Précédemment :

Nos joyeux lurons essaient de se préparer comme il se doit pour vaincre Demai'Tah. Ozemir amène notre nouvelle fratrie dans son temple secret, empli de nombreux trésors.

Après s'être remémoré leur rencontre, Brumek décide de faire Ozemir sien.

CINQUIÈME CHAPITRE

ÉVÉNEMENTS FUTURS

Tom descendit prendre son petit-déjeuner relativement tard le lendemain matin, étant resté éveillé tard dans la nuit à cause du livre qu'il s'était procuré dans le temple d'Ozemir, et savait que ses frères et sa sœur se trouvaient déjà dans la grande salle pour leur petit-déjeuner. Quand il entra dans la salle, il fut surpris de voir Drago assis à la table des serpentards au lieu de celle des griffondors avec Harry. Après une inspection approfondie, il remarqua qu'ils étaient énervés, Hermione et Harry inclus.

« Qu'est-ce qu'il se passe ? » demanda-t-il en guise de salutations en prenant la place à côté de son frère fulminant. Il sourit à Ginny quand elle lui chuchota un bonjour. Un grondement sortit du fond de la gorge de Drago, mais il refusa de dire quoi que ce soit et continua à lancer des regards noirs vers la table des professeurs.

Blaise secoua sa tête et répondit. « Dumbledore vient d'annoncer que les élèves ne sont autorisés à s'asseoir qu'à leur table pendant les repas. »

« Vraiment ? » demanda Tom, haussant un sourcil.

« Oui, et ce n'est pas tout, » siffla Ginny. « Il a aussi dit que les cours des cinquièmes aux septièmes années ne seraient plus partagés avec d'autres maisons. Il n'y aura pas de cours griffondor/serpentard, plus de poufsouffle/serdaigle, rien ! »

« Vous rigolez. » Tom regarda ses amis autour de lui et s'aperçut qu'ils remuaient tous leur tête pour leur confirmer que ce n'était pas une blague. « Putain ! »

Tout le monde se figea et le dévisagea. Même Drago en avait perdu sa mine renfrognée pour le fixer, choqué.

« Quoi ? » dit-il mordant.

« C'est juste que… Luther, tu ne dis jamais d'obscénités, » lui répondit Drago.

« J'ai dix-huit ans, maintenant, non ? N'en ai-je pas le droit ? »

Ginny ricana.

« Oui, bien sûr mon pote, » lui dit Blaise avec un sourire taquin. « C'est juste bizarre venant de ta part. Le sorcier tout puissant… Notre Seigneur. »

« Ce n'est pas le moment de me mettre en rogne, Zabini. »

Blaise toussa et marmonna : « désolé, m'sieur. »

« De plus, je ne suis plus un sorcier désormais, » chuchota-t-il en regardant Drago. Le blond lançait toujours des regards noirs à Dumbledore, qui semblait plutôt satisfait de lui-même à la table des professeurs.

« Alors… Est-ce que ça veut dire… que vous n'êtes plus le Seigneur des Ténèbres ? » chuchota Pansy à son tour. Tom lui lança un regard dédaigneux.

«Je suis toujours le Seigneur des Ténèbres et le monde sorcier sera à moi, » siffla-t-il. « Harry et Drago auront le monde Ukatae. »

« Il doit redescendre de ses grands chevaux ! » bouillonna Drago tout-à-coup.

Tom regarda Dumbledore et fronça des sourcils en voyant le sourire du vieil homme. « Il a dû deviner ce qu'on essaye de faire avec les maisons. C'est sa contre-attaque. »

« Il ne peut pas faire grand-chose de plus, » dit Ginny. « Il sait qu'il ne peut plus toucher Harry ou Drago. Alors il essaye de dresser le monde magique contre nous autant qu'il le peut. En commençant par ça. »

« Il échouera, » assura Tom. « Hermione s'en assurera personnellement. Elle s'y est préparé. Et elle y arrivera par pure volonté. » Les autres autour de lui acquiescèrent, d'accord. « Et arrêtez d'avoir l'air aussi dépassés et desespérés. Vous lui montrez qu'il a gagné, rien qu'en lui laissant voir à quel point ça vous agace. »

« Sur une note plus légère, grâce à la proposition de Hermione, McGonagall a annoncé que le pique-nique aurait lieu. Ça n'a pas plu à Dumbledore que sa directrice adjointe dise ça, mais elle n'a pas semblé s'en rendre compte, » intervint Pansy. « Je pense que McGonagall est de notre côté. »

« Elle devrait, après tout ce qu'il est arrivé à Harry cet été, » dit Drago à voix basse. Rien que le souvenir lui donnait des frissons. Pansy le regarda curieusement.

« Drago, qu'est-ce qu'il s'est passé cet été pour qu'on en vienne à cette situation ? Tu n'en as jamais parlé. »

« Je ne veux pas en parler maintenant, Pans'. Peut-être plus tard. »

Pansy hocha la tête, légèrement déçue d'avoir à attendre. Mais Ginny lui chuchota à l'oreille qu'elle lui dirait ce qu'elle savait. Pansy la remercia d'un sourire reconnaissant et ils reprirent tous leur petit-déjeuner en silence. Pour une fois, Dumbledore avait réussi à miner leur moral. Tom pensait, malgré tout, que cela ne durerait pas. Laissez penser au vieux sorcier qu'il les avait eu… Ça n'avait pas d'importance. Les maisons se réuniraient bien, d'une quelconque façon.

Après le petit-déjeuner, Drago et Tom se dirigèrent vers la salle commune de Serpentard. « Hum, Tom ? J'ai une faveur à te demander, » demanda Drago en entrant dans la pièce.

Tom haussa un sourcil en s'asseyant face à Drago. Son frère avait l'air très nerveux. « Je t'écoute. »

« Il va se passer quelque chose avec Lovegood et son père aujourd'hui… Je n'ai aucune idée de ce que c'est, mais Harry est persuadé qu'il va se passer un truc, alors il va se rendre au manoir aujourd'hui. Et-ce que ça te dérangerait de l'accompagner ? »

Tom jaugea Drago quelques secondes. « Ne veux-tu pas y aller avec lui ? »

Drago lui fit un signe de tête. « Si, mais j'ai un truc à faire et je ne veux pas que Harry le découvre. »

« Drago... » Tom se renfrogna, et son ton d'avertissement fit lever les sourcils de Drago.

« S'il te plaît, ne m'insulte pas en pensant comme Weasmoche. »

La baguette de Tom était brandie sur la poitrine de Drago avant que le blond ne puisse cligner des yeux. « Ne m'insulte pas en me comparant à ce crétin fini. Et tu sais très bien que je ne penserais jamais que tu serais infidèle à Harry. »

« Tu vas garder ta baguette pointée sur moi ? » lui demanda Drago, son ton plus léger suite à l'absurdité de cette conversation, particulièrement en considérant la raison pour laquelle il voulait partir initialement. C'était plutôt amusant, mais aussi très touchant de voir Tom si inquiet.

« Est-ce que tu vas demander à tes gardes du corps de s'occuper de moi si je ne le fais pas ? »

Drago ouvrit sa bouche pour lui répondre, mais Talyn répondit à sa place, dans son dos. « Nous vous gardons à l'œil ta sœur et toi aussi, maintenant, Tom. » Tom la regarda et elle lui fit un clin d'œil.

« Demai'Tah va aussi vous considérer comme une menace. Vous êtes Ukataes et le frère et la sœur de Drago et Harry. Vous êtes aussi de la nouvelle lignée de sang royal, et ça fait de vous un grande menace, » expliqua Falde.

« Formidable. »

Talyn rit et s'assit sur l'accoudoir du fauteuil de Tom, encore une fois. Elle ignora son grondement d'avertissement. « Et nous ne ferions rien s'il continuait de te menacer avec sa baguette, » dit-elle. « Tom ne ferait que te blesser, pas te tuer. Nous ne perdrons pas notre énergie à vous protéger de lui parce que nous savons que vous avez fait un serment les uns envers les autres, et nous savons que votre lien et trop important à vos yeux pour que vous vous fassiez vraiment du mal. Vous êtes frères et sœur. Et les frères et sœurs se battent. » Elle termina sa phrase en adressant un nouveau clin d'œil au Seigneur des Ténèbres.

Tom abaissa sa baguette et s'éloigna d'elle pour s'asseoir à côté de Drago. « Arrêtes de me draguer. »

« Je n'y peux rien. Tu es si beau. »

« Pas intéressé, » lui répondit Tom d'une voix sans émotion.

« Ne te donne pas de grands airs, » lui dit-elle avec un sourire mutin. « Ce n'est pas parce que je flirte avec toi que je suis intéressée. »

« Elle flirte avec tout le monde, » intervint Falde en ricanant quand la mine renfrognée de Tom s'approfondit.

« Tu vas l'accompagner ou non ? » lui demanda Drago.

« Dis-moi pourquoi. »

« Et bien, tu verras... » Drago détourna le regard et tira sur son col. « Harry- Il… C'est une surprise. »

Tom prit un moment pour analyser l'embarras soudain de son frère, et la lumière se fit. Ses yeux s'écarquillèrent sous le coup.

« Ouais, du coup, tu vas y aller avec lui ? »

Tom croisa ses bras sur sa poitrine. « Je ne sais pas… Hermione aimerait de tout son cœur me voir participer à ce fichu pique-nique aujourd'hui. »

Drago le regarda avec colère. « Tu sais très bien que tu ne veux pas y aller et je pense que Harry ne compte pas aller aussi tôt au manoir. En fin d'après-midi, je dirais. »

« Oui, je serais plus que ravi d'accompagner Harry. Je pense que Hermione ne l'aurait pas bien pris si nous avions esquivé ce truc tous les trois. » Drago hocha de la tête. Oui, Hermione les tuerait probablement s'ils ne se montraient pas. « Je veux parler avec Lucius, de toute façon. »

« Ah, bien. Et, euh... »

Tom fit un geste pour balayer les mots hésitants de Drago. « Est-ce que tu me prends pour un idiot ? Je ne vais pas gâcher la surprise. »

… … …

Lucius traversait le couloir sans se précipiter et se demandait pourquoi il faisait tout ça. Ce n'était pas comme s'il s'inquiétait qu'il arrive quelque chose à la fille ou à son père. De toute façon, son opinion n'avait pas l'air d'entrer en ligne de compte. Tout le monde semblait s'en préoccuper, et Sirius l'avait supplié de les protéger au manoir. Son mari avait semblé incapable de s'en charger tout seul et lui avait demandé s'il pouvait en plus s'occuper du cousin de Harry, qu'il voyait aujourd'hui pour sa première leçon de magie. Lucius espérait que le gamin savait à quel point il était chanceux d'avoir été pardonné par Harry si facilement. Si ça avait été lui, Lucius aurait envoyé un Avada Kedavra au garçon depuis belle lurette.

Avec un soupir, Lucius s'arrêta face à la porte. « Se signaler dans ma propre maison, » grommela-t-il en levant une main pour toquer à la porte.

« Entrez, M. Malefoy. »

La main de Lucius tomba comme un poids mort le long de son corps. Par Merlin, comment avait-elle deviné ? La porte s'ouvrit et Amortia sortit de la pièce. Elle avait un air sérieux.

« Amortia. »

« Lucius. » Elle ferma la porte derrière elle pour qu'ils puissent discuter en privé. Lucius pensa que Lovegood saurait quand même de quoi ils parlaient, d'une certaine façon.

« Il n'est plus vraiment de notre monde, j'en ai bien peur. Plus que quelques heures, je dirais. »

Lucius fronça des sourcils. « Tu es sûre ? »

Elle acquiesça. « Pauvre homme. Pauvre fille. Elle n'aura plus personne. »

« C'est faux. Harry la considère comme étant de sa famille. Elle ne sera pas toute seule. »

« Oui, je le pense. Et tu vas prendre soin d'elle, n'est-ce pas Lucius ? » demanda-t-elle, en lu adressant un sourire.

« Oui, tu as raison. J'ai toujours rêvé d'accueillir et de prendre soin d'une fille sénile. »

Amortia sembla amusée à ses propos. « Sirius déteint sur toi. »

Au lieu d'en être offensé, comme elle s'y attendait, Lucius ricana. « Oui. Il a tellement de mauvaises habitudes, tu ne trouves pas ? »

Amortia étudia Lucius, remarquant ses yeux brillants et la rougeur sur ses joues, choses assez rares le concernant. « Tu es magnifique aujourd'hui, si tu me le permets. »

« Bien sûr que tu peux te permettre. » Lucius prit quelques minutes pour se pomponner. Amortia le quitta rapidement sur ses entre-faits, en lui faisant un signe de la main et lui promettant de revenir bientôt.

Lucius érigea de nouveau son masque et entra dans la chambre où se trouvaient les Lovegood. Il vit Luna assise à côté du lit, lisant ce qui semblait être un journal. Elle le mit de côté quand elle l'aperçut et lui offrit un grand sourire. « M. Malefoy. »

« Mademoiselle Lovegood. Comment allez-vous aujourd'hui ? »

« Bien, merci. » Elle se retourna vers son père, qui avait encore pâli et qui avait l'air déjà mort. Elle caressa sa joue du bout de ses doigts avant de revenir à Lucius. « Son heure est proche. Resterez-vous avec moi ? »

Lucius n'était pas certain qu'elle s'adressait à lui car ses yeux fixaient un point au-dessus de son épaule gauche. Il en réprima un frisson. « Mademoiselle Lovegood, je ne veux pas paraître grossier, mais pourquoi voudriez-vous que je sois là ? » Il avait déjà dit à Sirius qu'il resterait avec elle, mais elle n'avait pas besoin de le savoir.

Luna ne lui répondit pas, mais elle le regarda dans les yeux pour la première fois, ce qui le fit vraiment frissonner cette fois-ci quand elle y combina un sourire. « Mes félicitations, M. Malefoy. Voudriez-vous connaître le sexe des bébés ? »

Lucius se figea. Que pouvait-il faire d'autre ? « Pardon ? » réussit-il à dire tout de même.

« Les bébés, M. Malefoy. Le sexe de vos bébés ? » Luna gloussa quand Lucius s'approcha d'elle, abasourdi.

« Mais- » Lucius toussa, réalisant qu'il n'agissait pas du tout comme un Malefoy, mais il n'en avait rien à faire aux vues des circonstances. « Je n'ai pris la potion… Avez-vous bien dit des bébés ? Comme s'il y en avait plus d'un ? » croassa-t-il.

Luna gloussa encore en réponse. Il n'en fallut pas plus à Lucius Malefoy pour s'évanouir.

… … …

« Très bien, gamin. Tu es prêt pour ta première leçon ? » demanda Sirius à Dudley. Ils étaient assis à une table dans la bibliothèque, et il était satisfait de voir Dudley observer les livres éparpillés devant lui avec excitation. Le garçon acquiesça. « Très bien ! Eh bien commençons ! »

Dudley lui fit un signe de tête affirmatif, désireux d'apprendre. Mais avant qu'ils ne puissent commencer leur première leçon, Luna se faufila dans la bibliothèque jusqu'à eux. « Luna ! » Sirius se redressa pour aller la rejoindre. Elle souriait, mais ça n'apaisa pas l'inquiétude qu'il se faisait pour elle. « Est-ce que tout va bien ? »

Elle lui fit un sourire rayonnant. « Votre mari s'est évanoui, » annonça-t-elle en le dépassant pour s'asseoir à côté de Dudley, regardant le livre qu'il tenait ouvert devant lui.

« Comment ça ?Où est-il ? » Sirius se dirigeait déjà vers la porte ?

« Je l'ai fait léviter sur un lit et il va bien. Amortia ne devrait plus tarder à revenir maintenant. » Elle regarda l'animagus par-dessus son épaule. « La nouvelle était beaucoup trop intense pour lui. »

« Quelle nouvelle ? »

« Vous allez avoir des bébés ! N'est-ce pas merveilleux ? » elle se tourna vers Dudley. « Je crois qu'il ne s'attendait pas à en avoir plus d'un et maintenant, Lucius va avoir des triplés. » La mâchoire de Dudley en tomba et Sirius tomba au sol dans un bruit sourd. Les deux adolescents le virent étendu au sol, lui aussi évanoui.

Luna soupira. « Il doit y avoir quelque chose dans l'air. »

« Attends. » Dudley leva une main pour obtenir son attention. « Es-tu en train de dire que les hommes du monde sorcier peuvent porter des enfants ? »

« Mais bien sûr ! » Elle tapota le sommet de sa tête de façon absente en se relevant. « Je dois retourner voir mon père maintenant. On se voit plus tard, Dudley. »

« Attends ! Et pour M. Black ? On ne peut pas le laisser ici, dans cet état. »

« Oh, tu as raison. Et si je t'apprenais le sortilège de lévitation, pour que tu le déplaces jusqu'au lit dans lequel Lucius est allongé ? » Luna revint vers lui, mais elle se figea soudainement et ses yeux se voilèrent.

« Luna ? »

« Mon père est parti, » dit-elle d'une voix douce, en regardant vers les cieux. « C'est l'heure. » Et elle s'évanouit à son tour.

« Putain de merde! » Dudley regarda tout autour de lui, cherchant de l'aide. « Je fais quoi maintenant ? Je n'ai aucune idée de ce que je dois faire ... »

Il sortit de la bibliothèque en courant, balayant le couloir d'un bout à l'autre, en quête d'une personne pouvant l'aider. Il réussit à se souvenir des propos de Sirius quand il était venu le chercher ce matin. Si quoi que ce soit se passait au manoir, s'ils étaient attaqués d'une quelconque façon, Dudley devait se rendre à la cheminée et se rendre à un endroit appelé le Terrier, et demander de l'aide à une certaine Madame Weasley. Ils ne se faisaient pas attaquer, mais il avait certainement besoin d'aide. Les gens tombaient comme des mouches autour de lui. Il espérait que ça n'arrivait pas tous les jours, parce que ce serait très stressant sinon.

Dudley dévala le couloir vers la cheminée que lui avait montré Sirius et prit le pot qu'il lui avait indiqué. Il le renifla avant d'en saisir une poignée de poudre. Il prit une grande inspiration et la jeta dans l'âtre. Il recula sous le coup de la surprise quand les flammes présentes dans la cheminée tournèrent au vert. « Ce n'est rien, » s'encouragea-t-il.

Fermant les yeux, il sauta dans les flammes. Il relâcha son souffle quand il ne sentit pas la brûlure venir. Rien ne se passait. En ouvrant les yeux, il fronça des sourcils. Que devait-il faire d'autre ? Il n'arrivait plus à se souvenir. Je dois dire quelque chose, je crois… Oh, c'est vrai !

« Le Terrier. »

Il hoqueta et inhala un peu de suie en se faisant emporter, priant pour finir au Terrier, priant que madame Weasley soit présente et qu'elle ne lui lance pas un sortilège dès qu'elle le verrait.

Molly se trouvait dans la cuisine quand la cheminée s'activa. N'attendant aucune visite à cette heure-ci, elle sortit sa baguette et s'approcha de l'âtre. Il ne fallut pas longtemps pour qu'un garçon en sorte et atterrisse face contre terre à ses pieds, toussant à cause de la fumée qui l'enveloppait. Le reconnaissant grâce à leur brève rencontre au square Grimaud cet été, et ayant été avertie par Sirius qu'il avait ordonné à son élève de se rendre au Terrier s'il avait besoin d'aide, Molly rangea immédiatement sa baguette et lui donna un coup de main pour se redresser.

« Je suis au bon endroit ? » dit-il avec une respiration sifflante, s'adressant à la femme toute en rondeur tout en s'époussetant. « Je suis bien au Terrier ? »

« Oui, monsieur Dursley, » lui répondit-elle, son sourire un peu trop froid.

« Vous êtes madame Weasley ? »

« C'est bien moi. »

« Vous devez venir avec moi. Il se sont tous évanouis ! Je ne sais pas quoi faire ! Il n'y avait personne avec moi- »

« Très bien, maintenant, calmez-vous. On va y aller. » Madame Weasley prit de la poudre de cheminette et la jeta dans l'âtre. « Allez-y en premier. Je serais juste derrière. »

« Merci. »

Il retournèrent au manoir et arrivèrent à la bibliothèque où Luna et Sirius étaient toujours allongés. « Que s'est-il passé ? » lui demanda madame Weasley.

« Luna a dit que M. Malefoy s'était évanoui après qu'elle lui ait annoncé qu'il attendait des bébés. Sirius s'est évanoui quand elle lui a dit qu'ils attendaient des triplés. Luna s'est ensuite évanoui parce que… Et bien, je n'en suis pas vraiment sûr. Elle a dit que son père les avait quitté et que c'était l'heure. »

« Merlin ! » Molly se précipita vers Sirius et pointa sa baguette vers lui. « Aguamenti ! » Elle n'attendit pas de voir si ça avait marché avant de se tourner vers Luna.

Quand le corps de Sirius fut trempé d'eau froide, il aboya et se redressa d'un coup. « Lucius ! »

« Sirius, un peu d'aide ne serait pas de refus. Allons retrouver Lucius. »

Ils s'affairèrent sur Luna pendant un certain temps, passant de l'eau au sort d'énervement, mais rien ne fonctionna. Il décidèrent finalement de l'emmener sur un lit. Dudley se dit que la façon dont Sirius s'occupait de la jeune fille en montrait beaucoup sur son intérêt, celui-ci la prenant en coupe dans ses bras plutôt que de la faire léviter avec sa baguette, la gardant fermement contre lui.

« Au moins, elle respire normalement, et son teint est correct. Amortia devrait être capable de nous en dire plus. Trouvons Lucius maintenant, » dit madame Weasley en se précipitant vers les chambres.

« Molly ? Elle a dit que Lucius avait des triplés, » Sirius murmura difficilement en la suivant à travers le manoir.

« Je sais, mon chéri. » Molly tapota son bras et lui fit un sourire rayonnant. Elle avait des larmes dans les yeux, heureuse d'avoir de nouveaux bébés à gâter très prochainement. « Nous allons faire faire à Lucius une visite de contrôle mais je crois que Luna n'a pas tord. »

« Elle à l'air de savoir certaines choses. » Sirius avala bruyamment. « Mais… Des triplés. Des triplés, Molly. »

« Félicitations, Sirius. » Son bras se leva dans sa direction pour le retenir par le coude quand il oscilla, et Dudley se précipita pour se soutenir de l'autre côté.

« Il va me tuer, » murmura Sirius.

Quand ils entrèrent dans la chambre du père de Luna, ils furent surpris d'y retrouver Lucius allongé sur un lit qui avait été invoqué, tandis que celui de Xenophilius était vide, sans aucune trace de lui.

« Où est ce pauvre Xeno ? » demanda Molly à Dudley.

« J'sais pas. Luna a dit qu'il était parti, » répondit-il. « Je crois qu'elle voulait dire qu'il était mort. Est-ce que les sorciers disparaissent à leur mort ? »

« Pas tant que le seigneur des ténèbres ne l'a pas ordonné, » dit Sirius dans une tentative de faire de l'humour, mais il perdit son sourire quand Molly lui lança un regard sévère.

Lucius bougea sur le lit. Sirius transféra Luna dans les bras de Dudley et se tint aux côté de son mari se réveillant, l'air plus que terrifié. « Luce ? » l'appela-t-il doucement.

« Hmm ? » Lucius se tourna et, apercevant Sirius, lui sourit. Celui-ci en souffla de soulagement, croyant que Lucius ne serait pas trop énervé, avant de se figer quand il s'assit brusquement, ses yeux gris pleins d'indignation. Avant que Sirius n'ait pu s'éloigner, la main de Lucius vola vers lui et l'atteignit à l'œil, faisant trébucher l'animagus.

« Des bébés ! » hurla-t-il. « Je vais avoir des bébés ! Pas un, mais deux ! Je n'étais d'accord que pour un, enfoiré ! »

« En fait… Luna a parlé de triplés, » intervint Dudley en déposant Luna sur l'un des lits. Lucius s'étouffa et regarda son ventre avec peur.

« Dursley, je commençais tout juste à t'apprécier, » grogna Sirius. « Luce ? » il avança une main vers son mari qui tremblait et avait pâli, mais celui-ci l'éloigna en la frappant.

« N'oses même pas me toucher. Tiens-toi loin de moi. » lui dit méchamment le blond. « Toi et ton super sperme ! »

Dudley éclata d'un rire étouffé quand Lucius sortit en trombes de la chambre et Molly tiqua en rejoignant la jeune Luna. « Ça aurait pu être bien pire, » dit-elle.

« Oh oui. Comme si ce n'était pas assez mauvais. » Sirius passa une main dans ses cheveux et souffla. Des triplés. Il s'assit lourdement sur le lit. Lucius allait probablement le tuer.

… … …

Hermione et Tom se promenaient tranquillement autour du lac, leurs bras entremêlés, se parlant doucement. Beaucoup d'élèves de septième année de toutes les maisons participaient au pique-nique, et ils étaient relativement contents de les voir se mélanger entre eux sans problème apparent. La raison principale étant qu'une bonne partie des serpentards était venue et avait fait l'effort de se mélanger aux autres. Bien entendu, c'était grâce aux ordres de Drago, et chaque septième année de serpentard le craignait trop pour aller à l'encontre de ses ordres. Les autres maisons ayant vu l'effort fourni par les serpentards, elles firent de même et les choses progressèrent dans le bon sens. Que Ginny saute d'un groupe à l'autre, entraînant des élèves dans son sillage aida pas mal les élèves à en faire de même.

A cause de cette nouvelle règle établie par Dumbledore, il était temps pour Dean et Neville d'arrêter de faire semblant de ne pas apprécier Harry et compagnie. Le groupe avait besoin de toute la coopération qu'il pourrait avoir des maisons. Dean et Neville passaient la plupart de leur temps à répondre aux questions que les autres élèves posaient sur Harry, essayant d'apaiser leurs craintes et de les convaincre que Harry n'avait pas basculé du mauvais côté et était toujours le même qu'avant. Et ils y arrivaient plutôt bien, au plus grand regret de Ron et Seamus.

« Je devrais en vouloir à Drago de s'être esquivé, » dit Hermione à Tom. « Mais après que tu m'aies dit ce qu'il comptait faire aujourd'hui, je ne peux pas vraiment lui en tenir rigueur. J'ai plutôt hâte, en fait. »

« J'ai hâte de voir l'expression de Harry, pour ma part, » dit Tom avec un léger sourire. « Il a toujours les meilleures réactions. »

Harry le rejoignit en courant, un air pensif sur le visage. « Je dois y aller ! Quelque chose ne va pas avec Sirius, et Drago dit que Lucius va bien. »

« Comment tu le sais ? Vous avez reçu un hibou ? » lui demanda Hermione.

Harry secoua la tête. « Empathe, tu te souviens ? »

« Mais ils ne sont pas dans les parages. »

« Peut-être que c'est parce que Lucius est proche de Drago et que je suis proche de Sirius. Je ne sais pas. Tout ce que je sais, c'est que je peux ressentir qu'il se passe quelque chose qui n'est pas tout à fait normal. »

« Ok, Harry. Vas voir ce qui ne va pas, » lui dit Hermione en lui faisant un câlin. « Dis-moi si tu as besoin de quoi que ce soit. »

« Je t'accompagne, » ajouta Tom.

Harry remercia Tom d'un signe de tête. « Hey, Mione. Oncle Sev est quelque part dehors… On dirait qu'il cherche quelqu'un... »

Hermione eut un hoquet d'excitation, et les quitta pour retrouver son homme, Talyn la suivant en se tenant à une distance raisonnable.

Tom et Harry arrivèrent au manoir Malefoy peu de temps après, et un elfe envoyé par Lucius leur indiqua la chambre dans laquelle Luna se trouvait. Ledit Lord qui se terrait dans sa chambre, refusant de voir ou de parler à quiconque. Sirius était devant la chambre de Luna, arpentant le couloir, et dès qu'il vit son filleul, il se jeta sur lui, l'écrasant dans son étreinte.

« Merlin merci, tu es là ! Je ne sais pas quoi faire. J'avais réussi à le convaincre et maintenant, j'ai tout fait foirer ! Il va vouloir divorcer ! Pire ! Il va me trucider. Dès qu'il va atteindre le sixième mois, je suis fini ! Tommy, trouves-toi un autre type pour travailler avec les Lestrange. Il ne me reste plus longtemps à vivre sur cette terre, ça je peux le garantir. Je vais mourir, j'vous dis ! »

« Peut-être, Black, que tu pourrais commencer par le début. Relâche Harry, parce qu'il tourne bleu par manque d'oxygène. Ensuite, explique-nous la situation comme une personne raisonnable. Et si tu sais ce qui est bon pour toi, tu éviteras à l'avenir de m'appeler Tommy. »

« Comme une personne raisonnable ? » répéta Sirius lentement en regardant Harry. « Ce mec est sérieux ? »

Harry ricana. « Qu'est-ce qu'il se passe, Patmol ? »

Sirius prit une grand inspiration pour se calmer. Comme ça ne marchait pas, il se rabattit sur ses cheveux, faisant courir ses doigts dans sa tignasse plusieurs fois avant que Tom ne lui siffle après, mécontent. « J'ai réussi à convaincre Luce de prendre un potion de procréation et maintenant, il se retrouve avec des triplés ! » Une fois qu'il eut tout révélé, il souffla un bon coup et se laissa aller contre le mur.

Tom fut le premier à se remettre du choc. « Des triplés ? Du premier coup ? Épatant, Black. Je suis impressionné. Comment tu le sais ? »

« Luna le lui a dit. Lucius n'a pris la potion que le jour de votre rentrée. Je ne savais pas que ça prendrait si rapidement... »

« Ou que ce serait si efficace, » se moqua Harry. « Tu vas être papa, Sirius. »

« Non. Tu n'as pas entendu ce que je t'ai dis ? Je suis un homme mort ! »

« Tu en fais trop, » intervint Tom, amusé. Sirius lui lança un regard noir.

« Parlons d'autre chose. Je ne me sens pas très bien, » gémit-il.

« Comment se porte Luna alors ? » demanda Harry.

Sirius fronça des sourcils. « Je ne sais pas. Elle a fait une bonne frayeur à Dudley. Elle s'est évanoui juste après lui avoir dit que son père était parti. Littéralement. On ne trouve son corps nulle part. »

Harry le poussa pour pouvoir entrer dans la pièce, trouvant Luna au lit, une Amortia penchée au-dessus d'elle. Dudley s'assit dans un coin pour observer la scène, tandis que madame Weasley se tenait à l'opposé d'Amortia, regardant la fille avec inquiétude. Sirius était resté dans le couloir, ne s'étant pas remis des chamboulements récents de sa vie… Encore une fois. Des triplés !

« Harry ! Tom ! » s'exclama madame Weasley en leur offrant un câlin en guise de bonjour. Harry sourit quand vint le tour de Tom, qui ne sut pas comment réagir. Harry lui fit signe de lui rendre l'embrassade. Ce qu'il fit, même si c'était maladroit et qu'il était tout raide.

« Comment se porte-t-elle ? » dit-il en se déplaçant vers le lit, de concert avec son frère.

« En train de dormir, de ce que je peux en dire, » dit Amortia en se redressant et en abaissant sa baguette.

« De ce que tu peux en dire ? » dit Tom d'une voix grave. Ce n'était pas une réponse recevable.

« Elle dort, mais ce n'est pas un sommeil naturel. Son esprit est encore très actif. Du moins, c'est ce qui ressort de l'examen. »

« Un cauchemar ? Ça pourrait être un mauvais sort ou autre chose du genre ? » demanda Harry en prenant l'une des mains de la blonde étendue face à lui. Il était soulagé de constater qu'elle était douce et chaude.

« Non, rien de tout cela, » lui répondit Amortia. « Si c'était quelque chose ressemblant à un cauchemar, les données auraient été différentes. Son rythme cardiaque et sa tension ne seraient pas aussi calmes qu'ils le sont actuellement. »

« Je suis content de t'entendre dire ça. Je pense que nous n'avons pas de raisons de nous inquiéter. » Quand tout le monde le regarda, Harry haussa des épaules. « Elle a dit qu'il lui arriverait quelque chose aujourd'hui. Et puis qu'elle me verrait à l'école deux jours plus tard. Je suis sûr qu'elle se réveillera dans deux jours. »

Luna était étendue sur le dos, ses longs cheveux blonds étalés sur l'oreiller. Sa respiration était tout ce qu'il y avait de plus normal, profonde et lente, et elle avait un petit sourire au coin des lèvres. Harry ne dit rien, mais il vit bien Tom avancer sa main et caresser ses cheveux du bout des doigts. Quand il vit que Harry le regardait, il laissa tomber sa main rapidement et se concentra autre-part. Ce n'était pas de sa faute si la fille Lovegood l'attirait comme un aimant. Ou qu'il était agacé parce que ses yeux n'étaient pas grand ouverts et dans la lune. Ses pensées l'énervèrent et il lança un regard noir aux personnes dans la pièce en allant se mettre dans un coin les bras croisés. Harry avait envie de rire. Le seigneur des ténèbres faisait la moue. La moue ! En voyant l'air amusé de son frère, Tom montra ses crocs et sortit de la pièce, s'empêchant de peu de claquer la porte derrière lui.

Amortia et Molly ne semblèrent pas avoir remarqué les agissements de Tom, trop occupées à savoir ce qui n'allait pas avec Luna. Harry jeta un dernier regard à Luna avant de s'intéresser à son cousin qui était absorbé par les événements. Harry était content de voir que Dudley avait perdu encore du poids pendant les quelques jours qu'il ne l'avait pas vu. Il avait l'air bien portant et en bonne santé. Harry était étonné de voir qu'il devenait un type plus que potable. Et il était soulagé de constater qu'il n'y avait plus aucune ressemblance avec son connard de père.

« Sacrée première journée, hein ? » lui dit-il.

Dudley renifla. « C'est peu dire. C'est comme ça tous les jours ? »

« Les gens ne passent pas leur vie à s'évanouir, si c'est ce que tu veux savoir. Mais l'annonce concernant Sirius et Lucius était un sacré choc. Je peux comprendre pourquoi ils ont l'air si effrayés. »

« Je pense que M. Malefoy va vraiment mettre fin aux jours de Sirius. Il avait l'air à bout. »

« Avoir des triplés n'est pas quelque chose de courant lors d'une grossesse masculine. Je pense qu'il a juste peur. » Drago ?

Mon cœur ?

Tu devrais venir au manoir.

Pourquoi ? Qu'est-ce qui ne va pas ?

Je ne veux pas te le dire comme ça. Tu devrais venir ici et parler à ton père. Il s'est enfermé dans sa chambre et refuse de voir quiconque. Et il a besoin de se faire examiner par Amortia.

Amortia ? Mais tu as dit que ça allait.

Viens ici et tu sauras.

Un craquement résonna dans l'air quand Drago transplana, inquiet et rouge. « alors ? » demanda-t-il. Il commença à s'agiter légèrement et Harry se tourna vers lui.

« Nous pensons que le père de Luna est mort, » lui dit le brun. Il haussa un sourcil quand Drago fuit son regard, en se passant un main dans ses cheveux parfaits, les décoiffant. Quelque chose allait de travers avec son compagnon.

« C'est tout ? C'est pas que je veux paraître méchant, mais tu pouvais me le dire sans que j'aie besoin de venir. »

Harry gloussa et secoua sa tête. « Allez. Allons trouver ton père. » Il attrapa la main du blond pour l'entraîner à sa suite mais fit une pause en constatant qu'elle était moite de sueur. « Tu pourrais réussir à le convaincre de sortir de sa chambre. » Drago, qu'est-ce que tu as ?

Rien ! Enfin… Je vais très bien, mon cœur. Allons voir mon père.

Dudley resta avec madame Weasley. Elle avait l'air d'être forte et il serait à l'abri d'un autre évanouissement avec elle dans les parages. Il fit un signe de la main à Harry avant de retourner écouter la conversation de la guérisseuse et de madame Weasley.

« Qu'est-ce qu'il y a ? » se méfia Drago en voyant le sourire amusé de son compagnon.

« Sirius, pourquoi ne dirais-tu pas à Drago ce qu'il se passe, » répondit le brun quand ils arrivèrent à hauteur de Sirius qui se trouvait dans le salon. Drago haussa un sourcil quand Sirius se laissa glisser le long du mur en se tenant la tête des deux mains.

« Des triplés, » marmonna-t-il. « Pas un, ni deux, mais trois ! »

« Des triplés? »

« Oui, des bébés, » élabora Harry, en regardant le déclic se faire dans l'esprit de Drago. La mâchoire de son amant en tomba et il dévisagea l'animagus à terre.

« Mon père attend des triplés ? Merlin, » chuchota-t-il. « Tu es mort. »

Sirius acquiesça et gémit.

Harry et Drago trouvèrent Tom devant la porte de la chambre de Lucius, essayant d'amadouer le blond. Mais il ne s'y prenait pas de la plus douce des façons. Harry trouva ça marrant de voir Tom user de menaces tout en sachant qu'il s'inquiétait de l'état de santé de Lucius

« Tu devrais ouvrir cette porte avant que je ne l'explose ! Bouder et se cacher n'est pas dans tes habitudes, Lucius ! » Il n'y eut pas de réponse. « Malefoy ! Ouvre cette foutue porte maintenant ou je jure que- »

« Tu n'aurais peut-être pas dû retirer la marque de son bras. Il n'a plus le devoir de t'obéir, maintenant, » dit Harry en le rejoignant.

Drago frappa contre la porte ? « Père, tu vas ouvrir cette porte et laisser Amortia t'examiner ! »

« Oh, tu peux aller en enfer, Drago ! Tu n'es pas celui qui doit se farcir des triplés ! » lui siffla Lucius. « Des triplés ! Je vais tuer ce bâtard qui a osé me toucher de mes propres mains. »

« Au moins, à toi, il répond, » marmonna sombrement Tom. « Ça doit lui faire du bien de savoir que tu es là. »

Cela fit sourire Drago. Il était content de le savoir. « Père, ce n'est pas vraiment de la faute de Sirius. Il ne savait pas... »

La porte s'ouvrit finalement en grand, révélant un sorcier pâle aux yeux lançant des éclairs. « Il ne savait pas ? Il aurait dû savoir que son sperme allait lancer une attaque vengeresse. »

« S'il te plaît, laisse Amortia te regarder, » demanda Harry, essayant de tout son cœur de ne pas ricaner. « Peut-être que Luna se trompe. »

« Tu sais très bien qu'elle ne se trompe pas. Cette fille à l'air de tout savoir ! » répliqua Lucius.

Sirius se précipita du salon en entendant la voix de son mari. « Lucius ! » Il s'arrêta devant la porte, incertain. Avant qu'une parole soit dite ou que Lucius lui claque la porte au nez, Sirius s'avança et prit son mari dans ses bras. « On va avoir des enfants, » murmura-t-il excité dans l'oreille de son amant. « Tu vas porter mes enfants. »

Sirius ignora les autres et leur ferma la porte au nez, d'un coup de pied. Le choc initial passé, la seule chose qu'il voulait faire à présent était de vénérer le corps qui portait ses enfants. « Est-ce que tu sais combien de temps j'ai attendu ce moment ? A quel point je l'ai voulu depuis que je suis tombé amoureux de toi ? »

Lucius grinça des dents en sentant sa résolution de maintenir cet abruti loin de lui s'effriter. Il ne lui fallut pas longtemps pour se retourner dans les bras de son conjoint et de lui rendre son étreinte. Il finit par se dire que ce n'était pas vraiment de la faute de Sirius, même si c'était à cause de la tristesse qu'il avait ressenti au refus de Lucius qui l'avait convaincu. Le bonheur de Sirius représentait tout pour lui…

« Tu ne voudras plus de moi, dans quelques mois, » dit-il d'une voix qui ne lui ressemblait pas. Il avait l'impression d'avoir quelque chose de coincé dans le fond de sa gorge qui l'empêchait de parler sans avoir la voix qui tremble et les yeux qui piquent. Ridicule. Un Malefoy ne pleure pas.

« Stupide Serpentard. Bien sûr que si. Et puis, tu peux en profiter pleinement. Personne ne voudra te voir lever le moindre petit doigt à partir d'aujourd'hui. Tu va être tellement choyé, Luce. »

Sirius sourit quand Lucius se détendit dans ses bras. Il libéra les cheveux de son conjoint du lien qui les retenait et se fit un plaisir de faire courir ses doigts dedans. Se penchant en avant, il fit traîner un série de baisers le long du coup du blond.

« Je t'aime. » Il fit reculer Lucius jusqu'à ce qu'il tombe sur le lit.

Lucius eut un sourire malicieux. « Tu dis ça par ce que je porte probablement ton héritier. »

« Je serais tout aussi heureux de savoir que tu portes trois filles, Luce. Merlin, on pourrait avoir trois filles ! »

Les yeux de Lucius s'écarquillèrent sous la réalisation avant de s'adoucir et un sourire tendre naquit sur son visage. « Ça me plairait. Je pense… Avoir trois filles serait délicieux. »

Sirius soupira de soulagement en prenant en coupe le visage de son mari. « Je vais prendre soin de toi. »

« Je sais. »

… … …

Tom, Drago et Harry repartirent vers Poudlard peu de temps après, en voyant que Lucius et Sirius acceptaient la nouvelle et que Lucius avait autorisé Amortia à l'examiner. La prédiction de Luna avait été correcte. Lucius portait la vie en lui. Ils ne pouvaient pas encore confirmer qu'il avait des triplés, la grossesse étant trop récente, mais au moins ne doutait-on plus des mots de la serdaigle.

Les trois jeunes Ukataes pensaient encore aux événements en posant pied sur le sol de l'école juste à temps pour le dîner. Pendant tout ce temps, Harry se demandait toujours ce qui se passait avec son amant, mais Drago continuait de lui dire que tout était comme d'habitude.

« Je n'arrive pas à y croire ! Des triplés, » dit une Hermione excitée en apprenant la nouvelle par Harry lors du repas.

« Dudley m'a dit que Lucius avait ordonné à Sirius de garder ses distances. Lui et son 'super sperme'. » Dean renifla, amusé en agitant la tête. « Ouais, j'ai trouvé ça drôle aussi. Mais pauvre Dudley. Tout le monde s'est évanoui autour de lui. Il a dû faire appel à la cheminette du Terrier pour se faire aider par Molly. »

« Au moins, il sait qu'il ne s'ennuiera pas, » dit Hermione en jetant un coup d'œil rapide par-dessus l'épaule de Harry vers la table des serpentards. Drago se tenait assis face à son assiette, en silence et le regard perdu sur sa nourriture qu'il avait à peine touchée. Il se léchait régulièrement les lèvres de façon nerveuse.

Il fallut quelques minutes au blond pour qu'il lève son regard dans leur direction et s'attarde sur le dos du griffondor, avant de prendre son courage à deux mains et de se lever. Hermione concentra son attention sur Harry qui était toujours occupé par son repas et n'avait pas remarqué que la table des Serpentards était devenue silencieuse sous le brusque mouvement du blond. Les serpentards regardaient tous leur leader avec curiosité, se demandant ce qu'il lui arrivait. Peu de temps après, les Serdaigles se turent à leur tour en constatant le calme anormal en provenance de la table voisine et tournèrent leur attention sur le prince des verts et argents. Il était évident que Drago Malefoy avait une idée en tête. Severus observa son filleul et leva un sourcil à Tom quand le Lord Noir lui fit un rapide sourire. Dumbledore était pensif et se pencha vers la table, posant ses coudes dessus. Les autres professeurs l'observèrent aussi, tout aussi curieux.

Drago fit enfin un pas puis deux, et dépassa la table des Serdaigles. Les Poufsouffles mirent fin à leurs conversations quand il les dépassa à leur tour, affichant un rictus qui annonçait des ennuis et ses yeux étaient glacés. Plus un bruit ne parcourut la grande salle quand Drago arriva à destination, derrière Harry, qui regardait avec surprise ses camarades de maison silencieux.

« Potter, je veux te parler. »

Harry se raidit en entendant la froideur du ton de Drago et son regard se durcit en entendant Ron ricaner un peu plus loin. Hermione verrouilla ses yeux dans les siens et lui fit un signe d'encouragement quand il se leva.

Qu'est-ce qu'il te prend ? Lui dit-il en faisant face à son compagnon. Le visage de Drago n'affichait aucune émotion et il ne lui répondit pas. Le brun haussa un sourcil dans sa direction quand la main du serpentard disparut dans sa poche. Sa main en ressortit quelques secondes plus tard avec une petit boîte en velours noir, tremblante. Harry hoqueta en voyant la boîte et de grands yeux verts surpris rencontrèrent deux yeux argentés décidés et pleins de chaleur, le faisant reculer sous le coup de la surprise. Il serait tombé sur la table si Dean ne l'avait pas retenu d'une main dans le dos.

« Harry, » commença Drago doucement en prenant la main gauche de son compagnon. Tout le monde put voir alors le grand Drago Malefoy mettre un genou à terre devant l'école toute entière et sourire face à son compagnon muet de stupeur.

Le professeur Flitwick couina et tomba de sa chaise, et la salle fut remplie de cris incrédules. Le professeur Trelawney s'évanouit sur sa chaise sous le choc, un soupir dramatique quittant ses lèvres alors que ses yeux roulaient dans leurs orbites. Aucun des autres professeurs ne fit un geste pour la ramener parmi eux trop occupés à regarder ce qu'il se passait devant leurs yeux ébahis.

Hermione se pencha pour chuchoter à l'oreille de Neville. « Je parie que Trelawney ne l'avait pas vu venir. » Neville renifla et acquiesça.

Les yeux de Severus s'agrandirent comme deux soucoupes et il se tint sur le bord de sa chaise, attentif à la suite. Il se sentait étrangement fébrile et une chaleur parcourait ses veines. McGonagall se rencogna dans le fond de son siège et couvrait sa bouche de ses deux mains, et Dumbledore ne put empêcher une étincelle sauvage apparaître dans ses yeux avant de pouvoir se contrôler.

Quant aux élèves… Les serpentards s'étaient levés pour ne pas en manquer une miette, certains étant allés jusqu'à monter sur les bancs. Ginny et Pansy étaient de ceux-là, toutes deux sautillant sur la pointe de leurs pieds alors que Blaise et Tom se tenaient à leurs côtés, une main posée dans le creux de leur dos pour les empêcher de chuter. Les autres maisons en firent rapidement autant, se tenant tout autour des tables, grimpant sur les bancs, allant sur les côtés pour pouvoir mieux voir. Personne ne voulait manquer un geste ou un mot.

« Harry, » se répéta Drago en raffermissant sa poigne sur la main de son amant. « Ça ne devrait pas être une surprise pour toi. Tu sais que mon cœur t'appartient à jamais. Tu es dans mes pensées constamment depuis nos onze ans. Depuis ce jour où je t'ai rencontré chez madame Guipure... » Drago fit une pause pour pouvoir prendre une profonde inspiration, essayant d'éloigner l'angoisse qui voulait s'emparer de lui.

Pendant ce temps, Dumbledore se leva de sa chaise, en vue de mettre un stop à tout cela. Severus se leva aussi, pour empêcher un interruption indésirable de Dumbledore. Personne ne ruinerait ce moment important pour ses garçons. Il fit un pas dans la direction du directeur avant de sentir une main se poser sur lui et l'arrêter dans sa progression. Brumek se tenait à côté de lui, dévisageant froidement le directeur, et Ozemir se matérialisa derrière le vieux sorcier. Severus reprit place, heureux de laisser l'érudit s'occuper du vieux fou. Personne ne faisait attention aux deux Ukataes qui venaient d'apparaître dans la salle.

Ozemir susurra dans l'oreille du vieux fou. « Je me ferais un plaisir d'arracher ton cœur de mes propres mains si tu fais ne serait-ce que dire un mot, humain. » Ses yeux s'assombrirent jusqu'à devenir deux joyaux rouge sang, ses griffes s'enfoncèrent dans le bras de Dumbledore pour le forcer à reprendre place. « Tu vas les laisser avoir leur moment. Compris ? » Dumbledore n'eut d'autre choix que de laisser Drago continuer, et il le regarda poursuivre sa déclaration à un Harry aux yeux embués de larmes.

« Harry, il s'est toujours passé quelque chose entre nous. Au début, on croyait que c'était de la haine et ça nous allait. Mais en grandissant, j'ai commencé à comprendre… Je suis tellement heureux d'avoir pu découvrir que ce n'était pas du tout de la haine. Savoir que tu m'aimes tout autant que je t'aime me rend incroyablement heureux, et je veux passer le reste de l'éternité avec toi. » Drago ouvrit la boîte et la surprise de Harry se fit entendre par un hoquet. La grande salle n'en fut que plus curieuse et les élèves cherchèrent à avoir une meilleure vue.

« Harry James Potter, me ferais-tu l'honneur de devenir mon compagnon, mon amant et mon mari pour toujours et à jamais ? »

Harry ne put que regarder son compagnon dans les yeux et se laisser faire quand le blond glissa un anneau d'or blanc à son doigt sans attendre sa réponse évidente. Une fois enfilée, la salle explosa sous le bruit. La plupart des griffondors les félicitèrent, bruyamment encouragés par une Hermione en larmes, par Neville, Dean et les première année, suivis de près par les serpentards quand Tom regarda froidement tous ceux qui n'étaient pas sûr de savoir quoi faire. Un seul regard de Tom et ils applaudirent tous.

Même les professeurs s'y mirent. Tous sauf Hagrid et Dumbledore. Le professeur Klyne applaudit par politesse mais son sourire n'était pas sincère et il avait l'air de s'ennuyer. Hermione se tourna vers la table des professeurs pour apercevoir McGonagall avec un énorme sourire et ses deux mains posées sur son cœur, une larme coulant le long de sa joue. Hagrid semblait confus et ne pouvait s'empêcher de regarder Dumbledore en fronçant des sourcils. Avec le sourire sur le visage de Harry, il était dur de croire que c'était une créature du mal, et Hagrid avait l'air de se demander si ce que Dumbledore lui avait dit était vrai. Las de se torturer l'esprit, il finit par se lever et applaudir comme tous les autres tout en criant des mots d'encouragement. Hermione en fut ravie. Même si actuellement Harry ne prêtait attention à personne d'autre que l'elfe qui avait posé un genou à terre devant lui, il serait content d'apprendre que Hagrid était heureux pour lui.

Harry tira sur la main du blond jusqu'à ce que Drago soit de nouveau debout. Celui-ci s'avança et entoura son compagnon tremblant dans ses bras. « Est-ce que tu m'aimes ? »

« Oui. Je t'aime, Drago. »

« Tu vas m'épouser, Potter. » Ce n'était pas une question.

Harry rit en passant ses bras autour du coup de Drago. « Oui. »

Les mains de Drago glissèrent vers les cheveux du brun et il releva sa tête avant de lui donner un baiser renversant. Baiser qui fit naître des sifflements et encore plus d'applaudissements. Personne n'aurait pensé un jour assister à la demande en mariage de Drago Malefoy à Harry Potter.

Hermione essuya ses yeux en regardant ses frères. Drago s'était légèrement reculé et avait glissé un bras autour de la taille de Harry, guidant un griffondor rougissant hors de la grande salle. Quand ils furent parti, Neville se pencha vers Hermione pour lui dire à l'oreille.

« C'était du génie. En plus d'être la demande la plus romantique que j'ai entendu, c'était une sacré claque dans la face de Dumbledore, surtout après son annonce de ce matin. A lui tout seul, Drago vient de montrer à l'école entière que cette histoire de maisons n'a plus aucune importance. Que c'est l'individu qui compte. Et chaque maison l'a acclamé. »

Hermione hocha de la tête. « Bien joué, Drago. » Elle souffla un bon coup et tapota ses yeux avec une serviette.

Dean gloussa. « Est-ce que vous avez vu le choc sur le visage de Harry ? Génial ! »

« Oh, allez ! » s'écria Ron tout à coup, fatigué d'entendre tout le monde autour de lui parler de Potter et Malefoy. « Vous ne pensez quand même pas que ça va durer, si ? Ce sont un griffondor et un serpentard… Potter et Malefoy, au nom de Merlin ! Pourquoi est-ce que vous les félicitez- »

« Redescends d'un cran, Ron ! C'était tellement romantique ! » s'exclama Parvati, soutenue par une Lavande qui hochait la tête.

« Ouais, et vous avez vu la bague ? L'émeraude est énorme ! » ajouta la blonde avec excitation. « Je me demande si Harry va me laisser la voir de plus près. »

Même pas en rêve ! Pensa Hermione avec un reniflement. Drago lui briserait les doigts avant.

« Tu n'as toujours pas compris, Weasley ? » lui dit Pansy à l'autre bout de la grande salle. « Leur maison n'a pas d'importance ! Est-ce que ça à l'air de les en empêcher ? Tais-toi et gardes tes réflexions pleines de fiel pour toi ! »

Hermione s'assit à sa place, choquée mais très contente que d'autres élèves des autres maisons soient d'accord avec la serpentarde. Elle était sûre que Drago n'avait pas fait sa demande pour l'unité des maisons. En fait, elle espérait qu'il ne l'ait pas fait dans cette optique, mais ça aidait leur cause. Parce que, qui penserait du mal de Harry et Drago après une telle scène ? Comment un événement si magnifique et poignant ne pouvait-il pas faire ouvrir les yeux des gens ? Drago n'en avait peut-être pas l'intention, mais il avait éliminé les guéguerres inter-maisons sans même essayer.

« Vingt points pour Serpentard, pour cette démonstration d'unité, » dit Severus d'une voix forte, en rigolant intérieurement quand des yeux incrédules se tournèrent vers lui.

« Vingt points pour Griffondor pour cette démonstration d'unité, » dit McGonagall à son tour en se levant de son siège, ce qui fit tourner la tête de Severus vers elle avec un froncement de sourcils. Elle lui adressa un sourire moqueur en se rasseyant, ignorant la stupéfaction qui saisit Dumbledore.

« Vingt points aussi pour Serdaigle pour cette démonstration d'unité ! » ajouta Flitwick en sautillant sur place et en tapant dans ses mains.

« Et vingt points pour Poufsouffle pour cette démonstration d'unité, » s'exclama Chourave d'une voix émue. McGonagall se pencha vers l'autre directrice de maison et la cajola, lui tendant un mouchoir pour sécher ses larmes.

… … …

Harry se pelotonna un peu plus contre son compagnon endormi et soupira de bonheur en regardant sa main, et plus précisément le doigt où l'on pouvait voir l'anneau en or blanc surmonté par une émeraude solitaire. Drago marmonna quelque chose dans son sommeil et remua, son bras raffermissant sa prise autour de la taille de Harry et l'attirant jusqu'à ce que le brun se retrouve pratiquement au-dessus du blond. Harry rit doucement et embrassa le menton de Drago avant de laisser tomber sa tête sur sa poitrine. Ses yeux se perdirent dans le noir les entourant, laissant une larme s'échapper et tomber sur le torse de Drago. Il sentit alors des doigts fourrager dans ses cheveux, apaisant son rythme cardiaque élevé.

« Tu devrais dormir, mon amour. »

« Comment veux-tu que je dorme ? Après ce que tu as fait… Je ne peux que me laisser envahir par les émotions, » lui répondit-il calmement avant de lécher la larme salée qui était tombée, sa langue continuant bien volontiers son voyage centimètre après centimètre sur le torse du blond, jusqu'à ce que celui-ci soit bien réveillé. Harry agrippa ses hanches et sa langue descendit plus bas, jusqu'à ce que Drago s'agite et supplie Harry pour en avoir plus.

« Harry ? » Drago avait du mal à conserver une respiration normale, mais il voulait à tout prix savoir. « Harry, quand est-ce que tu vas m'épouser ? »

« Halloween, » lui répondit-il aussitôt. « On se mariera à Halloween. Ça te va ? »

Drago soupira et câlina son compagnon. « C'est parfait. »

Harry eut un sourire satisfait et se pencha au dessus du blond, alignant ses fesses avec son sexe fièrement dressé et déjà humide. « Oui, c'est parfait, n'est-ce pas ? » hoqueta-t-il en s'abaissant sur le sexe érigé, prêt à tenir son amant éveillé toute la nuit pour lui montrer à quel point il était heureux.

… … …

Comme d'habitude, Tom fut debout de très bonne heure le lendemain matin. Il se doucha et s'habilla rapidement, avant de quitter le dortoir et la salle commune des serpentards, ayant l'intention d'avoir une conversation avec son maître des potions préféré.

Il cogna à la porte et attendit, et sourit en entendant un sifflement agacé venant de l'autre côté. Il savait exactement ce qui traversait l'esprit de Severus. Ce n'était que le premier jour de classe, quelques heures avant le petit-déjeuner, et déjà, des élèves venaient l'embêter. Son sourire moqueur était toujours en place quand Severus ouvrit en grand la porte de son bureau. Tom entra sans même un bonjour et ricana quand le professeur lui fit la tête.

« Je n'ai pas pu parler avec Lucius hier soir, » entama-t-il aussitôt. « Il s'est passé beaucoup de choses et il était un peu confus… Tout à fait compréhensible avec les dernières nouvelles. T'a-t-on dit ce qu'il c'est passé au manoir ? » demanda-t-il en prenant place dans un siège face au bureau du maître de potions. « Je suppose que non, vu que Harry et Drago étaient trop occupés l'un avec l'autre après leur spectacle d'hier soir, » finit-il en regardant Severus prendre place dans son fauteuil.

« On ne m'a rien dit. Café ? » offrit Severus.

« Je prendrais du thé, merci. » Severus appela un elfe de maison et une fois que Tom eut son thé en main, le Seigneur des ténèbres continua. Il s'appuya contre le dossier de son siège et croisa ses jambes. « Le corps de Lovegood a disparu et sa fille est inconsciente. Nous ne savons pas pourquoi. Peut-être qu'elle pourra nous le dire quand elle se réveillera, ce qui devrait être demain, selon Harry. »

« Mademoiselle Lovegood pourrait ne rien nous dire. Elle est restée très vague dans ses réponses concernant la maladie de son père, » dit Severus avant de prendre une gorgée de sa boisson. Il allait avoir besoin de beaucoup de caféine et de pimentine pour tenir la journée. Ce foutu Dumbledore avait triplé la quantité de travail de tous en séparant les maisons pour leurs cours. C'était une chance que seules les trois dernières années étaient concernées.

« Il y a probablement une bonne raison à cela, » dit Tom. « Mais je pense que nous devrions continuer de garder un œil sur elle. Dumbledore voulait la tenir à l'écart pour une raison et il semblerait qu'elle détient d'étranges pouvoirs… » réfléchit-il à haute voix, Severus acquiesçant à son cheminement de pensées. « Bien, ensuite... » Les yeux de Tom pétillèrent et un sourire moqueur naquit sur son visage. « Et si nous parlions de notre cher ami Lucius, qui attend des triplés… ? »

La mâchoire de Severus se décrocha à cette annonce et le café qu'il était en train de boire coula le long de son menton.

Tom claqua sa langue contre son palais. « Severus, sérieusement. » Il remua sa baguette pour nettoyer le désordre.

Severus réussit à fermer sa bouche, mais un léger reniflement lui échappa et il échangea un regard amusé avec Tom. Un rire franchit la barrière de ses lèvres. Et l'instant suivant, la tête de Severus Rogue était posée sur son bureau, ses épaules secouées par un rire incontrôlable.

« Oh Merlin ! Oh mes dieux ! » Severus essaya de se retenir mais échoua. « Lucius est- Des triplés ! Ha ! »

« C'est une honte que Lucius ne trouve pas ça amusant, » fit remarquer Tom.

« Dis-moi. Est-ce qu'il a tué Black ? S'il te plaît dis-moi qu'il l'a tué... » ajouta Severus après avoir regagné son sang-froid.

« Non, Black est toujours en vie. »

« Je n'arrête pas de le dire… Black entraîne le chaos où qu'il aille ! »

« Mais tu dois bien avouer que Black a fait très fort en fécondant Lucius si rapidement après la prise de potion. Et en plus, d'en avoir trois pour le prix d'un est incroyable. »

« Je n'admettrais jamais quelque chose de la sorte, » dit Severus avec un reniflement dédaigneux.

« Allez, Severus. Tu as dit que tu ferais l'effort de bien t'entendre avec lui. Même moi, je commence à l'apprécier un peu plus chaque jour. »

« Très bien, » fit Severus avec mauvaise foi. « J'avoue que c'est impressionnant. Je suppose que nous devons tous être content qu'il n'ait des enfants que maintenant. Autrement, s'ils avaient commencé leur famille plus tôt, nous serions envahis par leurs petits. » Severus frissonna à cette pensée.

« Hmm. »

Ils s'assirent, profitant du silence pour boire leur café et leur thé, avant que Tom ne se rappelle d'une chose. « Severus, je ne sais pas si tu es au courant… Drago et Harry ne te l'ont peut-être pas dit, mais Parkinson a été éliminé lors de la réunion où tu étais absent, avant la rentrée. »

« Ils ne m'ont rien dit, mais je m'y attendais. Je savais que tu ne le laisserais pas vivre après son insolence. »

Tom acquiesça. « J'aborde le sujet parce que je pense que tu devrais savoir qui a lancé le sortilège de Mort. »

Severus l'analysa en buvant une autre gorgée de son café. « Et pourquoi j'en aurais quelque chose à faire, de savoir qui à lancé le sort ? » demanda-t-il finalement. « Il est mort. C'est tout ce qui compte, non ? »

« Hermione. »

Les doigts du professeur se crispèrent autour de sa tasse. « Est-ce que tu l'as obligé à le lancer ? »

Tom haussa un sourcil. « Je ne l'obligerais jamais à faire quelque chose de la sorte. Et l'a fait d'elle-même. Je pensais plutôt que Drago ou Harry lanceraient le sort, mais ils ont commencé à se chamailler, tous deux voulant ôter la vie de Parkinson. Hermione s'est impatientée et s'en est chargé avant que quiconque ne réalise se qu'il se passait. » Tom se pencha en avant. « Severus, elle n'a même pas eu besoin de se concentrer, et elle a fait ça sans tiquer. Et sa voix… Aucune émotion ne transparaissait. C'était un sacré spectacle. Nous avons craint pour son état mental après ça, mais elle a continué comme si de rien n'était. »

« Ce n'est pas parce qu'elle agit comme si tout allait bien que c'est vrai pour autant, » répondit Severus à voix basse.

« Je le sais. C'est pour ça que je t'en parle. Je pense que si Drago, Harry ou moi lui en parlions, elle ne nous dirait pas la vérité, même si elle souffrait mentalement de la situation. Elle nous mentirait pour nous empêcher de nous inquiéter pour elle. Mais je sais que tu réussirais à lui tirer les vers du nez. »

Severus hocha de la tête. « Merci de m'en avoir parlé. Je vais m'en occuper. »

… … …

Harry se réveilla les yeux brillants, heureux pour une fois d'être levé tôt et de pouvoir réveiller son compagnon fatigué. « Drago, debout. Les cours commencent plus tôt que d'habitude. Tu te souviens ? »

« Foutu Dumbledore... » marmonna Drago avant de se tourner sur son ventre. « C'est de ta faute, Harry. Tu m'as empêché de dormir pendant des heures. »

Harry sourit et roula sur le dos de Drago, avant de chevaucher le blond et titiller sa nuque avec son nez. « Peut-être que tu aurais dû faire ta demande le matin plutôt que hier soir, hum ? »

« Je voulais faire ça le soir. L'ambiance est plus adéquate le soir, » dit Drago dans son oreiller.

« Il faut toujours que tu te montres, hein ? » demanda Harry avec tendresse, Drago passant ses doigts dans les cheveux du brun. Il adorait les cheveux de Harry. Ils étaient noir comme la nuit et si doux…

« Évidemment. J'adore me montrer en spectacle, sauf que je n'ai pas fait ça pour notre projet d'unité des maisons. Je l'ai fait pour que tout le monde puisse voir- »

Harry sourit et secoua sa tête. « Tu veux arriver en cours avec une tenue correcte, non ? Parce que si tu continues comme ça, je vais te garder ici toute la journée. »

« Mais oui. Comme si ça allait m'inciter à me lever ? »

Harry se leva de son compagnon et se dirigea vers la salle de bain. Drago leva la tête et le regarda s'éloigner. Il se lécha les lèvres et admira la silhouette nue de son amant disparaître de la chambre. Quelques secondes plus tard, l'eau se fit entendre.

Rejoins-moi et je t'offre mon cou. Ça devrait être suffisant pour te réveiller… Intégralement.

Tu n'as pas besoin de t'inquiéter pour ça, mon amour. Cette partie de mon anatomie est parfaitement réveillée, répondit Drago en se tortillant dans les draps pour en sortir. Il fit disparaître son boxer en se dirigeant vers la salle de bain, et plaqua férocement Harry contre le mur trempé en entrant sous la douche, plongeant ses canines dans la chair tendre et offerte. Il mit avec plaisir les jambes de son Griffondor de fiancé autour de sa taille quand le corps de Harry se transforma en gelée sous ses succions et mordillements. Il ne s'arrêta pas là, écartant les fesses de Harry pour se faufiler dans son trou serré, gémissant sous la poussée soudaine du brun qui criait son brusque plaisir.

Drago le prit avec rudesse et rapidité, rendant le corps de son compagnon mou. Il trembla de façon incontrôlable sous la puissance du plaisir qu'il sentit tourbillonner en lui, plaisir décuplé à la vue des deux émeraudes éperdues de plaisir.

« Drago... » chuchota-t-il faiblement, sa tête partant en arrière contre le mur de la douche et son corps, glissant contre le carrelage froid, s'empalant sur la colonne de chair du blond.

Drago enveloppa Harry de ses bras, le rapprochant de son torse. « Je suis là, mon cœur. » Une main fourragea dans les cheveux de Harry et leva sa tête du mur, guidant la bouche du griffondor ramolli vers son cou pâle.

Dehors, dans le salon de Drago, Brumek leva les yeux au ciel. « Est-ce qu'ils savent faire autre chose ? »

Ozemir renifla. « Tu es juste jaloux. C'était quand la dernière fois que tu t'es perdu dans les méandres du plaisir comme ils le font ? » L'elfe réalisa qu'il aurait dû fermer sa bouche. Après tout, il essayait comme il le pouvait de ne pas craquer face à l'Appel, et mentionner un tel sujet, l'apporter à l'attention de Brumek n'était pas la meilleure chose à faire. Parce que maintenant, il devait faire face à deux yeux gris brûlant d'une fièvre intense, le dévisageant avec faim. Son souffle se coupa quand le guerrier avança vers lui tel un prédateur, un air déterminé sur le visage.

« Et quand est-ce que tu t'es laissé aller de cette façon pour la dernière fois, Ozemir ? Je suis prêt à parier que ça fait aussi longtemps pour toi que pour ma part, » acheva Brumek en coinçant Ozemir contre un mur.

« Que-ce que tu fais ? » grogna Ozemir, confus, quand le soldat posa une main à côté de sa tête et se pencha vers lui. Brumek eut un sourire espiègle en penchant sa tête, sa bouche et son nez très proches du cou brûlant d'Ozemir. L'érudit trembla quand il entendit Brumek inspirer profondément. « Stop. » sa voix résonna faiblement sous la douce caresse que lui procurait la main du guerrier de l'autre côté de son cou. Ozemir hoqueta en sentant sa bouche, goûtant et recherchant le sang circulant sous sa peau. « Ne fais pas ça, » supplia-t-il. Il faillit perdre la raison quand le rire grave de Brumek se réverbéra dans sa poitrine.

« Pourquoi ? » demanda Brumek en faisant courir sa langue le long du pouls palpitant d'Ozemir. « Tu sais que je te désire. Ozemir, je sais que toi aussi, tu me veux. »

« Arrêtes ça ! » siffla Ozemir en le poussant brusquement pour l'éloigner. Le guerrier se renfrogna en voyant la douleur dans les yeux de son compagnon. « Pourquoi ne peux-tu pas laisser le lien tel qu'il est ? Tu ne veux pas de moi ! Tu ne peux pas vouloir de moi et je ne peux pas lâcher prise ! Je vais mourir. Et quand cela arrivera, je ne veux pas que tu souffres plus encore à cause de la complétion du lien. Arrêtons-nous là, Brumek ! »

Ozemir bougea rapidement, contournant le soldat pour fuir dans le couloir menant à la salle commune de Serpentard. Brumek regarda la porte se fermer derrière son compagnon et grimaça à l'idiotie de l'érudit. Il ne mourrait pas ! Hors de question.

Quand Harry et Drago sortirent finalement de la chambre, se fut pour trouver un Brumek fixant toujours la porte fermée.

« Brumek ? » s'inquiéta Harry. Le guerrier lui adressa un sourire crispé.

« Puis-je avoir une discussion avec toi, Drago ? En privé ? » demanda Brumek. Drago fut surpris de la demande. C'était rare de la part de l'adulte de l'appeler par son prénom.

« Bien sûr. Ça te dérange, Harry ? » dit-il au brun avec un ton d'excuse. Harry lui sourit et balaya son inquiétude d'un geste.

« Je vais t'attendre dans la salle commune. »

Quand Harry quitta les lieux et que la porte fut fermée, Drago se tourna vers l'elfe et vit à quel point Brumek semblait incertain. « Qu'est-ce qu'il y a ? »

« Je me demandais... » Brumek s'interrompit, pressant ses lèvres l'une contre l'autre comme s'il essayait de s'empêcher de parler. Il abandonna avec un soupire. « Est-ce que tu as dû faire la cour à Harry ? »

Drago sourit. « Comment ça? »

Le guerrier grommela, gêné. « Tu sais très bien ce que je veux dire ! Est-ce que tu as dû courtiser ton compagnon ? Et si c'est le cas, comment tu t'y es pris ? »

Drago s'empêcha prudemment de rire, Brumek étant très sérieux. « Je n'ai pas eu besoin de courtiser Harry. » Il ne put s'empêcher de renifler à cette pensée. « J'ai dû lui courir après une seule fois et le débarrasser de ses craintes ridicules, mais c'est tout. » Drago haussa des épaules avant de sourire avec malice. « Mon idiot de Griffondor était déjà raide dingue de moi. Après tout, je suis irrésistible. »

« Merci beaucoup ! » dit Brumek, cassant. « Tu n'es d'aucune aide ! »

« Désolé Brumek. Mais je ne pense pas que tu aies besoin faire la cour à Ozemir. »

« Tu penses mal. Ozemir ne veut pas que je me rapproche de lui. Il est convaincu de sa mort prochaine. »

L'amusement de Drago s'éteignit. Il ne voulait pas parler de ce sujet particulier avec Brumek, et il le lui dit. Brumek fit un signe de tête et continua : « Je comprends. Tu as le droit de défendre ton compagnon. Mais j'ai aussi le droit de protéger le mien. Il ne mourra pas et il n'aura pas à vous pourchasser. Je le jure. »

« J'espère que tu as raison. Je ne veux pas qu'Ozemir meurt moi non plus. Si Harry et moi devons être les nouveaux dirigeants des Ukataes, nous vous voulons tous à nos côtés. » Drago eut un petit sourire quand il vit la surprise de Brumek. « Écoutes, si tu désires Ozemir, tu dois le lui montrer. Montres-le lui de toutes les façons possibles. Fais des choses auxquelles il ne s'attend pas… » Drago fit une pause et dévisagea son garde. « Tu le veux ? Tu veux vraiment d'Ozemir comme compagnon. »

Brumek détourna son regard et fixa la porte une nouvelle fois, un léger sourire sur les lèvres. « Oui, » dit-il doucement.

« Alors montres-lui que tu l'acceptes et le veux à chaque instant, jusqu'à ce qu'il s'abandonne à toi. C'est le seul conseil que je peux te donner. Et si rien de tout ça ne fonctionne, » Drago eut un sourire machiavélique, « Enchaînes-le à un lit et fais-le tien. Ne lui laisse pas le choix. »

Brumek aimait plutôt bien cette idée, et son sourire sombre ressembla à celui de Drago. « Ce serait… plaisant. »

Personne ne dit un mot quand Harry Potter sortit du dortoir du préfet en chef de serpentard en tenant la main de Drago. Il y avait beaucoup d'airs curieux, mais en dehors de ça, les serpentards acceptèrent que cette scène serait récurrente et qu'ils devraient s'y faire. En plus, avec l'air énamouré affiché par Drago Malefoy, on pouvait voir qu'il était follement amoureux et que ce n'était ni une blague, ni une passade. Drago avait vraiment eu l'intention d'épouser Harry Potter ce qui faisait de lui un des leurs.

« Hey ! » Ginny s'approcha en sautillant et s'inséra entre les deux tourtereaux. « Je ne m'attendais pas à te voir ici, Harry. »

« Et pourquoi pas ? » demanda Drago en la poussant dans les bras de Blaise qui venait de les rejoindre. « C'est officiel maintenant. Tout le monde magique sera au courant avant la fin de la matinée que Harry porte ma bague à son doigt. »

Harry haussa un sourcil et regarda son compagnon fier comme un paon. « Et comment le monde magique va être mis au courant ? »

Drago préféra lui sourire plutôt que de répondre à sa question, reprenant sa avant de quitter le nid des serpents. Il fut vite arrêté par le brun.

« Attends ! J'ai oublié. Attends-moi un instant. » Harry se tourna et disparut dans les quartiers de Drago.

« A ce rythme, on va louper le petit-déjeuner, » de plaignit Drago.

Blaise le regarda curieusement. « Qu'est-ce que tu as fait ? Pourquoi es-tu si désireux d'assister au petit-déjeuner ? »

« Je veux juste lire la Gazette avant d'aller en cours. C'est tout. »

« Ah, d'accord. » Blaise renifla et posa un bras autour des épaules de Ginny. Pansy les rejoignit sur ces entrefaites. Drago haussa un sourcil en se rendant compte qu'elle arrivait de la salle commune plutôt que du dortoir des filles.

« Où est Luther ? » demanda Drago. Blaise haussa les épaules.

« Il n'était pas dans le dortoir quand je me suis réveillé. Il est peut-être déjà dans la grande salle. »

« Je l'ai ! Maintenant on peut y aller, » s'exclama Harry en caressant une partie de son cou. Il rit quand un doux sifflement répondit à son geste.

« Garde-la autour de ton cou, mon cœur. Je ne veux pas que Lovely grimpe le long de mes jambes. »

« Oui, on ne veut surtout pas que tu t'évanouisses comme ton père, » dit Pansy.

« D'où tu viens, comme ça ? » lui demanda Drago, mordant.

« La volière. Et si on allait manger, maintenant ? » Pansy partit de la salle commune en coup de vent, avant que quiconque ne puisse dire quelque chose.

La grande salle n'était pas aussi bruyante que d'habitude ce matin. En voyant toutes ces mines fatiguées, Harry supposa que c'était parce que beaucoup étaient descendus plus tôt qu'à leur habitude, à cause de Dumbledore. Les professeurs avaient encore plus de cours pendant leurs journées, et pour que chaque élève puisse assister à tous les cours requis, les amplitudes horaires étaient plus importantes. Quelques têtes se levèrent quand Harry et les serpentards arrivèrent, mais la grande majorité était trop concentrée à empêcher leur tête de tomber dans leur bol ou assiette.

« On se voit plus tard, » dit Harry au blond.

Drago pressa ses lèvres contre celles du griffondor. « Je viendrais te voir pendant une pause. »

Harry acquiesça et rougit quand Drago lui mit une main sur les fesses et le poussa doucement vers la table des rouge et or.

« Bon sang, Drago. Devant tout le monde, » marmonna Pansy quand Harry se précipita vers sa table et s'assit entre Hermione et Dean, face à Neville.

« Bien dormi, Harry ? » lui demanda Hermione avec un petit sourire. Il sourit de toutes ses dents et secoua sa tête.

« Pas tant dormi que ça, » il répondit avant de plonger vers son petit-déjeuner avec appétit. Hermione échangea un regard amusé avec Neville et Dean avant de retourner aux leurs.

Professeur McGonagall fit son apparition quelques minutes plus tard, leur transmettant leur nouvel emploi du temps. Quand elle arriva près du jeune Ukatae, elle hésita un bref instant avant de poser une main douce sur son épaule. « Mes félicitations, Harry. Je vous souhaite le meilleur à tous les deux. Sincèrement. »

Harry croisa son regard et lui sourit. « Merci, Professeur. » McGonagall sourit, tapota son épaule et partit.

« Ouais. Elle est de notre côté, » murmura Hermione en regardant son emploi du temps. Elle eut un sourire content quand elle vit qu'elle et ses camarades de septième année commençaient par deux heures de potion. Elle rassembla rapidement ses affaires, s'arrêtant brièvement à l'arrivée du courrier.

« Harry, ça va aller si je te laisse avec Dean et Neville ? J'ai quelque chose à faire avant que les cours ne commencent. »

« Bien sûr, Hermione. » Il la regarda avec suspicion, mais elle ne lui apporta aucune explication.

« Ok. On se voit en potion. Oh ! Et prends la Gazette avec toi, » dit-elle, en indiquant une chouette qui s'approchait avec le journal dans son bec. Harry acquiesça et elle partit. Il vit Ron la regarder quitter la grande salle avec les yeux plissés avant de se tourner vers Harry.

« Dommage, hein Potter ? »

« Quoi ? » lui demanda le brun en récupérant le journal, plus intéressé par les articles que par les stupidités sortant de la bouche du rouquin.

« Tu ne vas plus pouvoir voir Malefoy en cours, désormais. » Il jeta un coup d'œil à Seamus. « Mais j'imagine qu'on doit en être reconnaissant. Au moins, on ne risquera pas de choper ce que vous avez Malefoy et toi. »

« Vraiment très drôle, Ron. De toute façon, tu peux dire ce que tu veux, » Harry parcourut la Une et ses gros titres, avant d'offrir un sourire rayonnant à son compagnon, qui avait un air fier. « Mais rien de ce que tu diras ne ruinera ma bonne humeur aujourd'hui. Mais je t'en prie, essayes. Je suis persuadé que nos camarades de classe vont avoir un bon fou rire en te voyant te ridiculiser. Surtout que toi et Finnegan baisez comme des lapins à chaque fois que vous en avez l'occasion. Un peu hypocrite de ta part, tu ne crois pas ? »

Neville gloussa sous cape et Dean ricana du roux qui s'était décomposé. Harry lui lança un sourire mesquin et retourna à la lecture du journal.

DRAGO MALEFOY DEMANDE EN MARIAGE HARRY POTTER

Lors d'une visite tout à fait inattendue hier après-midi, l'héritier Malefoy est venu dire à votre dévouée journaliste que Harry Potter et lui allaient se marier dès que possible. Pour certains, cela peut apparaître comme une fabuleuse surprise, mais pas pour ceux qui ont gardé un œil attentif sur nos deux tourtereaux tout au long de l'été, la rumeur disant qu'ils sont des âmes sœurs. J'ai demandé si cette rumeur avait une part de vérité et Drago Malefoy m'a confirmé que lui et Potter étaient vraiment des âmes sœurs. Malefoy a aussi ajouté qu'il n'y avait aucune raison d'attendre pour rendre leur relation et leur union définitive et publique.

Comme tout le monde le sait, le Ministère de la Magie conserve les archives de ce genre d'unions. Après avoir fait quelques recherches, j'ai été en mesure d'inspecter ces documents, et les noms de M. Malefoy et de M. Potter apparaissent bien dans le registre des âmes sœurs, ce qui fait de sa dernière déclaration non plus une simple déclaration, mais un fait. M. Malefoy ne nous a pas encore révélé quand ni où se tiendrait la cérémonie, mais il a promis à nos fidèles lecteurs de le savoir dès que lui et M. Potter se seraient décidés sur ces détails. Votre chère et dévouée journaliste, qui attend impatiemment de vous donner plus d'informations sur le mariage du siècle.

Rita Skeeter

Harry soupira mentalement d'allégresse en redressant sa tête et sourit à Drago. Sautons le premier cours.

Biens sûr. Pour qu'Oncle Sev soitfou furieux contre toi ?

« Le mariage du siècle ? » entendit-il Ron grincer. « Foutez-moi la paix, plutôt que de me les briser avec ce genre de conneries. » Il renifla et jeta sa copie de la Gazette sur la table.

Harry le regarda en souriant. « Je serais ravi de te briser la nuque, » offrit-il rayonnant. Derrière lui, il entendit Brumek ricaner.

Harry se leva juste après sa proposition et fit signe à Neville et Dean de le suivre. « Allons en potion. Je suis sûr que le professeur Rogue doit être d'une humeur massacrante. N'en rajoutons pas en arrivant en retard. »

Neville grogna, mais se leva et attrapa ses affaires, suivi de Dean. Quand Neville lui passa à côté, Seamus lui fit un croche-patte et le griffondor s'étala de tout son long,, éparpillant ses affaires. Seamus le regarda de haut et se moqua en le regardant ramasser ses effets.

« Traître. Tu le suis comme un chien. »

Harry et Dean se dépêchèrent de faire le tour de la table pour lui donner un coup de main, avec l'aide de quelques Poufsouffles à proximité qui lancèrent des Reparo sur ses bouteilles d'encre et d'autres effets cassés. Ne t'en fais pas, Drago. On s'en charge, dit Harry en voyant le blond qui s'était arrêté après avoir entendu le bazar provoqué.

Harry fut agréablement surpris en voyant Neville adresser un regard noir à Seamus. « C'est vous deux, les traîtres. Et vous allez finir par le regretter, » répondit-il d'une voix forte en se relevant. Harry lui fit une tape sur l'épaule et remercia les Poufsouffles pour leur coup de main.

« Au moins, nous ne sommes plus des toutous qui suivons aveuglément Dumbledore, » dit Dean en prenant le chemin de la sortie.

A mi-chemin de la salle de classe du professeur Rogue, Harry se tourna vers ses amis. « Vous ne pensez pas vraiment ça, les gars, hein ? Enfin… vous ne vous comparez pas à des chiens qui nous suivent fidèlement, si ? Parce que ce n'est pas le cas. Et je serais très déçu si c'est comme ça que vous vous voyez. »

« Non. » statua Dean. « Avec toi, nous pouvons faire nos propres choix. Dumbledore a tenté de nous tuer parce que nous étions vos amis. C'est lui qui nous compare à des chiens, pas vous. Et il ne laisse pas aux gens leur libre arbitre, n'est-ce pas ? »

Comme toujours, la porte donnant accès à la salle de cours était close. Ils attendirent donc devant jusqu'à ce que leur professeur fasse son apparition.

« Je n'arrive pas à croire que Dumbledore ait séparé les maisons pour les cours, » se plaignit Neville en frottant ses yeux fatigués.

« Tu sais bien pourquoi il l'a fait, non ? Il pense que ça va nous tenir éloignés les uns des autres. Que ça va conserver les rivalités entre les maisons, » intervint Dean en donnant un coup joueur dans les côtes de Harry. « Mais Drago c'est chargé de ça hier soir, hein ? »

Harry ne put que lui sourire béatement. Il était toujours choqué par sa demande en mariage. Il savait qu'il ne devrait pas l'être. Ils étaient âmes sœurs et ils étaient ensemble depuis la nuit de son anniversaire, quand Drago lui avait offert le collier. Mais… Tout semblait beaucoup plus réel maintenant, après ses paroles, et la bague qui allait parfaitement à son doigt. Il se demanda soudainement ce que faisaient les Ukataes quand ils trouvaient leur partenaire. Est-ce qu'ils se déclaraient ? Est-ce qu'ils se mariaient ? Où est-ce qu'ils complétaient le lien et c'était tout ? C'était une chose qu'il demanderait à Ozemir la prochaine fois qu'il le verrait.

Plus loin dans le couloir, une porte s'ouvrit et il entendit des les voix de son oncle et de Tom. Il les vit tous les deux quitter le bureau de Severus.

« Voici votre emploi du temps, M. Bailey, » entendit-il son oncle dire à Tom en lui tendant le parchemin. « Je vous suggère d'aller en classe maintenant, avant de faire perdre des points à votre maison. »

Harry ricana quand Tom lança un regard noir à Severus avant de se tourner vers les escaliers et de partir, accompagné de Falde. Harry était heureux de voir que son frère et sa sœur étaient eux aussi protégés. Ça lui enlevait un sacré poids des épaules, même s'ils n'étaient pas encore prêts à affronter Demai'Tah. Mais au moins, le chef de clan ne réussirait plus à avoir l'un d'entre eux parce qu'il serait seul.

Neville se pressa contre le mur quand Severus se dirigea vers eux. Il avala bruyamment quand le professeur de potion tourna son attention vers lui. « Ne me faites pas regretter de voir avoir accepté dans ma classe cette année, M. Longdubas. »

« N-non, monsieur ! Je vais travailler dur, je le jure ! »

« On verra. Et ne faite plus, je me répète, mais plus jamais exploser ma classe, M. Longdubas. Ou je vous renverrai. C'est compris ? » grogna Severus.

« Non monsieur ! Je veux dire… Oui monsieur ! » couina Neville. Harry rit sous cape, attendant patiemment qu'on leur laisse accéder à la salle de classe.

Il allait prendre une place au premier rang, mais au dernier moment, il s'installa à la table derrière celle de Dean et Neville. Tout le monde savait déjà que Severus était son oncle. Il ne pensait pas que c'était une bonne idée de faire croire aux autres qu'il lui faisait de la lèche à cause de ça. Ça ne lui ferait pas gagner plus de respect de la part de ses congénères.

Tous les griffondors de septième année entrèrent dans la salle et s'installèrent tandis que Severus se dirigeait vers l'arrière de la salle pour fermer la porte. Harry se demanda où se trouvait Hermione, elle allait être en retard ! Ça n'arrivait jamais. Il vit que Severus pensait la même chose quand il lui adressa un coup d'œil inquisiteur discrètement. Harry ne put que hausser ses épaules. Il ne savait pas ce que Hermione faisait.

Severus contempla sa porte close avec mécontentement. Dans quelques secondes, il allait devoir verrouiller la porte, ou les élèves allaient voir que quelque chose allait de travers. S'il la laissait déverrouillée pour Hermione, ça entraînerait des questions indésirables. Il n'avait jamais laissé sa porte déverrouillée pour un de ses cours. Mais où diable était-elle donc ? Il regarda encore une fois Harry. Il aurait dû savoir où se trouvait sa sœur. Harry pencha sa tête sur le côté, comme s'il réfléchissait, et ses yeux s'illuminèrent sous l'idée soudaine. Severus garda un œil sur son neveu en levant sa baguette pour lancer le sortilège de verrouillage. Il réussit de justesse à garder sa surprise pour lui quand le brun attrapa sa baguette et la pointa vers la fille Patil, installée à l'avant de la classe. Parvati se leva d'un coup en levant la main, l'agitant avec énergie, presque comme Hermione le ferait.

« Professeur Rogue ! Professeur Rogue ! PROFESSEUR ! » cria-t-elle. Toute la classe tourna son attention vers Patil.

Severus remercia silencieusement Harry et se promit de lui offrir tous les cookies qu'il possédait dans ses tiroirs tout en se tournant vers l'avant de la classe avec un air mécontent, la porte laissée telle quelle.

Severus rejoignit le bureau des filles et le frappa de sa main. « Cessez vos hurlements ! Vingt points en moins pour griffondor pour un tel raffut ! »

« Je... » Parvati secoua la tête, et Severus vit ses yeux s'éclaircir de l'Imperium que Harry lui avait lancé. « Je suis désolée monsieur... » chuchota-t-elle. Sa voix était confuse et Severus la regarda de haut.

« Et bien ? Avez-vous un problème ? Y a-t-il une raison à ce vacarme que vous avez créé ? »

« Je m'excuse… J'ai oublié... » Parvati jeta un coup d'œil à Lavande, en recherche d'aide, mais la blonde fuit son regard, ne voulant pas s'attirer les foudres de son professeur. Parvati regarda de nouveau le maître en potions avec des yeux terrifiés, saisie par l'effroi parce qu'elle n'avait aucune idée de pourquoi elle avait crié comme ça.

La porte s'ouvrit brusquement et Hermione entra dans la salle de cours, à bout de souffle. Severus respira plus sereinement quand elle se montra. Bordel de merde !

Ozemir se manifesta derrière elle dans l'Ombre et sourit narquoisement à Severus, même s'il savait que le sorcier ne pouvait pas le voir. Harry supposa qu'Ozemir s'était montré à la place de Talyn pour éviter de faire ressentir les mauvais effets de l'Appel à Brumek.

Harry dévisagea sa sœur de haut en bas et ricana quand elle s'approcha de sa table. Punaise ! Il n'avait plus aucun doute sur la raison de son départ précipité après avoir su que les potions seraient leur premier cours. Elle était partie s'habiller un peu mieux, ou plutôt se déshabiller un peu plus, pour oncle Sev. Elle avait raccourci sa jupe, laissé sa robe ouverte, et les trois premiers boutons de sa chemise étaient défaits. Elle avait aussi lâché ses cheveux savamment ondulés, qui encadraient son visage rougissant. Et s'il ne se trompait pas, elle avait mordillé ses lèvres pour les faire rougir et les rendre un peu plus pulpeuses.

« Dix points en moins pour griffondor pour votre retard, miss Granger ! » dit Severus d'une voix mal assurée et légèrement tremblante. La classe pensa que sa voix tremblait sous la colère, mais Harry et Hermione savaient que c'était parce qu'elle avait atteint son objectif. Rendre Severus fébrile et plein de désir pour elle.

« Je suis vraiment désolée, professeur Rogue. J'étais- »

« Est-ce que j'ai l'air de vouloir entendre vos excuses, miss Granger ? » la coupa Severus. Il lui tourna le dos et se dirigea vers le tableau. Hermione baissa la tête pour cacher son sourire et se glissa sur le siège libre à côté de Harry.

« Merlin, Hermione ! Pourquoi tu ne le suces pas devant tout le monde, tant que tu y es, » lui souffla Harry, taquin.

« Tu penses qu'il aimerait ça ? » lui répondit-elle du tac au tac avec un sourire malicieux.

Harry renifla. « Je pense qu'il veut lancer un Avada à tout le monde dans la salle sauf à toi. »

« Vous aller prêter une grande attention à ces cours, » commença Severus. « Je ne vais pas m'amuser à me répéter, encore moins parce que c'est la rentrée. Vous savez ce que j'attends dans cette classe, et si vous ne savez pas, tant pis pour vous. Vous serez rapidement viré. Maintenant, ouvrez vos livres à la première page et commencez la première étape de cette potion. Aucune erreur ne sera tolérée. »

« Oh ! Une potion de mémoire ! » s'exclama joyeusement Hermione pendant qu'ils libéraient leur table de travail.

« Je vais récupérer tes ingrédients aussi, » lui dit Harry avec un signe de tête. En allant vers le local à ingrédients, il remarque que Severus se tenait toujours dos à la classe, la baguette pointée vers le tableau pour y inscrire les points particuliers. Il s'aperçut que la baguette tremblait légèrement, comme s'il était sujet à un rechute due au manque.

Harry ne le savait pas, mais c'était exactement ce qu'il était en train de se passer. Severus n'avait pas touché Hermione depuis leur retour à Poudlard. Il s'était tenu à l'écart parce que c'est ce qu'elle lui avait demandé. Hermione avait dit que ce serait la meilleure chose à faire … Mais comment était-il supposé garder son self-contrôle quand sa sorcière avait cette apparence ? Il se demanda brièvement s'il irait à Azkaban s'il faisait disparaître tous les autres élèves pour pouvoir allonger la sorcière sur son bureau et faire d'elle ce qu'il voulait. Il regarda par-dessus son épaule pour étudier la classe, s'assurant que chacun faisait le travail qui lui avait été assigné, et entrevit les jambes nues de la brune.

« Merlin, sauve moi, » marmonna-t-il dans sa barbe. Il refit face au tableau pour finir d'y inscrire les dernières instructions et pria pour garder le contrôle de la situation. Le temps passant, il se trouvait de plus en plus serré dans son pantalon.

À la moitié du cours, Severus faisait la tournée des chaudrons et, se rapprochant de la concoction de Longdubas, le livre de ce dernier tomba au sol. Hermione en profita et se dépêcha pour le ramasser en se penchant franchement, lui offrant une vue imprenable sur sa poitrine grâce à l'échancrure de sa chemise, et le regarda derrière ses longs cils. Il faillit s'étouffer en remarquant un bout de dentelle noire. En retournant son attention sur le livre devant elle pour le récupérer, Severus vit son sourire satisfait.

« Détention demain soir, miss Granger ! »

Les yeux d'Hermione s'étrécirent et elle se redressa. « Mais je n'ai rien fait, professeur. » Elle dut se mordre la langue pour s'empêcher de siffler après Ron, qui riait silencieusement d'elle.

« Je vous ai répété plusieurs fois depuis des années de ne pas aider Longdubas- »

« Je n'ai fait que ramasser un livre! »

« Cinq point en moins pour griffondor pour votre audace ! Vous voulez continuer ? Je suis certains que vos camarades de classe seraient ravis de perdre plus de point à cause de vous. »

Hermione lui lança un regard assassin et les mains de Severus se crispèrent en deux poings. Elle rendit son livre à Neville et lui adressa un sourire d'excuse. Retournant à son chaudron, elle continua sa potion.

« Ne sois pas si énervée. Tu sais très bien que tu vas adorer cette détention, » murmura Harry.

« Il n'avait pas à retirer plus de points ! » se braqua-t-elle.

« Et tu n'avais pas besoin de venir à son cours habillée comme ça, avec l'intention de lui faire perdre la tête. »

Hermione souffla pour toute réponse. Harry mit l'ingrédient suivant dans sa préparation et observa Dean et Neville pour voir comment ils s'en sortaient. Il se rendit compte avec inquiétude que Neville était sur le point d'incorporer dans sa potion le mauvais ingrédient, ingrédient qui ferait exploser son chaudron. Avant qu'il ne fasse un geste, Brumek était aux côtés du griffondor maladroit et éloigna sa main.

« Pas ça. Ça va exploser, » murmura Brumek. Neville fut perturbé pendant un instant, avant de reconnaître la voix. « Celui-ci. » Brumek poussa le bon ingrédient vers la main de Neville qui était restée sur la table.

« Merci, » marmonna Neville.

« Quoi ? » demanda Dean d'un air absent en mélangeant sa potion.

« Oh, rien. »

Hermione se rapprocha de Harry. « C'était très sympa de la part de Brumek. Ça ne lui ressemble pas. »

« Ouais, tu as raison. » Harry fit un tour de la salle et vit qu'Ozemir avait remarqué l'intervention de Brumek et souriait tendrement au guerrier. Brumek paraissait ne pas l'avoir vu, mais Harry aurait parié tous ses galions qu'il était pleinement conscient du ravissement de l'érudit. Encore plus depuis que Drago lui avait relaté la conversation qu'il avait eu avec le guerrier un peu plus tôt.

A la fin du cours, Harry dit à Hermione qu'il la rattraperait et se dirigea vers le bureau de Severus, attendant que la salle se vide avant de parler. « Oncle Sev ? »

« Est-ce que ta sœur essaye de me tuer ? » dit-il d'un ton cassant.

Harry ricana, mais effaça bien vite son sourire quand Severus lui lança un regard noir. « Je me demandais… Pourrais-tu rendre les points que tu as retiré à Parvati ? »

Severus étudia son neveu avant d'acquiescer. « Je suis heureux que tu aies demandé, Harry, » dit-il d'une voix douce.

Harry lui offrit un sourire aveuglant. « Hey, je ne suis pas qu'un diable ! »

… … …

Drago soupira et glissa sur sa chaise. Son premier cours, tristement, était la défense contre les forces du mal, avec ce crétin qui avait l'air de détester tellement ses cheveux qu'il les traitait de la pire des façons.

« Je pense que nous devrions le tuer rien que pour les cheveux qu'il se coltine, » chuchota Drago à Tom, assit à côté de lui. Tom hocha de la tête immédiatement et continua de poignarder le professeur du regard, qui parlait en continu de sa vie et non pas de sa matière. Finalement, Tom ne supporta plus cette version plus jeune de Gilderoy Lockhart et se leva. Professeur Klyne se tut brusquement et dévisagea Tom avec prudence.

« Oui, m. Bailey ? Vous souhaitez dire quelque chose ? »

« Je me demandais quand est-ce que vous alliez commencer la leçon. Je pense parler au nom de tous en disant que personne n'a envie de connaître votre vie. Ce n'est pas la raison de notre présence ici. »

« Si vrai, » marmonna Pansy en continuant de faire des gribouillis sur un bout de parchemin. « C'est d'un ennui mortel. »

« Ce n'était que pour vous permettre de me connaître un peu mieux... »

« Nous ne souhaitons pas apprendre à mieux vous connaître, » siffla Tom avec impatience. « Ces élèves veulent apprendre la défense contre les forces du mal. Mais peut-être n'avez-vous pas commencé parce que vous n'avez aucune idée de comment enseigner aux gens. »

Les yeux de Klyne brillèrent de colère. « M. Bailey. Asseyez-vous imm- »

« De plus, je ne désire pas apprendre d'un homme qui préfère encore plus s'écouter que mon frère Drago. »

Des hoquets de surprise emplirent la classe et tous les regard se tournèrent vers Drago. « Quoi ? C'est la vérité ! J'adore le son de ma voix. Ne faites pas comme si vous n'étiez pas au courant. J'ai une voix sexy, tout le monde le d- »

« Non, ils le savaient déjà, » dit Blaise en rigolant. « C'est plutôt le fait que vous soyez frères, Luther et toi. On a oublié de répandre la nouvelle. »

Drago haussa un sourcil. « Vraiment ? » Il regarda tous les serpentards et sourit. « Alors vous serez tout aussi surpris d'apprendre que Hermione Granger est ma sœur, et qu'elle et Luther sont aussi le frère et la sœur de Harry. »

« M. Malefoy, vous allez vous taire. Vous êtes ici pour apprendre. Ce n'est pas le moment de papoter. »

N'ayant aucune patience depuis le début de la leçon à cause de cet imbécile, Drago s'emballa rapidement. Ses yeux s'étrécirent et il commença à se lever de son siège. Tom posa une main ferme sur son épaule pour le maintenir assis.

« Vous allez faire attention au ton que vous employez quand vous parlerez à mon frère, M. Klyne, » avertit Tom d'une voix basse. « Et vous étiez le premier à raconter votre vie. Comme si nous en avions quelque chose à faire. Je ne pense pas que vous soyez qualifié pour enseigner à cette classe, Professeur. Peut-être que Conseil d'Administration de l'école aimerait savoir comment vous nous faites perdre notre temps et leurs moyens. »

« Si vous pensez pouvoir faire mieux, M. Bailey... »

« Je ne le pense pas. J'en suis sûr. »

Le professeur fut perturbé pendant quelques secondes, mais il fit rapidement signe à Tom d'avancer avec un ricanement condescendant. « Si vous voulez bien vous donner la peine, alors... »

« Quel idiot, » chuchota Pansy en souriant à Tom.

Blaise renifla et acquiesça quand Tom remonta vers l'avant de la classe. Le regard de se dernier était si intense que Klyne recula lentement mais sûrement vers le mur près de la porte.

Drago posa un coude sur sa table pour pouvoir mettre son menton dans sa main. Il tourna sa tête légèrement pour s'adresser à Pansy. « Il va s'amuser. Il a toujours voulu être à cette place. »

Pansy hocha sa tête avant de se tourner vers l'avant de la salle. L'ensemble des serpentards présent accordèrent toute leur attention au seigneur des ténèbres qui entama le cours.

« En vue de vous défendre contre les forces du mal, vous devez d'abord comprendre comment fonctionnent les arts sombres. Il existe pléthore de théories sur la magie noire, mais vous constaterez que très peu sont vraies. Nous allons commencer par l'intention... » Tom fit une pause et son regard balaya la classe, un sourcil levé. « Vous devriez vraiment noter ça. » Les plumes furent rapidement encrées et utilisées sur les parchemins. Le professeur Klyne semblait avoir mangé un citron.

… … …

« Vous auriez dû le voir ! Luther s'est tenu devant la classe pendant l'entièreté du cours et nous a enseigné la défense, » s'enthousiasma Drago pendant que lui, Harry, Tom et Hermione sortirent dans la cour lors de la pause méridienne. Drago se tourna vers Tom et lui sourit. « Tu étais très bon. »

« Il y a intérêt. » Harry esclaffa et donna un coup d'épaule à son frère. Tom souriait de fierté et semblait particulièrement satisfait de lui-même.

« Et le professeur Klyne ? » demanda Hermione alors qu'ils arrivèrent sur le chemin menant au lac.

« Cet imbécile s'est reculé et l'a laissé faire, » lui répondit Drago. « Il devait être trop effrayé pour arrêter Luther de faire le cours. S'il l'avait pu, je suis persuadé que Klyne aurait prit des notes en même temps que nous. A tous les coups, il va réutiliser ce que Luther nous a appris pour les autres classes. Vous pourrez nous le dire demain après son cours, » adressa-t-il à Hermione et Harry.

« Mione a reçu une détention de Severus demain soir, après dîner, » leur reporta Harry, sifflant aussitôt de douleur quand la brune lui donna un coup dans les côtes. « Quoi ? C'était marrant. »

« Tu as encore essayé d'aider Longdubas ? Franchement, Hermione, tu le sais très bien... »

« Je n'ai jamais fait ça, Drago ! C'est ce qu'il a dit pour justifier sa sanction, mais je n'ai fait que ramasser le livre de Neville qui est tombé tout seul. »

« Regarde comment elle s'est apprêté, mon amour, » dit Harry à Drago en s'éloignant rapidement. Drago et Tom regardèrent, et tous deux levèrent leurs sourcils.

« Ça essaye de le séduire en classe, maintenant ? » Drago rit quand elle rougit.

« J'étais tellement fière de lui quand il a débuté la vague de points accordés hier soir. »

Tom renifla. « Et il était tellement frustré qu'il t'a donné une détention. »

Tous les quatre étaient ravis que la météo soit assez douce pour leur permettre de prendre leur repas du midi dehors. Ils préféraient manger ensemble et Tom préférait ne pas se retrouver au milieu de tout se monde dans la grande salle. Ils jetèrent leur dévolu sur un arbre proche de la rive et se s'installèrent à l'ombre sur une couverture qu'Hermione avait invoqué.

Harry claqua des mains. « Dobby ! »

« Harry Potter, monsieur ! » s'exclama l'elfe joyeusement en voyant qui l'avait appelé. « Dobby être très content de vous voir ! Content que vous être de retour à l'école. Dobby avoir peur que Harry Potter ne pas revenir cette année. »

« Ça fait plaisir de te revoir aussi, Dobby, » répondit Harry avec honnêteté. « Est-ce que ça te dérangerait de ramener de quoi faire un repas pour quatre ? » il fut surpris de voir le visage de Dobby se froncer.

« Dumbledore dire à Dobby de ne pas aider son Harry Potter. Dobby n'est pas sensé faire ce que monsieur demander. »

Drago gronda d'agacement. « Écoutes-moi espèce de- » il s'interrompit quand Harry posa une main sur la sienne.

« Pas de soucis, Dobby. Je ne voudrais pas que tu aies des problèmes pour m'avoir aidé. »

Le visage de Dobby se renfrogna encore plus et il se redressa de toute sa hauteur. « Dobby ferait tout pour Harry Potter ! Dobby savoir qui mérite sa loyauté. Dobby revenir ! » Et il disparut.

Tous les quatre restèrent silencieux jusqu'au retour de Dobby et de leur repas encore fumant et emballé dans un grand panier. « Dobby espère que vous apprécier ! »

« Merci, Dobby ! » dit Harry.

« Oui. Merci beaucoup. » ajouta Hermione. Dobby sourit et disparut à nouveau.

Drago s'adossa au tronc d'arbre avec un sourire satisfait. « J'adore quand Dumbledore n'a pas ce qu'il veut. »

Harry sourit aussi et attrapa le sandwich que Hermione lui tendait.

Note : Je vais avoir du retard pour le prochain chapitre je pense. Je suis déjà en train de le traduire, mais la fin mai et le début de juin vont être très chargés pour moi (travail/vacance). Je vais faire le nécessaire pour prendre un maximum d'avance.