Chapitre 23 : La Coupe de Poufsouffle
Le lendemain matin, Elrond se réveilla vers midi, et fut vite interrogé par les membres de l'Ordre.
- Pourquoi Harry dort-il toujours ? Demanda Molly très inquiète.
- Madame, j'ai utilisé toute mon énergie pour que Harry puisse utiliser la sienne pour se soigner, mais tout comme moi, il a vidé toute son énergie. Or mes réserves sont plus petites, il a donc été plus rapide pour moi de récupérer. Harry aura besoin de plus de temps, mais il va très bien.
- C'était quoi, comme magie ? Demanda Alastor.
- Monsieur, c'était de la magie noire, ou tout du moins, selon votre appellation.
Les membres restèrent choqué suite à cette déclaration. Comment la magie noire pouvait-elle soigner quelqu'un ? Mais ils n'eurent pas le temps de le demander, Dame Dorea prit la parole :
- Bien, pourrais-je savoir ce que Harry a fait pour se retrouver dans cet état ?
Les membres de l'Ordre se regardèrent, et pendant que Katie, Alicia et Molly devenaient blanches en se souvenant de l'image de Harry totalement brûlé, Remus répondit :
- Il était en train de détruire un Horcruxe, il le gardait dans une potion étrange, qui lui brûlait les mains. A un certain moment, il a bu le contenu de la coupe, et il s'est brûlé le visage et le reste du corps. Il s'est évanoui, et on vous a ensuite appelés.
- Vous avez parlé d'une coupe, mais de quelle coupe s'agit-il ?
Remus était perplexe, en voyant Dame Dorea s'intéresser à la coupe en cet instant.
- Eh bien, c'était la coupe de Helga Poufsouffle.
Dame Dorea ouvrit de grands yeux, et de même pour sa bouche. Remus ne comprenait pas sa réaction, ce fut Elrond qui répondit :
- La Coupe de Poufsouffle est légendaire, elle a été forgée avec des pouvoirs énormes. Boire de l'eau de la coupe peut soigner toute blessure. Pourrions-nous voir cette coupe ?
Remus réfléchit aux derniers mots, soigner toute blessure, mais il avait bien vu Harry se blesser avec. Ceci était probablement du au fait qu'il y avait un Horcruxe dans la coupe. Mais comment savoir s'il avait été détruit ou non ?
- Oui, venez, mais nous ne savons pas s'il a été détruit ou pas. Nous n'avons pas eu le courage de toucher la coupe.
Dame Dorea et Elrond, ainsi que les autres membres de l'Ordre, suivirent Remus dans le laboratoire où Harry s'était infligé cette terrible épreuve le soir précédent.
- Voici la coupe, mais je ne saurais vous dire si elle est si intéressante que cela, elle a blessé Harry.
Dame Dorea réfléchit un instant et répondit :
- C'est normal. Déjà, l'Horcruxe dans la coupe aura altéré ses propriétés, et de plus, seul l'héritier de Poufsouffle peut l'utiliser pour se soigner. Elrond, dis-moi, est-ce que la coupe est dangereuse ?
Remus vit Elrond se rapprocher de la coupe, et amena sa main à cinq centimètres de celle-ci. Il parla dans une langue étrangère à Remus, et la lumière noire autour de Elrond réapparut. La coupe fut alors rapidement recouverte d'une lumière, mais de couleur jaune.
- Non, elle est normale, rien ne se cache dans cette coupe. Et je peux affirmer qu'il s'agit bien de la coupe de Helga Poufsouffle.
Dame Dorea se rapprocha de la coupe et la prit dans ses mains. Elle la regarda et se tourna vers Remus.
- Savez-vous qui est l'héritier de Poufsouffle ?
- Eh bien, à vrai dire, non. On ne sait même pas s'il y en a toujours.
Dame Dorea se tourna alors vers Elrond, et déposant la coupe sur la table, elle porta les mains sur sa tête. Remus put voir qu'une lumière bleu clair entourait Dame Dorea, et elle prononça des mots incompréhensibles mais très doux. La voix de dame Dorea était vraiment superbe, pensa Remus. Peu après, elle se tourna à nouveau vers Remus, et dit :
- Les elfes sont en train de rechercher l'héritier de Poufsouffle. Dès que nous l'aurons trouvé, nous pourrons remettre Harry sur pied. S'il a été blessé par la coupe, la coupe pourra le sauver.
Remus resta bouche bée. Et s'il n'y avait plus de descendants, Harry serait-il mort ? Mais Dame Dorea, comme si elle avait lu dans l'esprit de Remus, répondit :
- N'ayez pas peur, un descendant existe forcément, sinon la coupe aurait disparu.
Remus ne fut pas plus tranquille, mais acquiesça avec un signe de tête.
- Bien, pour le moment nous devrons attendre. Contactez l'Ordre pour les prévenir de la situation, et dites à Minerva qu'elle devra trouver un remplaçant pendant l'absence de Harry.
Remus ne répondit pas et s'exécuta.
Deux heures après, tout l'Ordre était présent, tous inquiets au sujet de Harry.
- Minerva, il vous faudra un remplaçant pour Harry, je pense que Severus pourra s'en charger.
- Oui Remus, je pense que Severus pourra prendre la place de Harry pendant son absence, en espérant que nous trouverons l'héritier de Poufsouffle au plus vite.
La réunion tourna ensuite autour de l'état de Harry. D'autres membres, dont Fleur, s'évanouirent à la description de Harry avant les soins des elfes. Tous les membres rentrèrent trois heures plus tard.
Le lundi, les élèves de septième année se dirigèrent vers le cours de Défense Contre les Forces du Mal, et trouvèrent la classe sans professeur. En croyant à un retard de Harry, tous s'installèrent sans hésiter.
- C'est étrange, Harry n'est jamais absent. En plus, ce week-end, nous ne l'avons pas rencontré, même Ginny ne l'a pas vu.
- Hermione, tu sais qu'il est très occupé, il doit sûrement être quelque part. Il sera là d'un moment à l'autre.
- Oui, sûrement, j'espère …
Mais à cet instant, la porte de la classe s'ouvrit, et à la surprise générale, ce n'était pas un homme avec une robe blanche qui entra, mais un homme avec une robe noire. Ron et Hermione se regardèrent dans les yeux : Pourquoi Rogue était-il là ? Où était Harry ? Mais ils reçurent vite la réponse :
- Bonjour à tous. Je suis ici pour remplacer le professeur Potter, qui sera absent pendant quelques temps.
Hermione, sans y penser, posa la question :
- Où est-il … professeur ?
Rogue lança un regard noir à Hermione, mais répondit tout de même :
- Il est malade, mais il reviendra sûrement bientôt.
Hermione et Ron se figèrent sur place. Harry, malade, cela était impossible. Quelque chose de grave avait du se produire.
Au même instant, au Quartier Général de l'Ordre du Phénix, les blessures de Harry refirent surface, provoquant l'horreur de ceux qui étaient présents, en particulier Katie, Alicia, Molly et Fleur, qui s'occupaient alors de Harry. Molly courut prévenir Remus, qui, ne sachant que faire, appela Dame Dorea. Cette dernière arriva peu de temps après, avec Elrond, et ils examinèrent Harry. Elrond, très préoccupé, dit :
- Les blessures de la coupe ne peuvent être guéries que par la coupe. Sa magie est trop faible, Harry n'a pas retrouvé toutes ses forces, il lui est donc impossible de se soigner. Si on ne retrouve pas le descendant de Poufsouffle rapidement, Harry ne survivra pas à cette torture.
Molly et les autres étaient resté bouche bée devant la déclaration de Elrond, tous regardèrent Harry, dont les blessures refaisaient surface pour l'horreur de tous. Remus convoqua de nouveau l'Ordre, et tous furent choqués par l'état de Harry.
- Bien, nous manquons de temps. On abandonne toutes les missions en cours, et nous recherchons l'héritier de Poufsouffle, c'est notre seul espoir. Nous allons nous diviser en trois groupes. Un aux archives du Ministère de la Magie, un à la Bibliothèque Nationale, et le dernier à Poudlard. Restez discrets.
Tous les membres partirent faire des recherches. La plus grande étude de l'histoire avait débuté, elfes, nains, centaures et membres de l'Ordre étaient tous en train de rechercher l'héritier de Poufsouffle. La bibliothèque de Poudlard avait été fermée aux élèves, ainsi que la Salle sur Demande, afin de faciliter les recherches. En plein cours de Défense Contre les Forces du Mal, un phénix apparut, avec un message pour Severus. Il le lut et dit :
- Bien, le cours est terminé. Je demande à tous les préfets de se charger de récupérer tous les élèves de leurs maisons respectives, et de les conduire dans leurs dortoirs.
Hermione leva la main pour poser une question, mais fut interrompue :
- Toute de suite, pas de questions, maintenant, PARTEZ.
Effrayés, tous les élèves quittèrent la pièce, et Severus put rejoindre les professeurs pour les aider dans leurs recherches.
-Hermione, qu'est-ce qui a bien pu arriver pour que nous soyons tous enfermés dans les dortoirs ?
- Je ne sais pas, Ron. Mais la maladie de Harry, et maintenant ça … Ca ne me dit rien de bon.
Ce fut à ce moment-là que Ginny arriva :
- Comment, Harry est malade ?
Elle était effrayée, elle savait que Harry l'aurait prévenue.
- Oui, Ginny, Rogue le remplace pendant son absence.
- Mais, mais … C'est impossible, il m'aurait prévenue …
Ginny monta dans son dortoir pour écrire une lettre à sa mère, elle était sûrement au courant. Deux heures après, la réponse de sa mère arriva, en lui disant de ne pas s'inquiéter. Harry avait seulement une légère blessure, mais il avait été préférable de le garder au Quartier Général. Ginny n'était pas convaincu par cette réponse. Elle prit la cape d'invisibilité que Harry lui avait laissée, ainsi que la Carte du Maraudeur, et sortit du dortoir.
Elle put voir qu'il y avait de l'agitation dans le château, plein de personnes que la carte ne parvenait pas à identifier, ainsi que de nombreux membres de l'Ordre. Elle se retrouva devant la bibliothèque, et une fois rentrée à l'intérieur, elle se figea sur place en voyant une centaine d'elfes qui lisaient de nombreux livres, aidés par des nains, des professeurs, et certains membres de l'Ordre du Phénix. Elle entendit soudain :
- Allez, plus vite, Harry est en danger.
Elle était horrifiée, Harry, en danger. Mais comment cela était-il possible ? Oui, ça l'était. Elle voulut partir, mais sentit sa cape glisser, et vit alors Alastor qui la regardait avec ses deux yeux :
- Miss Weasley, puis-je savoir pourquoi vous êtes là ?
A ce moment-là, Rogue et la directrice arrivèrent derrière Maugrey. Ginny ne savait pas quoi répondre, et à la vue du regard noir des trois personnes, elle demanda :
- Comment va Harry ? Où est-il ? Pourquoi dites-vous qu'il est en danger ?
Ce fut Minerva qui répondit :
- Miss Weasley, votre inquiétude au sujet de Harry n'a pas de raison d'être. Et vous venez de violer le règlement scolaire. D'autre part, j'aimerai savoir où vous avez trouvé cette cape d'invisibilité, qui vous sera confisquée sur le champ, ainsi que le parchemin qui est dans votre main.
Ginny ne savait que faire. La directrice lui lança un regard noir quand elle regarda la carte :
- Qu'est-ce que cette carte, Miss Weasley ?
McGonagall était très fâchée, Ginny ne l'avait jamais vu aussi noire.
- Eh bien …
- C'est la Carte du Maraudeur, répondit Remus à sa place.
Il continua :
- C'est moi, James, Sirius et …
Il ne prononça pas le dernier nom :
- … Qui l'avons faite lorsque nous étions élèves ici. Elle montre les personnes présentes dans Poudlard, et elle était entre les mains de Harry.
Minerva était rouge de colère. Depuis trente années, une telle carte était en possession des élèves. C'était inconcevable.
- Bien, nous reparlerons de cela à un autre moment. Maintenant, Miss Weasley, suivez-moi dans mon bureau, j'ai à vous parler.
Ginny n'opposa pas de résistance, cela aurait été inutile. Elle suivit la directrice qui, une fois dans son bureau, lui dit :
- Bien, je peux comprendre votre inquiétude au sujet de Harry, mais cela ne justifie en rien votre conduite. Je vais donc retirer cent points à Gryffondor, pour infraction au règlement et détention de matériel interdit dans l'école. Ainsi que trois semaines de retenue avec votre responsable de maison.
Mais sur ces mots, Minerva se figea. Harry était le responsable de la maison Gryffondor. Mais quand reviendrait-il ? Ginny sembla comprendre la pensée de la directrice et demanda :
- Comment va Harry ?
Minerva ne sut pas mentir :
- Il va très mal. La dernière mission l'a gravement blessé. Nous sommes en train de rechercher une solution, et c'est à cela que tout le monde s'emploie actuellement.
Ginny était figée. Harry, blessé, très mal en point. Elle s'évanouit. Ce fut à ce moment-là que Fumseck rentra dans le bureau avec un message. Minerva métamorphosa une chaise en lit, et y fit allonger Ginny. Elle appela Pompom pour que celle-ci vienne soigner Ginny, et partit à la bibliothèque.
- Severus, vous m'avez dit de venir de toute urgence, y'a-t-il un problème ?
- Non, Minerva. Mais nous avons trouvé.
Minerva vit un sourire se dessiner sur le visage de Severus, et il en fut de même pour elle.
- La famille Bones descend de la famille Poufsouffle, donc Miss Susan Bones devrait pouvoir utiliser la coupe.
Minerva perdit rapidement le sourire.
- Miss Bones … Elle n'a que dix-sept ans, et voir Harry dans son état actuel ne lui ferait pas de bien.
Severus ne semblait pas y avoir réfléchi avant, et perdit lui aussi le sourire.
- On pourrait modifier sa mémoire après ?
- Je ne suis pas vraiment en accord avec cette méthode, Severus. Mais cela sera probablement la seule solution. Allons chercher Miss Bones. Ou plutôt, envoyons le professeur Chourave, cela sera moins suspect.
- Non, cela serait toujours trop flagrant. Il ne faut pas que les élèves sachent. Envoyons Fumseck, et attendons à l'extérieur du dortoir.
- Oui, excellente idée, Severus.
Susan était dans la salle commune de Poufsouffle quand le phénix arriva. Au début, elle fut effrayée, mais prit tout de même le message. Il provenait de la directrice, qui lui demandait de sortir discrètement du dortoir, et qui la prévenait qu'elle l'attendait à l'extérieur. Susan regarda la salle, elle était quasiment vide. Elle sortit discrètement, sans que personne ne la remarque. Une fois dehors, elle vit la directrice, le professeur Chourave qui était sa responsable de maison, et le professeur Rogue. Susan fut effrayée et elle demanda :
- Est-il arrivé quelque chose à ma famille ?
Puis elle repensa au fait qu'elle n'avait plus de famille, à part une tante très lointaine qu'elle n'avait jamais vue.
- Non Miss Bones, mais nous avons besoin de votre aide. Suivez-nous, nous allons vous expliquer.
Susan, perplexe, suivit la directrice, en se demandant ce qu'elle pouvait bien faire de si important. Elle arriva dans le bureau de la directrice, et put voir que la cheminée était allumée. La directrice y jeta de la poudre, et dit une phrase que Susan ne comprit pas.
- Bien, Miss Bones, passez par la cheminée, nous nous retrouverons là-bas.
Susan hésita et la directrice ajouta :
- N'ayez pas peur. Vous trouverez des personnes que vous connaissez, et aucun mal ne vous arrivera.
Susan passa dans la cheminée, et après un voyage comme les autres, elle se retrouva dans le salon d'une maison qu'elle ne connaissait pas. Elle pu y voir le Ministre de la Magie, le chef des Aurors, deux de ses anciens professeurs de Défense Contre les Forces du Mal, ainsi que d'anciens élèves de Poudlard. La directrice arriva, suivie par le professeur Rogue.
- Miss Bones, veuillez me suivre, je vous expliquerai tout, ou plutôt, nous vous expliquerons tout.
Elle rentra dans une salle, qui semblait être une salle de réunion, et on lui dit de s'asseoir sur une chaise. Elle reconnut alors d'autres personnes qu'elle connaissait, par exemple Fleur Delacour, ou plutôt Fleur Weasley, qui avait participé au Tournoi des Trois Sorciers, ainsi que d'autres aux cheveux roux, sûrement des Weasley. Elle vit aussi des créatures étranges, deux petits bonshommes, un centaure, ainsi qu'un homme et une femme aux oreilles pointues.
- Où suis-je ?
- Vous êtes au Quartier Général de l'Ordre du Phénix. Je pense que vous me connaissez, je suis Arthur Weasley, actuel Ministre de la Magie. Nous vous avons fait venir, car nous avons besoin de votre aide.
Susan était perplexe. Le Ministre de la Magie avait besoin de son aide ? Ce ne pouvait être qu'une plaisanterie.
- Bien, Dame Dorea vous expliquera tout.
Susan vit la femme la femme aux oreilles pointues prendre la parole.
- Bonsoir Susan, tu ne me connais sûrement pas, je suis Dame Dorea, reine des elfes.
Susan resta pétrifiée. Les elfes existaient-ils vraiment ? Certes, il y avait les elfes de maison, mais cette femme n'avait de toute évidence rien à voir avec eux.
- Oui, les elfes existent, Susan, et je suis là pour te demander une grande faveur.
Susan se demandait comment elle avait pu lire ses pensées. Et ce que cette femme attendait d'elle.
- Je ne sais pas si tu le sais, mais tu descends d'une noble et ancienne famille. Tu es la descendant d'Helga Poufsouffle.
Susan resta bouche bée. Cela était-il possible ? Certes, sa famille possédait la Coupe de Poufsouffle, peut-être était-ce pour cela qu'on lui avait demandé cette coupe, afin de vérifier que … ?
- Non Susan, nous n'avons pas pris la coupe pour cela. Mais un pas à la fois, écoute-moi. Vois-tu, je sais que cela te semblera étrange, mais nous avons découvert récemment, aujourd'hui même, et c'est pour cela que nous avions fermé Poudlard, que tu es la descendante d'Helga Poufsouffle. Mais oui, la coupe a un rapport. Mais pas avec ce que tu penses. Vois-tu, Voldemort …
Susan frissonna en entendant le nom de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom.
- … Avait ensorcelé la coupe, et nous l'avons donc libérée. Ou plutôt, le professeur Potter s'en est chargé.
Susan réfléchit. Il était absent. Ne serait-il pas mort ?
- Non Susan. Il n'est pas mort. Mais il a été très gravement blessé par la coupe. Je ne sais pas si tu le sais, mais Helga Poufsouffle était une très grande Médicomage, et a laissé sa magie dans la coupe. Néanmoins, il existe une condition à remplir pour pouvoir utiliser les pouvoirs curatifs de la coupe : c'est un héritier qui doit l'utiliser.
Susan commençait à comprendre. On l'avait appelée pour pouvoir utiliser le pouvoir de la coupe, et probablement sur son professeur de Défense Contre les Forces du Mal.
- Oui, c'est bien cela, Susan. Nous avons besoin de ton aide. Mais avant, je voudrais te prévenir. Ton professeur n'est pas en bon état, je te demande donc de te préparer au pire. Si tu ne l'aides pas, il mourra sûrement.
Susan avait la bouche grande ouverte. Comment cela était-il possible ? Le sort de l'Elu entre ses mains ? Elle devait se préparer au pire, qu'est-ce que cela voulait dire ?
- Ne te fais pas de souci, tu y arriveras, nous avons confiance en toi. Par contre, je pense que nous serons obligés d'effacer ta mémoire, pour que tu oublies ce que tu vas bientôt voir. Il ne te serait guère agréable de t'en souvenir.
Susan acquiesça d'un signe de tête, et demanda :
- Mais comment je fais pour le sauver ?
- Bien, c'est assez simple. Tu ne devras quasiment rien faire. Tu devras simplement prendre la coupe dans tes mains, et la porter à la bouche de ton professeur. A ce moment-là, la magie de Poufsouffle fera le reste.
Cela ne semblait pas difficile, pensa Susan.
- Mais tu devras être convaincue de ce que tu fais, sinon, cela ne marchera pas.
Voilà que cela devenait plus difficile.
- Bien, es-tu prête à y aller ?
Susan respira un grand coup et dit :
- Oui.
Elle suivit donc Dame Dorea dans une chambre, et put voir la coupe sur une table, et le corps de son professeur sur un lit.
- Bien. Susan, va prendre la coupe.
Susan s'exécuta sans rien dire, et s'approcha de Dame Dorea. Elle vit enfin le corps de son professeur, et comprit ce que l'elfe voulait dire. Se préparer au pire. Elle était devenue blanche, ses forces semblaient l'abandonner, et elle avait envie de vomir. Le Professeur Potter, Harry Potter, l'Elu, le garçon qui lui avait appris à se battre en cinquième année, était là, étendu sur le lit, avec le visage intégralement brûlé, de même que le reste de son corps. Il était recouvert de sang. C'était un spectacle macabre à voir.
- Bien Susan. A toi maintenant, quand tu te sentiras prête.
Susan hésita un instant, mais se décida. Si elle pouvait le sauver, elle le ferait. Elle s'approcha donc du corps, et posa la coupe sur les lèvres de son professeur. La coupe commença à briller d'une lumière dorée, elle se remplit d'un liquide de la même couleur qui plongea progressivement dans la bouche de Harry.
Cela faisait désormais dix minutes que Harry buvait ce liquide, et les brûlures sur son corps commençaient à s'estomper. Une demi-heure plus tard, le corps de Harry était redevenu comme avant. Seule sa cicatrice persistait. Peu après, Harry commença à bouger, et ouvrit les yeux. La coupe se vida de son liquide, et arrête de briller. Susan la retira de la bouche de son professeur, et recula.
Harry se réveilla soudain, une coupe dans la bouche, et vit qu'une jeune fille l'aidait à boire. C'était Susan, Susan Bones. Mais que faisait-il là ? Il se leva, et sentit sa tête tourner. Il put voir que la pièce était remplie de membres de l'Ordre du Phénix, et que tous semblaient préoccupés, même s'ils semblaient rapidement perdre leurs inquiétudes. A ce moment-là, Angelina lui donna une potion à boire. Une potion de renforcement. Il en but trois, et après, il parvint à se lever.
- Bien, je pense que j'ai droit à quelques explications, non ?
Remus s'avança et dit :
- Harry, allons-nous asseoir en bas, cela sera plus facile.
Harry accepta et tous descendirent dans la salle en bas. Susan, qui ne savait pas quoi faire, put voir Harry lui sourire et lui dire de le suivre. Une fois en bas, Remus commença :
- Bien, après que tu te sois occupé de la coupe, ton corps était complètement brûlé. Nous avons demandé l'aide de Dame Dorea, et Elrond est venu t'aider …
Remus lui raconta la suite des évènements, la découverte des pouvoirs de la coupe, de l'héritier, et pour finir la guérison.
- … Et nous voilà ici.
Harry réfléchit une minute et dit :
- Bien, je dois vous remercie tous, et surtout toi Susan. Maintenant que tu as fait connaissance avec l'Ordre du Phénix, et ce grâce à tes grandes capacités, je vais te poser une question, et je voudrais que tu réfléchisses avant d'y répondre.
Susan fit oui de la tête.
- Bien, Susan, voudrais-tu rentrer dans l'Ordre du Phénix ? Je te le dis tout de suite, cela serait totalement secret. Tu serais uniquement appelée pour aider à soigner les blessés, à toi de voir. Tu as pu voir mon corps, il se peut qu'il y ait pire.
Susan resta immobile à réfléchir. Cela pouvait être utile pour se défaire de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom, et venger ainsi sa famille, mais imaginer pire que le corps de Harry lui semblait impossible.
- Oui, je veux bien vous aider.
- Parfait. Donc maintenant, je vais te lancer deux ou trois sortilèges, pour éviter que tu puisses parler de tout cela, même si tu en as la connaissance. Ces sortilèges sont très puissants, et même sous Imperium ou Veritaserum, tu ne pourras pas en parler.
Susan était impressionnée. Harry leva sa main, et lança des sortilèges informulés.
- Bien, à présent, je pense que tu peux y aller, tu as sûrement besoin de repos. Si tu as des soucis, ou n'importe quoi, viens me voir, je me ferais un plaisir de t'aider.
Susan fit oui de la tête, et elle suivit les jumeaux Weasley, ses professeurs de potion, jusqu'à l'école, où elle pu rejoindre à nouveau son dortoir.
- Harry, je ne suis pas sûr que la faire rentrer dans l'Ordre soit une bonne idée. Elle a déjà perdu toute sa famille …
- Je sais, Minerva, et c'est pour cela qu'elle rentre dans l'Ordre. Elle restera ici, nous l'empêcherons d'aller se battre. Je l'ai promis à Amelia. De plus, ses facultés en tant que descendante de Poufsouffle nous seront utiles.
- Très bien Harry. Une dernière chose. Ginny était très inquiète, elle en a entendu un peu trop, et elle s'est évanouie. Elle est à l'infirmerie de Poudlard pour le moment.
- Merci Minerva, j'irai la rejoindre, comme ça Pompom m'aura à l'œil.
Un sourire général s'empara des visages détendus des membres.
- Bien, merci à tous. Et maintenant que nous avons détruit un nouveau Horcruxe, nous avons fait un pas de plus vers la défaite de Voldemort. Maintenant, reposez-vous, et dès demain, revenez à vos tâches habituelles. Bonsoir.
Harry partit, suivi des autres professeurs et par tous les membres de l'Ordre du Phénix.
Il se trouvait désormais à l'infirmerie, avec Ginny, et s'était allongé sur le lit voisin pour se reposer.
Document mais surment la suitte arrive :)
