Et voilà la fin. Mais tranquilisez-vous, j'ai déjà commencé la suivante, plus précisément j'en suis au 5ème chapitre que je vais écrire de ce pas. Merci pour vos reviews, chuis contente que ça vous plaise.

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Avant de partir, j'ai bien recommandé à Sunti de surveiller Riza. Parce que telle que je la connais, elle va sûrement vouloir me suivre. Or c'est absolument hors de question. Je préfère la savoir en sécurité au temple. Je retrouve Lee, qui a une info de première à m'annoncer.

" Je sais où se cache le Dragon. J'ai eu ce tuyau par l'un de ses employés. Personne d'autre n'est au courant." dit-il.

" Je te remercie. "

Il me révèle le nom de l'endroit. Moi de mon côté je lui dis que je vais partir. Lee s'étonne que je ne lui propose pas de venir.

" J'y vais seul. C'est mon combat depuis deux ans et demi." répondis-je.

Le ton et mon regard sont sans appel. Je m'éloigne à nouveau, le laissant seul dans le parc où je suis venu le rejoindre. Le Dragon se trouve à la frontière Est Thalandisienne, dans un coin bien paumé. Perdu ou pas, je vais aller l'y cueillir et surtout l'écraser. Lee m'a prévenu que l'endroit était somme toute bien gardé. Tant mieux, ça me fera l'occasion de mettre en pratique l'enseignement des maîtres du feu.

Je suis à présent à bord du train qui m'emène jouer mon destin. Je n'ai pas peur. Ca fait longtemps que j'attends ce moment. Enfin si, j'ai quand même une crainte: celle de ne pas revoir Riza. Je me doute que cette fois, elle ne le supportera pas. Mais je vais revenir. Le voyage dure longtemps, car je dois traverser le pays entier. Je change deux fois de train pour l'occasion. Mais pour une fois ça ne me dérange pas. La journée est bien entamée quand je monte à bord du deuxième train.

Ma tension ne monte toujours pas, bien que je me rapproche de ma destination. En revanche, ma colère elle, gagne bien cinq ou six crans. Mais Sunti m'a bien assez répété de ne pas me laisser influencer par elle. Facile à dire, je n'ai pas sa patience. La mienne a quelque peu évolué, mais pas à ce point. Enfin, le train s'arrête. J'y suis presque. Le reste du trajet se fera en taxi.

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Au temple, Riza tourne comme une lionne en cage, maudissant ce moine qui l'a empêchée de suivre l'élu de son coeur. Elle avait été surprise par le fait que Sunti, à l'allure si pacifique, ait pu la contrer de manière si efficace. Il savait se battre, et très bien en plus. Car Riza avait dû l'affronter pour essayer de sortir du temple. Des coups sont soudain frappés à sa porte.

" Je vous apporte votre dîner." entends-elle.

Le moine. Riza retient un juron.

" Je n'ai pas faim." lance-t-elle sèchement.

Mais Sunti fait la sourde oreille, et entre. Il dépose un plateau sur la commode.

" Je comprends qeue vous soyez en colère. Vous vouliez le protéger, seulement Roy a bien insisté pour que je ne vous laisse pas sortir d'ici avant son retour." explique-t-il.

Riza s'arrête de faire les cents pas, et le regarde les sourcils froncés.

" C'est lui qui vous a demandé de me surveiller ?"

" Oui. C'est son combat voyez-vous, et il ne laissera personne l'en dévier, pas même vous."

" Je ne le sais que trop, il a toujours été entêté." soupire-t-elle en se laissant choir sur le bord du lit.

" Ca ... je m'en suis rendu compte. Mais avec moi ça s'est transformé en qualité, et il lui fallait bien ça pour supporter mon enseignement." ajoute Sunti.

" Quel enseignement ?" interroge Riza.

" Vous en avez eu un échantillon tout à l'heure, quand nous sommes battus. J'ai appris à Roy à se battre de cette manière pendant deux ans, et ce de façon intensive. Ainsi, il peut affronter ce Dragon, il possède les armes nécessaires."

Riza garde le silence un instant. Puis elle sent bien qu'elle doit s'excuser pour son accès de colère. Sunti lui pardonne avec un sourire chaleureux.

" C'est aussi vous qui avez tatoué Roy ?" demande-t-elle.

" Ah non. Je ne savais même pas qu'il en avait un. Comment est-il ?" réponds le moine étonné.

" Rouge foncé, et en forme de lion."

Sunti ouvre de grands yeux, puis sourit à nouveau.

" En effet, il a largement ce qui faut pour vaincre le Dragon ! Je ne me fais plus aucun souci désormais !" s'exclame-t-il.

" Que voulez-vous dire ?" questionne Riza.

" Cette marque veut tout simplement dire qu'il est devenu un maître du feu. Il a dû rencontrer un des membres de cette éminente famille, qui lui aura enseigné son art. Ces personnes ont une très haute maîtrise du feu, depuis un millénaire." explique Sunti.

Riza n'est pas sûre d'avoir bien compris, et son inquiétude ne retombe pas pour autant. Elle ne sera soulagée que lorsqu'elle pourra le serrer contre elle à nouveau.

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M'y voilà. la frontière Est. Une vraie cambrousse, pas une bicoque à vingt kilomètres à la ronde. Que des champs d'herbe sèche. Ban, c'est pas l'tout de contempler le paysage, mais j'ai une tronche à chiffoner moi. Je me remets donc en route Je croise enfin un bâtiment, et me demande vaguement ce que ça fout là.

Tiens ! Des gardes armés ! Seraient-ils de la bande au Dragon ? Y' a pas dix façons de le savoir. Je sors une paire de jumelles, pour observer ces pignoufs. Au cours de mes enquêtes avec Lee, j'ai remarqué que les chefs de gangs avaient justement un lézard sur eux. Tatoué ou sur des habits.

" Yahoupiya." dis-je en apercevant le symbole.

Quand je pense qu'ils sont dans un truc en bois, ça me fait limite marrer. Pis doivent pas avoir le chauffage là-dedans. Heureusement que je suis là. J'active ma marque, et fait apparaître un globe de feu qui grossit à vue d'oeil. Je lève ma sphère aussi grosse que moi au-dessus de la tête, et l'envoie sur la baraque.

Ca fait un gros boum. J'avance ensuite tranquillement, et bmbarde les rares survivants. C'est chaud, ça brûle ... et moi je vais pas gratter que les coins. Je continue ma route comme si de rien était. Colchique dans les prés, ça crame ça crame ! Colchique dans les prés, attention je vais tout brûler ! Hey !

Voilà une autre maison. En regardant par une fenêtre, un type voit serpenter un dragon de feu. Non non, t'hallucine pas mon gars, j'ai révisé mes leçons de pyrotechnique et là je fais mes devoirs. C'est marrant hein ! Le dragon entre par une fenêtre, et tout flambe. Quand à ceux qui ont le malheur de sortir, ils se font trancher la tête par mes hélifeu. C'est comme ça que s'appellent ces hélices enflammées. Suivant !

Ben le suivant, c'est un garage à découvert qui se ramasse une bonne pluie de braises grosses comme des oeufs. Je dis une pluie mais c'est plutôt un déluge. Bonjour la facture du mécanicien. Y'a plus une chignole intacte. Et le personnel, n'en parlons pas. Ah, voilà une grande maison. Ce doit être là l'humble demeure du Dragon. Enfin. Je redouble de chaleur, et ça devient l'enfer sur terre.

Tout explose, tout flambe sans exception, humain et mobilier. Je débouche dans une vaste salle, où se trouve le maître des lieux.

" Vous ? J'aurais pourtant juré vous avoir tué." me dit-il.

" Ben faut croire que vous avez perdu la main." répliquais-je.

" Dans ce cas, permettez que je me rattrape." sourit-il.

" Mais je vous en prie, faites."

Il attrape une lance à la pointe acérée, et bondit vers moi. Je saisis l'extrémité de l'arme, et m'écarte le tout en l'envoyant astiquer un mur qui me semble sale. Le Dragon se scratche.

" Ah ! On a appris à se battre ?" demande-t-il.

" D'après vous ?" rétorquais-je en lui présentant la lance.

Le Dragon sort alors un sabre du présentoir à côté. Approche mon gars. Nos armes s'entrechoquent bientôt avec violence. Il tente de me trancher les jambes, et je saute en l'air pour éviter que ça se produise. Et pour ma part, je lui assène un coup, qu'il pare avec son sabre. Je parviens à lui érafler l'épaule, mais il saisit ma lance et m'envoie bouler. Le Dragon attaque à nouveau et essaie de me passer sa lame au travers du corps. Je roule, puis d'un coup de pieds le désarme. Nous nous battons maintenant à mains nues.

Il est rapide cette enflure. Mais je ne me laisse pas impressionner. Les coups s'enchaînent si vite qu'on entends l'air siffler à chaque fois. Le Dragon m'envoie soudain démolir une armoire. Lorsqu'il rapplique pour m'achever, je saisis un bout de planche et le cogne avec. Je profite de son recul pour me remettre sur pieds, et continue de lui claquer le beignet avec ma planche. Je finis même par la lui briser sur le dos.

Je ne m'arrête pas pour autant, et c'est à son tour d'aller faire connaissance avec un meuble. J'aperçois la lance par terre. Avec le pied je la fais remonter dans ma main. Le Dragon a pris des étoiles ninja qu'il me lance. Je pare en faisant tournoyer mon arme. Puis sans attendre, je la lui envoie. Elle va se ficher dans son ventre, et le cloue au mur. Il essaie de la retirer. Oh non, sûrement pas !

Je tends une main d'où jaillit une gerbe de feu, qui l'achève. Je contemple ensuite le cadavre calciné. Je décide de ne laisser que des cendres.

Sitôt dit sitôt fait. J'ai gagné mon combat. Le pays de Thalandis peut être tranquille désormais. Enfin, jusqu'au prochain imbécile qui se prendra pour le roi. N'ayant plus rien à faire ici, je sors de cette maison, qui connaît le même sort que son propriétaire. Les flammes éclairent la nuit. Dans le garage perso du feu Dragon si j'ose dire, j'ai trouvé une jeep. Mais je suis bien trop fatigué pour conduire, et m'endors donc sur la banquette arrière.

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Riza n'a pas fermé l'oeil de la nuit. Si Roy ne revient pas vivant, alors elle n'aura plus aucune raison de continuer à vivre. Elle a déjà assez souffert de son absence ces deux dernières années. C'est le visage creusé par la fatigue qu'elle rejoint les moines pour déjeuner. Sunti s'assoit à côté d'elle, et tente de la rassurer.

" Il reviendra. J'ai confiance en lui." dit-il de sa voix apaisante.

Riza ne dit rien.

" Vous devez être très amoureuse de lui pour vous inquiéter à ce point." reprends-il

" Vous n'avez pas idée. Je l'aime de toutes mes forces depuis que je le connais. Hélas, j'ignore si c'est réciproque." soupire-t-elle.

" Eh bien, si j'en juge par sa mine rayonnante lorsqu'il vous amenée ici, et le fait qu'il ne vous lâchait pas la main, je dirais qu'il ressent quelque chose pour vous. Ou alors je n'ai rien compris."

Riza sourit à cette remarque. Quoi qu'il en soit, elle était à présent décidée à lui avouer ses sentiments à son retour. La jeune femme garde le silence, puis finalement va surveiller l'entrée du temple. Elle reste là jusqu'au déjeuner, et Sunti doit une fois de plus lui apporter le sien, car elle refuse de quitter son poste. Tout à coup, elle voit une silhouette se profiler à l'entrée du temple.

Je suis enfin revenu, et plus vite qu'en train. Aaah, je me sens vraiment libéré maintenant. Je vois soudain comme une torpille blonde me foncer dessus :

" ROY ! ROY !"

Je reçois ladite torpille dans les bras, et la soulève légèrement du sol.

" Ooouuufff ! Pas si fort Riza ! Je sors d'une baston moi !" dis-je.

Elle ne m'écoute pas, et me plaque un vigoureux baiser sur la bouche. Puis sur tout le visage. Sauf que ...

" Ahouhahouhahou !" gémis-je.

" Oh, vous avez un hématome à la joue !" remarque-t-elle.

" Ouais, un petit souvenir du Dragon. Une belle pêchasse qu'il m'a flanquée là."

" Il faut vous soigner venez par là."

Elle l'entraîne dans le temple, où les moines m'accueillent avec des cris d'allégresse. Riza réclame de quoi me soigner. Sunti lui tends la trousse toute prête, et elle m'entraîne à l'écart de cette foule bruyante. Assis son lit, je la laisse me passer de l'arnica sur mon bleu.

" Vous avez une petite mine, ma belle." dis-je.

Riza paraît étonnée que je l'appelle de la sorte. Je lui souris, et attire son visage pour l'embrasser.

" Je t'aime." souffle-t-elle.

" Je t'aime aussi ma Riza d'amour."

Et vas-y que je te renverse sur le lit. Il en faut peu pour que la température monte en flèche, et qu'on se cherche avec fièvre. Quel bonheur d'être avec elle !

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Quelques jours plus tard, bureau de Mustang.

" Bonjour tout le monde !" claironne Riza en entrant.

" Eh bé ! Vous êtes rayonnante lieutenant !" lance Havoc.

" Vous ne croyez pas si bien dire ! J'ai une surprise pour vous au fait."

" Une surprise ? Pour nous ?" répète Fuery.

" Oui. Regardez un peu ce que je ramène de Thalandis."

Elle s'efface un peu, et me fait rentrer en me tenant par la main. Mes subordonnés sont sous le choc. Breda en tombe de sa chaise, Havoc laisse tomber sa clope par terre et lui sur une chaise.

" Colonel Mustang !" fait Falman qui a échappé sa pile de dossiers.

Je m'avance, pendant que Riza ferme la porte. Finalement ils viennent à ma rencontre. Ils semblent ravis de me revoir. Je leur serre tous la main.

" Ca fait du bien de vous revoir les gars." dis-je.

" C'est réciproque colonel ! Où étiez-vous passé tout ce temps ?" demande Breda.

" C'est une longue histoire, que je vous raconterais s'il n'y a pas trop de dossiers en retard." plaisantais-je.

Toutes les têtes se tournent vers Riza, comme pour lui demander l'autorisation de délaisser la paperasse. Amusant. Elle hoche la tête. Après tout, elle ne sait pas tout elle non plus. J'attrape ma chaise, et m'assoit à califourchon. Les gars et Riza s'intallent aussi : Breda à cheval sur sa chaise, Fuery assis sur un coin de son bureau,Havoc appuyé contre le sien bras croisés, Falman assis normalement sur sa chaise, et ma petite biche sur la sienne. Une fois tout le monde en place, je commence mon récit. Ils ont du mal à croire cette histoire d'arts martiaux. Est-ce que j'ai une tête à apprendre ce genre de chose, semblent-ils penser.

" Eh bien allons vérifier ça tout de suite." proposé-je en me levant.

" Où ça ?" fait Jean.

T'es pas blond pour rien toi. Nan je rigole, il en a dans le ciboulot.

" Mais dans la salle d'entraînement cette question."

Ils me suivent assez intrigué. Une fois dans la salle, je demande à ceux qui y sont s'ils veulent un petit match contre moi. Dex d'entre eux se pointent. J'enlève mes chaussures, retrousse mes manches et les attends. L'un d'eux arrive et attaque sans prévenir. PAF BIM BAM BOUM ! Au tapis direct. Ca en encourage d'autres à relever le défi. J'esquive tous les coups avec aisance.

Ma souplesse laisse mes subordonnés sans voix. Je viens en effet d'effectuer une série de pirouettes arrière suivies d'un salto pour m'éloigner. J'avise soudain un bâton dans un coin que j'attrape et tiens derrière mon dos. Pile quand un gros baraqué me fonce dessus. Je lui fais un croche-pied avec mon bâton, prends ensuite appui dessus et le pousse avec les pieds sur un punching-ball.

Rebelote avec deux autres attaquants. Je m'appuie sur le bâton et leur flanque un coup de pieds chacun. J'en étale ainsi une bonne dizaine. Hihihi ! La tête de mon équipe ! Je reprends une position normale, range le bâton et sors des tatamis.

" Et maintenant vous me croyez ?" demandais-je en attrapant mes godasses.

Ils hochent la tête comme des robots. Je vais m'assoir sur les gradins pour remettre mes shoes.

" Fuuuuiiiiii ! Je crois qu'il n'a plus besoin de garde du corps maintenant ! Sans vouloir vous offenser lieutenant Hawkeye." commente Havoc avec un sifflement.

" Y'a pas de mal. Tant mieux pour lui." réponds-elle impressionnée par ma démonstration.

" Bon alors ? Vous comptez rester plantés là ou bien ?" lançé-je.

Ils se décident à bouger, précédés par moi qui m'étire. Allez, je vais rentrer, je ne reprends que demain moi.