Titre: Quand un fou entre en scène

chapitre 13 : La prophétie

Disclaimer : Faut-il vraiment le rappeler ? Les personnages et l'univers de Naruto ne m'appartiennent pas. Seul les douze fous m'appartiennent (on s'éclate trop, tous ensemble )

note : Merci à tous ceux qui m'ont reviewé, ça fait toujours plaisir :D

note 2 : Le compte à rebours est lancé, il ne reste plus beaucoup de chapitres avant la fin.

Quand Naruto se réveilla, toujours dans la chambre de Sasuke, il eût la surprise de voir que quelqu'un l'avait recouvert d'une couverture. Cherchant des yeux qui avait fait ça, il vit Kakashi qui lisait son livre préféré, assis près de la porte.

- Kakashi senseï ? ça fait plaisir de vous voir.

- Yo ! ça me fait aussi plaisir de te voir, Naruto.

- Vous êtes là depuis combien de temps ?

- Assez longtemps pour savoir que tu as un sommeil agité.

- Ah bon ?

- Oui, tu parlais dans ton sommeil. Tu ne semblais pas tranquille... Tu disais tout le temps : "non, c'est faux... c'est Sasuke... non, je peux pas..." ou un truc dans le genre.

- Ah...

Pendant un moment, le silence s'installa. Ce fut Kakashi qui le rompit.

- Quelque chose te tracasse ? Tu veux en parler ?

- Euh... ben, en fait, je voudrai savoir... onressentquoiquandonestvraimentamoureux ? questionna t-il à une vitesse extraordinaire.

Kakashi était ébahi... C'était la première fois qu'il voyait son élève rouge de honte. Voyant que son élève était tout à fait sérieux, il se retint d'éclater de rire, et déclara :

- ça dépend des personnes... Mais il y a des constantes. Tu n'arrêtes pas de penser à l'autre. Tu veux être à ses côtés tout le temps, et être avec lui te fait du bien... ou te fait souffrir, ça dépend. Ah, oui, on trouve aussi l'autre vachement beau. Pourquoi cette question ?

- Je... je me posais juste la question, c'est tout.

- Ok, dit Kakashi en replongeant dans sa lecture.

Naruto, quant à lui, replongea dans ses pensées. Était-il amoureux de Sasuke ? Cette question, posée par Aburakkoi, le hantait. D'ailleurs, ce n'était peut être pas Aburakkoi qui l'avait posée, mais son propre inconscient. Qui sait s'il avait rêvé cette rencontre avec le fou... Que ressentait-il quand Sasuke n'était pas là ? Un malaise, tout simplement. Cette réponse lui paraissait évidente. Il ne pouvait pas se mentir. C'était d'ailleurs pour cela qu'il l'avait poursuivi, quand Sasuke avait fui. C'était aussi pour cela qu'il s'était autant énervé face à Haku, au point de libérer le chakra de Kyubi. Parce que ces deux fois, il avait eu l'impression que plus jamais il ne serait heureux. Que ressentait-il en présence de Sasuke ? Il se sentait bien, joyeux... il se sentait lui-même. Tous les moments passés à côté de lui semblaient précieux, dans la mémoire de Naruto. Surtout ceux insignifiants, passés à parler ou à s'entraîner. Ceux où ils ne faisaient qu'être ensemble, sans rien qui puisse les séparer. Trouvait-il Sasuke beau ? Ses pensées n'avaient cessé de divaguer à propos de Sasuke et son visage, la réponse s'imposait. Aimait-il Sasuke ?

oooooooooooooooooooooooooooooooooooo

Personne n'avait bougé depuis cinq minutes. Aucun des ninjas d'Oto no Kuni n'avait osé déclencher quoique ce soit face aux deux fous et à leurs cinquante subordonnés (qui, soi dit en passant, ne sont que des illusions). Ils connaissaient la réputation des douze fous. Malgré le temps qui a passé, nombre sont ceux qui avaient en tête leurs exploits.

- Je vais finir par croire que ce n'est pas notre équipe qui aurait du s'occuper de ça, râla Hikari. Nos talents ne sont pas les plus appropriés.

- Nous n'avions pas le choix, répondit Shizumu. Pour vaincre Orochimaru à coup sûr, nous avions besoin de l'équipe la plus efficace, à savoir Akunin et Aburakkoi. Et pour les phases 2 et 4 de ton plan, seuls Migurushii et Kodomo peuvent le faire. Ce sont eux les experts en Genjutsu.

- Mouais... Mais nous, on risque de faire trop de dégâts. Les civils n'ont pas encore été tous évacués.

- Bon, ils ne feront pas le premier pas. Tu te lances ?

Hikari dégaina un autre parchemin, et le lança très haut. Immédiatement, tous les ennemis le suivirent du regard... Mal leur en pris. Quinze d'entre eux furent immédiatement empalés par des pics en pierre surgis de terre. En effet, le parchemin n'était qu'un leurre, permettant à Shizumu d'obtenir la fraction de seconde d'inattention nécessaire à son sort Doton : "le supplice de l'empalement". Les clones créés par Shizumu se dispersèrent, pour atterrir au milieu des ennemis, avant d'exploser. Malheureusement, cette attaque se révéla infructueuse, personne n'en mourut. Les ninjas finirent par comprendre que les silhouettes encapuchonnées n'étaient rien d'autre que des leurres, et ils s'approchèrent. Ils n'étaient pas assez stupide pour trop s'approcher, mais ils se mirent juste à bonne distance pour pouvoir lancer un sort Raiton : " les flèches de lumière". L'espace fut lacéré de rayons lumineux, et une lueur blanche empêchait de voir clairement ce qui se passait. L'espace d'un instant, les assaillants pensaient avoir gagné... jusqu'à ce qu'ils virent les deux fous, parfaitement indemnes, Shizumu pointant Despair au ciel. Sans doute était-ce cette mystérieuse épée qui avait absorbé ces 185 attaques électriques dévastatrices...

- ça me rappelle bien des souvenirs, déclara Shizumu avec de la nostalgie dans la voix.

- À moi aussi, dit à son tour Hikari.

Hikari se mit alors debout sur les bras, avant de dire "Rankyakû, les mille lames". Il se mit alors à tournoyer, dansant à la manière d'un praticien de capoera, ou d'un danseur hip-hop. Jamais ses pieds ne touchaient le sol, ils étaient toujours en mouvement, toujours tournoyant dans les airs, tandis que les bras servaient d'appui. Et de chaque mouvement de jambe, il projetait une lame de vent. Nombre de ninjas s'enfoncèrent sous terre pour esquiver, d'autres utilisèrent un bouclier de feu, d'eau, de vent, et beaucoup furent tranchés avant d'avoir pu tenter quelque chose. Puis, Shizumu planta Despair dans le sol, avant de sauter dans les airs. Hikari sauta également, juste avant que Despair ne libère toute l'énergie qu'elle avait absorbé, créant une gigantesque explosion souterraine. Ceux qui s'étaient réfugié sous terre n'étaient plus qu'un souvenir. Dans les airs, Shizumu composa des signes en s'écriant : " Katon, les flammes infernales", tandis qu'Hikari composait d'autres signes en hurlant : "Raiton, le châtiment de lumière". Puis, en choeur, ils déclarèrent : "Attaque fusion, le châtiment infernal des flammes de lumière !"

Une pluie de foudre et de flammes mêlées tomba, réduisant tout ce qu'elle touchait en cendres, à l'exception de ceux qui avaient lancé l'attaque. Au bout de trente secondes, la technique cessa. En tout et pour tout, soixante ninjas avaient survécu à cette vague d'attaques. Et la plupart portaient des blessures. En somme, en à peu près deux minutes, deux personnes avaient tué cent quarante ninjas.

- Décidément, ça ne me convient pas de me retenir, lâcha Hikari. " Putain Migurushii", pensa Hikari, "dis moi qu'ils ont fini d'évacuer.."

- "Oui", lui transmit Migurushii.

- Bon, Shizumu, ça te dirait de te lâcher totalement ?

- Attends, il semblerait qu'il y ait du neuf, fit remarquer Shizumu.

En effet, vingt shinobis supplémentaires venaient d'arriver en renfort. Ceux-ci avaient un brassard rouge avec inscrit "mort" sur le bras droit, et semblaient bien plus fort que tous ceux qui venaient de trouver le repos éternel.

- Faisons les présentations, déclara celui qui semblait être le chef. Nous sommes les ange de la mort.

- Vachement original, comme nom, soupira Hikari.

- Nous sommes... reprit le chef.

- Non ! le coupa Hikari. Laissez moi deviner. Vous êtes une unité d'élite spécialement sélectionnée par Orochimaru, et vous êtes tous d'anciens criminels au moins de rang A dans le Bingo Book... C'est ça ?

- Euh... Oui...

- Pas une once d'originalité dans leurs discours, râla Hikari. C'est toujours la même chose.

- Peut être, lâcha le chef, mais nous au moins, on la ramène pas avec une légende complètement surfaite et exagérée. Nous, notre réputation n'est pas usurpée. Je suis parfaitement sûr que vous ne valez pas un clou, et que l'histoire selon laquelle vous auriez massacré à vous douze près de mille cinq-cent ninjas pour venger la perte d'un des votre est complètement fausse. Je suis sûr qu'à nous tous, on peut vous vaincre.

- Tu nous dit ça après qu'on ait réduit à néant 140 ninjas d'Oto no Kuni ?

- Si vous avez pu le faire, c'est que nous aussi, on en est capable.

- Shizumu, tu me les laisses, fit Hikari en retirant son manteau, et en se mettant torse nu. J'ai horreur de ceux qui se la pètent.

- Vous savez, lança Shizumu à ses adversaires, vous avez de la chance. Si ce que vous aviez dit à propos de notre revanche contre mille cinq cent combattants était tombé dans d'autres oreilles, votre mort aurait été très douloureuse...

oooooooooooooooooooooooooooooooooooooo

- Atchoum ! éternua Aburakkoi. (Je précise que quand on pense à quelqu'un, la personne éternue, selon les légendes populaires... vous aurez donc compris à qui pensait Shizumu)

- C'est pas vraiment le moment d'éternuer, Aburakkoi, le reprit Akunin.

- Désolé, je me contrôle pas tout le temps...

- ça, j'avais remarqué.

- Vous pourriez au moins faire semblant de vous intéresser à nous ? siffla Orochimaru, dont la voix laissait entendre toute la colère qu'il ressentait.

- Oh ! Salut Oro, fit Aburakkoi comme s'il n'avait pas vu le serpent dans la salle. ça fait plaisir de te voir. Tu vas bien ?

Le silence s'installa. La salutation d'Aburakkoi venait de jeter un froid dans la salle.

- Quoi ? Je faisais juste une salutation amicale.

- C'est juste, répondit Orochimaru sur un ton ironique, que je déteste ta manière de venir squatter chez les gens sans prévenir. Tu aurais pu avoir l'amabilité de me dire que tu venais.

- Moi qui pensait que tu apprécierais ma visite surprise, fit Aburakkoi en commençant à caresser ses poings.

- On va pouvoir finir ce qu'on a commencé la dernière fois...

- Pas tout à fait, intervint Akunin. Cette fois, ce sera du deux contre deux... Toi et Kabuto contre moi et Aburakkoi.

- Un match en équipe ? ça va être amusant...

Aburakkoi et Akunin se dirigèrent avec arrogance vers l'infâme reptile et son sbire. Ceux-ci attaquèrent immédiatement, en invoquant deux énormes serpents, qui glissèrent en silence, mais avec rapidité, vers les deux fous. Réaction immédiate, Akunin et Aburakkoi foncèrent vers les serpents. Aburakkoi en tête, il commença à scander des mots incompréhensibles, avant de donner un coup de poing digne de Tsunade dans la gueule des serpents. Aussitôt, ceux-ci s'évaporèrent dans un nuage de fumée, renvoyés dans leur dimension par les formules du fou. Mais Orochimaru surgit face à Aburakkoi, déchirant le nuage de fumée, près à le déchiqueter de ses crocs. C'était sans compter une étrange barrière noire générée par Akunin, qui se forma juste devant le serpent et qui absorba son coup. Au même moment, Kabuto sortit de terre près à attaquer Akunin, mais il se fit saisir le poignet par Aburakkoi, qui l'envoya valser contre le mur.

- Impressionnant, murmura Kabuto. Aburakkoi possède une force presque plus grande que celle de Tsunade.

- Et encore, il se retient, cracha Orochimaru. Il n'est pas encore complètement dans la bataille.

- Quelle était cette étrange barrière que vous avez rencontré, maître Orochimaru ?

- Une barrière d'ombre.

- Il maîtrise la manipulation des ombres ? s'exclama Kabuto. Mais c'est impossible ! Seul les Nara pourraient utiliser les ombres de la sorte.

- C'est un membre des Nara. Et de toute cette famille, il est celui qui a su le mieux manipuler les ombres à travers l'histoire...

- Houlà... le combat risque d'être plus difficile que prévu.

- Et tu n'as encore rien vu, s'écria Akunin. "Kagemane, tir en rafale !"

Un nuage d'ombre se forma autour d'Akunin, et de ce nuage sortirent une centaine de projectiles d'ombres dont la cible était Orochimaru et son complice, mais Orochimaru réussit à les bloquer en invoquant une paroi de pierre, qui finit par s'effriter sous les assauts répétés. Mais les deux traîtres n'en avaient pas dit leur dernier mot. Juste avant que leur rempart ne tombe, Orochimaru composa des signes, et s'écria : "Doton, l'avalanche de boue !" Orochimaru vomit alors une véritable avalanche de boue, sur laquelle Kabuto surfa, prêt à fondre sur ses adversaires s'ils tentaient de s'enfuir. Mais ils ne s'enfuirent pas. Bien au contraire. Akunin se mit à dire "Kagemane, barrière d'ombre". Aussitôt, une ombre gigantesque forma une sphère autour d'eux, et ils purent se faire engloutir sous l'avalanche sans dégâts. Seulement...

- Ma barrière d'ombre ne va pas tarder à céder, dit Akunin. La pression est trop forte.

- Je m'en occupe, répondit Aburakkoi en posant ses mains sur la barrière. "Fleur de lotus verso, ouverture des trois premières portes. Technique Tai Ji Quan, le rugissement du tigre blanc..."

À l'extérieur de la sphère, la boue avait pratiquement inondé toute la salle. À présent, les deux traîtres touchaient presque le plafond.

- Vous pensez qu'ils ont péri noyé, ou écrasé ?

- Non. Ils doivent préparer quelque chose. Attends toi à les voir surgir...

Soudain, ils sentirent la terre craqueler sous eux... et une onde de choc leur traversa le corps, leur causant nombre d'hémorragies externes. En même temps, la boue s'effrita complètement, avant de disparaître définitivement. De même, la sphère noire ensevelie il y a quelques instants disparut, laissant apparaître Akunin et Aburakkoi.

- Je suppose que c'est à toi que nous devons cette onde de choc, Aburakkoi ? demanda le serpent en se relevant. Félicitations. Tu nous as causé de graves blessures.

- Oh, je t'en prie, arrête ton cinéma... Je sais que tu es capable de les faire disparaître instantanément.

Orochimaru sourit, avant de... se vomir lui-même. Le corps couvert de blessures resta inanimé au sol, tandis que le Orochimaru en pleine forme qui venait d'être expulsé se releva. Kabuto avala une pilule spéciale, et beaucoup de ses blessures se refermèrent.

- Incroyable, dit Kabuto. Ces deux là forment un duo idéal. Akunin est très fort dans le domaine des attaques à distance, grâce à sa manipulation des ombres, et Aburakkoi est très fort en corps à corps... De plus, ils se défendent l'un l'autre... C'est vraiment une combinaison géniale.

- Et encore, tu n'as rien vu, siffla Orochimaru. J'ai déjà vu ce duo à l'oeuvre. Je sais ce dont il est capable. De plus, nous ne pouvons pas nous enfuir. Ce combat va être rude...

ooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo

Pendant ce temps, dans le village du son, Shizumu et Hikari continuaient à se battre. Enfin, en vérité, seul Hikari se battait encore face aux anges de la mort. Shizumu, lui avait exterminé les soixante ninjas qui avaient survécu à leur premier assaut. Aussi, il avait décidé de s'asseoir sur les restes d'un bâtiment, et de se reposer un peu. Jusqu'à ce qu'Hikari atterrisse à côté de lui.

- Tu t'amuses bien ? lui demanda Shizumu.

- Purée, c'est vrai qu'ils sont forts... "Kami !" dit Hikari en esquivant une salve de shurikens en se tordant comme une feuille de papier. Mais je peux savoir ce que tu fous ? demanda t-il en interceptant un assaillant qui fonçait vers lui, avant de le repousser d'un coup de pied.

- Je me repose en attendant que tu aies fini.

- Tu pourrais chercher les autres ninjas que nous n'avons pas tué.

- Je préfère attendre le déclenchement de la phase 4, pour ça.

- T'es vraiment un chieur, tu sais, pesta Hikari en lançant sur ses ennemis des oiseaux de feu...

- Lâche moi un peu, et va finir ton combat.

- Y a vraiment des jours où je te hais... soupira Hikari en se jetant contre ses ennemis.

Quinze minutes plus tard, Hikari en avait fini avec ses ennemis.

- "Bon", pensa Hikari, "Migurushii, Kodomo, à vous de jouer. La préparation est finie ?"

- "Oui", répondit Kodomo par la pensée.

- " Déclenchement de la phase 4".

Le brouillard qui entourait la cité s'engouffra dans la ville. C'était la la dernière phase, car ce brouillard était une illusion générée par Migurushii et Kodomo, deux des trois meilleurs faiseurs d'illusions des douze fous. Tous ceux qui se retrouvaient dans le brouillard perdaient tout sens de l'orientation, et ne pouvaient plus se repérer. Et sans s'en rendre compte, ils se dirigeaient vers le centre de la ville, là où les attendaient Hikari et Shizumu, prêt à les recevoir. (1)

Bien plus tard dans la journée, Kodomo et Migurushii rejoignirent Hikari et Shizumu sur la place.

- Je crois qu'on les a tous eu, déclara Hikari. Il ne reste plus qu'à attendre le retour d'Aburakkoi et Akunin.

- Vous pensez qu'ils ont réussi ?

- C'est une évidence... De toutes façons, s'ils avaient échoué, on n'aurait qu'à finir. Même si on est tous complètement crevés, personne ne sort indemne d'une rencontre face à Aburakkoi et Akunin.

- Vous avez bien raison, dit une voix qu'ils connaissaient tous bien.

Les fous se retournèrent et virent Aburakkoi, les vêtements en lambeaux, de nombreuses blessures sur le corps, portant Akunin dans ses bras.

- Akunin ! cria Kodomo en se jetant pour prendre le corps de son petit ami.

- Il est encore en vie, souffla Aburakkoi. L'affrontement fût très difficile. Et puis, nous avons libéré les forces contenues dans notre sceau démoniaque... Il en aura pour plusieurs jour de coma.

- Tu t'en sors bien, malgré l'utilisation de ton sceau, fit remarquer Shizumu. Tu as bien de la chance, rigola t-il.

- Shizumu ? Tu sais rire ? Et ben dis donc... En fait, j'ai élaboré un sceau corporel qui absorbe les dégâts causés par le sceau démoniaque, et qui neutralise les poisons. L'effet secondaire, c'est qu'il retient ma force physique. Je ne peux pas l'utiliser à fond sans lever mon sceau corporel. (2)

- Tu pourras nous faire le même sceau ? demanda Migurushii.

- Non, car ce sceau est adapté à ma folie. Il faut un sceau différent par personne différente. Et j'ai la flemme. Bon, on retourne à Konoha ?

ooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo

Aimait-il Sasuke ? Cette question hantait Naruto depuis ce matin, et il n'avait toujours pas la réponse. ça le rendait dingue. S'il n'avait pas été dans un hôpital, il aurait déjà fracassé le mobilier tant ce questionnement l'énervait. Alors qu'il se trouvait encore en pleine confusion interne, la porte de la chambre s'ouvrit, laissant apparaître Aburakkoi, Hikari et Shizumu. Tous semblaient plus ou moins blessés.

- Bonjour senseïs, dit Naruto en les voyant. Qu'est ce qui vous est arrivé ?

- On rentre d'une mission qui s'est déroulée à Oto no Kuni, et on a eu du mal, répondit Hikari.

- Pourquoi vous ne vous faites pas soigner ?

- Parce que, répondit Shizumu, suite à la grande ombre, nous avons une part du démon en nous. Et que cette part nous régénère ... un peu comme toi et Kyûbi, mais en moins rapide.

- Vraiment ? Et vous arriver à vivre normalement, avec votre démon ?

- Non. Rappelle toi, nous sommes fous... Des fois, cette folie nous torture, elle nous fait nous sentir mal...

- Vous avez une marque, vous aussi ? demanda Naruto, avide de mieux connaître ceux qui étaient dans son cas. Moi, j'ai un tatouage au niveau du ventre.

- Oui. Nous avons tous un sceau sur notre nuque. Chacun a un sceau différent. C'est le sceau démoniaque...

Le silence s'installa. Soudain, Aburakkoi réalisa quelque chose...

- Dis moi... tu nous as appelé senseï, là...

- Euh... oui, pourquoi ?

- Quelque chose te tracasse ? demanda Aburakkoi. Que tu nous montres ce respect est preuve que quelque chose ne va pas.

- Mais non, c'est rien... laissez tomber.

Les fous restèrent un moment tenir compagnie à Naruto (traduction : ils ont passé leur temps à se disputer en se foutant royalement de la présence des deux amis/ennemis) avant de s'en aller. C'est alors que Sasuke se mit à bouger. Naruto s'approcha de lui, et c'est avec stupéfaction qu'il le vit ouvrir les yeux.

- Où... où suis-je ? demanda celui qui venait de se réveiller.

- À l'hôpital, Sasuke. Suite à notre combat contre Aburakkoi, tu es resté dans le coma durant trois jours.

- Mince... on a encore des progrès à faire.

- Tu l'as dit.

oooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo

Le lendemain, Sasuke sortait de l'hôpital en compagnie de Naruto. Tous deux retournèrent dans leur appartement.

- Avoue quand même que tu es mieux chez moi que dans cet hôpital.

- hmm...

- Quelle mauvaise langue ! rigola Naruto.

Le reste de la journée se passa plutôt bien. Certes, ils ne firent rien de spécial, mais c'était ce genre d'instants qu'ils appréciaient le plus. Ceux passés dans l'insouciance, sans rien avoir à penser à rien d'autre qu'à l'instant présent. La journée fut des plus banales, ils ne firent rien d'autre que s'entraîner entre eux, manger, se promener à travers Konoha, paresser devant la télé... Autant d'instants insignifiants, autant de petites joies accumulées.

La nuit venue, après un bon repas qui ne fut pas un repas de ramens pour une fois, les deux compères allèrent se coucher. Alors que Naruto glissait lentement dans les bras de Morphée, Sasuke, dont le matelas était très proche du sien, lui posa une question.

- Dis moi Naruto, est-ce que tu... hésita t-il

- Oui ?

- Est-ce que j'ai parlé, pendant mon coma ? Est-ce que j'ai dit quelque chose de... de spécial ?

Naruto rougit en repensant aux appels désespérés de Sasuke, mais décida de mentir en disant :

- Euh, non... tu as tenté de dire des choses, mais... tu n'articulais pas, et c'était proprement inaudible.

- Ah... d'accord.

Le silence se fit. Au bout d'un moment, on n'entendit plus que la respiration ensommeillée. Seulement, Naruto ne dormait plus. Le souvenir de Sasuke l'appelant avait refait surgir en lui la question qui l'obsédait... la journée, il n'y avait pas pensé, parce que son esprit ne songeait qu'à une chose : la joie de voir Sasuke en pleine forme. Mais maintenant, il n'était plus à l'abri. Et la question revenait. Il avait beau vouloir la chasser, elle restait, encore et toujours. Elle résonnait dans sa tête, dans son coeur et dans son âme... C'est alors qu'un léger bruit se fit entendre dans sa chambre.

oooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo

Pendant ce temps, Aburakkoi se dirigeait vers le bureau de l'Hokage. Certes, il faisait nuit, mais il savait qu'à cette heure-ci, elle travaillait encore. Pénétrant le bâtiment administratif sans aucune discrétion, des Anbus apparurent pour l'arrêter. Quand il montra son passe, ils s'en allèrent. Ceux-ci étaient plus tendus depuis l'intrusion dans le bureau de l'Hokage. C'est pour cela que le fou avait décidé d'y aller normalement, et pas comme un cambrioleur...

- Salut Tsunade ! fit Aburakkoi en ouvrant la porte de son bureau, avec un grand sourire.

- Qu'est-ce que tu veux, Aburakkoi, lui répondit froidement Tsunade. Je suis occupée, là, dit elle alors qu'elle était en train de lire un document.

Aburakkoi l'observa avec inquiétude. Elle avait des cernes qui concurrençaient celles de Gaara, son regard exprimait la plus complète lassitude, et tous ses gestes trahissaient la fatigue.

- Tu sais que, malgré tes capacités, le corps humain a besoin de sommeil ? Tu n'as pas de démon pour te restaurer, toi...

- Si tu crois que ça m'amuse, reprit-elle. Bon, dis moi ce que tu as à me dire, et va t-en.

- Je suis venu te donner ceci, dit Aburakkoi en lui donnant un dossier. C'est le rapport de la mission sur Oto no Kuni.

- D'accord, fit Tsunade en prenant le document.

- Tu sais que ta force va s'amoindrir si tu ne te reposes pas...

- Aburakkoi, fout le camp !

- Ok, ok...

Aburakkoi s'en alla, un peu inquiet pour la Godaïme. Même s'il avait envoyé son mystérieux partenaire pour cambrioler son bureau, il avait pris soin de lui dire de l'endormir, pour qu'elle se repose un peu. C'est alors qu'il vit des Anbus se diriger vers la maison de Naruto. Immédiatement, il s'y dirigea à toute vitesse.

ooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo

C'est alors qu'un léger bruit se fit entendre dans sa chambre. Naruto se redressa, pour en localiser la provenance, mais ne vit rien d'inhabituel. Soudain, une main enroulée dans un tissu se plaqua sur sa bouche, l'empêchant de crier... Naruto voulut réagir mais se rendit compte avec horreur que ses membres ne répondaient plus... sans doute un sort de pétrification. Et là, il les vit. Deux yeux rouges comme le sang, fascinants et sombres, qui brillaient dans l'obscurité de la chambre. Itachi Uchiwa... Il en déduit que celui qui le maintenait devait être Kisame. Il sentit Kisame le soulever et le prendre en sortant de la chambre, sans bruit. Itachi resta un moment, jetant un coup d'oeil à son petit frère... L'Akatsuki avait agi avec une telle discrétion que Sasuke n'avait rien entendu. Et pourtant, même dans son sommeil, un ninja était sur ses gardes...

Naruto n'appréciait guère le fait d'être trimballé comme un sac de linge sale à travers Konoha. En fait, il ne ressentait qu'une chose en cet instant : de la frayeur. Pour la première fois, il se retrouvait confronté à son impuissance. Il n'arrivait même pas à malaxer la moindre parcelle de chakra. Mais, arrivé à la lisière de la forêt de Konoha, le sentiment de peur fut supplanté par l'incompréhension devant la scène qui s'offrait à lui... Debout, éclairé par la lueur argentée du disque lunaire, souriant avec arrogance, Aburakkoi se tenait, entouré par les corps inconscients d'une dizaine d'anbus.

- Zetsu nous avait donc bien dit la vérité, dit Itachi d'une voix froide. Les douze fous ont été sorti de leur sommeil de glace deux ans avant la date prévue...

- Tu comptes nous affronter ? demanda Kisame, dont la rage réclamait du sang.

- Non. Je ne vais même pas vous empêcher de passer, répondit -il d'un ton neutre. Et si vous voulez savoir, j'ai personnellement neutralisé les douze fous. Ils ne vous poursuivront pas, et moi non plus.

- C'est une blague ?

- Non. La preuve, j'ai assommé les Anbus qui venaient vous arrêter...

La stupéfaction toucha ses trois interlocuteurs. Et le plus bouleversé fût Naruto. Pourquoi ne le défendait-il pas ? Lui qui avait sauvé Sasuke, lui qui était leur entraîneur, pourquoi ne faisait-il rien en cet instant précis ? Pourquoi, lui qui avait un démon dans son corps, ne faisait rien contre ceux qui voulaient s'approprier la puissance de Kyûbi ? Naruto en avait presque envie de pleurer. Quelqu'un en qui il avait placé sa confiance venait de le trahir. Et c'était douloureux.

Aburakkoi tourna le dos aux trois autres et commença à s'éloigner, avant de déclarer haut et fort :

- Tu as de la chance, je t'avais demandé trois criminels, mais j'en ai déjà un... Tu sais ce qu'il te reste à faire...

Aucun des trois ne comprit ce que le fou venait de dire. Mais avant qu'ils aient pu poser la moindre question, Aburakkoi avait disparu. L'Akatsuki et leur prisonnier s'engouffrèrent dans la forêt, surveillant avec attention les alentours au cas où Aburakkoi avait parlé à un complice. Mais personne ne se manifesta. Naruto, toujours sous l'effet du sort de pétrification, se sentit soudain glisser dans un doux et profond sommeil, malgré l'absence totale de fatigue. Alors qu'il avait presque totalement perdu conscience, il entendit une voix puissante et caverneuse, remplie de rage et de fureur. Une voix que Naruto connaissait bien. Et cette voix lui disait :

- Je prends les choses en main...

Kisame, qui portait le corps de Naruto, sentit celui-ci bouger. Peut être que le sort perdait de son efficacité, se dit-il. Soudain, le corps se dégagea avec une rapidité ahurissante.

- Impossi... commença Kisame, avant de s'évanouir sous le coup de genou en pleine face de celui qui avait été son prisonnier.

Aussitôt, Itachi fonça sur Naruto, qui l'esquiva avec une facilité déconcertante. Au bout de trois minutes, malgré ses sharingans, malgré ses techniques extrêmement avancées et ses assauts répétés, il n'était pas parvenu à toucher Naruto. Le "combat" cessa (enfin, Naruto n'avait jamais vraiment attaqué).

- Tu n'es pas Naruto... lâcha Itachi.

- Tu as mis du temps à comprendre, gamin, répondit le corps de Naruto.

Mais ce n'était pas Naruto. Ses pupilles s'étaient fendues, et ses yeux habituellement bleus étaient à présent rouges sang. De longues canines lui sortaient maintenant de la bouche, et surtout, un chakra rouge jaillissant avec force l'entourait. Ce chakra prit alors la forme de neuf queues, ondoyant autour de Naruto.

- Kyûbi... murmura Itachi. Quel plaisir de te rencontrer, toi qui bientôt sera à moi...

- Mais bien sûr, gamin, répondit Kyûbi en le regardant droit dans les yeux.

- Vous venez de commettre une erreur, déclara Itachi en enclenchant le mangekyou sharingan. "Tsukiyomi, les arcanes lunaires"...

Kyûbi se retrouva alors dans un monde en noir et blanc, ou blanc et noirs étaient inversés. Il se retrouvait attaché à une croix, avec une centaine d'Itachi portant un sabre autour de lui.

- Dorénavant, et pendant soixante-douze heures, tu vas te faire transpercer par ces épées.

- Tu crois ça ?

Itachi réalisa alors que c'était lui qui se retrouvait cloué à une croix, entouré par une centaine de Naruto avec des épées...

- COMMENT ? hurla Itachi.

- Voyons, tu sais pourtant de quoi je suis capable... D'un mouvement de queue, je peux déclencher une tempête...

Les Naruto s'approchèrent, avec un air féroce sûr le visage.

- D'un simple mouvement de queue, je peux créer un Tsunami...

Les Naruto exhibèrent leurs épées, une lueur sadique au fond des yeux.

- D'un mouvement de queue, je peux détruire une montagne... Et tu penses qu'avec ton minable sharingan, tu es en mesure de me battre ? Tu penses que c'est parce que tu as pu décimer ton clan, tu peux me vaincre, moi, Kyûbi ? Quelle stupidité. Tous tes actes sont remplis de stupidité. Et c'est d'ailleurs par stupidité que tu as tué les tiens...

- Ah vraiment ? dit Itachi avec un air ironique malgré la situation.

- Tu te sentais étouffé, dit simplement Kyûbi. Par ce clan, par ses membres dont la seule force était d'avoir pour nom Uchiwa... C'était d'ailleurs ce nom qui te pesait, n'est-ce pas ? Ce nom que tu détestais plus que tout. À cause de lui, tu n'as jamais pu faire ce que tu voulais, n'est-ce pas ? Et ton génie dans le ninjutsu n'a fait que renforcer ce sentiment... Dans ton enfance, tu n'avais jamais souhaité être ninja. Mais tu l'es devenu, pour faire plaisir à tes parents. De même, au fond, ce sont toujours tes parents qui t'ont dicté la voie à suivre. Tu étais toujours forcé de donner le meilleur de toi-même, tu n'avais jamais le droit à l'erreur, et tu ne devais surtout pas contester... En réalité, tu n'as jamais été libre.

Itachi, en entendant ce discours, sentit une profonde tristesse l'envahir. Certes, il n'en laissait rien paraître, mais elle était bien là, bien présente. Car ce qu'avait dit Kyûbi l'avait touché. Car c'était la vérité.

- Et puis un jour, tu as appris la condition pour activer ton mangekyou sharingan. Alors tu as tué ton cousin, ton meilleur ami, parce qu'il était le seul à qui tu avais

confié tes peines. Pour obtenir la puissance. Pour pouvoir éradiquer le nom des Uchiwa, le nom qui avait gâché ta vie. Mais tu n'as pas pu tuer ton frère... car tu savais que lui aussi souffrait de ce poids. Alors tu l'as laissé vivre. Et pour être sûr qu'il ne se suicide pas, tu lui as laissé une raison d'existence... ta mort. Et tu as commencé à désirer plus de puissance, pour que le nom d'Itachi brille au firmament. Pour que lenom d'Itachi puisse écraser à jamais le nom des Uchiwa...

Kûbi cessa de parler. Puis, il regarda Itachi avec colère.

- Malgré tout, ta souffrance n'est pas une excuse. Si tu avais eu l'intelligence de tout simplement quitter le clan, ou même de te rebeller contre tes parents, rien ne serait arrivé. Tu dois payer pour tes crimes, dit Kyûbi en affichant un sourire carnassier.

Les Naruto commencèrent à lacérer le corps d'Itachi.

Dans la réalité, Itachi venait de s'effondrer... Il n'avait pas supporté de voir son illusion se retourner contre lui décuplée. Le chakra qui entourait Naruto commença à se dissiper lentement. Puis, il jeta un regard à celui qui avait décimé son clan...

Kyûbi ramassa alors les corps de Kisame et Itachi, complètement inconscients, avant de les attacher de manière à ce qu'ils ne puissent se détacher. Soudain, il sentit une présence familière derrière lui.

- Tu es sûr que ceux de Konoha n'ont pas senti mon chakra ? demanda Kyûbi.

- Non. Le nouveau sceau que je t'ai apposé empêche la malveillance qui sommeille en ton chakra de se dégager. Ils ne peuvent donc le sentir, à moins d'être à une quinzaine de mètres de toi.

- Content de l'apprendre...

- Heureusement pour toi que le combat n'ait pas duré plus longtemps... Ce corps t'empêche de te battre plus de dix minutes (ça rappelle à peine SDK), même si, grâce à moi, tu as accès à tout ton chakra...

- Sans pour autant pouvoir reprendre ma véritable forme.

- De toutes façons, ça vaut mieux non ?

- Au lieu de dire des bêtises, enferme leur corps.

L'arrivant dégaina un parchemin, commença à composer des signes, puis posa le parchemin vierge près des deux corps. Ceux-ci se métamorphosèrent en une fumée noire qui s'enferma dans le parchemin, formant un sceau étrange.

- Bon, je suppose que nous pouvons y aller, maintenant ? demanda Kyûbi.

- Exact. Il est temps de nous y rendre...

- Tu as laissé le mot à Sasuke ?

- Ne t'inquiètes pas. En ce qui nous concerne, mon cher Kyûbi, nous n'avons plus rien à faire à Konoha, déclara Aburakkoi avec une pointe d'amusement dans la voix. Un autre lieu nous attend. Là où doit s'accomplir la prophétie...

Aburakkoi et Kyûbi regardèrent une dernière fois en direction de Konoha, avant de s'enfoncer dans les profondeurs obscures de la forêt.

oooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo

Quand Naruto se réveilla, la première chose qu'il remarqua, c'était qu'il n'était pas dans son lit. La deuxième, c'était qu'il se retrouvait dans une salle circulaire, dont le sol était dallé. Et sur chaque dalle, on pouvait lire une inscription. La troisième, c'était que juste devant lui se tenait une porte dorée qui mesurait bien vingt mètres de haut.

- Mais qu'est ce que je fais ici, moi ? demanda le blond à voix haute.

- Tu ne te rappelles de rien ? questionna une voix qu'il connaissait bien.

Il se retourna vivement, et vit Aburakkoi qui sortait d'un couloir. La mémoire lui revint alors à toute vitesse. Le réveil de Sasuke. La nuit qui tombait. La question qui le hantait. L'enlèvement. L'apparition d'Aburakkoi. Le sommeil qui l'avait gagné et surtout, surtout, cette voix qu'il avait entendu.

- Putain, est-ce que quelqu'un peut m'expliquer ce qui se passe ! hurla Naruto. C'est vous, qui m'avez amené ici ? demanda t-il à Aburakkoi.

- Non, tu y es venu tout seul, lui répondit-il.

- Qu'est-ce que c'est que ces conneries ! Et pourquoi vous n'avez rien fait contre l'Akatsuki, hein, sale traître !

- Parce que tu pouvais t'en sortir tout seul... C'est d'ailleurs ce que tu as fait.

- Comment ça ?

- Tu n'as qu'à lui poser la question, fit Aburakkoi en désignant Naruto du doigt.

Naruto comprit aussitôt. Kyûbi. C'était Kyûbi qui avait pris le contrrôle de son corps, Kyûbi qui l'avait emmené en ce lieu, accompagné d'Aburakkoi. Mais comment ? Comment cela était-il possible ?

- Vous... vous connaissez Kyûbi ? Je veux dire, vous lui avez parlé ?

- Oui.

- Mais quand ? Comment ?

ooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo

(Flash-Back)

Kakashi venait de ramener Naruto sur son dos. Il déclara juste aux docteurs qu'il avait combattu, et qu'il s'était pris un mauvais coup. ll ne dit à personne que c'était Sasuke lui-même qui l'avait blessé, suite à un combat près d'une cascade. Il fût placé aux urgences, mais comme le chakra de Kyûbi le guérissait, il n'y avait rien à faire de plus que l'installer dans une chambre, étant donné qu'il était dans le coma.

Ce soir là, Sasuke était seul dans la chambre, en compagnie de Naruto. Il avait ouvert la fenêtre, pour laisser le vent frais faire onduler les cheveux dorés comme les blés de son coéquipier. Il continua d'admirer son compagnon, jusqu'à ce qu'un engourdissement qu'il mit sur le compte de la fatigue le saisisse, avant de s'endormir.

C'est alors qu'Aburakkoi s'engouffra par la fenêtre. Il rit légèrement en voyant son protégé tombé de fatigue, avant d'examiner attentivement Naruto... et surtout, le sceau qui lui entourait le nombril. Afin d'être plus tranquille, il alla sceller la porte, puis il revint pour faire tomber Sasuke dans un sommeil encore plus profond. Ensuite, il scruta le sceau afin d'en saisir le fonctionnement, qui était plus complexe qu'il n'en avait l'air. Soudain, un chakra rouge commença à englober le corps de Naruto. Il ne dégageait pas de violence, mais on reconnaissait bien le chakra de Kyûbi. Naruto ouvrit brusquement les yeux. Ceux-ci n'étaient plus bleus, mais rouges. Il se redressa en regardant autour de lui, et vit Aburakkoi, qui admirait le spectacle.

- Tiens, tiens... Naruto a tellement fait appel au chakra de Kyûbi que celui-ci peut prendre le contrôle du corps... Intéressant.

- Qui es tu, pauvre mortel ?

- Mon nom n'a pas d'importance... Disons que je suis celui qui va t'enfermer à nouveau...

- Ah quoi bon, grogna Kyûbi. Je suis peut être libre de mes mouvements, mais je ne peux pas utiliser ma véritable puissance. Loin de là. Tu constates toi même que mon chakra ne dégage aucune intensité... un simple jounin pourrait me vaincre.

- Quelle tristesse, lui dit Aburakkoi. Alors, que vas tu faire ?

- Que puis-je faire ? Je ne peux contrôler ce corps que lorsque celui qui m'héberge dort... Autrement dit, seulement la nuit. Il n'est pas du genre à faire la sieste. Si tu fais suffisament de bruit, il se réveillera, et je serai à nouveau enfermer.

- Dommage pour toi...

- Toi... j'ai le sentiment que tu pourrais m'aider.

- Pourquoi le ferai-je ?

- Parce que je te révélerai ce que tu veux savoir... Aburakkoi, des douze fous.

- Tiens, tu sais qui je suis ? demanda Aburakkoi avec un flegme exceptionnel.

- Oui... Je suis un démon, et je sais écouter les nouvelles que les feuilles des arbres se transmettent à l'aide du vent... Je sais que tu recherches l'Orbe Dormithéale...

Aburakkoi tiqua. Cette orbe, dont Kyûbi parlait, Aburakkoi ne cherchait pas simplement à la posséder. Non. C'était bien plus que ça. Cette orbe, c'était la raison d'être d'Aburakkoi. C'est pour cela qu'il posa la question :

- Que sais tu à son sujet ? J'ai voyagé dans le monde des esprits, et dans toutes les dimensions d'où proviennent les créatures invoquées... J'ai voyagé jusqu'en enfer. J'ai demandé à tous les esprits. Très peu avaient des informations intéressantes.

- Moi je les ai. Je sais comment aller jusqu'à la porte à coup sûr...

- Je sais aller à la porte, pauvre crétin. Je connais la prophétie, mais je ne connais pas sa signification...

- Moi je le sais. Ce n'est pas compliqué. Tu as cherché les quatre morceaux de la carte de Dantur, tu as déchiffré les trois énigmes de Qualtom, et tu as fini par arriver à ce texte... cette prophétie.

Aussitôt, Aburakkoi se mit à dire les versets de la prophétie qu'il avait trouvé.

Deux démons qui s'entrelacent

La nuit éternelle peut enfin commencer

Démon de feu, démon de glace

L'ange de la mort va se mettre à danser

Un amour sans aucune trace

Voici l'heure des dernières pensées

Qui fait que la mort s'efface

Celle où les tombes vont de nouveaux être encensées

Bientôt s'ouvriront les portes

Douce lumière enveloppée de ténèbres

Sur les incantations mortes

Savoir heureux, ou bien savoir funèbre ?

- Tu n'en comprends pas le sens... tu as juste saisi l'allusion aux portes. Mais si je te disais que tu n'avais pas compris la logique des indices ? Tu as trouvé les quatre cartes, les trois énigmes... et un texte. Les Khustinoriens étaient friands d'énigmes paraît-il... et ce sont eux qui ont laissé les indices permettant de retrouver l'arme que leurs ennemis, les Dormithéens, avaient fabriqué. Après avoir détruit ce peuple, ils ont écrit la prophétie, et ont laissé un jeu de piste à leur descendants, au cas où ils auraient un jour besoin d'une arme puissante. Réfléchis...

- Tu veux dire... qu'il y a deux textes ?

- Deux textes réunis en un seul. Si tu lis ce texte selon un rythme binaire...

- On saisi les deux textes... incroyable !

- Quant aux instructions qui permettent de manipuler l'orbe...

- Tu sais où elles se trouvent ?

- Oui. Mais je ne te le dirai que si tu acceptes de m'aider.

- Très bien. J'accepte.

- Tu pactises avec un démon, t'en rends tu bien compte ?

- Je sais. Alors, que veux tu ?

- Je veux l'Orbe, moi aussi... sans doute pas pour les mêmes raisons que toi, mais je la veux. Si tu acceptes de faire en sorte que je puisse avoir recours à mon chakra, je t'aiderai donc à la trouver. Alors ? Acceptes-tu mon offre ?

ooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo

(retour au présent)

- Et vous avez accepté ? demanda Naruto.

- Oui. J'ai donc installé un deuxième sceau sur toi. Un sceau qui permet à Kyûbi de t'endormir quand il le souhaite, et qui lui permet d'avoir accès à une grande partie de ses pouvoirs. Mais en contrepartie, il reste coincé dans ton corps, il ne peut pas s'évader.

- Incroyable...

- Et ce n'est pas tout. Quand tu dormais et qu'il s'éveillait, il faisait un clone de lui; enfin, de ton corps quand Kyûbi le possède. Ce clone restait habité par Kyûbi, même si tu te réveillais. Ainsi, il a pu voler les parchemins Khistorniens que les Kage avaient en leur possession. Et c'est lui qui est entré par effraction chez l'Hokage...

- Vous... vous êtes complètement cinglé, finit par lâcher Naruto, sur un ton résigné.

- Et oui. Nombre de mes actes m'ont été dictés par Kyûbi lui-même, pour qu'une partie de la prophétie s'accomplisse.

- Pourquoi n'a t-il pas tout fait lui même ?

- Pour deux raisons. La première, c'est qu'il a besoin de moi. Il ne peut pas déchiffrer les parchemins, et il ne pourra pas toucher l'Orbe Dormithéale. Car si j'ai bien compris, l'Orbe Dormithéale est sacrée, et comme c'est un démon, il ne pourra pas y toucher. Et donc, il ne pourra pas la contrôler.

- La seconde raison ?

Aburakkoi garda le silence tout en affichant un air enfantin, précisément l'air enfantin de quelq'un qui sait un secret et s'en amuse.

- Au fait, quels sont les pouvoirs de cet orbe ? demanda Naruto. Elle doit être très spéciale, pour que vous la convoitiez tant.

- Ses pouvoirs sont... Bah, tu verras bien quand la porte s'ouvrira, dit Aburakkoi. Contentons nous de dire que... c'est l'arme ultime. Bon, je vais aller te chercher à manger. Au fait, tu auras compris qu'il est inutile de vouloir t'enfuir, puisque mon complice est en toi...

- Hé, cria Naruto à Aburakkoi qui s'éloignait, qu'est-ce que Sasuke et moi on vient faire dans cette histoire, au juste ?

Aburakkoi ne répondit pas. Il se contenta de murmurer doucement :

Deux démons qui s'entrelacent

Démon de feu, démon de glace

Un amour sans aucune trace

Qui fait que la mort s'efface...

ooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo

Quand Sasuke se réveilla, la première chose qu'il vit, c'était que Naruto n'était pas dans son lit. La deuxième chose, c'était qu'un mot se trouvait à côté de son lit. Il le parcourut des yeux, et s'affola. Sur celui-ci était inscrit : " Si tu veux le revoir vivant, va à la frontière entre Konoha et le pays des roches, sous la déclinaison 32° par rapport à l'étoile polaire. Je t'attendrai là-bas. Viens seul, et n'avertit personne." Le mot était signé : Aburakkoi...

À SUIVRE

Keikoku 13 : Et voilà... on apprend bien des choses, maintenant Il ne reste plus que deux chapitres et ce sera fini :D

Kyûbi : J'ai l'air de quoi, dans ta fic... dans plein de passages, on voit que Aburakkoi discute avec moi, et que je suis sympathique...

Keikoku 13 : Tu veux dire, à la fin du chapitre 11, et avec Yue dans le chapitre 12 ? Bah, tu sais bien pourquoi, Kyû-chan... (lui fait un clin d'oeil)

Kyûbi : Un jour je te tuerai.

Keikoku 13 : Et tu auras bien raison. En attendant, reviews, please...

(1) Pourquoi n'avaient-ils pas répandu ce brouillard plus tôt ? Tout simplement parce que cette technique nécessite beaucoup de préparation. Il était essentiel que l'attention des ninjas soit retenue par l'attaque d'Hikari et Shizumu. De plus, avec leur intrusion très violente, ils étaient sur d'attirer les ninjas les plus forts en premiers, pour pouvoir les éliminer plus vite. C'est d'ailleurs ce qui s 'est passé. La phase 4 n'est là que pour finaliser l'assaut, pour être sûr que tous les ninjas d'Oto périssent.

(2) C'est ce sceau auquel fait allusion le mystérieux interlocuteur d'Aburakkoi, au chapitre 11. Enfin, maintenant, vous savez qui est son mystérieux interlocuteur.

(3) Il s'agit en fait de la succession des cinq premiers chiffres sacrés, mais dans l'ordre inverse : Il faut 5 parchemins, 4 cartes, 3 énigmes, 2 pans de prophéties, pour trouver UNE orbe... Car dans nombre de mythes, ces 5 chiffres sont sacrés.