Chapitre 2

Le passée d'Emma, une promesse perdue

L'ambiance était festive comme tous les soirs à la taverne « Gentle Bears ». L'ile de Durmchapel pouvait au moins se vanter de ses habitants toujours souriants et ravis de faire rire les rares visiteurs. Au comptoir de la taverne, la jeune femme aux cheveux noir dégustait son verre de whiskey en compagnie de son ami de toujours et propriétaire de la taverne, Pamohon.

- C'est ton dernier soir ici, réalisa l'homme aux cheveux noir et au yeux vert.

- On pourra toujours se revoir, répondit Emma, optimiste.

- Mais ce n'est pas comme si Vexford était à côté, c'est quasiment à l'autre bout de Grand-Line, enfin si tu rentres un jour là-bas, soupira-t-il.

Emma sourit tendrement avant de reprendre :

- Je terminerais mon projet de tour du monde d'ici quelque mois. Je veux que mon fils découvre la beauté du monde avant de devoir travailler.

- C'est un beau projet, ce n'est pas tous les parents qui emmènent leur enfant voyager pour découvrir ce qu'il y a de beau dans notre monde, répondit-il avec un sourire chaleureux.

Elle termina alors d'une traite son fond de whiskey, puis elle se leva et le salua de la main :

- Il faut que je rentre, j'ai encore les bagages du petit à préparer.

- Je viendrais vous dire au revoir demain matin à la première heure salua Pamohon.

Emma sourit à son ami avant de sortir de la taverne. Un vent frais lui caressa le visage et la jeune femme sourit d'apaisement. Cela faisait cinq mois qu'elle était ici et elle devait avouer qu'elle se sentirait presque comme chez elle, mais l'appel de la mer lui rappelait sans cesse de reprendre la route à elle et son mari.

Elle l'avait rencontré sur son ile natale. Lui, fils du forgeron et elle, fille d'un pêcheur, ils s'étaient immédiatement entendus et avaient entamé leur relation lors de leur adolescence avant de se marier une fois qu'Emma eut 22 ans. Leur attrait pour la science alchimique les avait bien rapprochés.

Doucement, elle quitta les abords du village pour approcher de la petite maison de pêcheur qu'elle louait avec son mari en attendant de repartir.

Mais elle aurait dû savoir en s'approchant de la maison que quelque chose clochait cette nuit-là.

Elle sourit en imaginant déjà son fils excité par leur prochaine destination, mais alors qu'elle s'apprêtait à ouvrir la porte, elle s'aperçut que cette dernière n'était pas fermée à clé. Étrange.

- Chéri ?

Doucement et avec méfiance, elle poussa la porte qui grinça. Mais aucun cri de joie ni lumière n'apparut. Et pour cause.

Emma lâcha un hurlement horrifié en constatant l'intérieur de la maison.

Les meubles étaient renversés et le sol en bois était recouvert de sang séchée. Elle plaqua sa main contre sa bouche, écœurée par l'odeur macabre qui régnait en maitre sur les lieux.

- M-Mon dieu !

Elle laissa son regard parcourir la pièce sombre.

- Selwyn ? SELWYN ! Appela-t-elle complétement paniqué.

Son regard s'arrêta brusquement sur un cadavre immobile contre un mur qui semblait inerte. Prise de panique, elle se dirigea vers lui avant de s'agenouiller et de tourner la tête de l'inconnu. Elle le reconnu au bout d'un moment.

Elle hurla avant de s'éloigner complétement choquée. Kagome Selwyn, feu son mari, avait été froidement assassiner comme pouvait l'attester la plaie béante à son estomac. Soudain, elle réalisa qu'elle n'avait pas vérifier la présence d'un tier personne. Darren, son fils de trois ans.

Paniquée, elle courut à l'étage, où aurait pu être son fils.

- Darren ! Darren !

Elle ouvrit à la volé la porte de sa petite chambre et constata des traces de lutte, les couvertures de son lit avait été retourner, signe que des inconnus l'avait sorti de son lit. Elle redescendit tout aussi rapidement de l'étage, tout en hurlant son prénom mais rien ne changeait. Son fils avait bel et bien été enlever.

Ce fut en pleur qu'elle rejoignit son ami Pamohon qui lui conseilla de prévenir les autorités compétentes et de poser des affiches pour alerter la disparition de son fils. Mais alors que tout le monde perdit espoir de le retrouver, rien n'arrêtait Emma qui continuait à espérer. Malgré les mois qui passaient.

Pamohon rouvrit les yeux pour fixer la blonde :

- Emma ne quittera pas l'ile tant qu'elle n'a pas retrouvé son fils.

Mais Clara tourna les talons pour sortir de l'auberge.

- Où vas-tu ?

- Je vais convaincre Emma de me suivre, répondit-elle déterminée.

- Attends ! Tu n'as pas écouté ce que je t'ai dit !

- Si je retrouve son fils, plus rien ne la forcera à rester ici ?

- Exact, confirma le barman.

Clara lâcha son plus beau sourire d'abrutie avant de reprendre :

- Tu vois que j'ai écoutée !

Pamohon soupira tandis que la blonde quittait le bar. À quelque mètre d'ici, Emma arpentait le quai, armée de ses avis de recherche tandis que de nouveaux bateaux marchands faisaient une halte. L'un d'eux approcha pendant qu'Emma clouait une affiche contre un poteaux.

- Pourquoi tu recherches ce gamin ? Demanda-t-il, méfiant.

- C'est mon fils, il a disparu il y a quelque mois de chez moi, révélat-elle à demi-mot.

- Ed ! Approche ! Appela le marin.

Le dénommé Ed, un homme d'une cinquantaine d'année au cheveux grisonnant et avec une pipe en bois, approcha suspicieusement.

- Il ressemble pas à un des gosses de Carran ?

- Possible, il y avait tellement d'enfant là-bas.

Le cœur d'Emma loupa un battement. Carran était une ile quasi déserte où il était courant que des marins et autres marchands s'arrêtent pour faire le plein de provision. Cette ile ne se trouvait qu'à une centaine de mille de Durmchapel. Elle demanda, livide :

- C-Carran v-vous êtes surs ?

- Pas sûr, mais ça vaut le coup de jeter un petit coup d'œil, répondit le dénommé Ed en haussant les épaules.

Les marins s'éloignèrent tandis que Emma arborait maintenant un regard déterminé. Une mère déterminée à retrouver son fils. Elle avisa alors la petite barque que la gamine de la taverne avait laissé et il ne fallut qu'une fraction de seconde pour qu'elle ne se décide de la voler.

Alors qu'elle ramait pour quitter le port et atteindre Carran, elle fit la promesse solennelle de ramener son fils coute que coute.