Chapter 17

Chtite note: Baon, ici nous avons une autre mélodie. Il s'agit de Destiny de X 1999, aussi appelée Sadame. Oh, elle est trop trop bonne cette mélodie! Et affreusement triste, mais c'est comme ça que je les aime. Je vous la conseille fortement. Il y a la version piano, celle que je vais décrire, et la version qu'on entend durant l'anime. D'ailleurs, je vous conseil aussi X. C'est la meilleure anime que j'ai jamais vu! 'étoiles dans les yeux'

Pour en revenir à ma petite note, il y aura aussi un petit incident pas si petit que ça entre Quatre et Trowa et un peu plus de passion du côté de Duo et Heero. (Attention, Heero est spécial, voir un peu différent dans ce chapitre..) On verra aussi Wuwu un bref instant! J'aimerais aussi préciser que j'ai décidé que la conclusion de cette histoire approchait.

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Duo était installé confortablement dans son lit, les bras croisés derrière la tête. Hilde était à ses pieds en train de lui débité les mauvaises nouvelles du journal. Cela parlait de plusieurs incendies provenus dans le coin, mais l'aveugle écoutait à peine son amie. Il était dans la lune, refusant de porter son attention sur quoi que ce soit qui n'ait pas de rapport avec Heero. Et il espérait qu'il en était de même pour le beau brun. Il se sentit soudain secoué. Il s'assit aussitôt dans le lit du mieux qu'il le pouvait.

-Eh oh, tu m'écoutes ou pas là?

-Euh… pardon, je suppose que j'en ai manqué des bouts.

-Ahh les hommes sont tous les même!

-Et les chiens alors?

-Quoi les chiens?

-Eyes fait une plutôt bonne oreille, lui!

-Eyes m'écoute parce que tu ne daignes pas t'occuper de lui. Il doit penser que tu t'es trouvé un autre chien… ce qui est à moitié vrai finalement… comment il s'appelle ton clebs, Iro?

-Heero! Et c'est pas un clebs! C'est… c'est… un gentil koala qui a plein d'amour à donner, mais qui ne sait comment le faire.

Hilde éclata de rire et Duo se joint à elle, la comparaison n'étant pas ce qui représentait le mieux Heero. En fait, le brun ressemblait plutôt à un coq courroucé avec sa personnalité fière et indépendante. Hilde, tant qu'à elle, ne l'avait jamais rencontré, mais s'amusait déjà à narguer son ami qui acceptait les blagues avec humour.

-Quand as-tu rendez-vous avec lui?

-Bof, il est parti en coup de vent de chez Quatre, donc il faudra que je l'appelle.

-Il n'est pas très romantique ton Iro…

-Heero!

-Ouais… eh ben d'habitude, un homme appelle toujours sa belle et non le contraire…

-Eh, je ne suis pas une BELLE.

-Mais si, tu est douce et jolie!

-Tu es jalouse car toi tu ne l'es pas!

-Qu'est-ce que tu en sais?

-N'importe qui comparer à moi ne l'es pas.

En disant cela, Duo fit voler sa natte derrière lui d'un coup de main gracieux, une expression prétentieuse sur le visage. Cela fit bien rire son amie. Le silence s'installa quelques secondes avant que la jeune femme ne reprenne la parole.

-Et Quatre, il va bien?

-Il m'a dit qu'il avait revu son père.

-Oh…

-Il n'avait pas l'air bien bouleversé. Au contraire, on aurait dit que ça lui avait fait plaisir. Peut-être que son papou s'est adoucit. Je suis content que ça se passe ainsi… Bien que Quatre appréhendait ce moment, j'ai toujours souhaité qu'ils se réconcilient.

-Ne m'avais-tu pas dit que cet homme avait été très irrespectueux envers toi?

-Si, mais que veux-tu, les gens dépassent parfois leur pensé en parlant.

-Je n'arriverai jamais à être aussi peu rancunière!

-Hihi… des années de pratique!

Les deux jeunes gens bavardèrent un peu puis, gagnés par la fatigue, finirent par s'endormirent sur le lit sans prendre la peine de se changer.

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Le lendemain, Duo se réveilla le premier. Il tenta de sortir du lit et faillit se rompre le cou en trébuchant sur Hilde, étendue près de lui. Peu impressionné par le choc de sa chute, il se releva tant bien que mal et tâtonna le mur à la recherche de sa canne. Au bout de sa patience, il finit par la trouver. Il sortit de la chambre et se dirigea par intuition vers ce qui était le salon. Maintenant, restait à trouver le téléphone. Il tenta de se souvenir où étaient les objets. Il avait toujours eu du mal à le faire malgré l'expérience qu'il avait acquis. Probablement par pure paresse. Cependant, à force de persévérance et de patience, il trouva ce qu'il cherchait. En poussant un cri de joie, il se mit à composer le numéro de Heero. Il y parvint au bout de deux essaies, accrochant sans cesse des touches.

Ce fut une voix ensommeillée saupoudrée de bâillements qui lui répondit, et non celle de Heero.

-Oui .. Ahhhhlô?…

-Euh bonjour.. Heero?

-Non, c'est Wuffei…

-Ah salut! Ça va? Heero t'a dit qu'on avait dîner et que ça s'était conclu par une romantique partie de cartes? Il m'a défendu devant vos copains! D'ailleurs vous ne devriez plus les fréquenter… ce sont des idiots! Mais tu sais je…

-Duo… as-tu idée de l'heure qu'il est?

-Euh…

-Il est à peine huit heures…

-Ahhh si tôt que ça! Je suis navré! Je peux rappeler! Je ne voulais pas te réveiller, juste…

-C'est pas grave… je n'avais pas l'intention de faire la grâce matinée. Par contre, Heero est dans ses papiers et je ne sais pas s'il voudra parler au téléphone.

-Il est déjà debout?

-Eh oui. Un vrai bourreau de travail. Mais tu m'impressionnes… entre son travail et la musique, il ne consacre pas vraiment de temps aux gens. Tu lui as jeté un sort on dirait.

Duo rougit en souriant, content de savoir qu'il avait un effet quelconque sur son amour. Wuffei lui souhaita un bon matin et en profita pour lui laisser leur adresse, si jamais il avait envi de venir faire son tour. Cela rendit l'aveugle fou de joie et il promit à Wufei de l'embrasser dès qu'il le verrait pour le remercier. Wufei déclina l'offre poliment et ils rire ensemble un instant avant de raccrocher. Duo était content. Ce type était vraiment sympathique en fin de compte.

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À peine deux heures plus tard, Duo était déjà devant la porte de Heero. Évidemment, il n'avait pas pu se retenir et avait supplié Hilde de l'y déposer. La femme avait résisté une heure trente puis s'était lassé et avait cédé.

L'aveugle attendait maintenant que quelqu'un lui répondre. Il n'attendit pas longtemps. La porte s'ouvrit d'un un Heero abasourdi aux yeux cernés. Dès que ses iris cobalt croisèrent ceux améthyste de Duo, celui-ci lui sauta dessus, reconnaissant l'odeur enivrante de cannelle provenant de son amour. Prit de cour, Heero s'écroula sous l'attaque surprise et se fit bientôt couvrir de bisou. Son expression ahuris confirmait que Wufei ne lui avait rien touché à propos du fait qu'il est donné leur adresse au jeune homme spontané. Il finit cependant par reprendre ses esprits et repoussa brusquement Duo qui tomba sur le postérieur en face du brun. Celui-ci regarda prestement dans la rue à la recherche d'un quelconque témoins puis serra les dents devant le sourire innocent de son 'assaillant'.

-Duo! Mais qu'est-ce que tu fais chez moi!

-Je suis venu te voir, quelle question!

-Bien merci, maintenant que tu m'as vu tu peux t'en aller!

Duo perdit son sourire et tenta de se lever. Il sentit Heero l'aider, bien que ses gestes fussent brusques. L'aveugle pensait lui faire plaisir, mais la réaction qu'il avait craint avait été celle que Heero avait adopté. De la honte à ce qu'on le voit avec un handicapé et de la réticence à le laisser entrer dans son domicile. Embarrassé d'être si mal accueilli, Duo bafouilla quelques excuses et tourna les talons, mais il fut aussitôt agrippé par le poignet.

-Où vas-tu?

-Ben… tu m'as dit de m'en aller alors…

-Tout seul alors que tu ne connais pas l'endroit?

-Mais!

Duo se sentit tiré à l'intérieur. La porte claqua et Heero le poussa contre le mur et l'embrassa subitement. Duo en fut si surpris qu'il oublia de répondre et il devint totalement écarlate. Décidément, Heero n'était pas quelqu'un de simple… il se contredisait toujours et avait des réactions qui ne semblait pourtant pas faire parties de son caractère habituel. Enfin, le brun finit par le lâcher. Duo sourit béatement.

-Ce n'était pas très romantique mais…

-Que je te vois t'en plaindre.

-Oh non, jamais!

Duo l'enlaça, se sentant trop bien. Il ne put deviner que Heero était aussi gêné que lui-même et ne comprit pas lorsqu'il se défit de son étreinte. Ce fut à ce moment que Wufei passa dans le couloir perpendiculaire au hall d'entré. Il prit une gorgé de café dans la tasse qu'il tenait et fit un signe de tête à Heero en souriant. Celui-ci le menaça du regard et l'asiatique continua son chemin en réprimant un fou rire. Le brun reporta son attention sur Duo qui attendait on ne savait quoi en faisant mine de tourner la tête en toute direction.

-Hee-chan, j'ai beaucoup de mal à comprendre tes agissements.

-Tu n'as pas besoin de comprendre.

-J'aimerais savoir pourtant…

-Je suis fais comme ça…

-Yup, et ne t'en fais pas, ce n'est pas une reproche que je te fais.

-Hn.

-Heero..

-Hn?

-Je t'aime vraiment tu sais.

Heero demeura silencieux un bon moment avant de prendre l'aveugle par la main et de le traîner à travers la maison. Duo se montra inquiet. Se sentait-il bien? Il y avait certainement quelque chose qui gênait Heero dans toute cette histoire. Duo s'abstint de lui demander, mais sa curiosité s'intensifiait peu à peu. Il avait peur de blesser Heero en le bousculant, mais il se laissa tenter par le besoin de savoir. Il se fit asseoir sur un divan fort confortable et sentit Heero s'installer près de lui. Il commença doucement.

-Ça va Hee-chan?

-Oui.

-On dirait pas.

-Comment peux-tu le savoir, hein?

-J'en sais rien, comme ça.

-Ça n'a pas d'importance.

-Si, ça en a.

-Non, vraiment pas.

-Si! Ça en a! Parle m'en!

-Je n'en vois pas la nécessité.

-Si tu ne veux pas de moi, il faut me le dire… je..

-AHH tu vas pas t'y mettre aussi! Vous m'énervez! Pourquoi est-ce que je suis censé n'aimer personne?

-Mais je n'ai pas dit ça!

-Ça y ressemblait fort!

-C'est toi qui semble toujours être embêté de te trouver près de nous!

-Ça n'est pas ma faute si je n'ai pas l'habitude de côtoyer des excentriques tels que toi et Quatre!

-Pourtant tu es le pote de ces deux brutes du restaurent!

-Je déteste être amoureux!

Duo allait répliquer quelque chose, mais il se tut et apprécia les paroles lancées pourtant avec une certaine hargne. Il sourit et son cœur se partagea entre la tristesse et le bonheur, les deux mots ne s'accordant pas du tout ensemble. Duo sentit Heero se lever et donné un coup de pied sur la table de salon qui se trouvait devant eux. Il n'en resta pas là car l'aveugle entendit d'autres fracas à travers la pièce. Il se leva rapidement et traversa la pièce vers où provenait le bruit. Il trouva Heero et posa une main sur son épaule. Celui-ci cessa de détruire ce qui lui tombait sous la main et se retourna vivement. Si Duo aurait pu voir, il aurait été touché par la détresse qui dominait à présent les yeux du brun. Heero soupira et ferma les yeux, honteux.

-Pardon.

-Ça t'arrive souvent ce genre de crise?

-Oui…

-Et Wufei le sait, uh?

-C'est même là la raison du pourquoi il habite ici…

-Donc…. Tu es amoureux de moi?

Heero prit alors conscience de ses paroles et ne sut plus quoi dire. Il cherchait ses mots et devint juste un peu plus froid.

-Non, c'était aussi dû à ma crise. Arrête de t'imaginer des choses.

-Tu avais l'air sincère.

-Je ne le suis pas.

-En es-tu sûr?

Heero grogna et s'éloigna. Duo le suivit en s'enfargeant dans les débris de trucs qu'avait renversé Heero. Ses pas le conduisirent dehors et il percuta le brun qui s'était enfin arrêté. Celui-ci se mit alors à faire les cent pas et à grogner de frustration. Pour résumé, il se donnait en spectacle et pour une fois, il ne semblait pas se soucier que quelqu'un le voit faire. Duo se mordit la lèvre. Finalement, Heero s'arrêta de marcher et le fixa intensément, sans bien sûr que l'aveugle puisse le savoir. Il soupira bruyamment et alla posé sa tête sur l'épaule de Duo.

-C'est compliqué uh?

-Merci, j'avais deviné.

-…

-C'est horrible.

-Quoi donc?

-Je me suis laissé aller devant toi.

-Moi je ne demandais que ça!

-Idiot.

-Je t'aimeuh!

-Je commence à le savoir.

-Tant mieux!

-Tant mieux.

Alors que les deux hommes se chamaillaient, une fine neige commença à tomber. Ils levèrent tous deux la tête et sentir les doux flocons se déposer sur leurs visages et fondre en leur créant de fausses larmes. Trouvant la situation particulièrement romantique, Duo sourit, émerveillé. Heero esquissa également un sourire.

-On va se rendre malade.

-Allons, il faut profiter de la première neige… non deuxième en fait! Tu n'aimes pas la neige?

-C'est froid et ça finit toujours par bloquer les routes.

-Mais quand ça bloque les routes, ça te fait un beau congé! Tu n'aimes pas les congés?

-Je m'ennuis durant.

-Qu'est-ce que tu aimes!

-Mon travail.

-Mais encore?

-Quatre.

-Quoi!

-Je plaisante. Tu sais très bien qu'est-ce que j'aime, ne me force pas à le dire.

Duo sourit et se laissa tirer vers la maison.

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Pendant ce temps, Quatre était chez lui en train de trier ses partitions. Il venait de revenir d'un cours de piano avec un élève particulièrement paresseux. Ça avait été exténuant et le blond était déjà fatigué bien qu'il ne fut que onze heures trente. Quatre alla ensuite fouiller dans le réfrigérateur et y dénicha un restant de nouilles au fromage qu'il s'empressa de mettre au micro-onde, affamé.

On cogna à la porte et Quatre alla ouvrir, s'attendant à voir surgir son propriétaire. Il écarquilla les yeux en voyant Trowa, le visage à moitié dissimulé sous un foulard. Le blond s'écarta pour le laisser entrer et l'adolescent retira l'écharpe et la tuque. Quatre constata avec soulagement qu'il ne se servait pas de ces vêtements pour cacher un coquard.

-Bonjour Quatre.

-Trowa… qu'est-ce que tu fais?

-J'avais envi de te voir.

-Aucun problème avec ton père, j'espère!

-Sa cheville commence à se rétablir.

-Ce n'est pas ce que je voulais dire… il ne te fait aucun mal?

-Non. Comme je t'ai dit, il est plutôt doux sans boisson.

-Je ne lui fais pas confiance quand même…

-Ce n'est pas à toi de lui faire confiance ou non, de toutes façons.

-Tu as raison, excuse-moi…

Quatre détourna quand même le regard. Il ne voulu pas s'engager sur ce terrain bien qu'il lui aurait tenté de dire à Trowa que son père recommencerait à boire dès qu'il serait guéri et qu'il aurait intérêt à le dénoncer à la DPJ. Mais Trowa aurait sans doute interprété cela comme une parole d'incompréhension. Malgré tout ce que son père lui faisait subir, l'adolescent s'obstinait à demeurer près de lui.

Le blond sursauta en entendant le bip bip du micro-onde. Il alla chercher ses pâtes et en proposa à Trowa qui secoua la tête poliment.

-Non merci, je n'ai pas très faim.

Quatre sourit et commença à manger, un peu trop lentement à son goût de peur que Trowa ne le prenne pour un cochon. Il n'aimait pas manger en face de quelqu'un qui n'avait rien et qui le regardait faire. Pourtant, Trowa semblait apprécier, lui. Lorsque le blond eut terminé, il tendit la main et essuya le fromage qu'il avait sur le coin des lèvres. Quatre tressaillit.

-Qu'est-ce que tu fais?…

-Je songe à t'acheter un bavoir.

Quatre réprima un sourire. Il se tourna et embrassa les doigts de l'adolescent. Celui-ci ne broncha pas. Il eut plutôt l'air content en fait. Ses yeux reflétaient de l'amour et de la bienveillance. Le blond ne put se retenir. Il se pencha et embrassa doucement Trowa. Il ressentit alors de la soumission volontaire chez le jeune. Quatre approfondit alors le baiser, inconscient de ce qu'il faisait. Les deux garçons tombèrent bientôt à la renverse et se comblèrent de caresses jusqu'à ce que Quatre sente quelque chose dans son pantalon et qu'il ne revienne spontanément à la réalité. Trowa, mine de rien, lui jeta un regard emplit d'innocence. Le blond secoua brusquement la tête et se recula vivement. Trowa s'assied, un peu surpris.

-Je.. mais qu'est-ce qu'on est en train de faire!

-L'amour.

-Non!

-…

-On ne peut pas faire ça! C'est trop vite… tu n'es même pas majeur et je me comporte en véritable pédophile! Je suis bête! On ne doit pas s'avancer là-dedans maintenant!

Quatre commençait à paniquer, pas très content de ce qui avait faillit se produire. Trowa, par contre, demeurait calme. Il eut juste un léger froncement de sourcils.

-Quatre, on a rien fait.

-On allait le faire!

Trowa secoua la tête et tenta de se rapprocher du blond qui le repoussa, encore tout énervé. L'adolescent le regarda un moment.

-Quatre, commence par te calmer.

-Arrête ça!

-Arrêter quoi?

-De te comporter comme si tu étais un adulte! Tu n'es qu'un adolescent! Ce n'est pas toi qui devrait me dire quoi faire ou me réconforter! Tu ne devrais pas m'aimer non plus!

Les yeux verts de Trowa se refroidirent.

-Ça pourrait aider si tu te comportais toi-même en adulte…

L'adolescent se leva et saisit son foulard et sa tuque qu'il enfonça sur sa tête. Il fit un signe de la main au blond et sortit de l'appartement.

Quatre ne se calma pas avant plusieurs minutes. Quand il réussit, il se trouva en proie à d'horribles remords. Il serait bien chanceux si Trowa voudrait lui reparler un jour. Il n'avait pas bien agit, et même si ses paroles avait été plus apeurées que mesquines, il craignait qu'elles n'aient vexé Trowa qui, ayant supporté son ivrogne de père, élever sa sœur quasiment seul et vu sa mère perdre la tête, avait déjà une bonne maturité bien qu'il ne soit pas adulte.

Peiné, le blond ramena ses genoux contre son torse et se punit lui même d'avoir été si farouche alors que c'est lui qui avait commencé en se bombardant d'insultes intérieurement. Bien sûr, cela ne suffit pas à le soulager de ce qu'il éprouvait.

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Trowa s'installa devant son piano, bien qu'il ne fit que lui rappeler Quatre. Il se choisit une chanson au hasard dans le fond de son âme et ses doigts glissèrent instinctivement sur les touches. Il préférait certes le violon, mais il se débrouillait tout de même au piano. La mélodie qu'il avait entamée s'avérait à être la plus triste qu'il avait entendue. On aurait dit une de ces complaintes que l'on glisse dans les films pour que les scènes les plus tristes le semblent encore plus.

Il lui était impossible de jouer cette douce symphonie sans avoir le cœur tout à l'envers ensuite. Seulement, c'était l'une de ses préférées. Il devait avoir un certain côté masochiste. Quoi qu'il en soit, si douce et lente que fut la mélodie, elle avait tendance à augmenter les battements de son cœur. À un moment, les touche devenait plus aiguës et le suivant, un peu plus grave.

Finissant dans une monté de notes troublantes, Trowa trouva la mélodie un peu trop courte à son goût et il la rejoua une seconde puis une troisième fois. Ne tenant plus, il laissa les larmes couler sur ses joues.

Derrière lui, son père l'écoutait avec attention, redécouvrant avec surprise le don musical de son fils. Cela ne fit que lui rappeler sa femme qui possédait le même. L'homme se souvint alors avoir interdit à Trowa de jouer en sa présence. Et il ne l'avait pas fait doucement. N'avait-il pas gâcher le merveilleux talent de son enfant pour cause de profond égoïsme? Certes, ces belles mélodies ouvrait en lui une plaie douloureuse, mais il n'avait pas le droit d'obliger son fils à cesser de jouer. Il fut soudain envahi d'une grande tristesse et s'approcha de Trowa en boitant. Celui-ci se retourna, entendant le plancher craquer.

-Ça fait longtemps que tu es là?

L'homme hocha la tête.

-Maman aimait cette mélodie.

Trowa observa son père. S'il aurait été ivre, il l'aurait frappé à mort pour avoir osé dire le mot 'maman'. Maintenant, il ne pouvait pas déchiffrer ce qu'il ressentait, mais il savait qu'il s'avançait dans un sujet délicat. Les années avaient passées, mais son père ne s'en était pas remis.

-J'aimerais un jour pouvoir parler librement de maman avec toi.

-…

-Ça pourrait t'aider aussi, papa.

-……

-L'alcool n'est pas le bon moyen de refermer tes blessures…

Trowa endossa la gifle, mais la violence s'arrêta là. Son père regardait sa main avec une lueur d'incompréhension dans les yeux. Il dévisagea son fils qui se massait la joue. Trowa soutint son regard quelques secondes puis détourna la tête.

-Je.. eum…

Son père ne savait visiblement pas quoi dire. Trowa aurait juré qu'il allait soit éclater en sanglots, soit le frapper à nouveau. Mais il n'en fit rien, car une petite voix vint faire son irruption dans la pièce.

-Papa… est-ce que tu es triste?

L'homme se retourna et vit sa fille qui se tenait dans l'encadrement de la porte, se faisant toute petite. Elle tremblait un peu et ressemblait à un jeune chiot qui ne sait pas ce qu'il est venu faire là.

-Viens là Catherine…

L'enfant alla se réfugier dans les bras de son père. Celui-ci attira aussi Trowa contre lui et laissa des larmes amères couler abondamment sur ses joues mal rasées. Ses deux enfants se laissèrent serrés docilement. Trowa le trouva bien audacieux de leur montrer autant d'affection alors qu'il eut toujours été un père violent et mal attentionné. Pourtant, cela lui faisait du bien. Et même s'il savait que la colère qu'il éprouvait en lui ne diminuerait pas par l'essor de tendresse subit, il se laissa faire et laissa son père répéter des promesses qu'il avait déjà dites, mais jamais tenues.

-Je vais faire des efforts Trowa…

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Voilou! Personnellement, je n'aime pas tellement ce chapitre. Je ne sais pas pourquoi! J'ai l'impression que ce n'est pas le meilleur que j'ai fait.. peut-être que j'ai perdu la main! 's'affole'