«Au départ, jamais je n'aurais cru que cet homme manierait un katana avec autant d'agilité. Je l'aurais plutôt vu avec une grosse hache, genre barbare. Pathétique, je sais. Néanmoins, je fus surpris lorsqu'il me dit ne pas utiliser la magie. Moi qui croyais que seuls les pauvres Midgariens vivant dans les taudis ne maniaient pas la magie. Puis, je m'étais rappelé les paroles de ma camarade : " Ce n'est pas tout le monde qui peut se servir de matéria ". Là, j'avais un exemple flagrant. Cependant, il avait plus d'un tour dans son sac...»

Chapitre cinq :

Le garçon stoppa son entraînement matinal. Devant lui se dressait un paysage époustouflant et il prit la peine de l'admirer quelques instants, histoire de reprendre des forces. Un bruit attira rapidement son attention et il tourna son visage vers la gauche. Ses sens aiguisÉs lui permirent rapidement d'identifier l'intrus, malgré ses efforts pour se fondre dans le décor. D'ailleurs, ce n'était pas prudent. Elle avait peut-être quitté Midgar, mais la Shinra viendrait sûrement ici, tôt ou tard. Kalm était le premier endroit où on venait car c'était une banlieue calme et retirée des activités de la grande compagnie. C'était donc ici que tentaient de se réfugier les pauvres fugitifs, en premier lieu, comme Rémi et elle. Peut-être même que le garçon qui approchait d'elle à vive allure à l'instant était en fait un espion, tout comme Vincent. Pendant un instant, la panique contrôla entièrement son cerveau, ce qui Était très mauvais pour elle, puis elle secoua la tête de gauche à droite. Non. Il fallait se ressaisir, sinon elle deviendrait paranoïaque et finirait sa vie dans un institue psychiatrique. Enfin, peut-être serait-ce mieux ainsi, pour son cas. Lorsqu'il arriva à sa hauteur, la jeune femme pu admirer ses yeux de la même couleur qu'une émeraude.

- Vous avez bien dormi, dans nos somptueuses suites ?

Il l'avait reconnu. La brune décela l'ironie du garçon et ne put s'empêcher de sourire. Surtout après la petite courbette un peu grotesque qu'il fit. Timidement, elle hocha la tête. Non seulement par politesse, mais aussi car c'était l'humble vérité. Si seulement il avait vu l'état des taudis, le jeune garçon aurait comprit que pour Rémi et elle, c'était une véritable suite, cette chambre. Un moment de silence s'installa alors. Un peu gênée d'avoir été prise en flagrant délit d'espionnage, la jeune se frotta l'arrière de la tête avec un sourire confus puis demanda :

- Hum... enfin, je suis Jessie. À qui ai-je l'honneur?
- À Arnaud Barrabé, répondit-il gentiment.

Il lui offrit un sourire charmeur et, à ce moment, la brune constata à quel point le jeune garçon dégageait une aura. Il paraissait optimiste et semblait savourer chaque moment de la vie.

- Où as-tu appris à te battre ainsi? hasarda-t-elle, observant avec attention le sabre que tenait fièrement le jeune homme.

La lame était légèrement recourbée et on pouvait y apercevoir des reflets bleutés. Mais ce qui était le plus beau était sans aucun doute le pommeau. Le corps d'un dragon de mer était finement sculpté dans ce matériau ressemblant fortement à du mythril. Sa gueule, grande ouverte, semblait vouloir ingurgiter la lame. Aucun doute là-dessus, le pommeau représentait Léviathan. Arnaud lui expliqua alors que, dès son plus jeune âge, il s'entraînait pour évacuer ses sentiments. Sa colère, surtout. Tandis qu'ils parlaient, les deux jeunes gens marchaient dans l'espace que les humains avaient laissé intact en n'y construisant pas d'habitations. Finalement, Arnaud s'installa dans la neige, afin de se reposer, après cette marche et cet entraînement vigoureux. La jeune brune s'accroupit, à ses côtés, le regard perdu au loin. Les maisons de Kalm paraissaient toutes petites, vues d'ici. Non seulement le jeune garçon était un être optimiste, mais il s'avéra alors à la fois drôle et réfléchi. Il était au courant de tous les problèmes qui poussaient sur la planète tel des mauvaises herbes. Cependant, étant conscient qu'il ne pouvait rien faire pour remédier à ça, le châtain tentait d'oublier toutes les difficultés en blaguant.

Il était près de huit heures lorsque le visage ensommeillé de Rémi ouvrit les yeux. Il scrutait l'endroit avec attention, tandis que son cerveau rassemblait les précieuses informations d'hier. Une fois la torpeur matinale disparue, tout s'éclaircit dans l'esprit du garçon à la chevelure de jais. Passant une main dans cette dernière, il échappa un long bâillement sonore. Ce ne fut qu'alors qu'il remarqua le lit défait de sa camarade ainsi que l'absence de celle-ci. S'asseyant dans son lit, il remarqua le morceau de papier finement plié. À mesure qu'il lisait, ses lèvres remuaient à la lecture de chacun des mots écrit de la main de sa comparse. C'était une écriture ample, facile à lire. S'il se fiait à ce bout de papier, elle était partie explorer les environs. Ne connaissant pas encore les alentours, le jeune garçon lui accorda une autre heure avant de partir à sa recherche. Ses mains se dirigèrent alors automatiquement vers son sac, posé au pied du lit. Elles en ressortirent, quelques instants plus tard avec un petit cahier à l'aspect vieillot. La couverture verte semblait usée par le temps et les lettres inscrites étaient pratiquement effacées. Malgré tout, Rémi savait bien ce qui était inscrit et il ouvrit le livre, tournant les pages jusqu'à une qui était blanche. S'emparant alors d'un stylo qu'il avait glissé dans ses bagages il se mit à écrire. Il transcrivait sur ses feuilles ses sentiments et ses craintes du moment.

Il perdit la notion du temps et, se rappelant soudainement de Jessie, il ferma rapidement son journal intime qui avait maintenant trois pages de plus à son actif et le mit dans son sac, camouflé entre un chandail et un pantalon quelconques. Portant encore les mêmes vêtements que la veille, il se prépara à la hâte et sortit en coup de vent de la pièce.

Dehors, la vie était beaucoup plus animée qu'à la sortie de Jessie. Les jeunes enfants couraient dans tous les sens et Rémi évita de justesse une boule de neige qui, à priori, ne devait pas lui être destinée. Enfin, il l'espérait. Rassemblant son calme légendaire, il fit le tour de la ville, demanda certains renseignements à quelques passants qui répondirent tous par une négation quelconque. Finalement, il aperçut deux silhouettes venant à sa rencontre. L'une était beaucoup plus grande que l'autre. Alors que les traits de Jessie devenaient plus nets aux yeux de Rémi, il s'élança vers elle et à sa hauteur se mit à la gronder, tel un enfant. Baissant la tête, un peu honteuse de cette situation, la jeune adulte balbutia quelques excuses. L'une d'entre elle eut l'effet voulu.

- Tu dormais et tu avais l'air si bien... et tu étais tout mignon. Pourquoi t'aurai-je réveillé?

Exaspéré, le jeune homme à la chevelure noire secoua la tête et d'un geste de la main invita la jeune femme à le suivre, sans se soucier de la présence de l'autre à ses côtés.

- Allons manger, j'ai faim et toi aussi, sans doute, déclara-t-il d'un ton neutre.

Arnaud s'interposa alors :

- Je vous invite. On offre de bons petits-déjeuners à notre hôtel.

Le reste de la journée se passa sans anicroches. Ils se promenèrent à l'extérieur. Arnaud parla beaucoup de lui aux deux invités. Tellement, qu'à la fin, Rémi connaissait le nom de presque tous les animaux qu'avait eu le châtain dans sa vie. Il fut surpris d'apprendre qu'il n'employait pas la magie et maniait un sabre. Énigmatique, Arnaud ajouta qu'il avait plus d'un tour dans son sac. De son côté, Jessie resta plutôt silencieuse sur sa vie, ne voulant pas s'attirer de problèmes supplémentaires. Puis, lorsque le soleil commença à se coucher, aux alentours de dix-sept heures, le trio entra à l'hôtel. Les deux midgariens prirent place sur la causeuse, tandis qu'Arnaud s'installa en tailleur près du foyer qui dégageait une agréable chaleur. Ainsi, ils ressemblaient à trois amis d'enfance qui s'étaient perdus de vue, au fils des ans. La jeune femme décida de prendre une douche, avant la réunion. Elle laissa donc les deux jeunes hommes en plan, qui entamèrent une discussion sur les différents types d'armes, et disparut dans le grand escalier.

La chambre était dans le même état qu'elle l'avait laissée, ce matin. Les couvertures de son lit étaient repliées, jonchant presque sur le sol. En voyant ce matelas et cet oreiller, elle eut l'envie irrésistible de se coucher et de profiter, une fois de plus, des bras de Morphée. Cependant, lorsqu'elle entra dans la douche, elle ne regrettait guère d'être restée éveillée. Le jet d'eau chaude sembla aussi efficace qu'un massage. L'eau détendit ses muscles et bientôt, de la condensation se forma, recouvrant ainsi les surfaces froides. La jeune adulte se prélassa plusieurs minutes avant de, finalement, sortir. Enroulant une serviette blanche autour de son corps, elle prit sa brosse et entreprit de démêler sa chevelure. Sa préparation dura une vingtaine de minutes. Elle avait troqué ses vêtements pour un bustier blanc, mettant en valeur ses rondeurs, qui s'attachait au niveau du cou et sous la poitrine. Des pans de tissus se soulevaient légèrement à chacun de ses pas. Un pantalon en denim, déchiré à plusieurs endroits, s'harmonisait avec le haut. Lorsqu'elle fit son apparition dans la chambre, elle fut surprise de voir Rémi, étendu sur son lit, somnolant. Prenant place sur son propre lit, la jeune femme revêtit ses bottes de suède, enroula son écharpe autour de son cou et prit son manteau. S'approchant à pas de loups de Rémi, elle le secoua par les épaules, doucement. Les mèches brunes de la jeune femme, soigneusement aplaties, frôlèrent le visage du garçon. Marmonnant, il ouvrit finalement les yeux et la regarda, étonné.

- J'pensais que t'en sortirais jamais, de cette pièce.

Il pointa la salle de bain et se leva en ajoutant un faible " A mon tour, maintenant... ".

Après la douche du garçon à la chevelure de jais, les trois comparses se dirigèrent vers le magasin d'armes le plus populaire du coin. D'ailleurs, Jessie n'arrêta pas de taquiner Rémi, en lui rappelant à quel point ses cheveux sentaient bon. Peu modeste, le jeune homme lui souligna que ses cheveux sentaient toujours bon. Arnaud avait troqué ses vêtements d'entraînement pour quelque chose de plus chaud. Le soleil tombé, la température avait chuté de plusieurs degrés. Néanmoins, il avait toujours sa veste rouge. Les trois avaient emporté avec eux leurs armes respectives. Arnaud n'avait pas immédiatement compris l'utilité de leurs armes pour cette réunion, mais Rémi prétexta qu'il fallait toujours être prudent. Malgré l'écriteau qui indiquait que l'endroit était fermé, Jessie s'apprêtait à pousser la porte. Ils avaient du traverser la ville et grimper des marches de pierres, avant d'arriver à l'endroit. Arnaud retint le bras de la fille et toqua trois fois sur la surface brune. " C'est le code ", fit-il, le sourire aux lèvres. Les trois jeunes gens attendirent et la porte s'ouvrit de quelques centimètres, laissant seulement apparaître un oeil d'un bleu profond, bleu cobalt. Voyant le visage bienveillant d'Arnaud lui offrir un sourire, la porte de referma et un léger déclic se fit entendre. La porte s'ouvrit de nouveau laissant à présent voir une jeune femme dans la vingtaine. Ses cheveux roux, tirant sur la couleur fraise, étaient maintenus en une élégante coiffure grâce à diverses épingles. Habillée d'une robe marron, qui frôlait le sol et recouvrait ses bras, la demoiselle était tout de même élégante. Une ceinture tressée dans les tons de rouge et beige tombait sur ses hanches. Néanmoins, Rémi remarqua que dessous cette ceinture, se trouvait une autre ceinture à laquelle un revolver était attaché. Simple défense, sans doute. Plusieurs bracelets argents scintillaient à son poignet droit. Alors que le noir observait les environs ; une vaste pièce où il y avait plusieurs chaises en bois, la dame apostropha Arnaud, après avoir verrouillé la porte grâce à une chaîne dorée.

- Tu ne te décourages pas, petit, fit-elle bien que leur différence d'âge soit assez minime. Tu n'arrives à rien avec les matérias et, chaque semaine, je te vois ici.

Beaucoup de personnes étaient présentes, environ une quarantaine. En passant du jeune adolescent en recherche d'identité au retraité. Ils portaient tous, sans exception, leur attention sur le petit groupe qui venait d'entrer. Certaines femmes portaient la même tenue que la jeune femme qui avait accueilli le trio. La plupart des hommes, eux, portaient une tunique dans le même ton, avec un pantalon blanc. Cependant, certains étaient vêtus de vêtements tout à fait ordinaires, allant de la robe rose bonbon au simple polo noir. Des nouveaux adhérents, sans aucun doute.

- Je sais, mais je suis entêté et, ça, tu le sais Violine. De toute façon, ces deux là semblent très intéressés par la réunion.

Du pouce, il désigna Rémi et Jessie qui firent un faible sourire. C'était assez déstabilisant, car ce n'était point ce qu'ils s'étaient imaginé. Violine approcha de quelques pas, saisit le visage de Rémi entre ses doigts, l'approcha à quelques centimètres du sien, et planta ses yeux cobalt dans ceux du garçon. Silencieuse, la foule observait, comme si tout cela était normal. Pendant un instant, la jeune femme qui accompagnait les deux jeunes hommes crut que Rémi se mériterait un baiser de cette femme. Lui aussi, d'ailleurs. Après quelques instants, elle lâcha le jeune homme, au grand dam de celui-ci, et approuva d'un signe de tête. La rousse recommença son manège en saisissant le menton de la jeune qui hoqueta de surprise. Les secondes passèrent et Jessie se sentait de plus en plus mal à l'aise. Finalement, elle sentit la prise se relâcher et la dame émit un faible : " Intéressant... ". Ce simple mot provoqua un regard stupéfait chez la brune.

- Bien. Suivez-moi. Vous arrivez juste à temps.

Sans discuter, le trio suivit docilement leur hâte qui leur désigna trois places vides. Aussitôt qu'ils furent plus ou moins confortablement installés, Violine les laissa en plan et se dirigea vers l'arrière boutique, ses talons claquant sur le plancher. Jessie tenta de trouver des réponses à ses multiples questions en lançant plusieurs coup d'oeil au châtain, mais ce dernier laissait son regard fixé sur une petite scène improvisée. L'attente fut particulièrement longue pour le duo en provenance de Midgar, mais elle dura, tout au plus, une dizaine de minutes. Tortillant ses mains, Rémi observait les alentours, se concentrant sur le comptoir où, habituellement, se tenait le vendeur. Derrière, on pouvait apercevoir une multitude d'armes toutes aussi belles les unes que les autres. Normalement, certaines devraient être accrochées au mur, à en juger par les tablettes vides fixées solidement au mur. Il y avait aussi d'autres présentoirs, mais ils avaient été entassés dans un coin de la pièce, afin de permettre aux gens de s'installer plus convenablement. La décoration de l'endroit n'avait pas été très poussée. Aucune peinture, ni accessoire de décoration. Ces gens là avaient décidé de rester dans la simplicité ou, encore, dans l'anonymat complet. Un ensemble de voix qui s'unissait en un chœur attira l'attention de Rémi. C'était d'une douceur extrême. Ces chants semblaient être une offrande quelconque. Jusqu'à maintenant, les chanteurs étaient restés tapis, camouflés, mais ils sortirent de leur cachette par la porte de l'arrière boutique. Violine en faisait parti. Quelques-uns avaient avec eux des offrandes. Pour la plupart, des chandelles ou des fleurs. Seulement un d'entre eux possédait un petit coffre bronze qu'il déposa à l'avant avant de faire un signe étrange avec ses mains.

Finalement, un dernier homme sortit. Ses cheveux châtains tombaient sur son visage, cachant ainsi, en partie, ses yeux. Il était vêtu, lui aussi d'une tunique brune et d'un pantalon blanc, mais un symbole était cousu sur son torse : un cercle bien simple et, à l'intérieur, la silhouette d'une étrange créature que ni Rémi, ni Jessie, ne semblait connaître. Lui aussi, il portait des bracelets argentés comme ceux de Violine, mais il en possédait beaucoup plus. C'est à cet instant précis que Rémi remarqua qu'ils n'étaient pas les seuls. Plusieurs individus exhibaient les bijoux qui scintillaient à la lueur de l'éclairage artificiel. Certains n'avaient qu'un ornement d'argent alors que d'autres en abordaient plusieurs. Pour le moment, il préféra garder cette information pour lui et se promit de la divulguer à ses amis dès la fin de cette réunion. L'homme à l'avant prit la parole. Sa voix était posée et claire. Il ordonna aux gens présents de se lever. L'assemblée entière s'exécuta dans un affreux raclement de chaises.

Bonsoir à tous. Je suis le gitz représentant ce groupe. Vous me voyez heureux de
constater qu'il y a de plus en plus d'individus qui s'intéressent à nous. Cependant, tout le monde ne pourra pas adhérer au groupe.

S'il avait un titre dans cette assemblée c'est qu'il devait être important, songea Rémi. L'homme marqua une pause et dégagea légèrement ses cheveux, permettant de voir deux iris à l'abri derrière des lunettes. Le gitz continua ensuite son discours. Puis, il appela les nouveaux-venus à s'avancer. Réticent à cette idée, le garçon de Midgar hésita, mais Arnaud le poussa dans le dos. Ils furent donc huit à se présenter et à se poster devant le garçon qui se prétendait gitz. Ses yeux se posèrent sur chacun d'entre eux avec attention. Au tour de Jessie, il resta légèrement surpris. Cette dernière commença à s'affoler, se demandant ce qui clochait chez elle. Elle put entrevoir Violine qui lui offrait un sourire ravi, tandis que l'homme, qui semblait avoir trente ans tout au plus, fixait ses yeux sur Rémi. Lorsque le manège cessa, il reprit sa place sur la scène. Le gitz pointa alors deux filles identiques, originaires de Kalm, sans aucun doute des jumelles.

- Je crois que ça ne marchera pas, avec vous. Vous êtes incapables de communiquer au moyen de l'esprit. Vous n'avez tout simplement pas été choisies pour accomplir sa destinée. Vous m'en voyez désolé. Cependant, restez jusqu'à la fin.

Les soeurs, déçues, reprirent place dans la foule. L'homme continua son verdict. A la toute fin, seul trois candidats se démarquèrent. Deux d'entre eux étant le duo de Midgar et, le dernier, un garçon aux cheveux châtains. Ses lunettes encadraient ses yeux marrons. Le garçon, qui semblait un peu plus âgé que les deux personnes à ses côtés, avait un léger sourire plaqué sur ses lèvres. Il semblait heureux d'avoir été choisi. Rémi, quant à lui ne savait point comment réagir. Il se contenta donc d'adopter une attitude impassible. Son visage ne trahissait donc aucune émotion, contrairement à Jessie dont le sourire était tout simplement immense.

Avec un dédain hors du commun, le jeune garçon plissa le nez de dégoût lorsque ses pieds se posèrent sur le territoire de Kalm. Cette ville ne semblait ne pas avoir évolué depuis des décennies. Quels crétins pouvaient bien vivre ici, loin de la technologie ? Le soleil, cet astre lumineux, disparaissait déjà pour faire place à un croissant de lune. Les habitants étaient chez eux, entrain de déguster un délicieux repas en famille. Pendant une seule petite fraction de seconde, le garçon se sentit bien seul dans ces rues pratiquement désertes. On aurait presque pu dire qu'il s'ennuyait, qu'il se sentait seul. Qu'il aurait voulu quelqu'un auprès de lui. Il chassa cette faiblesse et remit ses idées bien en place, après un soupir exaspéré par ses propres sentiments. Se promenant dans la ville champêtre, le jeune homme prit place sur un banc de bois.

S'ennuyant, il sortit de la poche de son veston bleu un tout petit appareil blanc. Il coûtait une petite fortune et seul les gens aisés pouvaient s'en procurer un. Aucun habitant des taudis n'avait cet objet en leur possession. L'engin, qui à première vue semblait électronique, et était muni de minuscules écouteurs. Lorsqu'ils furent bien placés, le garçon démarra le tout grâce à une roulette située sous un écran digital. Un rythme endiablé surgit alors dans les oreilles du garçon. C'était un des groupes peu connus des Midgariens. Ils avaient commencé leur début à Costa Del Sol, à vrai dire. Cette ville riche en plage et en bikini. Bientôt leurs chansons se trouvèrent sur les lèvres de peu de fans, mais de véritables fans. Pas seulement des groupies qui les idolâtraient car ils étaient en vogue. Contrairement à d'autres musiciens, leurs paroles avaient un sens et on s'éloignait de la petite mélodie douce dont se servaient habituellement celles qui croyaient avoir un véritable talent dans le domaine musical. Le garçon, lui, préférait les solos de guitare électrique ainsi que l'harmonie que formait la basse et la batterie. Savourant donc le refrain qui résonnait dans ses tympans, il ferma ses yeux bleus. Lorsqu'il les ouvrit, le garçon remarqua aussitôt qu'une source de lumière fusait de chez le marchand d'arme. Or l'écriteau, aux lettres rouges criardes, affirmait que l'endroit était fermé. Curieux, il décida de s'approcher de la fenêtre, bien que le rideau était tiré. Quelque chose se tramait, là-bas, il en était certain.

Notes de l'auteur :
Ah ah! Elles refont surface, je les avaient totalement oubliées pour le quatrième chapitre. Vous m'en voyez désolé. Je me rattrape donc en commentant les deux derniers chapitres.
Tout d'abord, le chapitre 4, ce qui vous rafraîchira peut-être la mémoire. Les deux 'héros' se trouvent contraints à quitter Midgar. Enfin, c'est ça ou ils se font capturer. Ce chapitre est plutôt relax. Je veux dire par là qu'il n'y a pas de grandes révélations sauf ce nouveau personnage mystérieux dont le nom ne fut dévoilé qu'au début de ce chapitre (T'es content, Aibe, maintenant? Sauf que t'a pas de big épée p). Une petite découverte c'est que la 'religion' dont parlait Jessie au chapitre 2 n'est pas approuvée par tous, dont le père d'Arnaud. Sinon un combat banal, pour démontrer que l'excursion vers Kalm n'est pas ce qu'il a de plus facile. J'ai trouvé intéressant de mettre Rémi comme un ermite de Midgar si on veut, il n'y est jamais sorti, donc on peut comprendre son attitude quand il y sort. Bon voilà les note sud chapitre 4 rattrapées (Ah oui, je vois à quel point je me suis vautrée comme vous me l'avez fait remarquer avec le passage de Jess qui demande à Rémi s'il va venir).

Donc, le cinquième quant à lui... n'a peut-être pas autant d'action que vous l'auriez voulu. Cependant j'ai misé sur les découvertes. Donc, dans ce nouveau chapitre on en apprend plus sur Arnaud, ce nouveau personnage, qui ne sait absolument pas se servir de matérias. C'est étrange? Non, pas vraiment, car j'en reviens au fait de ce qu'expliquait Jessie à Rémi au début avec ses cours théoriques sur la magie. C'est pas tout le monde qui peut manier la matéria. Certains ne sont qu'un type en particulier, etc. Sur cette nouvelle religion avec des termes peu commun du genre gitz (Heureux mélange de Gimpy et de Nitz, deux personnages de la série 'La Clique' ou 'The undergreads' pour la version anglaise). Voilà voilà ... Je vois que j'ai pas grand chose à dire. Ah, non, un truc vachement important! Je me dois de vous en faire part. A la fin le personnage tiens dans sa main un lecteur MP3, si on veut, un iPod même. Ça doit pas exister à Midgar, je suppose, les iPod. Mais comme la ville est très évoluée j'ai donc créé un appareil semblable. C'est l'influence de mon iPod (Vince) nouvellement acquis .

Cette fois-ci j'aimerais vous remercier tous pour vos commentaires. Je vous aimeuh! Puis, un merci encore plus particulier au correcteur de ce chapitre j'ai nommé SilverDragoon - Je t'aime fow et tu es gentil d'avoir tout corrigé :coeur: (sauf que j'ai tout perdu les accents et ce fut très long à remettre en place p)

A bientôt!