Auteur : Natsu
Titre : Défilé
Genre : angst, suspens, analyses des persos(pourquoi tout est écrit au passé ? Vous le saurez à la fin)
Note de l'auteur : pour ceux qui aiment les fics marrantes, passez votre chemin. J'essais de faire une réflexion sur Duo et Heero. J'espère que ça méritera des commentaires .
Défilé
Au début, j'ai été hypnotisé par lui, par son corps de rêve, par ses yeux étonnement bleus. Pour un japonais, c'est pas banal. Ca a duré plusieurs mois, et même plusieurs années.
On est entré en fac à 18 ans séparément avec un bac différent, et après un certain temps, 5 ou 6 mois, après plusieurs tentatives d'approches plus ou moins comiques, d'approches et tout ce qui s'en suit, au 2e semestre on était ensemble, sans que personne le sache. Aujourd'hui, on a 24 ans. C'était le mec parfait. Même ses défauts lui donnaient du charme, de la personnalité. J'avais du mal à lui refuser quoi que ce soit. En fait, je ne me souviens pas lui avoir refusé quelque chose, aussi parce qu'il ne me demandait pratiquement rien. Lui non plus ne me résistait rien.
Il a une allure stricte, mais j'ai réussi à le faire fondre. Il était réservé, ne parlait jamais à personne. Cette timidité, cette crainte des autres m'a beaucoup attiré. Il n'était pas seulement timide en plus, il était beau. Mais vraiment très beau. Officiellement beau. Il y a des gens dans la vie qui sont officiellement laids, c'est-à-dire que personne ne les trouvera jamais beau physiquement. D'autres (la plupart des gens) qui sont quelconques : certains les trouveront beau, d'autres non. Et les peu de gens qui reste sont officiellement beau. Quiconque le croise dans la rue et le vois le trouvera beau. C'est un fait. Ils sont très peu, mais ça existe. Mon japonais, c'était une carrément bombe. Toutes les filles parlaient de lui quand elles ne parlaient pas de moi. Oui, j'étais populaire. J'étais d'un physique de la catégorie « quelconque » mais j'avais un charme, un charisme exceptionnels. Enfin, c'est ce que tout le monde me disait. D'un coté, je ne peu que les croire car j'avais d'innombrables séries d'amis et de connaissances avec lesquels j'étais toujours désiré et très à l'aise.
Quand je l'ai vu pour la première fois, j'ai cru tomber à la renverse. Quel type canon ! Qui était est ce ? D'où vient t'il ? Pourquoi vient t'il ici ? Toutes ces question, tout le monde se les posaient. Il n'y a que moi qui a su les réponses, un peu plus tard. Mais en tout cas, aucune de ces mignonnes petites pouffes qui tournent du cul ne le valaient. Ce n'est qu'après que je me suis intéressé à lui sérieusement et que j'ai su qu'il était distant avec tout le monde, ce qui m'a immédiatement plus intéressé encore. Les beaux mecs qu'on pouvait avoir tout de suite, ça me lassait. Je voulais ce que je ne pouvais pas ou durement avoir. Je me fit alors un défi : essayer d'avoir un contact amical avec le japonais, et si possible, l'approfondir. Je ne pensais pas une seconde au début que j'allais devenir son copain, ça me paraissait tellement invraisemblable avant, que j'entra réellement en amitié avec lui. C'est un peu après que je me suis dis « Qui sait ? Peut être qu'il aime les hommes, vu comment il remballes les pétasses comme si de rien n'était. ». Je n'en savais rien, mais je voulais savoir. Cette épreuve, ce défi, m'excitait. Discrètement je me suis rapproché. Pas comme le boulet ou le bouche trou. Il l'a bien vu, et il m'a laissé faire comme s'il n'avait rien vu. C'était subtil. Un jeu dangereux, c'était kit ou double. Je me suis rapproché et j'ai noué des liens lâches qu'il ne tenait qu'à lui de les serrer et de les consolider lui-même. Et je ne sait pas par quel moyen je l'ai fait, mais j'y suis parvenu. Il m'est venu tout seul, comme pour se rapprocher.
En 1 mois je suis passé du stade « Dur à comprendre, ce cours ! » à « Ok, je viens chez toi ce soir pour t'aider. ». Les autres ont eu du mal à suivre. Comment avais-je réussi à dompter cet homme ? J'étais passé du stade camarade de classe à super pote. Et les autres ne comprenaient toujours pas : le mec parfait ne souriait pas plus en ma présence, il ne riait pas, ne s'intéressait toujours pas à une quelconque prétendante en vue du lycée (car il en avait les capacités, son physique lui servait de carte bleu), à un nouveau pote ou un groupe dans lequel être. Il était seulement avec moi tout le temps, m'écoutait, me regarder rire, m'expliquait des fois des trucs. J'avais fais un énorme sacrifice en devenant si proche de lui : je n'étais plus qu'avec lui et je voyais beaucoup moins souvent les autres personnes avec qui j'aimais bien être, mais peu importait.
Les autres n'assimilaient pas qu'il puisse être devenu mon meilleur ami alors qu'on venait juste de se connaître, qu'il n'avait jamais rien à dire, qu'il n'avait pas de passion en particulier. Mais pourtant, il me disait beaucoup de choses quand on était seul. Les autres étaient jaloux. Beaucoup plus d'un voulait que je sois un ami très proche aussi, et confident. J'étais célèbre, et d'une grande d'aide en plus dans les cours, ainsi que moralement. Tous ces ignorants qui ne regardent pas en profondeur la personne n'ont rien compris de ce qu'était mon japonais. Lui, je l'ai tout de suite remarqué au physique bien sur, mais c'est vraiment une personne à la riche personnalité et au mental très mûr. Le défi a tourné aux avances invisibles. J'ai découvert des choses magnifiques chez lui. Et il avait découvert à mes cotés une passion. Une passion dans laquelle il mettait beaucoup de temps, de patience, d'énergie parfois. Sa passion, c'était moi, et je l'ai deviné, je lui ai montré que je savais, que j'avais compris. C'est à partir de là qu'on a commencé à sortir ensemble en secret.
Etrange. Il n'était pas intéressé par les filles, je le savais, mais il ne s'intéressait pas aux mecs non plus. Il s'en foutait. Il n'y a que moi qui ais fais exception à sa règle. Remarque, je l'ai un peu poussé, ça faisait parti de mon défi, mais il m'en a remercié.
