Pourquoi ?

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Pourquoi n'osaient-ils pas me le dire ?

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Pourquoi ne leur dis-je pas que je savais ?

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Pourquoi fallait-il alors qu'ils me demandent-ils ça ?

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Cela faisait trois mois que je les ai surpris s'embrassant alors que je revenais d'une retenue que ce crétin graisseux m'avait infligée pour une raison tout aussi discutable que d'habitude. J'avais passé la Grosse Dame et je les voyais là sur le tapis devant la cheminée, allongés l'un sur l'autre, mes deux meilleurs amis s'embrassant. Je suis rapidement ressorti et me suis assis devant le tableau bloquant le passage malgré les protestations de sa locataire. A l'intérieur, je les entendis rire, plus complice que jamais, plus complice qu'ils ne le seraient désormais avec moi. Mais après tout, ils méritaient tous les deux d'être heureux. LUI car il avait vécu tellement d'horreur et ELLE car elle méritait ce qu'il y avait de mieux, pas un loser comme moi.

J'ai pris une grande inspiration avant d'entrer une nouvelle fois dans la salle commune sans manquer de simuler un éternuement pour bien signaler ma présence, il n'aurait pas fallu que je les surprenne une nouvelle fois. Je les vis assis chacun dans un coin du divan mais il était clair à leurs teints rougeauds et à leurs regards fuyants qu'ils venaient juste de se séparer.

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Pourquoi ne leur ai-je pas dit alors que je les avais vus ?

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Par la suite, je remarquais que leur petit manège, les œillades, les petits rires, les rougeurs. Je me sentais mis à l'écart, j'avais l'impression que le trio que nous formions depuis que nous nous connaissions n'était plus. Ils essayaient de m'intégrer à leur nouvelle relation mais je voyais bien que le cœur n'y était pas et que je serais toujours la cinquième roue du carrosse, celui à qui ils ne sauraient quoi dire quand ils auraient voulu se voir seuls. Et puis, je me suis aperçu qu'ils disparaissaient tous les deux assez régulièrement avec l'aide de ma propre sœur. L'un d'eux prétextait de la fatigue tandis que l'autre partait avec ma sœur à la bibliothèque, le plus souvent ELLE, mais ils restaient devant la porte à discuter assez longtemps pour que celui qui était fatigué puisse redescendre de son dortoir et passer entrer eux recouvert par une cape d'invisibilité et je faisais mine de ne rien voir

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Pourquoi ne me le disaient-ils pas ?

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Je pourrais les aider à se voir car j'avais depuis longtemps compris qu'ils ne voulaient pas que leur relation se sache et j'en concevais parfaitement les raisons. Je pourrais passer outre mes propres sentiments pour leur bien-être. Je veux qu'ils soient heureux avant tout car ils sont infiniment plus important que moi. Après tout, à quoi je sers au juste ? A LE faire rire et c'était tout vu qu'il s'engueulait plus que la normale avec ELLE, que je suis un élève relativement médiocre et un piètre gardien de Quidditch. Dire que j'avais cru qu'ELLE pouvait être intéresser par moi. Toutes les petites remarques qu'ELLE avait pu me dire n'était pas destiné à m'attirer… bien au contraire.

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Pourquoi ne m'avait-elle pas fait comprendre clairement que je ne l'attirais pas ?

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Je n'aurai pas le cœur briser parce qu'ils me demandent de faire. J'ai bien vu leurs airs soulagés quand je leur ai dit que je n'avais pas de cavalière pour m'accompagner au bal. Si je ne savais pas la vérité, j'aurai pu croire à sa déception quand je lui ai dit que celle que je comptais inviter était déjà accompagnée lorsqu'ELLE m'a demandé pourquoi j'étais seul. C'était comme cette fois où ELLE m'a joué une crise de jalousie alors que j'aidais une quatrième année sur un devoir de Défense Contre les Forces du Mal. Si je n'avais pas connu la vérité, je serais tombé dans le panneau. Où encore ses lettres qu'ELLE envoie à l'autre, le bulgare, encore un moyen de brouiller les pistes… Dire que je pensais que c'était lui mon adversaire alors qu'en réalité, il se trouvait à mes cotés depuis le début.

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Pourquoi faut-il qu'ils me demandent de l'accompagner, ELLE ?

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Il faudra bien un jour qu'ils m'avouent leur relation ainsi qu'aux autres. Non, ils préfèrent jouer leur petit jeu. LUI ira avec ma sœur qui est leur complice depuis leur début, je le sais, je le sens. Comme eux, elle doit penser que je ne pourrais pas supporter de les voir ensemble. Tout le monde sait ou plutôt tout le monde se doute que je suis amoureux d'ELLe mais pour son bonheur, je suis prêt à renoncer à ELLE… Si on ne me tente pas comme ils le font… Si on me disait toute la vérité… Si on ne me prenait pas pour plus idiot que je ne le suis…

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Pourquoi faut-il que j'aime ma meilleure amie alors qu'elle est amoureuse de notre meilleur ami et que ce soit réciproque?

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Je m'entends encore leur répondre que ça ne me dérangerait pas de L'accompagner. Depuis j'attends avec appréhension le soir du bal. A tel point qu'ils sont venus tous les trois, LUI, ELLE et ma sœur, me demander tour à tour ce que j'ai. Je bredouille quelques excuses incohérentes et disparaît rapidement à chaque fois. Je suis certain qu'ils recoupent leurs informations et qu'ils se doutent que je sais mais c'est à eux de venir me le dire…pas à moi de leur avouer que je sais.

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Nous voilà devant les portes de la Grande Salle, ELLE plus resplendissante que jamais… encore plus belle que lors du bal de Noël en quatrième année alors qu'elle était au bras du bulgare. ELLE semble rayonner de joie et je fais semblant d'être heureux alors que je sais pertinemment que sa joie ne m'est pas destinée. Elle est pour Lui qui discute avec ma sœur. IL nous regarde ou plutôt, il la regarde.

Le directeur nous accueille et nous fait un petit discours sur la magie de Noël qui permet parfois aux rêves les plus purs de se réaliser… Foutaise, oui… Le dîner se déroule comme à son habitude à cette époque de l'année, nous parlons de tout et de rien, des cadeaux que nous aimerions recevoir et de ceux que nous recevrons certainement. Puis le directeur se relève et dégage un espace au milieu de la salle, une parfaite piste de danse… Je L'accompagne sur une ou deux chansons en évitant de la regarder dans les yeux. Si jamais je le faisais, je me perdrais dans ses magnifiques prunelles noisettes et je me risquerai à l'embrasser, ce qui gâcherait à tout jamais notre amitié à tous les trois. De toute manière, son regard est rivé sur LUI. LUI et ma sœur lui font des petits signes de la tête ou de la main en espérant que je ne les remarque pas, certainement pour qu'ELLE me dise la vérité. Je vais m'assoire et ELLE me suit. Je préfère l'entendre assis plutôt que debout au milieu de la salle, sous tous ces regards

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ELLE commence à bredouiller des excuses. Finalement j'aurai préféré que ce soit lui qui me l'annonce, ça aurait été moins dur. Je me relève vivement, ELLE me demande étonnée ce que j'ai. Je lui réponds que j'ai besoin de prendre l'air, ELLE veut m'accompagner alors je lui précise que j'ai besoin d'être seul et sans attendre sa réaction, je sors de la Grande Salle. Je m'apprête à ouvrir une porte menant à l'extérieur quand je me rappelle brusquement qu'il y a déjà dix centimètres de neige et que cela continue de tomber. Je vais me promener dans les couloirs où des couples se bécotent dans des recoins sombre, je réalise que je pourrais tomber sur EUX. ELLE a du le rejoindre après mon départ. Je change de chemin et je me rends à la tour d'astronomie. De l'embrasure de la porte donnant sur le toit, je regarde les flocons tombés. Je reste, je ne sais combien de temps ainsi, à les admirer et c'est une main dans mon dos qui me sort de ma torpeur.

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En mon fort intérieur, j'espère que c'est ELLE qui vient m'annoncer qu'ELLE l'a quitté car ELLE avait compris qu'ELLE m'aimait mais à mon grand désespoir ce n'est pas le cas. C'est cette jeune blonde, celle qui me regarde avec des yeux de merlan frit ou qui rigole à mes plaisanteries même quand elles ne sont pas drôles… surtout quand elles ne sont pas drôles. Elle me demande ce que j'ai. Je lui réponds que je réfléchis et là, elle me fait une réflexion qui me fait comprendre qu'ils me prennent tous pour un imbécile. « Alors ils t'ont enfin dit qu'ils sortaient ensembles. » . Brusquement je comprends que toute l'école est au courant pour eux sauf moi. Je la bouscule tout en me disant qu'elle n'a rien fait pour le mériter. Je marche au hasard, rencontrant de moins en moins de monde au fur et à mesure que les heures tournent, il faut que je me calme avant de retourner là haut.

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Quand j'entre enfin dans la salle commune, seuls les rougeoiements du feu éclairent la pièce. Je m'apprête à monter me coucher quand j'entends que l'on m'interpelle. Je me retourne et je LA vois devant un fauteuil dans lequel elle devait m'attendre. Malgré la faible luminosité, je perçois qu'elle a pleuré. Je regarde la pièce pour voir où il est LUI… Personne, quel lâche ! Ils devraient être là tous les deux et pas ELLE seule. ELLE veut me parler mais je sens qu'elle a peur. Je pourrais me radoucir mais ILS m'ont fait trop de mal ce soir, trop de mal depuis trois mois et je monte sans rien dire… sans l'écouter.

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IL est là, dormant comme un bienheureux tandis que sa petite amie tentait de se justifier. Moi qui le prenais pour la personne la plus courageuse qui soit, il n'est qu'un lâche quand il s'agit de donner des explications à son meilleur ami. Il est hors de question que je le fréquente une minute de plus, que je les fréquente. Déjà que nous soyons dans la même maison, dans la même classe, dans la même chambré va m'être difficilement supportable. Je décide donc que je vais arrêter toutes les activités qui m'obligeraient à les fréquenter plus que nécessaire. Fini le Quidditch, fini AD et je démissionne dès demain de mon poste de préfet. Que le professeur McGonnagal trouve quelqu'un d'autre pour faire respecter le règlement avec ELLE. Heureusement, je pourrais passer des vacances tranquilles… Oh, non, c'est vrai que ma famille les idolâtres, enfin surtout LUI. Que cela ne tienne, j'irai rejoindre mon frère honni dans son exil. Après tout, il n'avait pas du tort dans sa lettre.

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Le sommeil ne venant pas, je redescends rédiger mes lettres de démissions après avoir vérifié qu'elle était montée se coucher et ensuite j'attends dans un fauteuil… Je n'attends pas bien longtemps. Tout le monde se lève tôt le jour de Noël. De là où je suis, je LA vois descendre au bras de ma sœur en faisant mine de pleurer. Quelqu'un a du les avertir de ma présence. Ils jouent si bien la comédie mais je ne suis pas dupe. J'attends que les trois cothurnes, avec qui je partage en outre mon dortoir, descendent pour que je puisse monter leur dire leurs quatre vérités à ces trois traîtres. Je monte sans un mot, évitant de croiser le regard de qui que ce soit mais je sens bien qu'ils sont tous braqués sur moi.

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Quand j'ouvre la porte du dortoir, je le vois LUI, encore à moitié dans son lit, l'entourant de ses bras alors qu'ELLe encore mine de pleurer et ma sœur qui essaye de la consoler, quel bande de piètres comédiens. Je grogne légèrement pour leur indiquer ma présence. Ils se tournent vers moi et ELLE repart dans ses simagrées tandis que LUI vient vers moi en me demandant des explications.

S'en est trop, j'éclate de rire. Ils me demandent des explications alors que ça devrait être EUX de m'en fournir. Je n'en peux plus. Je leur hurle que je sais tout, que je les ai vus s'embrasser. Ils ne répondent pas, certainement embarrassés que j'ai éventé leur petit plan. JE leur crie que s'ils me l'avaient dit, j'aurai pu comprendre, j'aurai pu passer outres mes sentiments, que j'aurai pu les aider mais que je ne leur pardonnerai jamais de me l'avoir caché alors qu'ils informaient d'autres sur leur relation. Ils tentent de m'expliquer mais je leur ordonne de se taire et ils s'exécutent même ELLE alors que je n'y avais jamais réussi auparavant. Je leur dis que je ne veux plus jamais avoir à faire avec eux, qu'ils me laissent en dehors de leur vie, en dehors de leur bonheur. Je leur tends mes démissions et je ressorts. IL tente de me retenir par le bras en me disant qu'IL peut tout m'expliquer, qu'elles ne sont responsables de rien. Je lui réponds froidement que je n'en ai plus rien à foutre de LUI, d'elles ou de leurs explications et qu'IL ferait mieux de me lâcher s'il ne voulait pas recevoir mon poing dans la figure. IL lâche finalement et je me rends au bureau de notre directrice de maison à qui je donne sans un mot mes demandes de démissions. Je la vois les lire rapidement et relever la tête vers moi avec interrogation. Sans même attendre qu'elle me le demande, je lui dis que je ne m'entendais plus du tout avec certaines personnes et que je préférais stopper au maximum les contacts avec elles sinon je ferais des choses que je pourrais peut être regretter un jour. La directrice de maison me regarde avec circonspection et me dit que toutes mes demandes étaient en ordres, qu'elle verrait avec LUI pour me choisir un remplaçant au Quidditch et avec le directeur de l'école pour le préfet mais qu'elle regrette mon geste.

Je suis sorti de son bureau soulagé. Toutefois ma sœur m'attendait visiblement anxieuse. Elle dit qu'elle pouvait tout m'expliquer mais qu'il fallait LEUR pardonner. Je lui dis que plus qu'à eux, je lui en voulais, elle savait et elle ne m'avait rien dit, elle était ma sœur et elle ne m'avait rien dit. Sans rien retourner, je suis parti, malgré mon ventre qui gargouillait, je suis parti dehors, dans le parc.

Le trio que nous étions, le quatuor devrais-je dire, ma sœur ayant participé à toutes nos aventures depuis l'affaire du ministère, le quatuor n'était plus. Plus rien ne me retenait à Poudlard…

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Pourquoi le Choipeau ne nous a-t-il pas envoyé dans des maisons différentes ?

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Eux ensembles et moi ailleurs. Tout aurait été plus simple pour tout le monde. Nous ne serions pas devenus amis et aujourd'hui, je n'aurai pas le cœur brisé à d'EUX. Quand je ne me promène pas les couloirs du château, je me réfugie dans mon dortoir où je fais mes devoirs, où je rêvasse longuement. A chaque fois que je les vois, ELLE se met à pleurer, à tel point que j'ai envie de hurler de cesser de jouer la comédie car je sais la vérité, tout le monde l'a connaît, tandis que LUI et ma sœur tentaient désespérément de me parler mais je sais très bien ce qu'ils vont me dire et je n'ai aucune envie de les entendre. J'attends bizarrement avec impatience que les cours reprennent, je pourrais alors les éviter plus facilement.

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Que vais-je devenir maintenant que je suis seul ? Ils étaient ma seule raison de vivre, pas au point que je me jette du haut d'une tour à cause de leur perte mais presque… Beaucoup essaient de connaître la raison de ma brusque saute d'humeur mais je ne leur réponds pas, je veux être seul, je ne veux pas parler et encore moins que l'on me parle. J'erre donc comme une âme en peine en les évitant EUX, leurs amis et lui, la fouine bondissante, celui qui sait taper là où ça fait mal. Je suis certain qu'il se ferait une joie de me démolir encore plus, de me laminer…

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Pour une raison que j'ignore, mes pas me ramène invariablement vers la tour d'astronomie. D'habitude je m'arrête au milieu de mon ascension mais aujourd'hui, pousser par une impulsion soudaine, je monte jusqu'au sommet et je LA découvre assise dans la neige pleurant ou plutôt faisait semblant de pleurer. Pendant un bref instant, j'ai envie de la serrer et contre et de lui demander pardon puis la réalité se réinstalle, ils m'ont menti. Plus que ça, ils m'ont trahi ! Je fais demi-tour mais j'ai du faire un bruit car je l'entends qui se lance à ma poursuite et m'adjoint de l'écouter. Je cours pour la fuir, ELLE et ses mensonges… ELLE hurle quelque chose, je sens quelque chose me percuter, un sort certainement, et me faire partir vers l'avant, vers les marches. Elle a du me stupéfixer car je ne peux plus bouger et je vois les marches se rapprocher.

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Ah ! Ma tête ! Qu'est ce qui m'est arrivé ? Qu'est ce que je fais à l'infirmerie ? … Je me souviens … ELLE a osé me stupéfixer … En me relevant, je vois que quelqu'un est assis à coté de mon lit … Je reconnais cette touffe de cheveux, c'est ELLE … ELLE ose me lancer un sortilège et me blesser gravement d'après les blessures que je ressens, me mentir et me trahir et elle est là à me veiller comme si ELE n'était responsable de mon état… comme si ELLE tenait à moi… ELLE est pourtant si belle quand elle dort, non en faite, c'est plutôt quoiqu'elle fasse… Mais je ne dois pas oublier que je ne suis pour ELLE qu'un ami, qu'elle celui que je considérait comme mon meilleur ami. J'ai de la chance que Mdme Pomfresh l'ai mise dehors lorsqu'ELLE s'est mise à braille quand ELLE a vu que j'étais réveillé. Mais LA connaissant, ELLE doit faire les cent pas devant la porte, à moins que ce ne soit dans la salle commune… Je sais pertinemment que nous devrons avoir une explication tôt ou tard mais je me sens pas encore prêt.

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Je suis resté trois jours à l'infirmerie et ELLE est venue passer presque tout son temps libre à mes cotés au lieu d'être en train de travailler ou d'être avec LUI, qui n'est d'ailleurs venu que deux fois … et à chaque fois, ma sœur le collait. C'est à croire qu'ils sortent ensembles… Si je ne savais pas la vérité, je pourrais cela.

Comme je m'y attendais, ELLE est là à m'attendre, je passe devant ELLE sans montrer que je l'ai vue mais ELLE me devance, se plante devant moi et me dit en me défiant du regard qu'ELLE veut comprendre. Je la regarde et je ne sais pourquoi, ma main se met à caresser sa joue et je lui dit que je l'aime mais que je sais que ce n'est pas réciproque. Que je préférais la voir heureuse avec un autre plutôt que malheureuse avec moi et je préférais LA voir avec LUI plutôt qu'avec le bulgare. Que j'aurai aimé qu'ils me le disent au lieu de me le cacher et d'apprendre qu'ils l'avaient dit à d'autres. Que je leur pardonnerais un jour mais qu'il fallait me laisser le temps de l'accepter.

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Je m'apprête à repartir quand je LA vois sourire. ELLE se fout de ma gueule en plus, je lui montre mon cœur et ELLE le piétine avec un grand sourire. Finalement je me demande comment j'ai fait pour ne jamais avoir vu cet aspect de sa personnalité. ELLE semble avoir compris à quoi je pensais car je vois son sourire s'effacer. Mieux vaut que je parte sinon je vais avoir droit à un de ses discours sur ma stupidité et je n'y tiens pas, j'ai déjà assez de mal à la regarder alors que je viens de me ridiculiser devant elle.

Là encore, ELLE me retient et me traite d'idiot. D'abord la condescendance et maintenant les insultes mais je la laisse continuer. ELLE commence à m'expliquer qu'elle ne sort pas avec personne et encore moins avec LUI, parce qu'IL sort avec ma sœur, que le bulgare n'est qu'un simple ami, qu'ELLE appréciait beaucoup ce que je venais de lui dire. Je lui demande pourquoi ELLE me dit tout ça et je la vois rougir et se mettre à fixer le bout de ses chaussures. ELLE marmonne quelque chose que je ne comprends pas, je lui demande de répéter et là, je n'en crois pas mes oreilles… ELLE m'aime mais pourquoi l'a-t-elle embrassé ? Je comprends plus rien…

Me dit-elle qu'ELLE m'aime pour me faire encore plus mal et pouvoir se moquer de moi avec LUI ou bien c'est la vérité et leur baiser était un accident ? Il faut que je sache… mais je n'ose pas lui demander … J'ai peur de la réponse… Quelle qu'elle soit.

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Pourquoi est ce qu'elle m'embrasse ?

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Apparemment je n'ai pas réagi assez vite et ELLE a pris les devants. Ça devrait répondre à ma question, ELLE m'aime mais pourquoi se sont-ils embrassés alors ? Il faut que je sache.

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Qu'est ce que j'ai pu être bête ! Un accident, un simple accident. Il a trébuché et ils se sont embrassés. Dire que j'ai pu penser qu'ils sortaient ensemble et qu'ils me le cachaient… Mais pourquoi sortaient-ils en cachette sans rien dire alors ? … IL sort avec ma sœur, ça ne peut être que ça… Attend, IL sort avec ma sœur ! IL a osé faire ça ! Je ne lui pardonnerai jamais !

Fin !