Chapter 5

Réponse aux reviews:

Fred01: Salut, merci pour ton review, c'est sympa! Je suis contente que tu trouves mon histoire accrochante! Sinon, oui! Zech et Treize sont vraiment bêtes! Même dans l'anime je les aime pas! Tant qu'à Heero, je dirais pas que ses raisons sont 'bonnes'.. mais son comportement n'est pas du plus naturel! Ah oui... le vrai film du virtuose est très différent en fait! J'ai juste pris quelques idées dedans. Comme.. le personnage est un jeune asiatique qui joue du violon. Il ne parle pas beaucoup.. puis il y a un maître qui le prend sous son aile, si je me souviens bien sa mère est morte ect. Mais même si ce n'est pas pareil comme la fic, c'est un bon film pareil et je te le recommande! Aller, bonne lecture!

Angel1305: Nah désolé pour les reviews, j'ai pas pensé de les déblocker. En fait les reviews anonymes ne me dérangent pas du tout, même que plus y en aura, mieux ce sera! Je les ai déblockés là... enfin je crois! Aussi, merci pour ta review!

Angie: Helloo à toi! C'est génial, j'aurais jamais pensé que ma fic fasse fondre les gens! Je suis ravi que tu aimes! Malheureusement, je suppose que Quatre ne te laissera pas la place xD

Chtite note: Bon, ici, nous voyons la fin du dîner de notre trio, une mini scène kawai entre Trowa et Quatre, la fatale rencontre entre le père de Trowa et Quatre... un peu de larmes et un oeil au beurre noir! À un moment dans cette fic, il vous faudra écouter Aito Hi! Enfin, si cela vous tente... Bonne lecture à tous!

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-Tu as de la fraise partout, ma Catherinette!

Quatre saisit une napkins et essuya le bout du nez de la fillette. Celle-ci sourit, un peu gênée, et prit une autre léchette de la glace qu'elle tenait entre ses mains. Le trio avait dîné au parc, au 'petit restaurent' qui s'avérait en fait à être un simple stand à fast food. Ensuite, ils avaient trouvé un marchand de crème glacée et y avait prit leur dessert.

Le blond s'apperçut bien vite que la petite avait beaucoup de parlotte. Tout le long du chemin jusqu'au parc et même pendant le repas, elle n'avait pas cessé de babiller sur tout et sur rien. Elle s'était dégênée et maintenant, il ne pouvait se passer deux secondes sans qu'elle ne dise un mot. En fait, elle lui faisait terriblement penser à Duo. Et ce n'était pas pour lui déplaire. Tant qu'à Trowa, il restait calme et, évidemment, silencieux. Il surveillait les moindre gestes de sa soeur. Par contre, il ne jetait aucun regard à Quatre et lorsque celui-ci osait lui dire quelques mots, il se contentait d'hocher la tête négativement ou de faire un petit signe affirmatif. À un moment, l'adolescent se leva et se dirigea vers une toilette publique. Le blond le regarda partir tristement. Catherine lui tapota le bras.

-Tu sais, ce n'est pas que Trowa ne t'aime pas. Il est juste pas habitué aux étrangers. D'habitude il reste chez nous ou il va dehors pour jouer de la musique. Et moi je t'aime beaucoup!

Quatre tourna la tête vers elle et lui ébouriffa les cheveux.

-Et moi, je ne peux qu'adorer ma Déesse chérie!

Catherine se colla un peu sur lui, ses oreilles ayant prit une teinte tomate. Décidément, elle était le clône psychologique de Duo. Toujours à vouloir essuyer la tristesse des autres, ou à vouloir les rassurer.

-Dis Quatre, tu apprends la musique aux gens?

-Oui! C'est mon métier.

-Trowa sait déjà la musique... mais papa veut pas qu'il aille à l'école spécialisé. Il dit que ça coûte trop cher et que ça ne le fera pas aller plus loin dans la vie. Alors il pourra pas faire ce métier. Ça serait chouette si il pouvait aller dans ton école à toi, parce que c'est pas une vrai école. Je le sais parce que maman aussi faisait ça. Alors peut-être que papa il voudrait.

Quatre fixa longuement la fillette et finit par lui sourire tendrement. Elle avait eu la même idée que lui. À moins que ce ne soit son frère qui lui en ait parlé. En fait, il préfèrerais plutôt cette possibilité. Se connaissant, il n'oserait pas le lui demander. Il avait bien failli, mais s'était aussitôt déstabillisé et avait renoncé. Il lui semblait que quelqu'un d'aussi doué que Trowa serait vexé qu'on lui propose de lui enseigner la musique. De plus, il n'y avait pas que Trowa. Il y avait son père. Déjà qu'il n'avait pas l'air commode, la petite venait de lui dire qu'il ne voulait pas que son garçon aille à l'école. Donc... probablement pas dans une école de musique... Une main vint le secouer légèrement, le sortant de ses songes. Quatre sursauta en voyant qu'il s'agissait de l'adolescent. Celui-ci le regardait étrangement.

-Ah, excuse-moi. Tu verras, je suis souvent dans la lune...

Trowa hocha la tête et se tourna à sa soeur pour lui 'dire' quelque chose. La petite fit la moue et croisa les bras.

-Non, pas déjà! Je veux rester avec Quatre moi! Il est super gentil. Toi, tu ne joues jamais avec moi.

-...

L'adolescent lança un regard embarrassé au blond puis recommença à gesticuler. Quatre se demanda comment la petite pouvait savoir de quoi il parlait. Lui ne comprenait strictement rien à ce langage. Pas le moindre geste ne lui disait quelque chose. Finalement, Trowa réussit à faire sourire Catherine. Elle se leva du banc et prit la main de Quatre.

-Tu veux pas nous reconduire chez nous? Et tu pourrais prendre un jus d'orange aussi! S'il te plaît! Trowa il t'en supplie!

Quatre jeta un coup d'oeil à l'adolescent pour voir s'il était concilliant. Celui-ci hocha lentement la tête qu'il détourna aussitôt. Le blond fut à demi blessé par ce geste anodin, mais se leva tout de même en essayant de paraître joyeux. Il sentit la petite serrer un peu plus sa main. Il la rassura avec un clin d'oeil complice.

-Bien sûr que je le veux!

-YOUPI! Allons-y alors! Peut-être que papa sera pas encore rentré et que tu pourras rester plus longtemps!

Trowa se retourna subitement. Il y avait des flammes dans ses yeux, comme si quelque chose dans ces paroles l'avait énervé. Il secoua doucement la tête avec l'air de dire 'compte pas là-dessus'. Quatre s'en attrista, pensant que l'adolescent ne voulait pas de sa compagnie, qu'il avait hâte de le voir disparaître. Catherine, elle, fit carrément une face frustrée. C'en était presque drôle. Elle ne dit pourtant rien.

Le trajet se fit dans un lourd silence. Parfois, Catherine passait des petits commentaires auquels Quatre répondait plus par politesse que par envi. Alors elle se tut, sentant probablement qu'elle ne réussirait pas à détendre l'atmosphère. En fait, le blond était préoccupé. Il se demandait s'il ne devrait pas partir et laisser ce frère et cette soeur en paix. D'un côté, Catherine se montrerait ravi à ce qu'il devienne un ami. De l'autre, Trowa serait sûrement outré. Il avait lu l'appréhension dans ses yeux tout le temps qu'ils avaient passé ensemble. Était-ce son comportement qu'il ne supportait pas?

Ils arrivèrent enfin devant l'escalier en colimaçon. Trowa s'arrêta devant et sembla hésité. Il gravit enfin les marches, mais plutôt lentement. Sa soeur le suivit et Quatre ferma la marche. Ils entrèrent dans le logement et ne croisèrent personne. Un grand soulagement se fit voir sur le visage des deux enfants. Catherine enleva vivement son manteau et l'accrocha à une poignée de porte. Ne laissant pas le temps à Quatre d'en faire de même, elle l'agrippa par la manche et le traîna à travers la maison.

-Tu vois, là c'est la toilette! C'est la pièce la plus propre ici. Et là, c'est la chambre de papa. On a pas le droit d'y entrer. Papa nous donne une taloche si on le fait. Et il y a le salon, mais tu l'as vu. Et au fond, il y a la cuisine... mais n'y va pas. C'est trop moche et pis ça pu. Et enfin, tada!

Catherine ouvrit une porte sur laquelle on avait collé une feuille de papier marqué 'Le virtuose et la princesse' dessus. Quatre passa sa tête dans l'encadrement et fit mine de regarder devant l'air fier de la fillette. Il n'y avait pas grand chose. Un lit à deux étages, une commode avec un réveil, quelques jouets éparpillés sur le sol... La décoration était assez jolie. Les murs étaient d'un côté bleu et de l'autre jaune. Le plafond était séparé à la diagonale par ces deux couleurs. Plusieurs dessins, sans aucun doutes faits par Catherine, étaient accrochés un peu partout.

Quatre remarqua alors quelque chose. Quelque chose qui le fit sourire. Un grand piano était installé sur la gauche, bouchant la moitié de la fenêtre. C'était un ancien piano droit (1), mais il semblait en bon état. Un étuis à violon était appuyé dessus. Le blond entra lentement et se dirigea vers les deux instruments. Il passa d'abord ses doigts sur les touches, délicatement.

-Qu'est-ce que tu fais?

-Oh, je regarde seulement. Le piano est le premier instrument dont j'ai appris à me servir. C'est l'un de mes préférés.

-C'était celui de maman. Trowa sait aussi s'en servir, mais il préfère le violon. Et la flûte traversière! Elle est sur le lit.

Catherine désigna l'instrument à vent sur les draps. L'adolescent entra à ce moment et fixa les doigts de Quatre sur les touches. Le blond les retira aussitôt.

-Ah désolé! D'habitude, je ne touche pas à tout comme ça... c'est juste que... c'est un bel instrument!

À sa grande surprise, Trowa acquiesça vivement. Il ne sourit pas, pourtant, mais ses yeux s'étaient mit à briller d'une lueur enjouée. Quatre pensa un moment, puis se râcla la gorge et demanda timidement.

-Tu veux me jouer quelque chose?

Trowa arqua un sourcil et fit un signe négatif.

-Alors... je peux te jouer quelque chose?

L'adolescent cligna des yeux. Il parut réfléchir et finit par faire oui de la tête. Catherine sauta de joie, toute excitée, et alla se jeter sur le lit. Son frère vint l'y rejoindre, beaucoup plus lentement. Quatre s'installa docilement au piano et regarda le paquet de partitions mises droitement sur le pupitre (2). Il les saisit et les feuilleta une à une, en l'espoir d'en trouver une qu'il connaissait. Il aurait pu improviser, mais il préférait toujours avoir une partition tout près, au cas ou il oublirait ses notes. Ce qui n'arrivait jamais, mais Quatre était prévenant. Il s'arrêta sur l'une d'elle et écarquilla les yeux en voyant le nom de la mélodie. Il replaça alors les partitions sur le pupitre, celle-ci par-dessus la pile. Et il commença.

N.A.: C'est le moment d'écouter Aito Hi, car c'est ce que joue Quatre! Je vous redonne le lien!

http/stream. piano dans cette mélodie est vers le milieu et la fin. Faut s'imaginer le tout au piano! Mais, z'êtes pas obligé d'écouter car la scène est courte. Ni d'aimer d'ailleurs!)

Quatre appuya sur les premières notes, tout doucement. C'était son jeu de main préféré. Étrangement, cette mélodie l'avait toujours mis dans un état de sérénité. Pourtant, ce n'était pas une symphonie grandiose. C'était une musique plutôt simple. De plus, elle inspirait la tristesse et non la joie. Il était étrange d'éprouver du bien être en l'entendant. Mais à mesure que ses doigts glissaient sur les touches, il sentait une douce chaleur s'infiltrer en lui. Il ferma doucement les yeux. Il avait l'impression que c'était le piano qui caressait ses mains et non le contraire. Bizarre comme sensation, mais oh combien délicieuse... La mélodie résonnait d'une manière fluide et sans faille à ses oreilles. C'était un peu comme si il était seul au monde, entouré de sons doux et tristes qui lui emplissait le coeur. Cette solitude semblait tellement réelle qu'il en oublia ses auditeurs. Jusqu'à ce qu'on le coupe en plein coeur de la chanson. Quatre cessa ses doigtés et se retourna, mi-surpris, mi-frustré d'être interrompu. Mais cela passa bien vite.

Catherine était en train d'applaudir bruyamment en lui criant qu'il était le meilleur. Elle était mignonne à sautiller assise, incapable de se contenir.

'Comme mon Duo' pensa Quatre une fois de plus.

Il porta alors son regard sur Trowa. Celui-ci semblait troublé. Ses yeux s'étaient voilés et sa bouche, qui jusqu'à maintenant était demeurée une ligne droite, était à demi ouverte. Il était comme figé. Catherine se leva subitement.

-Maman jouait toujours ça! Et après elle pleurait. Je sais pas pourquoi. En tous cas, elle l'aimait beaucoup!

Quatre se gratta la nuque, embarrassé. Peut-être aurait-il dû jouer autre chose après tout. Il n'avait pas l'intention de remémorer des souvenirs à ces enfants. Il jeta un nouveau regard à Trowa. Celui-ci observait sa soeur. La ligne droite était de retour. Il fit quelques gestes et sa soeur hocha la tête et sortit en trombe de la chambre. L'adolescent se leva et se dirigea vers Quatre. Il posa d'abord ses mains sur les genoux de celui-ci et se pencha vers l'avant. Et alors... il sourit. Un très joli sourire, sincère en étant timide. Quatre rougit instantanément, ne sachant pas ce qui se passait. Trowa ouvrit la bouche et remua les lèvres, comme s'il allait parler. Le blond fronça les sourcils et tendit l'oreille, comme si c'eut été possible.

-...m...ci.

-Que?

-CATHERINE! Où est ton morveux de frère!

Quatre et Trowa sursautèrent. L'adolescent se redressa alors et s'entoura automatiquement de ses bras en frissonnant. Quatre crut même percevoir un léger tremblement chez lui. Étonné, il allait lui demander ce qui n'allait pas quand une troisième personne entra dans la pièce, suivit de Catherine. C'était un homme robuste et plutôt grand. Il avait le teint bazané et des yeux bruns sérieux qui semblait être toujours teintés de colère. D'ailleurs, il était à l'évidence ivre et cela ne disait rien de bon. Il pointa Quatre.

-Qu'est-ce que vous faites ici vous?

-Eh ben je... je me suis évanouis sur le trottoir et vos enfants m'ont recueilli.

-Ah oui, vraiment? Et qu'est-ce que vous fichez dans leur chambre? Vous croyez vraiment que je vais vous croire?

-C'est la vérité papa!

-Catherine, tais-toi donc! Tant qu'à vous, sortez de chez moi.

-Écoutez monsieur, je sais que votre fils a un immense talent musical et... comme je suis professeur de musique, j'avais pensé à lui offrir un cours. Ce n'est pas qu'il ait l'air d'en avoir besoin, mais c'est toujours nécessaire de se lancer et...

-Ah je vois, c'est vous le type d'hier. Ben laissez-moi vous dire que les gens comme vous, je les kiff pas! Quelqu'un qui aime cotoyer des enfants, c'est quelqu'un de pas net! Alors votre proposition, foutez-la vous où je pense. Toi le muet, tu vas regretter de faire entrer n'importe qui dans ma maison!

-Monsieur, ne vous énervez pas je...

Le coup fut vif, rapide. Catherine poussa un cri. Quatre chancela un peu et porta sa main à son oeil.

-Sortez de chez moi!

-Je...

Trowa empoigna Quatre par le bras et l'entraîna à sa suite. Il l'amena sur le balcon, se tourna vers lui et le fit enlever délicatement sa main de son oeil. Il retourna dans la maison et revint peu de temps après et lui colla un sac de glace sur l'oeil. Ensuite, il pointa l'escalier avec des regrets dans le regard. Quatre ne voulait pas s'en aller. Il ne voulait pas laisser ces enfants seuls avec cet homme ivre et violent. Mais, devant le regard suppliant de Trowa, il en fut bien contraint. Et rien ne prouvait qu'il s'en prendrait à eux. Et pourtant...

Le blond descendit les marches à contre coeur et l'adolescent rentra dans sa maison en claquant la porte. Sa soeur vint se réfugier dans ses bras en pleurnichant. Son père sortit de la chambre et alla empoigner son fils par le col, ignorant totalement Catherine qui était entre eux deux.

-Toi le morveux, tu perds rien pour attendre. Tu vas faire entrer les flics après ça!

L'homme le cogna durement au bras et disparut dans sa propre chambre. Trowa se frotta doucement le bras en serrant les dents. Son père ne le frappait jamais au visage. C'était trop visible. Par ailleurs, son corps était couvert de bleus. Catherine étreignit son frère en pleurant. Le mieux qu'il put faire fut de lui rendre son calin...

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(1) Piano droit: Sorte de piano ordinaire en bois, pas trop large.

(2) Pupitre: Endroit où on met les partitions sur un piano

Fin du chapitre 5! Alors, ça vous a plût? Non? Oui? Revieww! Dans le prochain chapitre on verra un peu plus Duo! D'ici là, sayoo!