Taaddaa ! Je continue ma fic. Comme vous vous en doutez, elle est déjà écrite, et j'ai commencé la suivante. Alors reviewez si vous voulez lire. Meric pour les coms !

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Voilà déjà deux mois que j'ai quitté le temple de Shâni. Entre-temps je n'ai pas chômé. J'ai démantelé un gang de passeurs de drogue, mit fin à un trafic d'enfants kidnappés et à un trafic d'armes. Les nouvelles ont dû parvenir aux oreilles du Dragon. S'il pouvait se déplacer en personne ça m'arrangerait. Mais une part de moi en doute. Il enverra plutôt des sbires faire le sale boulot. A ce sujet, je m'inquiète pour Yun. Ils doivent savoir qu'il est mêlé à tout ça, d'autant plus que c'est lui en retire les lauriers. Faudrait que je lui en touche un mot.

Toc toc ! Par réflexe, je sors une étoile ninja.

" Entrez !"

La porte s'ouvre, révélant le fameux inspecteur. Quand on parle du loup, on en voie le bout de la truffe.

" Alors, comment se porte le héros de l'ombre ?" demande-t-il en refermant la porte.

" Bien. Tu tombe à pic, je voulais te parler." répondis-je en levant du lit.

Lee attrape une chaise, et s'y pose. Puis il attends mes nouvelles.

" J'étais en train de penser que nos petits exploits ont dû parvenir aux oreilles du Dragon. Par conséquent, et vu que tu en retire toute la gloire, il doit croire que c'est toi qui lui casse tout son business." expliquais-je.

" Tu ne m'apprends rien. Mais que veux-tu que je fasse, je vais quand même pas resté cloîtré chez moi, planqué sous le lit." réponds-il.

" Je préférais t'en parler, histoire que tu te méfie. Enfin, je serais là si besoin est. Sinon, qu'est-ce qui t'amène ?"

" Un nouveau job. Le Dragon fait dans la fabrication de fausse monnaie. On a jamais pu trouver sa fabrique, autrement ce serait une affaire classée." annonça Lee.

" Hm-hm. Une piste ?" demandais-je.

" Euh ... oui. Y'a une fille qui bossait pour un des faussaires. Elle a découvert le binz et s'est sauvée. Son mec la poursuit, aussi la garde-t-on en lieu sûr."

" Tu sais où elle perche ?"

" Je vais tâcher de me renseigner. Mais ça va prendre un peu de temps."

Oui en effet. Ca lui a bien pris la moitié la semaine. Amateur va ! Lee m'informe que la donzelle est dans une ville du nord de Thalandis. Le nord ! Pouvaient pas la planquer dans le sud, près d'une plage de préférence ? Y fait froid dans le nord en général, et en colonel aussi, pis y pleut plus souvent en plus. Mais peut-être que dans ce pays c'est différent. J'ose l'espérer.

Bon, Lee s'est occupée de la partie réservation. Ben oui, pas toujours les mêmes qui font tout le boulot. Oh mais ! Nous voilà donc dans le train, qu'est pas plus confortable que ceux d'Amestris. On a pour trois bonnes heures, yahou ! J'essaie de ne pas afficher un trop large sourire inversé à cette perspective. Je pose mes pieds sur la banquette d'en face, ou se trouve aussi Lee. Il jette un oeil à mes panards.

" C'est pas le genre de compagnie que j'espérais m'enfin bon." dit-il.

" Dois-je prendre ça pour une invitation à venir près de toi ?" lançais-je négligemment.

" Non mais ça pas ?" proteste-t-il vivement.

" Ahahahahaha ! Relax, t'as bien vu que je suis hétéro non ?" rigolais-je.

Lee fait la moue, et replonge dans son journal. Je croise les mains derrière la tête, et laisse mes pensées vagabonder. Depuis quelque temps, elles reviennent invariablement à mon équipe disparue. Et bien évidemment, ce n'est jamais agréable. Je suis quand même responsable de leur mort. Pourquoi mais pourquoi a-t-il fallu que je parte ? Pourquoi les ai-je laissé tout seuls ? Je m'étais pourtant juré de ne jamais laissé mourir un seul de mes équipiers avant moi ! Résultat, sont tous partis les premiers ! Je suis vraiment le pire des monstres. Je me demande comment j'arrive encore à me regarder dans une glace.

Qu'est-ce que je donnerais pas pour retourner en arrière ! Pour les revoir tous, pour revoir le si rare mais si beau sourire de mon lieutenant. Je soupire. Ca fait deux ans, et je ne m'en suis toujours pas remis. Je me sens aussi coupable qu'au premier jour. En même temps, comment peut-on se remettre de ce genre d'atrocité ? Décidément ma vie n'est qu'une tartine de merde. Je rumine mes noires pensées jusqu'à notre arrivée.

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Là-bas un taxi nous amène chez la jeune fille en question, qui s'appelle Yin Tsuko. C'est Lee qui nous annonce. Quand Yin comprends qu'il est de la police, elle nous laisse entrer. Une fois installé dans son salon, elle nous sert un thé.

" Vous voulez en savoir plus sur la fabrique de fausse monnaie ?" répète-t-elle.

" Tout à fait. Afin d'y mettre un terme. Si vous pouviez tout nous dire ..." répondis-je.

" Ca fait trois ans que j'attends que la police fasse quelque chose. Puisque vous vous êtes déplacés, c'est bien que vous allez enfin agir. Je vais vous révéler tout ce que je sais, en espérant que ce ne sera pas en vain." réponds Yin.

Elle avala une gorgée avant de commencer.

" A l'époque je fréquentais l'un des faussaires. Il m'a fait croire qu'il travaillait dans une usine, une biscuiterie je crois. Un jour, j'ai voulu aller le chercher à son travail. J'ai vu qu'il y avait des gardes armés devant, je ne comprenais pas. Si c'était une biscuiterie, pourquoi porter des mitraillettes. Sûrement pas pour surveiller la cuisson des gâteaux."

Yin marqua une pause, pour boire.

" J'ai trouvé une porte de service qui n'était pas gardée, et je suis entrée. Quand je suis arrivée dans là où je pensais qu'on fabriquait des biscuits, j'ai découvert une vingtaine de machines à imprimer. Et dans un coin, des tas de feuilles bleues. Je me suis approchée et j'ai découvert que c'était des billets. Mon petit ami et ses collègues m'ont surprise, et il a été décidé de me faire taire définitivement. J'ai pu m'enfuir par miracle, et j'ai tout raconté à la police. Mais quand ils sont arrivés sur les lieux, tout avait été déménagé."

" Ouais. Ben en fait on sait toujours pas où se trouve cette fabrique." conclut Lee.

" J'ai quand même entendu un truc, alors que je me cachais pour leur échapper." reprit Yin.

" Quoi donc ?" demandais-je.

" Eh bien, ils disaient qu'ils allaient sûrement devoir déménager dans leur autre planque. Une vieille usine dans une autre ville. Son nom c'est Wanataï. "

" Eh bien nous allons aller voir ça." décidais-je en posant ma tasse.

Lee se leva à son tour. On remercia Yin de son accueil et de ses révélations, et nous repartons pour notre hotel. A peine arrivés qu'il faut déjà repartir. Lee tâche de trouver un hôtel, et on se barre. Heureusement, cette ville-là n'est pas bien loin. Nous y arrivons en milieu d'après-midi.

" Rassure-moi : tu veux pas y aller tout de suite ?" demande Lee.

" Ah ben si, quelle question." répondis-je le plus sérieusement du monde.

Lee me regarde comme si je venais de lui annoncer que je suis enceinte. Ou enceint ... c'est quoi le masculin de ce mot, si toutefois y'en a un ? Quoi qu'il en soit, j'éclate de rire devant son air ahuri.

" Mais je blaguais rassure-toi ! T'aurais vu ta tête !" dis-je.

Lee fit la grimace, et regagna sa chambre. Moi, je m'écroulais sur mon lit. Ces voyages ça faitgue quand même. Je ne tardais pas à m'endormir. Je rêvais de ma subordonnée, et un peu de mes anciens collègues. Quand je me réveillais, il était 19h00. Je notais que mon oreiller était humide, de même que mes joues. J'avais pleuré dans mon sommeil. Et quand j'y repense, je sens à nouveau les larmes me monter aux yeux.

Je les laissait couler, pour finir par éclater tout bonnement en sanglots. Riza ... les autres ... oh que ça fait mal ! Je voudrais tant les revoir. Mon oreiller est à présent complètement trempé. Génial. J'ôte la taie d'oreiller, et la met sur le rebord de la fenêtre pour qu'elle sèche. Ensuite, je vais passer de l'eau sur mes yeux rougis par les pleurs, en évitant soigneusement de me regarder dans le miroir. Je me ferais du mal sinon. Mais sachant que j'ai des comptes à régler avec quelqu'un, je ne peut pas me le permettre. Après peut-être.

J'entends toquer à ma porte. C'est Lee qui me demande si je descends dîner. Je lui dit d'y aller, je le rejoins. Je m'essuie le visage, espérant que mes yeux ne sont plus rouges. Je vais rejoindre mon partenaire à la cafétéria. Comme je garde la tête baissée, il me demande si ça va. Non ça va pas. J'ai tué cinq personnes auxquelles je tenais, surtout une. Si je m'écoutais j'irai les rejoindre dans la seconde qui suit.

" Ca va, ça va. Je suis crevé c'est tout." répondis-je.

" Ouais moi aussi. On n'arrête pas de cavaler depuis deux mois."

C'est ça ... Sunti m'a dit que je devais accepter le passé et non le fuir. Or j'ai l'impression de faire exactement le contraire. Comment puis-je accepter d'être l'assassin de mon équipe ? On n'accepte jamais ce genre de chose. Mon dîner est rendu amer par ces sombres constatations. Du coup, je redoute la nuit qui arrive.

Ca va être d'un gai je le sens ... il faudrait pourtant que je sois en forme pour demain.

Contrairement à ce que je craignais, je n'ai pas passé une si mauvaise nuit. J'ai encore rêvé de ma subordonnée, mais c'était vraiment agréable. C'est le réveil qui a été pénible, quand la réalité est venue m'étreindre de ses bras glacés. Lee et moi nous mettons à la rehcerche de cette fabrique de fausse monnaie.

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Une usine désaffectée. Doit pas y en avoir cinquante mille.

" Que dis-tu de celle-là ?" demande Lee en se garant non loin d'une usine à première vue abandonnée.

" J'en dis qu'on trop loin pour en être sûr." répliquais-je.

" Je savais que tu dirais quelque chose dans ce genre."

Nous sortons de la voiture, et commençons à nous rapprocher. Tiens des gardes! Comme c'est surprenant ! Lee et moi nous regardons. Je crois qu'on a trouvé ce qu'on cherche. Y'a plus qu'à aller y mettre notre grain de poivre.

" Bon, tu prends d'un côté je prends de l'autre." dis-je.

" Ok." réponds Lee.

Nous nous séparons. Je sors des étoiles métalliques, que je commence à lancer sur chaque garde qui passe à ma portée. On peut s'approcher de l'entrée. J'ai enfilé mes gants, et je fais sauter la porte. Pas la peine de dire que dedans c'est la surprise internationale. Je crame une machine, pendant que Lee canarde les employés. Ces derniers arrivent en nombre et armés. J'accélère les claquements de doigts.

Hou qu'il fait chaud ici. J'ajoute des étoiles métalliques aux flammes. Un gros mur de flammes nous protège temporairement des balles. Nous en profitons pour aller nous planquer derrière une machine. Lee recharge.

" Alors, tu va combattre à mains nues maintenant j'imagine ?" dit-il.

" Bien vu, sauf que je garde mes gants."

Nous contournons les bandits, désorientés par les flammes. J'en chope deux dont je cogne la tête l'une contre l'autre. Lee fait feu sur d'autres. Trois gars arrivent vers moi, sabre au clair. Et allez donc ! Ils font les kékés avec durent trois bonnes minutes, perchés sur les machines. Puis l'un d'eux se jettent sur moi à la verticale, lames en avant. Je me décale et lui attrape un poignet. Pis va chercher bonheur sur la machine derrière.

Un autre arive pour me trancher le lard. Les sabres me passent à ras du corps.

Je les évite, suis pas fou quand même. Puis je fais un balayage à mon adversaire. Je ramasse ensuite un des sabres pour parer les autres attaques. Je fais voltiger un sabre, loge un coup de pieds à un autre et transperce celui que j'ai fais tomber. Un des gars me désarme, puis fait tournoyer rapidos ses sabres. Je surveille ses mouvements, guettant l'ouverture. Je te tiens.

D'un geste vif et précis, j'envoie ses sabres faire un baptême de l'air. Quant à l'autre, il se prends trois pêches, une chataîgne et quatre patates. Idem pour les derniers.

" Y'a plus personne je crois." dit Lee en me rejoignant.

" Bon. Je crois que tes collègues vont une fois de plus être sur le cul."

Je fis disparaître les flammes. Il restait des machines intactes, et des billets aussi.

Lee sonne ses potes policiers, pendant que moi ye rentre. Lee rentre avec une tête que je me demande comment il a pu passer la porte de l'hôtel. Ah là là là.

" Ca va tes chevilles ?" lançais-je.

" Oui oui, et ma tête aussi." sourit-il.

" Il faudrait aller informer Yin de notre réussite." dis-je.

" Ouais. Allons-y."

Lorsqu'on arriva devant la porte de la jeune fille, on entendit un cri strident. Je réagis au quart de tour, et entre en vitesse. Je trouve Yin aux prises avec un type. Je l'attrape par les épaules et l'envoie contre un mur. Le type me dévisage un instant et revient à la charge. Un coup de pied au ventre le renvoie d'où il vient.

Le gars attrape un couteau de cuisine, et s'approche. Mais je t'en prie. J'évite tranquillement ses coups. Puis je lui tords le poignet pour le faire lâcher son couteau, et lui démet l'épaule. Un bon crochet l'expédie au pays des rêves.

Puis je me tourne vers Yin et lui demande si elle va bien. Pour toute réponse, elle se jette dans mes bras en me remerciant cinquante douze fois.

" Euh ... c'est rien, c'est normal. Mais qui était-ce ?" dis-je surpris.

" Mon ex ! Je comprends pas ce qu'il faisait là." répond-elle en me regardant

" Oh c'est tout simple : nous sommes allés là où vous nous avez dit. Donc il est venu se venger." expliqua Lee.

" Alors vous avez réussi ?" me demanda-t-elle pleine d'espoir.

" Est-ce qu'on a l'air d'avoir échoué ? Vous pourrez vivre tranquille désormais." souris-je.

Yin sourit à son tour, m'embrasse sur la joue et me serre plus fort. Je lui rends doucement son étreinte. Yin n'en fini pas de nous remercier. C'est touchant comme tout.

" Tu m'a un de ces succès auprès des femmes toi !" me lance Lee une fois dehors.

Je sourit et me tourne vers Yin, qui nous fait de grands signes. Je remarque que c'est moi qu'elle regarde. Voilà qui me remonte le moral par rapport à ces dernières heures. Dans la voiture, le fameux ex a reprit conscience, et commence à nous invectiver. Vif comme l'éclair, je me retourne et lui mets une lame acérée devant les yeux.

" Dis donc espèce de salopard ! Tu va te tenir à carreau, autrement je te lacère, t'as compris ?" dis-je en lui mettant le couteau sur la gorge.

J'appuie sur le cou pour bien lui faire comprendre que je plaisante pas. Il acquiesce, et je me remet en place. Nous déposons notre colis au commissariat. Encore une victoire à inscrire à notre palmarès. Le visage souriant et heureux de Yin m'a rendu le sourire. J'aurais au moins aidé quelqu'un à vivre mieux. S'agit de continuer.