Troisième épilogue. C'est reparti !
« Allez debout ! » S'exclama Hermione hors d'elle en secouant Sirius tandis que Harry tentait de lui faire comprendre de faire moin de bruit de peur de réveiller les petits.
« Trop tard… » Songea t'il en voyant Ginny au pas de la porte de la chambre, le pouce dans la bouche, son nounours au creux du bras et l'air ensommeillée.
Il s'approcha de la petite fille aux cheveux bruns broussailleux, la prit dans ses bras et la ramena dans la chambre qu'elle partageait avec son grand frère Ronald. Ce dernier semblait profondément endormi. Il était le portrait de son père, sauf ses yeux d'un brun foncé, comme sa mère. C'était aussi la seule différence qui le démarquait de son frère Sirius qui lui avait les yeux vert et légèrement bridés, en plus de leurs quatre ans d'écart. Il déposa sa petite dernière dans son lit et ramena les couvertures sur l'enfant déjà endormie. Une expression de tendresse infinie et de pur bonheur passa sur le visage autrefois rayé d'un éclair.
Il tourna finalement les talons pour tomber sur Hermione qui traînait Sirius au bas des escaliers.
« Onze heure moins vingt et tu dort encore ! Et King cross qui est à cinq cent kilomètres ! Tu es vraiment comme ton père ! » Grognait t'elle en fourrant trois toast à la fois dans la bouche du garçon qui n'eut que le temps de répondre :
« Mais mam…mmmgnnn »
Il retirait les toasts de sa bouche tout en tentant de s'habiller de l'autre main.
« Pourquoi est-ce que je suis obligé de prendre le train de toute façon ? » Bougonnait il.
« C'est comme ça et puis c'est tout ! » Trancha Hermione.
Harry, déjà prêt, regardait la scène appuyé sur le bar. A onze heure moins dix, ce fut définitivement l'heure d'y aller.
Pressé par Harry, il plongea dans la cheminée du salon, suivi par son père qui portait sa malle et sa chouette, Erika, l'une des filles d'Hedwige, puis par sa mère.
Ils arrivèrent dans un local en face de la gare, loué par le ministère, qui ne contenait que des cheminées. De nombreux retardataires sortaient des cheminées en courrant. Harry regarda sa montre : moins cinq ! Il se mit à courir, la malle dont le poids était réduit par magie ne le gênait pas, suivi par Sirius qui se précipitait pour prendre un chariot
. Mais Harry lui fit signe qu'ils n'avaient pas le temps. Sans s'étonner outre mesure, le jeune garçon vit son père sauter à travers la barrière entre les voies 9 et 10. Traîné par sa mère, il le suivit et aboutit pour la première fois de sa vie sur la voie 9 ¾, dans une foule enfiévrée de sorciers qui s'affairaient devant le Poudlard Express fraîchement repeint en rouge vif. Tonton Rémus et tonton Aragoth comme il les appelait étaient eux aussi sur le quai avec leurs fils respectifs. Ceux-ci avaient déjà réquisitionné un compartiment et rangé leurs malles. Ils aidèrent le nouvel arrivé à faire de même et au moment même où il se penchait à la fenêtre, le sifflet du train retentit. Soudain calmée et sûre qu'il était dans le train, Hermione embrassait son aîné, juchée sur la pointe des pieds pour atteindre la vitre, versant une petite larme émue.
« Tu serra sage mon chéri, promet le moi. De toute façon je peux compter sur tout le monde pour te surveiller... »
Accoudé à la fenêtre avec ses deux amis d'enfance, Sirius agita frénétiquement la main en direction de son père et de sa mère qui rétrécissaient maintenant à vue d'oeil.
Finalement, il s'assit et se pressa contre le vieux cuir de la banquette, prêt à combler les heures de sommeil qui lui manquaient. En effet, avec l'excitation de sa première rentrée à Poudlard, il n'avait pas trouvé le sommeil avant que la nuit ne fusse bien avancée. Ce que lui avait dit son père la veille l'avait aussi beaucoup dérangé et il y avait réfléchi jusqu'à ce que Morphée vienne finalement le prendre dans ses bras.
Ses deux compagnons semblaient dans le même état bien que Sirius pensa qu'ils n'avaient pas autant de préoccupations que lui. Il fut tiré de sa rêverie par Rémus qui s'inquiéta de l'air sombre de son ami. Rémus Sirius Black était le fils d'Aragoth et l'un des trois « Rôdeurs », le nom que leurs parents avaient donné à leur trio en hommage aux trois illustres Maraudeurs dont ils portaient les noms.
Sirius eut une expression encore plus réfléchie. Il luttait entre son désir de partager tout avec ses « frères » et la peur d'être rejeté par eux. Finalement, harcelé par Rémus qui avait parait-il le tempérament de son grand père, il céda.
« C'est un peu difficile, moi-même je ne sais pas vraiment comment le prendre… » Commença t'il. Ses amis firent immédiatement silence, avec un grand sourire montrant bien qu'ils ne pensaient pas vraiment que l'embarras de leur ami soit justifié. « En fait, hier mon père m'a fait venir dans la bibliothèque et m'a fait asseoir au coin lecture face au feu. Lui s'est assis sur un fauteuil pas loin. Il m'a raconté toute sa sixième année à Poudlard. Oh, bien sûr il m'avait déjà raconté toutes ses années là bas mais étrangement il ne semblait pas qu'il s'était passé beaucoup de choses la sixième. Là il m'a tout raconté. Il m'a même dit qu'il savait à quel point les jeunes détestent qu'on leur cache des choses, même si c'est pour leur bien. La dessus il a un peu divagué sur Dumbledore mais a reprit son histoire. Il a beaucoup pleuré pendant qu'il racontait et c'était la première fois que je le voyais pleurer. En fait il m'a expliqué…. Il m'a dit… que…ma maman…n'est pas ma maman. Ma mère est morte à ma naissance. »
Les deux autres garçons qui avaient commencé à se chamailler pendant le début inintéressant de l'histoire s'étaient tus et regardaient sombrement leur ami qui semblait défait. Celui-ci leur retraça alors le récit de son père, sans l'accabler ni le juger. Il sortit finalement une lettre froissée de sa veste.
Harry, mon amour.
Tout d'abord, excuse moi. Je suis si désolée de t'avoir fait ça, mais je voulais tellement qu'il subsiste quelque chose de nous… Comme tu m'avais révélé la légende des héritiers, j'ai voulu être celle qui te donnerai ton fils, le descendant de Gryffondor. J'ai dissimulé ma grossesse par un sort d'illusion et j'ai souffert la mort quand j'ai du enfanter seule dans la forêt interdite. Le bébé est né le 1er janvier à la naissance de la première heure de l'année nouvelle. Je ne peux ni ne veux le garder, il me rappellerait trop ma douleur et doit grandir avec son père dans la tradition des héritiers. Ceci est ma dernière lettre, nous ne nous reverrons jamais alors je vais m'adresser à mon fils à qui tu trouveras un nom digne de lui
Cho.
Mon fils. Aujourd'hui où tu lis ces phrases, je serais certainement morte, le seigneur des ténèbres ne garde pas les mêmes serviteurs indéfiniment… Ne me juges pas trop vite je t'en prie et comprend que si tu est là c'est uniquement par amour, l'amour d'une jeune fille pour un homme qui lui était interdit. Je ne sais que te dire si ce n'est te souhaiter une belle vie et de la réussite dans tout ce que tu entreprendras, ton coté Serdaigle t'aideras, et du courage mais ton père te l'auras légué. Je t'aime, malgré tout.
Ta mère, Cho.
Le jeune homme avait compris le désir de vérité qui était celui de son père quand il avait vu que le début de la lettre ne lui était pas destiné et qu'en toute logique son père aurait du couper le parchemin en deux. Il ne savait que penser de cette mère qui lui tombait d'un seul coup sur les épaules. Pour maman Hermione, il n'avait aucun doute : rien ne changeait, rien ne changerai. Elle l'avait aimé comme son fils, comme Ronald et Ginny, l'avait puni aussi, lui avait appris tout ce qu'il savait. Même s'il avait encore un souvenir cuisant de son réveil quelque peu agité, il savait qu'elle n'avait pas agi par cruauté ou vengeance comme on aurai pu le croire, mais par inquiétude pour son fils, de peur qu'il ne rate le train. Par tristesse aussi car elle ne le reverrait pas avant noël. Mais cette Cho, c'était autre chose… Entre le récit de son père et la lettre larmoyante, elle lui inspirait plus de la pitié que de la colère. Il pensait comprendre dans un sens ce qui l'avait poussé à agir. Mais il ne fallait pas confondre comprendre et pardonner… Il ne pouvait lui pardonner d'avoir sabordé l'amour si pur qui unissait déjà ses parents, de les avoir séparés et rendu si malheureux par la suite. Il ne saurait excuser qu'elle ai fait du mal à son père, celui qui l'avait sauvé étant bébé, celui qui l'aimait tant et qu'il aimait tellement. Il ne pouvait
absoudre celle qui avait failli faire mourir de chagrin sa mère chérie. Pour lui, son père n'était pas coupable du tout.
Elle l'avait ensorcelé pour qu'il l'aime elle et non Hermione. A ce moment il eu cette terrible pensée :
« Est-ce que mes parents n'auraient pas été plus heureux si cette Cho n'avait pas utilisé de philtre d'amour, si elle ne les avait pas séparés, si je n'étais pas né ? »
Même entourée de tout l'amour du monde, l'adolescence est une période trouble ponctuée de remise en questions douloureuses. Et l'adolescence, Sirius venait d'y entrer d'un seul coup.
Grâce à ses deux amis, le voyage fut quand même joyeux. Sirius s'acheta de tous ses bonbons préférés grâce aux galions que son père lui avait donné en douce. En quelques soubresauts, le train finit par s'arrêter. Il faisait nuit mais le jeune homme reconnu immédiatement le village qu'il connaissait depuis tout petit. Il descendit à la suite de ses amis. Une voix lourde retentit soudain, accompagnée d'un faisceau de lumière :
« Les premières années par ici ! »
Sirius se précipita et sauta au cou du géant avec un :
« Tonton Hagrid ! » Joyeux, tandis que les autres élèves se tournaient vers lui étonnés. Ils suivirent le géant qu'ils connaissaient si bien et traversèrent le lac aux eaux calmes sous un ciel limpide. Le vieux garde chasse dont la chevelure buissonneuse était plus grise que noire les laissa dans une pièce donnant sur le grand Hall. Une voix masculine retentit. Comme de tradition, le directeur adjoint accueillait les nouveaux élèves. Il leur fit un petit discours expliquant ce qu'étaient les différentes maisons et les règles principales de l'école après quoi il les invita à le suivre. Sirius dit quelque chose à James qui pouffa de rire.
« Monsieur Potter, veuillez cesser de dire des âneries à vos camarades je vous prie. Vous ferez moins le fier dans un instant ! Réjouissez vous que je ne puisse pas déjà vous retirer des points. » Gronda le professeur bien connu d'une voix sévère.
Harry se tut et prit un air résigné. Il eut un soupir exaspéré que ses amis interprétèrent parfaitement, il signifiait :
« Et dire que je vais devoir le supporter pendant sept ans ! »
Il suivit Rémus sous le regard étonné des autres premières années. Il entendit quelques vagues commentaires que cette fois le professeur ne prit pas la peine de faire taire.
« Potter ? Le Sirius Potter ? Celui qui a vaincu le seigneur des ténèbres avec son père ? »
Sirius soupira, déjà las des commentaires qui inévitablement accompagnaient son nom. Il pénétra dans la grande salle et fut ébahi par le plafond magique comme d'ailleurs ses camarades. Il était déjà venu étant petit mais ne gardait pas de souvenirs précis du château. L'homme aux cheveux noir foncé, à la robe noire et apparemment au mauvais caractère chronique qui les conduisait leur fit signe de stationner devant la table des professeurs et disparut par une porte située derrière celle-ci. Sirius vit son arrière- arrière grand-mère lui faire un petit signe de son siège directorial. Elle lui souriait. Il tenta de faire de même mais sentit tout à coup son estomac si lourd qu'il ne put y parvenir. L'homme revînt, portant un tabouret tripode sur lequel était juché un très vieux chapeau qui dès que le siège fut posé, se mit à chanter :
Bienvenue mes jeunes amis
De vous accueillir aujourd'hui parmi
Nous est un plaisir immense.
En ce jour où l'année commence
Alors que dans notre monde la paix règne
Il est temps que l'on vous enseigne.
Je vais donc sonder vos esprits
Pour que vous soyez répartis
Là où votre talent saura s'exprimer
Et votre vraie nature s'affirmer.
Voyons voir dans laquelle des maisons
Vous serrez le mieux petits polissons !
Serdaigle est l'éden de l'intelligence
Où tout savoir est une science,
Alors que Gryffondor est le donjon
De ceux qui jamais ne seront poltrons.
Peut-être dans les cachots de Serpentard
Apprendra tu ce qui te sera utile plus tard.
Poufsouffle enfin est la tour qui rassemble
Ceux qui devant le travail ne tremblent.
Assez disserté, assez tergiversé, assez digressé,
Voici venu pour vous le temps de vous avancer !
Le professeur souleva le choixpeau d'une main, un parchemin dans l'autre et eut un sourire compatissant à l'attention des élèves. La répartition commença avec Anderson Steven. Becker Arnold fut appelé après lui et envoyé à Poufsouffle. Le professeur appela :
« Black Rémus! » Et eut une expression indéchiffrable.
Le jeune garçon si défiant d'habitude rejoignit le tabouret d'un pas peu assuré. Le vieux choixpeau lui tomba alors sur la tête et il l'entendit marmonner :
« Mmm alors… Beaucoup de fierté, un sens de l'humour très développé mais parfois douteux et pardessus tout un esprit aventurier. Il est donc évident que ta place est à … » et tout haut il cria : « GRYFFONDOR ! »
De nombreux applaudissements accueillirent la nouvelle, tant de la table des élèves les moins disciplinés de l'école que des professeurs qui presque tous avaient apprécié le grand père du jeune homme, toujours si doué en classe…
Quelques élèves passèrent avant que :
« Lupin James ! » Ne soit appelé.
Le professeur lui posa le vieux couvre-chef avec toujours son expression insondable.
« Voyons voyons. » Radotait le chapeau pensant. « Une intelligence très vive et une intuition hors du commun, sans douté héritée de vos parents spéciaux… Perfectionniste dans son travail, voila qui me semble tout vu… Ca sent le Serd.. .Ah, mais que voila ? Monsieur aime mettre son intelligence au service des blagues fomentées par ses amis ? Dans ce cas… GRYFFONDOR ! »
Une nouvelle salve d'applaudissements accueillirent la nouvelle. Lorsque Potter Sirius fut appelé, la salle tomba dans un profond silence. C'est avec une appréhension grandissante doublée d'une sensation de malaise qu'il rejoignit à grande peine le tabouret.
« Hum » Dit une petite voix à son oreille. « Difficile, très difficile. Je vois beaucoup de courage. Un bon fond aussi. Il y a du talent, oh mon dieu oui… et une grande volonté de faire ses preuves, ah cela est intéressant… Où donc vais-je bien pouvoir te mettre ? »
Sirius agrippa fortement les bords du tabouret et pensa :
« Pas à Serpentard, pas à Serpentard ! »
« Pas à Serpentard, hein ? » Dit la petite voix dans son oreille. « Es-tu sûr ? Tu pourrais être puissant, sais tu, et Serpentard t'aiderai singulièrement sur le chemin de la grandeur cela ne fait aucun doute ! Non ? Très bien, si tu es si sûr, il vaut mieux… GRYFFONDOR ! »
Et Sirius sauta du tabouret avec un grand sourire. Il tendit le choixpeau à son père qui le regardait avec fierté et se rendit à la table de la maison de son ancêtre. Il ne se doutait pas que le choixpeau lui avait dit exactement la même chose qu'a son père.
Harry s'en voulut immédiatement : pourquoi avait il crié ainsi après son fils ? Tout en passant entre les tables de Serdaigle et Poufsouffle, il réfléchissait. Il fit signe aux élèves de rester devant l'estrade et alla quérir le choixpeau. Posé sur son tabouret, il se contracta en le voyant approcher. Harry le saisit et le posa violement sur sa tête. Il pensa très fort :
« Si jamais mon fils ne vas pas à Gryffondor, c'est ta dernière répartition, c'est clair ? »
Le choixpeau ne répondit pas. Il le reposa sur son tabouret et sortit de la salle. La répartition commença. Rémus et James furent envoyé heureusement à Gryffondor et ce sans une trop longue réflexion du choixpeau. Puis vint le tour de son fils. Il se composa un masque impénétrable et posa le chapeau sur les cheveux qu'il avait si souvent ébouriffés. L'attente fut interminable. Harry sentait la colère monter en lui face à ce misérable chapeau qui osait se moquer de lui. C'était bien grâce à lui et son fils qu'il avait encore du travail, non ? Sans eux Poudlard n'aurait eu plus qu'une seule maison : Serpentard, et fini la répartition.
Au bout d'une durée infinie, le chapeau finit par lâcher sa sentence. Harry se sentit décoller mais réalisa qu'il était toujours fixé au sol. Son fils se tenait devant lui, lui tendant la pièce d'étoffe avec un air de triomphe. Il lui offrit son plus beau sourire, celui qui exprimait toute sa fierté.
A la fin de la répartition, il gagna la place à gauche de son arrière grand-mère et écouta son discours. Il était pour la troisième année consécutive professeur de métamorphose et directeur adjoint, le plus jeune de l'histoire. Il respectait ainsi la dernière volonté d'un vieil homme décédé trois ans plus tôt, son mentor, qui avait voulu qu'il quitte l'ennui du quartier général des Aurors désoeuvrés depuis la chute de Voldemort pour remplacer McGonagall qui devenait directrice. Son fils se retrouvait donc dans la maison dont il était le directeur. Normalement, Rogue aurait du devenir directeur adjoint mais sa condition de Moldu avait rendu la chose impossible, attisant si c'est possible encore plus sa haine pour ce « jeune parvenu » de Potter qui à vingt huit ans se retrouvait à la place qu'il avait attendu plus de seize ans !
Le repas fut digne des plus beaux festins de Poudlard et Harry discuta avec sa grand-mère qui prit des nouvelles de Hermione, Ginny et de Ronald. Il parlèrent ensuite de ce qui occupait depuis près d'un an les mercredis après midi du vainqueur de Voldemort.
Après un repas comme il n'en avait jamais prit, Sirius suivit à grand peine ses amis et les préfets jusqu'à la salle commune de sa nouvelle maison. Il resta en admiration devant elle mais se rejoignit vite son nouveau dortoir. Pendant ce temps, Harry transplanait chez lui, pour rejoindre sa femme comme tout les soirs même en période de cour. Fouillant dans sa malle pour trouver un pyjama, Sirius tomba sur un paquet cadeau. Il l'ouvrit pour découvrir une étoffe qui semblait faite d'un liquide argenté et un vieux parchemin jauni. Un petit mot accompagnait la carte des maraudeurs et la cape d'invisibilité :
La cape de ton grand père te revient. La carte, elle, appartiens aux trois descendant des Maraudeurs. Nous espérons que vous ne nous décevrez pas. N'oubliez pas que les maraudeurs ont mis le château sans dessus dessous pendant sept ans et que bien des années après on découvrait encore certaines de leurs farces bien cachées. Montrez nous que les Rôdeurs valent leurs illustres ancêtres et les jumeaux Weasley.
Harry, Rémus et Aragoth qui vous aiment.
Le premier mercredi après midi après la rentrée 2015, Harry se rendit comme d'habitude dans la banlieue de Londres. L'homme en faction devant le bâtiment le laissa passer, tout comme le personnel qui ne s'étonnait plus de le voir venir toutes les semaines. Il arriva sans difficulté au septième et dernier étage de l'immeuble et se fit ouvrir l'accès haute sécurité qui donnait sur le service des « Cas désespérés et potentiellements dangereux » de l'institut psychiatrique St Juanluca.
« Bonjour Tom. » Fit il en s'asseyant devant l'homme aux cheveux longs et blancs comme la neige.
« Bonjour Harry. » répondit ce dernier qui paraissait tout à fait normal, ce qui d'ailleurs était le cas.
« Comment vas-tu depuis la semaine dernière ? » Demanda Harry suivant le rituel qui s'était instauré entre eux depuis un bon moment déjà.
Comme toujours, Voldemort répondit par un haussement d'épaule qui remplaçait le « Ca va mais je m'ennuie » des débuts.
Il discuta pendant environs deux heures avec son ancien adversaire, lui parlant de son fils qui venait d'entrer à Gryffondor.
« Tu dois être fier de lui. » Fit remarquer Voldemort.
Harry acquiesça avec un sourire et raconta son premier cours de métamorphose avec les premières années de Gryffondor à un ancien seigneur des ténèbres qui semblait apprécier la compagnie de celui qu'il avait tant cherché à tuer. Il était heureux du bonheur d'Harry. Etrangement il se sentaient très liés l'un à l'autre et ce depuis que Harry avait eu l'initiative de lui rendre visite pour la première fois il y avait environ un an. Cet attachement provenait certainement du fait qu'Harry n'était ni venu se moquer, ni pour parader devant son ennemi terrassé, ni pour contempler sa déchéance. Harry de son coté ressentait une profonde pitié pour cet homme qui s'était tourné vers le mal alors qu'il pouvait être parfaitement civilisé et même charmant. Cette idée était toujours en butte avec le dégoût que lui inspirait le meurtier de ses parents et de tant de ses amis. Au cours de leurs longues après midi de discussion, ils s'étaient racontés leurs vies en détail. Voldemort connaissait la majeure partie de celle de Harry mais celui-ci découvrit celle de son ancien adversaire. Le destin tragique d'un sorcier que tout destinait au mal : ses gênes, son éducation, son caractère. Il fut donc très étonné lorsque l'ex sorcier aborda un sujet qu'il avait farouchement évité jusque là :
« Tu sais Harry, je crois que c'est une bonne chose que tu m'ai envoyé ici. Entouré de ces rebus de la société, comme moi, j'ai appris la leçon la plus importante de ma vie et ce grâce à toi. » Il s'interrompit pour reprendre sa respiration et voir la réaction d'Harry.
Celui-ci plissa les yeux et attendit qu'il reprenne.
« Si je sortais aujourd'hui je crois que je ne voudrai plus faire de mal à personne. »
Tout le monde aurait à ce moment cru qu'il tentait d'apitoyer Harry, pour sortir, fuir cet enfer, mais celui-ci se contenta de hocher la tête en un signe pour qu'il continue.
« Si c'était à refaire, il est certain que je referais pareil, je retenterais de devenir le maître du monde car c'est ma nature. Je suis ambitieux, vicieux et maléfique. Il est inutile de dire que je suis désolé de ce que j'ai fait, ce ne serait qu'une aberration. On ne peut pardonner de telles choses. Mais au moins je vois maintenant l'incohérence de mes actes, de mes anciens idéaux, et la barbarie immonde dont j'ai fait preuve. Mais si je sortais je sais que je ne pourrais m'empêcher de cherche un moyen de revenir, plus fort, plus cruel, plus inhumain. Et cela me fait peur, Harry. Cette force obscure au fond de moi me fait peur. C'est pourquoi je ne dois jamais sortir, tu m'entends, jamais ! » Il avait presque crié la dernière phrase, de sorte que les infirmiers arrivaient déjà avec une camisole de force.
Mais Harry les retînt. Et Voldemort reprit une fois qu'ils furent à nouveau seuls :
« Côtoyer ces fous m'a fait un bien incroyable : j'ai trouvé dans certain d'entre eux des gens incroyablement bons et gentils. Ils sont fous certes mais la nature humaine a un bon fond. J'ai découvert l'amitié grâce et avec toi, chose que je n'avais jamais connu. Il parait incroyable que ces Moldus dingues me soient devenu plus agréables à fréquenter que mes serviles Mangemorts. Etre enfermé ici a réveillé une personne qui sommeillait en moi depuis très longtemps : le Tom Jedusor qui existait avant ses seize ans : avant que son héritage ne lui soit réveillé. Non pas que j'étais tout gentil tout beau, mais au moins j'avais une conscience, je connaissait la gravité de mes actes, après mes seize ans… » Il fit une pause.
« Et cette conscience qui m'a permis de me voir tel que je suis : un bourreau, affronte continuellement cet héritage qui, mêlé à mon caractère sombre fait des ravages. Une partie de moi ne souhaite que s'enfuir et reconquérir sa puissance passée, après tout j'ai bien survécu à la mort elle-même… Mais l'autre est lasse, fatiguée de cette vie gâchée qui n'aura servi qu'au malheur des autres. Je souhaiterai m'endormir à jamais. Voila une chose finalement incroyable : j'attends la mort avec impatience. Me l'offriras tu, à moi qui t'ai privé de tes parents ? »
Harry réfléchit une minute entière puis hocha la tête. Voldemort soupira. Pas un soupir de douleur ou d'exaspération, mais un soupir de soulagement. Il remercia Harry, comprenant qu'il n'agissait pas par plaisir sadique ou vengeance personnelle, mais pour l'aider, acte d'une générosité exemplaire qu'il savait ne pas mériter.
Harry lui fit ses adieux. Une larme coula sur sa joue gauche. Le combat entre sa haine et son amitié pour Voldemort se tut en cet instant. Cette personne qu'il avait appris à apprécier, qui était presque devenu un ami, il devait la tuer. Une autre larme dévala sa joue droite et pour l'unique fois de sa vie, il prononça ces fatales paroles :
« AVADA KEDAVRA ! »
] FIN DE LA FICTION [
C'est fini. Je le regrette déjà et pourtant je ne pense pas faire ni de suite ni d'autre fic. Vous verrez certainement cette fiction en haut des classements par mise à jour, n'ayez pas de faux espoirs, ce sera juste pour attirer de nouveaux lecteurs car là est le but premier d'une fiction : être lue par un maximum de lecteurs. Je répondrai au fur et à mesure aux reviews de cet ultime épilogue dans un faux « chapitre 38 » que je mettrai à jour à chaque review. Peut être aussi traduirai-je ma fic en anglais d'ailleurs si y'a des polyglottes motivés…
Voila tout ça pour dire que maintenant et même si ça me fend le cœur de vous laisser comme ça, je vais me consacrer à des créations personnelles, pas des reprises de romans existant comme cette fic. Depuis le début elle n'avait pour but avoué de n'être qu'un coup d'essai, un entraînement pour peaufiner mon style dans les textes narratifs. Je suivrai les fics de ceux de mes reviewers qui sont aussi auteurs, n'ayez pas peur !
SI JAMAIS JE FAIS UNE SUITE OU UNE AUTRE FIC, je préviendrais dans un « faux chapitre 39 » lol, et le marquerais en gros dans le résumé : JE FAIS UNE SUITE ! JE FAIS UNE SUITE ! JE FAIS UNE SUITE ! Mais c'est pas à l'ordre du jour, du moins verrais-je en rentrant du ski l'année prochaine (dans une semaine quoi).
Je vous remercie encore une fois et espère que cette fic aura été à la hauteur de ce que vous espériez.
Pour les derniers chapitres, désolé pour la pagination des réponses mais ff.net veut rien entendre, j'espére que ça le refera pas sinon, ben je m'en excuse d'avance.
Un dernier truc avant les réponses : avez-vous cru au début que c'était Rogue le directeur adjoint ?
ALLEZ : avant dernières réponses aux reviewers !
Luc 'Racatte' Granger : tu auras de tout temps été mon reviewer préféré, ce qui t'as valu ta place dans cette fic à mes cotés. Chap35 : Je crois que tu n'auras jamais l'occasion d'inaugurer ton avada megakedavra, doooomage ! pour futur et mesaventures, t'inquiète, je lis depuis longtemps. Pouquoi je peux pas t'appeler Racatounet ? C'est mignon ET ridicule ! :oD (oups je te donne une okaz de tester l'amk mince… Chap36 : me souviens plus de la conversion galions / Livres sterling pourtant j'ai lu le Quidditch à travers les ages… Le mariage : Snape a été invité par TA fille qui est beaucoup moins rancunière que Ryry, et ce pour essayer de les faire mieux s'entendre. Les marques des ténèbres n'ont pas disparues. Pourqoui ? Parce que ! C'est moi qui décide après tout :oD. Allez papa Granger, j'attend le dernier acte de ton rôle dans cette pièce. Sinon, bien deviné, ce chap était en effet la rentrée de sirius ! Allez je te remercie encore une fois et espère que cette fic ne t'as pas déçu !
Obal : chap35 : c'est toujours un plaisir de massacrer Rogue ou Malefoy..Chap36 : bon ben je crois avoir répondu : normalement non, désolé ! Allez faut pas pleurer hein ! Je te fais plein de gros bisoux !
Magali : ok, et bien en rentrant du ski je t'envoie d'autres textes. Bon jour de l'an à toi aussi, moi ça sera complètement bourré ave 11 potes et copines dans un vieux chalet pourri au ski mais on va se marrer ! Gros gros gros bisoux et donc à bientôt !
Aulili : oui Rogue a bien du râler… quoique ça doit être rien par rapport à la répartition de Sirius MEGA LOL ! Alors maintenant j'attends des nouvelles du dîner aux chandelles. En attendant je te fais un gros bisoux en dessous du nez mais au dessus de la bouche et derrière l'oreille droite.
Chen : Chap35 : Oh que j'aime tes intros à toi ! « bonjour mon Apollon à moi toute seule », il manque juste un petit « d'amour après l'Apollon mais je ne t'en veux pas, tu as le droit d'être pudique… :oD Pour les grandes chambres, je me réfère a mon style de vie qui veut que c'est mieux quand y'a tout par terre. Donc si y'a de la place c'est mieux, on peut étaler… Au sujet de mon épilation : suffisait de le demander ! Niark ! Tien ben justement deux lignes après tu me vole mon expression, enfin presque : « niak « , fais gaffe le « niaRk » c'est copyright à moi-même. Je te félicite : tu as eu la même idée que moi : la visite à Voldy. Mais pour pas que tu te fasse des idées : c'est pas toi qui m'a donné l'idée, j'y pensais depuis que j'ai écrit le procès. Nan, pas d'humiliation. Harry n'est pas un sadique ni un bourreau, juste un humain avec une sensibilité à fleur de peau. Le S d anneaux : alors les boukins que j'ai lu depuis des années sont excellentissimes evidement. Le film 1 : grrr zon zappé la vieille forêt et Tom bombadil ! Le 2 : Oulala je suis sorti du ciné j'avais les nerfs : qu'est ce qu'ils ont fait du brave et vertueux Faramir ? Un salaud qui veut l'anneau…alala et ils modifient toute l'histoire … Reusement la version longue rattrape un peu. Le 3 : splendide ! J'espère que dans la vers longue on aura la vengeance de Saroumane ! Sinon moi aussi je suis allé l e revoir ! Voila, bonne année (en avance) Joyeuse Pâque (très en avance) et bonne retraite (lol). Méga plein de bisoux pour toi !
LeDjiNn : un ptit frère et une tite sœur ! une grande famille ! Voici donc la suite ET la fin ! Allez ciao ciao, bonne lecture !
Maëlle : ah… James était pas Auror, bah tant pis ! Dans ma fic il l'était et puis c'est tout !Mais je t'en veux pas o) Souvenir macabre ? Non je pense pas, c'est tellement utile, puis il a fait sont deuil. Moi aussi je suis naze, il est 3h45 et je me lève a 8h pour le ski sachant que je vais pas dormir de la semaine. Donc moi aussi bisou passionné et très trsè long sur les lèvres, à toi de déterminer lesquelles !
Yop : les Lestranges sont des pervers qui jouissent de la souffrance des autres, à eux d'y goûter. Désolé mais selon moi c'est les pires avec Tom. Voila, MERCI MERCI MERCI !
Sandrine Lupin : chap35 : un fou est un fou, Harry ne réparera pas l'esprit d'alice et frank, désolé. Il faut une part de malheur dans toute histoire. Les instituts de Luc sont du vrai luc, le reviewer. D'après moi Narcissa est une Mangemort et donc Moldue et en asile moldu. Quant au FLFEAMN (Front de Libération des Femmes et Enfants Adeptes de Magie Noire) ca marchera pas à mon avis, oublie pas que super Ryry est là et qu'il a vampirisé les pouvoirs de Voldy…. chap36 : qui te dit que Rem, Alicia, Aragoth et Tonks vont inviter les memes gens ? Rem a des amis au ministère et ailleurs, pareil pour Alicia qui avais des amis au Canada, Aragoth aussi en a au canada et d'autres de l'école d'auror, tout comme Tonks. Puis je préfère centrer le mariage sur Harry et Herm qui sont enfin HEUREUX ! Nous voici donc avec McGonagall qui n'a plus assez de genous pour porter ses 3 petits enfants et encore ils n'ont que 28 ans, y'a le temps ! Tu es la seule a avoir remarqué que j'ai zappé les témoins. Oups… faut dire que je refuse d'aller à tout les mariages depuis 10 ans ca me gave, fallais bien que je paye d'une manière ou d'une autre ! Voila Mademoiselle ! Désolé de t'abandonner ainsi mais c'est la vie. Je t'offre en partant un ultime baiser passionné sur les lèvres…
Potter-68 : voici la fin, merci de m'avoir lu jusqu'au bout et d'un coup en plus !
