voici un nouveau one shot, j'espère que celui-ci vous plaira
Jour J
« Ronald Billius Weasley ! Pour la troisième et dernière fois, je t'ordonne de te lever sinon la prochaine fois, je viens personnellement me charger de le faire et t 'habiller !
-Je n'ai pas envie d'y aller Maman.
-Je ne te demande pas si tu as envie ou non ! Maintenant tu te lèves, tu habilles convenablement et tu descends prendre ton petit déjeuner !
-M'man !
-Comme tu veux mais ne crois pas que si tu ne viens pas, je vais me gêner pour te rappeler jusqu'à la fin de tes jours à quel point tu as gâché ta vie. »
La porte claqua et le roux entendu sa mère redescendre les escaliers d'un pas agacé. Il attendait ce jour depuis des années et maintenant qu'il était arrivé, il avait peur. Ses cinq frères étaient passés par-là avant lui et ils n'en étaient pas morts. Qui sait si pour une fois, il n'arriverai pas à être meilleur qu'eux dans quelque chose, Bill avait la beauté, Charlie le courage, Percy l'intelligence et les jumeaux la ruse, lui Ron n'avait rien de tout ça. Même sa petite sœur Ginny était plus exceptionnelle que lui, tout ça parce qu'elle était une fille.
De mauvaise grâce, il s'habilla et descendit rejoindre sa famille. Tout le monde était déjà prêt à partir sauf lui. Sa mère lui lança un regard noir quand il s'assit bruyamment pour prendre son déjeuner.
« Ah enfin ! Je n'espérais plus te voir ! Dépêche-toi un peu ! Nous sommes déjà en retard! » Lui dit-elle.
Ron ne répondit rien et se contenta de mâchonner un morceau de toast. Il n'avait aucune envie de partir de chez lui.
« Mais dépêche-toi ! Nous allons partir sans toi si tu continues à traînasser. » Ajouta-t-elle sévèrement.
A coté de lui, il entendait ses frères parler entre eux sans se préoccuper de lui.
« -Pour nous… » Fit George en désignant son frère jumeau du doigt. « … C'était un troll. »
Bill et Charlie éclatèrent de rire bruyamment alors que Percy se contentait de sourire discrètement.
Ron était certain qu'ils ne le faisaient pas exprès mais l'apparente décontraction de ses frères n'arrangeait en rien sa nervosité. Au fur et à mesure que les minutes s'égrenaient, la boule qu'il avait au creux de l'estomac grandissait. Il ne voulait plus y aller, il serait ridicule après s'être fait rire au nez et entendre dire que de toute manière, il ferait bien mieux de rester au Terrier car sa place était définitivement dans les jupes de sa mère.
« -Arrêtez donc de dire vos bêtises, les garçons ! » lança sa mère alors qu'elle coiffait leur sœur Ginny. » Vous ne voyez donc pas que vous rendez Ron nerveux. »
Aussitôt tous les yeux convergèrent vers lui, compatissant, attendri ou franchement moqueur. Pourquoi avait-il atterri dans une famille qui n'avait aucun respect pour la vie privée et l'intimité ? Il voyait bien qu'ils allaient tous se lancer dans un concours impromptu de remarques plus ou moins drôles sensées le réconforter mais sa mère, celle qui l'avaient plongé dans l'embarras, fut aussi celle qui lui évité l'humiliation de les écouter déblatérer.
« -J'avais pourtant demandé à votre père de refuser si le Ministère lui demandait de travailler aujourd'hui mais il ne sait pas dire non. » pesta-t-elle. »Enfin j'espère qu'il sera présent à temps. Après tout c'est un grand jour pour Ronald.
-C'est vrai ! » Fit Fred d'un ton pompeux. «Le petit Ronnie va devenir un homme ! »
Ron jeta un regard noir à son frère et voulut lui répondre quelque chose de cinglant mais ses premiers mots furent couverts par les rires de ses frères et sœur et l'inspiration le quitta aussitôt.
« -Bon, puisque tout le monde est enfin prêt. » fit sa mère en coupant brutalement aux rires et en la fixant tout particulièrement. « Nous allons y aller. Bill, Charlie, je sais que … »
Et voilà, ça recommençait, sa mère ne se préoccupait plus de lui. C'était pourtant son jour mais ses frères et sa sœur passeraient toujours avant lui. Ron voulait qu'on le rassure, qu'on lui dise que tout se passerait bien mais aucun n'avait la présence d'esprit de le faire.
Il essaya pendant tout le trajet de se calmer mais rien n'y faisait. Au fond de lui, il savait qu'il allait tout rater. Et ses frères et sœur n'arrêtaient pas de parler avec leur mère, comme s'ils ne pouvaient pas se taire cinq minutes pour qu'il puisse réfléchir tranquillement. C'est d'ailleurs à peine, s'il remarqua quand sa mère renseigna un petit brun efflanqué.
Il pouvait encore demi-tour maintenant car ce soir, il serait trop tard.
« -Ron ! » fit sa mère. « Tu as quelque chose sur le nez ! »
Il essaya de se dérober mais elle l'attrapa par le bras et se mit à lui frotter le bout du nez avec son mouchoir.
« -M'man ! Laisse-moi tranquille ! » Dit-il en parvenant à se dérober.
« -Ma parole, le petit Ron à sa maman a quelque chose sur son nez ? » dit d'un ton moqueur George.
« -La ferme ! » Répliqua-t-il avec colère.
« -Où est Percy ? » Demanda Molly Weasley.
« -Il arrive. » Répondit Fred.
Maintenant il était beaucoup trop tard pour faire demi-tour, il venait de franchir les dernières marches qui le menaient inéluctablement vers son destin. L'instant approchait et il ne savait pas ce qu'il allait dire.
Il avait l'impression que tout se déroulait à la vitesse de la lumière.
Il avait rencontré Harry Potter et avait même sympathisé avec lui puis cette petite brune à la chevelure ébouriffée et à l'air autoritaire s'appelant Hermione Granger s'était incrusté dans leur wagon alors qu'il tentait de lancer un sort et elle n'avait pas manqué de le critiquer comme tous les membres de sa famille… Comment avait-elle osée alors qu'elle ne le connaissait même pas !
¤ ¤ ¤ ¤
« -C'est un plafond magique ! » entendit-il dire alors qu'il remontait l'allée. « Il a été peint exprès pour ressembler au ciel… »
Comme si ça ne se voyait pas. Certain avait le chic pour dire ces évidences. Si on le lui avait demandé, il aurait pu dire la même chose mais lui au moins avait la décence de ne pas étaler sa science.
Où se trouvait donc ce fichu troll dont il avait entendu Fred et George parler ? A moins qu'ils ne se soient encore moqués de lui ! Quand arrêteraient-ils donc de le tourmenter ?
« -… Hermione Granger… »
Il ne put s'empêcher de grogner et il vit Harry à sa gauche sourire discrètement. Pourquoi fallait-il que tout le monde sourît alors que lui n'avait qu'une envie, vomir …
« -Ronald Weasley ! … »
Voilà ! C'était à lui, il allait tout louper et se ridiculiser devant toute sa famille et tous ses amis. Plus grave encore, Hermione n'allait plus jamais vouloir lui reparler.
« - … Accepter-vous de prendre pour épouse Hermione Granger, ici présente ?
-Euh … Oui ! »
