Chapter 11

Chtite note: J'ai fait deux chapitres d'un coup! Enfin, ici on a un Quatre déterminé, un Heero contraint et forcé, un Wuffy d'une bonne aide et Heero va se faire dire ses quatre vérités par… vous allez voir! Aussi, on pourra voir notre blondinet jouer du piano. Cette fois-ci, la mélodie sera True Light de DN Angel, une chanson que Cocbys a eut la gentillesse de me faire découvrir! Malheureusement, je n'ai pas de liens.. mais elle est vraiment très bonne cette musique! Cherchez-là! Sauf si vous avez la flemme xD

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Ce matin-là, Quatre se leva très tôt. Il sortit du lit en se débattant avec les couvertures et courut jusqu'à la salle de bain pour aller s'observer dans le miroir. Il avait des cernes sous les yeux et son visage était assez blême, mais du reste, il était tout de même présentable. Sans perdre de temps, le blond se déshabilla, lançant ses vêtements un peu partout dans la pièce, et entra dans la douche. Il reluqua longuement les deux robinets puis finit par se dire qu'une douche froide lui remettrait les idées en place et le réveillerait d'à plomb. Il prit une bonne inspiration et ouvrit le robinet. L'eau froide lui fit l'effet de milliers et de milliers de couteaux, comme si les gouttes le transperçaient de part et d'autre. Quatre demeura paralysé quelques bonnes minutes sous la pluie glacée puis, n'en pouvant plus, ouvrit enfin le robinet d'eau chaude et soupira de bien être.

Après s'être lavé, le blond sortit de la douche en trombe pour se précipité vers le miroir. Il manqua bien de se casser quelque chose en glissant sur l'eau qu'il répandait, mais s'agrippa à temps au comptoir et évita la chute. Il fit de nouveau face au miroir. Il se sécha les cheveux et tenta de les placer convenablement, puis traversa le couloir en courant jusqu'à sa chambre où il ouvrit sa garde-robe.

Il n'avait pas grand chose… Quelques fringues trop grandes prêtées par Duo, d'autres trop petites datant de son adolescence, des sweat-shirts en laine et quelques paires de jeans. Les T-shirts et les shorts n'avaient pas leur place en novembre… il avait aussi un costume, celui que lui avait offert son père. Il ne tenait pas particulièrement à le porter, d'ailleurs il ne l'avait fait qu'une fois, mais c'était ce qu'il avait de plus beau. Alors, Quatre se saisit du deux pièces et l'enfila rapidement avant de retourner s'admirer dans la glace. En se voyant, il eut une exclamation de surprise. Dans ce costume, il avait presque l'air d'un aristocrate. Le vêtement bleu foncé faisait parfaitement les formes de son corps, ni trop grand ni trop serré. Ses traits tirés ne paraissaient plus vraiment et ses cheveux éméchés le rendaient plutôt séduisant, s'il pouvait se permettre ce mot. Inutile d'être modeste, il lui allait parfaitement bien.

Quatre se demanda tout de même si ce n'était pas un peu exagéré. Cependant, il allait peut-être être plus convainquant avec l'allure d'un gentleman que celle d'un clochard. Il allait faire meilleure impression. Et puis cela lui rappellerait ses premiers concerts lorsqu'il avait treize ans. Il fallait qu'il épate ces messieurs. Et pour ça, il ne lui manquait plus que la cravate ou le nœud papillon.

Le blond alla déjeuner en vitesse, un simple muffin et un verre de jus d'orange, puis s'installa nerveusement à son piano à queue. Il fallait trouver une mélodie qui allait convenir. Il prit donc le porte folio sur le pupitre et feuilleta les partitions qui s'y trouvaient. Quatre se gratta la nuque, se demandant bien que choisir. Il pensa alors à Trowa. Le jeune homme jouait toujours, du moins les deux fois où il l'avait entendu, de la musique mélancolique, triste. D'ailleurs, c'est ce qui baignaient dans ses yeux. Donc, l'adolescent jouait selon son humeur. C'en était d'autant plus convainquant. Néanmoins, Quatre ne savait pas ce qu'il ressentait en ce moment. Il voulait une musique douce et calme qui allait chercher les gens droit au cœur. Seulement, avait-il une mélodie de la sorte?

Il pensa d'abord à Wind, mais cette chanson était trop heureuse, trop entraînante. Ce n'était pas ce qu'il ressentait. Il passa feuille après feuille, désespérant de trouver quelque chose de taille. Il s'arrêta finalement sur la dernière partition et un large sourire illumina son visage.

-True Light… je croyais avoir égaré cette feuille… Une jolie mélodie. Très belle même.

En effet, cette musique, agrémentée de paroles, représentait en quelque sorte l'espoir pour Quatre. Cela ne semblait pas être le sujet des paroles aux premiers abords, mais celles-ci résonnaient à présent aux oreilles du blond comme une merveille. Il se mit même à chantonner doucement, rejetant la tête par derrière et fermant les yeux.

-A sad light shone turning into wings that cuts the white darkness… shone upon by the cold sun I had some limited freedom the miraculous night cast by the mirror started to remove my mask, my soul… (1)

-Eh bien, tu chantes merveilleusement bien Quat-chan!

Le blond sursauta violemment et tomba de son banc, faisant voler les partitions tout autour de lui. Duo éclata de rire et vola à la rescousse de son pauvre ami écrasé sous le poids du banc. Quatre demeura assis, rouge de honte d'avoir été entendu et fit mine de s'épousseter nerveusement. Duo se pencha et aida son ami à se relever. Il se rendit compte que ce que portait son ami devait être plutôt joli…

- Veston cravate? Ben dis donc, tu t'es mis sur ton trente et un mon vieux!

Duo siffla en imaginant la tenue du blond. Lui ne portait que du linge ordinaire, complètement en noir.

-Il le fallait bien. Et puis j'ai trouvé ce que j'allais joué à ton coup de cœur.

-Quoi! Tu vas inviter Heero à venir t'écouter?

-C'est ce que tu voulais, non?

-Mais… il a refusé et.. et… tu ne voulais même pas au départ!

-Je sais… mais j'ai eu l'envi soudaine de lui montrer que je n'étais pas un novice. De plus, s'il aime ce que je fais, peut-être qu'il voudra écouter Trowa. Si Trowa entrait au conservatoire, ce serait génial!

-Rah, mon petit Quatre reprend du poil de la bête!

Duo entoura le cou de son ami de son bras et lui ébouriffa les cheveux en riant. Le pauvre se débattit et se retrouva avec une coiffure encore plus éméchée.

-Ça va te rappeler le bon vieux temps de nos quinze ans quand je jouais les rock star! Tu étais de loin le meilleur claviste de tous les temps tu sais! Et moi j'étais pathétique dans mes costumes faits maison!

-Non, tu étais charmant… et tu l'es toujours.

-Bah pourquoi tu as refusé mes avances alors?

-Parce que tu n'es vraiment pas mon genre, gamin!

Duo fit une moue boudeuse et croisa les bras pour illustré le mot et les deux amis éclatèrent de rire, sûrement par nervosité.

-Bon, on y va?

-Je te suis! À condition bien sûr que tu me tienne le bras pour que ce soit possible…

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Les deux hommes entrèrent en trombe dans le café et cherchèrent quatre messieurs habillés chic. Il ne les virent pas. Il s'installèrent à une table et attendirent, en vain. Déçus, il ressortirent du bâtiment la tête basse.

-Tu sais Quatre, on aura d'autres occasions. Surtout que j'ai l'intention de revoir Heero.

-Tu es impossible Duo. Ce type te traite… méchamment…

-Tu pouvais dire comme une merde si c'est le fond de ta pensé.

-Comme une merde! Et toi tu lui coures encore après.

-Que veux-tu, je suis amoureux! Tout comme toi!

-Que…

Quatre saisit l'allusion un peu trop lentement et rougit vivement.

-Arrête, je t'ai dit de ne rien précipité sur… oh.

-Quoi?

-Heero est au coin de la rue avec son ami le Chinois.

-Génial! Tu parles d'un coup de chance! Aller, on y va!

-Tu es sûr?

-On y va je te dis!

Obéissant à son ami, Quatre inspira et se dirigea d'un pas ferme en vers le monsieur qu'il devait impressionné en tirant Duo par le bras. Il était bien heureux de voir que les deux nigauds qui lui servaient d'amis n'étaient pas avec lui. Seulement Wuffei, mais celui-ci était gentil, ce qui lui procurait une certaine confiance.

-Heero Yuy!

Celui-ci sursauta et fixa froidement les deux hommes.

-Encore vous…

-Eh oui, c'est nous. Vous allez maintenant nous suivre sans protestations et écouter mon ami Quatre au piano sinon il va vous butter et ça va faire mal, compris!

-Duo, ne sois pas si autoritaire… En fait, je suis venu tenter de vous convaincre. Je veux que vous m'écoutiez jouer. Ensuite, vous pourrez me donner un vrai verdict basé sur quelque chose d'autre que vos convictions. Je vous en pris…

-Pas ques…

-Oui, c'est une bonne idée ça!

Heero se tourna vers son ami le Chinois et plissa les yeux. L'autre croisa les bras et lui fit un regard encore plus glacial. Les deux hommes se firent face et s'affrontèrent. Celui qui avait le regard le plus meurtrier gagnait. Duo se cacha derrière Quatre en devinant la tension qui régnait.

-Wuffei, je n'ai guère le temps de passer chez un clochard pour l'écouter pianoter!

-Si, on a amplement le temps et ça te changerait d'être aimable.

-Je n'ai pas d'ordre à recevoir de toi, tu n'es pas mon maître.

-Non, mais ton ami. Ça signifie quelque chose non? À moins que tu n'es pas le temps pour ça non plus?

Heero grogna et fit un geste brusque de la main.

-D'accord… je veux bien écouter… mais ensuite, je m'en vais et vous me fichez la paix!

Wuffei et Quatre échangèrent un sourire respectueux et le blond le remercia du regard. Duo, lui, venait d'entamer sa danse de la joie sous l'air gêné de Quatre et ceux sceptiques du Chinoir et de Heero.

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Quatre était maintenant installé à son piano. La nervosité s'était emparée de lui et il sentait le regard lourd de reproches de Heero sur lui. L'homme avait observé la pièce avec un léger dédain et soupirait bruyamment par moment. Wuffei lui donnait des coups de coudes impatients et Duo était assis tranquille à même le sol, jouant avec sa canne.

Finalement, le blond posa ses doigts sur les touches et entama la mélodie. D'abord lentement, comme la musique le voulait. Il fit un bref arrêt au bout de trente secondes puis la mélodie reprit doucement. Puis avec un peu plus de rapidité. Quatre ferma les yeux et se concentra sur la mélodie. Rien d'autre n'avait plus d'importance que les notes. Son cœur se mit à battre allégrement au rythme des sons qui passaient de lents à rapides, d'aigus à graves. Des notes d'espoir. La musique envahit totalement l'esprit de Quatre qui se remit à chantonner, s'accompagnant lui même. C'était si beau, si enivrant. Le blond s'emporta sur les touches. Le piano lui même n'existait quasiment plus. L'auditoire avait disparu. Il ne restait que cette mélodie, True Light. Mais toute bonne chose a une fin. La musique s'arrêta sur une note aigüe.

Quatre ouvrit les yeux et les posa sur les trois hommes qui l'écoutaient. Wuffei sourit et hocha la tête, ravi par la chanson. Duo applaudit bruyamment.

-BRAVO! Magnifique! C'est toi le meilleur Quatre!

Le blond posa son regard sur Heero. Celui-ci détourna la tête, légèrement rouge.

-C'était… bien je dois dire.

Duo se tourna brutalement vers lui.

-Juste bien?

-Évidemment, je pourrais complimenter un peu plus, mais ça vous emballerait et comme je n'ai nullement l'intention de prendre cet… individu dans mon conservatoire, ce serait de la salive gaspillée.

Wuffei se frappa le front, exaspéré.

-Heero…

Quatre, lui fronça les sourcils et serra les poings. Heero se leva et s'étira.

-Encore une fois, j'ai perdu mon temps à écouter des gens qui s'y prennent trop tard pour avoir de l'ambition. Désolé, mais nous ne prenons que les meilleurs.

Duo se leva, s'enfargea et retomba.

-Mais, Heero! Quatre EST le meilleur!

-Ça ne lui serre à rien parce que je ne l'accepte pas. Il n'est pas de la haute et il n'a même pas terminé ses études. Et il n'est pas si bon que ça… je crois avoir vu mieux.

-De la haute dis-tu? Aurais-tu honte si je te disais que son papa est le Monsieur Winner, un milliardaire?

-Que… hein? Lui c'est son fils? Je.. ne te crois pas…

-Ça importe peu. Moi je le sais et si je ne te l'ai pas dis c'est parce que je savais que ton comportement changerait

Heero écarquilla les yeux et regarda fixement Quatre. Son ton se fit un peu moins brute.

-Tu es…

-Oui et je ne vous l'aurais jamais dis pour toute la fortune de mon père! Vous savez quel est votre problème à vous? Vous êtes tellement gonflé d'orgueil que vous ignoreriez un mourrant si vos fichus petits copains avides d'argent et de valeur n'y voyaient pas d'intérêts! Vous traitez les autres comme de la merde pour vous sentir supérieur et donc pour évitez de vous culpabiliser, vous arrivez même à y croire! Vous êtes même ignoble avec vos propres amis seulement pour ne pas paraître soumis ou je ne sais quoi… mais au fond, vous êtes le pire minable que je n'ai jamais connu! Vous avez été sympa avec moi la première fois… mais dès que les courges qui vous servent d'amis ont levé le nez sur moi, vous m'avez rejeté. Et si je vous avais donné mon nom dès le départ, vous auriez été un gentleman et agit noblement? Non merci… j'ai rarement haït quelqu'un, mais je me forcerai à vous méprisez rien que pour ce que vous êtes! Excuse-moi Duo, nous n'avons pas les mêmes goûts…

Quatre alla s'enfermer dans sa chambre sous trois regards éberlués.

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Feni! Alors, c'est bien? À vous de me le dire! Review!