Chapitre 23
Chtite note: Ce n'est que peu dire d'admettre que je ne suis pas fiable... heureusement, cette fois-ci, j'ai écrit petit peu par petit peu dans ma tête puis sur mon ordi! Sinon j'aurais l'air de quoi? De la même chose que j'ai l'air maintenant.. nulle. Enfin, mon ordi pète un câble à tous les mois et la vue de mes chapitres presque finis totalement fichus (pourquoi quand j'enregistre sur une satanée disquette, elle me dit être trop pleine?) m'a découragée. Ça fait quatre fois que l'on reformate l'ordi et donc trois fois que mes labeurs sont effacées… Ma stupidité et mon entêtement à attendre avant d'enregistrer ou d'acheter des disquettes me déplaisent aussi. Maintenant j'ai réglé ça et je sauve à chaque fois que je ferme un word. Bon.. cela doit faire quelques mois maintenant non? Ce n'est pas pour autant que j'ai cessé d'écrire. Au contraire, je suis maintenant aux prises d'une petite dizaine de fics que je ne vais pas tarder à poster. Aussi, je suis aux prises avec du stress compilé. Ça aussi je dois arranger ça. Enfin… Moi et mes raisons, on peut toujours aller se cacher.
Réponses aux reviews:
Lucy-hp: Ah, moi je trouve que la solution de Wufei est tel Moïse séparant les eaux de la mer rouge... c'est à dire un vrai miracle! Un miracle où l'on voit la paresse et la fatigue de l'auteur à trouver des idées. C'est vrai que c'est parfaitement le style de Duo de jouer les héros. Je devrais faire un croquis de lui avec une cape et un grand D sur le devant xD
Boby: Ça dépend... aller mieux pour nos chers zoziaux, peut-être... la fic et moi, un peu moins bien! Disons qu'on se rétabli lentement!
Une photo de toi, ou une photo de bonbon? Humm...
Vi j'ai été lire tes fics. Elles sont vraiment excellentes! So Fare est très drôle, mais ma favorite reste Les frères de l'enfer!
Nous vous saluons aussi!
Catirella: Tes conclusions sont bonnes! Mon Wufei, un pervers?... gnak! Il faut croire que ce sont toujours ceux que l'on soupçonne le moins! Désolée pour l'attente de la fic qui s'avère un peu plus interminable à chaque fois.
Neant: Oh lala.. j'ai pas hâte de voir la review pour celle-ci! XD N'empêche, c'est un fléau que d'être flemmarde. Et pas seulement pour les autres. J'ai d'affreux remords de conscience qui viennent me hanter la nuit!
Tu acceptes un délai de deux mois? ... 'compte sur ses doigts' ... 'vérifie la date du dernier update' ... er je préfère ne pas me prononcer!
Ptit bou: Hum, j'admet! Et ça doit être encore pire quand il s'agit d'une fic de 30 chapitres et plus! Mais je ne me rendrai pas là.
Un homme battu.. xD as-tu remarqué que Duo a visé très juste? Il est doué!
Si, si. Duo pourrait toujours joué de la guitare sans voir. Or, comme l'aveugle dans Danny The Dog, j'ai décidé qu'il allait abandonné. Disons que son agent ne voulait plus de lui et qu'il avait la flemme de s'en trouver un autre. Disons que son groupe ne voulait plus de lui et que Quatre, qui se sentait coupable, a décidé de ne plus jouer outre ses cours de piano. Disons que... enfin!
Je suis vraiment désolée pour ta mémoire! Je suppose que tu ne vas pas vouloir tout relire 'piteuse' mais je prend tout sur mon compte.
Aki no Sama: C'est trop gentill! Si Heero et Duo l'ont fait? Mais enfin, c'est dans le mystère qui entoure la fic ça! Je mets pas des caméras vidéos dans leur chambre! Non, pour ça je suis menteuse. Disons qu'il s'est passé quelque chose... ça pourrait tout aussi bien être une partie de cartes ou une partie de jambes en l'air!
Angie: Oh, ce n'est pas toi qui n'est pas sage, mais bien moi! Bien sûr que tu peux avoir la suite, c'est juste qu'elle fut longue à attendre...
Nolwe II: Tu étais confus? Bah, c'est quand même mieux que ce que je craignais. Sincèrement, j'ai un mal fou à trouver des solutions à mes propres problèmes.
Tenshi-no-Yoru: Bah, c'est quand même gentil de passer faire un tour me le dire! Merci!
Chinigamie: C'est joli ta façon d'écrire Shinigami! L'aime bien! Et non, la fic ne devait pas se terminer avant ce chapitre-ci et l'épilogue que je vais poster ensuite. Sinon ça serait une fin encore plus atroce que celle de prévue Oo C'est moi qui te remercie du review!
Dark: Tu sais, pour une personne qui manque de confiance en soi telle que moi, ça fait plaisir autant de compliments! Je me sens hyper fière! Enfin.. les délais estompent un peu cette fierté, mais ça fait du bien! Je ne sais pas si je le mérite, mais merci beaucoup!
Silence, on tourne!
Tenshi-no-Yoru: Ah, mais c'est pas bien grave que tu tardes. Regarde comment ça m'a prit du temps! Je m'en veux, un peu plus et je perdais le fil.
XD tu as vraiment l'intention de me harceler? Ça me flatte! Comme ça j'aurai de l'attention et plus de remords de conscience qui me pousseront à poster plus vite!
Meuh non, une folle ne prend pas une autre folle pour une folle (me comprend, me comprend…)
Ah, la déprime me cale souvent. Mais maintenant que c'est les vacances, je crois que je vais essayer d'être optimiste! Tu as raison, moi non plus je n'aime pas voir déprimer quelqu'un. C'est un peu démoralisant, eh?
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Trowa se mordait la lèvre inférieure pour ne pas éclater de rire. Adossé sur le cadre de la porte, l'adolescent s'amusait à regarder le professeur de musique qui lui s'angoissait à fixer le téléphone… depuis deux heures. En effet, Quatre avait saisi et déposé le combiné une bonne vingtaine de fois, composé la moitié du numéro avant de raccrocher et de s'enfouir la tête dans les mains. Il n'aurait jamais cru être aussi incommodé à l'idée de demander quelque chose à son père.
-Tout aurait été si simple si ces idiots m'auraient coupé le téléphone… finit-il par dire.
-Au contraire. Dans ce cas, il aurait fallu débourser une centaine de dollars sur un téléphone public, tant tu as raccroché.
Il sourit devant le rougissement de Quatre. Le blond leva des yeux piteux sur son jeune amoureux et haussa les épaules.
-J'y peux rien, mon père est un crétin.
-Tu tiens de lui alors.
-Hey!
-Tu viens de dire toi même être intimidé par un crétin.
Quatre sourit en fronçant les sourcils et Trowa s'autorisa enfin à rire. Un rire doux et léger qui fit frissonner le blond. L'adolescent quitta son mur pour venir s'asseoir près de Quatre. Il lui prit la main et la caressa de son pouce, formant lentement de petits ronds sur sa peau.
-Tu vas y arriver.
-C'est facile à dire. Il est loin le temps où j'avais des confidences intimes avec mon père, le temps où je pouvais lui demander le moindre service sans en avoir honte. Mon père m'a toujours pris pour un irresponsable. Y a pas à dire, il avait…
-Tort. Arrête de geindre.
Trowa saisit le combiné et le planta dans la main de son ami. Il prit son autre main et la plaça au dessus du clavier sans pour autant la lâcher.
-Quel est son numéro?
Quatre tenta de retirer sa main, mais Trowa la serra plus fort. Il se résigna alors et lui dit faiblement. L'adolescent le fit appuyé lentement sur les chiffres. Au tout dernier, le blond sentit son cœur palpiter. Quand le timbre retentit, il perdit ses couleurs et au son de la voix de son père, il crut mourir.
-Oui bonjour?
-…!
Quatre se mit à respirer plus rapidement.
-Allô? Allô!
Trowa sourit légèrement, indulgent, et embrassa Quatre sur la joue. Celui-ci se détendit peu à peu, prit une bonne inspiration et parla enfin.
-Bonjour papa…
-Quatre? Eh bien! Quelle surprise de t'entendre.
La mâchoire du blond se contracta en sentant la satisfaction dans la voix de son père. Décidé à ne pas se laisser démonter, il consentit à ne pas laisser sa fierté prendre le dessus.
-Papa, j'ai d'importantes choses à te dire et je sais que ça ne te fera pas trop plaisir. En grand, j'ai réellement besoin d'un service…
-Mais ça me fera plaisir, au contraire. N'oublies pas que c'est moi qui t'ai incité à m'appeler en cas de besoin.
-Oui, mais c'est différent. Enfin, c'est un peu un problème d'argent, mais pour des raisons que tu n'approuveras pas.
-Mais voyons, tu ne peux pas dire ça, tu ne m'as encore rien dis…
-Je te connais, cependant.
Silence au bout du fil suivi d'un soupir las.
-Oui, eh bien moi aussi je te connais figures-toi et tu as tendance à t'en faire pour rien.
Quatre se déconcerta un court instant puis hocha la tête en plissant les yeux.
-Tu me connais tant que tu as cru que je reviendrais en rampant à tes pieds lorsque j'ai quitté la maison. Tu as cru que je ne saurais jamais me débrouillé…
-C'est bon, c'est bon. Peux-tu juste en venir aux faits?
L'impatience avait grimpé dans la voix de son père. Apparemment, il n'aimait pas qu'on lui rappelle ses erreurs et ses défauts. Il aurait eu envi de le faire attendre juste pour le mettre à cran, mais ça pourrait tout aussi bien le pousser à refuser sa requête. Alors il allait être prompt et direct. Pas de pot pour tourner autour.
-Comme tu veux, je suis homosexuel.
Silence. Quatre se mordit l'intérieur de la joue. En fait, il ne connaissait pas si bien son père que ça. Le preuve, il ignorait si son père avait des préjugés contre les gays ou pas. Chose certaine, il espérait très fort que non.
-Ah, commença son père avec hésitation, C'est… euh soudain… mais je suis content que tu me l'avoues… Mais… je ne crois pas que ce soit ça la principale cause de ton appel, non?
Son souhait était exaucé.
-En effet, mais tu te souviens du garçon –Il croisa le regard de Trowa- dont la maison a brûlée? Tu avais refusé de venir à l'hôpital à cause de ton travail…
-Ah oui, marmonna son père, mal à l'aise, Il va bien j'espère?
-Son père est mort, sa sœur vit –Quatre guetta d'un œil inquiet la réaction de Trowa à la mention de son père. Celui-ci avait détourné le regard, mais n'avait pas l'air trop remué d'entendre parler de son père. Un peu triste, peut-être.
-Oh… je.. c'est vraiment désolant… tu veux que je leur donne de quoi subvenir à leurs besoins c'est ça?
Quatre soupira. Il ne fallait pas insinuer des choses avec son père. Il n'était pas doué en charade.
-Papa, je viens de te dire que j'étais homosexuel. Fais-le lien.
L'idée finit par cliqué.
-Quoi?… mais alors… Quatre, ce jeune homme est…
-Trop jeune pour moi? s'écria Quatre, d'une vois un peu trop aiguë à son goût.
-…
Quatre se calma brusquement, sachant que son père n'était pas Mère Térésa. Il devait lui aussi faire un effort pour garder son calme.
-Il est beaucoup plus mature que tu ne le crois… Et puis je t'explique. Si je ne nous trouve pas un bon logement avant la fin de la convalescence de sa sœur, la travailleuse sociale va probablement les séparer ou les envoyer dans un de ces affreux centres miteux. Je ne voudrais pas que ça arrive.
Trowa hocha la tête. Plus il y pensait, plus l'idée d'aller vivre avec Quatre l'enchantait. Il serait alors considéré comme adulte et pas comme mineur. Il y avait longtemps qu'il avait abandonné l'enfance. Quatre, pour sa part, parlait par instinct, déconcertant son père un peu plus à chaque mot.
-Mais Quatre, avoir un grand logement ne suffit pas pour adopter deux enfants!
-Un seul, l'autre est mon petit ami je te signal!
Le petit ami en question haussa les sourcils et esquissa un sourire ravi.
-Pour la société, Trowa est un enfant quand même! Et puis tu es seul et tu n'as que 22 ans. De plus, ton emploi ne te fournis déjà pas assez pour toi même…
-Ça, ça peut s'arranger. J'ai une connaissance qui compte m'organiser quelque chose avec le conservatoire.
-Oh. C'est.. c'est très bien. Mais ne trouves-tu pas que tu prends trop de responsabilités à la…
-Papa, je ne suis pas un irresponsable! grinça Quatre entre ses dents, Je sais parfaitement dans quoi je m'embarque! Je sais que je vais probablement trouver ça dur, mais je ne laisserai pas Trowa et Catherine dans la misère! Et je peux t'affirmer que je réaliserai ce projet avec ou sans toi, compris?
Il y eut un silence ébahit au bout du fil tandis que, tout rouge, Quatre reprenait son souffle. Gêné, il faillit raccrocher, mais voyant que son père était aussi mal à l'aise que lui, il reprit confiance. Son père finit par rigoler.
-Ah… on dirait que tu sais ce que tu veux. Ça, ça n'a pas changé. Tu es tout juste moins timide pour l'affirmer…
-Est-ce… est-ce que cette réponse est bon signe pour moi?
-Je suppose… que je peux te trouver quelque chose. Laisse moi un peu de temps. Cependant je n'approuve pas à cent pour cent, tu avais raison. Mais si je ne t'aide pas, qui le fera? Ta mère qui était en train de me menacer du regard?
Quatre rougit jusqu'aux oreilles.
-Maman épiait la conversation!
-Elle avait peur que je ne commette une bêtise.
-Passe-la moi!
-Ok..
-Attend! Papa?
-Oui?
-Merci. Merci beaucoup. Je n'aime pas l'admettre, mais je t'en dois une.
Son père rit doucement.
-Tu ne me dois rien du tout. C'est moi qui suis en train de régler mes dettes. Et puis je t'aime et je te pardonne tes folles idées et tes coups de tête.
-Et moi ton rationalisme gonflant.
Quelques minutes plus tard, Quatre entamait une conversation plus joyeuse et calme avec sa mère. Il sentit même que celle-ci pleurait de joie, ses reniflements étant trop douteux pour appartenir à un rhume. Il raccrocha beaucoup plus tard le visage rougit par l'émotion, et constata que Trowa s'était endormi en position assise. Il lui secoua tout doucement l'épaule et l'adolescent cligna des yeux.
-Tu as fini de babiller? murmura-t-il.
Quatre fronça les sourcils et baissa les yeux, gêné. Trowa sourit tendrement et passa sa main derrière sa nuque et l'embrassa. S'engagea alors une danse lascive entre leurs langues. Le baiser passa de langoureux à passionné puis se termina avec un étourdissement ému. Quatre, allongé sous Trowa, avait la tête qui tournait au moins aussi vite que son cœur. L'adolescent affichait un air lunatique, mais béat. Puis le blond sursauta en remarquant dans quelle position il était. Il allait finir par croire qu'il n'était pas l'adulte du couple. C'est pourtant dans cet état qu'ils s'endormirent tous deux, épuisés par leur journée.
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-Donc, ce que tu me dis, c'est que je devrais aider ce gamin que je ne connais pas et l'espèce de blondinet qui te serre de copain.
-Tu as tout compris, mon amour!
Heero le tança d'un regard glacé.
-Vous vous consultez souvent dans mon dos, comme ça?
-Oh, Hee-chan, soit gentil!
Duo accompagna ses supplication d'une étreinte qui fit grimacer son amant. Celui-ci ne changea pas d'expression. L'idée d'offrir un emploi à Quatre ne lui plaisait pas tant que ça. Ça n'était pas de ses affaires après tout. Il avait déjà rendu un gros service à ce jeune en sauvant sa sœur. Il jeta un regard à l'aveugle. Néanmoins, s'il refusait, Duo allait lui en vouloir fortement. Il ne voulait pas ça. Il soupira et se passa une main sur le visage. Ce Quatre était doué. Il l'avait remarqué, mais son orgueil lui réprimait tout compliment. Le blond avait les compétences requises pour être professeur dans son conservatoire. Il ne doutait même pas du talent de ce Trowa. Alors à quoi bon résister?
-Bon, je n'ai pas vraiment le choix… mais tu me le paieras cher Wufei.
Le Chinois haussa un sourcil, peu impressionné. Duo ricana.
-Si tu veux je paye pour toi, Wu. En naturel.
Cela lui valu une taloche de la part d'Heero qui afficha tout de même un sourire narquois.
-Cependant, je tiens à préciser qu'il commencera à un salaire plus bas que les autres professeurs, que je ne lui ferai aucun cadeau et qu'à la moindre plainte de ses élèves ou de ses collègues, je le vire.
-Pff, tu n'effraies personne avec ton attitude d'ours mal léché, Heero. On sait tous que tu es sensible comme une madeleine et que tu t'émeus même devant une fle…
Wufei se baissa à temps pour éviter la tasse de café bien noir que son ami venait de lui balancer. Elle alla s'écraser contre le mur et des éclats de verre s'éparpillèrent sur le plancher. Une masse sombre s'écoula le long du mur. Duo devina ce qui venait de se passer et sourit en hochant imperceptiblement la tête. Wufei soupira bruyamment.
-Une si jolie tasse!
Heero ricana.
-Un si bon café.
-Un si blanc mur!
-Un si lisse plancher.
-Euh, j'ai manqué quelque chose? Arrêtez de vous marrer sans moi! geint Duo.
Ce fut accompagné par le rire de Wufei et le sourire amusé d'Heero. Le métis passa un bras autour des épaules du natté.
-T'en fais pas ma poule, c'est toi le dernier dont on oublierait la présence.
-Hee-chan, par moment, tu deviens plus grossier que sarcastique.
-Attends de vivre dans la même maison que lui, rit Wufei, de la malice dans les yeux.
-Wufei! Ne lui mets pas d'idées dans la tête!
-Vivre avec vous? –Duo leva vivement la main- Je prend! Mais il faudra alors accepter les chiens.
-Pitié, les animaux me donnent des rhumatismes…
-Moi je n'ai rien contre.
-Alors c'est d'accord!
-Duo…
-Oui, Hee-chan?
-…youkoso(1)
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Une silhouette s'avança d'un pas légèrement traînant vers les deux tourtereaux qui s'étaient endormis dans les bras l'un de l'autre. Elle se pencha avec curiosité sur les corps soudés l'un à l'autre, esquissa un sourire ironique puis tendit la main pour les secouer. Avant qu'elle ne puisse faire quoi que ce soit, une masse lui sauta presque sur le dos, lui provoquant un éclair de douleur dans l'échine. Elle chancela quelques secondes avant de retrouver à peu près son équilibre.
-Duo… on ne sel pas les coupures, car ça fait mal… souffla Heero.
-Euh?
-Eh bien on a l'équivalant ou presque de cette douleur lorsque l'on frappe les brûlures!
L'aveugle plaqua sa main sur sa bouche et rompit son étreinte. Pour quelqu'un qui s'inquiétait, il oubliait vite. Heero se massa le dos en retenant des jurons entre ses dents. Il avait beau être bien panser, il commençait à croire que le docteur avait eu raison de lui conseiller de rester à la maison. Or, il n'allait certainement pas le laisser paraître. Il reporta son attention sur les deux amoureux et croisa le regard risible de Quatre.
-Tiens, Heero, j'ai toujours su que tu étais douillet en ton for intérieur, blagua-t-il.
-Tiens, Quatre, j'ai toujours su que tu étais uke en mon for intérieur… répondit Heero du tact au tact.
Le blond prit conscience du poids léger assoupi sur lui et constata, honteux, qu'il était effectivement en-dessous de l'adolescent. Il rougit et repoussa Trowa délicatement afin de se libérer et de s'asseoir. Duo donna un petit coup sur le bras de son amant.
-Tu as promis d'être gentil Hee-chan, souvient-en, gronda-t-il.
-Je n'ai rien promis du tout! TU as affirmé à Wufei que j'allais être aimable pour qu'il me laisse sortir.
-Oui, d'ailleurs tu n'aurais pas dû. Je t'entends grogner à chaque pas. Si on serait venu à pied, tu te serais écroulé. Ça n'est plus du courage que d'empirer ta blessure, mais bien d'une fierté ridicule.
Le métis foudroya Duo du regard, son ego atteint de plein fouet. Il allait ouvrir la bouche pour répliquer une vanne, telle à son habitude, mais Duo continua.
-Enfin, ne crois pas que je te prenne en pitié parce que je m'inquiète. C'est juste que je ne tiens pas particulièrement à ce que tu retournes à l'hôpital pour épuisement. Tu sais qu'ils empoisonnent les patients indélicats et désagréables avec la nourriture de leur cafétéria? Je le sais bien, je suis déjà passé par là.
Heero ferma la bouche et grimaça un sourire résigné avant de se tourner vers un Quatre au sourire moqueur.
-Le moindre commentaire et je change d'idée à propos de ton poste au conservatoire…
Le visage du blond s'illumina.
-Alors tu veux bien…
-J'avais pas trop le choix puisque tu as rallié mon colocataire et mon amou… reux –une pâle rougeur apparu sur ses joues- à ton camp.
Quatre se leva d'un bond et posa ses deux mains sur les épaules d'Heero, un sourire ravi sur les lèvres. Surpris par la spontanéité du geste, le métis eut un geste de recul, et quand il se sentit secoué comme un prunier, il écarquilla les yeux.
-Merci, merci, merci! Tu peux pas savoir comme ton aide est apprécié! Le mieux, c'est que mon père va assurément nous trouver un appartement plus convenable! Merci encore! Je te promets d'être un bon prof, boss!
Il y eut un moment de silence qui fut presque immédiatement brisé par l'éclat de rire de Duo. Heero, confus et plus gêné que Quatre n'aurait dû l'être, enleva doucement les mains du blond de ses épaules.
-Serais-tu un brin hyperactif ou as-tu réellement pété un câble?
-La conversation de Quatre avec ses parents a dû le requinquer de bonne humeur.
Les trois individus tournèrent leurs têtes vers un Trowa qui papillonnait encore des yeux, Duo le regard éternellement trop à gauche. L'adolescent, se leva et adressa un sourire fatigué au trio avant de finalement posé son regard sur Heero.
-Vous êtes M. Heero, n'est-ce pas? Vous avez sauvé ma famille…
Une réelle touche d'admiration, mais surtout de gratitude, faisait vibrer la voix du garçon, ce qui gêna le métis. Il parvint à ne pas détourner ses yeux des émeraudes, mais il se sentit tout de même étouffé.
-Oui, du moins… la moitié, marmonna-t-il.
Les sourcils de Duo se froncèrent au même moment que ceux de Trowa se levèrent, interrogateurs. Ç'aurait pu créer un effet comique si l'aveugle ne se mit pas aux remontrances.
-Mais enfin! Bravo, Hee-chan, plus de tact que ça tu meures!
-Parce que tu t'y connais en tact, monsieur je-rentre-chez-les-gens-pour-les-taper?
-Oh, mais c'est très différent!
-Tu as une manière plus classe que la mienne de manquer de tact peut-être?
Trowa se gratta la nuque, perplexe. La phrase d'Heero l'avait laissé plus ou moins indifférent. Il pensait que c'était bien normal que l'homme s'en veuille un peu. Il aurait préféré bien sûr que son père demeure en vie. Cependant, pas à l'instar de la vie de Heero. Un sourire satisfait se dressa sur les lèvres de l'adolescent et il rit discrètement. Quatre lui jeta un regard désolé pour l'attitude du second couple, mais s'aperçut bien vite que la situation amusait Trowa plus qu'autre chose. Aussi se mit-il à rire aussi. Heero jeta un regard sombre au blond, mais finit par soupirer puis sourire.
-Il était un temps où ce que je disais importunait les gens… maintenant ça les fait rire. Je ne sais pas si je dois m'en vexer…
-Ouais, t'as du mettre longtemps à bâtir ta réputation de casse-pied.
Heero regarda Duo, tendit la main pour lui agripper la nuque puis l'attira à lui et l'embrassa. Quatre cessa de rire et écarquilla les yeux. Une expression tendre traversa les yeux de Trowa.
-Tu vois Quatre, murmura-t-il, Cela ressemble à la famille que j'aurais aimé connaître.
Le blond lui saisit la main et la caressa du pouce.
-On ne pourra probablement remplacer personne, mais je peux t'assurer que tu connaîtras cette famille…
-Si la travailleuse sociale nous permet de…
-Comment peux-tu encore douter du jugement qu'elle te donnera? le coupa Heero, S'ils envoient tous les jours des mômes dans des familles de malades, y a aucune raison pour qu'ils refusent à ta sœur le droit d'être avec Quatre. Et si jamais c'était le cas, il me semble que le père de Quatre et moi-même connaissons d'influentes personnes.
Duo posa sa tête sur le torse de son amant.
-Mon amour n'aura de répit que lorsque vous serez établi ensemble…
Assez étonnamment, Heero ne le repoussa pas. Il se mit même à caresser distraitement les cheveux de l'aveugle.
-Mouais, c'est ça…
Trowa parut soudain jaloux de l'amour évident que se portaient Heero et Duo. Il nicha son visage dans le creux du cou de son propre amoureux. Quatre adressa un sourire poli au métis qui inclina la tête. Ils étaient bien, comme ça, tous ensemble. Heero avait sûrement raison. Rien n'empêcherait une nouvelle famille de se fonder. Rien n'empêcherait Trowa et Catherine de trouver le bonheur. Que leur père repose en paix, il prendrait la relève et ferait de son mieux. Parce qu'il aimait Trowa. Parce qu'il adorait Catherine. Parce qu'il la voulait lui aussi, cette famille.
Soudain, Duo émit un ricanement sourd et guttural.
-Cette travailleuse sociale n'a qu'à bien se tenir!
Heero roula des yeux.
-Ouais, devant ta ténacité, je lui donne dix minutes. Et c'est parce que je me sens généreux.
-Merci, Hee-chan, mais tu n'es pas mal non plus dans le domaine.
Heero plissa les yeux de contentement.
-Évidemment, sans toi, mon record serait demeuré imbattable.
Comme pour contredire ses mots, il embrassa Duo sur le front. Trowa sourit.
-Tout le monde? Merci… merci pour tout.
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Bon, c'était pas terrible ça… il me reste un épilogue et c'est fini TT enfin, il était temps non? Rhaaa... je suis tellement incertaine de mes écrits ces temps-ci. C'est simple, j'ai l'impression que mes fics se dégradent au fil des chapitres. Y a que les premiers qui soient bons. Je déprime grave là... aller, faut m'aider! Critiques constructives?
