Chapitre 3
Chez Hermione- Bonjour ! les salua une femme d'âge moyen, qui avait les mêmes cheveux bruns broussailleux qu'Hermione.
- Bonjour… madame Granger ? demanda Harry.
- Exactement. Et appelez-moi Jane. Vous devez être Ron, Harry et Ginny ?
- Oui mais… comment le savez-vous ? s'étonna Ginny
- Hermione nous parle beaucoup de vous, surtout d'un nommé Ron Weasley…
Ron ne put s'empêcher de rougir. Harry et Ginny le regardèrent d'un air amusé et entrèrent dans le hall des Granger sur l'invitation de la mère d'Hermione.
- Hermione, ma chérie, il y a une visite pour toi !
- J'arrive, maman !
Un bruit de dégringolade suivit et Hermione déboula dans l'escalier. Elle les regarda et son visage s'éclaira d'un grand sourire.
- HARRY ! GINNY ! ROOON !
- Salut Hermione ! s'exclamèrent les deux premiers concernés.
- Salut… marmonna Ron.
- Ben, Ron… tout va bien ?
Elle s'approcha de lui et le serra dans ses bras ; il avait les oreilles toutes rouges. Elle esquissa un petit sourire, amusée de l'effet qu'elle provoquait sur Ron, et salua Harry et Ginny de la même manière et leur demanda :
- Alors, qu'est-ce que vous faites ici ?
- Nous venions te parler, pour… l'année prochaine, répondit Harry d'un air grave.
- Egalement t'inviter au Terrier, pour le mariage de Bill et Fleur, continua Ginny.
- Et nous voulions venir te chercher, aussi, termina Ron.
- Ca me semble parfait, dit-elle. Maman, demande-t-elle en se tournant vers sa mère, ils peuvent rester pour midi ?
- Bien sûr ma chérie, répondit Mrs Granger, qui semblait avoir déjà pris en affection les trois jeunes adolescents.
- Alors, venez, montons avant le repas.
Ils gravirent l'immense escalier, passèrent dans un long couloir, et, au bout, un petit escalier en colimaçon montait sur le haut d'une petite tourelle, donnant sur la chambre d'Hermione.
L'endroit était encore assez « enfant », dû au fait qu'Hermione ne venait plus ici depuis ses onze ans. Un lit deux places, quelques meubles, un bureau recouvert de livres et une baguette magique posée dessus, et un grand canapé et quelques fauteuils sur lesquels s'affalèrent-t-ils tous. C'était étonnemment grand pour une chambre dans une petite tourelle…
- Ouah ! s'exclama Ron.
- Je sais que… ce n'est pas extraordinaire, mais… c'est mon petit coin à moi, avoua-t-elle en souriant.
- C'est génial tu veux dire ! Vu la taille de ma chambre chez nous… il s'enfonça dans le canapé juste à côté d'Hermione et ajouta en riant : Je reste dormir là !
- Ron, pousse-toi ! Tu m'écrases !
Ils se chamaillèrent et se poussèrent, tirèrent et chatouillèrent en riant pendant cinq minutes au moins, et Harry et Ginny les regardèrent en souriant largement. Harry se demanda quand est-ce que Ron et Hermione se décideraient à s'avouer leurs sentiments. Il se demanda aussi quand est-ce qu'il dirait à Ginny ce qu'il ressentait toujours. Il y avait beaucoup réfléchi durant ses vacances. Il devait le lui dire, même si elle le repoussait.
- Ginny, je peux te parler deux minutes ?
Hermione et Ron les regardèrent et continuèrent à rirent ensemble. Ginny se leva et ils descendirent dans le couloir.
- Heu… voilà. Après la mort de Dumbledore, je me suis dit qu'il était mieux pour nous, et surtout pour toi, qu'on se quitte, dit-il très rapidement. Mais ta famille est dans l'Ordre, et… tu peux … tout de même être atteinte … par Voldemort. Ca ne changerait… pas…enfin, et…
Il n'ajouta pas un mot. Ginny lui plaqua la main sur la bouche et le regarda du même regard enflammé qu'elle avait eu en juin, quand il l'avait embrassé dans la salle commune. Il enleva doucement la main de sa bouche et l'embrassa, un seul baiser léger et plein de promesses.
Elle sourit et ne dit rien. Elle pointa du doigt vers la chambre d'Hermione et quand ils ouvrirent la porte qui menait à l'escalier, ils découvrirent Ron et Hermione qui avaient écouté grâce à leurs Oreilles à Rallonges, et qui souriaient tout les deux.
Harry les regarde d'un air furieux mais éclata de rire et Ginny l'imita.
Hermione dit enfin :
- Je le savais, Ron, je le savaiiis ! Elle paraissait très heureuse pour eux, mais Ron avait encore du mal à s'y faire. Il sourit d'un air contrit et Hermione leur proposa :
- On peut aller manger quelque chose si vous voulez.
Ils descendirent dans le salon et passèrent par la porte-fenêtre et découvrirent Mrs Granger qui leur avait préparé un repas qui paraissait excellent.
Après avoir mangé, ils remontèrent tout les quatre dans la chambre d'Hermione et elle leur apprit quelques jeux moldus. Harry et Ginny voulurent « prendre l'air », à ce qu'ils dirent, mais c'était surtout pour laisser Ron et Hermione en tête à tête… et pour d'autres raisons par toujours avouables…
Quand ils remontèrent environ une demi-heure après avoir fait un tour dans l'immense jardin des Granger, ils entendirent dans l'escalier des cris… et en ouvrant la porte découvrirent Ron et Hermione, à dix pas l'un de l'autre, en train de hurler à propos d'un sujet bien connu (Harry aurait même dit : une de leurs disputes préférées), Viktor Krum.
- Mais lâche-moi maintenant !
- QUOI ?
- J'AI DIT : ARRÊTE DE REPARLER DE VIKTOR TOUT LE TEMPS, JUSTEMENT QUAND ON… La voix de Hermione devint un chuchotement.
- Quand on quoi ? demande un Ron plein de fureur.
- Quand on s'entend bien, marmonna Hermione.
- Mais je… enfin c'est toi qui…
- C'EST MOI QUI QUOI ? C'EST DU PASSE TOUT CA, C'ETAIT IL Y A DEUX ANS ! explosa-t-elle.
Ni Ron ni Hermione n'avaient remarqué Harry et Ginny, qui les regardaient d'un air médusé.
Ron s'assit sur le canapé d'un air effaré. Tout à coup, Hermione, le visage rouge, s'effondra en sanglots dans les bras de Ron qui lui tapota maladroitement les cheveux, l'air –très- effrayé. Elle enfouit sa tête dans son pull et il aperçut enfin les deux « voyeurs » sur le pas de la porte, qui repartirent discrètement. Hermione n'avait rien remarqué.
- Pourquoi on se dispute toujours, Ron ? pleura-t-elle.
- Je… je ne sais pas, répondit-t-il en continuant de la calmer ; elle s'accrochait tellement fort à lui qu'il se demandait si il n'allait pas étouffer. C'est du passé, je sais… mais je ne peux pas m'empêcher de…
- Mais pourquoi tu reviens toujours à lui ? Qu'est-ce qu'il t'as fait ? Qu'est-ce que je t'ai fait ? MAIS DIT MOI ! lui hurla-t-elle en pleine figure.
Ron parut l'air effrayé et recula tout au fond du canapé. Hermione le regarda d'un air surpris et s'effondra de nouveau en pleurant.
- Qu'est-ce que tu lui as fait ? Ginny venait d'entrer dans la pièce.
- Mais… je….balbutia-t-il.
- Pousse-toi ! Elle prit Hermione dans ses bras et la consola du mieux qu'elle pût ; de son côté, Harry, qui l'avait suivie prit Ron par le bras et ils descendirent l'escalier.
- Alors ?
- Alors quoi ?
- Ben pourquoi elle pleurait ? demande Harry d'un air sarcastique.
- …
- Laissons tomber. T'inquiètes pas, mon vieux.
Ron rougit à cette phrase et ne répondit rien.
Harry alla dans la cuisine prévenir Mr et Mrs Granger qu'ils partaient le plus vite possible.
Il remonta seul et redescendit quelques minutes plus tard avec des valises, Ginny et Hermione, qui avait meilleure mine. Elle alla saluer sa mère et son père, et se positionnèrent pour transplaner. Hermione serra très fort la main de Ron à ce moment là et ils arrivèrent au Terrier.
- Bonjour ma chérie, l'accueillit Mrs Weasley dans sa cuisine.
- Bonjour mad…
- Appele-moi Molly
- Bonjour Molly, répondit Hermione avec un grand sourire.
Elle monta avec Ginny dans la chambre de celle-ci et les deux garçons disputèrent une petite partie de Quidditch avec les jumeaux et Charlie, venu pour le mariage de son frère aîné.
