Titre : Quand un fou entre en scène

Chapitre 14 : souvenirs, souvenirs...

Auteur : Keikoku 13

Disclaimer : Les personnages de l'univers de Naruto ne m'appartiennent pas. Je ne touche pas de fric en faisant cette fic. Et j'en touche pas non plus même si je possède les douze fous.

Sasuke courait dans les bois à en perdre haleine... Son coéquipier avait été enlevé par un ninja complètement cinglé dont les pouvoirs étaient immenses. De surcroît, il aimait son coéquipier... ça faisait plusieurs bonnes raisons de se dépêcher. Avec de la chance, il ne s'agissait qu'une des facéties du fou qui s'ennuyait juste et qui n'avait trouvé que ce moyen pour se distraire. En plus, quand on connaissait bien le personnage, c'était tout à fait possible. Cependant, il ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter. Alors il courrait. Il courrait avec fougue, bondissant d'arbre en arbre, se moquant de ses muscles épuisés qui le suppliaient de ralentir, franchissant tous les obstacles. Rien ne pouvait l'arrêter. Il ferait tout pour ramener son blond à Konoha, pour revivre à nouveau avec lui ces moments simples mais remplis de joie... Quelle ironie. Il y a quelques temps déjà, c'était Naruto qui lui courrait après pour le ramener. Et maintenant, c'était son tour.

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Pendant ce temps à Konoha, la situation avait pris des allures d'absurdité... En tout cas, c'était ce que Tsunade se disait, au vu de l'étrangeté des faits. On avait retrouvé dix Anbus complètement inconscients à la lisière de la forêt, et quatre des douze fous avaient été déposés inanimés devant l'hôpital, à savoir Hikari, Shizumu, Migurushii et Kodomo. Akunin , lui, était dans le coma depuis leur retour. Et forcément, Aburakkoi avait disparu, avec Naruto et Sasuke.

- Purée, mais qu'est ce qui se passe ici... soupira Tsunade.

- À ton avis ? répondit une voix qu'elle connaissait bien.

- Je n'en ai aucune idée, Jiraiya. J'ai le sentiment qu'Aburakkoi nous a trahi, mais ce n'est qu'une impression. Les seuls à pouvoir nous fournir une explication sont dans le coma.

- Ce n'est pas tout à fait vrai, répondit Jiraiya. Devine qui j'ai vu, dans une des échoppes de Konoha...

Aussitôt, Jiraiya et Tsunade foncèrent en direction de l'échoppe. Et ils étaient toujours là, discutant et agissant sans aucune logique, mais dégageant un charisme et une arrogance certaine.

- Que faites vous là ? leur demanda sèchement Tsunade.

- À ton avis ? On a compris qu'il y avait des problèmes à Konoha, alors on est venu aussi vite que possible, répondit l'un d'entre eux.

- Dans ce cas, pourquoi ne m'avoir pas contacté ?

- Nous allons et venons où bon nous semble, comme bon nous semble, sans aucune contrainte, aussi libre que le vent, répondit une autre.

- Nous ne devons rien à personne, nous n'obéissons à personne... Nous, les douze fous.

En effet, face à l'Hokage et à Jiraiya se tenaient les six autres fous. Celui qui s'imposait le plus, en raison de sa grande taille, c'était Kyokan. Il portait un T-shirt blanc aux manches et aux flancs bleus, surmonté par un treillis noir sans manches renforcé. Il portait un bandeau ninja autour du cou, dont le sigle était un point d'interrogation renversé. Son pantalon de couleur beige semblait un peu trop serré par rapport à la taille de celui qui le portait. Il avait également des gants noirs qui laissaient les doigts à découvert. Des parchemins lui servaient de ceinture. Ses cheveux blancs en batailles contrastaient énormément avec ses yeux rouges. Kyokan mesurait 1m92, et devait peser dans les 65 kilos.

Près de Kyokan se tenait un homme qui buvait du saké à la bouteille comme du petit lait. Il mesurait 1m80 et pesait 60 kilos. Il portait une longue veste noire sur une chemise blanche, et un pantalon gris. Un mot définissait ses vêtements : classe... Son costume semblait sorti d'un magazine de mode. Il portait son bandeau ninja avec un point d'interrogation renversé à la ceinture. Ses cheveux châtains s'accordaient parfaitement avec ses yeux noisettes, et sa figure allongée dégageait une impression de richesse sans précédent... Son nom : Tomu.

À ses côtés, un homme aux cheveux longs et gras avec des lunettes semblait plongé dans ses pensées. Il avait un long manteau en cuir blanc aux manches très larges sur un simple T-shirt noir, et un pantalon bleu marine. Sur son torse s'étalaient différents colliers. Il mesurait 1m75 environ, et pesait 57 kilos. Ses cheveux étaient châtains, et ses yeux étaient noirs. Il portait son bandeau ninja autour de l'épaule. Son air taciturne lui donnait un aspect peu sociable, mais son silence semblait ne gêner personne à table... Son nom : Kamoku

En face de lui se tenait une femme aux cheveux châtains, qui mesurait environ 1m75. Elle avait les yeux de couleur marron, et portait un kimono aux multiples couleurs chatoyantes ornées de fleurs dorées, ainsi que des gettas à ses pieds. Autour d'elle, une espèce d'aura de joie émanait. Son sourire éclatait, et sa voix avait quelque chose de magique, qui vous transportait dans un havre de douceur, ou dans un monde de fantaisie, cela dépendait. Son nom : Utahime.

À sa gauche, un homme à la peau marron et aux muscles très développés. Il mesurait 1m70. Ses cheveux étaient noirs, comme ses yeux. Il portait un débardeur noir et un pantalon militaire, ainsi que des bracelets dorés qui semblaient plus servir d'armes de poings que de décoration. Il avait des ceinturons allant de l'épaule à la taille, recouverts de parchemins. De nombreux pendentifs étaient accrochés à son cou, comme son bandeau ninja. Il avait l'air d'un bagarreur, ou plutôt d'un guerrier, puissant et destructeur. Son nom : Usotsuki.

Une femme l'entourait de ses bras. Elle mesurait également 1m70. Elle portait un kimono entièrement noir, qui s'accordaient parfaitement avec ses longs cheveux et ses yeux brillants. Elle était habillé d'un long kimono noir orné de lys blancs. Un air sévère habitait ses traits. Rien d'autre ne la caractérisait, si ce n'est... sa poitrine aussi développée que celle de l'Hokage. Son nom : Neko.

Tsunade les regarda, à la fois inquiète et rassurée. Les douze fous inspiraient toujours autant la crainte et le respect. Car quand ils arrivaient quelque part, c'était soit pour améliorer la situation, soit pour l'empirer. Puis, elle reprit.

- Six des douze fous étaient déjà à Konoha. Cinq d'entre eux sont maintenant à l'hôpital. L'un est porté disparu. Savez vous ce qui s'est passé ?

- Nous le devinons. Nous devons aller voir les hospitalisés, répondit Tomu.

- Comment le devinez-vous ?

- Nous faisons confiance en notre instinct, répondit simplement Utahime d'une voix joyeuse. Rien de plus.

- Alors selon vous, que s'est-il passé ?

- Aburakkoi nous a trahi... lâcha Kamoku.

Ces mots avaient claqué dans l'air avec violence. Kamoku avait dit ça d'un ton neutre, mais ils avaient résonné avec gravité, comme tous les mots que Kamoku prononçaient. Car d'habitude, il ne parlait pour ainsi dire pas.

- Aburakkoi nous aurait trahi ? demanda Tsunade. Et pour quelle raison ?

- Pour la simple raison qui le maintient en vie, lui répondit Kyokan. Pour le fun...

- Exact, ajouta Usotsuki. Tout ce qui lui passe par la tête, il le fait. D'un autre côté, Kyokan, t'es pire que lui.

- Mais je t'emmerde ! lui répondit Kyokan.

- Qui a eu la brillante d'idée de fonder une secte dont tu étais le messie ? T'as embrigadé 835 617 adorateurs, que tu as dépouillé de leur argent, avant de leur ordonner de faire un suicide collectif en ton honneur ! Heureusement qu'on les en a empêché au dernier moment !

- T'as pas fait mieux, t'as convaincu Migurushii de laver ce qui leur restait de cerveau pour qu'ils deviennent tes esclaves !

- Peut être, mais c'est grâce à eux qu'on a pu faire en sorte que la révolution dans le pays aux mille lacs se termine bien.

- Tu parles, ça a été le plus grand cataclysme géopolitique que le monde ait connu, avant qu'on ne revienne s'occuper d'eux !

- Et tu te rappelles la fois où tu as pris le pouvoir sur une communauté de divers villages ? demanda malicieusement Utahime.

- Bon, on ne va pas faire l'inventaire de toutes mes prises de pouvoir.

- On ne compte plus non plus les guerres que tu as déclenché avec Aburakkoi.

- Oh, c'est bon, ça s'est toujours bien terminé... Sauf la fois où nous avons fini par...

- Enfin bref, le coupa Tomu, il faut qu'on aille voir les hospitalisés. En tout cas, débarrassons le plancher de cette infâme gargote...

- Toi, tant que les lieux ne sont pas tapissés d'or, tu ne t'y sens pas à ton aise...

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Naruto se réveilla sur le sol glacial de la salle circulaire. À cet instant, la première chose à laquelle il pensa, c'était que la chaleur de Sasuke lui manquait. La seconde, c'était qu'il n'allait pas en s'améliorant. Naruto ne savait pas où il se situait exactement, mais bon, il s'en moquait un peu. La seule chose qu'il espérait, c'était que les autres ne soient pas victimes des facéties d'Aburakkoi... Surtout Sasuke. Car connaissant le fou, il l'avait embarqué dans cette histoire. Il priait de toutes ses forces que ce ne soit pas le cas, même s'il n'y avait qu'un maigre espoir.

- Tu es sûr de vouloir que Sasuke ne vienne pas te libérer, gamin ? demanda la voix de Kyûbi. N'essaye pas de me le cacher, je sais qu'au fond, tu en crèves d'envie. De toutes façons, c'est ce qui va se passer.

- Qu'est-ce que lui et moi avons à voir dans cette histoire, merde ! hurla Naruto.

- Vous avez tout à y voir... Pour l'instant, je ne peux pas t'en dire plus.

- Qu'est ce que tu as à gagner, en restant avec lui ? Tu peux prendre possession de mon corps quand ça te chante, avec un accès total à tes pouvoirs ! Pourquoi continuer ce tandem ?

- Parce que l'orbe a quelque chose à m'offrir.

Naruto comprit qu'il n'en tirerait rien de plus. Kyûbi avait gardé le silence durant de très nombreuses années, et ce n'était pas aujourd'hui qu'il deviendrait plus loquace. Aburakkoi arriva alors dans la pièce.

- Tiens, bonjour Naruto. Bien dormi ?

- Pas vraiment, non. J'ai connu de meilleures nuits...

- Surtout aux côtés de Sasuke ces derniers temps, n'est-ce pas ?

- Qu'est ce que... qu'est-ce que vous sous-entendez, là ?

- Je ne sous-entends rien, j'affirme.

- Raaaaaaah, vous m'énervez. Je vais devoir rester combien de temps, ici ?

- Jusqu'à ce soir. En attendant, tu ne vas pas bouger d'ici...

- Je sens que je vais m'ennuyer...

- Si tu veux, en attendant, je peux te raconter quelques histoires du passé. Pour passer le temps...

- Pourquoi pas... au point où j'en suis.

- Allons, allons. Peut être que cela t'intéresserait de savoir comment les douze fous se sont rencontrés ?

- Tiens, oui, je me suis toujours posé la question.

- ça a eu lieu il y a quarante ans...

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(flash-back)

Aburakkoi et Kyokan se sourirent d'un accord mutuel. Bientôt, ils allaient pouvoir franchir la troisième épreuve. Depuis leur cachette, ils jubilaient, observant avec attention leurs futures victimes. Ils se voyaient déjà vainqueur de l'examen chuunin.

Cette année là, il se déroulait dans le village d'Iwa, leur village natal. Actuellement, treize équipes étaient encore en course. La troisième épreuve consistait à dérober un parchemin, soit blanc, soit noir, aux autres équipes. La moitié des équipes avait des parchemins blancs, l'autre moitié des parchemins noirs. Il y avait également des chuunins qui se baladaient avec des parchemins gris. Il fallait totaliser six points. Conserver son parchemin procurait trois points. Un parchemin de couleur différente à celui distribué à l'équipe au départ de l'épreuve procurait trois points. Les parchemins gris valaient six points. Les parchemins identiques à ceux distribués au départ valaient un point. Les équipes avaient été dispersées dans les grottes souterraines, et disposaient de trois jours pour atteindre la surface, avec six points totalisés. (1)

Aburakkoi et Kyokan s'apprêtaient à fondre sur leur proie pour dérober leur parchemin. Avec une synchronisation hors pair, ils bondirent sur leurs proies, prises par surprise... cependant, un imprévu survint. Autant ils avaient bondit comme un seul homme, autant ils s'emmêlèrent royalement les pinceaux au moment de la subtilisation du parchemin... Pour parler simplement, ils se rentrèrent dedans, suite à un mauvais calcul.

- Putain, Aburakkoi, tu peux pas faire un peu attention ? lui cria dessus Kyokan.

- C'est toi qui m'a gêné, pauvre tâche ! lui répondit Aburakkoi.

- Comment ? Répète un peu !

- Parce qu'en plus d'être stupide, tu es sourd ?

- Tu veux qu'on règle ça aux poings ?

- Je t'attends, Kyokan.

Kyokan et Aburakkoi commencèrent donc à se battre en Taijutsu sous les yeux médusés de ceux qu'ils étaient censés agresser, à savoir Hikari, Shizumu et Usotsuki. Ceux-ci étaient estomaqués par leur deux agresseurs. D'une part, par leurs formidables capacités en Taijutsu, d'autre part à cause de leur incroyable stupidité... Qui d'autre que des idiots se battraient entre eux face à leur ennemi commun ? En plus, en tant que ninjas, ils devaient faire preuve de discrétion. Là, ils s'étalaient carrément... Leurs coups volaient dans tous les sens, frappant avec la force de la foudre, les enchaînements pleuvaient, portés par ces deux corps tourbillonnants. C'est alors que Kamoku surgit de l'ombre, se dirigeant d'un pas lent et calme vers ses deux équipiers. Puis, sans prévenir, il leur donna un grand coup sur la tête. Il n'avait pas prononcé un mot. Il se contenta de les fusiller du regard.

À cet instant, Hikari éclata de rire. Jamais il n'avait autant rit aux éclats. Son fou rire contamina ses coéquipiers, puis gagna même Kyokan, Aburakkoi et Kamoku. Enfin, ils se calmèrent.

- Ah, ça fait du bien de rire, lança Hikari. Je n'avais jamais vu des imbéciles comme vous auparavant. Vous me plaisez. Allez, c'est décidé, on va faire équipe.

- Hé, ne prends pas des décisions comme ça sans nous demander notre avis ! se plaignit Usotsuki.

- Mais je me fous de votre avis !

- Hikari, on n'est pas censé faire équipe... lui fit remarquer Shizumu.

- Mais, mon cher Shizumu, rien ne nous l'interdit.

Les trois commencèrent alors à se disputer, puis en vinrent aux poings, comme Aburakkoi et Kyokan.

- On devrait se casser avec leur parchemin... fit remarquer Kyokan.

- Non, dit Aburakkoi. Moi je les aime bien. Si on faisait vraiment équipe avec eux ?

- Pas question.

- Kamoku, tu en penses quoi ?

Kamoku regarda les trois en train de se bagarrer joyeusement, puis s'assit par terre en tailleurs, un léger sourire aux lèvres.

- Voilà, dit Aburakkoi. La majorité l'a décidé, on fait équipe avec eux...

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(retour au présent)

- Alors c'est comme ça que vous avez rencontré Hikari, Shizumu et Usotsuki ?

- Et oui... on s'est mutuellement remarqué par notre stupidité, et notre force au combat.

- Je croyais que vous étiez devenus fous à cause de la grande ombre... dit Naruto en soupirant.

- Oui, mais certains d'entre nous étaient déjà bien atteints avant. La grande ombre n'a fait que tout exacerber !

- Je vois ça... Et comment avez-vous rencontré les autres ?

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(flash-back)

Hikari, Shizumu, Usotsuki, Kamoku, Aburakkoi et Kyokan déambulaient dans les sombres galeries du lieu de l'examen. À force de discussion, ils avaient appris à mieux se connaître. Ainsi, Hikari, Shizumu et Usotsuki venaient du village de Kumo, dans le pays des nuages. Le plus jeune de la bande était Aburakkoi, qui avait onze ans, et le plus vieux était Usotsuki, qui en avait treize. Au cours de leur voyage dans le labyrinthe des galeries, en quête du chemin de la surface, ils tombèrent sur une scène plutôt étrange.

Deux ninjas de Konoha et trois ninjas de Kiri étaient en train de s'entraider pour remonter un ninja gravement blessé. En effet, sa jambe était lacérée de manière horrible... Peut être même que le ninja ne pourrait plus marcher. Au vu de son bandeau, il faisait parti de l'équipe de Konoha.

Avec douceur, l'une des deux files de Kiri s'approcha du blessé, allongé au sol, et commença à chanter doucement au-dessus de sa jambe. La jambe s'irradia soudain d'une lumière dorée, avant de se restaurer intégralement.

- Merci beaucoup, lui dit celui qui était à terre, et qui n'était autre que Akunin.

- Mais de rien, lui répondit Utahime. Comment tu t'es fait ça ?

- Nous sommes tombés dans le piège d'un autre groupe de ninjas. Ils n'ont pas pu nous subtiliser notre parchemin, au contraire, c'est nous qui avons eu le leur. Malheureusement, j'ai failli y laisser ma jambe.

Soudain, sans que l'on comprenne pourquoi, Kamoku sortit de sa cachette et se dirigea vers eux. Au début surpris, ils se préparèrent à se battre, mais la deuxième fille de Kuni les en empêcha d'un geste, et se dirigea vers lui. Elle lui adressa la parole.

- ça fait longtemps qu'on ne s'est pas vu, lui dit Neko.

-...

- Toujours aussi peu loquace, n'est-ce pas ?

Et sans que personne n'en comprenne la raison, ils se serrèrent dans les bras. C'est alors qu'Aburakkoi sortit également de sa cachette, et se dirigea d'un pas tranquille vers ceux qui s'enlaçaient. Les autres (ceux qui n'étaient pas planqués) eurent une réaction violente, mais avant qu'ils ne lui sautent dessus, il dit :

- Calmez vous, je suis son équipier. Je vais juste vérifier quelque chose.

Il s'approcha, et renifla Kamoku et Neko, avant de s'exclamer.

- C'est pour ça ! Vous êtes frères et soeur !

- Exact, dit Neko. Notre père est de Kiri, et notre mère d'Iwa. Mais avec la guerre, ils ont du se séparer. En fait, nous sommes faux jumeaux... Mais... tu as su ça rien qu'en nous flairant ?

- Et encore ce n'est rien, fit Kyokan en sortant de sa cachette. S'il s'est approché, c'est sans doute parce qu'il avait du mal à y croire et qu'il a cru se tromper... Il avait senti depuis sa cachette votre odeur similaire.

- Vous êtes encore beaucoup, cachés comme ça ? demanda Akunin.

- Un certain nombre, fit Hikari en sortant de sa cachette. Bon, en fait, nous sommes six en tout. Nous avons alliés nos deux équipes. Cela vous dirait-il de nous rejoindre, vous, l'équipe de Kiri ? Vous n'allez pas briser ces retrouvailles, quand même... Vous êtes également les bienvenus, vous qui êtes de Konoha.

- Comment comptez-vous triompher de l'épreuve, avec une si nombreuse troupe ? Officiellement, nous restons quatre équipes différentes.

- Nous n'avons qu'à dépouiller toutes les autres équipes encore en course, ainsi que les chuunins qui se cachent dans les environs, répondit Hikari.

- Comment comptez vous y arriver ?

- Vous êtes forts. J'en suis persuadé. Et puis, avec les sens développés de notre ami le gorille...

- Va te faire foutre ! lui dit Aburakkoi

- ... nous pourrons localiser tout le monde sans exception.

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(retour au présent)

- Alors vous avez réussi en vous alliant ?

- Et oui... cette épreuve était censée nous diviser, mais en s'alliant, nous avons pu vaincre toutes les autres équipes, et même les chuunins. Nous avons eu du mal à convaincre ceux de Konoha, à savoir Akunin, Migurushii et Kodomo, de se rallier avec nous. Mais finalement ça s'est fait. Et nous avons tous briller lors de l'épreuve finale.

- C'est à ce moment que vous avez fondé votre organisation ?

- Que nenni. C'est le Sandaïme Hokage Sarutobi qui a remarqué notre amitié, lors de l'examen final. Or, lui qui désirait la paix plus que tout, il a sauté sur l'occasion. Il a discuté avec le conseil des cinq Kage pour la création d'une force de l'ombre, qui oeuvrerait pour la paix. Finalement, sa décision fut adoptée, et nous nous vîmes bombarder d'une promotion spéciale. Nous avons du abandonner nos villages et nos familles, pour suivre un entraînement spécial auprès d'une vieille sorcière, qui résidait dans la forêt du pays du feu... Je me rappellerai toujours de notre arrivée.

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(flash-back)

Les futurs douze fous se dirigèrent d'un pas fatigué vers la chaumière où résidait la vieille femme. Ils ne l'avaient jamais rencontré. La seule chose qu'ils savaient à son sujet : elle était forte.

Alors qu'ils arrivaient sur sa propriété, une étrange sensation commença à naître en eux... Et soudain, ils furent paralysés, à deux pas de la porte. Ce n'était pas du à un sort, non... C'était juste de la peur. Une peur horrible et informe qui vous serrait le coeur. Une sensation horrible et répugnante qui imprégnait l'atmosphère en était à l'origine.

- Qui est là ? demanda Hikari, tentant de conserver son calme. Montrez vous, si vous avez un tant soit peu de politesse.

Une femme petite et vieille sortit alors des fourrés, frappant le sol de sa très longue canne.

- Sont-ce là les élèves que Sarutobi m'a envoyé ? Mon dieu, on n'ira pas bien loin avec ça...

- Qu'est ce que tu en sais, la vieille ? jeta Hikari, mécontent des propos de cette femme.

- Appelle moi Kyu-baba... Et si je dis ça, c'est parce que vous n'avez même pas la force d'ouvrir la porte de ma demeure...

En effet, Migurushii ne parvenait pas même à toucher la poignée. Son instinct l'empêchait de s'approcher. Il avait beau tenter, son corps refusait de lui obéir. Son coeur s'affolait, sa respiration devint haletante, et son corps se couvrait de sueur. Il avait l'impression que quelque chose de monstrueux se cachait derrière la porte, quelque chose d'extrêmement dangereux et horrible...

- Raaah, laisse moi faire, fit Usotsuki en s'approchant.

Mais alors qu'il mit la main sur la poignée, il fut pris des mêmes symptômes que Migurushii. La peur l'empêchait d'actionner la poignée. Il avait déjà énormément de mal à la tenir entre ses mains.

- Utahime, hurla Usotsuki. Aide-moi !

C'est alors que le chant d'Utahime empli les lieux. Un chant doux et paisible, qui réconfortait l'âme, et bannissait la peur. À ce chant, la présence invisible qui les terrorisait tous s'effaça. Usotsuki actionna la poignée, et à la surprise générale, se prit un choc électrique d'une grande intensité.

- Vous ne pensiez tout de même pas que ce serait aussi simple ? les taquina Kyu-baba. J'ai sur moi la clé de mon gîte. À vous de la récupérer.

- Un défi ? J'adore ça, siffla Hikari.

Les douze s'élancèrent vivement vers la vieille... Quelle ne fut pas leur surprise quand ils se rendirent compte de sa vitesse hallucinante et de son agilité hors du commun. Elle se faufilait tel une anguille au travers des coups et des diverses techniques sans se faire toucher, ridiculisant les efforts de ses assaillants. Puis, elle s'évanouit dans les ombres.

- Et bien ? Vous n'êtes pas capable de toucher une pauvre vieille ? résonna sa voix.

- Elle m'exaspère, lâcha Hikari.

- Si on utilisait plus nos têtes on réussirait à la toucher, fit remarquer Tomu.

- Tu as un plan ?

- Moi ? Non... pourquoi ?

Hikari soupira lourdement, avant de prendre le temps de réfléchir.

- Les gars, hurla t-il soudain. Venez près de moi, et écoutez mes instructions.

Les futurs fous entourèrent Hikari. Hikari leur glissa juste ces mots à l'oreille : "obéissez moi..." Tous acquiescèrent. Hikari dit :

- Aburakkoi, force la à se montrer.

Aburakkoi se mit à renifler l'air avec insistance, puis jeta une pluie de kunaïs dans un des arbres alentour. Une ombre en sortit avec rapidité.

- Kamoku, Shizumu, Kyokan, allez la distraire.

Kamoku, avec sa vitesse extraordinaire, fut le premier à se retrouver près de Kyu-baba, immédiatement suivi de Shizumu, sabre dégainé, et de Kyokan. Tous trois tentèrent de la toucher, mais aucun n'y parvint. Cependant, ils continuèrent à s'acharner.

- Kodomo, Utahime, faites en sorte qu'elle ne puisse plus rien voir.

Kodomo joignit les mains et commença à composer des signes. Une tempête de feuilles mortes s'éleva alors, et entoura Kyu-baba, ainsi que ses compagnons. Utahime se mit à chanter, pour que la tempête gagne en intensité.

- Neko, Akunin, empêchez la de s'enfuir.

Immédiatement, Akunin sauta dans un arbre, pour pouvoir la dominer depuis les hauteurs. D'un geste volontairement ostentatoire, il ouvrit son long manteau noir, dévoilant ainsi des centaines de projectiles sur sa poitrine. Il se mit alors à faire pleuvoir ses armes là où la vieille tentait de s'enfuir.

Au même moment, Neko avait également sauté au sommet d'un arbre. Et de là, elle bondissait avec une vitesse extraordinaire vers les endroits où Kyu-baba voulait s'enfuir, la poussant à chaque fois à l'intérieur de la tornade de feuilles, avant de retourner sur son arbre.

- Tomu, avec l'aide d'Akunin, tu vas immobiliser cette vieille peau. Migurushii, tu vas faire en sorte qu'elle nous file la clé.

Tomu sauta alors au dessus de la tornade, et fit surgir de ses doigts des fils de chakra, extrêmement longs et solides. D'un mouvement, il ficela la vieille kyu-baba. Akunin utilisa la manipulation des ombres pour l'immobiliser davantage. Migurushii utilisa la technique de possession pour s'emparer de son corps, afin que Hikari puisse tranquillement prendre la clé et la donner à Usotsuki... Malheureusement, laclé s'évapora au contact de la serrure. De même que Kyu-baba, d'ailleurs... Car en réalité, il s'agissait d'un clone.

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(retour au présent)

- On a mis une semaine avant de pouvoir attraper cette fichue clé, dit Aburakkoi en rigolant.

- Cette kyu-baba était si forte que ça ? demanda Naruto

- Et bien plus encore. Mais tu sais, pas besoin de parler d'elle au passé. Elle est encore en vie.

- Ah bon ? Mais quel âge elle a ?

- Quand je l'ai connu, elle avait déjà plus de cinq cent ans.

Naruto en resta muet de stupeur.

- CINQ CENT ANS ? Mais comment c'est possible ?

- Ce n'est pas pour rien qu'elle nous a été assigné comme maître. Elle est très forte et possède nombre de techniques. De plus, elle connaît la grande majorité des clans ninjas, ainsi que leurs pouvoirs héréditaires et leur techniques secrètes, car au cours de sa longue existence, elle a affronté presque tous les clans.

- Pourquoi a t-elle accepté de vous prendre comme élèves ?

- Premièrement, parce qu'elle n'avait rien d'autre à faire. Deuxièmement, parce que nous étions très fort. Il faut dire que dans nos rangs, nous comptions des membres de clans prestigieux, à savoir Akunin, membre des Nara, Migurushii, membre des Yamanaka, Tomu et Neko, membre des Kentaro. Les autres membres étaient tout simplement très fort. En ce qui me concerne, ma famille est également connue, mais pas en tant que ninjas, en tant que chamanes. Kyu-baba m'a aidé a développé mon chamanisme.

- Et pendant combien de temps vous vous êtes entraînés avec elle ?

- Pendant cinq ans. Qu'est-ce qu'on s'est marré, durant ces cinq années...

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(Flash-back)

La vie s'écoulait paisiblement, dans l'énorme maison de Kyu-baba. Certes, chaque jour ne ressemblait pas à une fête, tant les entraînements qu'elle infligeait étaient durs, mais l'ambiance joyeuse régnait toujours dans la maisonnée. Surtout à cause de ceux qui l'habitaient. Les fous passaient leur temps ensemble, parfois (souvent en vérité) ils philosophaient à propos de la vie, du bonheur, de la justice... Certes, quand Kyokan et Aburakkoi avaient des opinions contraires, cela se terminait souvent par une bataille. Souvent, les fous se contentaient de discuter et plaisanter, comme des gens normaux... Sauf qu'eux n'étaient pas normaux, et que ça se terminait souvent par une beuverie où Migurushii et Tomu faisaient le concours de "celui qui finit le plus vite sa bouteille de vodka", tandis que Hikari faisait semblant de flirter avec Aburakkoi, sous les yeux de Utahime, sa petite amie (celle d'Hikari, pas celle d'Aburakkoi), alors qu'au même instant, Usotsuki et Neko s'enfermaient ensemble dans leur chambre commune, pendant que Akunin se désespérait un jour de sortir avec Kodomo sans savoir que Kodomo l'aimait follement. Shizumu se mêlait tantôt au concours de beuverie, tantôt il restait silencieux en compagnie de Kamoku.

En vérité, ils ne faisaient pas tant la fête, mais leurs conversations sans queue ni tête faisait toujours mourir de rire les protagonistes, tandis que Kyu-baba était larguée. Bien souvent ils ne parlaient que de choses légères...

- Allons Akunin, le charriait Hikari. Il va bien falloir que tu te décides un jour à lui déclarer ta flamme.

- C'est vrai, lui dit Tomu. Si tu ne fonces pas, tu risques de voir un autre prendre ta place.

- Mais si elle me rejette ?

- Au moins tu seras fixé, lui répondit Hikari. Qui ne tente rien n'a rien...

- T'es le type le plus terre à terre que l'on connaisse, et tu continues à rêver ton amour ? le taquina Tomu. Quel paradoxe.

- Toi, ta gueule. En plus, tu pues...

- N'empêche qu'il faut que tu te lances, intervint Hikari.

- Hikari, il va bientôt être l'heure, dit Tomu.

- L'heure de quoi ? demanda Hikari.

- Ah, je ne t'ai pas averti ? Ce soir, on fait le mur, on va en boîte à Konoha.

- Tu comptais m'y emmener dès le début, et tu oublies de me prévenir...

- Pas grave, allez, dépêche toi, on y va.

Akunin resta seul toute la soirée, jusqu'à ce qu'Aburakkoi vienne lui tenir compagnie. Tous deux discutèrent, puis rirent, et enfin, dansèrent la cariocca sur un air de musique qu'Aburakkoi avait fait surgir de nulle part. Grâce à Aburakkoi, une bonne partie de l'anxiété qui rongeait le coeur d'Akunin avait momentanément disparu.

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(retour au présent)

Tsunade venait de conduire la joyeuse bande au chevet des fous dans le coma.

- Voilà, ils sont là, leur dit Tsunade. Cependant, nous n'arrivons pas à savoir quel mal les ronge. Même moi je ne parviens pas à les réveiller.

- Laissez moi faire, dit Utahime.

Son doux chant au timbre d'or emplit alors toute la pièce. Une lumière chaude et rassurante entoura alors les corps de tous les comateux. Elle s'évapora au moment même où Utahime cessa de chanter.

- Toutes leurs blessures corporelles sont guéries, dit Utahime. Mais quelque chose bloque le fonctionnement de leur organisme... Et je n'arrive pas à y remédier.

- Et si on leur foutait tout simplement une bonne baffe pour les réveiller ? proposa Kyokan.

- Je pense que ça ne servirait à rien, dit Tomu. Si leurs organismes sont perturbés, ce doit être à cause d'un sort... Si le problème ne vient pas de la circulation sanguine, ou des organes, ça doit provenir du chakra.

- Effectivement, fit Utahime. Quelqu'un a une solution à proposer ? Usotsuki, tu en penses quoi ?

Usotsuki ne répondit pas. En fait, il se trouvait trop occupé à embrasser Neko, et pas d'un baiser innocent...

- C'est pas vraiment le moment, là, soupira Kyokan. Bon... Je suppose qu'Aburakkoi a fait quelque chose à leur sceau démoniaque.

- Qu'est-ce qui te fait dire ça ?

- Aburakkoi est un expert en fuînjutsu, grâce à son chamanisme. Et comme nous avons tous un sceau démoniaque depuis la grande ombre, je pense que c'est ce qu'il a fait. Si notre sceau démoniaque peut nous régénérer, il suffit de le modifier pour qu'il nous nuise.

- Peut-il réellement modifier notre sceau ?

- Non, intervint Tomu. Il ne peut pas le faire, ces sceaux sont impossible à modifier, même pour lui, car ils sont reliés à notre âme. Pour modifier le sceau, il faudrait faire complètement disparaître nos âmes, ce qui est impossible, même pour Aburakkoi.

- Ce qui signifie, dit Kyokan, qu'il a apposé un sceau supplémentaire, qui a perturbé le sceau initial. Il faut donc briser les sceaux qu'il a apposé. Kamoku, s'il te plaît...

Kamoku s'approcha du corps d'Hikari, en relevant sa manche gauche. Puis, il déclara "Arcane du clan Kentaro, branche Hajin Mon, invocation du démon de la destruction" Sa main gauche se métamoprhosa alors en une énorme main démoniaque, resplendissant d'un noir profond. Puis, il murmura "Technique Hajin Mon, la destruction du sceau". Sa main fut alors entourée d'inscriptions flottant dans les airs, avant qu'elle ne frappe Hikari dans un éclair de lumière. Il fit la même chose sur tous les autres. Cinq minutes plus tard, ils se réveillèrent, encore affaiblis.

- Purée... geignit Hikari. J'ai pas compris ce qui s'était passé... On s'apprêtait à rejoindre des Anbus pour arrêter des membres de l'Akatsuki, et Aburakkoi a surgi derrière nous et puis... plus rien.

- Il nous a bien eu, fit Migurushii. On s'est bien laissé prendre.

- On n'a pas de temps à perdre, rugit Akunin. Il faut qu'on retrouve Aburakkoi très vite...

- Pourquoi être si pressé ?

- En vérité, ce n'est pas à cause de mon sceau que je me suis retrouvé dans le coma après mon combat contre Orochimaru. C'est Aburakkoi qui m'y a plongé...

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(flash-back)

La salle était dévastée. Des cratères ornaient les murs de la salle, tandis que des kunaïs, des shurikens et des parchemins formaient le triste décor du champ de bataille. Sans les sceaux qui recouvraient la pièce, nul doute qu'elle aurait volé en éclat. Le souffle rauque, le corps recouvert de plaies béantes, Aburakkoi venait de donner le coup de grâce à l'infâme serpent. Son serviteur gisait non loin de là, inconscient mais vivant. Akunin s'approcha de Kabuto, kunaï à la main, prêt à en finir une bonne fois pour toutes. Une aura sombre comme la nuit l'entourait, et ses yeux brillaient d'une lueur malfaisante. Il avait libéré les forces contenues dans son sceau démoniaque, et dans ces cas là, Akunin se montrait d'une cruauté sans égale.

- Akunin ! s'écria Aburakkoi. Attends un peu avant de l'achever.

- Pourquoi attendre ? Il est à notre merci...

C'est alors qu'il sentit la paume d'Aburakkoi se poser contre sa nuque, juste avant qu'une décharge de chakra n'en sorte pour le paralyser. Akunin s'effondra, incapable de faire le moindre geste.

- Mais... Aburakkoi... Qu'est-ce que tu...

- Désolé, mon plus-que-frère. Mais là, je reprends les choses en main.

Aburakkoi s'approcha de Kabuto, déposa un parchemin vierge devant lui, et composa des signes. Le corps de Kabuto s'évapora alors en une fumée noire qui s'enferma dans le parchemin. Puis, il revint vers Akunin, alors que celui-ci commençait à se relever.

- Peu importe ce que tu prépares, je ne te laisserai pas faire, dit Akunin en se mettant en garde.

- Il te reste assez de force pour te relever ? Je reconnais bien là un des douze fous. Une des seules personnes capables de me battre...

Mais avant qu'Akunin ait pu faire le moindre geste, Aburakkoi lui donna un puissant coup de poing dans le plexus. Akunin s'effondra à nouveau. Aburakkoi commença à réunir un chakra vert dans sa main.

- Que... Quel est ton but, Aburakkoi ? Pourquoi nous trahis-tu ?

- Mon but ? Mais tu le connais bien, mon but. Je vais changer le monde, mon ami. C'est ma raison d'être. Mais grâce à toi, j'ai compris, Akunin. Je ne peux changer le monde tel qu'il est. La seule option qu'il me reste, c'est tout recommencer...

Akunin comprit immédiatement le sous-entendu. Aburakkoi comptait détruire le monde, pour reconstruire un autre monde, son monde idéal.

- Tu... Tu es complètement cinglé, Aburakkoi ! rugit Akunin.

- Comme tous les membres des douze fous, mon ami. "Fuînjutsu, apposition du scellé".

Aburakkoi posa sa main gorgée de chakra sur la nuque de son ami, avant de libérer ce chakra. Puis, il lui murmura à l'oreille :

- J'ai trouvé l'orbe... Et très bientôt, je vais me servir de son pouvoir divin.

La vision d'Akunin se voila, et son esprit commença à sombrer dans l'inconscience, mais il put entendre :

- Quand tu te réveilleras, dis bien aux autres ceci : j'avais raison.

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(retour au présent)

- Et meeeeeeeeeeeerde... lâcha Shizumu. Cet infâme connard avait raison. L'orbe existe bel et bien.

- C'est quoi cette histoire d'orbe ? demanda Tsunade.

- En fait, il y a très longtemps, Aburakkoi a entendu parler d'une vieille histoire à propos des Dormithéens et des Khustinoriens. Les Khustinoriens seraient nos ancêtres. Et les Dormithéens seraient un peuple avec qui ils cohabitaient très pacifiquement. Mais un jour, les Dormithéens auraient mis au point une arme contre-nature, une Orbe qui serait reliée au souffle divin, l'énergie première, la source de toute vie. Et les Dormithéens auraient voulu s'en servir contre les Khustinoriens. Mais ceux-ci auraient pris les devants, et auraient tenté d'attaquer les Dormithéens, et les auraient exterminés. Pour finir, ils auraient scellé l'orbe, et laissé un jeu de piste permettant à leurs descendant de la retrouver. Mais, conscients du danger que représentait cette arme, ils ont fait en sorte que ce jeu soit irrésolvable...

- ça ressemble plus à une histoire tirée de la mythologie qu'autre chose, dit Jiraiya.

- Nous le savons, dit Shizumu. Et nous nous sommes moqués de lui, parce qu'il croyait dur comme fer à cette histoire, parce qu'il a un jour trouvé une carte couverte d'inscriptions inconnues, peut être d'origine Khustinorienne...

- N'empêche que là, il semblerait qu'il ait trouvé cette fichue orbe, dit Neko. À croire qu'il n'est pas si fou que ça...

- En vérité, dit Hikari, cela fait un moment qu'il l'a trouvé. Il me l'a dit. Mais il était bloqué par une porte magique, l'empêchant d'y accéder. Pour l'ouvrir, il faut réaliser une prophétie...

- Une prophétie ? demanda Tsunade. Aburakkoi m'en a vaguement parlé. Il m'avait dit que vous vous étiez réveillé il y a un an, et que vous vous prépariez à l'accomplissement d'une prophétie.

- Il t'a menti, dit simplement Usotsuki. Il s'est royalement foutu de ta gueule. En vérité, ça fait cinq ans que nous sommes libres, et Aburakkoi s'est libéré tout seul il y a sept ans déjà. Et si nous restions dans notre coin, ce n'était pas pour nous entraîner à la venue d'une prophétie, non... C'est juste que le monde actuel semblait en paix, et de ce fait, nous n'avions pas vraiment à intervenir. Alors nous nous sommes entraînés au cas où une guerre éclaterait à nouveau...

- Et ça a porté ses fruits, lança fièrement Hikari. La preuve, à Oto No Kuni, on a mis deux minutes pour tuer cent quarante ninjas.

- Comment ! lâcha Jiraiya. Même pour nous, les sannins légendaires, ça reste un exploit !

- Cinq ans d'entraînement intensif donnent des résultats... dit Kodomo. Mais Aburakkoi s'est entraîné bien plus que nous. Il est sans aucun doute plus fort que nous. Après tout, avant même de se réveiller, il s'entraînait déjà durement dans le monde des esprits.

- Je ne comprends pas bien son but... dit tout d'un coup Migurushii.

Un silence plana.

- T'as pas réalisé qu'il comptait détruire le monde ? lui demanda Akunin.

- ça ne colle pas... Tu connais Aburakkoi mieux que nous tous. Tu n'as pas remarqué que quelque chose clochait ? Hikari, ça vaut aussi pour toi. Shizumu également. Toi aussi, Kyokan. En fait, ça vaut pour vous tous. Quelque chose cloche. Vous n'avez pas remarqué ?

Tout le monde se tut, et se mit à réfléchir. Kyokan reprit la parole.

- Pourquoi nous l'avoir dit ? Là, il nous a carrément avoué qu'il veut détruire le monde.Il savait que nous tenterions de l'en empêcher.

- Il n'y a pas que ça, dit Hikari. La recherche de l'Orbe a occupé une bonne partie de son existence. Mais quand il a commencé à chercher l'orbe, son but n'était pas de détruire le monde.

- Mais, dit Akunin, son but était de le changer. Et s'il a réalisé que ce rêve était inaccessible, alors il peut très bien avoir décidé de le détruire, par pur refus de la réalité...

- C'est là que ça cloche, intervint Migurushii. Réfléchis. Réfléchis bien.

Tout le monde se tut à nouveau. Et là, tout devint clair aux yeux d'Hikari et de Migurushii.

- J'ai compris, dirent-ils en même temps.

- Qu'avez-vous compris ? leur demanda Tsunade.

- Nous venons de comprendre ce qu'Aburakkoi désirait, dit Migurushii.

- Cependant, nous ne le dirons pas, intervint Hikari.

- Ah bon ? Et pourquoi ?

- ça non plus, on ne peut pas vous le dire. De toutes façons, d'ici quelques instants, on va avoir un problème en plus...

Aussitôt, Hinata entra en trombe dans la salle d'hôpital, en criant :

- Hokage-sama, on a un très grave problème ! Yue a enlevé les genins !

- Comment ? Mais c'est pas vrai... soupira Tsunade.

- Qui est Yue ? demanda Jiraiya.

- C'est un entraîneur qui m'a été recommandé par les douze fous...

- En fait, dit Hikari, Yue n'était qu'un clone perpétuel d'Aburakkoi.

- Comment ? hurla Akunin. Qui était au courant de cette manoeuvre ?

Shizumu, Hikari et Migurushii levèrent la main.

- Il nous avait dit que son but n'était que d'entraîner les genins, dit Shizumu. "Bon, en vérité, il avait un autre but derrière la tête" pensa t-il à l'intention d'Akunin, en regardant Hinata. "Il voulait également caser Kiba et Hinata".

- Bon, est-ce que quelqu'un a une idée précise de là où sont Yue et Aburakkoi ? demanda Jiraiya.

- En fait, commença Hinata, Yue est venu me voir chez moi... Il m'a dit ce qu'il avait fait, et il a ajouté qu'il se rendrait là où se trouve Aburakkoi. Et il m'a demandé d'aller vous prévenir. Puis, il a disparu dans un nuage de fumée.

- Bon, je suppose qu'on n'a plus le choix, dit Tomu. Il faut qu'on poursuive Aburakkoi, qu'on l'empêche de détruire le monde, et qu'on récupère les genins.

- Dis moi, Hikari, demanda Jiraiya, comment as tu su que quelque chose allait se produire ?

- ça correspond au plan d'Aburakkoi. Il veut nous forcer à venir à lui.

- Alors allons-y, dit Usotsuki.

- Tsunade, conduit nous là où les corps des Anbus ont été retrouvés, dit Akunin.

Cinq minutes plus tard, ils se retrouvèrent au lieu dit, Hinata les accompagnant. Shizumu s'entailla le bras, et commença à invoquer une créature.

- Invocation Ninpo, Rurouni.

Aussitôt, un loup d'une douzaine de mètres de haut au pelage aux reflets argentés fit son apparition.

- Tiens, Shizumu... Que me vaut ce plaisir ?

- J'ai besoin de toi pour flairer la piste d'Aburakkoi.

- Vous pensez qu'Aburakkoi aurait eu la stupidité de ne pas camoufler son odeur ? demanda Kodomo. On parle du plus paranoïaque des douze fous, quand même.

- Aussi incroyable que cela puisse paraître, répondit Rurouni, son odeur est anormalement forte. En fait, je pense qu'il veut que vous puissiez le suivre. Montez sur mon dos, vous tous. On y va vite...

Le loup s'élança, traversant la forêt avec rapidité et souplesse. Sur son dos, les discussions allaient bon train.

- Pourquoi a t-on permis à Hinata de venir avec nous ? questionna Kyokan.

- Tout simplement parce que celui qu'elle aime est entre les mains d'Aburakkoi, répondit malicieusement Hikari.

- Et quel est son nom ?

- Kiba, répondit-elle.

- Je peux bien te l'avouer maintenant, lui dit Hikari. Le but de Yue était de faire en sorte que toi et Kiba sortiez ensemble. C'est pour ça qu'il t'a appris à décrypter les sentiments des gens... Je suppose que tu as compris que Kiba t'aimait ?

- Oui, répondit elle en rigolant. Mais j'attends qu'il trouve le courage de se déclarer. Je dois avouer que ça me fait bien rire.

- Vraiment, Yue a eu une mauvaise influence sur toi... Ce n'est pas étonnant, après tout, c'est Aburakkoi.

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- Dites moi, Aburakkoi, au point où on en est, on peut tout se dire ?

- Bien sûr, Naruto. Enfin, presque tout, ça dépend.

- Ok. Je peux savoir pourquoi autour de votre fontaine il y a treize sièges, alors que vous n'êtes que douze ?

Aburakkoi garda un moment le silence. Puis, il regarda Naruto et lui répondit

- Le treizième siège est celui de Kyouki.

Naruto reconnut aussitôt ce nom. C'était Tsunade elle-même qui l'avait prononcé, quand Aburakkoi avait rendu visite au mémorial des victimes de la bataille de l'Ouest.

- À une époque, les douze fous avaient pris le nom de Treize fous. C'était moi qui avait rencontré Kyouki le premier.

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(flash-back)

Cela faisait trois ans maintenant que les douze avaient débuté leur entraînement aux côtés de la vieille Kyu-baba. Elle leur laissait à présent un mois de libre, consacré à ce qu'ils voulaient. Aburakkoi avait choisi d'errer sur les routes, à la recherche d'adversaires forts. Un jour qu'il se promenait , il vit une belle jeune femme se faire agresser par des brigands. Pris d'un élan héroïque, il se mit en tête d'aider la belle en détresse... Mais en un clin d'oeil, elle venait de se débarasser de ceux qui l'importunaient. Or, les importuns en question étaient une bonne quinzaine...

- Impressionnant, fit Aburakkoi en s'approchant d'elle. Vous m'avez l'air assez forte, mademoiselle.

- Oh, vous n'avez rien vu de mon talent, fit la jeune femme en ajustant ses vêtements.

Aburakkoi la détailla un peu plus. La jeune femme était plutôt petite, elle avait les cheveux châtains longs, les yeux marrons, des lunettes... Elle était recouverte d'une longue cape noire, sur un kimono blanc teinté de rose, orné de fleurs or et rouges. Elle portait un bandeau ninja autour du cou. Elle avait également un chapeau de paille sur la tête (les chapeaux typiquement asiatiques, pas ceux du sud de la France...)

- D'ailleurs, reprit-elle, j'ai l'impression que vous aussi, vous êtes plutôt fort.

- Tiens donc. Et qu'est-ce qui vous fait penser ça ?

- Mon instinct... Cela vous plaîrait-il de mesurer votre force à la mienne ? Uniquement en Taijutsu, bien sûr.

- Vous n'êtes pas une kunoichi comme les autres, dit Aburakkoi en caressant ses poings. D'habitude, aucun shinobi ne souhaite étaler ses talents... Vous êtes unique...

- Merci du compliment.

Les deux commencèrent alors à se battre, avec une certaine douceur au début, puis avec vigueur par la suite. Leur affrontement soulevait la poussière autour d'eux, leurs coups fendaient l'air, leurs corps s'entrechoquaient... Mais tous deux se battaient avec un énorme sourire.

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(retour au présent)

- Ce fût notre première rencontre... Nous nous sommes battus durant trois jours, avant qu'elle ne gagne.

- Vous avez été battus ?

- Et oui. Moi, Aburakkoi, le plus fort des douze fous en Taijutsu, j'ai perdu en corps à corps contre une illustre inconnue. Ma mère m'avait appris l'Aïkido, et j'ai commencé à apprendre seul le kung-fu. Mais Kyouki, elle me surpassait royalement en Aïkido, et son budo égalait mon kung-fu.

- Elle est devenue le treizième membre juste après votre combat ?

- Non, non... Nous ne sommes pas revus pendant plusieurs années. Juste après la fin de notre entraînement auprès de Kyu-baba, on s'est tous séparé, pour nous entraîner, et surtout, nous faire connaître. On s'était dit : "rendez vous dans sept ans". Akunin et moi sommes allés nous engager dans une autre organisation : les tigres de l'ombre. Nous y sommes restés trois ans, puis nous l'avons quitté. Là bas, j'y ai connu trois autres ninjas : Hattori, Tsunami, et Ghaza. Eux aussi l'ont quitté en même temps que nous.

- Quel était le but de cette organisation ?

- Renverser un dictateur, à la tête d'un village ninja. Nous avons mis trois ans avant de réussir à le tuer. Ensuite, je suis parti m'entraîner dans la montagne aux quatre dieux, accompagnés par Hattori et Ghaza. Nous y sommes restés quatre ans. Ensuite, les douze fous se sont réunis. Chacun avait fini son voyage d'entraînement. Chacun s'était fait une réputation. Les conditions pour fonder une organisation influente étaient nées. Pendant cinq ans, nous avons fait éclater un peu partout des révolutions contre des dictateurs, nous avons parfois pris le pouvoir, nous avons souvent forcé deux nations à se battre pour qu'elles s'affaiblissent, et qu'elles puissent facilement se faire battre par d'autres nations, plus justes, plus riches... Nous avons tué, pillé, assassiné, pour instaurer une paix globale. Mais vint le problème des royaumes de l'Ouest, qui s'étaient alliés pour renverser toutes les alliances, et imposer leur règne despotique. Le problème, c'est qu'à l'époque, nos principaux employeurs se trouvaient dans les royaumes de l'Ouest. Les douze fous ont trouvé les actions des royaumes de l'Ouest profondément injustes. Alors nous avons trouvé un moyen de les vaincre : créer une autre organisation. J'ai tenté l'aventure avec Shizumu. Nous avons fait appel à Konoha, qui nous a envoyé Orochimaru pour en faire partie. Je suis allé chercher Hattori, Tsunami, Ghaza et Kyouki, dont j'avais un fort souvenir. Ensemble, nous avons réussi à renverser de l'intérieur les royaumes de l'Ouest. Ils n'eurent d'autre choix que de capituler... Ensuite, j'ai présenté Kyouki aux autres, et j'ai demandé qu'elle fasse parti des douze fous.

- Mais pourtant, une grande bataille a eu lieu non, contre les royaumes de l'Ouest ?

- Oui... ceci arriva deux ans plus tard. En vérité, les royaumes de l'Ouest ont rompu la trève. Le jour de la signature d'un traité important, auquel Kyouki assista en tant que médiateur, les royaumes de l'Ouest attaquèrent les personnes qui signaient le traité. Au même moment, ils recommençaient la guerre. Folle de rage, Kyouki a foncé tête baissée en solitaire sur le champ de bataille. Elle s'est faite massacrer. Alors on a décidé de la venger. On a massacré l'armée des royaumes de l'Ouest, composée de mille cinq cent ninjas. Puis, on a attaqué tous les pays en guerre. On a semé le chaos un peu partout. Ceci a forcé tous les pays ninjas à s'allier contre nous. Finalement, nous nous sommes rendus. Les cinq Kage nous ont cryogénisé pour une période de vingt ans. Voilà.

Naruto resta silencieux un moment. C'est alors que Yue entra dans la salle circulaire.

- Tiens, bonjour Yue, salua Aburakkoi. Alors ?

- C'est bon. J'ai envoyé un clone avertir Hinata. Et les genins sont là, fit il en montrant un parchemin. Les fous devraient être arrivé d'ici trois heures, sans doute à dos de loup.

- Et Sasuke ?

Le coeur de Naruto bondit dans sa poitrine à l'entente du prénom de son ami.

- Il sera là une demi-heure avant eux, d'après mes estimations. Après tout, il vient à pieds...

- Parfait, mon cher clone. Bon. Tout est presque prêt, à ce que je vois.

- Oui. Tout est prêt pour les recevoir. Maintenant, à toi de te préparer.

- J'ai deux heures, ça devrait être suffisant.

Aburakkoi se leva alors, et se dirigea au centre de la pièce. Il s'y assit en tailleurs, le visage tendu.

- Qu'est-ce que... commença Naruto.

- Laisse-le, le coupa Yue. Il se concentre pour le combat qu'il s'apprête à livrer.

- Vous êtes un clone d'Aburakkoi, si j'ai bien compris.

- Exact.

- Dans ce cas, répondez à ma question... Est-ce qu'Aburakkoi est venu visiter Sasuke, un soir, alors qu'il était dans le coma ?

- Non. S'il l'avait fait, je l'aurai su.

Naruto repensa à ce soir là... Il était pourtant persuadé qu'Aburakkoi se trouvait dans cette chambre... Il aurait juré que c'était lui qui avait posé la question fatidique. Mais si ce n'était pas Aburakkoi, c'était donc bien son inconscient qui lui avait posé cette question... "Donc, tu l'aimes ?" D'ailleurs, plus qu'une question, cela ressemblait plutôt à une affirmation... Mais il ne pouvait pas être amoureux de son meilleur ami. Ce n'était pas possible.

- Tu crois ça, gamin, tu crois ça... lui adressa Kyûbi.

Naruto ne répondit pas. Ce n'était pas qu'il n'avait pas l'envie de discuter avec Kyûbi, mais plutôt qu'il ne se sentait pas la force de nier. Il ne s'en sentait ni la force, ni la volonté, à dire vrai. Peut-être parce qu'au fond de lui-même, il n'arrivait pas à nier.

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- Dis moi, Hikari, questionna Migurushii, depuis combien de temps est-ce qu'Aburakkoi prépare son coup ?

- Depuis très longtemps. Dis toi qu'il a provoqué la grande ombre intentionnellement.

- Sérieusement ?

- Oui. Il savait que cela nous rendrait plus fort. Il savait aussi que le démon serait enfermé dans notre corps, et que cela formerait un sceau démoniaque. Il savait également que cela nous rendrait fou. Cependant, il a constaté que même malgré cela, il n'atteindrait pas son but. Il n'a pas pu se servir de nous comme il l'aurait voulu.

- Je le plaindrai presque.

- Moi aussi...

- Tu penses qu'il va se lâcher quand nous l'affronterons ? Je veux dire, se lâcher complètement ? Jusqu'à présent, il ne s'est battu véritablement sérieusement qu'une seule fois.

- Je pense qu'il se donnera à fond. Comme ce soir là...

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(flash-back)

Rouge. Telle était la couleur de l'horizon à cet instant précis. Aussi rouge que le sang qui coulait des blessures de Kyouki, étendue sur ce qui fut un champ de bataille. Aussi rouge que les yeux en pleurs d'Aburakkoi, qui la tenait fermement, incapable d'empêcher la vie de s'échapper du corps de son amie... Rouge comme la cape d'Hikari qui flottait au vent, tandis que son possesseur maudissait son impuissance.

Doucement elle glissa quelques mots à l'oreille d'Aburakkoi. Celui-ci lui répondit, tentant d'étouffer les sanglots dans sa gorge. Et soudain, elle cessa de respirer. Brusquement, sans prévenir, elle venait de passer dans le monde des morts. Un hurlement de rage, de fureur à l'état brut franchit les lèvres d'Aburakkoi. Une haine sans nom coulait à présent dans ses veines, que les douze fous ressentirent grâce à leurs connexion spirituelle.

Aburakkoi se releva avec lenteur, mesurant chacun de ses gestes. Ses yeux brillaient d'une lueur que jamais Hikari n'avait vu dans ses pupilles. Et l'aura d'Aburakkoi habituellement pleine de gentillesse fût remplie de colère. Ell envahissait l'atmosphère, et faisait frissonner le ciel... Puis, regardant le corps de Kyouki, il s'entailla les deux bras, avant de faire une sorte de signe dans les airs, ponctué par les deux pouces baissés avec rage. Hikari connaissait la signification de cet étrange rite. C'était "le poing de la rage", une promesse de vengeance directement adressée au ciel. Aburakkoi regarda ensuite Hikari droit dans les yeux, avant de s'éloigner. Hikari comprit. Par ce geste, il venait de dire "avec ou sans toi, je me vengerai". Hikari marcha alors à ses côtés. Kyokan arriva de nulle part, et prit part à la marche silencieuse. Migrushii, dans un nuage de fumée, apparut et fit de même. Akunin, dans un nuage d'ombre, arriva à son tour, et après un échange de regards, il se rangea aux côtés d'Aburakkoi. À la fin, c'étaient les douze fous qui se dirigeaient en une procession silencieuse vers les armées des royaumes de l'Ouest, avec une seule pensée en tête : faire couler le plus grand bain de sang que la Terre ait connu...

ooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo

Sasuke arriva devant la grotte, haletant. Il se trouvait à présent là où Aburakkoi lui avait donné rendez-vous. Tout son corps était épuisé, et son visage luisait de transpiration sous la lueur de la lune. Il avait énormément de mal à reprendre son souffle, tant il avait couru. Il s'effondra, la fatigue l'empêchant même de rester debout. Il vit alors Aburakkoi arriver devant lui. Sans dire un mot, il concentra du chakra dans ses doigts, avant de murmurer "Technique Tai Ji Quan, le repos du guerrier" Il frappa alors plusieurs points sur le corps de Sasuke, qui sentit toute sa fatigue s'envoler.

- Bon, Sasuke, relève toi, à présent.

Sasuke obéit.

- Sasuke, si je te demande de t'ouvrir les veines pour sauver Naruto, serais tu prêt à le faire ?

- Plutôt que de faire ça, je vous tuerai ! dit il en s'élançant sur Aburakkoi

- À ceci près que tu ne peux pas le faire, fit Aburakkoi en l'envoyant valdinguer avec violence. Alors ? Le ferais tu ?

Sasuke se releva et regarda Aburakkoi droit dans les yeux. Aucune peur ne s'y lisait. Juste une volonté inébranlable. Lentement, Sasuke dégaina un kunaï, et le pointa en direction de son poignet.

- Je blaguais, je te rassure, dit Aburakkoi. Je voulais juste tester tes convictions. Maintenant que ce point est éclairci, suis moi.

- Où allons-nous ?

- Tu le découvriras bien assez tôt.

Aburakkoi et Sasuke pénétrèrent dans la grotte. Après cinq minutes de marche, ils arrivèrent dans la salle circulaire. Yue se trouvait assis, appuyé contre la gigantesque porte dorée, et au centre de la salle se tenait Naruto. Seulement, ce n'était pas vraiment Naruto... Ses yeux étaient rouges, ses pupilles fendues, et un chakra rouge sang s'échappait des pores de sa peau.

- Alors, Sasuke, prêt pour notre match à mort ?

Sasuke frissonna. Il ne voulait pas se battre ainsi contre Naruto. C'est alors qu'il entendit la porte qui conduisait à la grotte se refermer. Il ne pouvait plus s'enfuir. Il n'avait plus le choix... Soit il tuait Naruto, soit il se faisait tuer. Instinctivement, il activa le sceau d'Orochimaru et ses sharingans. Plus rien n'empêcherait leur combat, à présent...

Dehors, Aburakkoi se mit en tailleurs sur un rocher. Une dernière fois, il se concentra, jusqu'à ce qu'il entende arriver les pas d'un loup gigantesque. Il ouvrit les yeux, et vit, dans un nuage de fumée, apparaître les douze fous, ainsi que Tsunade, Jiraiya et Hinata.

Tsunade voulut bondir vers Aburakkoi, mais Usotsuki et Kodomo l'en empéchêrent.

- Nous ne pouvons pas prendre le risque que l'Hokage et le senin légendaire Jiraiya soit blessé ou tué...

- Ceci est une affaire qui ne concerne que les douze fous, dorénavant.

Les douze fous s'avancèrent d'un pas impérieux vers Aburakkoi. La tension empoisonnait l'air, empêchant aux spectateurs de respirer normalement. Même le ciel frémissait, à la vue de cette rencontre qui promettait d'être fascinante.

- Et bien, et bien, et bien... commença Aburakkoi. Je suis ravi de vous voir réuni ici...

- Pas autant que nous, Aburakkoi, lui répondit Hikari.

- Parfait. À présent, que le grand final commence...

À SUIVRE

(1) (je copie à peine HxH)

Keikoku 13 : C'est le plus long de mes chapitres. Il a été éprouvant à écrire.

Kyûbi : T'aurais pu couper...

Keikoku 13 : J'y ai songé. Mais je sais pas pourquoi, dans ma tête, je me suis dit que je pouvais pas.

Kyûbi : Ta tête doit être dérangée.

Keikoku 13 : Sans aucun doute.

Sasuke : Je peux savoir pourquoi je n'apparais pratiquement pas, dans ce chapitre pourtant très long ?

Keikoku 13 : Écoute, tu seras la star du prochain chapitre, avec Naruto, alors ne m'énerve pas... Bon, en attendant le prochain chapitre, reviews, please ?