Bonjour ici !
Voilà un chapitre qui apparaît plus vite que prévu !
Le chapitre 11 avait été très difficile à écrire, je n'étais pas du tout satisfaite, mais je crois que je suis bien relancée, et celui d'aujourd'hui est bien mieux (en tout cas moi je préfère :D)
Attention toutefois, Trigger Warning : Ce chapitre contient DEUX LEMONS
Le premier n'est pas un acte d'amour, je rappelle que nous sommes dans une maison close
Le second en revanche est un acte de plaisir consentit, partagé entre deux femmes.
Si vous n'avez pas envie de les lire, que cela vous gène, pas de problème, ces passages seront encadrés par une ligne, celle là :
Un bref résumé de ces scènes vous attendra à la fin du chapitre, ainsi qu'au début du suivant, ainsi vous ne louperiez rien
Ensuite, et après promis je vous laisse tranquille, j'ai du perdre pas mal de neurones en reprenant le travail, parce que la conjugaison m'a vraiment fait mal pour ce chapitre. J'ai corrigé pleins de fois (et j'ai eu peur aussi, c'est pas croyable de se planter autant), les correcteurs internet ont aussi participés, mais il reste peut être encore quelques erreurs, toutes mes excuses si vous aussi ça vous fait peur et vous fait grincer des dents !
Voilà, bonne lecture, on se retrouve plus bas :)
LilieMoonlightchild : Merci pour ta review, et merci d'être là à chaque chapitre, ça me fait toujours très plaisir :) Et que tu apprécie toujours autant ta lecture aussi, j'espère que ce sera encore le cas pour aujourd'hui :)
Chapitre 12
Otsu se redressa d'un bond dans son lit. Il faisait encore nuit dehors, elle n'avait que peu dormi. Mais une pensée l'avait tirée du sommeil, si brusquement que la jeune femme haletait de panique, elle qui s'était endormie si sereinement.
Elle se laissa retomber sur son oreiller, une main sur le visage. Arbeit la suivait jusque dans ses rêves. Car c'était lui qui l'avait réveillé. Ou plutôt, le souvenir de sa trahison. Le vieil homme lui avait plût dès leur première rencontre, et Otsu le croyait profondément bon et honnête. Ha, comme il était beau et flagorneur, son instinct ! Elle s'était laissé embobiner par Arbeit, et maintenant elle se prenait d'affection pour Fisherman, l'imaginant aussi sympathique que son premier client. Bien sûr, il était tout à fait possible que ce soit vrai, que le blond soit totalement inoffensif et aussi agréable qu'il en avait l'air. Mais Otsu ne se départait pas de sa crainte de s'être trompée, encore une fois.
Sur la pointe des pieds, la jeune femme se faufila hors de sa chambre, descendit jusqu'à la cuisine, se servit un verre d'eau. La maison n'était qu'ombre et silence, et Otsu peurs et incertitudes. L'eau dans sa bouche coula sur son menton. Elle toussa, une main sur la poitrine. Cette boule, dans sa gorge, l'empêchait d'avaler et la faisait suffoquer.
Dans l'escalier, un grincement la fit sursauter. Otsu voulut se cacher, mais de quoi ? Elle n'avait rien à craindre, ce n'était qu'une autre de ses sœurs que la chaleur de cette fin d'été avait tiré du lit. La jeune femme était beaucoup trop nerveuse.
Keiko lui sourit en la rejoignant.
« On vient pour la même chose. Ça ne t'embête pas si je bois dans ton verre ? »
Otsu secoua la tête. La belle brune trempa ses lèvres dans l'eau, sans quitter sa sœur des yeux.
« Merci. Ça ne vaut pas le coup de rajouter de la vaisselle hein ? Bonne nuit Otsu. »
En quittant la pièce, les doigts de Keiko effleurèrent les siens. Pas tout à fait une caresse, mais pas non plus un accident. Keiko entamait une nouvelle de ce jeu qu'elles avaient initié, il y a de ça si longtemps qu'Otsu se demandait si ce n'était pas un rêve. Mais la jeune femme ne trouvait pas encore le cœur à y répondre. Plus tard. Quand elle aurait été vendue, et qu'elle aurait alors besoin de réconfort.
Contre toute attente, le caporal surgit, dès le début de la soirée, et réclama sa courtisane attitrée. Otsu se trouvait alors en grande discussion avec un couple. Eux aussi participaient aux enchères. Combien étaient-ils en lice encore, Otsu l'ignorait, mais peu importait, le jeu allait se terminer ce soir même. Quand son attention fut attirée par ce visage connu, la jeune femme lâcha une grimace. Dans ses mains, une secousse fit trembler son verre.
De tous ses un mètre soixante, Livaï envahissait l'espace et le champ de vision de la prostituée. Dans son ombre, encore invisible, la silhouette vague et le visage inconnu de celui qui le précéderait. Aussitôt, Dame Yukari apparut à sa table et signala au couple que la rencontre était terminée. Elle leur offrit un verre, et les conduisit à la table de Fuyu où il restait encore de la place, leur assurant qu'ils passeraient avec cette charmante jeune femme un excellent moment.
Otsu, sans attendre, prépara le thé et rejoignit le caporal, déjà installé dans la petite alcôve du fond. Elle ne s'embarrassa pas de politesses cette fois, ni ne s'amusa à ses dépens. Elle n'était franchement pas d'humeur.
« Votre thé.
- Des informations ? »
De toute évidence, lui non plus.
« Pas encore, caporal-chef. »
Le mot lui écorcha la langue. Elle lui cracha à la figure, comme s'il l'avait brûlé.
« T'attends quoi ?
Qu'est-ce que vous croyez ? Que je peux librement circuler au milieu de tous nos clients et leur poser des questions sur leurs passe-temps préférés et leurs envies secrètes ? Que je vais tranquillement leur demander s'ils ont envie d'empoisonner votre major, ou de vider vos caisses ? Le bataillon est pas très aimé, mais nos clients ne viennent pas pour s'attarder sur la vermine que vous êtes. Ils nous veulent pour les divertir et leur apporter du plaisir. Par ailleurs, Caporal-chef, sachez que depuis que vous venez, et que vous m'avez choisi pour être votre esclave, je n'ai plus le temps pour mes clients habituels, ni même pour m'en faire des nouveaux, et les espionner à loisir comme vous le souhaitez. Vous avez de sacrés fans vous savez, et certains sont prêts à vider tous leurs coffres pour passer derrière vous, c'est-à-dire, sur moi. Mes patrons ont donc décidés de m'exhiber et de vendre mon entrejambe aux plus offrants, et puisque vous êtes enfin là, les enchères se clôturent ce soir même. Donc non, je n'ai pas le temps pour espionner, et après vous je vais devoir satisfaire un homme persuadé qu'il trempe sa queue au côté dans les restes du plus grand héros de l'humanité. Après ça, ça sera sûrement un grand copain à vous, n'hésitez pas à venir tous les deux me voir, on s'amusera bien ! »
Il ne cilla pas, le héros, il but son thé, et rien de plus. Otsu et sa colère ne trouvèrent aucune branche à laquelle se raccrocher, et de ses yeux coulèrent des larmes amères. Il s'en foutait.
Il s'en foutait.
Il s'en foutait.
Le silence aurait pu l'énerver davantage. Mais non. La prostituée se sentait seulement démunie. Épuisée. Vide.
Hurler contre Livaï, c'était comme hurler sur une montagne pour qu'elle se fasse motte de terre. Inutile. La seule chose qui aurait pu réconforter Otsu, c'était que le caporal n'aurait jamais laissé personne lui parler ainsi, il aurait fait taire l'importun bien avant. Mais cela, la brune l'ignorait, et le vide qui la remplissait restait vide.
Elle leva les yeux au ciel, papillonna des paupières pour chasser les dernières larmes sans trop abîmer son maquillage.
« Tu as fini ?
- Buvez votre thé et allez vous-en, s'il vous plaît. Que ce qui doit arriver se termine enfin. »
Il finit sa tasse, en effet, mais la remplit une seconde fois et, surprenant Otsu, versa le liquide fumant dans un deuxième gobelet, qu'il posa devant la jeune femme.
« Je paie pour ta compagnie moi aussi, je ne vais certainement pas partir au bout de dix minutes.
- Quoi ? Me dites pas que... Vous voulez quelque chose. De moi..
- Non. A part que ce qu'on t'a demandé. Tu n'as donc rien à m'apprendre ? »
Otsu soupira, et machinalement sirota le thé.
« On entend forcément des choses. Mais je ne crois pas que ça vous intéresse.
- C'est pas à toi d'en juger. Dis toujours.
- Bien, bien. Figurez-vous que deux des plus grands modistes du quartier ont choisis la même couleur pour les vêtements de la prochaine saison. C'est terrible, comme vous l'imaginez. »
Aucune réaction.
« Hmmm. Il y a un couple qui possède un cachot, mais je ne sais pas à quoi il sert.
- Des nobles ?
- Oui.
- Sont sûrement pas les seuls. Quant à son utilité, tu bosses dans un bordel. Fais preuve d'imagination.
- Ensuite, l'ignora-t-elle, il y a eu un vol de bijoux, des tournois de je ne sais quoi organisé par je ne sais qui, et... Il y a ce truc... Un commerce de viandes rares.
- Ça a l'air de te perturber.
- Oui. Oui en effet. Nos nobliaux et bourgeois peuvent s'acheter ce qu'ils veulent comme viande. Le bœuf, le lapin, la volaille, peu importe, rien n'est rare ici, à part ce qui se trafique dans leurs enchères secrètes ou au marché noir. Je me dis que ça doit être autre chose... Peut-être, je sais pas, pourquoi pas, ça pourrait être un nom de code, quelque chose comme ça.
- Bien. » Le caporal hocha la tête en signe d'assentiment. « Ton raisonnement a une logique. Creuse encore. »
Le silence revint, plus paisible. Les deux tasses se vidèrent petit à petit. A nouveau, le caporal se resservit. D'un geste, il proposa la boisson à Otsu, qui acquiesça. C'était agréable, de se faire servir. Mais plus la théière se vidait, plus la nervosité regagnait les membres de la jeune femme. Ses doigts tripotaient le tissu de son kimono, et le thé ne suffit plus à la calmer. Il était temps que cette soirée se termine.
Livaï dut comprendre, car il vida son gobelet d'un trait et se releva, lentement. Prêt à sortir, il s'arrêta néanmoins, et défit la lavallière qui ornait son cou, laissant pendre le tissu sur ses épaules. Il s'approcha ensuite de la jeune femme et leva une main à hauteur de son visage. Ses traits demeuraient impassibles, mais une question s'attardait dans le gris de ses yeux. Otsu, sans comprendre, hocha la tête. La main du caporal-chef continua son chemin jusqu'aux cheveux de la jeune femme, relevés sur sa tête où brillait un peigne d'argent et de pierres vertes. Doucement, sans hésiter, il l'ôta de sa coiffure. Les cheveux de la jeune femme se répandirent sur ses épaules.
« C'est plus crédible ainsi. »
Bouche bée, Otsu ne sût quoi répondre. Elle ne savait même pas si elle avait bien compris ce que Livaï sous-entendait.
« Je suis désolé de ce qui t'arrive. »
Les mots flottèrent jusqu'à elle. La prostituée voulut répondre, mais il était déjà parti. Elle se blottit pourtant dans cette phrase, se réchauffa en l'entendant à nouveau murmurée dans le silence autour d'elle. Rien n'était excusé, rien n'était pardonné, mais Otsu avait besoin de la chaleur de ces mots.
Dans cette douce quiétude qui n'avait duré qu'un instant, Dame Yukari surgit, éteignit le feu qui doucement berçait la jeune femme.
« Je vois qu'il ne s'est pas contenté de boire ton thé cette fois ! C'est très bien ma fille, c'est très bien ! Laisse-moi te regarder... »
La poigne de la vieille sur ses bras, Otsu se releva.
« J'aurai préféré un plus joli kimono, mais ça fera l'affaire. Notre acheteur ne vient pas vraiment pour toi de toute façon. Allez, relève moi un peu cette jupe, qu'il y croit. »
La patronne promena ses serres sur tout le corps d'Otsu, défit sa ceinture, dénuda ses épaules. Elle pinça les joues blanches de la jeune femme, pour lui donner des couleurs. Passa une main dans ses cheveux pour les emmêler, comme ils le sont souvent après une étreinte passionnée. D'une poche à l'intérieur de ses manches, elle sortit un petit flacon, et en versa quelques gouttes dans les yeux de la jeune femme, « pour les faire briller » dit-elle.
« Voilà, c'est très bien comme ça. Tu es prête ? Je vais le chercher. »
Non, Otsu n'était pas prête. Mais après, elle serait débarrassée.
Dans le couloir, la voix de Dame Yukari prononça des mots qu'Otsu comprit mais n'entendit pas. Dans son dos, la porte de bois et de papier glissa, et l'image d'Arbeit lui revint à l'esprit. Mais ce fut une question, une espérance, non une affirmation, alors la jeune femme sut.
L'homme s'assit en face d'elle. Ce n'était pas Arbeit. Ce n'était pas l'un de ses clients réguliers. Il s'agissait d'un des tous premiers hommes a l'avoir rencontré à l'ouverture des enchères. Otsu se souvenait à peine de lui. Son nom, son visage, s'était depuis longtemps effacés dans son esprit.
« Mademoiselle Otsu, bonsoir. Je suis ravie de vous revoir, et de savoir que c'est moi qui ait le privilège d'être votre second conquérant. »
Un sourire sur les lèvres d'Otsu. Une rougeur sur ses joues. De la bile au fond de la gorge.
De toute façon, ce n'était que son travail, elle savait que ça finirait par arriver. Elle allait serrer les dents, et attendre que ça soit fini.
De toute évidence, ça ne prendrait pas trop de temps. L'homme commençait déjà à se déshabiller.
Attention Lemon
« Vous savez, en temps normal je viens voir Hono, et je m'applique. C'est une jeune fille si douce. Mais n'y voyez rien de personnel, je ne veux pas attendre trop longtemps pour vous. Nous prendrons sûrement un immense plaisir à discuter une autre fois, n'est ce pas ?
- Oui. Bien sûr. » souffla Otsu.
L'homme s'approcha d'elle, titan affamé, et saisit les pans de son kimono qu'il écarta violemment. Il promena ses yeux sur le corps de la jeune femme, lui saisit les seins à pleine main.
« Est-ce ainsi qu'il procède ? »
Otsu releva la tête vers l'homme, une moue de surprise et de dégoût sur les lèvres. Ses yeux effleurèrent le visage immonde, le corps nu, les murs, la table, le visage, ses mains, ses doigts, son visage. Sa langue était collé à son palais. Aucun mot ne franchirait cette barrière.
« Hm, j'imagine que vous n'avez pas le droit d'en parler. Avec un homme comme lui, vous devez avoir une clause de confidentialité, quelque chose comme ça. Je sais que Keiko en a signé plusieurs. »
La prostituée hocha la tête, vivement, brièvement. L'homme se désintéressa d'elle et s'inséra entre ses cuisses. D'une main, il se fit durcir, de l'autre, il maintenait son jouet serré, les phalanges blanchies sur la peau laiteuse des hanches d'Otsu.
Une douleur alors fusa de son bas-ventre. Une brûlure. Et une autre. Sa tête s'affaissa en arrière, dans une parfaite imitation du plaisir. Otsu serrait les mains sur les bras de l'homme, de plus en plus fort, pour oublier qu'elle avait mal. Il s'agitait de plus en plus vite, et les gémissements de la prostituée pouvaient très bien passer pour des soupirs de contentement. Enfin, dans un dernier râle, l'homme se crispa, et son poids vint écraser le ventre et broyer les côtes d'Otsu. Elle ne dit rien. Caressa ses cheveux d'une main, l'autre plaqué sur ses lèvres pour couvrir ses sanglots.
Fin du Lemon
Mais quand l'homme se redressa, il ne vit que ses yeux brillants, ses cheveux défaits, et son sourire de comédienne. Il parla, Otsu répondit, mais oublia tout à l'instant même. A sa demande, elle lui servit un verre de vodka. L'écouta encore, et encore, et encore, lui répondit, sans comprendre. Il partit finalement en la remerciant chaleureusement. La jeune femme resta assise. Il était parti ? Oui, il l'était.
Elle était seule alors ?
Oui. Elle l'était.
Otsu se redressa d'un bond. La bouteille et le verre attirèrent son regard. Une image dans sa tête, et son pied obéit sans qu'elle ne lui ordonne. D'un coup bien porté, elle balaya la table. Le verre se brisa, et ça lui fit du bien. La bouteille, elle, résista, alors elle s'en saisit et la jeta au sol de toutes ses forces et de toute sa rage. C'était inutile, mais ça soulageait.
Enfin... Maintenant, il fallait tout nettoyer.
Il n'y eut aucun rire ce soir-là sur le toit. Les filles se réunirent autour d'Otsu, dans le silence de la nuit, dans le secret des étoiles d'un ciel limpide. Bercée par ses sœurs, la jeune femme se sentit bien, mieux, entourée des seules qui pouvaient la comprendre. Parce qu'elles étaient toutes passées par là. Une question lui vint cependant, une brise qui s'échappa, mais qu'elles entendirent. Hono répondit.
« Moi, je l'étais. Et Oiran aussi, l'autre fille qui a disparu. La vente de nos hymens leur ont rapporté gros. À nous aussi. J'ai eu droit à une semaine de vacances et deux nouveaux kimonos. J'aurai dû économiser le reste, mais je l'ai dilapidé en vêtements et en restaurants. Ça m'a fait du bien.
- Toi aussi, tu auras droit à une jolie prime, ajouta Fuyu. Fais-toi bien plaisir avec, et surtout, tu les emmerdes.
- Ouais, tu les emmerdes. »
Un cœur à l'unisson, un sourire qui fleurit sur les lèvres d'Otsu, quelques rires étouffés. Puis toutes disparurent, une à une, pour retourner dans leurs chambres. Seule resta Keiko. Elle posa sa main sur celle d'Otsu. Lui sourit. Porta ses doigts à ses lèvres et les embrassa un à un. La jeune brune lui rendit son sourire, retira sa main, la remplaça par sa bouche. Une main sur la nuque de sa compagne, l'autre dans ses cheveux si soyeux.
Elles savaient toutes les deux que ce n'était rien. Un peu de tendresse et un semblant d'amour. Ça ne durerait pas, mais ça serait vrai, et ici, à l'Oeillet, c'était plus que tout les bijoux, l'or et les kimonos.
Attention Lemon
Otsu suivit Keiko dans sa chambre, dans son lit, s'allongea à ses côtés. Elle suivit les courbes de son corps du bout des doigts, caressa des paumes, effleura de la pointe de sa langue. Le parfum de Keiko l'embrasa, mais ne lui fit pas tourner la tête. La chaleur et la douceur de sa peau apaisèrent les brûlures.
Leurs bouches se cherchèrent, se trouvèrent, s'explorèrent, et leurs soupirs résonnèrent à l'unisson dans la petite chambre. Du bout des doigts, Otsu joua avec les nerfs de Keiko, elle frôla, caressa, s'invita dans de lents va et vient, s'échappa pour mieux revenir, jusqu'à ce que l'amie n'en puisse plus et étouffa ses cris dans son oreiller. Des sourires, de légers rires, et Keiko prit le dessus sur Otsu. Elle la renversa dans le lit, prête à lui rendre la pareille. La jeune femme se laissa faire, savoura l'humidité de la bouche de sa compagne sur sa peau, ses doigts qui jouèrent à son tour sur ses seins, sa nuque, son intimité accueillante, tout son corps qui caressa le sien. Un doigt s'infiltra là où tout n'était que douleur. Un deuxième le rejoignit aisément. Le plaisir partit de tout en bas, monta peu à peu, dans un lent remous. Keiko savait exactement ce qu'elle faisait, elle savait quand cesser les caresses, quand accélérer, elle connaissait des points qu'Otsu ne soupçonnait même pas, et l'orgasme la terrassa sans qu'elle puisse le repousser encore un instant, un tout petit instant.
Otsu enfouit son visage dans la nuque de Keiko. Sa compagne vint chercher ses lèvres, elles s'embrassèrent longuement, tendrement, et s'endormirent ainsi, dans les bras et la chaleur de l'autre.
Fin du Lemon
Si leurs ébats ont repris dans la nuit, Otsu trouva malgré tout l'énergie pour regagner sa chambre et s'accorder un peu de repos. Dans les brumes du matin, la jeune femme sentait encore le parfum de Keiko sur sa peau. Il ne restait de cette nuit que le plaisir prit dans les bras de sa compagne. L'homme était oublié, la douleur envolée, et le caporal, relégué loin dans ses pensées.
Le lendemain, Otsu apprit qu'elle était en repos. Pour une semaine. La surprise n'en était pas vraiment une, mais la jeune femme savoura quand même ces vacances, et la jolie enveloppe pleine de billets qui allait avec. Et tant pis pour l'espionnage.
Elle l'emmerdait, le caporal.
Et puis tiens, le major aussi, tant qu'à faire.
Et voilà pour le chapitre 12
Otsu a donc était achetée par un client d'Hono, pour un moment désagréable, que Keiko a prit plaisir à lui faire oublier. Toutes deux savent que ce n'est pas de l'amour et que ça ne durera pas, mais ça n'empêche pas d'en profiter.
J'espère que ça vous a plut, et on se retrouve je ne sais pas quand pour la suite !
Pour infos, le 13 est déjà écrit, mais ni relu ni corrigé.
Donc il peut sortir dans quelques jours, comme dans trois semaines.
En attendant, très bonne soirée/journée/Halloween à vous, et à bientôt :)
