Titre : Quand un fou entre en scène

Chapitre 12 : Commencement de l'attaque.

Auteur : Keikoku 13

Disclaimer : Mettons fin aux rumeurs... Non, malgré mon génial talent, je ne suis pas Masashi Kishimoto, et aucun de ses personnages ne m'appartient... Quoi, qu'est-ce qu'elles ont mes chevilles ? (au fait, les douze fous m'appartiennent, ainsi que Yue)

note : spéciale dédicace à Mydaya, qui comprendra pourquoi

Naruto veillait à présent au chevet de Sasuke, qui se trouvait à l'hôpital. Tsunade elle même ne comprenait pas son état. Certes, il se trouvait dans le coma suite à un mauvais coup dans un combat, mais la fièvre exceptionnelle qui le rongeait ne semblait avoir aucune origine. Elle avait dit aux genins que la seule chose à faire, c'était attendre. Au début, tous avaient attendu son réveil. Au bout de deux heures, seul restait Naruto. Tous les autres avaient fini par juger vain d'attendre son réveil. Mais lui continuait de veiller. Pourquoi ? Il n'en savait rien. Il s'en moquait. Avant, il serait allé s'entraîner, pour passer le temps, pour évacuer. Là, il avait l'impression qu'en s'en allant, il commettrait une faute. Il se disait que Sasuke avait besoin de lui... ou peut être était-ce le contraire, en fait... C'était plus Naruto qui avait besoin de Sasuke, en cet instant. Un cruel sentiment de vide s'emparait de lui. Vide qu'il n'avait ressenti qu'une seule fois : au départ de Sasuke. Soudain, un murmure s'éleva dans la pièce.

- Naruto... souffla Sasuke d'une voix rendue rauque par la fièvre.

Le dit Naruto se figea.

- Na... Naruto... non, reprit Sasuke.

Naruto s'approcha de Sasuke, qui délirait dans son coma.

- Je t'en prie, Naruto... non, ne...

- Chuuuut, je suis là, lui glissa à l'oreille Naruto. Ne t'inquiètes pas. Je reste près de toi.

- Na... Naruto, je... je t'...

Sasuke glissa à nouveau dans le sommeil, sans avoir fini. Doucement, Naruto entreprit d'essuyer le visage luisant de sueur de son compagnon avec un mouchoir. Il accomplissait cette tâche avec une délicatesse qu'on ne lui connaissait pas, afin de ne pas troubler le malade. Mais quand sa main arriva au niveau des lèvres de Sasuke, Naruto tressaillit légèrement en sentant le souffle chaud sur ses doigts. Puis, sans vraiment en prendre conscience, il commença à caresser doucement les lèvres de son compagnon. C'était la première fois qu'il se rendait compte à quel point ses lèvres étaient désirables, en fait... se dit-il avant de se mettre une énorme gifle mentale, et de cesser de toucher le comateux.

Plus loin, les genins s'ennuyaient. Ils n'avaient plus envie de s'entraîner, pas après la raclée que Aburakkoi leur avait mise... car dans leur tête, il s'agissait d'un combat d'entraînement. Pour eux, ils avaient perdu après avoir vaillamment lutter pendant près d'une heure contre le fou à la carrure impressionnante. Alors qu'en réalité, tous ces souvenirs avaient été fabriqué par Aburakkoi.

- Bon, qu'est-ce qu'on peut faire ? demanda Ino. On s'ennuie là...

- Si on allait voir chez les Hyûga ? proposa Shikamaru. On pourra voir les progrès d'Hinata comme ça.

- Bonne idée.

Les Genins se dirigèrent donc en direction de l'imposante demeure des Hyûga. Ils se firent inviter à entrer par Neiji. À cet instant, Yue apparut, avec à ses côtés une Hinata souriante. Kiba, en la voyant, retint le rougissement qui lui montait aux joues. Ils entrèrent dans la maison tous ensemble, dans un grand silence. Au dojo, nombre de Hyûga s'étaient rassemblés. Sur le tatami se trouvait Hiashi, agenouillé. Hinata se dirigea également vers le Tatami, et s'inclina devant le chef de famille. Celui-ci se leva et se mis en position de combat. Hinata quant à elle fit face à son père, mais en laissant ses bras le long du corps.

- Tu ne sais même plus te mettre en garde ? lâcha méchamment son père.

- Je n'ai juste pas besoin de me mettre en garde, répondit Hinata en activant son Byakûgan.

À ces mots, Hiashi fondit sur elle, la paume en avant. Hinata esquiva juste en se déplaçant d'un pas sur le côté, à la surprise générale. Hiashi ne s'arrêta pas là, il tournoya avec vitesse pour frapper sa fille à plusieurs reprises, mais à chaque fois, elle esquiva en se déplaçant d'un pas dans son angle mort (je précise : l'angle mort ne désigne pas ici le point où Hiashi ne peut pas la voir, car il a son byakugan, mais l'endroit où il ne peut pas l'atteindre sans changer de position. Cet endroit est très proche du corps de l'assaillant.). Hiashi ne pouvait pas l'atteindre, elle anticipait le moindre de ses mouvements à la perfection.

- Je constate que tu as fait quelques progrès, dit Hiashi. Je vais être obligé de me battre un peu plus sérieusement.

Il dit et s'élança à nouveau vers elle encore plus rapidement qu'auparavant. Mais alors qu'il s'apprêtait à la frapper, sa fille lui avait attrapé le bras, et d'un mouvement circulaire, elle le projeta au sol en lui faisant décrire une roulade dans les airs. Dans le même mouvement, elle l'immobilisa au sol en lui tordant le bras après l'avoir mis sur le ventre, puis elle se mit à genou sur lui, en plaquant la paume sur la nuque de son père.

- Vous avez perdu, père. Vous ne pouvez ni bouger le bras, ni même faire affluer du chakra à l'intérieur. J'en bloque la circulation grâce à mon Jûken. Et si vous tentez de vous relever, je vous envoie du chakra en pleine tête.

Tout le monde était médusé. Hinata avait réussi à maîtriser son père avec une facilité incroyable, elle qui, trois semaines avant, n'était qu'une kunoichi sans grande envergure malheureusement pour elle.

- Que tu crois, ma fille. J'ai plus d'un tour dans mon sac.

Il apposa sa main libre contre le sol, avant de dire : " technique Hakkesho ancestrale, Xe Xiao..." Aussitôt, le chakra dont il avait rempli sa paume se mit à tourbillonner au sol avec violence, projetant par son souffle Hiashi jusqu'au plafond. Hinata n'eût d'autre choix que de se dégager de justesse, avant de heurter le toit. Hiashi prit appui sur le plafond, et bondit vers sa fille. Elle esquiva l'attaque de justesse, mais son père se mit à enchaîner les coups. Hinata eût du mal à esquiver toutes les attaques, mais réussit tant bien que mal, jusqu'à ce qu'elle se retrouve coincée contre le mur. Elle ne pouvait plus reculer. Son père prit la parole.

- Alors ? Reconnais tu ta défaite ?

- Non, père. Moi aussi, j'ai plus d'un tour dans mon sac.

Elle posa la plante du pied sur le mur, avant de s'écrier " technique Hakkesho ancestrale, Xe Xiao ! ". Le chakra qu'elle avait réuni dans son pied se mit à tourbillonner avec violence, comme pour Hiashi, et la propulsa avec force contre son père. Celui-ci se prit de plein fouet le corps de sa fille qui tournait sur elle même, à cause de sa technique. Tous deux tombèrent au sol, avant de se relever à la vitesse de l'éclair, pour se mettre en garde. Hinata semblait essoufflée, mais dans ses yeux, on pouvait voir qu'elle n'abandonnerait pas la lutte. C'est alors qu'Hiashi éclata de rire.

- Je te félicite, ma fille. Tu as progressé à une vitesse phénoménale, et tu as atteint un niveau digne de ton rang d'héritière de la Sôke. Certes, il ne s'agissait pas d'un combat véritable, et je suis loin de m'être donné à fond, mais tu as quand même réussi à m'immobiliser, et à me faire utiliser une de nos techniques les plus destructrices... Et surtout, tu as su toi même l'utiliser.

Hiashi s'inclina, avant de rajouter :

- Bravo.

- Ce n'est pas moi qu'il faut féliciter, c'est mon entraîneur, Yue... Il a fait des miracles.

- Non, intervint Yue. Je n'ai fait que te montrer la voie. C'est toi, et toi seule qui a accepté d'endurer mon entraînement. Toi qui a franchi les épreuves que je t'ai imposé. Toi qui a affronté ton père.

Hiashi alla devant Yue, et s'inclina légèrement, en marque de respect, puis il demanda :

- Qu'allez vous faire, maintenant ? Vous n'étiez venu que pour entraîner Hinata...

- Je suis maintenant passé au grade de maître. Je peux retourner dans la montagne aux quatre dieux, ou bien choisir de m'exiler. J'ignore ce que je dois faire.

- Euh... risqua Ino. On se demandait, les genins et moi, si vous ne pouviez pas nous entraîner également ?

- Je vous préviens, vous allez souffrir, si vous êtes mes élèves.

- Pas grave.

- Je pense que la personne qui m'a envoyé entraîner Hinata aurait aimé que je vous entraîne également. C'est d'accord. L'entraînement débutera dans deux jours. Je viendrai vous chercher à la sortie de la ville, à l'aube, déclara t-il d'un ton froid. Au revoir.

Yue quitta effrontément les lieux, sans proférer une seule parole.

- Il est toujours comme ça ? demanda Kiba à Hinata.

- Il est beaucoup plus gentil qu'il n'en a l'air, répondit-elle.

Yue marchait d'un pas morne dans Konoha. Les rues étaient en pleine effervescence, alors que le coucher de soleil embrasait le ciel d'une lueur orangée. Les étales nocturnes commençaient à se dresser, et l'ambiance de fête qui habitait chaque soir les rues animées de Konoha commençait à se faire sentir. Yue s'installa à un stand de brochettes qui venait juste de s'installer, avant qu'un autre homme ne vienne s'asseoir à ses côtés.

- Salut Aburakkoi, dit l'arrivant à Yue.

- Sous cette forme, appelle moi Yue.

- Tu vas finir par faire une crise d'identité. Certes, tu es un clone, tu as utilisé la technique de restructuration, mais à l'origine, tu restes le fou le plus redouté en combat... D'ailleurs, comment fais tu pour garder ta véritable identité secrète ? Tes élèves doivent te poser des tas de question sur tes origines.

- Je suis très doué pour le mensonge, et pour inventer des histoires. C'est ma principale caractéristique, souviens toi...

- C'est vrai. Au fait, je suis venu pour ça, dit-il en donnant à Yue un parchemin.

- Oh... c'est le document volé original. Merci.

- Tsunade ne se doute pas que c'est une copie que j'ai reposé dans ses documents. Mais pourquoi veux tu que je te le donne deux fois, Aburakkoi ? Je t'en ai déjà donné une copie. Enfin, pas à toi, mais à ton toi original... Purée, je commence à m'embrouiller avec cette histoire de clonage.

- Tu as donné une copie à l'original, et tu donnes l'original a une copie. La situation me semble fun. C'est tout.

- T'es pas possible...

- Ajoutons à cela, dit Yue avec un sourire, que tu n'es qu'un clone. Donc, ton original t'a demandé de me remettre le document. En somme, l'original a demandé à sa copie de remettre un original à une copie, après que l'original ait donné une copie à un original... original dans les deux sens du terme : à la fois unique, et originaire.

- Je vais avoir besoin d'une aspirine... quand je t'écoute, je n'ai plus de doute, tu es bien Aburakkoi. Tu me fais perdre la tête. Je me demande si j'ai raison de te suivre.

- (Ce qui suit est un sketch de Raymond Devos) On ne sait jamais qui a raison ou qui a tort. C'est difficile de juger. Moi, j'ai longtemps donné raison à tout le monde. Jusqu'au jour où je me suis aperçu que la plupart des gens à qui je donnais raison avaient tort ! Donc, j'avais raison ! Par conséquent, j'avait tort ! Tort de donner raison à des gens qui avaient le tort de croire qu'ils avaient raison. C'est-à-dire que moi qui n'avais pas tort, je n'avais aucune raison de ne pas donner tort à des gens qui prétendaient avoir raison, alors qu'ils avaient tort ! J'ai raison, non ? Puisqu'ils avaient tort ! Et sans raison, encore ! Là, j'insiste, parce que ... moi aussi, il arrive que j'aie tort. Mais quand j'ai tort, j'ai mes raisons, que je ne donne pas. Ce serait reconnaître mes tort ! J'ai raison, non ? Remarquez ... il m'arrive aussi de donner raison à des gens qui ont raison aussi. Mais, là encore, c'est un tort. C'est comme si je donnais tort à des gens qui ont tort. Il n'y a pas de raison ! En résumé, je crois qu'on a toujours tort d'essayer d'avoir raison devant des gens qui ont toutes les bonnes raisons de croire qu'ils n'ont pas tort !

- Tu vas finir par me tuer...

- Je sais. Au fait, j'ai deux services à te demander. Le premier, c'est de me trouver trois criminels en fuite, et de les emprisonner. Peu importe qui sont ces criminels.

- Très bien. Et le second ?

Yue s'approcha de son oreille, et lui chuchota quelque chose.

- Juste à la fin de l'assaut sur Oto no Kuni ? D'accord. Tu penses que tu auras décrypté les parchemins à temps ?

- Oui. Puisque j'ai déjà traduit les parchemins du Mizukage, du Raikage, et du Kazekage. Il ne me reste plus qu'à finir de traduire celui de l'Hokage, que tu as dérobé, et celui du Tsuchikage, qui est déjà en ma possession.

- N'oublie pas que c'est grâce à moi que tu as eu celui du Kazekage et du Tsuchikage. Au fait, pourquoi as tu tenu à ce que Tsunade se rende compte de mon intrusion ?

- Pour le fun. Aller, dépêche toi de disparaître, le clone.

Son interlocuteur disparut alors dans un nuage de fumée. Yue resta un moment, à savourer tranquillement ses brochettes. Il songea à s'éclipser, avant de sentir la présence d'Hinata dans l'allée. La cherchant des yeux, il vit qu'elle était en compagnie de Kiba. Il s'approcha en dissimulant sa présence, pour pouvoir mieux les espionner.

- C'était si terrible que ça, ton entraînement ? demanda Kiba.

- Les premiers jours ça allait encore, mais par la suite, c'est devenu très éprouvant. Je m'entraînais jour et nuit.

- Tu ne dormais pas, alors ?

- Si. Mais en fait, dans mon sommeil, il envoyait mon esprit dans une autre dimension, pour continuer l'entraînement.

- Quel malade, ce type...

- Mais non. Il a l'air froid, comme ça, mais il est très gentil. On a souvent discuté ensemble. Il m'a aidé à prendre confiance en moi, et m'a fait prendre conscience de... de tout un tas de choses, dit elle en détournant les yeux et en rougissant légèrement. Au fait, que deviennent Naruto et Sasuke ? Je ne les ai toujours pas revu.

- Oh... fit Kiba, légèrement déçu qu'elle pense à Naruto. Euh... ils ont de nouveaux maîtres... Et aujourd'hui, suite à un combat avec l'un d'entre eux, Sasuke est dans le coma. Naruto est à son chevet.

- Pauvre Sasuke... je suppose que Naruto doit être très affecté.

- Il a l'air, oui, fit Kiba s'installant à une échoppe.

Le silence s'installa tandis qu'ils mangeaient. Ce fut Kiba qui reprit la parole.

- Naruto t'as manqué ? (qu'est ce qu'il est jaloux, truc de dingue )

- Vous m'avez tous manqué, répondit Hinata en souriant.

Yue vit que Kiba, malgré sa grande gueule, serait incapable d'oser draguer un peu Hinata. Il décida donc de s'en mêler, et alla les voir.

- Tiens, Hinata. Tu savoures les bons petits plats qui t'ont manqué durant ton calvaire en ma compagnie ?

- C'est exactement ça, répondit-elle en riant.

- Ce garçon qui t'accompagne, c'est bien Kiba, n'est-ce pas ?

- Eh oui... Comment l'avez vous reconnu ?

- Tu n'as toujours pas perdu l'habitude de me vouvoyer, à ce que je vois. Et tu m'as si bien décrit ce jeune homme que je n'ai eu aucune difficulté à le reconnaître. Bon, je vous laisse.

Sans que Hinata ne le remarque, il glissa quelques mots à l'oreille de Kiba : "Lance toi ou je t'étripe..." , en lui lançant un regard froid comme la mort. Puis il s'en alla.

- Ton professeur, il m'a l'air effrayant...

- Je t'assure qu'il est très gentil. Mais quand il fait des menaces, il faut faire attention, il tient toujours parole.

Kiba frissonna. Il devait faire vite, surmonter sa timidité... enfin, c'était plus facile à dire qu'à faire. Cependant, le souvenir du regard de Yue lui suggéra d'accélérer les choses.

- Euh... tu sais... bafouillas Kiba. Tu... m'as... beaucoup manqué, ces derniers jours.

- Tu m'as manqué aussi, Kiba-kun.

- Euh... En fait, je... je... je voudrai savoir si...

- Si ?

- Non, rien, laisse tomber.

Plus loin, Yue observait la scène. Il trouvait ça très drôle de mettre la pression à Kiba. Mais c'était clair comme de l'eau de source qu'il n'arriverait pas à se déclarer facilement, même en lui mettant la pression. De toutes façons, rien ne pressait.

Deux jours plus tard, tous les genins sauf Hinata, Naruto et Sasuke, s'étaient réunis à l'aube devant les portes du village. Le pauvre Kiba tremblait de tous ses membres. Il n'avait pas osé se déclarer à Hinata, aussi il redoutait l'arrivée de Yue. Soudain, celui-ci surgit de nulle part, et atterrit devant Kiba, l'air menaçant.

- Tu ne lui as rien dit ?

- Euh... non... j'ai pas trouvé le courage.

- Tu as le courage de venir à la mort, face à moi, et pas celui d'avouer ton amour ?

Le regard de Yue se fit encore plus dur, puis il soupira et dit :

- Tant pis. Je mettrai ma menace à exécution si jamais deux semaines après la fin de ton entraînement tu ne lui as toujours rien dit. Bon, les genins, en route. En un mois, je vais vous renforcer de manière drastique...

Pendant ce temps là, dans le monde spirituel, les douze fous préparaient une stratégie pour détruire totalement le village d'Oto no Kuni... En vérité, seulement six des douze fous étaient présents, à savoir Aburakkoi, Migurushii, Hikari, Akunin, Shizumu et Kodomo.

- Parfait, commença Hikari. La réunion va commencer. Au fait, que foutent les six autres ? À quoi ça sert de se faire appeler les douze fous si on se retrouve à seulement six ! commença à s'énerver Hikari.

- Calme toi, Hikari... intervint Migurushii.

- Toi, le balafré, ta gueule.

- C'est pas une taffiole qui crise parce que sa fiancée n'est pas avec lui qui va me dicter la loi, rugit avec méchanceté Migurushii. Grandis un peu.

Des larmes commencèrent à monter dans les yeux d'Hikari, et celui ci se mit à chougner.

- Ouiiiiiiiiiiiiiiiin ! hurla Hikari en se réfugiant dans les bras d'Aburakkoi.

- Allons, allons... fit Aburakkoi en lui tapotant le dos.

- Ils sont trop méchants avec moi, se plaignit Hikari en enfonçant sa tête dans le cou d'Aburakkoi.

- Ne t'inquiète pas, je serai toujours là pour toi, lui dit il dans l'oreille d'une voix rauque et suave.

- Oh, Aburakkoi, roucoula Hikari avec des yeux de cocker...

Pour un peu, il y aurait un décor rempli de fleurs surgit dont ne sait où, avec un fond arc en ciel, et des étoiles dans leurs yeux. Le problème, c'est que c'était en train de se passer : par leurs pouvoirs, ils faisaient naître ce décor...

- Mais c'est pas un peu fini, vous deux ! vociféra Akunin.

- Tu entends comme ils nous crient dessus ? dit Hikari avec une voix faussement triste.

- Ne t'inquiètes pas ! Notre amour est au dessus de tout ça... répondit Aburakkoi sur un ton faussement amoureux et protecteur.

Lentement, ils rapprochèrent leurs lèvres, alors qu'un air de musique langoureux résonnait dans l'air... soudain, Shizumu les interrompit en leur aplatissant une massue sur le crâne.

- Arrêtez vos singeries tous les deux, leur dit-il en rengainant son arme.

- Oh, c'est bon, si on peut plus rigoler... siffla Hikari.

- Le problème, c'est que vous ne faites que ça.

- Au fait, pour répondre à ta question Hikari, intervint Kodomo, les six autres sont en mission... Certains d'entre eux commencent à installer des explosifs dans Oto, au cas où notre plan échouerait. D'autres espionnent des villages soupçonnés d'avoir conclu une alliance avec Oto. Ceux qui restent sont en train de nous dresser un Bingo Book de tous les ninjas présents à Oto. Et comme nous sommes le groupe le plus nombreux, c'est à nous que revient la tâche de détruire le village. Ils viendront nous aider si ça tourne mal. Voilà, j'ai répondu.

- C'est gentil, Kodomo, mais de quelle question parles tu ?

- Quoi ? Tu te rappelles pas ? C'est la question que t'as posé au tout début de la conversation... finit Kodomo en soupirant.

- Je me souviens pas...

- Ce gueux est désespérant... dit elle les bras levés au ciel.

- On peut en revenir à la stratégie, s'il vous plaît ? les interrompit Akunin. Mais... où sont passés Shizumu et Aburakkoi ?

En effet, ces deux là avaient disparu.

- En fait, dit Migurushii, Shizumu a décidé d'aller se pendre, et Aburakkoi a décidé de l'y aider.

- Et tu les a pas empêché ?

- Pourquoi l'aurai-je fait ?

- La journée va être longue...

Pendant ce temps, à Konoha, Naruto continuait de veiller au chevet de Sasuke. Celui-ci était d'ailleurs en pleine lecture d'un livre ô combien passionnant : "Mille et un plats à base de ramens." Alors qu'il en était à la 99ème recette, Hinata rentra dans la chambre.

- Bonjour Naruto-kun, fit Hinata en souriant.

- Hinata ! Je savais pas que t'étais rentré !

- Je ne suis rentré qu'il y a deux jours. Alors, pas d'amélioration ? demanda t-elle en s'approchant de Sasuke.

- Non, toujours pas...

Le silence s'installa. Naruto se sentait un peu gêné en présence d'Hinata, maintenant qu'il savait qu'elle l'aimait.

- Naruto, quelque chose ne va pas ?

- Euh... non, pourquoi ?

- Tu n'as rien dit depuis cinq minutes. Donc, j'en conclus que quelque chose ne va pas.

- Mais non, je t'assure.

- Naruto, je sais quand on me ment. Les enseignements de Yue me permettent de décrypter les sentiments des gens. On dirait que tu es gêné.

- En fait...

- N'essaye pas de me mentir, je le saurai. Soit franc.

- Bon... ok... je me lance... j'ai découvert que... que tu... enfin... comment dire ?

- On t'a dit que j'étais amoureuse de toi, c'est bien ça ?

- Euh... oui.

Hinata éclata de rire, puis se reprit.

- Je te rassure, Naruto. Mes sentiments ont changé. Certes, avant, je croyais être amoureuse de toi. Mais en fait, je t'aime plutôt comme un grand frère, comme... comme un model...

- Oh... c'est... c'est gentil de dire ça, Hinata-chan ! Je constate que ton entraînement avec Yue t'as rendu bien moins timide.

- Oui. J'ai fait des progrès aussi dans ce domaine. Toi aussi, d'ailleurs, tu devrais en faire.

- Comment ça ?

- Tu n'arrives toujours pas à te déclarer ?

- Hein ? Mais de quoi tu parles ?

- Peut être est-ce parce que tu ne t'en es pas rendu compte. Je te conseille de faire le point sur ce que tu ressens.

- T'as vraiment beaucoup changé...

- Je sais.

- Tu me fais penser à un de mes professeurs, d'une certaine manière.

- Tu veux parler d'Aburakkoi ?

- Comment le sais tu ?

- Il est souvent venu voir Yue. Ils se connaissent depuis longtemps, si j'ai bien compris. C'est lui qui a demandé a Yue de venir pour m'entraîner. Je dois avouer qu'Aburakkoi est un peu... spécial.

Et pendant ce temps là, dans le QG des douze fous, ceux-ci tentaient de mettre au point une stratégie. Enfin, disons que certains voulaient mettre au point une stratégie (à savoir Akunin), d'autre voulaient juste trouver le moyen de s'éclater un maximum durant la mission (à savoir Aburakkoi et Hikari), et les autres semblaient royalement s'en foutre (à savoir Migurushii, Shizumu et Kodomo).

- Non, non et non, rugit Aburakkoi. Je refuse de devoir utiliser ma vieille amitié avec Orochimaru pour ça.

- Je te signale, dit Akunin, que c'est le seul moyen que nous ayons pour nous infiltrer de manière très efficace.

- Premièrement, c'est même pas sûr que ça marche. Orochimaru et moi sommes en froids depuis un moment.

- Tu n'as qu'à lui servir une histoire, comme tu sais si bien le faire. Toi, tu sais comment embarquer les gens dans les situations les plus loufoques.

- Deuxièmement, ce serait salir la mémoire de nos anciens compagnons à lui et moi que de se servir des histoires du passé pour l'approcher. On parle de cette sale vermine d'Orochimaru, quand même...

- Allons, l'interrompit Akunin. Toi et Shizumu n'avez pas autant de scrupules. Vous étiez compagnons avec Orochimaru, à une époque. Vous devriez pouvoir vous rallier à lui.

- Troisièmement, continua Aburakkoi en se foutant royalement de ce que disait Akunin, à quoi bon nous infiltrer ? Allons-y à la bourrin, comme on sait si bien le faire.

- Espèce de crétin. Si on réussit à lui faire reprendre confiance en toi et Shizumu, vous pourrez l'approcher plus facilement, pour le tuer. Il se méfiera moins. Juste un peu moins, certes, mais ça pourrait faire la différence. Vous profiteriez d'un effet de surprise un peu plus grand.

- Enfin, je suis plus fort que lui ! J'ai pas besoin de la ruse pour lui faire sa fête !

- Notre but est l'efficacité et la rapidité.

- Non, notre but est d'exterminer tous les ninjas d'Oto, peu importe le temps que cela prendra.

- Excusez moi de vous interrompre, fit Shizumu, mais pour une fois, Akunin, tu es en tort. Pour regagner la confiance de cet infâme serpent, il nous demandera sûrement de tuer un des membres des cinq Kage.

- On pourrait lui montrer un faux cadavre...

- Non. En nous demandant ça, son but serait de faire en sorte que les douze fous soient déclaré "menaces pour la planète", ou un truc du genre. On aurait tous les villages comme ennemis.

- Effectivement, je n'avais pas pensé à ça.

- J'ai une bien meilleure idée. Pour nous infiltrer dans Oto no Kuni, et tuer petit à petit un maximum de ninjas, on n'a qu'à former... un HOST CLUB !

- Ouais, excellente idée ! s'écrièrent Hikari et Kodomo.

- N'importe quoi... siffla Akunin.

- C'est quoi un host club ? demanda Migurushii.

- Un club d'hôtes. Autrement dit, on nous payerait juste pour passer du temps avec de jeunes demoiselles, pour nous les hommes, et avec les jeunes hommes, pour les filles. Tout ce que ça demande, c'est d'avoir une belle gueule, de la personnalité, de savoir parler aux gens du sexe opposé, d'avoir de bonnes manières, et savoir aguicher.

- Et en quoi ça ferait un plan génial pour exterminer tous les ninjas ?

- Réfléchis : on attire les ninjas et les kunoichis, et dans les boissons qu'on va leur servir, on va glisser un poison à effet retardataire. Et bien sûr, en tant qu'hôtes, nous devrons nous déguiser souvent. De plus, afin d'attirer plus d'hommes, certains d'entre nous se métamorphoseront en femmes. Alors ? Elle est pas géniale mon idée ?

Une mouche vola. Puis une bande de nazghuls, hurlant à en fendre la pierre, passa à son tour. Puis, Migurushii prit la parole.

- En fait, ton idée est... comment dirai-je... GÉNIALISSIME ! C'est un plan super. ça peut trop marcher.

- Mais ça va pas la tête ? Cette idée est ridicule ! hurla Akunin.

- Comment tu trouves mon déguisement, Akunin ? demanda Hikari.

Akunin tourna vivement la tête, et découvrit avec horreur que tous s'étaient d'ores et déjà déguisés sur le thème vampires. Shizumu avait le costume de dracula, Migurushii s'était déguisé en Blade, Hikari en Alucard, Kodomo en sorcière ténébreuse, et Aburakkoi en Buffy...

- Mais c'est quoi ce délire !

- Tu trouves que j'ai mis trop de fond de teint, c'est ça ?

- Non, Hikari, c'est pas ça... Vous agissez comme si... comme si ce plan était bon.

- Tu as raison. Le thème princes et princesses convient beaucoup mieux pour l'ouverture du Host Club.

Et dans un nuage de fumée, tous se retrouvèrent dans des tenues princières flamboyantes. Précisons que les princesses n'étaient autre que Kodomo et Aburakkoi. Pendant un instant, Akunin ne put plus rien dire, tandis que tous réajustaient leurs costumes. Puis, il reprit :

- Aburakkoi... Pourquoi tu te déguises toujours en femme ?

- On l'a dit tout à l'heure, y a pas assez de filles dans ce groupe. Faut bien que certains se dévouent, et comme c'est mon idée...

- Je veux mourir dans un monde loin de vous... dit Akunin avec une tête déprimée.

À l'hôpital, Hinata et Naruto continuaient de discuter, dans la chambre où se trouvait Sasuke.

- Waouh ! s'extasia Naruto. Tu as vraiment subi tout ça, en entraînement ?

- Et oui. C'est grâce à ça que j'ai pu progresser autant. Il faut avouer que Yue sait énormément de choses sur la manipulation du chakra, et sur le Jûken.

- Comment ça se fait ? Après tout, vous les Hyûgas êtes les seuls experts en Jûken à travers l'histoire...

- En réalité, le Jûken puise ses origines dans trois arts martiaux : Le Tai Ji Quan, le Xing Yi Quan, et surtout le Ba Gua Quan. Les Hyûga ont utilisé ces arts martiaux comme base pour créer le Jûken. La principale innovation des Hyûga est la découverte d'un bon bombre de points vitaux.

- Ah bon ? Vous n'êtes pas ceux qui les avez découvert ?

- Hé non, Naruto. Ils étaient déjà connus avant la découverte du byakûgan. Prends l'acupuncture, par exemple. Elle se sert de ces points vitaux. Et, pour en revenir à Yue, il est un expert dans ces trois arts martiaux. Donc, il a pu m'aider énormément.

- D'où vient Yue, exactement ?

- De la montagne aux quatre dieux. Sur chacun des flancs de la montagne se trouve un temple, chacun dédié à un dieu. Au sud, le temple du phénix, au nord, le temple de la tortue noire, à l'est , le dragon azur, et à l'ouest, le tigre blanc. Chaque temple enseigne un kung fu wushu différent.

- Et comment Yue a t-il connu Aburakkoi ?

- Aburakkoi est venu, un jour et a postulé pour être élève. Après quatre ans, il s'en est allé. Lui et Yue adoraient se battre ensemble, paraît-il.

Soudain, Sasuke se mit à gigoter fortement, et à parler dans son sommeil.

- Na... Naruto...

Naruto s'approcha de Sasuke qui délirait.

- Chuuuut, je suis là, dit Naruto en essuyant le visage transpirant de Sasuke.

Il continua à lui sussurrer des paroles réconfortantes à l'oreille. Il ignorait complètement la présence d'Hinata, il se comportait comme si elle n'était pas là... À cet instant, le reste du monde n'importait plus. Seul comptait Sasuke. Sasuke se calma, et ressombra dans son coma. Naruto le regardait avec un air attendri et réconforté. Sasuke était toujours dans le coma, mais au moins, il n'était plus torturé par ces cauchemars.

- Bon, je crois que je vais vous laisser seuls tous les deux, dit Hinata.

- Pourquoi tu dis ça, Hinata-chan ?

- J'ai pas envie de tenir la chandelle, dit Hinata en lui lançant un clin d'oeil, avant de sortir.

Naruto rougit. Qu'est-ce que c'était que cette allusion ? Il ne comprenait pas les sous entendus d'Hinata. Ou plutôt, il ne les comprenait que trop bien, mais il ne voyait pas pourquoi elle disait cela. Certes, il s'occupait de Sasuke, mais ce n'était que son meilleur ami... dont les lèvres étaient véritablement tentatrices. D'ailleurs, pas seulement ses lèvres, c'était son visage tout entier qui était fascinant... un visage fin et androgyne au teint pâle, souligné par de longues mèches ébènes... Naruto se donna une nouvelle gifle mentale, quand il se rendit compte de la direction que prenaient ses pensées.

Au même moment, dans le monde spirituel, les douze fous continuaient de débattre.

- Bon, on laisse tomber le Host club, alors ? fit Aburakkoi tout penaud.

-Oui, ça prendrait trop de temps, répondit Kodomo. Il faut faire une action qui prenne une journée au maximum, et qui soit la plus spectaculaire possible.

- Pourquoi doit elle forcément être spectaculaire ? demanda Akunin.

- Pour rappeller au monde entier la terreur qu'ils ont ressenti quand les douze fous se sont mis en colère la première fois, déclara Hikari. Pour qu'ils se souviennent qui nous sommes, ce que nous avons fait, ce dont nous sommes capables.

- Bon... tu as un plan ?

- Oui. Il est plutôt simple, réalisable, et efficace. Il en mettra plein la vue à tout le monde, et je pense qu'aucun ninja d'Oto n'en réchappera.

- Tu es sûr ?

- Parfaitement. Je vous explique. Il suffit d'isoler totalement le village, pour que personne ne puisse en sortir, et en même temps, attirer l'attention de tous les ninjas pour être sûr de tous les vaincre.

- Certes, et comment ferons nous ?

- Voici comment nous allons faire...

Au bout de deux heures de délibération, d'affinement, de simplification puis de complication du plan énnoncé, de cosmétique et de battle rap, tous s'accordèrent sur le plan d'Hikari.

- ça marche. Ce plan est parfait, dit Migurushii, pleinement satisfait.

- Comment ferons nous si quelqu'un possède suffisament de puissance et de connaissance pour lever le sort sur lequel votre partie du plan repose, Migurushii et Kodomo ?

- Dans ce cas, avant de mettre en application notre partie du plan, à moi et Shizumu, nous devrons aller l'éliminer, dit Hikari. Et vous, vous êtes sûr de pouvoir les éliminer tous les deux ?

- Ne t'inquiètes pas, dit Akunin. Jusqu'à présent...

- ...aucun ennemi n'a été capable de résister à notre duo, finit Aburakkoi avec un sourire sadique.

Akunin et Aburakkoi déployèrent leur aura, et les fous présents frissonnèrent. Quand ces deux là s'alliaient, ils formaient le duo le plus redoutable des douze fous... Ensemble, ils étaient imbattables.

- Parfait, reprit Hikari. Nous allons attendre le Bingo Book fait par les autres fous. Ensuite, on passe à l'action. J'espère qu'ils feront vite. Si nos amis exterminent tous les ninjas d'Oto en mission, je pense qu'un corps punitif expéditionnaire va être lancé pour trouver les coupables.

- Bon, on va manger ? dit Aburakkoi.

- Ouais. Allons manger.

- Si tu me refais le coup du gigot, je te tue.

- T'en es incapable.

- C'est de la provocation ?

- T'as tout compris.

Hikari et Aburakkoi commencèrent donc à se battre, tandis que tous les autres se dirigeaient vers la salle à manger...

Naruto, malgré les ordres de l'infirmière, était revenu en pleine nuit avec une discrétion qu'on ne lui connaissait pas, pour rester auprès de Sasuke. Quelle ne fût pas sa surprise quand il vit que Aburakkoi se trouvait déjà là...

- Vous... que faites vous ici ? demanda Naruto, avec de la colère dans la voix.

- Je suis passé prendre des nouvelles de mes élèves.

- C'est à cause de vous qu'il est dans cet état...

- Je sais. Et j'en suis désolé.

- Être désolé ne suffit pas...

- Tu es vraiment en colère, dis donc... Après tout, c'est un accident, il n'en est pas mort, il doit juste sortir de son coma.

- Je ne vous pardonne pas de l'avoir blessé de la sorte.

- Ta réaction est un peu démesurée, non ? Il s'en sortira sans aucune séquelle, c'est bon... Il se réveillera d'ici deux jours.

- Comment vous le savez ?

- J'ai invoqué des esprits féériques. Ils l'ont soigné, et m'ont dit qu'il se réveillerait d'ici deux jours.

- Je vous adore ! fit Naruto en lui sautant dans les bras.

- Je sais, je sais... dis donc, tu tiens drôlement à lui.

- C'est normal, c'est mon meilleur ami.

- Je sais... mais il n'y a pas que ça. On dirait que vos âmes s'appellent l'une l'autre... comme si vous étiez liés par une tristesse indéfinissable, que seul l'autre peut consoler.

- C'est... c'est un peu ça... avoua Naruto, en détournant les yeux

- Donc, tu l'aimes ?

Naruto se retourna vivement vers Aburakkoi... mais la salle était vide. Dans la chambre, la seule personne présente à part lui, c'était Sasuke. Avait-il rêvé ?

Le lendemain, les douze fous se retrouvèrent sur une colline surplombant la sinistre cité du son.

- Bon. Activez tous la communication par la pensée, ordonna Hikari. On en aura besoin pour mieux se coordonner.

Tous les ninjas composèrent des signes.

- Parfait. Exécution du plan, lâcha Hikari.

Les six présents se dispersèrent immédiatement. Une demi-heure plus tard, des explosions retentirent dans le centre du village. Nombre de bâtiments venaient d'être détruits. Tout le monde s'affolait, les cris et les pleurs emplissaient les rues. Soudain, au milieu des cendres et des flammes, apparurent deux silhouettes. La première était drapée d'un long manteau rouge à motifs... La seconde était habillé d'un long manteau noir sans manches.

- Parfait, on va pouvoir s'amuser, déclara Hikari.

- vous n'avez tué personne, j'espère demanda Kodomo, par l'intermédiaire de la pensée.

- Non lui répondit Shizumu. On a éloigné toutes les personnes dans les rues à l'aide d'un genjutsu, et on a fait la même chose pour les occupants des maisons.

À cet instant, une vingtaine de ninjas d'Oto no Kuni arriva.

- C'est vous qui avez fait ça ? demanda l'un d'entre eux.

- Non, c'est un lapin rose géant... répondit Hikari d'un air fatigué.

- Elle est naze ta réplique, intervint Shizumu.

- C'est pas ma faute s'il pose des questions connes !

Les ninjas bondirent dans leur direction, mais ils furent stoppés en plein élan par une centaine de kunaïs lancés dans leur direction qui les transpercèrent.

- Il n'y a pas encore assez de monde pour nous arrêter pour passer à la seconde phase, fit remarquer Shizumu.

- Je m'en occuppe ! dit joyeusement Hikari. Migurushii, demanda t-il par la pensée, est-ce que toutes les maisons alentours ont été évacuées ?

- Oui.

- Shizumu, il faut que l'ennemi croit que nous sommes très nombreux, comme ça ils n'hésiteront pas à envoyer le maximum de monde.

Shizumu composa alors des signes genjutsu, et une cinquantaine de silhouettes noires encapuchonnées apparurent. Puis Hikari dégaina un parchemin, et le lança en l'air en faisant un multiclonage. Les parchemins clonés se dispersèrent un peu partout autour de lui, avant d'exploser en chaînes, dévastant définitivement le centre-ville. Quelques instants plus tard, c'était prêt de deux-cent ninjas d'Oto qui se trouvaient sur la place.

- Message adressé à tous les fous en ville pensa Hikari, enclenchement des phases 2 et 3, immédiatement.

Aussitôt l'ordre donné, un étrange brouillard se leva brusquement, entourant la ville sans pour autant y entrer. Au même moment, dans le palais d'Orochimaru, dans la salle du trône assez grande pour que cinq cent personnes puissent y faire la fête en même temps :

- Puis-je savoir ce qui se passe ? questionna l'infâme serpent.

- Une attaque dans le centre de ville, répondit Kabuto. Deux-cent ninjas viennent de s'y rendre pour régler le problème.

- Autant que ça ?

- Ils sont prêts de 50, sur la place, et ils semblent forts. ça ressemble à une attaque massive.

- Comment cinquante personnes ont-elles pu pénétrer Oto sans qu'on ne le sache ?

- Nous n'en savons rien. Mais, parmi ces envahisseurs, nous sommes sûr d'avoir reconnus deux des douze fous.

- Comment ? hurla Orochimaru.

- Eh oui, résonna une voix bien connue du serpent.

C'est alors que des parchemins surgirent de nulle part, et tapissèrent les murs et le plafond. Puis, ils s'embrasèrent, créant un mur de feu infranchissable. Alors Aburakkoi et Akunin entrèrent dans la salle, essuyant le sang qui tâchait leurs vêtements, sang qui provenait des gardes qui gisaient dans le couloir. Ils fermèrent la porte, en la scellant de la même manière qu'ils avaient scellé les murs.

- Parfait, dit Akunin. Maintenant, nous avons le temps pour nous amuser.