Et oui, je suis déjà de retour ! Vous aviez cru vous débarrasser de moi, pas vrai ? Mais me revoilà ! Merci pour tous vos commentaires qui m'ont réchauffé le cœur et fait plaisir ! J'espère que ce chapitre vous plaira autant que les premier !

Bonne lecture !


Sanji prit un café sur la table du petit déjeuner des Gryffondors. Luffy dormait profondément dans son assiette, essayant vainement de voler quelques bricoles par-ci par-là, mais arrêté systématiquement par son cuisinier.

"Les elfes ont insisté pour que tu ne prennes qu'un seul petit déjeuner !"

Mais l'élastique dormait trop profondément, utilisant sa technique durement acquise de manger et dormir.

Sanji soupira et retourna à la dégustation du café qu'il avait lui-même préparé. Sans méchanceté pour les elfes. Il ne leva pas un sourcil lorsqu'une flopée de hiboux entra en masse par la fenêtre. Il tendit la main, rattrapant juste à temps la lettre de réprimandes journalière de son père, qu'il brûla immédiatement.

Comme tous les matins.

Nami, pas totalement réveillée sur sa table Serpentard, en fit de même avec sa beuglante journalière, prenant à peine le temps de reconnaître l'existence du bout de papier.

Sa voisine, Pansy Parkinson, ouvrit des yeux ronds comme des soucoupes en voyant la lettre rouge réduite en cendre. Elle était à deux doigts de se moquer de la petite dernière Weasley et de la leçon qu'allait lui faire sa mère, mais tout disparut en moins d'une minute, en silence. Ginny semblait avoir l'habitude de gérer ce genre de problème. Finalement, elle avait peut-être sa place à leur table…

Mêlée à la foule des hiboux, Merry se posa délicatement sur la table de son capitaine et remit une lettre qui lui était destiné à Sanji.

Le blond la prit et offrit un biscuit à l'ancien navire, tandis qu'il regardait la provenance du courrier. Mais aucun indice n'était écrit sur l'enveloppe.

Regardant une nouvelle fois son capitaine, profondément assoupi, il ouvrit la lettre.

"Cher Harry,

Je sais que tu es libre le vendredi après-midi. Est-ce que tu aurais envie de venir prendre une tasse de thé avec moi aux alentours de trois heures ? Je voudrais bien savoir comment se sont passés tes premiers jours. Réponds-moi en m'envoyant Merry.

Hagrid "

Sanji replia le papier et le remit dans son enveloppe. Il la transmettrait à son capitaine dès qu'il sera réveillé. En attendant, ils avaient justement classe d'histoire. Le meilleur cours pour faire la sieste ! Ce qui tombait à merveille, car Sanji aussi avait bien besoin d'un petit somme.


Brook regardait son plat. Cela faisait déjà quelques jours qu'il était de retour à Poudlard, et il ne parvenait toujours pas à approcher le nouveau Serdaigle. Ils n'étaient pas de la même année, et Brook devait avouer qu'il était assez timide. Il s'était levé tôt pour aller aborder Cutty Flam, mais ce dernier ne s'était pas présenté au petit déjeuner. Brook soupira. Il avait encore une heure de libre avant son prochain cours, et ne savait pas quoi faire.

"…Et là ! Je me suis envolé vers les nuages ! Je suis passé par-dessus la tête de ma tante…"

Brook tourna la tête. Deux jeunes Poussoufles, emportés par leur histoire, n'avaient pas fait attention à l'heure et allaient probablement arriver en retard.

Ayant pitié pour eux, Brook se leva. Ils avaient de la chance, l'ancien squelette connaissait parfaitement le château.


Terry Boot et Neville Londubat discutaient énergiquement. Le second racontait une histoire rocambolesque au premier qui croyait tout ce qu'on lui racontait. Cette histoire les prit tous les deux, leur faisant oublier que l'horloge tournait.

Heureusement, un quatrième année les interrompit. Il toussa poliment dans sa main pour attirer l'attention.

"Sauf erreur, je crois que vous avez Histoire de la Magie dans cinq minutes."

Les deux premières années se tournèrent de synchro vers l'immense pendule de la Grande Salle et constatèrent avec effroi que leur aîné avait effectivement raison. Ils hurlèrent de concert, terrifiés à l'idée d'arriver en retard.

"Ne vous en faites pas, je connais un raccourci !" Sourit le quatrième année. "Si vous voulez bien me suivre. D'ailleurs, je m'appelle Skelett Bones, enchanté !"


Luffy se réveilla avec un petit air frais. Il leva les yeux. Sur un podium, un fantôme s'agitait avec une baguette. Puis, il regarda autour de lui. Le reste de la classe dormait profondément, Sanji, assis à côté de lui, inclus. Ne voulant pas rester seul, Luffy secoua son cuisinier jusqu'à ce qu'il se réveille, avec un grand sourire. Le blond n'était pas aussi heureux de le revoir. Son rêve, avec ses douces Nami-san et Robin-chan, était bien plus intéressant.

Puis une sonnerie retentit, réveillant les élèves.

"Le cours est fini." Informa leur professeur d'une voix monocorde. "N'oubliez pas de revoir le chapitre sur la rébellion de gobelin en mille sept cents…"

Luffy s'étira, prêt à aller au-devant de nouvelles conneries.

"Luffy, j'ai quelque chose pour toi." Se rappela son cuisinier en sortant une petite enveloppe. "C'est de la part d'Hagrid. Il t'invite à passer chez lui."

Son capitaine pencha sa tête sur le côté, perdu.

"Le géant avec la barbe frisée qui t'a acheté une glace l'autre jour." Précisa Sanji.

"Oh ! Géant-ossan !" Comprit l'élastique.

"Tu as déjà appelé une vingtaine de personnes comme ça." Rappela le cuisinier.

Mais son capitaine ne lui offrit qu'un sourire stupide. Sanji soupira. Ça ne servait à rien d'essayer de faire rentrer quelque chose dans cette tête vide.

"En avant !" Mena Luffy, prêt à rendre la fameuse visite. Mais Sanji l'attrapa par le col.

"On a encore cours ! On ira à quatre heures."

"Mais~" Se lamenta le petit capitaine avec une moue boudeuse.

"Pas de 'mais'." Refusa catégoriquement son cuisinier. "Tu dois apprendre à contrôler ta magie, sinon, on ne pourra jamais quitter cette école."

Luffy continua à bouder, mais suivit le blond vers leur prochaine classe.


"Harry !"

Luffy se retourna, pas encore habitué à son nouveau nom, et ne l'ayant surtout jamais entendu avec une voix aussi fluette.

Derrière lui, Terry Boot agitait son bras.

Sanji leva un sourcil, étonné.

"Tu le connais ?"

Luffy mit quelques instants avant de se souvenir. "Oui ! C'est lui qui a soigné Merry !"

Terry et son ami Neville accélérèrent le pas pour les rattraper.

"Harry !" Reprit Terry, une fois arrivé à son niveau. "Alors, comment va Merry ?"

Luffy sourit de toutes ses dents. "Super bien ! Merci ! Shishishi !"

"Alors je suis rassuré." Sourit Terry. Puis il sentit quelque chose lui tirer la manche. Il se tourna vers son voisin et se souvint.

"Oh ! J'ai oublié ! Voici Neville Londubat."

Le susnommé sourit à la présentation tardive.

"Mais je suis sûr que vous le saviez." Dit-il d'un ton pompeux. "Après tout, je suis le grand Neville Londubat ! Pourfendeur des injustices ! J'ai moi-même réduit en cendre toutes les menaces qui pesaient sur notre contrée ! Sais-tu comment je me suis débarrassé du grand dragon Smaug, le jour où il voulait mettre à sac Londres ?"

"Tu as tué un dragon ?!" Relevèrent, excités Terry et Luffy.

"Oui. En fait, tout a commencé quand j'avais cinq ans…" Continua le brun.

Passionnés, des étoiles plein les yeux, les deux jeunes crédules écoutèrent avec avidité les mensonges de leur ami.

Sanji, laissé sur le carreau, attrapa son capitaine par le col.

"Il faut aller en cours. Tu raconteras ton histoire plus tard."

La troupe fit des petites moues boudeuses, mais partit en classe, avec un petit commentaire vexant de la part de Luffy qui se prit un pied sur la figure.


Nami regarda le livre que lui avait prêté Hermione avec un petit sourire malicieux. Elle aurait de quoi lire pour les trois semaines à venir si elle s'y prenait mal. Elle soupira. Le lire en cachette, avec son poids énorme, pendant les cours semblait mal aisé. D'un autre côté, elle devrait écouter les cours de Défense contre les Forces du Mal autrement. Autant essayer de trouver le prix exact de la magnifique pierre rouge.

À cette idée, imaginant un nombre de zéros presque infini, elle bava un peu sur son livre, ses yeux tournés en gallions d'or.


Le professeur McGonagall passa dans les rangs, inspectant ses élèves. Aujourd'hui, ils devaient tordre une cuillère. Ce n'était pas des plus intéressant, mais l'année venait de commencer et près de la moitié des élèves réunis n'avaient jamais touché de baguettes avant.

"Mademoiselle Patil, plus souple votre poignet."

"Oui Madame !" Obéit la jeune fille.

Au moins, les Serdaigles étaient toujours aussi studieux et appliqués. C'était un vrai bonheur de les avoir. Pas comme le petit Ron Weasley. McGonagall serra ses dents en l'entendant hurler sur son camarade. Apparemment, il ne parvenait pas à accomplir son objectif. McGonagall prit note de ne plus jamais mettre le petit Potter à la charge du petit Weasley. Même si les consignes du Directeur étaient claires : ils devaient rapprocher Potter et Weasley et l'éloigner de Malfoy. Dumbledore devait craindre qu'Harry rejoigne le camp adverse. Du point de vue de McGonagall, c'était plutôt Drago Malfoy qui rejoignait leur camp, mais le Directeur n'était pas du même avis. Il pensait que sa venue chez les Gryffondors n'était qu'un stratagème, et qu'il fallait s'en méfier. Il avait même demandé des explications au Choixpeau, mais celui-ci s'était contenté de répéter en boucle 'je l'ai réparti à sa place.' Impossible de savoir si il avait été victime de chantage, manipulé ou ensorcelé.

"Non ! Tu le prononces mal !" Réprimanda Ron. "Et tiens ta baguette droite ! Et NE LA MANGE PAS !"

"Ce n'est pas bon." Grimaça Luffy.

"C'EST DU BOIS ! PAS DU PAIN !"

Le professeur McGonagall prit sa main sur sa figure. Elle ne savait vraiment pas ce qu'elle allait faire de ces deux-là.

Pour le moment, elle allait suivre les consignes et les ignorer. Peut-être qu'une amitié allait finir pas naître de leurs hurlements…

"Monsieur Brocklehurst, recommencez votre prononciation."

Elle regarda ses élèves. Certains étaient plus doués que d'autres. Comme l'héritier Malfoy par exemple. Il avait très vite compris le sortilège et l'expliquait avec soin à sa camarade pour qu'elle le reproduise. Tant de différences au sein d'une même maison.

Elle tourna sa tête de l'autre côté et la colère lui monta aux joues.

"MADEMOISELLE GRANGER !" Tonna-t-elle. "Mon cours ne vous intéresse pas ?!"

La jeune brune releva la tête de son livre. Elle avait fini seule, suite au rhume attrapé par son camarade. Et, plutôt que de s'entraîner à jeter des sorts, il semblait qu'elle avait préféré lire son livre.

Hermione sourit doucement en voyant le visage du professeur McGonagall.

"Votre cours est des mieux construit et je suis honoré de pouvoir y assister. Seulement, j'ai déjà étudié le sort dédié au cours d'aujourd'hui, alors, plutôt que de perdre niaisement mon temps jusqu'à la sonnerie, je me suis permis d'agrandir mon champ de connaissances."

McGonagall la foudroya du regard. Sa cuillère était encore intacte.

"Vous avez cinq secondes pour attester vos dires en tordant cette cuillère ou je vous offre huit heures de colle."

Toujours souriant doucement, Hermione leva une main armée de sa baguette. Elle fit de petits mouvements majestueux près de la cuillère, tout en murmurant doucement la formule, et la cuillère ondula, comme une mer agitée par un faible vent, avant de redresser son manche pour créer un noeud papillon.

Hermione était déjà retournée à son livre, dévorant chaque page.

McGonagall grinça des dents. "Je ne vous donne qu'une heure de colle. Et des exercices supplémentaires. Si vous les faites alors vous serez autorisée à lire votre livre. Mais ils ont intérêt à être irréprochables, mademoiselle Granger."

La jeune fille acquiesça, peu inquiète. Tant qu'elle apprenait des choses, peu lui importait.


"Géant-ossan ! Géant-ossan !" Chantonnait gaiement Luffy.

"Ça va, on a compris." Voulut le faire taire Sanji.

"Je me demande à quoi ressemble sa maison." Avoua Ron.

Sanji lui envoya un regard noir. Le rouquin s'était invité avec eux pour aller rendre visite à Hagrid, il n'avait rien d'autre à faire apparemment. À croire qu'il avait déjà pardonné à Luffy pour ses pièces d'échec. Finalement, il avait la mémoire courte…

"Zut !" Sanji ravala un juron. "J'ai oublié de renvoyer Merry pour qu'il prévienne Hagrid qu'on acceptait de venir !"

"Ce n'est pas grave !" Assura Luffy. "Ça lui fera une visite surprise shishishi !"

"Hum, soit." Lâcha Sanji en s'allumant une cigarette. "De toute façon, il est trop tard."

"Hey ! Mais tu fumes ?!" S'indigna Ron.

Drago ne prit même pas la peine de répondre à cette évidence.

"Mais c'est interdit !" S'insurgea le rouquin. "Si un professeur t'attrape, tu vas faire perdre des points à Gryffondor ! C'est ça ton plan ?! Nous détruire de l'intérieur ?!"

"Du calme !" Sourit Luffy. "Sanji ne pense pas à mal. Il a juste besoin de sa dose de nicotine quotidienne."

"Sanji ? Et il est déjà drogué ?!" Releva le dernier fils Weasley. Il était à deux doigts de briser quelque chose, quand leur groupe fut interpellé.

"HARRY ! DRAGO !"

Les trois Gryffondors se retournèrent. Derrière eux, les jumeaux Weasley courraient pour les rattraper.

"Manquait plus qu'eux." Grogna leur petit frère.

"Harry ! Drago !" Répéta Fred. "Vous allez où ?"

"Ça fait plaisir de vous voir !" Sourit George.

"On va dans la forêt interdite, vous voulez venir ?" Invita le premier.

"La forêt interdite ?!" Répétèrent Ron et Luffy.

"Vous allez encore nous faire perdre des points !" Se lamenta le plus petit rouquin. "Pas étonnant que Gryffondor passe son temps à perdre la Coupe des Quatre Maisons !"

"Oui, je veux ! On y va !" Décida le capitaine pirate avant de se faire attraper par son cuisinier.

"Harry." Gronda-t-il. "On devait aller rendre visite à Hagrid. Et j'ai promis de rejoindre Dubois juste à près."

"Ah, voilà quelque chose de censé." Lâcha à contrecœur Ron.

"On pourra aller se promener dans la forêt interdite un autre jour." Finit Sanji.

"Q-QUOI ?!" S'écria Ron. "Mais non ! Ça ne va pas la tête ?! La forêt interdite l'est pour une bonne raison ! Je suis sûr qu'il y a plein de monstres là-bas !"

Les yeux de Luffy étincelèrent d'une nouvelle lumière. Il fronça les sourcils et, de manière sérieuse, dit à son cuisinier.

"On doit aller là-bas."

Et il se prit un coup dans la figure.

"Ça suffit !" S'énerva Sanji. "On va chez Hagrid et on ne parle plus de forêt interdite. Quant à toi, Ron Weasley, cesse de l'encourager à y aller ! J'ai bien assez à faire déjà !"

"Vous allez chez Hagrid ?" Interrogea Fred.

"Dans ce cas, pourriez-vous l'occuper…" Demanda George.

"… pendant qu'on se faufile dans la forêt ?" Finit Fred.

Luffy, jaloux, se mit à bouder.

"Faites comme vous voulez." Souffla Sanji en retirant sa cigarette. "Mais faites attention, je n'ai pas l'intention de couvrir des mammouths."

"Ne t'inquiète pas !" Déclara George.

"On sera aussi discret que des souris !" Assura Fred.

Sanji leva délicatement un sourcil, peu rassuré par les jumeaux, mais éluda le problème. Il attrapa son capitaine et partit vers la chaumière d'Hagrid, suivi par Ron.


Chez Hagrid, ce fut un immense colosse noir qui les accueillit. Crockdur. Luffy fut ravi et essaya de jouer avec lui, jusqu'à ce qu'il le cogne par accident et que Crockdur perde connaissance. Luffy essaya ensuite de jouer les innocents, toujours aussi mauvais pour jouer la comédie, et Sanji dû rattraper sa gaffe en faisant croire que Crockdur avait dû s'endormir. C'était bien plus facile à avaler qu'un enfant de onze ans qui le frappe par accident et lui fasse perdre connaissance, donc Ron et Hagrid l'avaient avalé.

Luffy fut donc puni par son cuisinier à rester assis sur une chaise et à finir tous les gâteaux d'Hagrid. Il ne fallait pas gaspiller la nourriture, aussi mauvaise soit-elle. À vrai dire, pour aucun des deux pirates cela ne semblait être une punition, mais il s'agissait là de l'avis de Ron qui s'inquiétait à l'idée que le garçon-qui-avait-survécu meurt d'indigestion. Ce serait inopportun, lui qui avait survécu à celui-dont-il-ne-fallait-pas-dire-le-nom, mourant, tué par un biscuit. Et Hagrid serait accusé d'être un Mangemort caché.

Bref, loin de toute cette réflexion, Luffy avala le dernier biscuit. Ayant perdu sa seule source de distraction, tandis qu'Hagrid et Ron râlaient sur le comportement des jumeaux Weasley, tout en se gardant de révéler leur dernière escapade, Luffy attrapa un morceau de journal qui traînait sur la table.

Il s'agissait de La Gazette du sorcier.

« LE CAMBRIOLAGE DE GRINGOTT'S »

Luffy eut un sursaut. Il attrapa son cuisinier et le tira vers lui.

"J'ai retrouvé Nami !" S'exclama-t-il.

Le blond le regarda, éberlué, et son capitaine lui montra la page de journal.

"Hagrid a dit que c'était la banque la plus sûre du monde ! Je suis sûr que c'est Nami qui a fait le coup !"

Sanji parcourut l'article rapidement avant de montrer une certaine ligne à son capitaine.

"Impossible, regarde. 'rien n'avait été volé' Nami-san ne repartirait pas les mains vides."

"Ah, oui." Reconnu, déçu, le chapeau de paille.

"Mais ce cambriolage reste très étrange, je te l'accorde." Avoua son cuisinier, troublé.


Sanji soupira d'aise. Ron n'avait pas été jusqu'à les suivre sur le terrain de Quidditch. En revanche, Sanji s'était assuré que Luffy le suive. Il n'avait toujours pas trouvé d'autres gardiens, et après ce qu'il avait fait à Crockdur, il ne pouvait pas laisser l'élastique à Hagrid. Surtout que le géant avait déjà perdu Luffy une fois à la rentrée.

À peine arrivés, Dubois leur fit signe, au loin, avant de s'approcher.

"Malfoy, merci d'être venu." Sourit Dubois. "Et je vois que tu as amené un ami. Harry Potter, je crois." Dit-il malicieusement.

Luffy baissa la tête, surpris, à l'entente de son second nom, occupé auparavant à regarder les gradins et l'équipement sportif.

Dubois se mit à rire.

"Tu étais déjà célèbre dans le monde sorcier, et ton arrivée n'a pas arrangé les choses !" Détailla-t-il. "Bon, trêve de bavardage." Il se retourna vers son interlocuteur principal, Sanji. "J'ai une soirée pour te faire apprécier le Quidditch et te recruter en tant que joueur, c'est cela ? On a de cesse de se prendre des raclés par Serpentard ! Tu es notre seul espoir, alors croit bien que je ne te laisserais pas partir !"

Sanji sourit. Il aurait préféré que ce soit une jeune fille qui lui dise ça, mais on ne pouvait pas toujours choisir. Au moins, ce n'était pas un travesti.

"Comme tu viens d'une famille de sorciers, j'imagine que tu connais déjà les règles ?" Supposa le cinquième année.

"Effectivement." Avoua Sanji. Pas que le jeu l'ait particulièrement intéressé, mais il était presque incontournable pour un enfant né chez les sorciers. Et Sanji n'était pas parvenu à faire exception à la règle.

"Bien." Dubois hocha la tête. "Mais y as-tu déjà joué ?"

Cette fois-ci, Sanji dut répondre par la négative. Il n'avait jamais réuni suffisamment de personnes pour remplir une équipe, et n'avait même jamais essayé d'y jouer.

"Bien. Alors je crois savoir ce qu'il te manque." Sourit Dubois. "Que dirais-tu d'un petit exercice ? J'en profiterai pour jauger tes compétences. Et ton ami peut participer."

Luffy releva immédiatement la tête, ses yeux brillant à l'idée de jouer.

"Je veux ! Je veux !"

"Il en est hors de question." Refusa instantanément le cuisinier pirate. "Ton dernier vol en balai a été une catastrophe. La prochaine fois, je t'enchaîne à un poteau."

Luffy fit une moue boudeuse.

"Mais je veux jouer !" Se plaignit-il.

"Si tu veux," proposa Dubois, "tu peux avec moi. Je guiderais, comme ça, tu n'auras qu'à apprécier la sensation !"

Les yeux de Luffy illuminèrent le terrain, amusant Dubois.

"Voilà ce que je te propose," reprit-il en se tournant de nouveau vers Sanji, "on va faire un entraînement, et, après, je promènerais ton ami." Puis il regarda le petit capitaine. "Tu nous attendras sagement ici pendant ce temps-là, d'accord Potter ?"

Luffy acquiesça, désirant juste remonter faire des folies sur un balai. Qui savait combien de temps Sanji aurait été prêt à le faire attendre avant de recommencer ?

Le cuisinier accepta également. Il saisit un balai que le capitaine de Quidditch avait préparé de côté, et l'enfourcha. De son côté, Dubois sortit un Vif d'or.

"Je ne suis pas un attrapeur, mais je reste le capitaine de l'équipe de Quidditch. Penses-tu pouvoir l'attraper avant moi ?"

Sanji sourit. Un petit défi, cela faisait si longtemps.

Dubois compta jusqu'à trois, après quoi, il lança le Vif d'or et décolla à pleine vitesse à sa poursuite, de même que Sanji.

Laissé sur le carreau, Luffy les regarda s'amuser aussi longtemps que son attention pouvait rester focalisée. Ce qui n'était absolument pas long. Puis, ennuyé, il s'éloigna, en quête d'un divertissement quelconque. Malheureusement, le terrain était immense, mais aussi extrêmement vide. Luffy décida alors d'escalader l'un des immenses poteaux de jeu. La vue devait être géniale de là-haut !

Sans plus de précaution, il commença son ascension, sans aucun matériel adapté.

Mais rien ne pouvait l'arrêter.

Ou presque.

Arrivé à treize mètres de hauteur, à deux petits mètres du sommet, un hibou noir comme la cendre s'attaqua à lui. Luffy essaya de se défendre, mais il peinait à éloigner la petite bête et garder son équilibre. Puis un second hibou vint l'importuner.

Serrant les dents, Luffy parvint à les battre dans les airs, et abattu l'un d'eux qui tomba en chute libre. Puis, avant qu'il n'ait le temps de réagir, ce fut tout un essaim de hiboux et de chouettes qui vinrent le picorer, enfonçant leurs serres dans sa chaire, et le dépeçant à l'aide de leurs becs.

Luffy fulminait d'agacement. Mais il ne pouvait pas utiliser le haki. Il était trop fatigué, et son petit corps ne le supporterait pas : le poteau lui glisserait entre les doigts, et il n'était pas sûr de survivre à la chute. Les capacités de son fruit du démon avaient légèrement diminué, à cause de l'âge ou du changement de monde, il ne savait pas. Toujours était-il que c'était trop risqué.

Un hibou attaqua son œil et ce fut la goutte de trop. Luffy libéra une parcelle de son haki, qui ravagea néanmoins tout l'attroupement qui l'entourait. Mais, comme prévu, son corps était à sa limite. Il avait enchaîné deux journées, et dépensé toutes ses forces. Ses mains, malgré sa volonté, se décrochèrent et il tomba dans le vide.


Sanji était impressionné par la vitesse de son balai. Dubois ne lui avait pas amené un des vieux morceaux de bois qu'ils utilisaient pour les premières leçons de vol. Les sensations étaient décuplées, et le balai suivait presque toutes les directives de Sanji, avec une précision extraordinaire. Il était à deux doigts du Vif d'or, légèrement plus rapide que son opposant, quand un frisson le parcourut. Il en identifia immédiatement la cause. Il s'agissait d'une décharge de haki pur de son capitaine.

Il avait des problèmes. Sans cesser de voler, il tourna la tête et utilisa son haki de l'observation pour comprendre.

Luffy était à prêt de deux cents mètres, tombant vers une chute sûrement mortelle. Heureusement, son capitaine n'avait pas abandonné la vie. Il essayait de s'accrocher au poteau avec l'énergie du désespoir, freinant sa descente.

Sanji n'attendit pas plus. Il fit un brusque retournement, à la verticale pour perdre moins de temps, se retrouvant un instant la tête en bas, et plongea vers son capitaine, le Vif d'or oublié.

Dubois resta choqué face à son revirement de direction.

Sanji se précipita vers le sol, sachant qu'il ne pourrait pas arriver avant, et se plia en deux pour augmenter son aérodynamisme.

Il devait ralentir la chute de son capitaine.

Il attrapa sa baguette et commença à marmonner des sorts de lévitation, mais aucun n'était approprié pour des humains, ils ne faisaient que ralentir très légèrement sa chute.

Approchant du moment fatidique, il s'accroupit sur le manche de son balai. Puis, utilisant toute la force de ses jambes, il sauta.

Il attrapa son capitaine au milieu d'une pirouette et atterrit sur son balai qui avait continué sa course. Puis il revira de chemin, toujours debout sur son balai, son capitaine dans ses bras. Il retournait à la poursuite du Vif d'or. Il fit asseoir Luffy, qui avait la gentillesse de rester immobile, entre ses deux bras et fila en direction du capitaine de Quidditch qui s'était immobilisé dans les airs, estomaqué. Sanji le dépassa sans s'arrêter, le ramenant sur terre, ou plutôt, ici, dans le ciel. De retour à la réalité, Dubois reprit la course, mais le temps de reprendre ses esprits, il avait creusé un écart irrattrapable. Bien que Sanji devait souffrir une charge supplémentaire, sa vitesse restait impressionnante, pour la plus grande joie de Luffy qui appréciait chaque seconde. Mais Dubois n'abandonna pas. Il fonçait, s'efforçant de ne pas perdre davantage de terrain et vit le Vif d'or faire un soudain changement de trajectoire et passer en vitesse prêt d'eux. Dubois ne réagit pas assez rapidement et le Vif d'or lui frôla la joue. Mais Sanji ne se laissa pas semer. Il ceintura son capitaine et refit un demi-tour, mais en plongée cette fois. Une bourrasque de vent le fit légèrement dévier, mais il reprit rapidement le contrôle. Il filait à toute vitesse, le Vif d'or était à porté. Il n'avait qu'à étirer son bras.

Luffy le regarda faire. Il ne devait pas interférer, il s'agissait là du combat de son ami.

Sanji continua à accélérer, déjà à son maximum (hors situation d'urgence) et finalement, réussi à refermer sa main sur le Vif d'or, déclenchant une vague de bonheur chez son capitaine, fier de lui.

Sanji ralentit alors sa vitesse, diminuant doucement leur altitude pour se poser en douceur. Une fois ses pieds dans l'herbe, il sentit un énorme fardeau quitter ses épaules. Il entendit plus qu'il ne vit Dubois se poser en face.

Ils descendirent de leurs balais et Sanji rendit le Vif d'or au capitaine de Quidditch. Mais ce n'était pas ce qui intéressait ce dernier.

"C'était époustouflant ! Incroyable ! Je n'avais jamais vu ça auparavant ! Tu as un vrai don pour le vol !"

Mais Sanji ne l'entendait pas de cette oreille.

"Je regrette, mais je ne peux pas. Je ne peux pas laisser Harry sans surveillance, il ne lui arrive que des accidents."

Dubois se reprit et regarda le susnommé qui tâchait vainement de faire oublier sa présence.

"Oui, je vois…"

Sanji acquiesça. Il rendit son balai au capitaine de Quidditch et se tourna pour partir, quand celui-ci le rappela.

"Malfoy ! J'ai un marché à te proposer."

Sanji, intrigué, se retourna.

"Potter semble être un vrai sac de trouble." Rit Dubois. "Mais, sauf erreur de ma part, ces embrouilles, elle ne lui tombe pas sur la tête par simple malchance. Je me trompe ?" Demanda-t-il avec plein de malice dans son regard. "Il cherche un peu les ennuis, pas vrai ?" Le cinquième année jeta des coups d'œil fréquent au petit chapeau de paille. "Il a besoin d'un peu d'action, n'est-ce pas ? Alors, voilà le marché : tu rejoins l'équipe de Quidditch de Gryffondor, et on lui offre des créneaux de vol. On fournira même les balais ! Si tu veux, tu peux t'occuper de lui enseigner des cours de vol particuliers, l'emmener avec toi, en promenade ou pendant tes entraînements, j'ai trouvé que tu te débrouillais très bien, même avec lui comme charge supplémentaire. Sinon, je veux bien m'en charger. Et je suis sûr que les jumeaux Weasley seront enchantés à l'idée de donner des cours particuliers à ton ami. Alors, qu'en penses-tu ? À moins que tu ne préfères continuer à le laisser se ronger les ongles et faire n'importe quoi dans son coin, jusqu'au jour où il se rompra le cou."

Sanji prit quelques minutes pour réfléchir. Il était vrai que Luffy s'ennuyait déjà suffisamment pour escalader un poteau de quinze mètres alors qu'ils avaient passés la nuit à infiltrer un couloir souterrain. Il ne restait plus que la forêt interdite, et après, Luffy allait devenir fou d'ennui. Des petites séances de vol épars ne résoudraient pas totalement le problème, mais elles devraient aider à maintenir le capitaine pirate un peu plus calme pendant sa présence à Poudlard.

Résolu, il leva sa main.

"Marché conclu ?"

Dubois la serra dans la sienne.

"Marché conclu."


Une fois arrivés dans les vestiaires, Sanji se tourna vers son capitaine.

"Mais qu'est-ce qu'il t'a pris ?!"

Luffy tâcha de se faire le plus petit possible.

"J'ai voulu escalader le poteau, mais des hordes d'oiseaux m'ont attaqué."

"Des oiseaux ?" Interrogea Sanji. "Mais il n'y en avait aucun à des lieues à la ronde !"

"Ils ont disparu juste après que j'ai commencé à glisser." Lui avoua son capitaine.

"Disparus ? Après t'avoir abandonné pour une chute de treize mètres ?"

Luffy acquiesça.

Sanji scruta son expression et fronça les sourcils. Quelqu'un aurait-il tenté de le tuer ? Les oiseaux ne disparaissaient que par magie. Il y avait peut-être un Mangemort dans les parages ?

"Je n'aime pas du tout ça." Lâcha-t-il.


Sanji dînait tranquillement dans la Grande Salle quand les jumeaux Weasley se jetèrent sur lui.

"C'est sensationnel !" Chuchotèrent-ils.

"Bienvenu dans l'équipe !" L'accueillit George.

"Nous, on est les batteurs." L'informa Fred. "J'espère qu'on va gagner ensemble !"

"Gryffondor n'a pas gagné depuis une éternité !"

"Enfin, depuis Charlie."

"Dubois sautait de joie ! Tu dois être vraiment bon !"

"On a hâte de te voir voler !"

"Mais, là, on va devoir y aller ! Poudlard n'attend que nous pour se dérider !"

"À plus, Drago, Harry !" Saluèrent les deux jumeaux en disparaissant de la salle du buffet.

"Ils partent sans prendre de dessert ?" Demanda, interloqué, Luffy. "Je peux prendre le leur !" Finit-il avec ravissement.

"Luffy, tu manges toujours les rations de cinq personnes." Lui rappela son cuisinier.


Le lendemain matin, alors que Sanji était occupé à maintenir son capitaine afin qu'il n'avale pas tout le contenu de la table des Gryffondors, une douzaine de hiboux grands-ducs entrèrent dans la Grande Salle, portant un énorme paquet. Avec étonnement, les deux pirates le virent s'écraser dans leurs assiettes, au plus grand déplaisir de Luffy, suivi d'une petite lettre qui se déposa sur le paquet.

Les élèves, qui n'avaient pas loupé une miette du spectacle, lâchèrent enfin des yeux le colis, reprenant leurs discussions, bien que leurs regards fugaces laissaient présager le sujet du jour.

Sanji l'ignora et attrapa la lettre pendant que Luffy se jetait sur le colis, les yeux étincelants. Il avait vite surmonté la perte de son morceau de bacon.

Sanji dépeça son courrier, tout en ignorant son capitaine, jusqu'à ce qu'il voie la première ligne de la lettre.

'N'OUVREZ PAS LE PAQUET PENDANT QUE VOUS SEREZ À TABLE.'

"LUFFY !" Il attrapa son capitaine, mais il était trop tard. Le paquet, heureusement bien fignolé, laissait déjà paraître une partie de son contenu.

"Huh ?" Interrogea Luffy, ne comprenant pas pourquoi il avait été interrompu dans son déchiquetage.

Serrant les dents, Sanji attrapa le colis, qu'il tacha de couvrir le plus possible, et son capitaine, puis sortit de la pièce, sous les regards étonnés des autres étudiants.

Le professeur McGonagall poussa un soupir. La catastrophe avait été plus ou moins évitée de peu.


"On va où ?" Interrogea Luffy en suivant son cuisinier.

Le blond ne répondit pas. Il avait marché sans réfléchir vers les tables où Luffy avait joué aux échecs quelques jours auparavant. Après réflexion, ça lui semblait être un endroit suffisamment calme pour s'y arrêter.

"INCROYABLE !" Hurla une voix féminine dans le couloir. "J'AVAIS POURTANT ÉTÉ CLAIRE ! TU NE PARS PAS TOUT SEUL DANS LES COULOIRS ! TU M'ATTENDS POUR QUE JE T'AMÈNE AU PETIT DÉJEUNER ! JE VAIS DEVOIR T'ACCROCHER UNE LAISSE ?!"

"JE PEUX TRÈS BIEN ME DÉBROUILLER TOUT SEUL ! JE N'AI PAS BESOIN D'AIDE !" Rugit son interlocuteur.

"ET TU COMPTAIS MANGER QUOI ?! L'HERBE DE LA FORÊT INTERDITE ?! ENCORE HEUREUX QU'HAGRID T'AIT ATTRAPÉ !"

"JE SAVAIS CE QUE JE FAISAIS !"

"REMERCIE MERRY DE M'AVOIR GUIDÉE !"

"Shishishi !" Rit Luffy en voyant leurs deux amis Serpentards arriver, Merry perchée sur l'épaule de Nami.

"C'est un bonheur de vous voir, Ginny-san !" Accueillit Sanji.

"Merci Drago." Soupira cette dernière.

Blaise se contenta de grogner, les bras croisés.

"Pas de petit-déjeuner aujourd'hui, du coup." Établit tristement la rousse. Le temps d'arriver à la Grande Salle, elle savait qu'il ne resterait plus rien sur leur table. La joie des buffets à volonté à partager.

"Si tu veux," proposa une voix dans son dos, "on peut partager le mien."

Nami se retourna à la vitesse de la lumière, effrayée. Derrière elle se tenait Hermione Granger avec une petite boîte qu'elle tendait à la navigatrice.

"Hermione-chan ! Bien dormis ?" S'intéressa Sanji, tout en écrasant une main volatile de Luffy qui tâchait d'ouvrir le mystérieux colis.

"Très bien, merci." Sourit Hermione.

"Qu'est-ce que c'est ?" Interrogea Blaise, debout à côté du paquetage, en regardant Luffy.

"Je ne sais pas." Se lamenta l'élastique. "Sanji ne veut pas que je l'ouvre."

Le brun se rendit compte trop tard de sa gaffe, voyant le visage décomposé de son cuisinier.

Il avait été clair. L'usage de leurs premiers prénoms était limité à leur sphère privée. Ils n'étaient pas en état de vaincre un Akainu caché si ils en rencontraient un.

"S-Sanji ?" Répéta, blanche, Nami.

Le visage de Blaise s'assombrit soudainement, ne laissant que ses yeux illuminés d'un éclat meurtrier.

Hermione posa une main apaisante sur l'épaule de Ginny.

"Allons, navigatrice-san, pas besoin de s'affoler." Sourit-elle.

La rousse tourna sa tête doucement, presque transparente, pour fixer la calme et souriante brune. Son souffle s'accéléra.

"Robin ?" Tenta-t-elle, doucement.

Puis, voyant l'expression d'affirmation de son amie, Nami hurla de toute ses forces.

"ROBIN !" Et l'enlaça de toute ses forces, en pleurant.

"N-Nami ? R-Robin ?" Lâcha Luffy, appréhensif.

Hermine ne se départit pas, ni de son sourire, ni de son amie.

"Ça faisait longtemps, capitaine."

Il n'en fallut pas plus pour que ce dernier se jette sur les filles pour les enlacer.

Sanji resta un moment, interloqué, jusqu'à ce qu'une lame frôle sa joue. En fait, elle l'aurait décapité si il n'avait pas réagi assez vite.

En face de lui, Blaise Zabini avait un sabre dégainé.

"On a un compte à régler, shitty cook !"

Sanji n'avait pas besoin de plus d'indication pour comprendre.

"Ah ? Ça ne tourne pas rond dans ta tête, Marimo sans cervelle ?!"

Il releva sa jambe, prêt à se battre comme à l'époque, mais Merry intervint. Elle se posa sur le sabre de Zoro, bloquant ses mouvements.

"Barre-toi Merry !" Hurla l'épéiste en secouant doucement son sabre. Mais Merry refusait de bouger.

"Qu'est-ce qui se passe ?" Demanda Nami, les yeux pleins de larmes dues à l'émotion et incapable de lâcher Robin à cause de Luffy qui les maintenaient attachées.

"Merry ne veut pas lâcher mon sabre !" Grogna Zoro.

"On n'y peut rien," soupira Sanji en s'allumant une cigarette. "Dans ce monde comme dans le précédent, tu ne seras toujours qu'une brute sans cervelle."

"Ah ?! Tu oses l'ouvrir, le pervers ?!" S'énerva le sabreur.

Finalement, Luffy se décida à libérer les filles et s'approcha des garçons. Il se mit pile entre les deux, délivrant Merry qui se posa en sécurité sur son épaule et demanda :

"Qu'est-ce qui se passe ?"

Sanji prit sa cigarette dans la main et pointa Zoro. "La cervelle de pois chiche m'attaque sans raison !"

Le sabreur dénoncé s'irrita.

"Sans raison ? Ça fait vingt ans que je cherche à te botter les fesses ! Comment oses-tu critiquer mon sens de l'orientation alors que tu es à des kilomètres ?! J'ai dû parcourir tout Grand Line pour obtenir ma vengeance !"

Sanji resta un moment abasourdi avant de chercher à comprendre.

"J'ai critiqué ton sens de l'orientation ? Et comment aurais-tu pu le savoir si tu n'étais pas là ?" Demanda, abasourdi, le cuisinier.

"C'est l'autre blondinet avec un serre-tête sur les yeux qui me l'a rapporté." Informa Zoro.

"Qui ?" Redemanda Sanji.

"L'autre gringalet de la Marine ! Celui qui traîne tout le temps avec Coby !"

"Aah !" Comprirent Sanji et Nami.

Luffy ne voyait toujours pas de qui ils parlaient, mais passa outre.

"Mais il n'avait pas totalement tord si tu n'as pas réussi à retrouver Sanji en neuf ans de recherche, shishishi !"

"Je ne veux pas l'entendre de ta bouche !" S'énerva Zoro. "Il t'a fallu quatre jours pour trouver le One Piece sur une île de la taille du Sunny !"

Luffy arrêta de rire, ne sachant pas quoi répondre.

"Et encore," rajouta Sanji en soufflant un peu de fumée, "heureusement que ma douce Nami-san a décidée de lui prêter main-forte, sinon, on y serait encore !"

"Shishishi !" Rit Luffy, fier de lui.

"Nami-san est vraiment la meilleure !" Rajouta le cuisinier en lui baisant la main comme signe de retrouvailles. "Et Robin-chan n'est pas en reste !" Continua-t-il en baisant la main de la brune.

Luffy s'assit sur une des tables d'échec, pendant que Zoro rengainait son sabre. Sa vengeance allait devoir attendre. Il regarda le sourire communicatif de son capitaine et s'offrit un sourire narquois.

Mais l'atmosphère chaleureuse fut brisée par un cri.

"MAIS QU'EST-CE QUE VOUS FAITES LÀ ?!" Hurla le professeur McGonagall.

Sanji jeta en vitesse sa cigarette et l'écrasa avec sa chaussure. Il jeta un petit sort pour en dissiper l'odeur et se mit en protection devant les filles.

"Messieurs Zabini, Potter, Malfoy et Mesdemoiselles Weasley et Granger, n'avez-vous donc pas cours ?!" S'énerva la nouvelle arrivante, le professeur McGonagall. "Vous recevrez chacun deux heures de colles et ferez perdre un point à votre maison. Je vous attends tous demain soir, dans mon bureau. Prenez des feuilles et de l'encre." Le professeur de Métamorphose se tourna alors vers Robin, et la regarda droit dans les yeux. "Quant à vous, Mademoiselle Granger, je vous attends également ce soir à cinq heures pour votre colle de l'autre jour." La directrice des Gryffondors lâcha alors la jeune fille et s'intéressa au groupe entier. "Maintenant, filez dans vos salles de classe avant d'empirer votre situation."

En silence, Luffy descendit de la table sur laquelle il s'était assis. Les pirates ramassèrent leurs affaires avant de partir en direction de leurs classes. Zoro dévia de chemin, mais Nami l'attrapa par l'oreille pour le remettre dans le droit chemin, tout en agitant un maigre au revoir à ses amis lorsque leurs chemins se séparèrent.

Il entrèrent discrètement dans leurs cours de divination, mais ça n'empêcha pas le professeur Trelawney de les remarquer.

"Il était temps. Vos amis s'inquiétaient."

Nami regarda Crabbe et Goyle rire.

"Alors ? On s'est encore perdu dans les couloirs ?" Rit Crabbe.

"Poudlard est tellement méchant ! Il passe son temps à malmener le pauvre petit Blaise !" Ajouta Goyle avec complicité.

Nami grinça des dents et se tourna vers le tableau. Elle qui ne voulait pas se faire remarquer, les choses allaient être compliquées.


Sanji regarda le colis posé sur sa table. Avec toute l'excitation, il avait oublié de prendre la peine de l'ouvrir. Mais ce n'était pas grave. Il pouvait déjà lire la lettre qui avait été déposée dessus. Ça l'occuperait un peu pendant le cours d'histoire de la Magie. Surtout qu'ils s'étaient assis à côté des deux amis Poussoufles de Luffy, et que le jeune Londubat était parti dans une histoire invraisemblable, et occuperait sûrement Luffy pendant toute la durée du cours.

Sanji avait donc le champ libre pour lire son courrier. Il rouvrit l'enveloppe et en ressortit la lettre, écrite avec une calligraphie sublime, sûrement l'œuvre d'une femme.

"N'OUVREZ PAS LE PAQUET PENDANT QUE VOUS SEREZ À TABLE.

Il contient votre nouveau Nimbus 2000, mais je ne veux pas que tout le monde sache que vous avez votre propre balai. Il s'agit de celui avec un ruban rouge. L'autre est destiné au jeune Potter, pour ses leçons supplémentaires. Madame Bibine l'a expressément bridé. Il ne peut pas voler au-dessus d'une altitude supérieure à un mètre et demi, ni à une vitesse supérieure à dix kilomètres par heure, et ne peut pas non plus parcourir une distance supérieure à dix mètres. Une fois que vous pensez que le jeune Potter manipule suffisamment les bases d'un vol en balai, veuillez vous adresser à Madame Bibine afin qu'elle estime à son tour si le jeune Potter est apte à voler sans l'aide de tous ces enchantements. Par ailleurs, veuillez garder vos autorisations de posséder vos propres balais un secret, autrement, les autres en voudront un aussi. Olivier Dubois vous attend ce soir à sept heures sur le terrain de Quidditch pour votre première séance d'entraînement. Les jumeaux Weasley se sont portés volontaires pour enseigner au jeune Potter pendant ce temps-là.

Professeur McGonagall. "

Sanji referma la lettre. Luffy allait être content, ils allaient bientôt retourner sur le terrain de Quidditch.


Madame Pince dépoussiérait les livres de la Réserve avec amour. Très peu de personnes étaient habilitées à s'y aventurer, ce qui faisait probablement de cet endroit son petit paradis. Elle lut en travers les titres, connaissant chaque livre par cœur. Elle s'assura qu'ils étaient bien rangés, pas dérangés, qu'aucune trace d'eau ne trouve son chemin jusqu'ici, que le vent lui-même ne puisse pas souffler sur ses petits. Elle caressa la tranche de 'La magie noire chez les elfes au dix-septième siècle' quand elle s'aperçut que son voisin manquait à l'appel. Elle inspecta toute la rangée, pour voir si un professeur ou le concierge ne l'avait pas déplacé par mégarde, mais ne le trouva pas. Elle fouilla ensuite toutes les étagères de la Réserve, mais toujours aucune trace du livre manquant. Affolée, elle rechercha dans le reste de la bibliothèque, dans son bureau, vérifia ses fiches pour s'assurer qu'elle ne l'avait prêtée à personne puis, décidant qu'un professeur avait dû l'emprunter sans son consentement et sans dédaigner lui laisser un mot, elle sortit se plaindre au directeur.

On ne touchait pas à ses livres sans sa permission !


Robin toqua à la porte du bureau du professeur McGonagall. Il était l'heure de sa colle.

"Entrez." Autorisa le professeur.

La jeune archéologue obéit.

"Prenez place, Mademoiselle Granger." L'incita le professeur de métamorphose. "Je vous ai préparé des exercices mêlant différentes matières. Vous pourrez partir lorsque vous aurez fini."

Robin acquiesça. Tant qu'il ne s'agissait pas d'une punition répétitive et inutile, comme copier cent fois la même phrase, être punie ne la dérangeait pas.


"Venez voir par vous même !"

Madame Pince entraîna à sa suite le Directeur Dumbledore et les quelques professeurs qu'elle avait pu trouver, c'est à dire, le professeur Rogue et le professeur Quirell.

"Quelqu'un a pioché sans permission dans la Réserve ! C'est inadmissible !"

"Voyons," tâcha de calmer le directeur Dumbledore, "je suis sûr que ce doit être une erreur. Aucun enseignant ne se serait permis une telle attitude. Peut-être l'avez-vous reposé par mégarde autre part."

La bibliothécaire se retourna violemment. "Oseriez-vous m'accuser de manquer de vigilance avec mes livres ?!"

"Non, je n'oserai pas !" Essaya de se rattraper le vieux Directeur. "Je tenais juste à remarquer que l'erreur est humaine et qu'il était possible, votre vue baissant et la lumière se faisant rare que…"

"Et si vous nous montriez l'étagère ?" Coupa le professeur Rogue, lassé par les propos du Directeur qui ne parvenait qu'à s'enfoncer un peu plus à chaque parole.

"Oui, bien sûr." Se calma la bibliothécaire. "Il devrait être juste ici, à gauche de 'La magie noire chez les elfes au dix-septième siècle'."

"Eh bien," constat la professeur Rogue, "il y est."

Madame Pince écarta le professeur de potion et constat qu'effectivement, le livre disparu était revenu à sa place.

"M-Mais, je suis pourtant sûre qu'il n'y était pas tout à l'heure ! J'avais fouillé toute la bibliothèque !"

"Eh bien," rit Dumbledore, "il semblerait qu'il ait eu le mal de la maison et qu'il soit rentré tout seul."

"J-Je ne comprend pas." Avoua la bibliothécaire en fixant l'ouvrage. Était-ce son imagination ou le livre avait-il réellement bougé ?

Le professeur Rogue décida que sa présence n'était plus nécessaire et se retira, suivit du professeur Quirell. Dumbledore, quant à lui, ne pu s'empêcher de proposer des vacances à la vieille bibliothécaire qui le mit presque à la porte, offusquée.


Nami rédigeait une dissertation pour le cours d'enchantement, quand un préfet Serpentard essoufflé rentra dans leur salle commune.

"Ginny Weasley !" Appela-t-il.

La navigatrice, étonnée, releva la tête de sa copie. Le préfet sembla la reconnaître (il n'y avait pas beaucoup de Serpentards aux cheveux roux, et les Weasley avaient leur propre réputation à Poudlard).

"Ginny Weasley !" Reprit le préfet. "Le professeur Rogue vous cherche partout avec Blaise Zabini ! Tu saurais où il est ?"

Nami baissa un sourcil, intriguée, et pointa son coéquipier qui dormait sur le rebord d'une fenêtre.

"Ah, super !" Sourit le Préfet. Il rentra dans la salle et voulut secouer Zoro, mais celui-ci se réveilla et attrapa le bras du sixième année avant que ce dernier n'ait pu le toucher. Le préfet sembla un peu étonné, mais passa outre. "Tu es réveillé ? Impeccable. Suivez-moi, Rogue doit s'impatienter !"

Interloquée, Nami rangea en vitesse ses affaires et suivit le sixième année, tout en s'assurant que Zoro en faisait autant.

Le préfet avançait d'un pas rapide dans le dédale des couloirs. Ils traversèrent les cachots, au plus grand déplaisir de Nami, jusqu'à trouver une vieille porte en pin. Leur préfet toqua trois fois, jusqu'à ce que la permission d'entrer lui soit accordée.

"Je vous amène Ginny Weasley et Blaise Zabini." Annonça-t-il.

Rogue, assis à son bureau, posa sa plume. À sa droite, un cinquième année attendait, posté debout.

"Mademoiselle Weasley et Monsieur Zabini, je vous attendais."

Nami ravala sa salive. Elle ne savait pas pourquoi leur Directeur les avait appelés, mais elle ne pensait pas qu'ils avaient des félicitations à recevoir sur leur comportement. En revanche, les reproches ne manquaient pas.

"J'ai appris," commença leur directeur de maison, les mains croisées sur son bureau, "que le professeur McGonagall s'était permis d'intégrer un première année à son équipe, le jeune Drago Malfoy."

Rogue observa une minute de silence, scrutant les réactions de ses deux jeunes serpents. Nami laissa une brève expression d'étonnement la traverser. Sanji leur avait assuré qu'il avait refusé l'offre, mais ça expliquait le colis qu'il avait reçu au petit dé avait dû changer d'avis.

Zoro, en revanche, ne laissa rien transparaître par son expression.

Rogue décida donc de continuer.

"Le professeur McGonagall pense que sa présence pourra être l'élément déclencheur de leur victoire. Néanmoins, il est hors de question que les Serpentards perdent cette coupe. Et sûrement pas au profil des Gryffondors." Rogue dit le dernier mot avec haine et dégout. Le cinquième année à ses côtés fit une grimace de mépris.

"C'est là que vous entrez en scène." Reprit le professeur. "Je veux que vous rejoigniez mon équipe."

Nami regarda le professeur, indécise.

"Mais…"

"Je sais." La coupa le professeur Rogue. "Vous avez déjà refusé ma proposition. C'est pourquoi je vous ai fait venir ici. Je vous présente" il pointa l'élève de cinquième année posté à côté, " Marcus Flint. C'est le Capitaine de l'équipe de Quidditch de Serpentard. Il va vous faire jouer une partie de Quidditch avec son équipe et vous faire tester les différents postes. Si aucun d'entre eux ne vous plaît, vous n'aurez qu'à réaffirmer votre refus. En revanche, si il s'avère qu'un poste vous plaît et que Flint vous y trouve plus compétent que l'un des tenants aux titres, vous y serez les bienvenus."

Nami ne trouva pas les mots pour refuser. Le capitaine de l'équipe ne la rassurait pas vraiment. Elle n'avait pas très envie de passer du temps près de lui.

"Suivez-moi." Commanda le cinquième année. "Tout est prêt."

Pour une fois, Nami se serait bien passée de la vedette.

Flint les conduisit sur le terrain de Quidditch, réservé pour l'occasion. Là patientait toute l'équipe des Serpentards, joueurs titulaires et remplaçants.

Dès qu'ils arrivèrent, toute l'équipe se leva. Flint se tourna ensuite vers eux.

"Pour commencer, Zabini jouera le rôle d'un Poursuiveur, et Weasley celui d'un Gardien."

Nami ne mourrait pas d'envie d'être gardienne. Mais elle avait hâte de voir le magnifique travail d'équipe de Zoro.

"En formation !" Ordonna le Capitaine.

L'équipe se mit en place, et un des deux joueurs laissés sur le carreau siffla le top départ en libérant toutes les balles.

Nami resserra le manche de son balai, voyant les balles foncer à pleine vitesse. Elle esquiva de peu un Souafle qui faillit lui cogner la tête.

"OÏ WEASLEY ! CONCENTRE-TOI !" Hurla le Capitaine. Puis quand il la vit éviter un autre Souafle, il cria. "MAIS TU CONNAIS LES RÈGLES DU JEU UN PEU ?! ARRÊTE D'ÉVITER LES SOUAFLES ! TU DOIS LES ARRÊTER AU PÉRIL DE TA VIE !"

Non, Nami n'était décidément pas prête à donner sa vie pour un simple différend entre deux maisons.

À côté, Zoro se débrouillait magnifiquement bien. Tout Souafle qui atterrissait dans ses mains, parce qu'il l'avait attrapé ou parce qu'on le lui avait passé, finissait dans les cercles d'or. En revanche, son travail d'équipe laissait à désirer. Mais ça ne semblait pas secouer le Capitaine. Tant que les points étaient marqués, qu'importait la technique.

"BON, ÇA SUFFIT !" Hurla le Capitaine.

"Mais on ne doit pas attendre que le Vif d'or soit attrapé ?" Interrogea une jeune fille.

"Non, on n'a pas le temps." Lui répondit Flint. "ZABINI, TU PRENDS LA PLACE DE WEASLEY ET WEASLEY CELLE DE ZABINI, ET GROUILLEZ-VOUS !"

Le but était de la recruter ? Se rappela Nami. Ils avaient de drôle de façon de faire.

L'arbitre déclaré sonna un nouveau coup de sifflet et le match reprit. Nami était soulagée de ne plus avoir à esquiver les Souafles, mais n'était pas plus douée pour mettre des points que pour garder les cercles d'or. Personne ne réussit à marquer un point dans les cercles gardés par Zoro. Flint rayonnait de bonheur. En revanche, il n'appréciait pas trop Nami.

"WEASLEY ! QU'EST-CE QUE TU ATTENDS POUR TE BOUGER LE CUL ! LES POINTS NE VONT PAS SE MARQUER TOUT SEULS !"

Mais Nami n'avait jamais demandé à être là et à se faire engueuler par ce costaud sans cervelle.

"Elle travaille pour les Gryffondors." Chuchota un joueur.

"C'est une Weasley, on ne peut pas leur faire confiance." Murmura un autre.

"C'est la ratée de sa famille. Tous ses frères sont doués au Quidditch, mais pas elle."

"Qui sait, elle a peut-être été adoptée."

Nami regarda dans tous les sens. Elle ne savait pas d'où provenaient tous ces commentaires. Les joueurs bougeaient beaucoup trop.

"ÇA SUFFIT !" Hurla de nouveau le Capitaine, sans aucun égard pour l'ouïe de ses joueurs. "WEASLEY, TU PRENDS LA PLACE DE BATTEUR ET ZABINI CELUI D'ATTRAPEUR. ET TU AS INTÉRÊT À TE RÉVEILLER WEASLEY !"

Nami était au bord des larmes. Ça se voyait pourtant qu'elle n'était pas faite pour ce rôle. Elle donnait juste tout son cœur pour survivre aux Cognards.

"Tss, je préfèrerais qu'elle soit dans le camp adversaire." Souffla une voix féminine.

"Même un pot de fleurs aurait été plus utile !"

"Quelqu'un a pensé à lui expliquer les règles ?"

"Et elle voulait nous voler nos postes…"

"Je comprends mieux ce qu'elle fait chez les Serpentards, c'est juste que toutes les autres maisons ont eu le bon sens de la refuser."

"Elle doit venir d'une famille Moldue pour jouer aussi mal !"

"Ce n'est pas possible, même un bébé de quatre ans ferait mieux !"

Nami n'en pouvait plus. Mais quand ce calvaire allait-il s'arrêter ?!

Cette fois, en revanche, Zoro ne montrait aucun talent pour le poste. Même suivre une petite balle en or semblait trop dure pour son sens de l'orientation digne de celle d'une huître. Nami dut le rattraper à plusieurs reprises pour qu'il reste sur le terrain.

"WEASLEY ! RESTE À TON POSTE !"

"M-Mais…"

"ET ON NE RÉPLIQUE PAS !"

Cette place était un véritable Enfer. Finalement, supporter Ron n'était pas si catastrophique.

"STOP ! WEASLEY ET ZABINI, VOUS ÉCHANGEZ ! WEASLEY, C'EST TA DERNIÈRE CHANCE AVANT DE TE FAIRE VIRER DE L'ÉQUIPE !"

Nami ne savait pas en quelle langue elle devait s'exprimer pour leur expliquer que, si ça ne tenait qu'à elle, elle serait en train de boire un verre de vin en compagnie de Robin, avec Sanji pour serveur.

Elle échangea sa place avec Zoro qui reçut la batte de batteur avec une joie mal cachée. Pourvu qu'il n'abatte personne, pensa la rouquine.

L'arbitre sonna la reprise du match, et Nami se sentit libérée. Elle pouvait esquiver toutes les balles comme elle désirait, et n'avait pas besoin de rester cantonnée dans un petit périmètre. Elle en profita pour apprécier la vitesse. Sa famille n'était pas très riche, alors n'avait jamais voulu embêter sa mère en demandant un balai. Mais ses frères lui avaient déjà prêté les leurs, malgré l'interdiction de sa mère.

Après avoir profité un bref instant du vent dans ses cheveux, elle rouvrit ses yeux. Elle devait montrer à cette bande de morveux qu'elle n'était pas une incapable. Elle fila à la vitesse de la lumière, sous les regards médusés de son équipe, et dépassa l'attrapeur ennemi. Elle connaissait les vents comme personne. Elle avait été la navigatrice du Roi des Pirates. Aussi à l'aise dans le Nouveau Monde que dans les eaux bien trop calmes du Calm Belt. Elle esquiva un Cognard et se jeta sur le Vif d'or qui ne put lui réchapper.

"Alors coquin," rit-elle, fière, "tu as voulu t'échapper ?"

L'arbitre sonna la fin du match. Le Vif d'or, qui n'avait encore été capturé par personne pendant toute la durée du match, n'avait pas fait long feu avec elle.

L'équipe se posa, et Nami reconnut la tête frustrée de Zoro. Envoyer des Cognards de tous les côtés semblait lui avoir assez plût, et Nami l'avait stoppé trop tôt.

"Bon." Grogna le Capitaine pendant que ses joueurs rassemblaient les balles. "Je crois qu'on en est tous arrivés aux mêmes conclusions. Toi, " il pointa Nami, "tu es nulle. Et toi," il pointa Zoro, "tu peux prendre le poste que tu veux sauf Attrapeur. Et Poursuiveur. Tu te débrouilles bien pour le deuxième, mais tu as tendance à confondre les poteaux ennemis et nos poteaux. Donc, en attendant que tu t'y habitues, tu as le choix entre gardien et batteur. Une préférence ?"

Zoro ne put s'empêcher de laisser un sourire carnassier s'étaler sur son visage. "Batteur." Choisit-il avec avidité.

Personne encore n'était mort au Quidditch à Poudlard, mais Nami doutait que ça continue.

"Parfait." Partagea Flint avec son propre sourire narquois.

Les deux joueurs partagèrent une poignée de main pour sceller leur accord sous le visage désappointé de Nami. Au moins, cette histoire de Quidditch était finie pour elle, ce qui la soulageait finalement.

"Bon, " Reprit Flint, "les entraînements ont lieu les mardi et jeudi à partir de sept heure ! Ne soyez pas en retard !"

Nami ria intérieurement à cet ordre. Zoro, à l'heure ? Ce capitaine de Quidditch avait des attentes trop élevées. "Soyez ?!" Releva finalement la navigatrice. "Moi aussi ?!"

"Bien sûr." Soupira Flint. "Tu vas devoir bosser dur pour obtenir le poste d'attrapeur permanent, mais tu restes en tant que remplaçante. Des questions ? Pas de questions, pas de retards." Dit d'une traite le Serpentard. "À demain." Et il partit, laissant Nami abasourdie.

Ils étaient étranges dans cette équipe.

Au fait, à quel moment elle avait accepté ?


Nami soupirait sur son assiette. Elle ne voyait pas comment refuser l'offre du capitaine de Quidditch. Y jouer ne faisait pas partie de ses projets. Si elle faisait perdre l'équipe, les Serpentards lui en tiendraient rigueur. Et si elle gagnait, ce serait ses frères qui lui en voudraient. Enfin, surtout Ron et Percy.

Elle tourna sa cuillère dans sa soupe. Nul doute que Luffy devait être en train de pleurer sur les genoux de Sanji, quémandant de la viande.

Elle ramassait un légume isolé lorsque la porte de la Grande Salle fut violemment ouverte.

Un homme d'âge mûr avec une longue chevelure blonde entra. Sa mine était dure et il semblait puissant.

Immédiatement, la salle se tut et le Directeur Dumbledore se leva.

"Que puis-je faire pour vous ?" Demanda aimablement le vieil homme.

L'étranger scruta toute la salle des yeux, fusillant Nami du regard lorsqu'il la trouva à la table des Serpentards et termina son inspection chez les Gryffondors.

"C'était donc vrai." Lâcha-t-il avec dégoût en fixant les premières années rouge et or.

Puis il regarda le Directeur Dumbledore droit dans les yeux.

"Je viens retirer mon fils de cet établissement." Il se tourna ensuite vers la table Gryffondor et fixa Sanji. "Drago, tu rentres immédiatement."

Sanji regarda son père et sentit sa main être écrasée par celle de Luffy. Quoi qu'il arrive, son capitaine ne le laisserait sûrement pas partir. Peut-être qu'ignorer les lettres de son père n'avait pas été la plus judicieuse idée.

Sanji se leva, avec son capitaine et, alors qu'il s'apprêtait à refuser, une autre voix que la sienne sortit.

"Non."

C'était Luffy qui avait parlé.

"Il reste ici."

Sa voix était autoritaire et ne laissait pas la place à la contestation.

Mais Lucius Malfoy n'avait pas l'habitude de se faire dicter son comportement par un enfant de onze ans.

"Je ne te demande pas ton avis, gamin." Le dernier mot montrait bien ce que représentait le chapeau de paille pour lui. Un déchet qui ne méritait pas de lui adresser la parole.

Cette fois-ci, ce fut Zoro, à la table des Serpentards, qui se sentit insulté.

"Il s'appelle Harry Potter et je t'interdis de lui manquer de respect."

Insulter son capitaine revenait à insulter Zoro lui-même. C'était peut-être même pire.

"De mieux en mieux." Grogna Lucius. "Non seulement tu trahis ta propre famille," dit-il à son fils, puis il fixa Luffy, "mais en plus, je vois que tu t'associes avec n'importe qui." Enfin, il se tourna vers Zoro. "Et la félonie a déjà intégré les Serpentards." Lucius tourna la tête vers le Directeur Dumbledore. "Poudlard est vraiment en décadence. Je désire transférer mon fils sur-le-champ."

Le professeur McGonagall voulut se lever, insultée, mais le Directeur la contraignit à rester assise.

"Allons, Monsieur Malfoy, je pense que tout ceci est précipité. Que diriez-vous de m'accompagner dans mon bureau, afin que nous ayons une petite discussion et jugeons de comment arranger vos contrariétés ?"

"Je n'ai pas de compte à vous rendre." Vociféra Lucius. "J'emporte mon fils loin de toutes vos manigances et je vous laisse crouler avec votre château. Viens Drago—"

"GINEVRA MOLLY WEASLEY !" Coupa une voix dans le couloir. Aussitôt, une petite femme un peu ronde et rousse fit irruption dans la Grande Salle.

Cette fois, ce fut au tour de Nami de blanchir.

Sa mère tourna sa tête dans tous les sens, jusqu'à retrouver la chevelure rousse de sa descendance au beau milieu des manteaux verts et noir des Serpentards.

"GINNY ! TU RETOURNES IMMÉDIATEMENT À LA MAISON !"

La pauvre petite ne réussit pas à se cacher davantage. Ron en sourit de plaisir.

"Non." Ce fut à nouveau Luffy qui parla. "Elle reste aussi où elle est."

Molly fit un tour sur elle-même pour voir d'où provenait la voix. Ce fut là qu'elle vit Luffy et Sanji, les deux seuls Gryffondors debout. Elle regarda, éberluée, le jeune Gryffondor défendre sa petite Serpentard.

Puis, émergeant d'en dessous de la table Gryffondor, Fred et George Weasley se joignirent aux pirates debout.

"Non. On ne laissera personne partir !" Proscrit Fred.

"Ils sont très bien là où ils sont." Affirma George.

"Tch." Lucius Malfoy se retint de cracher par terre car ce n'était pas de sa tenue, mais la grimace qu'il offrait n'en laissait pas moins penser. "Toujours plus de Weasley ici." Lâcha-t-il avec haine. "Cet endroit en est infesté ! Je savais que j'aurais dû envoyer Drago à Durmstrang. D'ailleurs, c'est là-bas que tu finiras ton année."

"Oï, le vieux !" Interpella Zoro, depuis les Serpentards. "Tu es sourd ? Mon capitaine a été clair, le cuistot de merde ne bouge pas d'ici."

"Le vieux ?" Releva Lucius en s'énervant silencieusement. "L'attitude de tes élèves est vraiment effarante, Albus. Cela ne m'étonnerait même pas que le nombre d'élèves se présentant à la rentrée décroisse chaque année. Et je vais de ce pas retirer le mien. Drago, ramène-toi, tout de suite."

Luffy allait de nouveau contredire le père Malfoy, mais cette fois-ci, ce furent Fred et George qui se mirent en première ligne.

"Non." Réitéra George.

"Vous ne toucherez pas à notre attrapeur." Précisa Fred.

"Votre attrapeur ?" Interrogea Lucius.

"Oui," sourit George avec fierté, "Drago sera le plus jeune attrapeur depuis près d'un siècle !"

"Et il va nous aider à gagner la coupe cette année !" Assura Fred.

"Je n'ai que faire d'aider des Gryffondors à gagner. Et je suis sûr que Drago pourra tout aussi bien briller à Durmstrang, plutôt que de se mêler à une équipe de perdant."

"Une équipe de perdants ?" Releva Molly Weasley, debout juste derrière Lucius Malfoy. "Vous osez insulter mes enfants juste devant moi ?!" S'énerva la rousse.

Le père Malfoy renifla. "Je ne fais qu'articuler une vérité. Mais peut-être que si vous arrêtiez de pondre des enfants et que vous vous occupiez de leur éducation, il en serait allé autrement."

Le mère Weasley devint rouge de colère. "Je ne vous permets pas ! Mes enfants ont des comportements irréprochables ! Malheureusement, on ne peut pas en dire autant de vous !"

Cette fois-ci, ce fut le Lucius qui tourna noir de colère.

"Parce que vous croyez pouvoir me donner des leçons ? Mais n'est-ce pas la magnifique chevelure rouge de votre fille chérie que je vois là-bas, à la table des Serpentards ? Peut-être sauriez-vous m'expliquer ce qu'elle fait dans cette contrée étrangère ? Après tout, l'éducation de vos enfants est sans faille et sans reproche !"

Nami, rouge de honte, se recroquevilla sur sa place.

"Je ne vois pas ce que la maison de ma fille vient faire ici !" Reprit la rousse adulte. "Surtout venant de votre part ! Car je jurerai avoir reconnu votre chevelure platine à la table de mes fils ! N'est-ce pas lui, caché derrière mes jumeaux, qui arbore fièrement le lion rouge et or de Gryffondor, cette maison que vous sembliez tant exécrer ?!"

Lucius serra ses dents. Laissant la salle plongée dans le silence.

C'était la chance que les jumeaux Weasley attendaient.

"George !" Appela Fred, alors que son frère était à quelques centimètres de lui. "Ne te demandes-tu pas…"

"…lequel des deux première année…" Continua George avec un sourire complice.

"…notre soeur ou Drago…" Éclaircit Fred.

"…sera le plus à même de survivre dans sa maison ?" Finit George.

"En tout cas, moi," Se permit Fred, heureux de capter l'attention générale, dont celle des deux parents belligérants, "je parierais sur notre sœur. Je suis sûr que c'est pour ça que Drago a appelé son père pour venir le chercher. Il n'a pas le courage de rester parmi les Gryffondors. Tant d'ennemis dans son dortoir, alors il fuit la queue entre les jambes ! Notre sœur a bien plus de cran ! Elle, elle est prête à rester parmi les serpents. Elle est bien différente de la poule mouillée Malfoy."

Un nerf apparu sur le front du père Malfoy, qui avait déjà une face noire de colère.

"Vous osez sous-entendre que mon fils est une poule mouillée ?"

"C'est un état des faits." Copia George. "À moins qu'il ne reste finir ses études ici, je ne vois pas comment ne pas s'en apercevoir. Si il n'est même pas capable d'en endurer autant que notre fragile petite sœur, alors je ne vois pas d'autre manière de le nommer."

"Très bien." Fulmina le père Malfoy. "Mon fils restera ici, et je compte sur lui pour vous donner une de ces bonnes corrections qu'il vous manque." Il se tourna vers la table des professeurs, fixant Dumbledore debout qui tâchait de le surplomber de sa grandeur. "Ne prenez pas ça pour une victoire. Votre tour viendra. Je me vengerais de cette répartition." Puis, il se tourna, faisant virevolter son manteau dans le processus, et partit, pour le plus grand soulagement de Sanji et Luffy.

"Déplaisant personnage." Commenta la mère Weasley en fixant la sortie. Elle se tourna ensuite vers la table des Serpentards et fit signe à sa fille. "Allez Ginny, on y va."

"Maman !" S'écrièrent les jumeaux.

"Tu ne vas quand même pas la retirer après ce qu'on a raconté !" Plaida George.

"Vous n'auriez jamais dû le dire." Ignora leur mère. "Il est hors de question que je laisse ma fille à Serpentard."

"Mais on veillera sur elle !" Promit Fred.

"Et elle est déjà parfaitement intégrée !" Ajouta George.

"Comment ? Ma fille, intégrée parmi les Serpentards ?" S'énerva la mère de famille.

George grimaça, regrettant immédiatement ses mots.

Molly ne pouvait pas supporter l'idée que sa fille chérie, qu'elle avait attendue pendant tant d'années, pour laquelle avait donné vie à toute sa légion de garçons, et qu'elle avait élevée avec tant d'amour, ait pu trouver sa place au milieu d'infâmes et méprisables Serpentards.

"Madame." Interrompit Luffy, coupant court à la tentative de Dumbledore de reprendre le contrôle. "Laissez-la là." Demanda-t-il sous l'étonnement général, revêtant cette fois-ci plus l'expression d'un capitaine blessé par la disparition de ses hommes que la colère qu'il avait montrée au père Malfoy. "Il ne lui arrivera rien, je vous le jure. Je ne le permettrais pas."

Molly regarda ce petit bout d'homme enfin visible car les jumeaux s'étaient écartés. Elle fixa un peu cette silhouette qui devait paraître si frêle, mais qui semblait, sur le moment, indestructible. Les yeux verts du jeune garçon reflétaient un tourbillon d'émotion, parmi lesquels la tristesse prédominait. La tristesse d'avoir perdu des proches et la peur d'en perdre de nouveaux. Son regard était bien plus mature que son âge. Le vent remuait ses cheveux, faisant apparaître une cicatrice en forme d'éclair. C'est là qu'elle comprit.

Elle avait à faire à Harry Potter.

C'est sûrement cet effet, couplé avec le puissant ton de ses phrases, qui décida l'insoumise mère de famille après un long instant de silence.

"D'accord." Lâcha-t-elle à contrecœur avant de se tourner vers les professeurs. "Mais au premier incident, je viendrais la récupérer." Assura-t-elle avant de quitter la Grande Salle, pour le plus grand soulagement de Nami.

L'affaire terminée, Luffy se rassit, entraînant Sanji et Zoro à sa suite puis, un peu plus tard, les jumeaux Weasley qui le félicitèrent chaudement.


Dumbledore observa Harry reprendre son repas, couvert de la joie des jumeaux Weasley.

Nul doute, ce garçon, qui n'avait pas ramené d'excellents résultats jusqu'à maintenant, était celui de la prophétie.

Le professeur McGonagall toussota dans sa main pour ramener le directeur chez les vivants, alors que l'agitation de la Grande Salle reprenait son ampleur habituelle.

"Alors donc, on peut 'ignorer les lettres de leurs parents, de toute façon, ils ne feront rien de plus'." Cita la directrice des Gryffondors, se rappelant les termes exacts qu'avait utilisés le vieux magicien quand elle l'avait vu brûler les courriers de plaintes des parents Weasley et Malfoy.

"Oh, oui…" Avoua le directeur en regardant ailleurs. "Une petite erreur de calcul…"


Hey ! J'espère ne pas trop avoir gâché les retrouvailles de Luffy/Sanji/Zoro/Nami/Robin, et de ne pas trop vous avoir déçu. Il est vrai que leur joie aurait peut-être dû être un peu plus éclatante et un peu plus... émotionnelle ? Comme pour une déclaration d'amour, dans certaines circonstances, une déclaration peut-être tellement plus interressante que dans d'autres ! Malheureusement, Luffy n'a pas tenu sa langue assez longtemps... Me pardonnerez-vous ?

En attendant, une petite review ?