ce qu'on le plaigne.

Peu après le repas, le jeune Auror prétexta une mission pour l'ordre et s'en fut.

« Tu parles ! » Fit Hermione. « Sa mission pour l'ordre c'est de te surveiller, je suis sûre qu'il à rendez-vous avec Tonks ! »

« Et alors ? » Demanda Harry.

 « Rien, mais il pourrait nous le dire ! C'est tellement flagrant quand on le voit donner un prétexte plus gros qu'un dragon en rougissant ! On est ses amis oui ou non ? » S'indigna t'elle.

« Euh, tu sais Hermione, on ne lui dit pas tout non plus je te rappelle, loin de là ! »

Cet argument sembla porter et le reste de la soirée fut tranquillement passé à discuter devant un bon feu qui ronronnait en émettant de temps à autre quelques bouffées de fumée violette.

Malgré les cours qu'il avait sautés et qu'il n'avait même pas prit la peine de recopier, Harry n'eut aucun mal à suivre les cours le jours suivant même s'il s'efforçait de ne pas libérer trop de puissance. Le vendredi matin était consacré aux duels et une fois de plus il les remporta tous sans difficulté. Il n'avait pas remporté le tournoi de duel de l'AD pour rien !

L'après midi fut assez comique : Rogue n'osait plus s'approcher de lui. On aurait même dit qu'il tremblait au moindre regard de Harry. En tant que membre de l'ordre secret du phoenix, il devait être au courant. Harry s'amusa donc à volontairement croiser le regard de son professeur et à se rapprocher du bord de la table quand celui-ci prenait son courage à deux mains et passait dans les rangs. Il faisait alors un grand écart pour l'éviter.

Au bout d'une heure et demi, en bons premiers de la classe, Hermione et lui avait achevé leur potion qui cuisait tranquillement dans leur chaudron. Désoeuvré, Harry eut soudain une idée serpentardesque. Pointant son professeur de sa baguette, il braqua ses yeux droit dans les siens. Rogue réprima un tremblement mais ne détourna pas le regard. Les yeux d'Harry prirent soudain la couleur des flammes, le faisant ressembler à un démon. Il pensa très fort : Legilimens ! Rogue ne s'était rendu compte de rien. Sans ciller, Harry Hurla dans le crâne de son professeur :

« BOUH ! »

Ce dernier eut un cri apeuré qui eut pour effet de lui attirer les regards interrogatifs des élèves. Personne n'avait évidemment entendu le cri d'Harry qui riait doucement. La vengeance est un plat qui se mange froid. Six ans de tortures méritaient bien quelques cours terrifiants, non ? Même si l'an passé Rogue lui avait rendu un fier service, il n'avait pas renoncé à s'amuser avec lui au cour des deux derniers mois de sa scolarité.

Pendant les deux heures de théorie qui suivirent, la voix de Rogue semblait inhabituellement aiguë et tremblante. Certaines de ses phrases n'avaient pas de sens et il semblait incertain, chose au combien impensable en temps normal. Il jetait des regards emprunts d'effroi à Harry qui de son coté ne se gênait pas pour faire ouvertement le devoir de métamorphose que McGonagall avait donné en son absence sans écouter un traître mot du cour. Hermione semblait mécontente mais il l'ignora.

Et ainsi vînt le week-end. Dès le vendredi soir, ils se débarrassèrent de leurs devoirs. Ils purent donc passer leur samedi et leur dimanche au 218 Berserker Street sans que personne ne le soupçonne car ils rentraient pour les repas. Ce fut Harry qui décida d'agir ainsi pour rassurer ses beaux-parents qui en dépit des nouvelles que leur donnait leur fille semblaient inquiets pour la santé de leur futur gendre. Ainsi ils partaient le matin à dix heures, revenaient vers midi et demi, regagnaient la villa des Granger vers deux heures et enfin rentraient aux alentours de dix huit heure. Ils passaient ensuite la soirée au coin de la cheminée, dans les bras l'un de l'autre, à faire pour la première fois depuis longtemps des projets d'avenir à deux en contemplant les volutes violettes qui s'échappaient du feu en leur rappelant la cheminée de Sibylle Trelawney.

La seconde semaine fut désespérante pour Harry. Il devait volontairement bâcler ses performances en métamorphose car cette science prenait principalement sa source dans la puissance magique du sorcier. De même, il bridait ses capacités en enchantement et en défense contre les forces du mal. Les seules matières où il aurait pu trouver un quelconque intérêt étaient les potions et les techniques d'Aurors mais là aussi il s'ennuyait. Quelle était l'utilité d'apprendre à crocheter une serrure quand d'un simple claquement de doigt il pouvait faire éclater le mur ? Quant aux potions, ses multiples lectures pendant son époque insomniaque lui avaient donné un niveau bien supérieur à celui des Aspic et ainsi il réussissait trop vite ses préparations et s'ennuyait par la suite.

Heureusement il lui restait le Quidditch et l'AD qui réclamaient tout son attention. La finale contre Serpentard approchait et même si ces derniers n'avaient plus d'attrapeur, Harry se méfiait. En effet c'était pour eux certainement plus un avantage qu'une grande perte. De même l'Association de Défense lui permettait de se concentrer assez pour oublier toutes ses autres préoccupations. Le niveau était très satisfaisant mais Harry savait pertinemment qu'aucun d'eux ne résisterait bien longtemps face à un Mangemort parfaitement entraîné. Il en avait eu la preuve au ministère presque deux ans avant et même si le temps était passé depuis, il sentait bien qu'il ne faisait que donner à ses camarades la chance de fuir et certainement pas celle d'affronter les armées du seigneur des ténèbres.

Ainsi arriva le vendredi soir. Tous étaient tranquillement attablés lorsque soudain Dumbledore se leva. Peu de gens le virent car la plupart étaient trop absorbés par leurs discussion ou leur assiette. Harry cependant avait aperçu le mouvement et tout comme les professeurs regardait le visage tendu par la concentration du directeur. Les yeux fermés, il semblait en proie à un profond dilemme. Tout a coup, il fit une grimace et rouvrit les yeux. Il murmura quelque chose et immédiatement les professeurs eurent l'air terrifiés. Il réclama le silence d'une voix forte.

« Cher élèves je vous demande d'immédiatement venir vous placer autour de la table des professeurs tandis que ceux-ci vont m'accompagner face aux portes de la salle. Les protections de l'écoles sont tombées je ne sais comment. Evidemment cela présage une attaque de Voldemort. »

Dans la panique la plus totale, les élèves se précipitèrent derrière la table des professeurs mais vu leur nombre, beaucoup durent rester simplement devant tandis que leurs professeurs se plaçaient autours d'eux pour les protéger au péril de leurs vies. Harry n'avait pas bougé de sa place. Il s'était juste levé et Dumbledore lui ordonna immédiatement de rejoindre les élèves, ce à quoi il répondit par :

« Certainement pas ! » Puis voyant qu'Hermione n'avait pas non plus bougée, il lui dit d'un ton ferme : « Toi tu y vas. »

Pendant ce temps, Dumbledore ordonnait d'une voix forte à Rogue d'évacuer les élèves par le passage derrière la table des professeurs. Mais au même moment, les grandes portes éclatèrent et laissèrent une marée de capes noire pénétrer dans la salle. Immédiatement, Rogue se précipita vers la porte secondaire mais celle-ci aussi fut projetée hors de ses gonds pour laisser apparaître un autre flot de Mangemorts. Voldemort avait été élève ici et connaissait bien l'école. Il frappait fort voulant éliminer définitivement ses deux grands ennemis : Harry Potter et Albus Dumbledore.    

Les élèves furent traînés dans un coin de la pièce tandis que les professeurs encerclés tentaient de se rassembler en noyau défensif. Les tables furent repoussées en désordre au fond de la salle alors que dans la cohue, Harry criait à sa fiancée :

« Vas t'en, vas rejoindre les élèves et cache toi dans la masse ! »

Comme elle n'obéissait pas, Harry lui lança un sort d'expulsion et la projeta au centre de la foule des élèves. Les Mangemorts n'y prirent pas garde, pensant que l'un d'eux avait ainsi attrapé un fuyard.

Il y avait maintenant trois groupes distincts, séparés d'une dizaine de pas : La masse enthousiaste des Mangemorts, les élèves affolés parqués dans leur coin par une trentaine de mages noirs et le groupuscule formé des professeurs, des quinze Aurors et d'Harry. La scène semblait figée, comme si chacun attendait que l'autre attaque. Mais rien ne vînt, les Mangemorts paraissaient attendre quelque chose. Les deux camps s'observaient en chien de fayence. Quatre cents Mangemorts contre une cinquantaine d'adversaires, le combat paraissait joué d'avance. Cependant, il ne fallait pas négliger la présence de Dumbledore et cela Voldemort le savait. Ce qu'il ne savait pas par contre, c'était qu'un autre sorcier encore plus redoutable se trouvait dans la maigre résistance.

Harry profita de cet arrêt provisoire des hostilités pour détailler ses adversaires, à la recherche d'une main argentée en particulier. Mais il ne put trouver le rat.

Le silence n'aurait su être plus pesant. Soudain des bruits de pas retentirent dans le hall et quatre silhouettes noires pénétrèrent dans la salle. Au centre se tenait un homme très grand et maigre. Son visage était dans l'ombre d'un capuchon mais sa respiration sifflante et ses yeux de braise qui étincelaient le désignaient comme Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom. A sa gauche se tenait droite et fière Bellatrix Lestrange, toujours tête nue. A ses cotés une forme trapue et bedonnante serrait sa cape d'une poigne d'argent. Mais ce ne fut pas ce qu'Harry regarda le plus. Voldemort avait la main posée sur l'épaule du quatrième Mangemort qui se tenait à sa droite. De sa main gauche, le seigneur des ténèbres ramena son capuchon, révélant sa face serpentine. Les élèves gémirent de désespoir et Harry vit la plupart des professeurs blêmir. A ce moment, l'héritier de Serpentard parla :

« Mes chers amis, vous ne pouvez pas savoir à quel point je suis heureux de retrouver ce bon vieux Poudlard ! Tant d'années que j'en étais banni. Mais cela est terminé ! Grâce à mon fidèle serviteur d'ailleurs… » Il tapota de ses doigt l'épaule du Mangemort toujours dissimulé et soudain abaissa son capuchon.

Un murmure surpris parcourut la foule. Drago Malefoy triomphant se trouvait face à eux alors qu'il était censé pourrir dans les geôles du ministère en attente de jugement.

« Le temps n'est plus à la dissimulation car ce soir je vais vaincre ! » Annonça Voldemort. « Mais j'aime jouer avec mes proies avant des les dévorer et ainsi mon cher Dumbledore je vais t'expliquer comment nous avons réussi à te berner aussi facilement. » dit il en se tournant vers le directeur qui se trouvait à la tête du groupe de résistants.

« Ainsi il y a près d'un mois et demi, mon cher Drago était capturé après le meurtre de l'héritier de Gryffondor. Du moins c'est ce que vous avez pensé, et par la même vous insultiez le génie de mon cher protégé. »

Pendant qu'il parlait, les Mangemorts qui surveillaient les élèves les séparaient en deux groupes : « sangs purs » et « origines douteuses ». Harry vit avec horreur son Hermione traînée vers le groupe à abattre.

« Donc… » Continuait le seigneur des ténèbres, « vous avez cru prendre Drago en flagrant délit. Mais ce cher petit est plein de ressources et ainsi avait assuré ses arrières. Certes il avait placé le diffuseur et l'avait activé. Mais sachant pertinemment qu'il serait le premier suspect, il avait auparavant soumit un Poufsouffle au sortilège de l'imperium et le gardait à sa disposition dans un placard à balais non loin. Une fois sa besogne effectuée, il saisit l'élève en question et c'est la que le plan devient génial. Inspiré par ma potion d'identité, ainsi que celle de mon ami Severus… » Il darda un regard l'ex Mangemort qui ne présageait rien de bon.

« Il força l'élève à boire une potion d'identité semblable à celle que Potter à prise pour redevenir lui-même, contenant un de ses cheveux. C'est moi qui lui ai fourni la potion. » Fit il en se rengorgeant.

« Ainsi l'élève devint physiquement une copie de Drago. Lui-même prit du Polynectar régulièrement pour conserver l'aspect du Poufsouffle. Il le maintenait toujours sous Imperium pour être sûr qu'il se comporterait comme un parfait Malefoy. »

Drago semblait aux anges face à tant d'éloges.

« Ainsi au cours des heures qui suivirent, il força le Poufsouffle a qui il avait donné sa baguette à lancer l'endoloris sur Crabbe qui semblait se douter de quelque chose. Puis il fut capturé et enfermé dans une geôle du ministère. Drago avait alors les mains libres : personne n'aurait cru l'élève criant qu'il était un Poufsouffle et non Drago Malefoy. Ainsi mon parfait petit Mangemort put relâcher son attention de l'élève et s'occuper d'une mission bien plus importante, toujours couvert par le Polynectar. Il avait quasiment rasé à blanc le Poufsouffle pour avoir assez de cheveux pour assurer sa sécurité jusqu'à ce soir ! » S'esclaffa le seigneur des ténèbres comme s'il s'agissait là de la meilleur blague que l'on eut fait depuis longtemps. Il ébouriffa les cheveux blonds pleins de gel avant de reprendre :

« Avec mes indications, il finit par trouver les points où les sortilèges de défense de l'école avaient été placés et les a neutralisés. C'est donc grâce à lui que la lignée des héritiers s'est éteinte et que je suis parmis vous ce soir ! »

Bellatrix Lestrange semblait vexée que son rôle de chouchoute lui soit ainsi ôté mais se tut. Sur un geste de la main squelettique du seigneur des ténèbres, les Mangemorts commencèrent à entraîner les sangs de bourbe et les sangs-mélés vers le parc pour qu'ils aillent s'amuser loin de l'agitation de la grande salle. Mais Dumbledore s'interposa, déclenchant un sourire sur la face immonde de Voldemort.

« Mon cher amoureux des Moldus, ce soir sera ta perte et après je pourrais les torturer à souhait ! » S'exclama t'il.

Dumbledore s'avança, fier et droit, même s'il doutait sérieusement de sa victoire. Harry s'avança à ses cotés déclenchant le rire de Voldemort.

« Mon cher Harry, que comptes tu faire ? Un simple sorcier sans grands pouvoirs comme toi, un ex-héritier ? »

Harry eut un petit « pff » ironique tout en continuant d'avancer mais Dumbledore lui demanda de rester en arrière. Il n'obéit qu'a moitié : il s'écarta mais resta au même niveau que son directeur qui maintenant saluait son adversaire sans pour autant s'abaisser. Voldemort, friand des bons vieux duels dans les règles, salua à son tour et aussitôt lança un doloris que Dumbledore para facilement.

Les sorts fusèrent à toute vitesse, au bout d'un certain temps les deux sorciers s'élevèrent dans les airs tout en continuant à se battre avec acharnement. Sous eux, les Mangemorts avaient soudain attaqué le groupe des professeurs et la bataille faisait rage. Sans quitter la bataille aérienne des yeux, Harry lança un Accio Spike et réceptionna l'aspic tout étonné de son envol. Harry le métamorphosa en vipère et lui ordonna d'attaquer tout ce qui portait une cagoule noire. Il s'inspirait ainsi de la technique qu'avait utilisé Voldemort pour s'évader. Vivement, Spike la vipère se faufila entre les capes et distribua généreusement des coups de crocs venimeux. Harry put ainsi s'intéresser de plus près à l'ultime combat entre Voldemort et Dumbledore. Mais soudain un rayon vert le frôla. Harry se retourna et se demanda qui avait pu être assez maladroit pour le rater alors qu'il regardait ailleurs. Il eut bien vite sa réponse : un Mangemort le visait de sa baguette qu'il tenait d'une poigne de fer, ou plutôt d'argent… A ce moment, un sort inconnu venant de derrière le percuta et lui brûla la moitié du visage.

Après un bref regard ensanglanté vers Dumbledore qui se défendait toujours aussi furieusement, Harry se jetta littéralement sur le rat qui ne sut réagir à temps. A ce moment, Harry tenta quelque chose : si les défenses étaient abaissées, la barrière anti transplannage devait l'être aussi. Tenant fermement le traître, il transplana donc pour la première fois de sa vie avec quelqu'un. Caché derrière un buisson du parc, il tortura avec haine celui qui l'avait condamné à vivre sans famille. A grand renfort d'incendio, il enflammait le misérable Mangemort mais l'éteignait rapidement de peur de le tuer trop vite, ses fusio provoquèrent d'horribles spasmes du rat qui se tordait tandis que ses entrailles se liquéfiaient. Pour la seconde fois de son existence, Harry lança l'endoloris. Suivant les conseils que Bellatrix lui avait donné au ministère deux ans plus tôt, il fut très efficace, souhaitant la douleur absolue pour son adversaire. Tandis qu'il se contorsionnait pitoyablement au sol, Harry cherchait de nouvelles idées, la bouche ouverte, les crocs sortis, la salive écumant littéralement de rage. Une lueur démente s'alluma dans son regard tandis qu'il lançait le maléfice de la serpillière. L'infortuné rat s'éleva dans les airs puis se mit à se tordre, exactement comme une serpillière que l'on essore. Les os craquèrent un à un alors qu'il hurlait de douleur. Il était méconnaissable : son squelette n'était plus débris. Dans un dernier râle, il rendit l'âme. Se détournant avec dégoût, il transplana au milieu du QG des Aurors. C'était le seul endroit du ministère de la magie non protégé par un champ anti transplannage  pour des raisons pratiques évidentes.

Kingsley Shacklebolt qui était d'astreinte le vit débarquer, le visage brûlé en sang. Il lui demanda ce qui s'était passé. Harry répondit évasivement que c'était Peter Pettigrew qui lui avait fait ça et que leur duel avait legerement dérapé. Harry lui fit part de l'attaque et le prévînt que l'on pouvait transplaner dans Poudlard, avant de disparaître dans un petit « pop ».

Il débarqua au milieu d'un chaos indescriptible. De nombreux corps étaient étendu, professeurs comme inconnus encagoulés et personne ne prenait garde à ne pas les piétiner, trop occupés à défendre sa propre vie. La situation était nettement en défaveur des professeurs mais Harry n'était pas inquiet sachant l'arrivée des renforts imminente. Il parvînt enfin à repérer Hermione qui comme quelques élèves se battait avec les Mangemorts qui gardaient les élèves. Soulagé il se dirigea vers le centre de la pièce où un vaste espace était inoccupé, laissant la place au directeur et au Serpent qui se combattaient avec une ardeur redoublée. Voyant que l'énergie du directeur faiblissait et qu'en fait Voldemort jouait avec sa proie avant de l'achever, le Lion entra alors dans la bataille, bien décidé à mettre en application les conseils des dieux anciens et à se débarrasser une fois pour toute du mage noir. Lorsqu'il vit Harry accourir, l'héritier de Serpentard, pas assez fou pour s'opposer à deux puissants adversaires eu un mouvement de recul. Il pensait Harry privé de la protection des fondateurs mais le savait encore assez puissant. Dumbledore tourna brièvement la tête pour voir ce que regardait son adversaire. Ce fut sa perte. Ou du moins cela aurait du l'être si Harry n'avait pas plongé à la rencontre du rayon vert qui était destiné au vieillard. Le rayon l'atteignit au front et rebondit vers le seigneur des ténèbres. Harry s'éffondra. Voyant sa mort foncer vers lui, Voldemort lança un sort d'attraction vers sa droite. Pas de chance, celui-ci atteignit un Mangemort qui atterrit dans les bras de son maître avant de s'effondrer mort. Le seigneur des ténèbres n'avait aucune pitié pour ses serviteurs. Celui-ci avait trouvé son utilité comme bouclier humain…

A ce moment, une foule indénombrable d'Aurors débarqua, aidée par les membres de l'ordre du Phoenix. Dumbledore paraissait furieux et Harry bougeait déjà. Pris de panique et ne sachant que penser de la survie d'Harry, Voldemort prit la fuite en transplantant. Immédiatement, tout les Mangemorts valides disparurent à leur tour.

Les Aurors se saisirent donc des Mangemorts morts et immobilisés. Les professeurs s'occupèrent de ranimer et de soigner ceux de leur camp qui étaient sauvables. Dumbledore se pencha vers Harry au moment même où Hermione accourait vers eux en larmes. Elle avait vu le rayon se diriger vers Harry et le percuter. Elle le croyait mort. Elle fut vite rassurée lorsqu'elle le vit se redresser.

Le jeune homme frottait son front douloureux. Lorsqu'il retira sa main, le directeur et sa fiancée virent avec effroi une seconde cicatrice en forme d'éclair, exactement de la même taille et dans la même position, à environs un centimètre de l'autre. Le garçon qui avait survécu deux fois se lança un sort de récupération avant de se relever.

« Les pertes ? » Demanda t'il en s'époussetant.

« Presque rien grâce à toi. » répondit le directeur.

Il s'interrompit puis dit :

« Harry, merci de m'avoir sauvé la vie. »

L'héritier hocha la tête en silence puis dit d'une voix soudain enjouée :

« Et maintenant, Tommy doit se creuser les méninges pour comprendre comment j'ai encore survécu ! Suis-je encore héritier ou est-ce autre chose ? »

Le directeur sourit, les yeux pétillants puis lança quelques sorts pour que la  moitié du visage d'Harry qui était sévèrement brûlée guérisse. Il n'était pas si mauvais que ça comme guérisseur.

Hermione sourit à son tour et embrassa son fiancé passionnément tandis qu'Aragoth et Spike en héros du combat s'approchaient, ou plutôt se faufilait dans le cas du serpent.

Fin du chapître.

Prochain  chapitre : « Fin d'année peu studieuse et examens. »

Et voila déjà un autre chapitre,je me dépêche avant les partiels… Allez encore un et c'est l'ultime fight ! J'ai enlevé deux chapitres qui auraient été ininteressants car ils manquaient de substance et puis je ne serais pas faché de clore cette fic. Pas que je ne vous aime pas mais j'ai envie de passer à des créations personelles, mes boukins à moi pas des reprises d'un autre auteur.

Enfin ça laisse encore 5 chapitres avec l'épilogue, on a encore le temps !

En exclusivité pour vous dans ce chapitre : Termharrynator, le nouveau dieu sur Terre (après moi bien entendu)

Dernier point avant les réponses aux reviews : la 2ème séance de bizoutage de Chen, c'est elle qui le réclame. Donc, la voici nue, dans la salle de bains. Je m'approche, lui tend la main et l'entraine dans la douche. Là, je ferme le rideau et vous ne voyez plus rien ! par contre vous entendez des gémissements de plus en plus intense et au bout d'un quart d'heure, je rouvre et ressort prêt à répondre aux trois reviews qui ont eu le temps de se glisser entre les deux chapitres aussi rapporchés !

Réponses aux Reviewers :

Mangemort : Désolé mais bon vous vous être pris la raclée, normal z'aviez aucune chance contre Termharrynator !!! Surtout en duo avec le vieux fou ! Bon revenons à ta review, si tu veux faire la même magie noire, facile suffit de lire le nécronomicon et d'être assez timbré pour essayer de faire ce qui y est écrit ! Sinon je dis pas que j'ai pas aimé le tome 5 je l'ai pas aimé en français parce que chaque fois que je lisais Ombrage ou Sombral et autres mauvaises traducs, j'avais les poils qui se hérissaient. Mais je l'ai adoré et dévoré en anglais ! Voila ! Merci d'avoir répondu à mon sondage et j'éspère que ce chap t'aura plu, je pense que c'est bon…

Chen : ah ma chérie te revoila, tu es déjà rabillée ! Quelle belle review, comme toujours ! Alors satisfaite de ta séance de bizoutage ? Rah désolé je suis naze j'avais pas la foi ! Scuze moi Désolé je le referai plus ! Bon sinon la review (avant que je me fasse tabasser)  oui une review ca change le monde pour un auteur : tu ne peux pas savoir ce que c'est que d'attendre fébrilement une review en attendant que la mailer bip ! Eh oui c'est une attente horrible, tout comme celle du passage de la centaine de review, de la bicentaine, tri…etc. Bref, perso je n'ai rien contre les Belges : j'en connais pas. Par contre j'adore les frittes ! (c'était facile je sais lol) Bon bon t'énèrve pas depuis taleur je rigole hein ? Comment ça c'est pas drole ? Rholalala ! Bon la suite vite… Je suis donc Français du Sud, a 20km de Nice. Donc, Drago…a mon sens impossible qu'il passe du coté des gentils, et de toute façon le tome 6 ne sera là que dans trois ans dans le meilleur des cas donc j'ai le temps de voir ma fic portée en gloire d'ici là :o) ! Un conseil : te presse pas pour ire le t5 en français… Perso je ne le relirais qu'en anglais je pense, enfin de toute façon ça ne me gène pas donc pourquoi me gaver à lire une traduction pourrie ? Pour le fait que je n'ai pas inventé le rituel : je ne veux pas passé pour un illuminé, je ne suis pas un gourou mais un dieu, y'a quand même une sacré différence ! Ah non mais ! Et puis il faut rendre gloire à ce grand taré qu'était HP Lovecraft qui écrivit (ou pas le débat existe toujours) ce livre dément qu'est le nécronomicon. Sinon pour la reponse a la 4eme question sur l'attitude d'Harry avec les nanas : comme tout mec coincé il faudra je pense qu'une nana le décoince c'est pas plus compliqué, lui ne fera jamais le 1er pas (dans les livres de JKR eviement !) Allez a bientôt et surement pour une séance de bizoutage pour te consoler de cellec-i quoique au moins tu peut t'imaginer ce que tu veux ! Allez bises sous le téton droit.

Harry Gryffondor : Merci d'avoir répondu à mon sondage qui me permet de voir si je suis le seul à réagir comme ça face à l'évolution que JKR donne à ses personnages ! Allez bonne lecture, merci et à bientôt !