Flesh and bones

Chapitre 13 : Où je te demande de me prendre dans tes bras…

Rikuo, allongé sur son lit, fixait le plafond sans ciller.

Il faisait nuit, et dans l'immeuble silencieux, il se doutait qu'il n'était pas le seul à être encore réveillé malgré l'heure tardive. La lune éclairait faiblement son visage fermé et dur. Il ferma les yeux, mais les images de ce qui s'était passé la veille lui revinrent en mémoire. Il eut un violent frisson et rouvrit les paupières.

Kazahaya n'avait pas été le seul à être profondément choqué par cette histoire.

Rikuo aussi avait eu son lot d'horreur et de dégoût.

Car, quoi qu'on en dise, Rikuo était un adolescent tout de même globalement comme les autres.

Le brun se mordit les lèvres et chercha à se souvenir de ce qui s'était exactement passé.

Qui les avaient sauvés ?

Il grinça des dents et fouilla dans sa mémoire. Non, ce n'était pas Kakei, ni Saiga.

Encore moins Kirin.

C'était…

Il ne savait plus.

Le brun referma les yeux. À vrai dire, tous quatre étaient à demi-inconscient au moment de leur sauvetage.

Il ne se souvenait pas bien.

Il se souvenait que son patron était arrivé après qu'ils ais été sauvés.

Rikuo fronça encore un peu les sourcils, puis abandonna. Il ne fallait pas qu'il se torture les méninges avec ça. C'était malsain.

Pas la peine de s'engluer dans le cloaque de ces mauvais souvenirs.

Il fallait tourner la page.

Soudain, le bruit de la porte qui s'ouvre le fit sursauter. Il se redressa pour voir dans l'entrebâillement Kazahaya, pâle et tremblant. « Pardon, Rikuo, je…N'arrive pas à dormir…Est-ce que je pourrais…Venir avec toi ? » Le brun resta un moment saisit, puis avec un léger sourire, fit une place à son compagnon. Celui-ci hésita une seconde puis vint s'asseoir auprès de son ami. Le châtain s'allongea, mais à distance respectueuse de Rikuo. Celui-ci ne broncha pas et s'allongea aussi, Kazahaya lui tournant le dos. Il y eut un silence seulement ponctué de leur respiration. Puis…

« Rikuo…

-Hm ?

-Prends moi dans tes bras…Doucement… »

Le brun regarda le dos et la nuque de son compagnon en silence puis tendit le bras, lentement, doucement, gentiment.

Il posa sa main sur l'épaule de Kazahaya qui tressaillit mais ne bougea pas. La main glissa le long de la joue, passa dans les cheveux clairs.

Rikuo se rapprocha un peu, glissa son autre bras sous la tête de son partenaire pour le refermer tout aussi lentement autour de ses épaules, tandis qu'il faisait de même avec son autre bras.

Il serra contre lui le châtain qui laissa échapper quelques larmes avant de se retourner face au brun qui le regarda avec tendresse. Kazahaya sourit puis murmura : « Rikuo, je… » Mais son colocataire l'interrompit avec un mouvement de la tête.

Juste rester comme ça.

S'habituer au contact des deux corps.

Rikuo serra un peu plus Kazahaya contre son torse et lui murmura au creux de l'oreille : « Prends ton temps, Kazahaya. Je ne veux pas te brusquer. » Le châtain enfouit son visage dans le tee-shirt de son compagnon et étouffa un sanglot. Rikuo sourit et lui caressa la tête.

Ils sombrèrent peu à peu dans le sommeil.

Et ils restèrent ainsi, en silence, jusqu'au petit matin.

À suivre…

Tadam, tadam ! Ça avance, ça avance…

On y est presque !

Kazahaya : Presque à quoi ?

Bloody : Ben au lemon !

Kazahaya : Quoi ! Tu compte nous faire coucher ensemble alors qu'on est encore sous le choc de notre quasi-viol, quasi-viol dont TU es la responsable, je te rappelle !

Bloody : Roooh, c'est bon, tu ne vas pas m'en faire un fromage anglais…Et puis, justement, lemon pour vous réconforter mutuellement !

Rikuo : tu parles, je suis sûr que les deux autres, Watanuki et Domeki, ne vont pas faire pareil.

Bloody : on parie ?

Rikuo et Kazahaya : …

Allez, une petite review ?