Salut tout le monde ! Vous avez vu, je suis aussi efficace que d'habitude... Ce chapitre est un peu plus court donc je tenais à le poster en même temps que le suivant qui ne va pas tarder s'il n'est pas déjà sortit. Ils ont été écrit y a un moment, mais je me suis noyé dans le fandom Harry Potter... Désolé. Je n'arrivais vraiment pas à en sortir. Il y a cette fic que j'ai adoré ! Les Rigel Black Chroniques de murkybluematter. Le premier tome est en court de traduction par Chalilodimun (The Pureblood Pretense). (J'essaye de rallier plus de français pour pouvoir en discuter.) Sinon, désolé pour l'attente. J'espère que vous vous amuserez bien en lisant ce chapitre ! Et merci pour toute vos sublimes reviews ! Elles me font toujours extrêmement plaisir et combattent ma non-productivité ! (Croyez-moi, y a du boulot.) En tout cas, mon voyage dans le fandom d'Harry Potter m'a donné plein d'idée pour les tomes suivants. Ce n'est pas si mal.

Bonne lecture !


Crabbe regarda la première page du journal posé sur une table de la Salle Commune Serpentard. Sur celle-ci s'agitait la photo de Sirius Black tenant son numéro de prisonnier d'Azkaban. En dessous, un petit texte annonçait qu'il avait été repéré par une Moldue dans les alentours de Poudlard.

"Pourquoi Sirius Black est-il recherché ?" Demanda-t-il à son ami Goyle.

"Parce qu'il s'est échappé d'Azkaban." Répondit l'autre serpent en s'entraînant à lancer des sorts sur une araignée qui avait tissé son fil dans leur dortoir.

"Mais pourquoi était-il à Azkaban ?" Persista à se renseigner Crabbe, désirant savoir si sa vie était en danger.

"Il a tué plusieurs personnes." Renseigna Pansy Parkinson, étalée sur le canapé, un livre sur la tête. "Et si tu ne te tais pas, peut-être qu'il viendra pour toi." Ricana la jeune fille.

Crabbe en eut la chair de poule.

"Où est Zabini ?" Lança Marcus Flint en rentrant dans la salle en trombe. "Je ne l'ai vu nulle part ! Dubois se moque de nous parce qu'il a disparu !"

Goyle continua à rater ses sorts, laissant Pansy répondre.

"Aucune nouvelle. Je ne l'ai pas vu de la rentrée. Mais Malfoy et Potter ont aussi disparu. Peut-être que Sirius Black nous en a débarrassés ?" Gloussa la jeune fille.

"Notre batteur a disparu et c'est tout ce que vous avez à dire ?" S'énerva Flint.

"Du calme !" Se redressa Pansy en jetant son livre de cours par terre. "Il va bientôt revenir. Sa mère se marie jeudi. Crois-moi, dès lundi prochain, maximum, il sera de retour parmi nous."

Elle se leva avec un sourire supérieur, passa devant Flint et s'engagea dans l'escalier menant à la chambre des filles.

"Il a intérêt !" Cria Flint, fou de rage. Il avait besoin de Zabini pour écraser Dubois et son ramassis de bons à rien.

Pansy ignora son aîné et, arrivée à la fin de l'escalier, tomba sur Ginny Weasley qui la dévisageait.

"Qu'y a-t-il moucheté ? Tu essayes de pourrir notre dortoir avec ta sale tronche ?"

"Tu sais quand la mère de Blaise va se marier ?" Coupa Nami.

"Bien sûr !" Renifla Pansy. "Ma famille n'est pas remplie de traître à leurs sangs et ne vit pas dans un trou à rat. Mes parents ont été invités, eux. Mais j'imagine que tu ne comprends pas ce que cela signifie, personne ne doit jamais prendre la peine de convier des pouilleux tels que vous."

"Où va-t-elle se marier ?" Interrogea Nami, plus intéressée par la réponse que par se sentir outragée. "Et tu aurais l'heure exacte ?"

Pansy revêtit une grimace de dégoût.

"Tu n'as pas honte de demander de tels renseignements ? Tu n'as vraiment aucune dignité ! Tu me dégoûtes. Ne t'approche pas. Je ne sais pas où tu as pu traîner. Et ôte-toi de ma vue, tu me gâches le paysage."

Une veine apparue sur le front de Nami.

"Pansy. J'ai vraiment besoin de ces réponses." Assura Nami. Pour pouvoir gâcher le mariage. Elle avait confié son capitaine et son second à Rose, et cette dernière avait été incapable de les restituer comme prévu à la gare de King's Cross. Nami n'était pas bonne combattante, mais il ne fallait pas la chercher.

"Ce ne sont pas mes oignons." Lança Pansy en s'en allant.

Nami regarda la jeune élève de troisième année s'éloigner. La rousse n'avait jamais été volontaire pour affronter les Grands Corsaires ou les Empereurs, mais pour terrifier une simple petite gamine de treize ans et obtenir des informations bénignes, son équipage pouvait compter sur elle.


"Un an à Durmstrang." Avait décidé Narcissa Malfoy.

En rentrant à Gryffondor et en persistant à rester à Poudlard, Sanji avait énervé son père. Lucius n'osait plus parler de lui en société, hésitant à le renier. Mais Narcissa avait pris sa défense : la maison de leur fils à Poudlard ne pouvait pas être une raison pour le répudier.

C'était néanmoins une raison suffisante pour que Lucius le considère ouvertement comme un traître. Le choixpeau connaissait le fond de l'âme de chacun, et Lucius avait depuis longtemps des doutes sur son fils qui n'attendaient qu'à être certifiés. Il avait attendu sa répartition pendant longtemps. Et maintenant qu'il en avait enfin le résultat, il ne voyait aucune autre raison de le garder que Narcissa. La mère aimait profondément son fils, qu'importe à quel point il avait mal tourné.

Heureusement pour Lucius, son pire ennemi, Arthur Weasley, ne pouvait se permettre de le juger. La même année, sa fille chérie avait été envoyée à Serpentard. Dans un commun accord silencieux, ne désirant pas entendre la répartie de l'autre sur le sujet, aucun des deux n'abordait ce sujet épineux lors de leurs disputes.

Sanji n'aurait eu aucun problème à l'idée d'être renié par son père biologique une deuxième fois. Il ne supportait pas Lucius. Le sorcier lui refusait l'entrée en cuisine, traitait terriblement ses elfes, possédait un nombre incroyable de préjugés et lui rappelait beaucoup trop Judge. Au moins, dans cette vie, il n'avait pas trois insupportables frères, et bien qu'il ait perdu sa sœur au change, il avait obtenu une douce mère aimante, gentille et vivante.

Malgré leur guerre officiellement ouverte, le père et le fils maintenaient l'image d'une vraie famille pour Narcissa Malfoy.

Malheureusement, l'année dernière, en se faisant pétrifier par le Basilic, Sanji avait rompu cette paix. Narcissa, morte d'inquiétude pour son fils, avait refusé qu'il retourne à Poudlard. Bien sûr, il était hors de question pour Lucius de garder son fils à la maison plus que nécessaire. Sanji avait défendu auprès de sa mère qu'il ne craignait rien à Poudlard. Son père avait profité de l'occasion pour proposer qu'il soit envoyé à Durmstrang. Narcissa n'aimait pas plus cette idée. Durmstrang avait mauvaise réputation et se trouvait bien loin. Mais Lucius avait refusé de lâcher l'affaire. C'était probablement sa dernière chance pour ramener son fils dans le droit chemin. En allant enfin dans une école digne de ce nom, purgée de tout sang de bourbe, Draco reverrait peut-être son opinion du monde. Il comprendrait que la société ne devrait être remplie que de sang pur.

Perdue, Narcissa avait fini par craquer. Draco passerait un an à Durmstrang. S'il se comportait bien et que tout se passait bien à Poudlard entre temps, il serait autorisé à y retourner l'année suivante s'il le désirait. Autrement, elle laisserait son père l'envoyer à Durmstrang jusqu'à la fin de ses études.

Sanji n'était pas heureux d'être là, mais il ne voulait pas fendre le coeur de sa mère. Agissant comme Zeff l'avait élevé, il y alla, avec la volonté d'être un élève irréprochable pendant un an.


Le chat longeait les couloirs, ayant quitté la chaumière inquiétant de son gardien. L'école était un endroit gigantesque, remplie de tableaux et d'armures, mais ce n'était pas ce qui intéressait le chat. Avançant une patte à la fois, les oreilles en alerte, le chat cherchait. Il ne savait pas s'il trouverait l'objet de son désir ici, mais il ne perdait rien à regarder.

Des hurlements retentirent au loin, et le chat fit un écart pour éviter la grande chose rousse qui les poussait. Les tableaux murmuraient, demandant toute sorte de nouvelles, et légèrement anxieux à cause des cris.

"Il n'a toujours pas retrouvé son rat ?" Demanda un tableau en buvant une tasse de thé chez sa voisine.

"Non, on raconte qu'il s'est volatilisé !" Répondit une bergère en remplissant un pot de lait. "Mais est-ce une raison pour faire autant de raffut ?"

"Quand il a perdu sa chatte, Rusard était dans le même état." Commenta un soldat en stoppant son entraînement et en retirant son heaume. "On ne peut pas demander à un enfant d'être mieux."

Le chat passa son chemin. Ces histoires ne l'intéressaient pas. Il tendit l'oreille, patient, quand il sentit un pas feutré. En alerte, il courut à l'endroit d'où provenait le son et découvrit une jeune fille habillée en bleu portant plusieurs livres sous son bras.

Mais les vêtements de la jeune fille n'intéressaient pas le chat. Il baissa son regard sur ses pieds et les regarda avancer, avec une cadence assez vive, et un très vieux tempo.


"On est bientôt arrivé ?" Se plaignit Luffy, frigorifié, les lèvres gercées et les articulations déchirées.

Il avança, la tête basse pour lutter contre le vent, quand il se heurta à un mur.

Surpris, il recula et releva la tête.

Ce n'était pas un mur. C'était Zoro.

Délaissant la silhouette bien connue de son compagnon, Luffy leva la tête pour voir ce qui avait ainsi stoppé son ami.

Devant eux, un immense château se dégageait sur la roche.

"C'est donc ce qu'on cherchait." Nota Luffy en faisant un petit nuage de vapeur avec sa respiration. Sa peau, gelée, virait au bleu. Il n'allait plus survivre bien longtemps aux bien trop basses températures de la région. Il posa son bras gauche sur son épaule droite et commença à faire rouler son articulation. "Bonne nouvelle. On devrait pouvoir trouver de la nourriture et du feu là-bas."

Zoro, d'accord avec son capitaine, acquiesça avant de se tourner vers lui pour l'enjoindre à continuer leur route, mais fut épouvanté par ce qu'il vit.

Il savait ce que signifiait ce geste de Luffy.

Ne pensant qu'à sa sécurité, il se retourna et s'apprêta à prendre la fuite, quand un bras attrapa son tee-shirt.

"Gomu Gomu no…" commença le chapeau de paille, lançant son bras droit au loin, pour la plus grande horreur de Zoro, "…Rocket !" Hurla Luffy en les projetant tous deux vers le château.

Zoro ne put que crier d'épouvante.


Sanji était attablé, dans la froide cantine de Durmstrang. Le menu, bien que parfaitement équilibré, pour le plus grand étonnement de Sanji, n'avait aucun goût et aucune forme. Il s'agissait d'une espèce de bouillie dans laquelle les cuisiniers avaient dû jeter tous les éléments d'une liste prédéfinie avant de la servir à table. Effectivement, elle était bonne pour la santé et empêchait quiconque de trier sa viande de ses légumes. Mais tout le plaisir d'un repas s'envolait avec elle. Sanji hésitait à aller faire un tour en cuisine pour donner des cours. Il savait que son père n'apprécierait pas, mais pouvait-il sciemment laisser toutes ces victuailles être ainsi gâchées ?

À côté de lui, les élèves avalaient leurs parts en vitesse. Ils faisaient le concours de qui la finirait le plus vite. Après trois ans dans cette école, ils n'étaient plus surpris par la nourriture.

"Mange !" Lui ordonna son voisin. "Tu devras tout avaler quoiqu'il arrive."

Sanji ne regardait pas sa nourriture parce qu'il était écoeuré, comme les premières années qui regrettaient les plats de leurs parents. Il était juste désabusé par le choix des cuisiniers qui avaient choisi une méthode facile pour nourrir les élèves sans se compliquer la vie. Manger était une nécessité, mais ce n'était pas une raison pour empêcher d'en faire un plaisir.

Il planta sa cuillère dans son bol et s'apprêta à avaler une autre cuillerée, quand une vitre de la salle vola en éclat. Un projectile roula sur le sol en pierre, avant de se relever, dévoilant la peau glacée de sa figure et une petite cicatrice en forme de zigzag sur son front.

À ces pieds, une forme remua en gémissant puis se leva à la vitesse de l'éclair pour frapper l'impudent.

"ON AVAIT DIT PLUS JAMAIS !" Hurla Zoro en cognant son capitaine de toutes ses forces, au point d'enterrer sa tête dans la pierre.

Puis, ignorant la salle entière qui le regardait, il fondit sur la première table, poussant ses résidents et attrapa le bol encore plein d'un première année. Il en avala l'intégralité du contenu en se léchant les babines.

"J'ai connu mieux." Critiqua-t-il en attrapant un autre bol.

Derrière lui, Luffy sauta sur ses pieds et accourut près de son second.

"Ne mange pas tout ! Laisse-m'en !"

À la vitesse de l'éclair, il attrapa tous les bols des premières années présents et engloutis leurs contenus. Puis il fit une grosse grimace.

"C'est mauvais."

Et attrapa un autre bol.

"ALORS LAISSE-M'EN PUISQUE C'EST MAUVAIS !" Hurla Zoro en attrapant le bol.

"NON ! TU N'AVAIS QU'À ÊTRE MEILLEUR MAGICIEN !" Se battit Luffy, refusant de lâcher le bol en bois. Lors de leur périple, ni Luffy ni Zoro n'étaient parvenus à faire du feu avec les morceaux de bois humide et gelé de la région. Ils avaient dû se satisfaire de viande crue et congelée.

Leur dispute aurait pu durer des heures, l'estomac des deux pirates cruellement vide, mais une personne se leva au fond de la pièce et frappa fortement le sol de son bâton.

"ASSEZ !" Intervint Igor Karkaroff, le directeur de Durmstrang.

Sanji se fit tout petit, se cachant presque sous la table. Il était venu ici sur demande de sa mère. Si elle apprenait qu'il avait quitté Durmstrang de sa propre volonté (kidnappé par Luffy comptant comme sa propre volonté), elle se sentirait sans aucun doute trahie. Et Sanji n'était pas un homme brisant le coeur des femmes. Sa mère était plus importante que sa propre vie. Il ne fallait donc pas que Luffy le voie.

Igor fit le tour de sa table, descendit de l'estrade surélevée des professeurs et se posta devant Luffy et Zoro, toujours occupés à se disputer le bol de nourriture.

"Il suffit !" Tonna-t-il en frappant une nouvelle fois le sol, ses élèves de septièmes années se levant pour venir l'aider si besoin était et oppresser les impudents.

"Harry Potter, si je ne m'abuse ?" Tenta Igor Karkaroff en dévisageant Luffy. Au vu de l'âge, de la cicatrice et de la langue anglaise parlée par les deux jeunes, il était fort probable qu'il soit devant le garçon-qui-avait-survécu.

Luffy répondit à son nom, confirmant au passage l'hypothèse du directeur.

"Et ?" Demanda Igor en défigurant Zoro.

"Blaise Partini !" Répondit avec une voix de crécelle Luffy, les deux mains agrippées au bol.

"ZABINI !" Hurla Zoro. "Essaye au moins de te souvenir de mon nom de famille !"

Voyant une ouverture, Zoro fonça soudainement sur son capitaine, le plaquant au sol, et récupéra le bol pour le vider de son contenu.

"J'ai vu mieux." Avoua-t-il en se léchant les babines, assis sur son capitaine. "Vous n'auriez pas un peu d'alcool pour accompagner ?"

En dessous de lui, Luffy se débattait, écrasé par le poids plus important du sabreur.

"C'était mon dîner !" Se plaint-il.

Igor les regarda avec calcul, notant leurs apparences pitoyables. Leurs vêtements étaient râpés, sales et inadaptés au climat. Ils n'avaient pas l'air d'avoir pris de bain depuis une bonne semaine au moins.

"Comment avez-vous trouvé Durmstrang ?"

"Durm-quoi ?" Interrogea Zoro. "Si vous n'avez pas d'alcool, je veux bien de l'eau." Après tout, Zoro avait maintenant le pouvoir de transformer l'eau en rhum. Il ne pourra plus jamais vivre sans. Même s'il devait avouer que le vrai rhum était meilleur que celui qu'il produisait. Mais son rhum restait meilleur que l'eau, pour le plus grand déplaisir de Chopper.

Igor les fixa. Ces enfants n'avaient tout de même pas réussi à tomber sur Durmstrang par accident ? Personne ne se promenait par ici. Et à leurs âges, les deux enfants auraient dû être à l'école. Ils n'avaient rien à faire aussi loin de leur pays. Encore moins dans leurs états. Comment avaient-ils fini là et pourquoi ?

Ignorant sa présence, une chouette blanche rentra par la fenêtre ouverte et se posa sur le front de Luffy. Une souris dans le bec, elle avança sur la tête du survivant, pour son plus grand désagrément, et tendit sa souris en avant. Au même moment, un serpent apparut du col ouvert de l'élastique et remonta son menton pour ouvrir grand sa gueule et recevoir son repas. Antidote aussi était affamé. Merry lâcha l'animal dans sa gueule et Antidote l'engloutit. Comprenant que la situation devait déplaire à Luffy, mais ne pouvant faire autrement à cause de Zoro, installé sur son torse, Merry s'envola et se posa cette fois sur l'épaule de l'épéiste. Luffy avait arrêté de se débattre, sentant Antidote, repu, se dénouer de son cou pour grimper sur Zoro et rejoindre Merry sur les épaules du sabreur. Tous deux regardaient Igor, désireux de savoir ce qu'il cherchait auprès de leurs jeunes compagnons.

Igor recula d'un pas en voyant le serpent noir de jais. Il n'avait aucun bon souvenir de serpent. Cet animal était généralement apprécié des mages noirs. Or, Harry Potter aurait dû être ce qu'il y avait de plus éloigné d'un Mage Noir, n'est-ce pas ? Ou avait-il décidé de suivre le chemin de celui-dont-il-ne-fallait-pas-prononcer-le-nom ?

Voyant qu'il ne recevrait pas sa boisson, Zoro se leva, obligeant Merry à battre des ailes pour garder l'équilibre, et attrapa une carafe sur la table. Il en but deux gorgées pour se désaltérer, avant de sortir sa baguette et de prononcer sa formule favorite.

"Œil de lapin et ballon gomme ! Change ce verre d'eau, en verre de rhum !"

L'eau à l'intérieur changea de couleur et Zoro avala trois gorgées, laissant la moitié de la carafe couler sur son tee-shirt.

Luffy s'esclaffa.

"Ce n'est pas un verre Blaise ! Ce que tu es bête !"

"C'est la formule !" Grogna Zoro.

"Incapable d'identifier un verre !" Continua à se moquer Luffy.

Une veine apparue sur Zoro. Merry quitta son épaule alors qu'il se retournait, demanda à son capitaine d'ouvrir la bouche, ce que Luffy fit, et Zoro vida ce qu'il restait de la carafe dans le gosier de l'élastique. Puis quand il eut fini et que Luffy se léchait les babines, il brisa la carafe sur le crâne du chapeau de paille.

"ÉCOUTE EN COURS ! Il faut respecter les formules."

Se vengeant au passage du vol forcé dont il avait été l'objet.

Ses mains sur le crâne où une grosse bosse naissait, Luffy releva la tête.

"CE N'EST PAS UNE RAISON POUR ME FRAPPER ! En plus, tu écoutes encore moins que moi ! C'est Ginny qui t'a dit ça."

Zoro s'apprêtait à répliquer quand Antidote, qui était retourné au sol pendant la scène, se redressa entre eux deux et siffla.

"Merry l'a trouvé !"

Luffy attrapa son chapeau de paille pour vérifier qu'il était à sa place et demanda au serpent.

"Qui ?"

Igor qui avait été témoin de toute la scène, comme ses élèves, se mit à briller de convoitise devant les deux pirates. Ils étaient forts, cela ne faisait pas le moindre doute. Ils avaient survécu au froid, étaient visiblement parvenu à pied à Durmstrang ou avec un autre transport totalement inadapté, une chose que Igor n'aurait jamais cru possible, en s'écrasant par la fenêtre et étaient potentiellement des apprentis Mage Noir. Ils ne leur manquaient que de la discipline, mais ils seraient de parfaits élèves. Ils avaient tout ce que Igor désirait. Ils étaient solides, n'avaient pas froid aux yeux et avaient une belle amitié virile, bien violente. De quoi en faire des hommes parfaits. Ils étaient ce qu'Igor voulait pour ses élèves.

"Draco !" Siffla Antidote en pointant l'endroit où s'était perchée la chouette.

À deux tables de là, Sanji, à moitié caché sous la table, agitait sa main devant Merry.

"Va-t'en." Demandait-il. "Je ne veux pas qu'ils me trouvent !" Assura le blond, sous les yeux surpris de ses voisins.

Mais c'était trop tard. Luffy l'avait immédiatement localisé et fonça sur lui, marchant sur toutes les tables qui étaient sur son chemin.

"Draco !" Hurla de joie le chapeau de paille en se jetant sur lui pour l'enlacer.

Incapable de fuir assez vite, Sanji fut plaqué au sol avec un élastique beaucoup trop collant.

"Salut Harry." Lâcha Sanji sans énergie. Il était content de revoir son capitaine, mais savait tout ce que cela allait entraîner. Et il n'y tenait vraiment pas.

Igor regarda le chapeau de paille se jeter sur un de ses élèves et comprit. Ils étaient venus voir leur camarade !

"Harry." Essaya de calmer Sanji en repoussant l'élastique. "Tu devrais être à Poudlard."

Zoro apparut derrière eux et attrapa le tee-shirt de Luffy pour l'obliger à se lever.

"Alors, allons-y." Proposa Luffy, pendant que Merry se posait sur son épaule et qu'Antidote les rejoignait, effrayant tous les élèves au passage.

"Non." L'arrêta Sanji. "Pas moi. Cette année, je reste à Durmstrang. Alors, vous allez devoir vous occuper de Ginny et Hermione à ma place. Je ne veux pas qu'elles—"

Fatigué par le monologue, Luffy attrapa le tee-shirt de Sanji.

"Merry, par où devons-nous aller ?"

"J'AI DIT QUE JE NE VENAIS PAS !" Hurla Sanji. "Je reste ici !"

"Tu l'as entendu ?" Défendit Zoro. "Il ne veut pas venir. Lâche-le. On sera très bien sans lui."

"Nan." Refusa Luffy, sa main toujours agrippée à l'uniforme de Sanji.

"Mais je veux rester ici !" Gémit Sanji.

"Alors on restera aussi." Assura Luffy en le relâchant. "Quand arrivent les desserts ?"

"Vous ne pouvez pas rester ici !" S'écria Sanji. "C'est une école ! Vous devez être inscrits !"

À ce moment-là, une ombre apparut derrière les deux pirates qui venaient d'arriver, posant une main sur chacune de leurs épaules.

"Vous voulez rester ?" Demanda Igor avec un immense sourire des plus inquiétants. "Je n'y vois aucun inconvénient." Surtout si Harry Potter devenait le prochain grand Mage Noir. Il voulait être là depuis le début pour mieux le contrôler et l'utiliser. Leur arrivée devait être une bénédiction des cieux.

"Tu vois !" S'exclama Luffy en pointant le directeur. "On peut rester."

Sanji regarda Karkaroff, éberlué. Pourquoi avait-il accepté ?

Zoro, qui regardait d'un mauvais oeil la main posée sur son épaule, soupira. Aucune chance qu'ils repartent sans le cuisinier. Alors, autant en profiter.

Il poussa les élèves attablés et se fit une place dans le rang, rejoint par Luffy.

"Alors, où sont les desserts ?"

Encore étalé par terre, Sanji hurla.

"NE VOUS INSTALLEZ PAS !"


Nami avait un immense sourire supérieur à la table Poufsoufle. Elle attendait que ses compagnons arrivent pour leur annoncer la bonne nouvelle.

Ils ne se firent pas attendre davantage. Revenant d'un cours de botanique, ils entrèrent tous ensemble et s'assirent à côté d'elle.

"C'est un bien grand sourire." Remarqua Usopp. "Sommes-nous en danger ?"

Nami balaya l'inquiétude de son ami.

"Au contraire, admirez donc ce que j'ai trouvé !"

Elle sortit une petite enveloppe de la poche de sa robe.

"Qu'est-ce ?" Interrogea Chopper.

"Une lettre d'invitation au mariage de Rose !" Sourit Nami.

"Tu as été invitée ?!" S'étonna l'ancien renne.

"Beau travail, Ginny !" Félicita Robin.

Brook leva la tête en l'air, à la recherche d'un hibou n'attendant que sa majestueuse arrivée pour lui délivrer son invitation. Il était Soul King Brook ! Tout bon mariage se devait de l'avoir comme musicien.

"Non." Répondit Nami avec un grand sourire. "Je l'ai empruntée."

"Tu comptes la rendre ?" S'étonna Usopp.

"Non." Avoua Nami. "Je n'aime pas sa propriétaire. Mais maintenant, Hermione va pouvoir se charger de nous faire des fausses invitations à nos noms pour accompagner nos autorisations."

"Tu ne devais pas t'occuper des autorisations ?" Critiqua Usopp. "Et tu devrais arrêter de confondre emprunt et vol."

"Tu ne devais pas trouver les informations du mariage ?" Retourna Nami pendant que Robin prenait l'enveloppe dans ses mains. "D'ailleurs, le mariage est jeudi, il va falloir qu'on se dépêche." Prévint-elle la Serdaigle.

C'est alors que Nami aperçut un petit point poilu dans son champ de vision. Elle se retourna et vit un chat, droit, les pieds joints, qui regardait la brune.

"Il y a un chat étrange qui te fixe." Chuchota Nami en se penchant vers sa copine.

"Oui." Reconnu Robin en ouvrant l'enveloppe. "Il me suit depuis un moment."

"Tu crois que c'est…" S'exclama Nami, pour être coupée par Robin.

"Non. Je lui ai lancé le sort de révélation, mais il est resté un chat."

"D'où sort-il ?" Interrogea Usopp.

"Je ne sais pas." Avoua Robin.

Chopper, intéressé, se leva du banc et s'approcha du chat.

"Bonjour mon petit. D'où viens-tu ? Tu as perdu ton maître ?"

Le chat dévisagea Chopper avant d'avancer sa tête pour obtenir des caresses. Chopper se fit une joie d'obtempérer.

Brillant d'envie, Brook sauta sur les filles en mettant sa tête en avant.

"Moi aussi, je veux être caressé !"

Mais reçu un poing dans le crâne.

"HORS DE QUESTION !" Refusa Nami, sous le rire de Robin.

Brook se mit à pleurer de tristesse, obtenant la pitié d'Usopp.

"Si tu veux, je veux bien te caresser." Proposa-t-il.

Brook tourna une tête démoralisée et dégoûtée vers lui.

"Non merci."

"N'AIE PAS L'AIR AUSSI ÉCŒURÉ !" Hurla Usopp.


McGonagall regarda les enfants rassemblés devant elle. À la fin du dîner, Skelett Bones, Terry Boot, Neville Londubat, Hermione Granger, Ginny, Fred et George Weasley, étaient venus la voir et avaient réclamé un instant avec elle. McGonagall le leur avait accordé et les avait menés dans son bureau. Là-bas, Ginny et Neville avaient poussé Skelett sur le devant de la scène.

"Tu as perdu à la courte paille." Avait murmuré Neville. "À toi de jouer."

À contrecœur, Skelett s'était approché, dévoilant plusieurs papiers.

"Yohohoho, professeur, me ferez-vous l'honneur de me montrer votre culo—"

Tels des boulets de canon, les poings de Ginny et Neville s'écrasèrent sur sa tête.

"CE N'EST PAS CE QUE TU DEVAIS DEMANDER !"

Abandonnant l'ancien squelette qui était une cause perdue, Fred et George attrapèrent ses papiers et se postèrent devant le bureau de la Directrice adjointe.

"Nous avons été invités au mariage de Rose Zabini." Mentit Fred en montrant les faux cartons d'invitation.

"Alors nos parents nous ont donné des autorisations spéciales de sortie." Ajouta George, en montrant les fausses demandes de libération que Robin avait faites.

McGonagall, les sourcils froncés, lut chacun des papiers à la recherche d'une faille. Il était très peu probable que Rose Zabini ait effectivement invité ses enfants. En plus, les jumeaux Weasley étaient toujours dans de sales coups.

Ôtant ses lunettes, McGonagall fixa les jumeaux Weasley.

"Je peux comprendre pourquoi Mesdemoiselles Weasley, Granger et messieurs Londubat et Boot ont été invités." Ils étaient très amis avec Blaise, le fils de Rose, et ce n'était pas impossible qu'elle ait invité des amis à lui pour qu'il se sente moins seul pendant la cérémonie, dans la mesure où McGonagall supposait qu'effectivement, Rose allait sortir son fils de sa cachette pour l'évènement. Blaise allait gagner un nouveau père, il tenait certainement à y aller. "Mais je ne vois pas pourquoi elle vous inviterait, vous."

Fred et George la regardèrent, surpris.

"Mais c'est évident !" S'exclama Fred.

"Sans nous, notre mère n'aurait jamais autorisé Ginny à venir !" Continua George.

"Nous sommes ses chevaliers servants !" Ajouta Fred.

"Et nous devons aussi veiller sur la petite Hermione !" Assura George en posant ses mains sur les épaules de Robin.

"Quant à Skelett," dévoila Fred, "il doit veiller sur les Poufsoufles !"

McGonagall regarda la petite tête de Chopper, ayant juste atteint l'âge d'entrer en première année. Ses parents étaient surprotecteurs, et elle ne serait pas étonnée qu'ils aient demandé la surveillance d'un élève plus âgé pour l'encadrer pendant sa sortie. Mais de tous les élèves, Rose avait-elle à choisir Skelett ? Neville ferait une meilleure surveillance.

"Je désirerais tout de même joindre vos parents." Décida McGonagall, pour la plus grande frayeur des enfants.

Les élèves se regardèrent, cherchant comment faire changer d'avis la directrice adjointe de Poudlard, quand Dumbledore débarqua bruyamment dans le bureau.

"Minerva ! Minerva !"

Il s'arrêta en voyant l'attroupement d'élèves.

"Que se passe-t-il ici ?"

"On est venu prévenir qu'on sortirait jeudi." Répondit Fred.

"Nous allons au mariage de Rose Zabini." Ajouta George.

Dumbledore cligna des yeux. Un jour de moins avec le trio Weasley dans l'établissement ?

"C'est très bien." Se réjouit Dumbledore. "Passez dans mon bureau jeudi, je vous déposerais là-bas. Maintenant, ouste !"

"Mais, Directeur !" S'écria McGonagall, effrayée, pendant que les élèves s'en allaient.

"J'en prends la responsabilité." Assura le directeur alors que Chopper refermait la porte derrière lui. "Plus important, Minerva ! Tu as lu le journal ?! Sirius Black a été vu près d'ici !"

"Oui, je sais." Grinça McGonagall. "N'est-ce pas la raison pour laquelle nous avons tous ses détraqueurs aux portes de l'école ?"

"On supposait qu'il voudrait venir !" Remarqua Dumbledore. "Mais il va falloir être très prudent ! Qui sait comment il pourrait faire pour rentrer dans l'établissement ? Il va falloir faire surveiller tous les passages secrets !"

Sirius Black était enfermé depuis plus de douze ans à Azkaban, nul doute qu'il allait se jeter sans vergogne sur la réserve de bonbons d'Albus. Nul humain ne pouvait y résister, alors quelqu'un n'ayant pas vu le moindre gramme de sucre pendant douze ans ? Il allait faire un massacre. En plus, il avait les compétences pour s'infiltrer dans le bureau de Dumbledore. Il avait été un élève horrible pendant sa scolarité, et avait maintenant réussi à s'évader d'Azkaban. Il n'y avait qu'une possibilité…

Il devait être un Ninja !

"On ne devrait même pas avoir de passage secret." Soupira Minerva. "Nous sommes une école."

"Dans un château !" Ajouta Dumbledore. "Quel château n'a pas de passage secret ?"

"J'aurais aimé que les fondateurs n'aient pas votre logique." Avoua McGonagall. "Mais sommes-nous certains de tous les connaître ?"

Dumbledore fit une petite moue.

"Si tu m'avais laissé fouiller le château, nous aurions pu."

"Vous détruisiez tout !" Cria Minerva.

"Et, je me suis dit," ignora Dumbledore, "peut-être que Sirius va utiliser du Polynectar pour se faire passer pour un élève. Surtout pendant les visites du Pré-au-lard. Je propose donc que, tous les matins, et au retour des élèves, nous posions le choixpeau sur leurs têtes pour vérifier qu'ils ne sont pas Sirius Black."

"Non, Albus." Calma McGonagall. "Nous ne pouvons pas faire ça tous les matins. En plus, cela risque de faire paniquer les élèves."

"Sur leurs animaux au moins ?" Supplia le directeur. "Rogue pense que le rat de Ron Weasley est un animagus."

Minerva sauta de sa chaise.

"Il pense quoi ?!"

"Il a dit qu'il avait vu le rat de Ron Weasley prendre une silhouette humaine." Dénonça Albus, avant d'agrandir ses yeux. "Et si le rat de Ron Weasley était Sirius Black ?"

"Il y aurait un animagus non identifié dans l'école ?" Se pétrifia Minerva.

"Peut-être." Calma Albus.

"Mais Ron avait déjà son rat l'année dernière." Remarqua Minerva. "Or, Sirius ne s'est échappé que cet été."

Et personne n'avait encore attaqué la réserve de bonbons de Dumbledore.

"Mais peut-être qu'un autre rat a pris sa place et qu'il n'a pas vu la différence." Proposa Dumbledore. De toute façon, qui était capable de différencier deux animaux de la même espèce ? À chaque fois qu'il voyait un chat, Dumbledore partait du principe qu'il s'agissait de Minerva. Si c'était elle, il passait pour un génie, autrement, aucun chat ne l'avait jamais dénoncé. Il n'avait rien à perdre.

"Non, il aurait vu la différence." Assura la directrice Gryffondor. "Mais cette histoire m'inquiète. Personne n'a retrouvé le rat ?"

Dumbledore secoua sa tête. Pas à sa connaissance.

Minerva se leva.

"Je vais convoquer les Préfets-en-Chef et leur demander de l'aide. Allez demander à Rusard de renforcer la sécurité de l'établissement. Heureusement qu'Harry Potter n'est pas à l'école en ce moment !"

McGonagall aurait fait une crise d'anxiété. Dumbledore, mort d'inquiétude, ne l'aidait pas à se rassurer.

Albus la regarda partir. Avec elle, il sentait que ses sucreries allaient être en sécurité. Demain, en déposant les Weasley et leurs amis au mariage, il pourra s'arrêter sans crainte à Honeydukes.


Le grand jour était arrivé. Rose enfila sa robe de mariée, sous les bavardages de ses demoiselles d'honneur, n'oubliant jamais de lui annoncer à quel point elles la trouvaient magnifique.

Elle passa ensuite plus d'une heure à se coiffer, se maquiller, avant qu'un elfe ne vienne toquer à leur porte.

"Le mariage est sur le point de commencer."

Rose se leva de sa chaise. Elle n'avait pu accueillir personne, plongée dans ses préparatifs. Mais son futur époux et sa belle-mère lui avaient assuré que ce n'était pas grave et qu'ils allaient se charger de tout. Elle n'avait qu'à profiter et ébahir la galerie.

Rose savait que son fiancé voulait surtout époustoufler ses collègues de bureau en la montrant, pour leur première rencontre, au summum de sa beauté. Rose s'apprêtant à l'épouser pour son argent, elle ne voyait pas d'inconvénient à ce qu'il l'utilise comme un trophée. De son point de vue, sa richesse était le prix de Rose.

"Rose ?" Appela son cousin.

Habituellement, depuis le décès de ses parents, Rose avait pris l'habitude d'être amenée devant l'autel par son fils. Cela lui permettait de garder un oeil sur lui et de s'assurer qu'il ne parlerait avec personne. Il ne fallait surtout pas qu'il s'exprime en public. Si elle avait pu lui trouver des baby-sitters, elle ne l'aurait même jamais emmené à aucun mariage, mais personne n'était jamais volontaire pour le garder.

Faute donc, d'avoir Blaise à porté cette fois-ci, elle avait demandé à un cousin de l'escorter jusqu'à l'autel.

"J'arrive."

Elle se leva et attrapa le bras de son cousin, impatiente de répondre oui et de signer le contrat de mariage.


"Ne me regarde pas comme ça !" S'exclama Dumbledore face au chat bien dressé qui le fixait. "Pour quelle raison tu m'en veux cette fois-ci ? Je ne pouvais pas plus escorter les enfants ! Je n'ai pas été invité, rappelle-toi." Et il aurait bien aimé. Il y avait toujours plein de nourriture aux mariages. "Et regarde, j'attends qu'ils reviennent pour les escorter à nouveau à Poudlard. Oui, j'ai fait un tour à Honeydukes. Je n'allais pas rester comme un imbécile devant la cheminée. J'avais un peu de temps libre, alors je pouvais bien acheter un ou deux bonbons." Il en avait acheté vingt kilos. Mais ils n'allaient pas chipoter sur le poids. En plus, il devait en profiter. Dès que les enfants sortaient à Halloween, ils pillaient tous les stocks. "C'est à cause de la Bièraubeurre ?" Continua Dumbledore en voyant que le chat continuait à le fixer. "Je ne serais pas saoul quand les enfants reviendront. Tu veux que je te paye un jus d'oeillet, peut-être ?"

Ne voyant aucune réaction de la part du chat, il en conclut que Minerva avait décidé de le punir par le silence.

"Très bien !" Abandonna Dumbledore. "Moi aussi je vais me taire ! On verra qui de toi ou de moi s'en lassera le plus vite ! Mais je te rappelle que moi, je peux parler avec la serveuse."


Le chat avait suivi Robin comme à son habitude. Cependant, contrairement aux jours précédents, celle-ci était sortie de l'enceinte de l'école avec ses gentils amis, ceux qui n'hésitaient pas à le caresser par moment et le prenaient dans leurs bras. Robin aussi le laissait dormir sur ses genoux par moment, et le chat appréciait. Il aimait bien cette petite troupe alors il n'hésita pas à les suivre hors de l'école, malgré l'interdiction d'Hagrid.

Il les suivit un moment, jusqu'à ce que les élèves rentrent dans un magasin. Le vieux monsieur barbu qui les avait guidés leur avait alors donné de la poudre et un par un, ils étaient entrés dans la cheminée et avaient crié un mot en lançant la poudre avant de disparaître. Le chat s'était approché, avait marché sur la poudre dans la cheminée, mais impossible de rejoindre les élèves. Perdu, il avait couru après le vieux monsieur barbu, espérant qu'il le guide de nouveau vers Robin et ses amis.


"Dépêchez-vous !" Conjura Nami en courant dans sa robe. Cet imbécile de Brook avait prononcé le mauvais mot et Usopp et Robin avaient dû lui courir après pour le ramener au bon endroit. Heureusement, Dumbledore leur avait donné de bonnes poignées de poudre de cheminée. Elles leur avaient permis de faire plusieurs allées retour, mais elles ne permettaient pas de retrouver le temps perdu.

George rattrapa Chopper, il glissa ses mains sous les bras de l'ancien renne et le jeta sur ses épaules.

"Devra-t-on se lever quand ils demanderont si quelqu'un s'oppose au mariage ?" Interrogea-t-il.

"Non." Refusa Nami. "Nous sommes là pour le gâcher, pas pour l'empêcher. Si nous mettons Rose trop en colère, elle ne nous dira pas où et pourquoi elle a caché Harry et Blaise. Et elle refusera sûrement de garder Harry pendant les prochaines vacances."

"On pourrait le ramener à la maison !" Proposa Fred.

"Hors de question !" Interrompit Nami. Luffy était difficile à tenir. Sans ses huit autres membres d'équipage, Nami ne se sentait pas capable de le maintenir tranquille pendant deux mois. Et elle tenait à sa pause. Elle courrait déjà après Zoro tout le reste de l'année.

"Quelqu'un d'autre ne pourrait pas le garder ?" Continua à demander Fred. "Neville ?"

"Ma grand-mère en ferait une syncope." Avoua Usopp.

"Hermione ?"

"Impossible." Elle aimait bien son capitaine, mais elle voulait profiter de ses parents. Elle avait rêvé si longtemps d'en avoir, d'avoir une enfance digne de ce nom, alors maintenant qu'elle en avait une à portée de main, elle comptait bien la chérir. En plus, ses parents, qui étaient toujours débordés de travail, s'affairaient six mois d'affilés juste pour pouvoir poser tous leurs congés quand Robin rentrait enfin à la maison pour passer du temps avec elle. Il était hors de question qu'elle gâche ce moment et épuise ses parents en invitant un ami très envahissant pendant l'une de leurs deux pauses annuelles. En plus, Luffy mourrait d'ennui s'il devait passer l'été chez elle.

"Terry ?"

"Mon père ne sera jamais d'accord." Avoua l'ancien renne.

"Skelett ?"

Brook regrettait le bon vieux temps où il n'était qu'un sac d'os n'ayant pas besoin de respirer et n'ayant pas de points de côté. Qui avait eu l'idée de lui donner un coeur ? Cet organe ralentissait considérablement sa course !

Nami freina et réclama le silence. Devant eux se dressait un grand manoir. Si Nami avait bien suivi, la cérémonie se passait dans son hall où des bancs avaient dû être rajoutés. Elle intima le silence derrière elle.

"Pas de bruit. Je vous rappelle, on est là pour ennuyer Rose, par pour détruire le mariage."

Voyant que tout le monde acquiesçait et que George reposait Chopper sur le sol, Nami fit un signe de tête.

"Vas-y Neville, ouvre !"

Usopp redressa sa cravate, s'avança vers la porte et posa ses mains sur la poignée.

"UNE SECONDE ! Pourquoi je dois ouvrir ? On est en retard ! Ils vont tous se tourner vers celui qui ouvrira !"

"Ouvre silencieusement !" Répondit Nami.

"Tu as vu cette porte ? Elle va définitivement grincer. Argh, je suis atteint de la maladie du je-ne-peux-pas-ouvrir-cette-porte !"

Usopp s'effondra au sol, une main sur son coeur, pour la grande frayeur de Chopper.

"Je ne connais pas cette maladie ! Était-elle mortelle ? Il faut un médecin ! Vite, un médecin !"

"Qui d'autre pourrait ouvrir cette porte ?" Demanda Nami en s'en éloignant stratégiquement.

Robin gloussa.

"Il semblerait que ce soit une maladie contagieuse."

Brook, qui reprenait enfin son souffle, se redressa.

"Mais moi, je ne peux pas avoir de maladies parce que je n'ai pas d'org—"

"Non, c'est fini, tu en as maintenant." Prit la peine de détruire Robin, habituée.

L'ancien squelette s'effondra, déprimé.

"Mes blagues favorites… Des années de réflexion…"

"Mais je suis toujours médecin !" Réalisa Chopper en arrêtant de tourner en rond. "Neville ! Dis-moi tes symptômes !"

Fred s'accroupit à côté Brook.

"Si tu veux, on a plein de blagues, on les partagera avec toi !"

Brook ne put répondre car Nami attrapa sa veste et le redressa de force.

"Ouvre-nous cette porte !"

"Pourquoi moi ?!" Se mit à hurler l'ancien squelette. "Vous m'avez déjà envoyé en première ligne contre le fantôme ! Un peu chacun !"

"Justement !" Le poussa Nami. "Tu as été formidable ! Refais-nous cette scène en ouvrant la porte."

"J'ai le coeur qui palpite." Expliqua Usopp, étalé par terre. "J'ai chaud et je transpire."

Chopper prit de rapides notes. D'après ce qu'il avait compris, Usopp avait tort.

"Je crois avoir compris ce que tu as…"

"La trouille ?" Proposa George.

"..la grippe !" Devina Chopper. "Tous tes symptômes concordent ! Il faut vite te ramener dans ton lit pour que tu te reposes !"

"Bonne idée !" S'exclama Usopp en se relevant. "Rentrons à la maison !"

"TU VAS TRÈS BIEN !" Hurla Nami en le frappant. "Brook ! Ouvre-nous cette porte !"

"J'aimais bien l'idée de rentrer." Avoua l'ancien squelette. "Pourquoi ne la suivons-nous pas ?"

"On rentre ou pas ?" Se renseigna Chopper perdu.

"Oui, on rentre…" répondit Robin en sortant sa baguette, "…dans le manoir."

Elle agita sa baguette et les portes s'ouvrirent.


Le coeur de Rose battait la chamade. Ils y étaient enfin. Son époux avait fait ses voeux. C'était le tour des siens.

"Moi, Rose, je te prends toi, William, pour époux,
À partir de ce jour, pour rire avec dans la joie,
Pour partager avec toi les moments de tristesse,
Pour grandir avec toi dans l'amour
Et pour t'être fidèle, tous les jours de notre vie." Du moins, ceux qu'il lui restait.

"Je vous déclare donc liés par les liens sacrés du mariage." Annonça le maître de cérémonie. "William, vous pouvez embrasser la mariée."

Obéissant, le marié se pencha et déposa ses lèvres sur celles de Rose. Une vague d'applaudissement s'éleva et la pièce se mit à briller de mille feux alors qu'une magnifique musique trouvait son chemin jusqu'à eux. Le moment était parfait.

Et fut brisé par le grincement immonde d'une porte centenaire.

Tous les convives et les époux se tournèrent vers l'entrée de la salle où se trouvaient les sept élèves de Poudlard.

Nami, Usopp et Chopper étaient rouges comme des tomates.

"Préviens la prochaine fois !" Chuchota Nami à sa copine.

"Veuillez nous excuser pour le retard." S'excusa Robin dans sa belle robe moldu. Elle entra dans la salle en faisant retentir ses talons sur le sol et se dirigea vers un banc laissé vide. Derrière elle, les jumeaux Weasley se plièrent en deux.

"Toutes nos félicitations."

Et la suivirent, les derniers pirates sur leurs talons, murmurant quelque chose proche d'excuses et de félicitations incompréhensibles.

"Ce sont des invités à toi ?" S'étonna l'époux de Rose.

"En… quelque sorte." Avoua Rose, blanche d'épouvante.


Rose n'eut pas une minute à elle après la cérémonie. Son mari la présenta à toutes ses connaissances, n'oubliant pas de discuter avec chacun d'entre eux un petit moment. Rose ne put donc pas aller discuter avec les petites sorcières le prix de leur départ. À la place, elle dut supporter les plaintes de ceux qui étaient tombés sur les dragées surprises de Bertie Crochue en voulant prendre des apéritifs. Elle dut également supporter les remontrances de sa belle-mère, qui jugeait irresponsable d'inviter des enfants sans leurs parents pour les surveiller. Pourtant, Rose trouvait très belle la musique faite par le plus vieux des élèves dont elle ne se souvenait pas du nom. Si seulement ses vêtements ne hurlaient pas moldu dans une audience qui évaluaient fortement la valeur du sang qui coulait dans les veines de chacun, elle aurait presque pu apprécier son maniement du violon. Mais certains regardaient d'un très mauvais oeil l'accoutrement des jeunes.

"J'ai un trou dans la langue ! J'ai un trou dans la langue !" S'épouvanta une jeune femme après avoir goûté une des sucettes gentiment offertes par les jumeaux Weasley.

"De l'eau s'il vous plaît ! De l'eau !" Cria un autre invité.

Du coin de l'oeil, Rose vit Neville et les jumeaux Weasley échanger des signes de victoires. Plus loin, Ginny la saluait de la main avec un grand sourire. Pile au moment où le musicien cessa sa représentation et descendit demander à toutes les dames, qu'importe leurs âges, si elles pouvaient lui montrer leurs culottes.

Décidant qu'il était vraiment temps d'agir, et que les remontrances de sa belle-mère allaient être horribles, elle se tourna vers son époux.

"Willy, chéri, permets-tu que je m'éloigne ? Je voudrais aller m'asseoir."

"Sans aucun problème !" Assura son mari. "Monsieur et Madame Parkinson, c'était un plaisir de vous avoir au mariage."

Comprenant le sous-entendu, les parents Parkinson les saluèrent avant de s'éloigner discuter avec d'autres personnes.

"Tu peux rester et discuter." Sourit Rose, impatiente de se débarrasser de son nouvel époux.

"Sans toi ? Le jour de notre mariage ?" S'écria William. "Il en est hors de question."

"Je t'assure." Tenta Rose en posant sa main sur le bras de son mari. "Je veux juste me reposer un peu."

"Très bien." Accepta William. "Trouvons-nous un banc tranquille."

Une veine apparue sur le front de Rose. N'allait-il jamais la laisser tranquille ?

"Willy." Appela Rose. "Tu sais que je t'aime. Tu n'as pas besoin de t'inquiéter, je serais de retour très vite."

"Non." Refusa le susnommé. "Je tiens vraiment à passer chaque seconde de cette journée avec toi. J'ai déjà dû patienter toute la matinée pendant que tu te préparais. Maintenant, je ne te lâche plus !"

Il posa sa main sur celle de Rose, tout en bloquant son autre bras, posé sur le sien. Un vrai pot de colle. Rose était fière d'avoir réussi à gagner son amour à ce point, c'est comme ça qu'il avait eu le courage de tenir tête contre sa mère pour pouvoir l'épouser malgré son passé des plus remplis et la présence de son fils. Mais tout de suite, Rose voulait de l'espace pour s'entretenir avec les deux petites sorcières.

Heureusement, elle avait plus d'un tour dans son sac.

"Chéri." Lança tendrement Rose en se rapprochant de son oreille pour chuchoter. "Je dois aller au petit coin."

"Maintenant ?" S'étonna son mari.

Rose le regarda comme l'imbécile qu'il était. Elle avait dû se préparer pendant près de quatre heures, la cérémonie avait duré deux heures et ils marchaient depuis plus d'une heure. Oui, elle avait le droit de vouloir aller aux toilettes.

"Oui, maintenant." Répondit Rose en essayant de maintenir l'image d'une épouse aimante. "Je serais de retour avant que tu t'en aperçoives. Et puis, ne vaut-il pas mieux que je m'absente maintenant, quand il y a tant de monde autour, et que je sois entièrement disponible ce soir, quand nous ne serons que tous les deux ?"

Délecté par l'idée, William la relâcha.

"Je ne bougerais pas d'ici." Annonça-t-il. "Alors dépêche-toi."

Rose le remercia et, pour faire bonne figure et le calmer, l'embrassa avant de partir.

Ravi, William brillait en faisant le poteau.

Rose attrapa sa robe et la remonta en fonçant vers les pestes de Poudlard.

"Rappelez vos amis, nous allons discuter."

Les deux filles lui offrirent les magnifiques sourires de celles qui savaient qu'elles avaient gagné.

"Parlons d'abord." Décida Nami. "Nous les arrêterons après."

Énervée, mais n'ayant pas le temps de discuter, Rose enjoignit les filles à la suivre dans un endroit plus discret, loin du regard de William et de quiconque pouvant lui indiquer l'emplacement de Rose.

Une fois arrivées dans une salle désertée, Rose ferma les portes et se tourna vers les deux pirates.

"Que voulez-vous ?"

"Où sont Blaise et Harry ?" Rétorqua Nami. "Ton message ne voulait rien dire !"

"C'était un code !" Dévoila Rose.

"Nous avions remarqué." Rassura Nami. "Alors, où sont Blaise et Harry ? Pourquoi tu les as enterrés ? Qui sont les geôliers ?"

Rose avait un peu craint cette éventualité. Que personne ne comprenne son message. Il fallait avouer que c'était un peu l'objectif de départ quand elle l'avait crypté.

"Et nous avons été gentils." Continua Nami. "Tu remarqueras que nous n'avons pas emmené la grand-mère de Neville." Involontairement. Elle avait refusé de venir. Ron aussi d'ailleurs. Rose n'avait pas la cote.

Rose soupira. Puisqu'ils étaient là, autant leur dire ce qui était nécessaire.

"Je vais tout vous expliquer." Mentit Rose. "Mais promettez-moi qu'après, vous partirez avec vos amis et que vous ne direz jamais à vos parents que je vous ai tout avoué."

Nami croisa ses bras.

"Très bien. On t'écoute."

Rose inspira. Elle ne devait pas se tromper. Il ne fallait pas qu'elle élève le moindre soupçon. Elle ne devait pas laisser planer le doute qu'elle ignorait où se trouvaient les garçons. Et elle devait se dépêcher, avant que l'apprenti sorcier musicien demande la couleur de la culotte de sa belle-mère.

"Vous avez certainement entendu parler de Sirius Black ?"

Les deux filles acquiescèrent.

"Il est dans tous les journaux." Remarqua Robin. "Et c'est la raison pour laquelle les détraqueurs cernent Poudlard, n'est-ce pas ?"

"Exactement." Répondit Rose en découvrant que les détraqueurs étaient à Poudlard. Cette garderie montait en gamme pile quand Blaise n'y allait plus ! "La vérité, c'est qu'il cherche Harry."

Les filles haussèrent un sourcil. Il n'était pas étonnant que Luffy, qui était à l'origine de la mort de celui-dont-il-ne-fallait-pas-dire-le-nom, ait des assassins à ses trousses. Mais tout le monde semblait en être absolument convaincu. Un ancien détenu qui venait de s'évader ne pouvait pas avoir d'autres objectifs ?

"Comment en êtes-vous aussi sûrs ?" Demanda Robin.

"Apparemment, dans sa cellule," répondit Rose, "il murmurait sans cesse « Il est à Poudlard... Il est à Poudlard.. » ."

Il est vrai qu'il s'agissait là d'une information importante.

"Mais il y a de nombreuses personnes à Poudlard." Continua Robin. "Ne pourrait-il pas en vouloir à quelqu'un d'autre ? À Dumbledore par exemple. Il a de nombreux ennemis."

Rose regarda la petite avec effarement. Elle n'y avait même pas pensé. Il est vrai que le vieil homme pourrait très bien être sa cible. Voyons, qu'avait-elle d'autre comme information ?

"Mais, c'est tout de même Harry qui mis fin à Vous-savez-qui, et Sirius Black était un de ses plus grands supporter. Il ne fait aucun doute qu'il désire se venger d'Harry."

"Mais ne serait-il pas plus logique qu'il veuille se débarrasser de Dumbledore, le chef de l'opposition, sans qui Harry ne serait peut-être même pas né car ses parents seraient sûrement morts avant ?" Proposa Robin.

Rose regarda la petite.

"Les gens normaux ne pensent pas comme ça."

"Rien ne l'empêcherait ensuite de tuer Harry." Persista Robin. "Une fois Dumbledore retiré de l'équation, les Mangemorts auraient pratiquement champ libre. Bien qu'ils leur manqueraient encore un chef. Ne serait-il pas possible que Sirius Black le devienne ?"

"Je… Je ne sais pas." Avoua Rose. Mais elle savait que si les Mangemorts revenaient au pouvoir, après avoir officiellement invité des sorciers nés-moldus qui ressemblaient plus à des Moldus tout court, à son mariage, sa vie serait en danger. Elle ne le souhaitait vraiment pas. Juste au cas où, elle devrait s'acheter une villa très loin avec l'argent de William. "En revanche, je pense qu'Harry est une cible bien plus facile que Dumbledore. Vous-savez-qui lui même craignait Dumbledore. Il n'est pas étonnant que Sirius Black se reporte sur une cible plus à son niveau."

"Voldemort craignait—"

Rose et Nami eurent un frisson d'épouvante en entendant le nom.

"Ne prononce pas son nom !" Hurlèrent les deux filles.

Robin regarda Nami, pétrifiée d'horreur. Ses deux doigts en avant, la rousse formait une croix, comme pour interdire ce nom à Robin.

Comprenant que son amie n'appréciait pas qu'elle utilise son pseudonyme, Robin reprit.

"Tom Jedusor craignait Dumbledore, mais Harry l'a finalement tué, quand Dumbledore n'y parvenait pas. À ce titre, Harry est une cible plus difficile que Dumbledore."

Nami fixa Robin. Elle n'aimait pas non plus qu'il soit appelé par son vieux nom, mais Robin n'était pas près de l'appeler Tu-sais-qui. C'était déjà une belle avancée.

Rose plissa les yeux. Pourquoi Tom Jedusor ? Les enfants avaient inventé un nom et un prénom à Voldemort ? Ou était-ce les vrais ?

"Oui…" Conçu Rose. "Je pense que tu es la seule personne à penser comme cela. Je vois plus le choix entre un très vieux puissant sorcier et un enfant qui vient juste d'arrêter de porter des couches et confond encore branches et baguettes de sorcier. Personnellement, je n'aurais pas poursuivi celui avec de la barbe."

Robin fixa Rose. Elle semblait attendre quelque chose.

"Vous n'en savez pas plus sur Sirius Black ?" Finit par demander Robin.

Rose fixa Robin. La petite était-elle une Legilimens de génie ? Tout secret qui pouvait éloigner ses gamines de son mariage était le bienvenu, alors Rose continua à vider son sac.

"Pour tout vous dire, j'ai entendu dire que Black avait été le Gardien du Secrets des Potter. Le seul homme sur cette planète à être capable de les localiser. Mais il les a trahis, dévoilant leurs positions et entraînant la mort des parents de Harry. Pourtant, pour que les époux Potter lui aient confié cette mission, ils devaient vraiment croire en lui."

Nami parut horrifiée. Alors que, clairement, l'autre peste le savait déjà.

"Je n'ai pas l'impression que ce soit une découverte pour toi." Commenta Rose en fixant Robin.

Cette dernière lui offrit un de ses grands sourires énigmatiques.

Bien sûr qu'elle savait. Hagrid était un incorrigible pipelet et Robin ressortait toujours bien informée de ses sessions de thé avec le demi-géant. Elle avait fini par prendre soin d'aller le voir presque une fois par semaine.

"Tu savais ?!" S'écria Nami en se retournant vers sa copine.

"Vous avez gâché mon mariage pour que je vous dévoile des informations que vous aviez déjà ?" Résuma Rose.

"Nous ne savons toujours pas où se trouvent Blaise et Harry." Coupa Robin. Et elle avait trouvé ce mariage très amusant. Pour une fois qu'ils faisaient une sortie entre amis pour autre chose que leurs affaires scolaires.

"Je le cache de Sirius Black." Mentit Rose. "Et comme on ne sait jamais où peuvent se trouver des oreilles indiscrètes, je préfère ne le dire à personne." Il y en avait déjà quatre dans cette salle.

"Mais si vous mourez, vous condamnerez Blaise et Harry." Remarqua Robin.

"JE N'AI PAS PRÉVU DE MOURIR !" Hurla Rose dans sa robe de mariée. Cette petite allait lui porter la poisse !

"Vous avez fait un sortilège de Fidelitas ?" Interrogea Robin.

Non, Rose n'en avait pas la volonté, ni la nécessité.

"Je vous assure que vous retrouverez vos deux amis quand Sirius Black aura été arrêté. Alors, je vous en prie, retournez à l'école. Mon mari m'attend."

Robin posa une main sur l'épaule de Nami et les deux filles s'en allèrent, laissant Rose profiter d'une pause vraiment méritée.

"Rose !" Appela une de ses cousines en passant sa tête dans la salle. "Ton mari te cherche."

Rose porta ses mains à sa figure. Quelle excuse allait-elle bien pouvoir trouver pour aller vraiment aux toilettes cette fois-ci ?


"Je suis rentré !" Chantonna Roland en déposant son imperméable sur le portemanteau familial. "Chérie ! Devine ce que j'ai fait pendant mon voyage ?"

Le téléphone dans ses mains, sa femme apparue, pas le moins du monde ravie.

"Tu as dépensé toutes nos économies ?"

"Pas tout à fait !" Sourit son mari. "J'ai… acheté un chat à Cutty ! Il paraît qu'ils ont droit aux animaux dans son école ! Il va être ravi ! Et il pourra apprendre à prendre soin d'un être vivant."

"Il t'a coûté combien ce chat ?" Gronda sa femme.

"Pas grand-chose." Haussa des épaules Roland. "Le vendeur ne l'aimait pas."

"Alors pourrais-tu m'expliquer pourquoi le voyage pour toi tout seul t'a coûté aussi cher que pour nous deux ?!" Tonna la grand-mère.

Roland se calma. Il se mit à jouer avec ses doigts.

"Il se pourrait, je dis bien, il se pourrait que j'ai fait une petite halte en Égypte. Et il se pourrait, encore une fois, ce n'est que supposition, que j'ai pris des premières classes."

"TU ES ALLÉ EN ÉGYPTE ?!" Beugla sa femme.

"Mais il n'y avait pas de place disponible pour les vols vers l'Angleterre !" Pleura son mari. "Ils m'ont proposé une correspondance."

"Tu ne pouvais pas attendre deux petits jours à l'aéroport qu'une place se libère ?!" Cria la femme en attrapant sa savate. "NOS ÉCONOMIES NE SONT PAS LÀ POUR TON PLAISIR PERSONNEL !"

"C'est-à-dire que, partiellement, si…" Tenta Roland en se faisant tout petit.

"D'abord, les études de Cutty !" Rugit la grand-mère en lançant sa savate. "Ne gâche pas la vie de mon petit-fils !"

"I-Il reste du sauté d'agneau ?" Lança tout de même son époux en esquivant le projectile.

Les yeux de sa femme se transformèrent en flammes.

"Tu veux la première classe et le sauté d'agneau ?!"

"C'est-à-dire que tu m'avais promis…" Risqua son mari.

"ET TU N'ÉTAIS PAS CENSÉ JETER NOTRE ARGENT PAR LES FENÊTRES ! HORS DE MA VUE ! VA DONC DORMIR CHEZ UNE DE TES SI PARFAITES PRÉTENDANTES !"

Roland s'enfuit de la maison pour sauver sa peau.


Hey ! Alors, qui a trouvé les 20 fautes d'orthographes ? (Il n'y en a certainement pas plus, voyons...) J'espère que vous vous êtes bien amusés ! On se retrouve au prochain chapitre !

À tout de suite ?