Chapter 14
Chtite note: Voyons voir! Ici, nous avons une ballade dans le parc, une rencontre plus que surprenante, Duo qui débarque au conservatoire pour reprendre son du et… et c'est cela!
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Le lendemain de la visite de Trowa, Quatre avait été donné un cours puis avait décidé d'entamer une ballade dans le parc. L'herbe était recouvert d'une fine couche blanche et les arbres avaient à peu près tous perdu leurs attraits, mais il faisait doux et bon.
La soirée précédente, Trowa et lui avaient finalement passé leur temps à marcher et à parler. En réalité, Quatre avait presque tenu la conversation seul, mais Trowa avait semblé heureux de l'écouter. Il l'avait raccompagné et ils avaient échangé un mince baiser sans douceur, de ceux qu'on donne à la famille au jour de l'an. Ça n'avait pas été aussi agréable que le premier, mais de toutes manières, le blond avait bien trop eu peur que le père de l'adolescent soit en train de les épier à la fenêtre. Il avait ensuite été récupéré ses clefs qu'il avait bel et bien échappées chez son ami Duo entre les craques de son canapé et était retourné chez lui pour s'effondrer sur son lit, exténué.
Quatre contourna une plate bande dont les fleurs fanées devaient emplir les gens de mélancolie puisque le parc semblait désert. Il vit toutefois un individu sur un banc un peu plus loin. De toute évidence, c'était un homme. Il avait son visage dans ses mains et ça n'avait pas trop l'air d'aller bien. Quatre s'attrista subitement. Pourtant, il ne connaissait pas cet homme. Une crise de compassion? Il avait déjà assez de problèmes pour ne pas écoper de ceux d'autrui! Aussitôt que cette pensé lui traversa l'esprit, il la regretta et s'approcha de l'homme comme pour s'auto pardonner. Plus il avançait, plus un étrange pressentiment l'envahissait ainsi que la sensation de connaître cette position piteuse. Il s'arrêta en face de l'individu et lorsque celui-ci leva la tête, il hoqueta de surprise.
-!
L'homme eut presque la même réaction. Il se leva d'un bond et agrippa le bras de Quatre pour l'empêcher de s'en aller, ce qu'il s'apprêtait à faire.
-Tu ne pourras pas m'éviter toute ta vie. Tôt ou tard, il faudra qu'on se parle, Quatre!
-Je préfèrerais plus tard, merci!
-Ce que tu es rancunier…
-Et toi tu commences à être collant!
L'homme qui se tenait devant lui était celui qui ornait toutes ses photos de famille pour la plus part. Son père. Quelle surprise! Il s'attendait à tout sauf ça. Mais il n'avait pas l'intention de rester. La réapparition de son père ne ferait que le perturber. Il n'avait pas besoin de ça. Pourtant, il ne résista pas lorsque son géniteur le fit s'asseoir. Il le détailla à la place. Cet homme ne lui ressemblait pas du tout. Il avait la peau tannée, des yeux bruns et des cheveux noirs. Quatre ressemblait à sa mère. Peau clair, yeux bleus et cheveux blonds. Niveau caractère aussi. Il était gentil, quelque peu porté au stress et sociable tandis que son père était un homme froid, direct et placide.
-Qu'est-ce que tu fais par ici…
-Je suis venu pour affaire.
-Dans une petite ville comme celle-ci? N'essayais-tu pas plutôt de me traquer?
-Ne deviens pas parano comme ta mère… Non, je n'avais pas vraiment l'intention de venir te voir, mais puisque c'est fait je vais en profiter, si tu es d'accord.
-Tu n'étais pas hypocrite à ma connaissance…
-Je te demande pardon?
-Tu sais très bien que je n'ai pas le choix!
-Tu ne t'es pas débattu bien longtemps. Alors Quatre, toujours sans boulot?
Le blond jeta un regard froid à son père. Qui était-il pour débarquer au mauvais moment et simplement lui rappeler que son travail n'était pas lucratif?
-Je ne vais pas travailler pour toi. Alors si tu veux bien, n'insiste pas.
-Comme tu veux! Mais c'était pour ton bien que j'avais insisté la dernière fois.
-Non, c'était parce que tu avais honte que ton fils veule prendre une voie différente que la tradition familiale de toujours entretenir cette compagnie! J'ai peine à croire que tu ne m'ais pas encore déshérité à vrai dire!
-Tu es dur…
-Pas autant que tu l'as été envers moi et envers Duo!
-Duo… et que fait-il de bon, ma rock star préféré?
-Ne change pas de sujet!
-Quatre, j'admets avoir été dur, mais je ne te permettrai de me lancer des pierres que lorsque tu m'auras prouvé que toi, tu n'as jamais fait d'erreur, ce qui n'est absolument pas le cas car regarde-toi… tu es pauvre, tu as l'air éreinté et tu as perdu du poids!
Le blond détourna le regard, déconcerté. Il ne voulait pas abandonner la partie. Son père avait voulu le forcer à reprendre l'entreprise familiale. Quatre n'avait pas voulu. Il s'était fâché. Quatre avait même cru qu'il allait lui faire du mal, le chasser et le déshériter. Il avait simplement dit des choses horribles et casser son clavier. Heureusement, le piano à queue n'avait rien eut et Quatre s'était chassé lui-même.
-Toi aussi… tu es éreinté et maigre… ta richesse est la seule chose que tu as de plus que moi. J'aime mon travail.
-J'aime le mien aussi.
-Tout le monde n'est pas obligé d'aimer ton travail!
-Je pourrais te dire la même chose.
-Mais moi, je n'ai pas essayé de t'empêcher de faire ce que tu voulais!
L'homme prit un air embarrassé.
-Toi… tu n'avais pas à t'inquiéter pour moi.
Quatre demeura interdit. Il rosit passablement et détourna le regard. Il n'ajouta plus rien et son père sembla en être soulagé. Il ramassa sa valise, que Quatre n'avait pas vu, sous le banc. Il l'ouvrit et en sortit une lettre.
-Tu as déménagé depuis la dernière fois et ta mère se meure d'inquiétude. Elle t'a écrit ça, mais comme je venais dans le coin…
-AH! Tu avais bien l'intention de me voir!
-Non, seulement de mettre ça dans ta boîte à lettre. Tu n'as pas à la punir parce qu'elle m'aime encore, elle.
-Je…
-QUATREUH!
Quatre sursauta vivement et son père se retourna calmement. Une petite bouille se jeta dans les bras de Quatre. La fillette leva les yeux vers l'homme et fronça les sourcils. Elle reporta son regard sur Quatre et lui sourit de toutes ses dents.
-Ça fait trop longtemps qu'on s'est pas vu!
-Catherine…
Comment avait-elle pu s'attacher à lui comme ça alors qu'il ne s'était vu que deux ou trois fois? Son père lui jeta un regard suspicieux et Quatre rougit.
-Voyons! Ne me regarde pas comme ça! Je n'ai pas fait d'enfant dans ton dos! Surtout qu'elle serait beaucoup plus jeune… Non, c'est Catherine Barton, la sœur de…
-Je suis la sœur de Trowa! Trowa c'est le meilleur ami de Quatre! Pas vrai Quatre? Et Quatre c'est mon chevalier servant! Et moi je suis une princesse! Et vous, vous êtes qui… le méchant dragon?
-Catherine!
Mais à sa grande surprise, son père éclata de rire et caressa la tête de la fillette. Il sourit ensuite à son fils qui, prit au dépourvu, le lui rendit.
-Je suis le père de Quatre.
-Ouah! Il est chic ton papa Quatre! Même s'il est un peu brun! Il a l'air sympa! Il l'est? Tu veux pas l'échanger avec le mien?
-Euh…
Son père souleva la fillette au bout de ses bras.
-Ah, mais si tu m'échanges tu te rendras compte que moi je ne tolère pas les friandises, les doudous et les animaux en peluche!
-Oh… vous êtes moins sympa que je le pensais… mais c'est pas grave parce que Quatre vous aime alors moi aussi!
Une lueur de douleur passa et dans les yeux de Quatre, et dans les yeux de son père. Celui-ci déposa Catherine et lui ébouriffa de nouveau les cheveux.
-Tu es ici toute seule?
-Non! Je suis avec ma classe. Elle est… Elle est…
La fillette resta perplexe en fixant un point au loin. L'homme sourit puis se leva, mi-amusé et mi-compatissant.
-Quatre va t'aider à retrouver ta classe. Moi je dois m'en aller. Au revoir Quatre. Quand on se reverra, tu me présenteras ce Trowa… N'hésite surtout pas à me demander si tu as besoin d'argent ou…
-Je me débrouillerai…
-Je n'en doute pas.
-Au revoir, papa.
L'homme sembla considérer le mot. Il arbora finalement un sourire ravi avant de prendre à gauche et de disparaître du champ de vision. Il faut dire qu'il y avait longtemps que Quatre ne l'avait pas appelé ainsi. Le blond avait trouvé bizarre que ce mot ait franchi ses lèvres, mais comme son père avait eu l'air d'apprécier, il ne fit pas de grimace surprise. Il prit plutôt Catherine dans ses bras et partit à la recherche de sa classe.
-Il est où Trowa?
-À la maison. Il joue aux échecs avec papa. Papa n'a pas encore prit à boire aujourd'hui parce qu'il s'est cassé le pied en tombant et qu'il y en avait plus dans le frigo.
Ainsi donc le cher ivrogne de père de Trowa n'avait pas eu sa ration. Il se souvint que Trowa lui avait dit que son père était gentil quand il ne buvait pas. Quatre était quand même sceptique…
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De son côté, Duo venait d'entrer dans un endroit qu'il n'avait pénétré qu'une seule fois; le conservatoire. Hilde l'avait aidé à s'y rendre et à trouver le bureau de Heero parmi tout le reste, puis était ressortit et l'attendait patiemment devant l'entrée avec un jeune homme qu'elle lui avait présenté la soirée précédente. Il lui avait dit qu'il se débrouillerait pour sortir et qu'elle n'avait qu'à défoncer les portes s'il n'était pas revenu au bout d'une demi-heure. Il s'obstinait maintenant avec la secrétaire pour parler à Heero. La femme, qui avait été clémente sûrement à cause du handicap de Duo, commençait à s'impatienter.
-Monsieur, si vous ne cessez de me harceler, je devrai appeler la police!
-Mais je ne fais rien de mal! Je veux juste voir Heero! HEE-RO! C'est le patron de la place!
La femme haussa un sourcil, insultée, mais Duo ne le remarqua pas, évidemment.
-Oui, je ne suis pas idiote! Il est occupé!
-Vous pouvez le déranger un peu tout de même!
-Non!
-Si vous l'appelez et qu'il vous crie dessus, je jure de m'en aller!
-Monsieur, vous commencez à me fatiguer, je vais vous faire raccompagner à la porte!
Un bruit de claquement de porte retentit et la jeune femme se retourna pour voir un Heero tout ébouriffé, mais très bien habillé, s'engouffrer dans la pièce avec une pile de documents qu'il déposa sur son bureau. Duo, lui, ignorait de qui il s'agissait et croisa les bras, frustré.
-Je veux voir Heero!
-Vous ne pouvez pas me voir, imbécile…
Duo tourna la tête à gauche puis à droite.
-Hee-chan!
-Hee-chan?
Duo remarqua que le ton de son aimé était méprisant. Il se demanda si Heero n'allait pas faire comme s'ils ne s'étaient jamais connus. Son cœur se crispa. Dans ce cas, le baiser n'aurait voulu rien dire. Pourtant, il sentit une main se resserrer sur son poignet.
-Mlle Parker, je veux des photocopies du document A, la suppression du fichier bleu en dessous de la pile et je veux que vous faxiez ces partitions à Mr Zech Merquize.
-Bien monsieur. Et ce jeune homme?
-Je m'en occupe…
Et Duo se fit traîner sans douceur dans le bureau de Heero qui claqua la porte derrière lui.
-Bon, tu es venu pour me voir ou pour me harceler à propos de Trowa?
-Tu sais pour Trowa?
-Chang m'en a parlé. Je ne suis pas trop ravi… mais je n'ai pas encore dit non.
-T'es génial Hee-chan!
-Je n'ai pas dit oui non plus.
-Je t'aime quand même!
-Arrête ça.
-Quoi?
-N'agis pas comme si on était des amoureux. Ce n'est pas le cas.
-..pourquoi m'as-tu embrassé?
-J'en sais rien. J'en avais envi.
-Mais tu ne m'aimes pas?
-J'en sais rien! Lâche-moi un peu. Toi c'est évident que tu as flashé sur moi, mais je ne peux pas te répondre maintenant. J'ai toujours… j'ai du mal.. avec les histoires.. comme celle-là.
-Oh!
Duo sourit de toutes ses dents. Son cœur bondissait de joie. Il s'exaltait trop d'avance, il le savait, mais il aimait cette réponse.
-Alors tu veux bien apprendre à me connaître? Tu ne feras pas semblant de ne pas me connaître et tu ne vas plus me dire que tu me détestes?
Heero soupira.
-J'ai du travail Duo.
-Tu ne m'as pas répondu!
-On verra bien! Maintenant tu t'en vas!
-Mais…
-Si je ne me trompe Wuffei t'a donné son numéro? Il s'agit en fait du mien. Il habite avec moi un certain temps pour des raisons personnelles et ça n'a rien avoir avec les sentiments. Alors tu appelleras plus tard. Maintenant, je vais demander à Mlle Parker de te raccompagner. Car… tu n'es pas venu seul je présume?
-Non, mais…
Heero le coupa en lui collant un baiser sur les lèvres. Puis, il l'étreignit d'une façon pas assez maladroite pour quelqu'un d'aussi froid. Il fit pivoter Duo et le fit sortir.
-Mlle Parker, veuillez raccompagner ce jeune homme.
La jeune femme acquiesça et se leva.
-Prends soin de toi, Duo.
-Merci Hee-chan!
Duo était très content, mais comme Heero ne lui avait pas laissé placé un mot, il n'avait pas pu lui dire que c'est Quatre qui avait le numéro. De plus, il n'était pas encore habile pour composer. Il avait beau savoir où se trouvait le 3, le 4 et etc. Il accrochait toujours les touches. Mais il s'arrangerait bien. Un rendez-vous avec Heero, ça ne se refuse pas!
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Fini! Alors? Review!
