Confrontation protocolaire
Abby s'éveilla lentement en clignant des yeux.
Les contours de pierres se dessinaient sous sa vision. Et alors qu'elle s'attendait à se retrouver dans un lit au matelas moelleux, elle fut surprise de se trouver allongée sur un banc, le poignet droit menotté. Elle fronça les sourcils en secouant son poignet, mais elle comprit où elle se trouvait en voyant les épais barreaux de la cellule. Se redressant sur le fin matelas et sortant ses pieds de la couchette, elle se prit la tête dans la main libre.
- Bon dieu, dite moi que je n'ai pas fait ça.
- Fait quoi ?
Sursautant, Abby releva la tête et vit la mine inquiète de Liza la dévisager, de nombreux bandages ornaient ses bras et sa tête.
- Liza..., commença-t-elle avant de se faire couper.
- Inutile de me mentir.
Abby baissa la tête, honteuse, Liza fixa son amie avec une pointe de curiosité mais demanda durement :
- T'es quoi ? Une sorte de monstre ?
Abby ne releva pas l'adjectif blessant et fit de son mieux pour expliquer :
- C'est plus compliqué qu'une simple histoire de monstre, c'est lié à ma famille.
- Continue.
- ...Très bien...
Abby prit appuie contre le mur et soupira en fixant le plafond écaillé.
- Tu sais quoi sur ma famille ? Les Atherton ?
- Pas grand-chose, je sais juste qu'ils sont assez reconnus dans le monde de l'archéologie.
- Bien, la racine des Atherton prend place à West Blue mais ils ne sont pas restés longtemps là-bas et ont migré sur Grand-Line ou leur découverte historique les ont rendues célèbre. Une de mes ancêtres était passionné par l'histoire d'Alabasta.
Liza écouta d'une oreille attentive, forçant Abby de continuer en plongeant son regard dans celui de son amie.
- Elle s'est aventurée trop profondément dans un des vieux tombeaux de l'île et a ouvert le sarcophage de ce qu'elle pensait être un ancien roi des temps anciens. Sauf que ce tombeau contenait l'esprit d'un guerrier tombé à la guerre et assoiffé de vengeance. Il la maudit et prit place dans son corps avec un seul but. Celui de revivre.
- C'est cette chose ? Le truc qui en est ressorti ?
- Exact, il prend la forme d'un animal à l'allure de taureau ailé et dont les pattes sont serties de griffe. Depuis la malédiction, mes ancêtres ont juré de ne jamais laisser cette chose ressortir.
- Alors pourquoi ta famille n'a pas laissé la créature mourir ? Pourquoi créer une descendance ?
- Si c'était aussi simple, le problème aurait été régler rapidement, sourit faiblement Abby.
La marine soupira tristement en baissant les yeux avant de continuer :
- Petit à petit, la créature absorbe mes souvenirs. Plus le temps passe et plus j'oublie mes souvenirs. Pour l'instant, on ne parle que de quelque minute ou heure, mais plus je vieillis, plus j'oublierais des mois, voire des années entières, pour finir par laisser mon corps à cet esprit à mon quarantième anniversaire. Le seul moyen de la contrer est de la passer à sa descendance et ce n'est transmissible que de mère en fille.
Lâchant un autre soupir, Abby se tourna à nouveau vers son amie à la fin de son histoire.
- Voilà, tu sais tout à présent.
- Donc, si les gens te traitaient de folle dingue à parler à toi-même, en fait, tu parlais à cette chose ?
- Exact.
- Ya pas à dire, tu fais pas les choses à moitié.
- D'ailleurs, comment tu as fait pour la calmer ?
- Fléchettes anesthésiantes, c'est Leo qui les a tirés en te voyant saccager la ville.
Abby grimaçant en imaginant la scène et demanda, soucieuse :
- J'ai fait beaucoup de dégâts ?
- Tu as quasiment rasé la moitié de la ville, mais dis-toi que tu vas sans doute faire partie d'un projet top secret.
Abby fronça les sourcils à ça.
- Sauf que si j'ai rejoint la marine, c'est en partie pour trouver un moyen de me débarrasser de cette chose.
- Sérieux ?
Abby fixa ses mains et reprit d'une voix plus déterminée :
- Je refuse de la laisser me posséder une nouvelle fois, je veux la renvoyer la d'où elle vient. Car je sais que Misaphris ne sera jamais contrôlable et profitera de chaque instant d'inattention pour tenter de se soustraire à ses chaines.
- Pourtant, tu n'as eu aucun problème pour reprendre le contrôle de ton corps ?
- Peut-être, mais je ne m'y risquerais pas une nouvelle fois. Je n'ose pas imaginer les dégâts qu'il aurait pu causer si personne ne l'avait arrêté.
Liza comprit alors le poids que portait Abby, ce n'était rien d'autre qu'une gamine ayant hérité le poids d'une malédiction familiale.
Abby ramena ses jambes contre elle tandis qu'un silence pesant prit place entre les deux jeunes femmes. Elle fut cependant rompue par le bruit de la lourde porte qui s'ouvrit et des pas résonnants dans le couloir. Liza fronça les sourcils à la vue des gradés qui se postèrent devant la cellule d'Abby et dont ils ouvrirent sans plus de cérémonie avant d'aboyer :
- Debout ! Vous êtes attendue par le contre-amiral !
Puis, il se tourna vers Liza et reprit d'une voix ferme :
- Et vous aussi !
La cellule s'ouvrit tandis qu'ils sortaient Abby d'un geste bourru qui se laissait faire, comprenant qu'il était temps qu'elle réponde de ses actes suicidaires devant ses supérieurs. Comme l'exigeait le protocole.
Elles furent rapidement escortées jusqu'au bureau du contre-amiral, Abby garda la tête haute malgré les menottes qui cerclaient ses poignets.
Leur passage devant les autres membres du gouvernement provoquait un silence jugeur car la plupart étudiait la jeune femme en se demandant comment elle avait pu rasait la moitié d'une ville.
Leur chef toquat à la porte et une voix leur intima d'entrer, ce qu'ils firent sans attendre et les deux jeunes femmes furent placées devant la mine sévère de leur supérieur qui arborait une mine pour le moins colérique.
- Soldat Varela, soldat Atherton.
Les deux jeunes femmes se lancèrent un discret regard en entendant la voix froide du contre-amiral Weisman.
- Contre-amiral, commença Abby
- Je vous conseille vivement de vous taire, soldate !
Abby baissa la tête et Weisman reprit de sa même voix froide :
- Vous avez outrepassé les ordres que je vous avais donné et vous vous permettez de prendre la parole, où vous croyez-vous ?!
- On l'a fait pour aider les citoyens de la basse ville ! Rétorqua Liza.
- Vous ai-je donné la parole ?
- Tout ce que j'ai fait, c'est aider le peuple !
- Liza, murmura Abby pour stopper son amie.
- C'est vrai ! Vous refusiez d'intervenir pour arrêter l'araignée !
- Et l'avez-vous arrêté ?
Les soldates gardèrent le silence devant ce fait bien qu'Abby tenta tout de même de riposter :
- J'ai malheureusement contrecarré le plan de soldat Varela.
- Encore un incident ! J'ai aussi souvenir que vous avez rasé la moitié de la ville.
- Ce n'est pas tout à fait exact.
- Me traiteriez-vous de menteur, soldat ?
- Pas du tout ! M-Mais c'est moi, sans être moi, disons...
- Vos tentatives alambiquées de vous tirer d'affaire m'épuise. Vous êtes virée de toute façon.
Cette dernière phrase provoqua un coup de massue dans l'estomac des jeunes femmes qui en eurent le souffle coupé tandis que le contre-amiral reprenait ses tâches administratives sous les yeux embrumés des jeunes femmes. Mais Liza ne resta pas figée longtemps. Tandis que son visage laissait transpirer une rage palpable, elle abattit avec violence ses mains, esquintées par les séances d'entrainement, sur le bureau sombre du supérieur qui sursauta de surprise.
- Vous nous foutez dehors parce qu'on a aidé des citoyens !?
- Sortez de mon bureau, mademoiselle Varela, je ne me répéterais pas.
- Vos ordres étaient inutiles ! Je ne me suis pas engagée pour protéger des gradés ou des nobles ! Mais pour lutter contre la piraterie !
- Sortez de mon bureau !
Tandis que les portes s'ouvraient derrière elle, Liza hurla ces derniers mots à plein poumon :
- Au moins, je suis pas inutile à brosser mes médailles comme vous !
- COMMENT OSEZ VOUS !?
- C'est un entretien fort bruyant, de ce que je vois.
Abbygaël se retourna et pâlit en reconnaissant la propriétaire de la voix qui n'était d'autre que la vice-amiral Tsuru, accompagnée de deux autres gardés, alors que le contre-amiral se confondait en excuse, la dame s'assit a une chaise et demanda d'une voix calme au deux ex-soldates :
- Quel est la raison de ces hurlements ?
- Le contre-amiral nous a renvoyé parce qu'on a outrepassé les ordres de rester bien sagement à la base alors qu'une nana du nom d'araignée maltraitait une partie de la population de cette île, pesta Liza en croisant les bras.
Abby du se retenir de se frapper le front avec la paume de sa main car si elle pouvait avoir une chance de revenir dans la marine en plaidant auprès de la vice-amiral, c'était dorénavant foutue.
- Je voie, vous êtes donc aussi responsable du saccage de la ville, je présume ?
- Pour le saccage, c'est ma faute se dénonça Abby, prenant sa part de responsabilité.
Tsuru étudia les deux jeunes femmes du regard avant de poser une question qui surprit l'assemblée.
- Dites-moi, qu'est-ce qui différencie et qui caractérise la marine d'un pirate ?
Liza et Abby se regardèrent, surprises par la question, tandis que la vice-amiral attendait les bras croisés que les jeunes femmes répondent à la question. Ce que Liza fit en première.
- C'est simple, un pirate n'est qu'un vulgaire voleur et tueur qui sévit sans vergogne sans craindre pour sa vie. Ce n'est rien de plus qu'une satanée vermine dans la vie des honnêtes gens. Tandis que la marine n'est qu'une partie de simple civil qui a choisie de riposter face à ces derniers, de lutter contre la vermine qu'il faut éradiquer.
Abby dévisagea son amie qui venait de cracher ces mots pleins de haine. Elle connaissait l'aversion de son amie pour la piraterie mais pas au point d'être haineuse.
- Soldat ? Votre avis sur la question ?
Abby souffla avant de planter ses yeux verts dans ceux de la vice-amiral et de déclarer sincèrement :
- Pour moi, il n'y a pas de bon ni mauvais. Le monde serait plus simple s'il était noir ou blanc mais il est avant tout constitué de teinte grise. Les pirates ne sont pas tous des criminels, certains sont plus avides de liberté que de richesse, malheureusement, beaucoup profitent de cette liberté pour piller et tuer.
- Donc les pirates sont bons ? Demanda le vice-amiral Tsuru.
Ses pensées allèrent doucement vers les souvenirs de la dragonne qui, du haut de ses dix ans, avait déclaré qu'elle serait la prochaine reine des pirates.
- Bien sûr que non, je dis juste qu'il ne faut pas mettre tous les pirates dans le même panier. Au même titre que les marines, certains respectent le protocole à la règle mais je suis persuadée et ce, sans manquer de respect à ma hiérarchie bien sûr, que certaines personnes peuvent être plus facilement corrompus ou obsédé par une certaine vision de la justice. Chacun a sa propre vision de la justice et de la liberté, après tout.
Tsuru marqua un temps d'arrêt, étudiant les deux ex-marines d'un œil attentif, avant de déclarer :
- Je pense que vous pouvez regagner votre dortoir faire vos bagages.
- A vos ordres ! Répondirent dignement les deux soldats.
On débarrassa Abby de ses menottes avant qu'elle regagne rapidement leur dortoir. Liza ne put s'empêcher de demander en ramassant son sac dans un dortoir désert :
- Alors pour toi, les pirates sont gentils ?
Abby sentit une pointe d'ironie dans la voix de son amie et tandis qu'elle prit un t-shirt à elle pour l'enfiler, elle répondit simplement :
- Ce n'est pas ce que j'ai dit.
- Mais tu l'as sous-entendue.
- J'ai simplement dit qu'on ne pouvait pas dire que les pirates étaient d'office méchants et les marines gentils. On n'est pas dans un monde noir et blanc, Liza.
- Ma famille a été buté par des pirates.
- Je sais, mais Weisman est aussi l'exemple qu'on peut être marine et ne rien faire pour la population.
- Weisman est un mauvais exemple, gronda Liza.
Pour argumenter ses propos, la violettes saisit une pile de journal et énuméra d'une voix dure en les lançant à de son amie.
- Luffy au chapeau de paille a ravagé Alabasta ! Trafalgar Law, le chirurgien de la mort a arraché le cœur d'une vingtaine de marine ! Eustass Captain Kidd a pillé et ravagé une île sur Grand-Line ! Akumate D Clara la dragonne a attaqué la base du G7 ! Dis-moi s'il y a un seul truc qui est « gentil » dans ce tas ?!
- Je vois que tu es bien certaine sur ton point de vue, Liza.
- Je sais pas comment t'arrive à dire des trucs pareils !
Liza envoya voler son sac fait au sol et partit s'isoler dans la salle de bain. Abby soupira tandis qu'elle saisit le journal parlant des méfaits de la dragonne et sourit en se demandant ce qu'elle avait pu encore fabriquer pour se retrouver dans une base ultra sécurisée de la marine.
Soudainement, la porte s'ouvrit, dévoilant un homme de forte carrure qui était accompagné de vice-amiral Tsuru.
- Soldat ! Tonna-t-il.
D'un geste robotique, Abby se mit au garde à vous, suivie de près par Liza qui était sorti de la salle de bain sous la cohue.
- Veuillez me suivre avec vos bagages sans tarder ! La vice-amiral Tsuru vous attend pour quitter le port de Marinford !
Cette dernière phrase surprit les deux soldats qui demandèrent d'une même voix :
- Attendez ! On n'est pas viré ?
- La vice-amirale vous expliquera tout une fois sur le bateau.
Comprenant que c'était leur seul moyen de se refaire une place de choix, elles suivirent le gradé et furent rapidement monter à bord du vaisseau qui quitta aussitôt le port.
- Soldat Atherton, soldat Varela, salua vice-amiral Tsuru d'un regard détendu.
- Veuillez-nous excuser de notre question, mais nous ne sommes-nous pas renvoyées ?
La vice-amirale leur fit signe de la suivre jusque dans sa cabine, ce qu'elles firent sans se faire prier. Une fois à l'intérieur, Tsuru prit la parole après s'être confortablement installée à son bureau.
- Ce fut le cas il y a quelque heure à peine mais votre insubordination m'a plutôt plu.
- Plu ? Comment ça ?
- Vous n'avez pas écouté les directives de votre supérieur face à une situation préoccupante mais plutôt la raison pour laquelle vous vous êtes engagée. En plus des autres pirates, j'aimerais mettre la main sur l'araignée et sa mafia avant qu'il ne fasse plus de dégât.
Liza croisa alors les bras et déclara :
- Pour le coup, je crois qu'on vous a épargné du travail, j'ai entendu dire qu'ils avaient attrapé l'araignée.
- Intéressant, dites-moi, à quoi ressemble l'araignée ?
Surprise par la question, Abby répondit en se remémorant le physique de Sienna Kelgarel.
- C'était une femme plutôt belle, aux longs cheveux noirs et aux ongles blancs.
- Dans ce cas, considérez l'araignée toujours en liberté.
- Comment ça ?
Pour toute réponse, la vice-amirale leur tendit un dossier, Abby le saisit et dévoila la première page avec l'identité de la supposée araignée.
- La femme que nous avons attrapée se nomme Lana Weber, ce n'était qu'une simple prostituée des maisons close de la basse ville.
- Impossible ! Elle s'est présentée comme Sienna Kergarel !
- Je comprends votre étonnement, mais sachez que les jeunes femmes placées à la tête de l'araignée ne sont jamais Sienna Kergarel, cette jeune inconnue aime particulièrement placer de fausse femme à la tête de sa mafia.
- Mais pourquoi ?
- Parce que les gens se méfient d'emblée des belles femmes, murmura Abby.
Elle attira le regard des deux autres marines, la forçant à continuer en regardant Liza.
- Réfléchis à ce que Sienna, enfin l'usurpatrice, nous a dit « les gens ne se méfient pas des femmes au physique ingrat ou banal » ! Le monde de l'ombre est souvent gouverné par des hommes, or un homme se laisse charmer par des belles femmes, pas quand elles sont banales !
- Mais elle devait forcément être là, je veux dire, même si elle met une belle femme en guise de cheffe, il faut bien surveiller que tout se déroule comme prévu ! Déclara Liza.
C'est alors que les deux jeunes femmes comprirent en même temps.
- Il y avait une deuxième femme, ce soir-là !
- Ouais, elle disait que dalle en plus !
- Je suis prête à parier que c'est elle, Sienna Kergarel !
A des milliers de kilomètre de là, un bateau voguait à une allure normale sur la houle mais deux hommes fortement bâtis trainaient une jeune femme brune sur le pont tandis qu'elle hurlait à plein poumon pour qu'on la lâche. Ils ouvrirent une double porte et jeta la jeune femme à l'intérieur avant de la refermer rapidement.
La jeune inconnue au physique avantageux se releva dans la pièce faiblement éclairée et son souffle s'accéléra, sans doute dû à la peur.
- Qu'avons-nous là...
La voix fit sursauter la brune qui faillit hurler de peur en voyant une araignée sur sa main, elle retira rapidement l'insecte et le petit animal partit se réfugier dans une toile.
- C'est vous n'est-ce pas ? Vous êtes l'araignée ? Sienna Kergarel ?
- Oh non, je ne suis pas Sienna.
Malgré la faible lumière, la brune voluptueuse distingua une forme humanoïde se diriger vers elle, elle s'arrêta à quelque centimètre d'elle avant de s'accroupir. La brune sentit qu'on saisit son menton pour la lever sous le peu de lumière et hurla de terreur en voyant le visage recouvert de poil ainsi que de mandibules entourant sa bouche, propre aux tarentules. Elle se tut quand l'autre voix s'éleva encore une fois :
- Tu vas être Sienna Kergarel, à présent.
- C-Comment ça ?
L'inconnue sentit d'autres araignées lui monter sur le bras et la véritable araignée termina simplement :
- Mes amies sentent ta peur, mais ne t'inquiète pas tu vas être entre de bonne main à présent.
Les bougie s'éteignirent et la nouvelle "araignée" fut sortie de force de la toile. Sienna Kergarel savait que tant qu'il y avait de belles jeunes femmes isolées dans ce monde, jamais elle n'aurait à dévoiler sa véritable identité. Car après tout, qui irait soupçonner une femme au physique banal ? Ou ingrat comme une araignée ?
