Note de l'auteur : warning : lime et même demi lemon
Trowa //- C'est possible, ça, demi lemon ?
Duo : elle a pas eu le courage de faire un beau, long et détaillant lemon
Natsu : --… nan ! C'est parce que c'est pas ça que je veux montrer dans ma fic ! C'est quelque chose de plus profond, de plus sensuel, de plus…
Duo : ouais bon arrête avec tes airs de philosophe !
Natsu : TT
Duo : dans ce chapitre là y'a un semblant d'action ! Mais voila t'as pas été jusqu'au bout…
Quatre : permettez ? Je trouve que c'est pas mal si on s'en réfère à ses autres fics
WuFei (saigne du nez) : je préfère ses autres fics !
Heero : pas moi…
Défilé
Entre passé, réalité et futur
Toujours souvenirs
Le bonheur ne créerien que des souvenirs. H. de Balzac
Au fait, ceci est le récit d'un homme qui… peu importe pour l'instant. Je n'y pense pas.
Etrange. Tout nous opposait pourtant. J'étais joyeux et vif, il était renfermé et passif. J'aimais les filles et les gars, il ne s'intéressait ni aux filles ni aux gars. J'étais un américain libéral, lui était un japonais démocrate. J'étais pour l'individualisme, il était pour la communauté, le groupe. J'étais contre la peine de mort, il était pour. Enfin, au niveau alimentaire, j'aimais tout ce qui est malbouffe et nourriture américaine, fast-food, sucreries etc, lui mangeait sur le pouce de la nourriture japonaise alors que j'avais horreur des sushi par exemple. Néanmoins on a su se connaître, ces différents points nous rapprochant paradoxalement. On avait un seul point commun : on n'avait plus de famille, et un passé qu'on voulait oublier.
Depuis ce jour dans la cuisine de mon petit studio, où il a expérimenté la pelle, on ne s'est plus quitté. Un jour plus tard, on s'était décidé de sortir ensemble. Ca a été dur au début. Maladroit, gêné d'être aussi inexpérimenté selon lui (car moi je trouvais que pour un inexpérimenté, il était très fort), il ne se sentait pas à la hauteur de mes goûts pour lui. Je lui répétais ce n'était que le commencement, qu'il n'avait pas à s'en faire car il s'en sortait très bien, qu'il devait juste me suivre car je le guidais. Mais il avait honte de lui et ça me mettait mal à l'aise. Malgré cette passe, on est resté ensemble. Il a eu un déclic et s'est complètement lâché, comme je le lui disais de faire. Ca s'est bien passé par la suite, il se sentait mieux dans sa peau, je n'étais plus le seul à faire des avances.
A la fin de l'année scolaire, nous étions évidement accepté tous les deux en deuxième année de fac, et nous avons cherché un petit appartement pour vivre ensemble. Ce que nous avons appelé auprès des Autres 'collocation' pour ne pas faire louche. Ce n'est seulement à partir de la seconde année de fac qu'on a commencé à coucher ensemble. Je ne l'ai jamais touché auparavant. Je ne voulais pas aller trop vite. Je l'ai fais parce qu'il était prêt. C'est lui qui m'a dit entre deux caresses, deux baisers, en chuchotant, presque honteux encore une fois « J'aimerai… j'aimerai… que tu me fasses l'amour… ». Je voulais éliminer cette honte définitivement, et je l'ai fais. Après, il me demandait de lui faire l'amour, quand nos caresses s'accompagnaient de mots, mais c'était d'une autre façon, et il ne s'en privait pas.
Un soir, dans notre appart', il avait prit sa douche en premier et était nu sur le lit, à plat ventre, concentré sur son écran d'ordinateur. Je sortais de la salle de bain, propre, net, la peau et les idées claires. Je le rejoignis. Il pianotait sur son clavier, absorbé par ce qu'il faisait. Je me collais pas entièrement à lui, passa une jambe sur sa cuisse et balada le bouts de mes doigts sur son épaule, son dos, ses hanches, puis à nouveau sur son dos et son épaule, et ainsi de suite, suivant les lignes de son corps. Mes doigts qui frôlaient sa peau douce et halée ne lui fit aucun effet, ni ma jambe sur sa cuisse, ni mon regard insistant et cherchant le sien. Il ne quitta pas son ordinateur pour autant. C'était son point fort. Je n'étais jamais arrivé à le tirer, à le décrocher de son écran quand il travaillait. C'était le seul cas auquel il ne me cédait pas. Impassible, au bout de cinq longues minutes, il tourna la tête vers moi avec un léger sourire aux lèvres que je voulais sentir contre les mienne.
« Je n'ai pas fini. Bientôt. »
Cela m'amusait de le voir résister sans peine. C'était admirable. Peut être qu'il frémissait intérieurement sous mes doigts qui courraient le long de ses muscles, sur la peau de son corps nu. Il ne me regardait à nouveau plus. Il faisait mine de ne s'intéresser entièrement qu'à son ordinateur, mais je savais qu'il abrégeait au maximum pour avoir fini au plus tôt. Je lui ai fais le coup un fois de ne plus avoir envie de lui car il m'avait trop attendre à cause de son travail sur ordinateur. Il s'en rappelle.
Avait t'il vraiment bientôt fini ? Se préoccupait t'il vraiment de son seul écran ? Si c'était le cas, pourquoi aurait t'il prit la peine de me dire qu'il allait bientôt finir ? Derechef, ses yeux plongèrent dans les miens pendant un instant, sa tête se rapprocha et il déposa ses lèvres sur les miennes. Un rapide échange qui ne dura qu'une fraction de seconde avant qu'il ne retombe dans son travail. Un avant goût de ce qu'il voulait de moi ? Un apéritif, en quelque sorte, ou un message 'Je suis à toi tout de suite, ne t'en va pas.' ? J'étais accoudé sur le lit et cette position devenait inconfortable. Je posais alors ma tête sur le matelas, comme ça je voyais mieux son visage concentré, et me mettais plus à l'aise. Il ne tarda pas à fermer toutes les fenêtres ouvertes de son ordinateur portable, à appuyer sur un bouton et à le fermer pour le mettre en bas du lit de son coté. Il s'abandonna entièrement dans mes bras et sur ma bouche, nos corps enlacés roulaient sur eux même pour décider qui, et c'était moi le plus souvent, allait pénétrer l'autre. C'était mignon.
Un autre fois, quelques mois plus tard, où nous avions expérimenté d'autres lieux et d'autres positions dans nos ébats, ça s'était passé sous la douche. C'était lui, cette fois, qui était le mâle de toute l'histoire. Il me serrait, me pénétrant, faisant des mouvements de vas et viens, son ventre collé à mon dos, ses bras à ma taille, ses épaules à mes omoplates, son menton à mon cou, tandis que je m'accrochais aux murs autant que je pouvais entre des gémissements, des soupirs de plaisir. L'eau trop chaude tombait sur nos corps dégageant eux aussi de la chaleur. On respirait fort, de l'eau, de la vapeur. Il faisait trop chaud, trop humide, on ne se voyait presque plus. La buée recouvrait les murs et toutes les vitres et miroirs de la petite salle de bain. Quand on eut fini, quand le désir tomba, nos corps qui s'épousaient parfaitement glissèrent au sol. Avec cette chaleur et ce plaisir qu'il m'avait donné, j'étais à la limite de l'évanouissement, à genoux presque en dessous de lui. Il me retourna doucement, embrassa mes lèvres, mon cou, mes bras, je le laissais faire. L'eau nous gênait, elle coulait sur nos visages, dans nos yeux, et elle était trop chaude, mais nous étions trop fatigué pour se lever et l'arrêter. Elle continua de couler. Dans un ultime effort, je faufilais mes mains de la tempe de Heero jusqu'à entre ses mèches et dans ses cheveux trempé, pour l'embrasser à pleine bouche, enfoncer ma langue au plus profond toujours plus profondément, car il m'en demandait encore, encore, encore. Ses mains que l'eau avait rendues encore plus glissantes, s'abandonnaient sur mon corps, sur mes côtes, sur mes reins, en passant par le dos et le bas du dos, sur mes cuisses… Mais la chaleur intense et l'eau qui nous coulait partout dessus étaient si insupportables, que j'eus une sorte de malaise. Ma tête retomba sur son épaule, les yeux fermé, m'accrochant à lui et il s'aperçu très bien que je ne réagissais plus, que je respirais trop fort, que je luttais. Il me fallait de l'air. Je n'étais pas totalement inconscient. Lui était plus résistant. Il en fallut de peu. Il m'adossa contre une paroi de la douche, ferma l'eau et ouvra la porte de la douche, fit deux pas à l'extérieur et ouvra la porte de la salle de bain pour laisser la vapeur s'en aller. Il revint vers moi, s'accroupi, et sa main qui me caressait doucement le visage et ses yeux qui me fixaient me fit tenir. On se releva et sortirent de la salle de bain qu'une demi heure plus tard, quand le froid commença à se sentir sur nos peaux nues et mouillées, quand la buée des vitres et miroirs commença à s'estomper, quand le sauna redevint salle de bain.
