Chapter 2

Réponse aux reviews: Merci Angel pour ton encouragement! Je suis contente que le couple que j'ai choisi te plaise! Alors, tu es fan de Trowa/Quatre? C'est vrai qui sont trop chou! D'ailleurs, je ne peux imaginer autre qu'une fic romantique pour eux deux! Et ne t'en fais pas pour la suite. J'ai tellement peu à faire cet été que le rythme auquel mes chapitres progressent très vite! Bon alors... Bonne lecture à toi!

Merci aussi à Hayko! Ça me fait plaisir de voir que tu trouves mon contexte original! Eh ben, voilà la suite que tu attendais et j'espère que tu l'aimeras tout autant!

Chtite note: Eh bah en fait y a pas grand chose à dire sinon le fait que dans ce chapitre, on va voir Trowa et Duo... Ah oui, quand j'ai dit que j'allais faire souffrir Trowa... en fait, tout le monde dans cette fic va avoir sa part de malheur.

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Quatre demeura pantois devant les deux magnifiques yeux qui le fixait tristement. Oh certes, n'importe qui dirait qu'il ne s'agit que d'iris comme tant d'autres, que le fait qu'ils soient bleu, brun ou gris ne nécessitait pas de perdre sa motricité pour autant. Mais ces yeux-là étaient différents... Ils étaient d'un vert sans pareil; mordoré. Ce qui faisait qu'ils étaient à la fois profond et brillant. Seulement, ce n'était pas la raison première du silence de Quatre. Des couleurs rares, il en connaissait déjà. S'il était bouleversé, c'était parce que dans ces yeux, il voyait beaucoup de chose. Il avait lu ça quelque part... il y a des personnes qui ne peuvent cesser de parler, tel que son ami Duo. Il y en a d'autre qui ne parlent qu'avec leurs yeux. Et c'était le cas de ce garçon. Sa vie se lisait presque dans ses deux émeraudes. Une douce mélancolie y baignait, hypnotisant celui qui plongeait son regard dans le sien.

Mais le blond dut mettre fin brutalement à sa contemplation, car quelqu'un lui secouait l'épaule d'une façon pas trop agréable. Quatre tourna la tête vers un homme svelte à l'allure plutôt efféminé. Celui-ci lui sourit doucement et lui tendit la main. L'homme commença à parler sur un ton lent et las, prenant presque le temps de détacher chaque syllabe.

-Est-ce que ça va aller, monsieur? Apparemment vous êtes sonné... voulez vous entrer dans mon café pour remettre vos idées en place? Vous me paressez... voyons... déboussolé! Voilà le mot.

Quatre se releva et déclina son offre en un hochement de tête poli. Il chercha du regard le jeune homme aux si jolis yeux. Il ne le vit point. Aussitôt, son coeur se mit à paniquer sans raison et il s'énerva, tournant plusieurs fois sur lui-même, regardant par-dessus les passants qui commençaient enfin à se dispercer.

-Vous cherchez quelque chose, monsieur?

-Oui! Le garçon aux yeux verts!

Le blondin fut surpris par son ton empressé. Après tout, il ne connaissait pas cet individu. Pourtant, quelque chose au fond de lui lui criait de le retrouver au plus vite. Peut-être l'instinct. Peut-être autre chose. L'homme efféminé sembla réfléchir puis secoua négativement la tête.

-Le musicien? Eh ben, il est monté chez lui -l'homme désigna un escalier de l'autre côté de la rue - pendant que vous étiez dans la lune. C'est un ami à vous? Il est plutôt étrange comme petit gars, mais sacré bon violoniste, vous ne trouvez pas?

Quatre approuva distraitement. Son attention s'était fixé sur l'escalier en colimaçon qui donnait sur un appartement en haut d'une pizzeria. Il fallait d'ailleurs que le musicien l'ait ébranlé pour qu'il se montre si peu courtois envers ceux qui tentaient de savoir s'il allait bien. Mais bon, Quatre avait toujours été lunatique. 'Une idée, une attention à la fois', comme disait toujours Duo.

Le blond finit par rassuré tout le monde brièvement en leur assurant que tout allait bien, puis, prit d'une impulsion qu'il ne se connaissait pas, se dirigea vers l'escalier. Il escalada les marches quatre à quatre et cogna à la porte. Il s'arrêta net au troisième coup, se rendant compte de ce qu'il faisait.

-Non mais ça ne va pas dans ta tête mon petit Quatre... qu'est-ce qui te prend de déranger les gens comme ça! S'il a quitté son poste, c'est qu'il avait quelque chose à...

La porte s'ouvrit tout doucement et une petite bouille brune au visage rond se mit à observer Quatre, curieuse de savoir ce qu'un étranger faisait chez elle. Le blond lui fit un petit signe de la main, tout souriant. La petite fit un léger sourire puis courut se cacher derrière les jambes du nouvel arrivant, qui n'était autre que le musicien.

Cette fois, Quatre prit bien le temps de le détailler. Il constata d'abord que le jeune homme ne devait pas avoir plus de quinze, ou peut-être seize ans. Il avait de fin cheveux bruns avec une frange qui retombait sur l'un de ses yeux. Il était grand et assez maigre. Et il était... immobile, attendant probablement des explications. Réalisant ce point, Quatre rougit violemment et se massa la nuque, gêné.

-Ah, euh bonjour! Je.. je m'appelle Quatre... en fait, tout à l'heure, je n'ai pas eu le temps de te complimenter sur ta musique et... pour une raison qui m'ait étrangère, il me semblait primordial de le faire alors... me voilà!

Le blond esquissa un tendre sourire, mais la réaction de son face à face le déçu. Il ne dit pas un mot, ne fit pas un geste et ne changea même pas d'expression faciale. Il demeurait 'neutre'. Quatre eut envi de s'en aller, se sentant visé à être fixé ainsi. Pourtant, il continua à insister.

-Tu joues professionnalement aussi?

Le garçon arqua lentement un sourcil et fit un léger signe négatif. Décidément... il n'était pas très bavard. Pas très gai non plus.

-Tu sais, tu peux me dire quelque chose. Je ne suis pas si intimidant il me semble...

-Il ne peut pas!

Quatre se pencha vers la voix aigüe. La petite fille s'était risqué à sortir sa tête de derrière le musicien. Le blond lui sourit et lui fit signe de continuer. Elle rougit, mais le regarda bravement dans les yeux.

-Mon frère, il peut pas parler. Papa dit qu'on appelle ça un muet. Un muet, ça parle pas. Mais maman disait que mon frère parlait avec la musique. Elle est bien sa musique. Elle m'aide à m'endormir...

Le jeune homme posa sa main sur la tête de sa soeur et celle-ci se tut instantanément. Quatre se sentit soudain coupable d'être venu. Sa visite l'ennuyait, c'était horriblement sucinct sur son visage. Ou plutôt, dans ses yeux. De plus, il dérangeait probablement et n'avait même pas affaire avec cette famille. Il se pinça les lèvres puis releva la tête, tout souriant.

-Bon eh bien je vais partir. Mais tu sais, je suis professeur de musique. Alors... si tu veux te lancer un jour... non, laisse tomber! Au revoir!

Quatre dévala les marches en vitesse, mais il s'arrêta parce qu'en haut, une nouvelle voix survint. Une voix grave et rauque qui avait quelque chose... de mauvais. Du moins, le ton était dur et Quatre le trouva particulièrement déplaisant à son oreille. Il écouta tout de même le dialogue, se sentant inexplicablement concerné.

-Catherine, qui c'était!

-C'était Quatre, papa!

-Qui?

-Quatre, un monsieur qui aime la musique de mon frère!

-Qu'est-ce qui voulait le Quatre...

-Ben, juste dire qu'il aimait la musique!

-Pff, on a pas idée de déranger les gens pour des conneries pareilles! Franchement, je suis sûr que ce qu'il aimait était dans le fond de sa culotte. Tu crois pas Trowa? Les gens ne t'aiment pas pour ta musique. Les gens sont pas comme ça... Aller, va continuer le cirage, le plancher t'attend. Et c'est bien la seule chose qui t'attendra toute ta vie.

Quatre entendit une porte claquer. Il continua à descendre les marches et reprit sa route vers l'épicier d'un pas raide, profondément humilié. Mais il n'y avait pas que ça. Les propos de l'homme envers son fils, car il devait sûrement être le père des deux enfants, l'avaient choqué, consterné. On ne parle pas comme ça à son enfant, même si celui-ci est presque devenu un homme. Le blond se mit même à ronchonner tout seul.

-Non mais il représente quoi pour son père, cendrillon? Quel être exécrable... je... je n'ai jamais été plus en colère contre quelqu'un depuis ma dispute avec...

-Tu parles tout seul, Quaty-chan? Tu n'as pas dû dormir beaucoup!

Quatre se retourna pour appercevoir un garçon adossé sur un mur, les jambes croisés, les mains sur sa canne. Il avait une tresse qui lui atteignait les fesses, était habillé totalement en noir et portait des verres fumés. Là était le style de Duo Maxwell. Sombrement joyeux. Quatre se dirigea vers lui et l'enlaça sans retenu. Le jeune homme aux longs cheveux lui rendit son étreinte.

-Alors, blondinet de mon coeur, tu as rencontré un être méchant? Tu veux que je lui fasse sa fête?

Duo lâcha sa canne et brandit ses poings dans le vide, tel un champion mondial de boxe. Quatre éclata de rire. Il ramassa la canne de son ami et lui mit dans la main.

-Oh bien sûr, il se sentira fort menacé par un jeunot à moitié aveugle!

-Oses douter de mes compétences!

Duo enleva doucement ses lunettes. Quatre fixa ses yeux éteins et frissonna. Cependant, il ne détourna pas la tête, de peur de vexé son ami. Car Duo était aveugle, ou enfin, presque. Tout ce qu'il voyait, c'était des ombres. Il pouvait très bien marcher dans la rue, habitué à sa situation, adieu son rêve de gloire et de musique... Tout ça à cause de ce malheureux jour ou... Quatre eut un pincement au coeur. Ça faisait bien cinq ans de cela et il avait encore le goût de pleurer en y pensant. Il se demandait bien comment Duo faisait pour en rire aujourd'hui. Le tressé saisit le visage du blond qui sursauta, remarquant qu'il était de nouveau plongé dans ses pensés. Il balbutie des excuses que Duo balaya de la main en riant.

-Non, ne t'excuse pas. Ce n'est pas mal d'être un peu rêveur, au contraire. Et puis le bon vieux Duo n'a jamais été que ça non? Ainsi qu'un beau parleur et un grand enjôleur, mais tu connais la liste de mes innombrables qualités! He he! Mais ma plus grande qualité... c'est d'être ton ami, Quat-chan.

Quatre rougit jusqu'aux oreilles, mal à l'aise.

-Non, ne dit pas ça...

-Mais si, mais si! Tu es mon soleil du matin, mon lunch du midi, ma berceuse du soir! (1)

Quatre fut soulagé de constater que Duo tournait les choses à la blague, comme à son habitude. Le tressé devait savoir qu'il ne supportait pas qu'on lui fasse des éloges et respectait ses raisons qui étaient demeurées un mystère. L'aveugle sourit de toutes ses dents et tapota l'épaule de son ami.

-Bon alors si monsieur ne veut point de mes compliments, je vais lui parler d'autre chose! Comment va le boulot? As-tu enfermé tous ces gosses dans le placard comme je te l'ai recommandé?

-Bien sûr que non! ..il y en a quelques un qui ont laissé tomber le cour. En fait, il faudrait que je me trouve un autre petit gagne-pain sinon Mr Granger va me mettre à la porte. Si je déménage dans plus petit, il va falloir que je me débarrasse de mon piano à queue et de beaucoup d'autres instruments, ce dont je n'ai pas vraiment envi...

-Tu es toujours bienvenu à la librairie. Paraît-il qu'un de mes collègues a démissionné. Et puis ça me désennuirait que tu viennes, parce que moi les livres.. Pff! Je préfèrais largement ma guitare, tu ne crois pas? Pour le logement, je t'ai déjà invité mais comme tu ne m'écoutes jamais, je vais te proposer ceci. Va là où les comptes sont confortables et confis-moi quelques un de tes précieux trésors! Et pis je connais un studio où le proprio n'est pas vache comme ton Anger-man.

Le blond sourit distraitement. Duo travaillait dans une librairie. En fait, il demeurait devant sa caisse toute la journée à ne rien faire. Ce devait être un total ennuis...

-Tu es gentil Duo, mais avant de te déranger, je préfèrerais essayer de me débrouiller seul.

-Ne dis jamais ça, Quatre Rebarba Winner. Tu es mon meilleur ami, pas un poids. Tu ne me déranges jamais quand il s'agit de sortir du trou. Et tu as beaucoup fait pour moi, maintenant laisse-toi chouchouté un peu. Allez! Je te paye un café et tu me diras ce qui te perturbe!

-Mais... je ne suis pas perturbé!

-Si, tu l'es! Ça se voit dans ton visage.

-Tu ne vois pas mon visage.

Silence. Quatre rougit, honteux d'avoir laissé ce commentaire désobligent. C'était nul de sa part et c'était d'un humour cruel. Pourtant, Duo acquiesça et se mit à rire.

-Ah, tu as raison! Mais ça ne veut pas dire que je ne sens pas ta voir égaré et ton esprit vagabond! Alors, je te le paye ce café ou je t'enchaîne de force pour que tu me suives?

Quatre sourit et hocha la tête.

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(1) Citation de Bob et Valence de l'émission Dans une galaxie près de chez vous, quand Brad se transforme en Linda xD

Fin du second chapitre. Personnellement, je le trouve moyen, mais bon c'est à vous de me dire! Review siouplé!