Salut tout le monde ! (J'ai du temps libre avec le confinement...) Un nouveau chapitre ! (Vous aviez certainement remarqué, mais je tiens à le préciser ! Je suis toujours aussi fière de parvenir à les écrire !) J'espère qu'il vous plaira ! J'en profite pour remercier chaleureusement tout ceux qui m'ont laissé des reviews ! J'oublie souvent de le faire, mais vous êtes adorables ! Vos reviews me donnent la pêche et le courage d'affronter la blancheur du papier !
Sur ce, je vous laisse ! Amusez-vous bien ! (ps : comme des chapeaux de paille manquaient à l'appel à Poudlard, j'ai finalement ouvert le bottin des élèves ! Au tome 3, comme quoi, il n'est jamais trop tard...)
Bonne lecture !
"Où sont Harry et Draco ?" S'éleva la voix du jeune Finnigan.
Leurs poches remplies de vers de terre à offrir en cadeau à Merry, Seamus et Dean se regardèrent. Aucune trace du brun ni du blond. Pourtant, quand Harry Potter passait quelque part, Poudlard tremblait de toute part. Il y avait toujours quelque chose d'anormal avec le chapeau de paille, qu'il soit inculpé directement ou juste accompagné du coupable.
Mais là, rien. Pas d'indices.
"Il est probablement en retard." Supposa Dean. "Tu te rappelles comment il est arrivé en première et deuxième année ? Je suis sûr qu'il n'a toujours pas découvert qu'il pouvait prendre le Poudlard Express pour venir à Poudlard. D'ailleurs, a-t-il déjà traversé le quai 9 3/4 en partant du côté Moldu ?"
"Il vaudrait mieux que non." Avoua Seamus. "Je pense que toute la gare l'entendrait foncer dedans, impossible de leur cacher l'existence de la magie plus longtemps s'il y parvient."
Les deux amis rirent dans leur barbe inexistante avant de voir un Serdaigle foncer vers eux.
"Dean ! Seamus ! Vous auriez vu Harry et Draco ?"
"Pas ce mois-ci." Confessa Dean. "Ni Merry. Combien de temps allons-nous devoir garder nos vers de terre dans nos poches ?"
"Je t'avais dit qu'on aurait dû prendre une boîte." Rappela Seamus en sortant sa main qu'il avait malencontreusement rangée dans le repère des lombrics.
"Il aurait fallu la nettoyer !" Grimaça Dean. "Et je n'ai pas envie que ma mère range mes cookies dans leur ancienne demeure."
"Je suis sûr qu'ils ajouteraient un goût des plus exquis." Rit Seamus. "Sinon," il se tourna vers le Serdaigle, "que se passe-t-il, Anthony ?"
Ce dernier regardait fréquemment derrière son épaule, cherchant quelqu'un.
"Notre boss manque à l'appel !" Lança-t-il, paniqué. "Personne n'a de ses nouvelles ! J'espère qu'il ne s'est pas fait virer."
"Votre boss ?" Répéta Seamus. "Votre Préfét, tu veux dire ?"
"Non," contredit le Serdaigle en jetant des coups d'oeil frénétiques à la grande porte, "je parle de Cutty Flam, notre chef."
Les deux Gryffondors échangèrent un regard surpris. Mais que se passait-il chez leurs voisins ?
"S'il s'est fait virer, je ne sais pas ce que nous allons devenir." Avoua le jeune. "Livrés à nous-même, nous allons devoir nous en tenir à ce que nous faisons le mieux…"
"Étudier ?" Proposa Dean. "Évitez. Si vous devenez trop intelligents, les professeurs pourraient s'attendre à ce que nous le devenions aussi."
"Ne t'inquiète pas !" Lança Seamus en posant son bras sur l'épaule de son camarade Serdaigle. "Tu vois les andouilles rousses là-bas ?"
Plus loin, profitant du départ de la majorité des professeurs pour leurs lits et des Préfets partis guider les premières années, les jumeaux Weasley s'étaient glissés sous la table des enseignants et scotchaient des coussins péteurs sur les sièges.
"Ils sont là depuis quatre ans, ils ont commis toutes les blagues possibles et inimaginables, ont eu les pires notes que cette école ait connues, et ils sont toujours là ! Alors, crois-moi, ton boss est en sécurité ici."
À la vue des jumeaux, les sourcils d'Anthony se détendirent.
"J'espère. Mais dans ce cas, où est notre boss ? Et où sont Harry et Draco ? Ils traînaient souvent avec lui, j'espérais qu'ils avaient des nouvelles."
"Je n'en ai pas la moindre idée." Confessa Dean. "Mais ils sont probablement ensemble. Ils ont sûrement choisi un autre moyen pour venir que le Poudlard Express, et ont pris du retard. Je suis sûr qu'ils arriveront dans la nuit. Ou, dans le pire des cas, demain matin. En tout cas, sois tranquille, ils seront là pour le repas ! Harry ne loupe jamais un repas !"
"Il a pourtant loupé celui-ci." Nota Anthony avec inquiétude. "Croyez-vous qu'ils ont pu avoir des problèmes avec les horribles fantômes qui rodaient autour de Poudlard ?"
"Les détraqueurs." S'invita un Serdaigle de l'année supérieur. "Dumbledore essaye de nous protéger, mais je sais de source sûre qu'il s'agissait des détraqueurs. Ces mêmes détraqueurs qui surveillent la prison d'Azkaban. Cependant, j'ignore toujours pourquoi ils ont visité le Poudlard Express. Ils sont probablement à la recherche de Sirius Black."
"Mais pourquoi Sirius Black viendrait à Poudlard ?" Demanda avec détresse Anthony. "De tous les endroits où il pourrait aller, je pense que Poudlard aurait été la dernière destination dans ma liste."
"J'ai des hypothèses !" Brilla le quatrième année. "Soit, il en veut à Dumbledore, pour avoir eu une grande part à jouer dans le ralentissement des plans de vous-savez-qui. Soit, il vient se venger d'Harry Potter pour avoir détruit son maître. Soit, ne pouvant s'en prendre à nos parents, il aurait décidé de les punir en s'en prenant à nous. Après, il n'est pas impossible qu'il vienne pour les trois à la fois."
"Eddie, tu me fais peur." Avoua Anthony en se serrant dans ses bras pour se réchauffer.
"Mais, si cela se trouve," essaya de rattraper le Serdaigle, "il ne vient pas du tout ici. Seulement, faute de savoir, et cet endroit restant une bonne hypothèse, nous avons été mis sous protection."
Anthony souffla de soulagement.
"D'ailleurs," coupa Eddie, "où est le petit Potter ? Et le génialissime Draco ?"
"Ils ne sont pas arrivés." Répondit Seamus, toujours étalé sur les épaules d'Anthony.
Le quatrième année devint soudain blanc comme un linge.
"Harry Potter n'est pas arrivé ?"
Dean et Seamus secouèrent leurs têtes.
Eddie était bleu de peur.
"B-Bonne nouvelle." Rit-il de travers en frappant le dos d'Anthony. "Une raison de moins pour que Sirius Black vienne."
"Tu crois qu'il est déjà mort ?" Craignit immédiatement le troisième année en regardant son aîné, catastrophé.
"B-Bien sûr que non." Mentit Eddie. "C-C'est sûrement une coïncidence."
"Ne vous en faites pas." Les calma Dean. "Draco est un dur à cuire. Et Luffy est solide. En plus, sa chouette est très maligne. Nul besoin de vous faire un sang d'encre."
"Draco est aussi bon magicien que Hermione ?" Demanda Eddie en sueur.
Dean et Seamus échangèrent un regard.
"À peu près autant." Décréta Seamus.
Eddie soupira fortement. Il posa sa main sur la tête de son cadet et lui fit un beau sourire.
"Alors, ne t'en fais pas, Antho. J'ai vu Hermione dans le train, face à un détraqueur. En un coup de baguette, elle l'a éjecté hors de portée de vue ! Elle était tellement cool ! Je suis tombé sous le charme ! Je suis fier d'appartenir à la meilleure des maisons !"
"Gryffondor est la meilleure des maisons !" Se défendit Seamus.
"Du calme." Arrêta Dean. "Disons juste que toutes les maisons sont bien, sauf Serpentard."
Ses amis acceptèrent.
"Bien, maintenant que tout est résolu," reprit Eddie, "je vais pouvoir reprendre Antho. Nous allons établir des tours de garde ce soir."
"Des tours de garde ?" Questionnèrent les trois troisième année.
"Oui." Confirma Eddie. "Notre boss va sûrement arriver dans la nuit, il aura besoin d'aide pour se diriger. Une équipe va surveiller le toit, prête à lui faire des signes s'il arrive par les airs. Quatre autres s'assureront d'avoir tous les côtés de Poudlard sous surveillance, avec une fenêtre ouverte au rez-de-chaussée. McGonagall va verrouiller la porte d'entrée comme d'habitude, alors nous devons prendre les devants. Il y a aussi un groupe occupé à coudre un mannequin à l'effigie de notre boss. S'il est trop fatigué demain, on sortira le mannequin. Et puis, il pourra toujours servir. Néanmoins, je reste toujours déçu de la disparition de notre petit train bleu ! Je voulais qu'on promène les premières années avec ! Vous imaginez la classe ? 'Le Serdaigle express demande à ses petits étudiants de bien vouloir s'asseoir à leur place, le tour va commencer !' Les autres maisons en auraient bavé de jalousie ! Je suis sûr que si le boss était arrivé à temps, on aurait pu le récupérer ! Rogue l'a certainement rétréci et caché dans son tiroir."
"Vous vous préparez à l'arrivée nocturne de Cutty Flam ?" Recadra Seamus.
"On peut vous aider ?" Demanda Dean. "Nos camarades de chambre seront sûrement avec lui !"
"Bien sûr !" Brilla Eddy. "Si vous pouviez surveiller depuis votre dortoir, ce serait déjà une aide énorme !"
"J'y pense," coupa Dean, "j'ai vu Ginny et tu as parlé d'Hermione, ils ne savent pas où sont Draco et les autres ?"
"Non." Répondit immédiatement Eddie. "Elles les cherchaient déjà dans le train. Pareil pour l'équipe des Poufsouffles."
"Elles ont dû passer pendant qu'on jouait à la console." Supposa Seamus, sa tête posée sur l'épaule d'Anthony. "Devrions-nous aller vider nos poches ? Je n'ai rien contre les vers de terre, mais je suis légèrement troublé par leur présence dans ma robe."
"Oui, je crois qu'il est temps de rentrer." Concéda Dean en fixant la Grande Salle quasiment vidée. "On garde l'oeil ouvert et on vous tient au courant !" Assura-t-il en attrapant la manche de Seamus pour l'entraîner à sa suite vers le dortoir.
"Maintenant qu'ils sont partis," inspira Eddie en se tournant vers son cadet, "as tu choisi dans quelle équipe tu voudrais être ce soir ?"
Dumbledore porta sa tasse de chocolat chaud à ses lèvres avec ravissement. Il avait habillement commandé à Severus de fouiller la salle, sachant pertinemment que les jumeaux Weasley avaient eu deux longs mois pour préparer l'un de leurs sublimes retours, qui faisaient cauchemarder les enseignants pendant tout l'été. Les coussins péteurs écartés, Dumbledore s'était installé pour apprécier son petit déjeuner. Lui n'avait ni cours à préparer, ni emploi du temps à distribuer. Que la place de directeur était paisible !
Il avala une gorgée de chocolat chaud en regardant les élèves arriver. Certains premières années semblaient encore émerveillés, voire, pour certains, perdus puis comblés d'avoir retrouvé miraculeusement le chemin. Combien d'entre eux allaient louper leur premier petit déjeuner ou premier cours parce que Poudlard était beaucoup trop grand pour le nombre d'étudiants qu'il accueillait ? Sans compter les escaliers qui n'en faisaient qu'à leurs têtes. Pourtant, les professeurs n'arrivaient jamais en retard. Mais Dumbledore savait pourquoi. McGonagall buvait toujours son thé à son bureau, prévoyant largement assez de temps pour parcourir Poudlard deux fois. Flitwick, quant à lui, ennuyait tous les tableaux qui faisaient des pieds et des mains pour qu'il finisse au plus vite dans sa salle de classe et les laisse en paix. Chourave prenait toujours de l'avance pour arroser ses plantes et Rogue, en bon tricheur, sortait un balai quand nul ne le voyait et ralliait la fenêtre la plus proche de sa salle.
Vraiment, Dumbledore avait beaucoup de temps à perdre pour avoir enquêté sur le sujet. Cela lui faisait penser, il n'avait pas vu Trelawney depuis un moment ! Et ses cours de début d'année étaient les meilleurs. Comme elle rencontrait pour la première fois la plupart des élèves, elle avait plein de visions du futur et les lançait en pagaille. En plus, une année sur deux, elle prévoyait la mort d'un élève. N'avait-elle pas prévu celle d'un des jumeaux Weasley deux ans auparavant ? La mémoire de Dumbledore flanchait un peu, mais il lui semblait bien avoir reçu cette bonne nouvelle. Après, les connaissant, ils auraient été capables d'apporter une tâche en forme de Sinistros et la coller au fond de leur tasse. Mais Dumbledore n'allait pas se laisser miner par cette hypothèse. Au contraire, il allait croiser les doigts, et peut-être s'inviter au cours de Sibylle. Il avait beaucoup de temps à perdre, et le cours serait peut-être amusant.
"Bienvenue au cours de Divination." Annonça Sibylle, installée dans son fauteuil. "Je suis le professeur Trelawney. Vous avez choisi d'étudier la Divination, le plus difficile des arts magiques. Je dois d'ores et déjà vous avertir que si vous n'avez pas le don de double vue, il y a peu de chance que je puisse vous enseigner quoi que ce soit. Les livres ne permettent pas d'aller bien loin dans ce domaine... "
Enfin un domaine où Luffy et Zoro auraient eu une chance, songea Usopp avec tristesse. Comment pouvaient-ils louper l'un des seuls cours qui était potentiellement fait pour eux ? À condition qu'ils aient effectivement le troisième oeil. Chose qui s'avérait difficile pour Zoro et Sanji, ayant déjà du mal à en avoir deux.
Usopp partagea sa pensée avec Chopper et ils s'esclaffèrent discrètement.
"S'il vous plaît." Demanda le professeur. "De l'attention. Et, mademoiselle, " elle se tourna vers Hannah Abbot, "décalez-vous sur le côté. Pas celui-là, l'autre."
N'ayant pas encore bougée, la jeune fille obéit, se déplaçant au côté opposé à celui auquel elle avait d'abord pensé, esquivant juste à temps la trappe menant à la salle qui s'ouvrit brusquement, dévoilant Brook dans toute sa splendeur.
"Veuillez m'excuser pour le retard." Lança l'ancien squelette. "Madame McGonagall m'a envoyé suivre ce cours."
Le professeur ne prit même pas la peine de paraître étonné et pointa une chaise près d'Usopp et Chopper.
"Dépêchez-vous de rejoindre vos amis. Nous allons finir juste à temps aujourd'hui."
Brook obéit et fila s'asseoir sur la fameuse chaise, qui s'avéra être sa favorite dans la salle. Trelawney avait vraiment bien choisi. Brook était charmé.
"Skelett !" Chuchota Usopp. "Que fais-tu ici ?"
"Yohohoho, Madame Trelawney m'appréciait tant qu'elle a demandé à me voir plus souvent !" Répondit l'ancien squelette.
Chopper resta béa d'admiration.
"Et la vraie raison ?" Demanda Usopp.
"Ce n'était pas la vraie ?" S'étonna Chopper.
"Yohohoho, mais de quoi parles-tu ? C'est la vraie raison." Assura Brook.
"Skelett." Rappela à l'ordre Usopp. "Je connais tes notes. Cédric m'a montré tes bulletins. Aucun professeur ne souhaiterait t'avoir en cours plus que nécessaire."
Choqué, Brook descendit de sa chaise pour déprimer sous la table.
"Skelett !" L'appela Usopp. "Je suis désolé. Ma phrase était mal formulée."
Brook lui envoya un regard de désespoir.
"Mais tu la penses."
"Allons, nous n'allons pas nous disputer pour des broutilles." Essaya de ramasser Usopp. "Regarde, moi aussi j'ai des mauvaises notes en…"
Usopp réfléchis, mais il du se résoudre à l'évidence : il n'avait pas de mauvaises notes.
"Vous, mon garçon." Appela le professeur en fixant Usopp depuis son fauteuil.
L'appelé se redressa soudainement et se cogna contre la table à thé. Supprimant sa grimace de douleur, il essaya de paraître innocent et attentif.
Heureusement, Trelawney ne sembla pas s'y intéresser.
"Est-ce que votre grand-mère va bien ?"
Usopp réfléchit. Elle se faisait vieille, mais elle n'avait pas de complications outre mesure. Elle avait encore toute l'énergie possible pour critiquer les autres sorcières.
"Je dirais que oui."
"Si j'étais vous, je n'en serais pas si sûre." Remarqua le professeur.
Usopp n'était pas rassuré. Il croisa les doigts pour la santé de sa grand-mère, puis se demanda qu'est-ce qui pourrait bien la blesser. Elle ne semblait rien craindre.
"Cette année, nous verrons les méthodes de base de la Divination." Poursuivit le professeur d'une voix paisible. "Nous consacrerons le premier trimestre à la lecture des feuilles de thé."
"Croyez-vous que nous pourrons les boire après ?" Chuchota Brook en se réinstallant sur sa chaise. Le dessous de la table n'était pas très confortable.
"Je ne sais pas." Avoua Usopp. "Tu n'étais pas censé y avoir déjà assisté ?"
Brook le fixa.
Longuement.
Très longuement.
"Cela est possible. J'ai assisté à de nombreux cours."
"ESSAYE DE LES SUIVRE !"
"Maintenant je veux que vous fassiez équipe deux par deux." Annonça le professeur. "Et, oui, mon chéri," répondit-elle en regardant Chopper, "étant donné que vous êtes un nombre impair, vous pouvez vous mettre à trois exceptionnellement."
Chopper rougit jusqu'à la pointe des cheveux. Il n'avait pas encore eu le temps de poser la question.
"Prenez une tasse à thé sur l'étagère, venez me l'apporter et je la remplirai. Ensuite, vous vous assiérez et vous boirez le thé jusqu'à ce qu'il ne reste plus que les feuilles au fond de la tasse."
"Un cours où il faut boire du thé !" Releva Brook. "Mon rêve ! Je devrais venir plus souvent ici."
"Tu devrais surtout aller en cours." Critiqua Usopp. "As-tu loupé tous les cours de divination du premier trimestre ?"
Évitant sa question, Brook fila chercher sa tasse et fut le premier à être servi.
"Un seul thé par personne." Prévint le professeur en remplissant sa tasse.
Brook faillit être déçu, mais il se rappela qu'un thé était déjà pas mal, d'autant qu'il avait maintenant un vrai palais et pouvait se brûler avec le liquide.
Les élèves, une fois leurs tasses remplies, s'assirent à leurs places et burent leurs thés. Suivant les indications énoncées par le professeur plus tôt et qu'aucun des pirates n'avait écoutées, ils tournèrent les feuilles restantes dans leurs tasses et les retournèrent dans leurs soucoupes, avant de les échanger avec leurs voisins pour prédire leurs avenirs.
Usopp regarda la soucoupe de Chopper et n'y vit qu'une grosse tâche.
"Je vois… que tu n'as pas vraiment tout bu."
Chopper essaya de se retenir de rire. Il tâcha de se concentrer et regarda la soucoupe d'Usopp. Il ne voyait pas grand-chose non plus.
"Ouvrez votre esprit, mes chéris, laissez vos yeux voir ce qu'il y a au-delà des apparences !" Lança le professeur.
"J'ai toujours essayé." Avoua Brook en dégustant tranquillement son thé, pas le moins du monde pressé. "Mais je n'ai jamais réussi à voir les culottes."
"Elle parle de comprendre les feuilles de thé." Corrigea Usopp. "Pas de voir au travers des vêtements. Et je ne suis pas sûr que tu aies déjà essayé d'ouvrir ton esprit. Ton crâne, certainement, mais ton esprit, je n'en suis pas sûr."
"Bois ton thé !" Demanda Chopper en évitant de rire.
Mais Brook, bien que déçu de n'avoir pu choisir la saveur, comptait bien profiter du cours pour prendre une pause. Il était d'ailleurs triste d'apercevoir l'absence de gâteaux. Une pause thé n'était pas une vraie pause thé sans gâteau, même si c'est uniquement pour les regarder.
"Chéri." Demanda le professeur en s'approchant de Brook. "Dépêchez-vous de finir votre thé."
Brook approcha la tasse de ses lèvres et en avala une petite gorgée, puis il se tourna vers le professeur.
"Assez bon, mais auriez-vous un peu de sucre ?"
"C'est un cours de Divination mon chéri, pas une dégustation." Calma sèchement l'enseignante.
Brook but bruyamment quelques gorgées.
"Quel dommage." Assura-t-il en posant sa tasse à moitié remplie sur la table. Il laissa tomber le professeur et se tourna vers le Poufsouffle de la table à côté de lui.
"Pss, vous auriez des gâteaux ?"
"Garçon !" Tonna Trelawney en frappant sur la table. "Finissez-moi ce thé et cessez de dissiper vos camarades !"
Légèrement énervée, elle s'éloigna se calmer et aider d'autres élèves.
"Et donc," continua Brook en se retournant vers son voisin, "vous avez des gâteaux ?"
"Skelett !" Réprimandèrent Chopper et Usopp.
"Je les partagerai avec vous." Assura l'ancien squelette, incapable de comprendre la raison des reproches.
"Dans ce cas, demande des cookies !" Réclama Usopp.
"Je veux du chocolat !" Mendia Chopper.
Pas de gâteaux. Les trois pirates avaient demandé à tout leurs camarades, mais aucun n'avait pensé à amener une collation.
Usopp sortit son carnet.
"Je note, pour la prochaine fois. 'Penser aux biscuits.'"
"C'est déplorable !" Gémit Brook en sirotant les restes de son thé. "Cette école est mal approvisionnée."
Pendant qu'il se plaignait, une des voisines se pencha vers eux.
"Qu'avez-vous lu dans vos tasses ?" S'intéressa Hannah Abbot.
Usopp et Chopper clignèrent des yeux.
"Ce qu'on a lu dans nos tasses ?"
Ils écoutèrent leur phrase en fixant leur voisine et sa camarade.
"On a oublié de lire nos tasses !"
Rapidement, avant que le professeur ne vienne demander leur avancement, Usopp et Chopper mirent leur nez dans la tasse de l'autre.
"Je vois… Je vois…" Tâcha de se dépêcher Usopp. "Une chouette. Voyons, chouette…"
Il regarda dans son manuel scolaire, aux pages indiquées par le professeur.
"…ce n'est pas dans la liste. Félicitation Terry, tu n'as pas d'avenir."
Chopper se redressa, effaré.
"JE N'AI PAS D'AVENIR ?"
"Du calme !" Conjura Usopp. "Je rigole. Tu n'as probablement pas une chouette ! Je vais mieux regarder !"
Il jeta un autre coup d'oeil à la tâche et se retourna vers le manuel.
"Aigle… Aigle…"
Son visage se décomposa alors qu'il lisait la signification. Blanc comme un linge, il retourna dans la tasse.
"Non, ce n'était pas un aigle."
Chopper cligna des yeux, perdu.
Usopp fixa le fond de la tasse et changea d'avis. Il attrapa son manuel, lut les descriptions, et s'arrêta quand il en vit une à son goût. Puis, il se tourna vers la tasse, fit mine de l'inspecter, n'hésitant pas à l'agiter dans tous les sens, détruisant son dessin au passage, et se tourna vers Chopper, sûr de lui.
"C'est un puissant étalon !"
Il attrapa son livre et fit mine de chercher.
"Étalon… Étalon…"
Chopper s'était levé de sa chaise, impatient.
"Étalon…" s'amusa Usopp pour faire monter la pression, "Étalon… Ah ! Étalon : vous parviendrez à surmonter tous les obstacles mis sur votre chemin et aucune embûche ne saura vous faire dévier de votre objectif."
Chopper était ravi. Il brillait de fierté.
Usopp fronça les sourcils, s'apercevant que la définition n'était pas finie.
"Cependant, prenez gard—"
Fâché par la suite, il attrapa un stylo et ratura la phrase.
"Cependant ?" S'inquiéta Chopper, redescendu de son nuage.
"C'est tout !" Assura Usopp en lui montrant son manuel à moitié barré. "Regarde, c'est fini. Je m'étais trompé de ligne."
Crédule, Chopper soupira de bonheur. Avec un puissant étalon, rien ne pouvait nuire à son avenir ! Rassuré, il se rassit sur sa chaise et se tourna vers Brook.
"Tu as fini ta tasse ?"
Après l'avoir dégusté pendant la majorité du cours, Brook l'avait malheureusement fini. Il lâcha un soupir de dépression. Qu'allait-il bien pouvoir faire maintenant ?
Comprenant probablement son désarroi, Usopp lui plaça une cuillère dans la main gauche et la mit dans la tasse.
"Fais-la tourner trois fois."
Brook n'ayant rien de mieux à faire, il obtempéra.
"Maintenant, renverse la tasse." Guida Chopper.
"Ce n'est pas très bien élevé." Remarqua le musicien en obéissant.
Ses feuilles tombèrent, suivies des quelques gouttes abandonnées.
"Tu peux la reposer." Annonça Usopp.
"Donne, on va la lire !" S'exclama Chopper, impatient.
Usopp et lui se penchèrent sur la tasse pendant que Brook cherchait où jeter ses feuilles. Il n'allait quand même pas les garder devant lui.
"Alors ?" Demanda Chopper en abandonnant de voir quelque chose au fond de la tasse. "Que vois-tu, Neville ?"
Usopp, n'ayant pas son manuel sous les yeux et les petits yeux pleins d'espoirs de Chopper rivés sur lui, essaya tant bien que mal de se rappeler la liste de ce qu'il pouvait voir au fond de la tasse.
"Que voyez vous par ici ?" S'ajouta le professeur en apparaissant derrière les deux jeunes gens et les faisant sursauter. Elle attrapa la tasse et la rapprocha de son nez, ses lunettes n'effectuant pas un zoom suffisant. "Un acacia… quelqu'un veille sur vous."
Brook s'imagina immédiatement une pure jeune fille l'observant au loin, attendant éperdument son attention pour pouvoir lui montrer sa culotte.
"C'est Cédric ?" Demanda, avec une petite voix, Chopper.
"C'est Cédric." Affirma Usopp. "Je l'ai encore vu mettre ses livres dans son sac ce matin."
Brook s'écroula à terre, mortellement blessé par la disparition soudaine de sa jeune admiratrice.
Le professeur continua à faire tourner la tasse avant de s'arrêter en criant.
"Non, ce n'est pas possible…"
Usopp et Chopper se mirent sur la pointe des pieds pour inspecter la tasse, cherchant ce qui avait obtenu une telle réaction de l'enseignante. Mais, faute de troisième oeil, ils ne virent qu'une banale tache.
"Ce signe…"
Trelawney se mit à trembler de tous ses membres.
"M-Mon garçon… Non, je ne peux pas vous le dire… Il vaut mieux que vous l'ignorez…"
Brook la regarda paniquer et compris immédiatement.
Il allait mourir sans voir la moindre culotte.
Pire, un coup de vent allait faire voler toutes les jupes des filles et Brook allait manquer l'évènement.
"Mais vous méritez de savoir…" continua l'enseignante, " le… le Sinistros est sur vous !"
Brook se retourna, mais rien, ni personne, n'était sur lui. Leur professeur aurait besoin de nouvelles lunettes.
"Qu'est-ce que le Sinitros ?" Demanda Chopper, épouvanté jusqu'à la seconde précédente où il s'aperçut de son ignorance.
"C'est un présage de mort, mon chéri." Lui apprit Trelawney.
Épouvantés, Chopper et Usopp se jetèrent sur leurs tasses et en scrutèrent le contenu. Enfin, Chopper avait commencé, avant de s'interrompre. Il avait un petit problème.
"À quoi ressemble le Sinistros ?"
"C'est un gigantesque chien fantôme. Il hante les cimetières." Enseigna le professeur.
Chopper remit rapidement le nez dans sa tasse avant de souffler, de concert avec Usopp.
"Je ne l'ai pas."
"Merci pour le soutien !" Ironisa Brook.
"On t'en prie !" Assura Usopp.
"Merci de ne pas nous emporter avec toi !" Lança Chopper.
"Ne pourriez-vous pas être un peu inquiétés par la prédiction de ma mort prochaine ?" Se plaignit l'ancien squelette.
Chopper et Usopp le dévisagèrent. Ils se rappelèrent les nombreuses blagues que le musicien avait faites sur sa mort et la tendance particulière de ce dernier à décéder, mais à ne pas disparaître pour autant.
"Non."
"Faux frères !" Pleura l'ancien squelette alors que la sonnerie retentissait. Sans plus attendre et sans la moindre trace d'inquiétude, Chopper et Usopp quittèrent la salle pour se rendre au cours suivant.
Rogue regarda sa salle de classe.
Ses élèves se moquaient de lui ?
Il n'était pas quelqu'un de patient et certainement pas avec les élèves des autres maisons. Ce n'était un secret pour personne. Les élèves de cinquième année devaient le savoir parfaitement. Les Serdaigles, réputés pour être les plus intelligents, devaient le savoir mieux que quiconque. Alors, les Serdaigles de cinquième année ne devaient avoir aucun doute sur le sujet.
Dans ce cas, quelqu'un pouvait-il lui expliquer comment les aigles avaient pu, l'espace d'une seconde, oser penser que leur plan marcherait ? De la part des jumeaux Weasley, Rogue aurait compris. Les rouquins n'avaient aucune limite. Mais les aigles ? En plus, de l'autre côté, ces fameux jumeaux étaient rouges à force de se retenir de rire. À l'inverse des aigles, sérieux, qui n'esquissaient pas la moindre trace d'amusement. Si les Gryffondors de l'autre côté ne semblaient pas aussi surpris que lui, le comportement des Serdaigles l'aurait poussé à douter de lui-même.
"Où est Cutty Flam ?" Tonna Rogue.
Les Serdaigles se regardèrent entre eux, étonnés par la question.
Ils n'avaient quand même pas cru que Rogue tomberait dans le panneau ?
"Mais… il est là." Se dévoua Roger Davies, sachant pertinemment qu'il écrivait son nom sur la liste maudite de Rogue, en pointant la poupée à taille humaine que sa maison avait fabriquée dans la nuit.
Ils auraient aussi bien pu lui pointer un bonhomme de neige avec un nez en carotte que Severus aurait été aussi dupé.
"Il a attrapé froid pendant la nuit et est devenu aphone." Continua Samuel Capper. "Mais ce n'est pas une raison pour ignorer sa présence. Votre remarque était blessante."
Comme pour soutenir son discours, une Serdaigle tapota la poupée géante, mélange de fruits, vêtements, pailles et ballons, et soupira des mots rassurants à ce qui devait être son oreille.
Un épouvantail. Voilà ce qu'il évoquait à Rogue. Connaissant le matériel auquel avaient dû avoir accès les Serdaigles, c'était du bon travail. Mais pas au point d'espérer que Rogue n'y verrait rien. Bien qu'il aimait s'en donner l'attitude, il n'était pas un corbeau.
"Où est Cutty Flam ?" Répéta Rogue, espérant que sa présence, encore plus menaçante, forcerait les élèves à s'expliquer.
Il n'en fut rien.
"Il est assis devant moi." Répondit avec banalité Kent Bundy, le dos droit, sans la moindre trace d'hésitation.
À voir leurs faces rigides, Rogue était à deux doigts de croire que Cutty Flam avait réussi l'exploit de se transformer en épouvantail. Connaissant ses talents en magie, il aurait pu avoir un tel accident.
Mais c'était impossible. Du moins, dans un tel cas, il espérait que les Serdaigles ne réagiraient pas comme ils le faisaient maintenant. Apporter son corps transformé en classe comme si tout était normal n'était pas la solution.
"Vous ne pensez tout de même pouvoir apporter une citrouille en cours et me fait croire que c'est votre camarade ?"
Un Serdaigle leva la main.
"Vous traitez Cutty de citrouille ?"
"C'est extrêmement vexant." Continua sa voisine. "Devoir étudier sur un autre continent n'est déjà pas chose facile, alors vous n'allez pas en plus lui faire endurer des remarques discriminantes. C'est indigne d'un professeur."
Une veine apparue sur le front de Rogue. Jusqu'où allaient-ils traîner la plaisanterie ?
Énervé, il dégaina sa baguette, lança un sort et démembra le pantin sous les yeux effarés des Serdaigles.
"CUTTY !"
Une fanfare de chaises raclant le sol s'éleva, tous les Serdaigles se jetant avec l'énergie du désespoir sur leur ami.
"Boss !" S'écria l'un d'eux. "Vite, il faut le recomposer !"
Avec les gestes précis de ceux qui avaient dû le faire tomber trois fois dans les escaliers, les Serdaigles rassemblèrent les morceaux et les réarrangèrent. Jannah Faucett sortit sa baguette et formula clairement Wingardium Leviosa, permettant au mannequin de se relever sur ses deux jambes.
"Ouf, il va bien." Soupira Kent. "Tu nous as fait une peur bleue, Cutty."
Le pantin s'agita comme pour s'excuser.
Ils continuaient avec leur mascarade, s'étonna Rogue. Le prenaient-ils vraiment pour un imbécile fini ? Les jumeaux avaient même commencé à rire dans leurs manches, s'entre-forçant à garder leur sérieux. C'était plus simple quand ils faisaient eux-mêmes les andouilles et ne contemplaient pas d'autres personnes jouant la comédie.
"Moins vingt points par Serdaigle." Énonça Rogue avec colère.
"Impossible." Répondit une voix.
"Comment impossible ?" Répéta Rogue en fronçant les sourcils.
"L'année ne fait que commencer." Expliqua Roger Davies. "Nous sommes à zéro. Avec sa façon de compter les points, Poudlard ne peut pas accepter de négatif. Les sabliers ne peuvent pas être privés de points qu'ils ne contiennent pas."
Rogue n'aimait pas cette situation. Rogue n'aimait pas que les élèves le prennent pour un imbécile. Il aimait encore moins que les élèves lui fassent la morale. Il allait faire regretter à ce Serdaigle sa langue trop pendue.
"Plus trois cents points pour toutes les maisons !" Clama Rogue. "Et moins trois cents points pour les Serdaigles. Vous passerez le reste de l'heure à nettoyer les carreaux de toutes les fenêtres du château. Pas de dîner tant que vous n'aurez pas fini. Et retirez-moi cet épouvantail de ma salle."
"C'est gentil de nous donner l'autorisation de l'emmener à l'infirmerie." Remercia Jannah. "Je vais l'y accompagner."
Une deuxième et troisième veine apparurent sur le front de Rogue.
Ce jour-là, aucun des Serdaigles ne fut revu, mais les carreaux de Poudlard brillèrent avec un éclat éblouissant. Ils n'avaient jamais été aussi propres.
Remus Lupin prit beaucoup mieux la présence de Cutty Flam 2 parmi ses élèves. Il prit même un très grand plaisir à le traiter comme tel.
"Quelqu'un sait-il où peuvent être trouvé les Chaporouges ?"
Plusieurs mains se levèrent, principalement dans les rangs des Serdaigles, baignés par les regards noirs de leurs voisins Serpentards qui n'admettaient pas que les aigles osaient se promener avec un pantin qu'ils avaient le culot de faire passer pour leur camarade de classe.
"Voyons…" Réfléchit Remus en regardant l'ensemble des élèves présents et en admirant avec un plaisir non feint la main levée du pantin. "Cutty, auriez-vous une idée sur la réponse ?"
Quelques coups de baguettes magiques passés sous la table, et la poupée écrivit sur un papier, en lettres grossières « cachots » avant de le lever pour que Remus puisse le voir.
Avec ravissement, Remus lança.
"C'est exact ! Dix points pour Serdaigles !"
Adrian Pucey, un Serpentard, se leva de sa chaise.
"Comment pouvez-vous attribuer des points à un pantin ?!" S'insurgea-t-il.
Lupin le regarda avec étonnement.
"Sa réponse était juste. Il mérite des points."
Cutty 2 acquiesça avec force.
"Mais ce n'est pas un élève !" S'énerva Adrian, soutenu par sa maison.
"Voyons !" Remus sortit sa liste d'appel. "Son nom est bien sur ma liste des élèves. Regarde : « Cutty Flam ». C'est le sixième."
"Ce n'est pas lui Cutty Flam !" Ragea Adrian. "Cutty Flam est un imbécile de sang de bourbe avec une coupe idiote ! Il ne ressemble pas à ce… ce—"
Remus ferma sèchement son cahier d'appel.
"Je n'admettrais pas ces mots dans ma classe." Tonna-t-il. "Ni où que ce soit. Moins trente points pour Serpentard et vous me ferez un rapport de trois cents pages sur les avancés apportées par des sorciers né-moldu. J'espère qu'à terme, vous vous refrénerez de juger péjorativement qui que ce soit à cause de son ascendance."
Il se détourna de l'élève et retourna à son bureau.
"Je vous ai apporté des photos de Chaporouge. Samuel, auriez-vous l'amabilité de passer dans les rangs les montrer à vos camarades ?"
Le susnommé obéit, délaissant Cutty qui sembla s'effondrer sur lui-même avant de se redresser quand un autre Serdaigle prit son commandement.
"Quelqu'un sait-il comment combattre un Chaporouge ?" Demanda Remus. "Jannah ?"
"Il suffit de les asperger de potion de beauté." Répondit la jeune fille. "Ils sont écoeurés à l'idée de ressembler à nos standards de beauté."
"Exact ! Dix points pour Serdaigle !" Félicita Remus en ouvrant un tiroir de son bureau. "J'en ai justement amené un échantillon. Quelqu'un serait-il volontaire pour nous faire une démonstration de son efficacité ? Cutty, voulez-vous bien vous lever et me rejoindre devant vos camarades ?"
Brook errait dans les couloirs, mortifié. Il allait bientôt mourir. Mais de quoi ? Quand ? Où ? Pourquoi ?
À l'entente d'un bruit suspect, il se retourna vivement, mais ce n'était que Miss Teigne, rôdant dans les couloirs.
Brook souffla de soulagement. Il allait finir par mourir d'une crise cardiaque. Avec ses stupidités, il oubliait le plus important : avec ses heures qui s'avéraient maintenant comptées, il devait immédiatement trouver toutes les filles de Poudlard et leur demander de lui montrer leurs culottes au plus vite !
"Monsieur Malfoy pourra-t-il m'en faire une démonstration ?" Demanda un homme strict en manteau à fourrure.
Il semblait qu'il ne faisait jamais chaud à Durmstrang. Seul Sanji ne semblait pas inquiété par le froid polaire, ayant déjà pris soin d'apprendre tous les sorts pour s'y dérober. Il ne faudrait pas qu'un vent frais oblige Nami et Robin à porter des manteaux ! Bien qu'elles auraient sûrement l'air magnifiques en fourrure.
Sanji s'avança devant tout la classe, fatigué de devoir faire ses preuves à chaque cours. En tant que seul élève transféré que Durmstrang semblait n'avoir jamais reçu, son niveau devait servir à rassurer les professeurs sur les niveaux correspondant dans les autres écoles. Malheureusement, Sanji était un excellent élève et effrayait plus qu'autre chose les enseignants.
"Movet." Récita Sanji en visant la cage apportée par le professeur.
Des jambes poussèrent en dessous et la cage se leva, fit un tour de parade et se rassit, laissant ses jambes disparaître, comme avait demandé le professeur.
Estimant qu'il n'avait plus rien à faire, Sanji retourna à sa place.
Il n'était là que depuis un jour, et il avait déjà envie de quitter cet endroit. Il n'y avait pas de traces de filles, bien qu'elles ne soient pas officiellement interdites, et les professeurs n'étaient que des hommes dispensant des cours des plus ennuyeux pour Sanji. Il étudierait mieux dans sa chambre.
Qu'est-ce qu'il ne ferait pas pour le plaisir de sa mère…
Rogue regarda les Serdaigles rejoindre leurs places dans la Grande Salle, des morceaux du pantin de Cutty Flam dans leurs bras. Fatigués de l'ensorceler à longueur de journée, ils avaient fini par abandonner l'idée de le maintenir en un seul morceau lors des transports et attrapaient chacun un morceau pour le porter avant de le recomposer ailleurs.
Rogue espérait vraiment qu'ils n'espéraient pas tromper qui que ce soit de cette façon.
"Vous avez remarqué ?" Demanda le professeur Flitwick à côté de lui. "Certains élèves ont bien bronzés pendant les vacances ! Je n'avais pas reconnu Mademoiselle Moon. Le soleil l'a complètement transformée."
"Elle est allée en Espagne, il me semble." Nota le professeur Chourave en remplissant son verre. "Je l'ai entendue en parler dans les couloirs. En revanche, je trouve que les Weasley n'ont pas changé de teint. N'ont-ils pas passé l'été en Égypte ?"
"Ils sont rouquins, leur peau n'est pas adaptée au soleil." Remarqua distraitement Rogue en portant sa fourchette à ses lèvres. "Leur mère a dû les tartiner de crème pendant tout leur séjour."
"Elle a très bien fait !" Approuva Flitwick. Il découpa ses haricots verts en se penchant vers sa voisine. "Mais celui qui m'a le plus étonné, c'est Cutty Flam. Il est revenu avec un teint si frais !"
Rogue faillit s'étouffer avec sa fourchette.
"En plus," continua Flitwick, "il a eu un comportement parfait pendant le cours. Il a répondu à toutes mes questions. J'étais étonné ! Il est devenu si sérieux. Un plaisir à avoir en classe."
"Cutty Flam ?" Répéta Chourave en attrapant le sel. "Je n'ai pas encore eu l'occasion de l'avoir en cours."
"Regardez !" Flitwick pointa Cutty 2, assemblé à la table Serdaigle. "Il est là. Il est transformé."
Chourave fronça les sourcils. Pour être frais, il était frais. Les fruits venaient juste d'être cueillis. Mais qu'allait-il en être dans cinq jours ?
"Effectivement, il est différent." Concéda Chourave en sortant ses lunettes. Sa vue de loin devait être erronée pour qu'elle confonde un élève avec un fruit.
Malheureusement, avec les lunettes sur le nez, Cutty ne changea pas.
"Mais n'est-ce pas une citrouille ?"
"C'est également ce que j'ai pensé." Confessa Flitwick. "Mais les élèves m'ont dit qu'il avait été aspergé de potion de beauté pendant le cours de monsieur Lupin."
"C'est exact." Confirma le susnommé en se levant pour reprendre des légumes.
Chourave se tourna vers lui.
"Si votre potion de beauté transforme nos élèves en citrouilles, vous feriez peut-être bien de revoir sa composition. Et combien de temps avant que les effets ne se dissipent ? Je ne pense pas que ces parents apprécieraient sa nouvelle forme."
"Je ne sais pas." Avoua Remus. Dans l'heure, probablement. Mais cette information ne semblait pas digne d'être partagée.
"En plus," continua Flitwick, "il attrapé froid dans la nuit et est devenu aphone. Ce pauvre Cutty."
Rogue se demandait surtout où ce pauvre Cutty était passé. Qu'il décide de sécher les cours, Rogue le concevait. Il le faisait déjà l'année dernière. Mais il séchait maintenant les repas ? À moins que ses camarades aient prévu de lui monter des restes. Ou il comptait peut-être manger sa marionnette ?
McGonagall arriva, un peu en retard, et prit place à côté de Rogue. Sans préambule, elle frappa sur la table et réclama l'attention des professeurs.
"Où sont Draco Malfoy, Harry Potter et Blaise Zabini ? Quelqu'un les a-t-il vus depuis hier ?"
Les professeurs se regardèrent.
"Non." Vint la réponse générale.
"Ils ne sont pas allés en cours ?" S'étonna Rogue. Les élèves attendaient généralement le deuxième cours pour sécher. Le premier cours était le seul où ils étaient autorisés à venir sans rien savoir et sans devoirs. Pourquoi le louper ?
"Non." Répondit McGonagall. "Et personne ne sait où ils sont. J'ai demandé à leurs colocataires, et le petit Weasley a répondu qu'il ne les avait pas vus de la rentrée, ni dans le train, ni au repas, ni cette nuit dans leur chambre. Quant à Blaise Zabini, j'ai demandé à la soeur Weasley, elle a dit qu'il ne tarderait pas à arriver. Qu'est-ce que cela signifie ? Ces élèves ne sont pas arrivés hier ? Où sont-ils ?"
Rogue se tourna vers l'épouvantail de la maison Serdaigle. Il manquait peut-être plus que trois enfants à l'appel. Et qui savait s'ils n'en avaient pas oublié davantage ?
"Pas d'inquiétude !" Calma Dumbledore en arrivant tranquillement, sa robe faisant une traîne derrière lui. "Harry et Blaise sont sous la protection de la mère Zabini. Comment s'appelle-t-elle, déjà ? Chou-fleur ? Bref, Madame Chou-fleur—"
"Rose." Coupa Rogue. "Elle s'appelle Rose Zabini."
"—Madame Rose, va garder Harry et Blaise jusqu'à ce que le Ministère les retrouve."
"Comment ça, jusqu'à ce que le Ministère les retrouve ?" Répéta McGonagall. "Elle a kidnappé Harry Potter ?!"
"Non, non, non !" Calma Dumbledore. "Elle l'avait juste sous sa garde pendant les vacances et à refusé de le rendre à la rentrée."
"C'est une belle définition de kidnapper." Commenta Rogue.
"Mais pourquoi avait-elle sa garde ?" S'étonna McGonagall. "Et qu'en pensent les gardiens de Harry ?"
"Il se trouve," commença Dumbledore, "que ses gardiens ont signé un papier autorisant Chou-fleur—"
"Rose." Corrigea Rogue.
"—Rose à garder Harry pendant les vacances."
"Ils ont signé un papier pour que Harry aille passer quelques jours chez un ami ?" Releva McGonagall. "Et cela ne leur a pas paru étrange ? Mais il faut faire quelque chose ! Pourquoi ne nous avoir rien dit ? Ils doivent être morts de peur ! Je vais leur rendre visite. Quand ont-ils appris son enlèvement ?"
"Pas encore." Répondit Dumbledore. "Personne ne les en a informés."
"Rose Zabini a disparu ?" Répéta Flitwick en essayant de suivre. "Pourtant, je viens de lire dans le journal qu'elle allait se marier. Ne pourrions-nous pas l'attraper lorsqu'elle ira devant l'autel ?"
"Non, elle n'a pas disparu !" S'exclama Dumbledore. "Nous savons parfaitement où elle est. Elle est dans sa maison de vacances. Il n'y a que les enfants qui ont disparu. Et elle refuse de nous dire où elle les a cachés."
"Mais pourquoi le Ministère ne l'arrête pas ?" Demanda McGonagall, rendue presque folle par leur discussion.
"Parce qu'ils n'ont pas de raison de le faire." Répondit Dumbledore. "Ils n'ont aucune plainte à l'encontre de Chou-fleur—"
"Rose." Coupa Rogue.
"—Rose."
"Et les gardiens de Harry ?" S'écria Chourave.
"Il faut les prévenir immédiatement ! Et faire arrêter cette femme !" S'exclama McGonagall. "Je vais les voir !"
Elle se leva pour partir, mais s'arrêta sur sa route et se retourna.
"Draco Malfoy manque aussi à l'appel, ne me dites pas que vous avez des informations à son sujet ?"
Dumbledore, qui avait pris le soin de s'asseoir et d'entamer la coupe de fruits, se retourna, des framboises dans la bouche.
"Je ne vous ai pas dit ? Il a été transféré à Durmstrang."
Une veine apparut sur le front de McGonagall.
"Non. Vous avez omis ce détail. Et de le retirer de la liste d'appel aussi. Je vais voir les gardiens d'Harry puis nous parlerons plus en détail de votre rétention de renseignements."
Dumbledore avala ses framboises de travers, alors que la directrice des Gryffondors s'en allait, poursuivie par Remus Lupin.
Gentiment, Severus lui tendit un verre d'eau. Il avait des bons côtés parfois.
"Et Cutty Flam, vous avez des informations sur lui aussi ?"
Autant pour Dumbledore, c'était une action intéressée. Il avala le liquide et regarda le professeur digne de la famille Addams.
"Qui est Cutty Flam ?"
"Si !" Cria George Weasley avec énergie. "Pas une seconde ils n'ont arrêté leur comédie !"
Dean et Seamus étaient bouche bée, alors que Ron grognait sur son plat.
"Des génies !" Ajouta Fred.
"Je suis tellement triste qu'on ait loupé leurs autres cours." Déplora Angelina Johnson. "J'aurais aimé être là pour celui de Métamorphose."
"Je suis surtout intéressé par celui de Divination !" Confessa Lee. "Comment vont-ils s'y prendre pour faire lire l'avenir à une citrouille ?"
"Justement !" S'exclama George. "Rien de plus simple ! Elle va finir dans nos gosiers !"
"Croyez-vous que Trelawney va prédire sa fin proche ?" S'intéressa Fred.
"N'importe qui peut la prédire !" Se moqua Alicia Spinnet. "Ce n'est pas digne de l'usage du troisième oeil !"
"Un jour, avec Fred," raconta George, avec malice, aux troisièmes années, "on s'est dessiné un troisième oeil sur le front. Mais impossible de l'utiliser ! On a expliqué à Trelawney qu'on en avait un, mais qu'il ne voyait rien, alors peut-être qu'elle hallucinait, et elle nous a retiré dix points !"
"Qui ne vous a pas retiré au moins dix points ?" S'amusa Kenneth Towler.
"Sinon," se pencha George près des troisièmes années avec complicité, "qu'attendez-vous pour faire la même chose avec Harry et Draco ?"
"Vous creusez suffisamment nos sabliers pour toute la table." Remarqua Alicia. "Laisse donc les petits tranquilles."
"Je ne comprends cependant pas." Avoua Lee. Il vit une Serdaigle passer et l'appela. "Jannah !"
Cette dernière, partie voir quelqu'un plus loin dans la grande salle, dévia de son trajet pour se rapprocher de Lee.
"Qu'y a-t-il ?"
Lee pointa Cutty 2 devant tous les yeux de ses amis cherchant quelle mouche l'avait piqué.
"Vous ne pouviez pas faire une meilleure réplique de Cutty ? Votre maison abrite les meilleurs élèves."
Jannah admira Cutty 2 et se retourna vers les visages interrogatifs des Gryffondors. La présence de la citrouille les amusait beaucoup, mais cela n'allait pas à l'encontre de l'intérêt de la supercherie de se promener avec un mannequin qui ne ressemblait pas du tout à Cutty, ni à un humain tout court ?
"Nous en avons beaucoup discuté." Avoua Jannah. "Mais il était préférable de se promener avec un faux qui ne ressemblait pas au vrai."
Kenneth plissa les yeux.
"Comment en êtes-vous arrivé à cette conclusion ?"
"C'est simple," commença à expliquer Jannah, "imaginez que l'on soit parvenu à faire une copie parfaite de Cutty, et que personne n'ait été capable de démasquer qu'il ne s'agissait pas du vrai Cutty. Quand Cutty arrivera finalement à l'école, s'il se fait attraper par un professeur, ayant déjà vu le vrai dans l'enceinte de l'établissement, ils supposeront immédiatement qu'il s'agit d'un faux. Peut-être Sirius Black déguisé ? Alors ils lui refuseront l'entrée, s'ils ne l'arrêtent pas.
En revanche, s'ils avaient des doutes sur celui à l'intérieur du château, en voyant le vrai apparaître, ils en déduiront tout de suite que ce n'était qu'un leurre. Cutty sera autorisé à rentrer et Cutty 2 sera vu comme une simple blague des élèves. Mais ce n'est pas tout. Si quelque chose, et nous ne le souhaitons vraiment pas, arrive, ou est arrivé, à Cutty, les professeurs pourront être poursuivis pour négligence pour ne pas avoir aidé un étudiant. Dans ce cas, ils pourront rejeter la faute sur nous si Cutty 2 était parfaitement similaire au vrai. Avec la tête qu'il a maintenant, un juré ne nous punira jamais pour avoir induit les professeurs en erreur et avoir causé la perte de notre ami.
Et, troisièmement, si, un jour, pour une raison obscure, nous devons maquiller l'absence d'un camarade avec un pantin, nous ne voulons pas que les professeurs sachent que c'est dans nos compétences."
"Vous y avez bien réfléchi." Admira Seamus.
Jannah lui fit un magnifique sourire.
"Nous sommes les Serdaigles !"
"Dans ce cas, pourquoi apporter un mannequin tout court ?" Demanda Angelina.
Jannah se tourna vers elle.
"Parce qu'il ne faut pas que les professeurs rayent Cutty des listes. Nous nous assurons que notre boss ait une place à Poudlard à son retour. Cutty 2 la maintient au chaud. En plus, on peut juger l'effet mouton des professeurs. Si on agit comme si la situation était normale, à quel point vont-ils l'accepter ? Et on s'amuse comme des fous !"
"Vous avez perdu trois cents points en un cours." Rappela Kenneth. "Votre amusement coûte cher."
Jannah secoua la tête.
"Nous n'avons pas perdu trois cents points. Nous avons obtenu trois cents points pour les autres maisons. Qui peut en dire autant ?" Elle brillait de fierté. "En plus, quand le boss reviendra, il nous fera sûrement redescendre à zéro, alors ce n'est pas grave."
Haussant les épaules, Jannah secoua sa main.
"Je ne vais pas passer tout mon repas ici. À plus tard !"
Elle agita sa main et partit rejoindre sa table, laissant les Gryffondors se regarder.
"On va avoir dû mal pour rattraper les Serdaigles." Confia George.
"Ce sont des Moldus." Prévint McGonagall, en chemin vers le 4 Privet Drive, à Remus Lupin qui avait tenu à l'accompagner. En tant qu'ancien ami de James et Lily Potter, McGonagall n'avait pas eu le coeur de le refuser. "Il faut donc faire attention à ne pas faire de magie devant eux."
La nuit était tombée, et McGonagall faisait extrêmement attention à surveiller leurs arrières. Ils ne devaient pas mener Sirius Black jusqu'à la famille adoptive d'Harry. Faute de le trouver, Sirius pourrait s'en prendre à eux.
"C'est ici." Chuchota la sorcière vêtue d'habits moldus.
Elle toqua trois coups secs à la porte et entendit des plaintes à l'intérieur.
"Mais qui peut venir à cette heure ?" Critiqua un homme.
"Je ne sais pas." Avoua sa femme. "Dudley-chéri, tu veux bien monter te coucher ? Il se fait tard et demain, tu as école."
"Non." Refusa une voix d'enfant en même temps qu'un cliquetis aigu retentit dans la serrure.
La porte s'ouvrit sur un visage rondelet, pourvue d'une grosse moustache.
"Que voulez-vous ?"
"Bonsoir, Monsieur Dursley." Salua McGonagall. "Je m'appelle Minerva McGonagall, et voici Remus Lupin, nous sommes des professeurs de Poudlard."
"Poudlard ?" Répéta le père de famille sans comprendre. "Je ne connais pas. Notre petit Dursley va déjà dans une très bonne école. Bonne soirée."
Il s'apprêta à fermer la porte, mais Minerva la bloqua d'un coup de baguette magique.
"Poudlard est l'école d'Harry Potter." Expliqua la directrice de Gryffondor.
"Harry Potter ?" S'étonna Vernon. "Il va à l'école ?"
McGonagall papillonna des yeux, essayant de garder son calme.
"Oui, Harry Potter va à l'école. Nous aurions besoin de vous parler, pouvons-nous entrer ?"
"Je ne préfèrerais pas." Avoua Vernon.
En un coup de baguette, McGonagall l'écarta de son chemin et entra dans la pièce, suivie par Remus Lupin.
Ils purent admirer Dudley Dursley, en tout point similaire à son père, en pyjama devant la télévision, mangeant du pop corn.
"Bonsoir." Le saluèrent les deux professeurs.
"Ne serait-il pas temps pour toi d'aller au lit ?" Interrogea McGonagall.
"Nan." Répondit l'enfant en ingurgitant une poignée de pop corn. "Vous êtes qui ?"
Obligée de passer outre l'impolitesse à cause de leur propre effraction pour rentrer dans la maison, McGonagall retira son chapeau et répondit.
"Des professeurs de ton cousin Harry."
"J'ai un cousin Harry ?" S'étonna l'enfant.
"On en discutera plus tard !" Assura sa mère en entrant dans la pièce, un tablier par-dessus sa chemise de nuit, en comprenant la situation. Il n'y avait que les sorciers pour se croire au-dessus des horaires de visite. Elle attrapa son fils et l'obligea à se lever. "File dans ta chambre."
"Mais je veux regarder mon émission." Se révolta l'enfant.
"Allume la télé de ta chambre." Commanda sa mère en le poussant dans les escaliers. "Et demain, on ira t'acheter cet hélicoptère que tu voulais tant."
Les yeux brillants de convoitise, l'enfant disparu à l'étage.
Derrière les sorciers, Vernon Dursley ferma la porte.
"Que voulez-vous ?" Demanda-t-il sur un ton aigre.
"Vous parler de Rose Zabini." Répondit McGonagall. "Vous avez signé un papier lui octroyant la garde d'Harry Potter pour l'été."
"Madame Zabini ?" Répéta Pétunia Dursley, en prétendant la connaître. "Une dame très bien." Du moins, c'est ce qu'elle avait ressenti pendant les dix minutes où elle l'avait vue. Quel dommage qu'il s'agît d'une sorcière. Mais si elle pouvait leur retirer officiellement Harry, elle devenait presque un ange pour Pétunia.
"Qui refuse de ramener Harry à Poudlard." Ajouta Lupin en admirant le salon. Le fils de James avait dû être heureux dans cet environnement, le salon semblait bien décoré et chaleureux.
Pétunia faillit s'étrangler.
"Harry va à Poudlard ?" Puis, voyant les têtes des professeurs se tourner vers elle et la scruter pour voir s'il s'agissait d'une mauvaise blague, Pétunia essaya de se rattraper. "Harry n'est pas à Poudlard ?"
"Non." Répondit McGonagall en retroussant son nez par haine envers ces Moldus qui ne semblaient pas impliqués dans la vie de leur neveu. "Madame Zabini refuse de le ramener à Poudlard. Faute de plaintes, elle ne peut pas être arrêtée. En tant que gardiens légitimes d'Harry Potter, vous êtes les seuls à pouvoir rédiger cette plainte. Vous avez juste à l'écrire, et nous nous occuperons de la partie administrative."
Pétunia ferma ses poings de frayeur. Elle ne voulait pas blesser Rose Zabini. Déjà, parce qu'elle était une sorcière qui connaissait leur adresse et les têtes de chaque membre de sa famille. Ensuite, parce qu'elle était sa lueur d'espoir pour mettre fin aux derniers restes de James Potter qui pourrissaient encore son existence.
"Je regrette, mais je refuse."
"Vous refusez ?" S'étonna McGonagall. "N'êtes-vous pas inquiète pour Harry ?"
"Je lui fais confiance." Assura Pétunia. "Si elle refuse de renvoyer Harry à Poudlard, c'est sûrement pour son bien. Nous ne porterons pas plainte contre elle. Ce sera tout. Il se fait tard, je vous demanderai donc de quitter cette maison." Somma Pétunia alors que son mari rouvrait la porte.
Énervée, McGonagall quitta la maison, Lupin sur les talons.
Une fois parti, Vernon claqua la porte et la verrouilla à double tour.
"Je n'arrive pas y croire." Marmonna sa femme. "Harry est au collège ? Il a finalement réussi à écrire son nom ?"
En allant chez les Weasley pour en apprendre plus sur la situation, McGonagall comprit toute l'étendue du problème. Avec une plainte des gardiens d'Harry en main, elle serait parvenue à faire arrêter Rose Zabini et à retrouver les enfants pour les faire retourner à Poudlard. McGonagall était convaincue qu'Harry y serait en sécurité avec la surveillance des détraqueurs et de Dumbledore quand le directeur arrêtait de faire l'imbécile. Cependant, faute de pouvoir forcer la jeune femme à rendre Harry, et, au passage, son fils qui aurait bien besoin de suivre les cours, le fait que le Ministère ne soit pas parvenu à mettre la main sur lui était consolant. Rose n'avait pas pris l'affaire à la légère, et le Ministère avait déployé de nombreuses recherches qui s'avérèrent infructueuses. Harry Potter et Blaise Zabini semblaient avoir disparu de la surface de la Terre.
En petite chemise, des lunettes de soleil sur le nez, Roland Flam admirait le paysage égyptien. Qu'il faisait beau par ici ! La prochaine fois que son petit-fils se ferait virer de son école, il demandera à sa femme de lui trouver un collège en Égypte. Le climat était parfait. En plus, il n'attraperait plus froid et n'obligerait plus son grand-père à aller prévenir son école.
En parlant d'école, Roland devait faire attention à ne pas louper son avion pour l'Angleterre. Il n'avait pas obtenu de direct et avait été ravi à l'idée de faire une halte de plusieurs heures en Égypte. Mais il ne devait pas s'éloigner de son objectif. Tranquillement assis dans le train touristique, il aperçut soudainement un chapeau de paille et des mèches noires qui avaient déjà mis la pagaille dans son salon.
Reconnaissant les deux petites têtes, Roland se pencha en avant et cria.
"Je ne me sens pas bien ! Arrêtez le train !"
Le chauffeur, inquiet, freina immédiatement, et Roland descendit du transport, prenant soin de feindre le malaise.
"De l'air ! De l'air ! Il me fallait juste de l'air." Assura-t-il en se redressant. "Je vais mieux." Il vérifia qu'il avait ses affaires et se retourna vers le chauffeur. "Vous avez été très gentil, merci. Maintenant, je vais y aller."
Il tourna les talons et s'éloigna, sous les cris du chauffeur.
"Vous ne voulez pas qu'on appelle un médecin ?"
"Non ! Marcher me fera du bien !" Affirma le grand-père en voyant les deux jeunes s'éloigner. Il agrippa son manteau et pressa le pas, inquiet à l'idée de les perdre.
Remus Lupin tria ses feuilles de cours. Les réactions des gens chez qui vivait Harry étaient très bizarres. Effectivement, après coup, il s'est aperçu que Rose Zabini semblait vouloir le bien de Harry. Elle l'avait kidnappé uniquement pour le mettre à l'abri. Où, de Poudlard ou de la cachette où elle semblait les avoir mis, était mieux pour lui et son ami, Remus l'ignorait. Mais elle semblait avoir ses intérêts à coeur. À ce titre, la confiance de la famille de Lily en cette femme était compréhensible. En revanche, ce que Remus ne s'expliquait pas étaient leurs réactions aux noms Poudlard et Harry Potter. Le père Dursley semblait ignorer qu'Harry y allait, voire, qu'il allait à l'école tout court, et, pire, leur fils ne semblait même pas savoir qui était Harry.
Une fois que le brun réapparaîtrait, Remus devrait s'assurer d'enquêter sur lui.
La porte de sa salle s'ouvrit et les troisièmes années que Remus attendait se déversèrent dans la classe. Il avait entendu beaucoup de choses à propos des élèves, cherchant à les connaître en discutant avec les professeurs et n'avait pas été le moins du monde déçu par ses précédentes classes. Il s'était particulièrement amusé avec le pantin, admirant autant le contrôle des Serdaigles qui agissaient comme si tout était normal, que leurs talents magiques. Il n'était pas aisé de contrôler une telle marionnette en restant un minimum discret, et toute la journée durant. Pourtant Remus avait essayé de les pousser dans leurs derniers retranchements, n'hésitant pas à leur faire bouger leur marionnette. Mais les Serdaigles n'avaient pas craqués.
Maintenant, il allait rencontrer les troisièmes années. Il avait entendu beaucoup de choses sur eux. Mais surtout, il s'agissait de l'année comportant la plus grande part de la bande à Potter, comme les avait appelés Minerva. Connaissant James, Lupin avait dû se retenir de rire en entendant le surnom. Apparemment, Harry était parvenu à se faire des amis dans toutes les maisons et à tous les niveaux. Sincèrement, pensa Remus avec un doux sourire, si James avait pu le voir, il aurait probablement été ravi. Maintenant, il était temps pour Remus d'en rencontrer quelques-uns. Justement, il aperçut le fameux Neville Londubat, suivit du petit génie, Terry Boot, inexplicablement appelé à rejoindre les rangs de Poudlard avec deux ans d'avance, et la touffe rouquine de Ginny Weasley. Sans explication, Hannah Abbott attrapa une chaise du côté où les Serpentards s'installaient et la ramena près d'elle et de sa voisine Eloïse Midgen, invitant la Weasley à s'asseoir avec elles. Celle-ci lâcha les alentours de Neville et Terry et courut s'asseoir à côté des deux jeunes filles qui allaient maintenant se partager à trois une table pour deux. Lupin était plus inquiet de voir là une fille incapable de s'intégrer dans sa maison, probablement parce que ses six frères étaient à Gryffondor, plutôt que de la magie Potter.
Abandonnant ses histoires, il se leva pour commencer son cours.
Pris dans leurs théories, Nami et Usopp étaient toujours persuadés que Remus Lupin était en fait Sirius Black. En première année, Poudlard ne s'était pas dérangé pour leur mettre un professeur ayant la tête de Voldemort sous son ruban, alors leur donner un évadé et meurtrier comme enseignant ne semblait pas du tout impossible. Effrayés, et effrayant Chopper, les trois pirates avaient d'abord décidé de ne pas aller en cours. Malheureusement, pile au moment où ils en étaient arrivés à cette superbe conclusion, McGonagall était arrivée dans leur dos, outrée par ce qu'elle avait entendu. Elle avait sermonné les trois pirates et ces derniers avaient fini par aller en cours, plus effrayés par la directrice Gryffondor que par Sirius Black. Et par ses menaces visant en plein coeur de la cible. Nami n'avait pas envie d'avoir sa mère folle de rage sur son dos, ni Usopp sa grand-mère. Mais cela ne voulait pas dire qu'ils allaient baisser leur garde. Ils allaient prouver qu'ils avaient raison et courir dans les jupons de ils-n'avaient-pas-encore-décidés-qui, pour qu'il les débarrasse de Remus Lupin alias Sirius Black.
Mais d'abord, rester discret pour que Sirius Black ne se doute de rien.
Luffy se promenait tranquillement dans ce qui devait être l'Égypte. C'est du moins ce qu'avait raconté le contrôleur du Magicobus en les déposant devant l'avion. Suivant ses indications, Luffy, Zoro, Merry et Antidote, caché dans le col du chapeau de paille, avaient monté les escaliers face à eux et s'étaient installés dans un étrange engin. Après réflexion, il avait semblé à Luffy qu'ils étaient déjà montés dans un transport similaire pour retrouver Franky. Mais Zoro l'avait démenti. Impossible, apparement. Qu'importait. Après un long moment, ils étaient arrivés dans un pays chaud et Luffy avait plongé son nez dans le journal qu'il avait volé à son voisin dans le Magicobus. Nami et sa famille posaient devant quelque chose de triangulaire. Ils n'auraient qu'à le retrouver et ils trouveront Nami. Malheureusement, depuis qu'ils étaient arrivés plusieurs jours auparavant, aucune trace du triangle. Luffy avait essayé de demander à des passants, mais les gens rétorquaient dans un dialecte incompréhensible. Sur Grand Line, qui, pourtant, avait un territoire immense, tout le monde avait le bon sens de s'exprimer avec le même vocabulaire. Mais ici, nul ne semblait utiliser les mêmes mots que Luffy. À la place, ils utilisaient des sons qui n'avaient aucun sens. En plus, Merry manquait d'énergie, ayant du mal à supporter la chaleur avec ses plumes. Luffy et Zoro s'arrêtaient fréquemment pour l'arroser et lui faire boire.
C'est pendant une de ses pauses qu'un grand-père se jeta sur eux.
"Harry ! Blaise !" Les appela le vieil homme.
Les deux jeunes levèrent leurs têtes, étonnés.
"C'est moi !" Se présenta l'inconnu. "Roland Flam, le grand-père de Cutty Flam."
Les deux jeunes regardèrent le vieil homme alors que les traits de Luffy se détendaient pour exprimer la joie en reconnaissant le vieil homme.
"Papy Flam !"
"Exactement." Sourit le grand-père. "Que faites-vous là, ne devriez-vous pas être à Poudlard ?"
"On cherche Ginny." Dévoila Luffy en arrosant Merry et la moitié de son tee-shirt au passage.
Le grand-père Flam fronça les sourcils, pour voir si ce nom lui disait quelque chose. Si sa mémoire était bonne, il s'agissait d'une de leurs amies de classe.
"Elle n'est pas retournée à Poudlard ?" S'étonna Roland.
Luffy fixa le grand-père pendant que Merry se secouait pour évacuer le surplus d'eau.
"D'après le journal, elle est ici."
Luffy lui donna le papier, laissant le grand-père lire l'article.
"…sera de retour pour la rentrée des classes."
Roland abaissa le journal.
"Je pense que votre amie est retournée en Angleterre. Elle doit probablement être à Poudlard à l'heure qu'il est. Vous êtes venus tout seuls ?"
Zoro fit signe que oui.
"Bien." Sourit Roland en leur tendant les mains pour qu'ils les attrapent. "Je dois justement aller à Poudlard, allons-y ensemble !"
Luffy haussa les épaules et attrapa la main du grand-père. À force de vivre dans le corps d'un enfant et d'être traité comme tel, il finissait par agir comme un enfant. Bien qu'il n'ait jamais vraiment agi comme un adulte.
Zoro, quant à lui, refusa au début, mais les yeux du grand-père brillaient de mille feux à l'idée de s'occuper d'enfants —Cutty avait grandi bien trop vite— et le sabreur finit par accepter, par égard pour l'aîné. Tenant les deux enfants par la main, Roland les mena en direction de l'aéroport. Il en profita pour rassembler quelques informations qui pourraient s'avérer utiles.
"Dis-moi, Harry. Comment as-tu eu ta chouette ?"
Épuisée, Pénélope se laissa tomber sur un banc, à côté de Percy.
"Je n'en peux plus." Lâcha la Préfète Serdaigle en regardant le magnifique insigne de Préfet-en-chef de Percy.
Elle avait prié tout l'été pour ne pas recevoir de nouveau son insigne. Mais Poudlard n'avait que faire des prières. Poudlard n'allait pas se donner la peine de chercher une autre victime alors qu'il pouvait garder la même.
À côté, elle ne comprenait pas la joie de Percy d'avoir obtenu le pire poste. Mais peut-être que les Gryffondors étaient plus calmes que ces Serdaigles ? Dans ce cas, elle comptait bien porter plainte contre le Choixpeau. Elle estimait qu'il y avait mensonge sur la marchandise.
"Que s'est-il passé ?" Demanda gentiment son petit ami.
Pénélope se détourna de son copain pour s'énerver contre le vide.
"Ils ont osé venir me voir pour me demander d'aller moraliser Cutty Flam devant toute l'école, pour que sa présence soit plus réaliste."
Elle racla le sol avec son pied, frappant un caillou imaginaire.
"Ils ont habillé une foutue citrouille pour la promener en public malgré mes remontrances, et je dois aller la sermonner en public, me ridiculisant au passage, pour la rendre réaliste ?!" Elle croisa les bras avec colère, ne désirant pas déplaire à son petit ami, mais tenant à vider son sac. "Je ne sais pas quand ils ont dévié. Probablement quand ils ont commencé à l'appeler boss. Je pensais que Cutty était l'épine dans mon pied qui rongeait Serdaigle. Mais maintenant qu'il est parti, Serdaigle est encore plus infâme. Avant, j'avais juste à surveiller Cutty et je connaissais l'intégralité des opérations. Maintenant, j'ai l'impression que tout mon dortoir est contre moi." Elle soupira. "Mais, ce n'est pas le pire." Elle porta sa main à son front en montrant le plus grand désespoir dont elle était capable. "Tu te souviens de mon homologue de l'année dernière ? Il était en septième année. Il a validé son diplôme et est parti."
"Cela arrive à beaucoup d'élèves." Concéda Percy. Ce n'était pas une raison pour être au bord des larmes.
"Tu te rappelles que mon homologue ne s'est pas présenté à la réunion des Préfets dans la diligence, à l'arrivée du train ? On en avait déduit qu'il avait soit eu des problèmes avec les élèves, soit oublié. Rien de trop grave, personne n'est habitué à être Préfet."
Des larmes se formèrent dans les yeux de Pénélope.
"Mais, personne ne s'est montré pour guider les premières années avec moi ! Personne ne s'est proposé pour venir faire une ronde et attraper les Serdaigles hier soir ! Aucun, quasiment, n'était dans son lit ! Personne n'est venu me demander conseil sur les mesures à prendre et les actions à effectuer. Au début, je pensais qu'il avait cerné l'horreur que signifiait être Préfet et qu'il s'était débarrassé de l'insigne, préférant feindre de ne jamais l'avoir reçu. Je comprenais. J'ai rêvé de le faire cette année. Mais…" Une larme coula sur sa joue. "…j'ai fait un cauchemar. Et, je me suis aperçue qu'il pouvait totalement être vrai."
"Quel était ce cauchemar ?" Demanda Percy en voyant sa copine fendre en larmes.
"J'ai rêvé…" annonça-t-elle avec détresse, "…que Cutty était l'autre Préfet."
Flitwick s'avança dans le bureau de Dumbledore et toussa pour attirer son attention.
"S'il vous plaît, directeur ?"
Ce dernier, occupé à résoudre un labyrinthe par-dessus un tas de paperasse dont McGonagall adorait recouvrir son bureau, leva la tête.
"Oui, professeur ?"
Flitwick se tortilla sur lui-même.
"Je sais que la question va vous paraître un peu bizarre, mais la Préfète de mes Serdaigles, Pénélope Deauclair, m'a demandé qui était son homologue masculin. Vous souviendriez-vous qui vous avez nommé à ce poste ?"
Maintenant qu'il en parlait, Dumbledore se souvenait effectivement avoir soupiré en manipulant l'insigne de Préfet Serdaigle en préparant les courriers d'inscription. Flitwick n'avait pas pu s'occuper des lettres à cause d'un problème familial et avait laissé tout le travail à Dumbledore sans lui indiquer quel devrait-être le prochain porteur de l'insigne.
Comment Dumbledore avait-il choisi déjà ? Il se souvint s'être posé la question de qui nommer à ce poste, mais comment avait-il répondu à ce problème déjà ?
Dumbledore força sa mémoire, se rappelant avoir mélangé les lettres déjà fermées des garçons en âge de porter le titre avant d'en piocher une au hasard et de glisser l'insigne à l'intérieur avant de la refermer discrètement et de sauter de joie, son travail enfin terminé.
Par contre, à aucun moment il n'avait pris la peine d'en lire l'adresse.
Fini !
Alors, tout d'abord : Ne faites pas comme les pirates ! Écoutez en cours.
Je ne sais pas à quel moment, mais Cédric est définitivement devenu la nounou de Brook. Ça semblait juste impossible qu'il aille aussi loin tout seul…
Pour les préfets, j'ai eu du mal à bien comprendre comment fonctionnaient les nominations. Certains site disaient qu'ils étaient élu en 5ième années et le restait jusqu'au diplôme ou jusqu'à devenir Préfet-en-chef, ce qui faisait 8x3 = 24 préfets en tout. Je trouvais que cela faisait beaucoup de préfets et il me semblait qu'il n'y en avait que deux par maisons de toute façon, pas six. L'autre possibilité était qu'il n'y en ai effectivement que deux par maison, mais dans ce cas, ils seraient presque élus qu'une fois tous les trois ans (parce que j'ai l'impression qu'ils obtiennent généralement le titre en cinquième année), et je trouvais cela injuste pour ceux qui tombaient dans les 2/3 d'années restantes. J'ai donc décidée de partir du principe qu'ils étaient élu pour des mandats d'un an mais juste que, traditionnellement, d'une année sur l'autre, Poudlard gardait les mêmes par pur flemme. Et puis, ce sera plus amusant avec cette technique. Si vous en savez plus sur le sujet, je suis preneuse !
N'hésitez pas à laisser un commentaire ! Avez-vous aimé ? Ce chapitre vous a-t-il amusé ? Je veux savoir !
À la prochaine !
