15ème Chapitre : La cabane

un coup de feu retenti dans la forêt.

Un cri de femme, également.

Zoro se retrouva par terre sans rien comprendre. Tashigi était sur lui. Elle grimaçait de douleur.

Il posa des yeux horrifiés sur la jeune femme. Elle l'avait poussé pour qu'il ne soit pas touché par la balle et elle la reçut donc à sa place.

Elle se tenait le haut du bras où un flot de sang coulait.

Zoro se tourna vers Kai, les yeux pleins de fureur, alors que celui-ci les tenait toujours en joue et essayait de tirer un deuxième coup de feu, mais sans succès, son arme s'étant apparemment enraillée.

Zoro posa délicatement Tashigi sur le sol et se leva.

Son Wadô Ichimonji dans la bouche, et les deux autres sabres déployés au bout de chacun de ses bras, il s'avança sur le brigand, menaçant.

Kai essayait tant bien que mal d'appuyer sur la gâchette mais rien n'y faisait. C'était bloqué. Il commença à trembler en voyant arriver Zoro sur lui.

Quand, enfin, l'arme se débloqua.

Et il put tirer.

Heureusement, la panique lui avait fait trembler la main, et Zoro put facilement esquiver la balle.

En une fraction de seconde, il tomba sur Kai avec ses 3 sabres qui le lacérèrent sur tout le corps.

Son adversaire s'effondra par terre. Il n'était pas encore mort mais les blessures que lui avait infligé le bretteur étaient mortelles. Il perdait beaucoup de sang et n'en avait plus pour longtemps.

Zoro regarda Kai, agonisant, avec des yeux plein de dégoût et de pitié.

Il n'avait pas voulu en arriver jusqu'à là, jusqu'à le tuer.

Mais il n'avait pas eu le choix.

Kai, malgré une apparence sympathique et séduisante était quelqu'un de pourri à l'intérieur, sans aucune pitié ou conscience morale.

Zoro savait que si Tashigi ne l'avait pas poussé, il aurait peut-être été touché par la première balle, peut-être même serait-il mort à l'heure actuelle et Kai en aurait profité pour violer la jeune femme, avant de la tuer, elle aussi…

Oui, il fallait que Kai meure pour que meure avec lui sa perversité et son mal.

Zoro se retourna vers Tashigi qui était toujours par terre. La pluie tombait encore et se mélangeait au sang de son bras. Sa chemise de nuit était maintenant tachée de rouge.

Le bretteur défie le bandana noir de son bras et l'attacha autour de la plaie de Tashigi : « Est-ce que tu as mal ? »

Tashigi : « Ca pique un peu, mais la balle m'a seulement effleurée » et en posant les yeux sur le corps immobile de Kai à quelques mètres : « Est-ce qu'il est mort ? »

Zoro : « Non, mais ça ne va pas tarder…»

Tashigi fit la grimace : « C'est un vrai malade, ce type ! »

« N'y pense plus…Allez, on part d'ici… Chopper va pouvoir te soigner quand on sera dans le bateau » lui répondit Zoro.

Le bretteur ramassa Shigure et l'accrocha à sa ceinture avec ses propres sabres, puis il attrapa une lampe à huile par terre et la donna à Tashigi. Enfin, il la souleva de terre, sans lui demander son avis, pour la porter dans ses bras. Et il partit en courant à travers les bois.

Malheureusement pour eux, Zoro avait un gros handicap : c'était son sens de l'orientation totalement nul…Et au bout de quelques minutes à courir à l'aveuglette, il lui fallut se rendre à l'évidence : Ils étaient perdus.

Le bretteur ralentit alors sa course.

Tashigi, étonnée : « Qu'est ce que tu fais ? »

Zoro, embarrassé : « Heu…Je crois qu'on s'est perdu… »

Tashigi, énervée : « 'TU' nous as perdu ! »

Zoro, exaspéré : « Oh ça va ! Arrête de te plaindre ! En plus, tu commences à peser lourd ! »

Tashigi était piquée au vif, elle se débattit dans les bras de Zoro pour qu'il la lâche : « Bah si c'est ça, dépose-moi par terre. Je saurais bien me débrouiller toute seule et rentrer par mes propres moyens! »

Le bretteur la serra plus fort contre lui pour l'empêcher de bouger et soupira d'exaspération. Il réalisait la futilité de leur chamaillerie : « Non, je ne vais pas te laisser marcher, tu es blessée, je te signale ! »

Tashigi, sur un ton ironique : « Heu…Je suis blessée au bras…Pas à la jambe… »

Zoro, embarrassé : « Oui…C'est vrai…Mais tu es nu-pieds, il pleut…Tu es couverte de sang…Ca mérite quand même que je te porte dans mes bras, non ? »

Tashigi se calma en entendant la réponse de Zoro. Elle était touchée par sa sollicitude et sa soudaine gentillesse : « Oui…Tu as raison…Je te remercie… »

Le bretteur tourna la tête dans tous les sens, complètement perdu et hésitant sur la direction à prendre. Tashigi lui proposa alors d'aller tout droit et que peut-être avec un peu de chance, ils retrouveraient le chemin menant au village.

Ils avaient fait une centaine de mètres quand ils arrivèrent devant une cabane.

Zoro : « Tu crois qu'elle est habitée ? »

Tashigi : « Ca m'étonnerait…Il n'y a pas de lumière…Et puis, ça ressemble beaucoup à une cabane de garde forestier… »

Zoro : « On s'en fout de savoir à qui elle appartient ! On rentre dedans, ça nous permettra d'être enfin à l'abri de la pluie ! »

Tashigi quitta les bras de Zoro qui s'approchait maintenant de la porte en bois.

Malheureusement, elle était fermée à clé.

Zoro, en posant sa main sur l'épaule de Tashigi pour l'écarter : « Pousse-toi un peu, je vais l'ouvrir en foutant un coup de pied »

Tashigi, retrouvant ses réflexes de Marine : « Hey ! Tu n'as pas le droit de faire ça ! C'est interdit par la loi ! »

Zoro, avec un sourire ironique et provocateur : « La loi ! Je m'en balance ! Je suis un pirate, tu te rappelles ! »

La jeune femme le retint par le bras et lui cria : « Tant que tu es avec moi, je te conseille de ne pas faire de choses illégales ! Sinon… »

Le bretteur la regarda avec un air surpris. La réaction de Tashigi l'amusait, il aimait bien la titiller : « Sinon quoi ?…Dis-moi, fillette ?… »

Tashigi fronça les sourcils en entendant Zoro la traiter de fillette, elle était prise au piège et devait donner une réponse et dit la première chose qui lui passa par la tête : « Sinon…Sinon, tu auras affaire à moi ! »

Zoro éclata de rire : « Sans blague ! Je suis mort de trouille !…Bon écarte-toi, que je défonce cette foutu porte ! »

Tashigi se recula et lui hurla : « Si tu casses cette porte, tu seras le seul à entrer dans la cabane parce que moi, je ne resterai pas une minute de plus avec toi ! »

Et joignant le geste à la parole, elle commença s'enfoncer, d'un pas décidé, à travers les arbres, dans l'obscurité et toujours sous la pluie battante.

Zoro la regarda partir complètement ébahi et il couru toute de suite après elle avec la lampe à huile.

Arrivé derrière la jeune femme, il lui attrapa le bras pour la retenir et lui cria : « Qu'est-ce qui ne va pas chez toi ! T'es folle ou quoi ? Tu crois aller jusqu'où toute seule, blessée, sans arme et à moitié nue ! »

La jeune femme se retourna : « Je te répète que tant que je serai avec toi, tu ne feras rien d'illégal ! C'est à prendre ou à laisser !…Alors ? Qu'est-ce que tu décides ?… »

Zoro poussa un soupir : « Bon, d'accord…Je ne défoncerai pas la porte…Mais qu'est-ce qu'on fait, alors ? »

Tashigi ne répondit pas et l'entraîna à nouveau devant la cabane.

Elle fouilla dans les pots de plantes placés sur le ponton et trouva très vite la clé.

Elle la montra d'un air triomphant à Zoro : « Tadaaa ! J'ai trouvé la clé ! »

Zoro, éberlué : « Là…Tu m'impressionnes… »

Tashigi, en lui tirant la langue : « Tu vois, espèce de grosse brute, parfois, il vaut mieux essayer d'utiliser sa tête plutôt que ses muscles ! »

Zoro, amusé, le sourire au lèvres : « Bien sûr… »

Ils entrèrent dans la cabane. Zoro balaya la pièce avec la lumière de la lampe.

Au fond, il y avait une cheminée. Sur la gauche, une petite armoire et dans le côté droit, un buffet et un bureau. Au milieu, une petite table et 4 chaises.

Le bretteur se dirigea vers le buffet et ouvrit les tiroirs à la recherche d'une boite d'allumettes. Ils les trouva vite et alluma un feu dans la cheminée.

Pendant ce temps, Tashigi avait ouvert l'armoire et en sorti des couvertures qui se trouvaient à l'intérieur.

Elle les déplia et en étala deux par terre, juste devant la cheminée.

« Qu'est-ce que tu fais ? » demanda le bretteur.

Tashigi : « Et bien tu vois, Je prépare un lit de fortune…Parce que moi, je ne ressors pas d'ici avant demain matin, quand le jour sera levé et qu'on pourra y voir à plus de deux mètres !…Au moins, ici, on est au sec et au chaud ! »

Tout en parlant, elle grelottait et claquait des dents, le changement de température et la chaleur soudaine du feu de bois lui donnant des frissons.

Zoro, en voyant Tashigi toute tremblotante se frotter les bras d'un geste énergique pour faire circuler le sang lui dit alors sur un ton un peu hésitant : « Tu es toute mouillée…C'est normal que tu ais froid…Tu devrais enlever ta chemise de nuit, sinon, tu vas attraper la crève… »

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Fin du 15ème chapitre

La cabane, aaah la cabane ! Dans un de mes précédents chapitres, je vous avais dit que je vous avertirez si je m'inspire du manga Hana Yori Dango. Et bien, nous y sommes ! C'est dans le volume 13, quand Tsukushi et Dômyôji sont en pleine tempête de neige, au Canada et qu'ils se réfugient dans la cabane des gardiens. Un des passages les plus romantique de ce manga (à mon avis !). Voilà !

Sinon, pour revenir à One Piece, je ne sais pas si vous possédez le numéro spécial « Blue grand data file », mais à la fin, il y a un test de personnalité avec les affinités. Je vais vous donner les personnalités de Zoro et Tashigi, pour info et pour me justifier sur les fréquentes disputes entre les deux jeunes gens, notamment dans ce chapitre :

----ZORO----

Analyse : Sous des dehors impassibles brûle en réalité au fond de vous une flamme inextinguible qui vous pousse en permanence à vous dépasser. Pour cela, vous vous imposez des conditions spartiates. Fier et sûr de vous, vous êtes un peu difficile à approcher. Vous êtes très fort dans certains domaines, mais complètement nul dans d'autres. Malgré votre charisme de leader, vous n'aimez pas trop fréquenter les autres et votre intransigeance fait de vous un solitaire. Cependant, votre sens de l'honneur très développé vous oblige à tenir une promesse faite à vos amis.

Avenir : Vous défierez sans cesse vos propres limites. Votre vie est un effort constant de dépassement de soi.

Défauts : Peu patient, voire emporté, vous vous énervez facilement. Totale absence de sens de l'orientation.

Affinités : Tashigi et Ace ---Tashigi titille votre curiosité. Ensemble, vous progresserez. Quant à la joie de vivre d'Ace, elle vous offre une bulle d'oxygène.

----TASHIGI---

Analyse : De caractère ambitieux, vous prenez constamment soin d'enrichir votre personnalité. Vous ne rechignez pas devant l'effort pour atteindre votre idéal. Très sérieux et respectueux, vous aimez que les choses soient claires et nettes et vous avez tendance à les juger sur les simples critères de bien et de mal. Dur avec vous-même, vous êtes beaucoup plus tolérant avec autrui. Votre droite vision des choses s'applique à vos loisirs, si bien que vous allez au bout de vos passions. Votre côté un peu emporté fait partie de votre charme. Beaucoup veillent sur vous.

Avenir : Vous développerez une collection qui fera votre renommée.

Défauts : De tempérament pleurnichard, vous vous laissez abattre facilement. Vous manquez un peu de sensibilité.

Affinités : Zoro et Belmer--- Malgré de fréquentes disputes, Zoro et vous pourrez atteindre ensemble des sommets. Belmer peut vous apporter un peu de la décontraction qui vous manque.

Vous voyez, c'est pas moi qui l'invente ! Zoro et Tashigi ont des affinités, d'après Maître Oda ! ;-p