Chapitre 3:
Un cadeau empoisonné
« Je pense que je vais faire une petite pause, il faut que je fasse quelque chose avant de continuer, j'ai très envie de tuer quelqu'un...
-Vous plaisantez là, j'espère!
-Je n'aime pas plaisanter, ça ne me va pas du tout au teint...
-Vous êtes immonde!
-Merci, je prends ça comme un compliment...
-Ce n'en est pas un!
-Quel dommage! J'allais vous faire un cadeau et vous venez de m'en retirer l'envie tout à coup...
-Quoi, un cadeau? Je n'ose même pas imaginé ce que ça pouvait être... Venant de votre esprit tordu, je ne pense pas que ce soit le genre de chose qui s'emballe dans du papier doré et que l'on place sous le sapin le jour de Noël, si?
-Noël ? Noël est une fête de moldu inutile porté sur des croyances abstraites !
-De nombreux sorciers la célèbre pourtant, même des sangs purs, j'en suis certaine.
-Bon, un instant je vous prit... »
Voldemort se leva et réfléchit.. du moins, c'est l'idée qu'il donna...
-Vous savez quoi, je vais quand même vous le faire ce cadeau. Vu que je suis de bonne humeur. Ce soir, Lisa Edwards, je vais vous offrir votre premier meurtre.
-Si vous étiez quelqu'un d'autre, je rirais, mais, comme vous êtes vous, je dis: Comment pouvez-vous faire des choses comme cela aux gens?
-Je suis ravi que mon cadeau vous fasse plaisir... »
Il sortit sa baguette et Lisa se recroquevilla sur elle-même, terrifiée à l'idée de ce qu'il allait la forcer à accomplir. Il alluma quelques bougie en cercle autour d'eux, lorsque Lisa voulue s'enfuir, il lui lança le sortilège du saucisson.
« Ce n'est pas bien de s'enfuir quand on vous offre un cadeau. Vous êtes vraiment mal élevé! Donc, mon incantation, attendez que je m'en souvienne... ah oui: MESCLACORPUS ! »
Lisa se senti aspiré dans le corps de son ennemi... Bientôt, il ne formèrent plus qu'un. Lorsque notre psychologue voulu tourné la tête, le corps ne lui répondit pas. Elle s'aperçut, ou tout du moins son corps, allongé par terre, endormi, l'horreur se peignant sur son visage.
A l'intérieur de ce corps qui n'était pas le sien, une voix s'éleva, c'était Lui qui parlait:
« Bien, maintenant que le sortilège a fonctionné, je vais pouvoir vous offrir votre cadeau. »
Quelques secondes plus tard, un bruit sourd se fit entendre et il ne resta plus rien d'animé dans ce bureau... la plume à papote nouvelle génération s'était couchée sur la dizaine de parchemins qu'elle avait remplis depuis le début de la soirée, et, par terre, une femme était allongée, endormie, faisant ce qu'elle espérait être un cauchemar...
Elle ne pouvait rien faire, rien dire : Elle n'était que la spectatrice horrifiée de ce quadruple meurtre… Mais spectatrice ou actrice ? Elle ne savait plus si c'était elle ou Voldemort qui menaçait les victimes, lançait les sortilèges impardonnables et donnait les coups de grâce. Elle se sentait coupable : elle était devenue une meurtrière en l'espace d'une soirée et il n'y avait qu'elle et cette ordure de Lord qui le savait.
Elle (ou il…) avait atterri dans une maison de banlieue, du moins elle y ressemblait fortement. Il y avait du bruit dans la direction du salon : la télévision était allumée et un couple de moldus la regardait, sans se douter de la menace qui couvait dans leur dos, silencieuse mais mortelle. Il s'approcha d'eux lentement en faisant moins de bruit qu'un fauve en chasse, et leur dit à l'oreille : « Vous connaissez le monde des sorciers ? »
Le couple, dans un seul mouvement, se leva et fit face au Seigneur des Ténèbres. L'homme étouffa un cri mais sa femme hurla devant l'horreur qu'elle avait sous les yeux. Voldemort avait un œil rouge et un œil brun, suite au sortilège de mélange des corps. L'œil rouge, celui du Lord, exprimait du plaisir face à la perspective de ce qu'il allait faire mais le brun, celui de Lisa, n'exprimait que de la terreur. L'homme se reprit le premier :
« Qu…Qui êtes-vous et que faites-vous ici ?
-Qui je suis vous vous en fichez royalement et si je suis dans cette… 'maison', c'est parce que je vais vous tuer, vous et votre famille. »
La femme se mit tout de suite à courir vers les escaliers pour monter à l'étage et le mage noir la stupéfia d'un seul regard, sans baguette et sans parler… Il s'approcha d'elle, son œil rouge de plus en plus malfaisant :
« Oui, je vais aussi tuer vos enfants… Voyez-vous, votre fiston, à peine âgé de trois mois deviendra un sorcier dans quelques années : Je ne peux pas le permettre car il y a déjà assez de sang-de-bourbe dans le monde magique dans le monde magique.
La femme pleurait.
« Et, pour ce qui est de vous deux et de votre fille, c'est tout simplement que je n'aime pas laisser de témoin. Regardez votre époux madame, je ne lui ai lancé aucun sort et pourtant il ne bouge pas alors que je suis assis à côté de vous et que vous êtes allongé, incapable de bouger, en train de vous expliquer comment et pourquoi la famille Scheepers va disparaître du Globe. Pourquoi à votre avis ? C'est tout simplement qu'il se fiche du fait que vous viviez ou non, vous et vos enfants. Tous ce qui l'intéresse c'est sa petite existence ! Etes-vous seulement consciente qu'il vous tuerait lui-même s'il pensait que ça pouvait sauver sa peau ? Regardez-le bien ! AVADA KEDAVRA ! »
Monsieur Scheepers s'écroula sans un bruit, et rien ne vint troubler ce silence, les larmes de sa femme étant étouffées par la force du sortilège de stupéfiction.
Lisa aurait voulu vomir, mais elle en était incapable : Elle pouvait uniquement regarder…
« FINITE INCANTATEM » Annie Scheepers remua, elle avait cessé de pleurer mais elle était sous le choc.
« Co… Comment avez-vous fait… CA !
-Ne cherche pas à comprendre et conduis-moi à ta progéniture.
-Non ! Non ! Non ! Je vous en prie ! Pitié ! Laissez-les tranquilles ! Je ne dirai rien ! Je vous le jure ! Je mettrais Raphaël en pension et il ne deviendra pas… bizarre. C'est promis ! Pit… »
Un éclair vert l'aveugla et elle tomba raide morte sur le sol.
« Non mais ce n'est pas possible ! Les gens sont tous les mêmes ! Toujours à pleurnicher et à geindre quand on s'attaque à leur proches au lieu de se battre… N'est-ce pas Lisa ? J'espère que vous ne loupez rien du spectacle. »
Et elle ne ratait rien en effet… Pourtant elle aurait vendu père et mère pour pouvoir seulement fermer les yeux devant les horreurs dont elle a été le témoin ensuite…
Ils montèrent au premier et Voldemort se dirigea vers les portes du fond. Il ouvrit celle de gauche et entra dans une chambre rose, celle d'une fillette de sept ans, très probablement endormi dans un profond sommeil, en train de rêver de princesses, de châteaux et de fées, sans se douter qu'elle allait être réveillée bientôt par une seul envie : Brûler la maison et rester à l'intérieur.
Voldemort referma la porte et ouvrit l'autre.
Un berceau était au centre de la pièce, et les murs étaient ornés d'ours et de lapin (« Elle ressemble à celle de Lola » pensa Lisa avec un pincement au cœur). Le mage s'approcha du berceau, regarda l'enfant endormi quelques secondes, sûrement pour laisser à Lisa le temps de le contempler, sorti sa baguette et murmura un « DOLORIS ». Raphaël écarquilla les yeux de douleur, commença à se contorsionner et hurla d'un cri si perçant qu'un passant insomniaque aurait pu croire à une sirène d'incendie. L'enfant se contorsionna de plus en plus et, tout à coup, il s'arrêta. Lisa crue tout d'abord que le Lord avait cessé son infamie de sort mais il en était tout autre chose : L'enfant venait de mourir de douleur, les yeux grand ouvert.
Voldemort revint dans la chambre rose, lança un « IMPERO » sur la fillette qui se réveilla instantanément et sorti de la chambre. Voldemort se transplana devant la maison, s'installa sur le muret qui l'entourait et attendit.
Une demi-heure plus tard environ, des flammes commencèrent à lécher le mur en crépi de la demeure. Une petite fille hurla, les flammes probablement en train de consumer sa chemise de nuit. Voldemort se leva pour mieux contempler le spectacle. Son œil brun pleurait alors que son œil rouge se délectait de ce feu de joie. Il éclata de rire et transplana, probablement dans le cabinet du Dr Edwards pour terminer son histoire, mais également dans un tout autre but plus mystérieux et surtout plus discret…
