Et voici la suite ! J'espère que vous allez vous amuser !

Bonne lecture !


Percy mit finalement la main sur ce qui lui titillait avec sa copine.

"Penly chérie, ta cravate est rouge et or."

Pénélope attrapa les mains de son copain avec naturel.

"Oui, j'ai décidé de devenir une Gryffondor ! De toute façon, il n'y a plus de Serdaigle, j'ai prononcé la dissolution de la maison."

"T-Tu as quoi ?" Balbutia Percy.

"J'ai dissolu ma maison." Répéta Pénélope. "Les anciens Serdaigles vont emménager chez les Poufsouffles. Enfin, je crois, j'ai entendu tes frères parler de faire une nouvelle répartition eux-mêmes. Mais comme mes anciens camarades de dortoir veulent tous suivre Cutty, ils vont tous vouloir aller à Poufsouffle. À moins que Cutty choisisse finalement d'aller à Gryffondor. Il faudrait que je lui demande. Parce que, je t'aime Percy, soit en sûr, mais je n'ai pas dissolu les Serdaigles pour être encore dans sa maison. Non, s'il décide de devenir un Gryffondor, j'irai chez les Poufsouffles."

Percy, qui était devenu de plus en plus pâle tout au long du discours, regarda sa copine comme une extraterrestre.

"M-Mais… Pénélope, tu n'as pas le droit de faire ça !"

Pénélope haussa un sourcil.

"Je suis Préfète ! Bien sûr que j'ai le droit !"

"Tu n'as pas le droit de fermer une maison !" Hurla Percy, effaré.

"Je l'ai fait, donc c'est possible. Je n'en pouvais plus de les supporter." Pénélope vit le visage de son copain se décomposer et une réplique arriver alors elle le coupa. "J'ai demandé la permission au professeur Flitwick !"

"Et il a accepté ?" S'étonna Percy.

"Il a trouvé l'idée intéressante." Avoua Pénélope. "J'ai demandé aux élèves de récupérer leurs affaires, et je verrouillerai l'entrée ce soir. J'aurais bien réquisitionné le badge de Préfet de Cutty aussi, mais il l'a offert à sa grand-mère."

Percy papillonna des yeux.

"Pénélope, je pense que tu devrais te calmer. Tu divagues. Respi—"

"Préfète !" Appelèrent deux voix suraiguës.

Les deux amoureux se retournèrent et tombèrent nez à nez avec deux premières années ex-Serdaigles.

L'une d'elles s'avança pour parler la première.

"A-t-on le droit d'emporter nos matelas ? Et nos bureaux ?"

Pénélope mit un doigt sur ses lèvres.

"J'imagine qu'il va falloir. Les autres maisons risquent de ne pas en avoir assez. Oui, vous pouvez."

"Merci Préfète !" Chantèrent en coeur les deux petites.

"Vite Célia !" Appela la première en regardant sa montre. "Nous n'avons qu'une heure avant le bus pour Poufsouffle !"

"J'espère qu'on trouvera de l'aide pour déménager." Chuchota la deuxième.

Et les deux fillettes s'en allèrent, laissant Pénélope retourner son attention vers son petit ami.

"Quel bus ?" Demanda élégamment Percy.

Pénélope haussa les épaules.

"Va savoir. Encore une stupidité de Cutty. De toute façon, ce n'est plus de mon ressort !" Lança gaiment la jeune fille. "Plus important, qu'as-tu prévu pour la prochaine sortie au Pré-au-lard ?"

Percy dévisagea encore une fois sa copine, se demandant quand la folie l'avait atteinte.

"Pénélope, tu ne peux pas être sérieuse ! Voyons, il faut les arrêter !"

Pénélope roula des yeux.

"Allons, il n'y a aucun mal à fermer une maison. De toute façon, on avait clairement perdu la coupe. Crois-moi, c'est pour le bien commun. Enfin, juste pas celui de Rémi et Marie…"

"Pénélope !" Cria Percy, mais sa copine tourna les talons, lassée que son copain essaye de lui faire entendre raison.

"Il faut que j'aille en cours." Et elle fila, laissant son copain derrière elle.


Anthony Goldstein se laissa tomber sur son matelas, posé sur le sol de la chambre de Dean et Seamus.

"C'est gentil de me recevoir ici." Lança-t-il en s'étalant.

Dean et Seamus, chacun assis sur leur lit, lui sourirent.

"C'est notre plaisir !" Assura Dean.

"On est flatté que tu nous préfères aux Poufsouffles." Ajouta Seamus.

Anthony se redressa difficilement sur les coudes et regarda sa nouvelle chambre.

"Il y avait trop de monde là-bas. Maintenant, il ne me reste plus qu'à aller fanfaronner à Poufsouffle sur tout l'espace disponible ici alors qu'ils feront la queue pour la douche." Il prit un sourire sadique. "Et tout le monde voudra échanger avec moi. Je retournerai chez les Poufsouffles et ils viendront tous ici !"

Dean lui lança son oreiller à la figure.

"Tu essayes d'apporter le chaos dans notre chambre ?!"

Anthony attrapa le coussin et le renvoya à son envoyeur, mais manqua sa cible.

"Comme si vous n'aimiez pas ! Vous aviez dit que vous vous sentiez seuls depuis qu'Harry découchait à droite à gauche et que Ron vous évitait !"

"Il marque un point !" Nota Seamus, serrant son oreiller contre lui.

"En attendant," Dean attrapa son coussin, "les armures ont été très gentilles de vous aider à déménager."

"Boss les a recrutés." Annonça Anthony, brillant d'admiration. "N'est-il pas trop génial ?"

"Il vous a fait mettre à la porte de chez vous." Rappela Dean.

Anthony secoua la tête.

"S'il vous plaît. C'est un exploit collectif. Nous le devons à l'unité de notre maison."

Dean roula des yeux en posant son menton sur son oreiller.

"Une fierté, évidemment."

"Vous avez élevé un autel en l'honneur de votre boss ?" Sourit malicieusement Seamus.

Anthony tourna des yeux pétillants vers lui.

"On a voulu, mais Pénélope n'a eu de cesse de nous en empêcher. Mais maintenant, nous allons pouvoir !"

Dean secoua la tête.

"Cela me fait penser, votre chef est un Préfet aussi, il me semble. Ne peut-il pas rouvrir votre maison ? Il est aussi puissant que Pénélope, non ?"

Anthony sourit plus largement.

"Il va faire mieux ! Il nous a dit qu'il allait construire un gigantesque manoir dans la cour pour qu'on puisse tous habiter ensemble ! Il n'y aura plus de problème de maison et de couvre-feu ! Vous imaginez ? On pourra tous faire la fête ensemble !"

Ron, qui venait d'arriver et se trouvait sur le pas de la porte, fronça le nez et grimaça.

"Vous êtes tous cinglés ma parole."

"Ron !" Appelèrent joyeusement Dean et Seamus à sa vue.

"Regarde, nous avons un nouveau colocataire !" Pointa Seamus alors qu'Anthony agitait sa main.

"Merci de me recevoir ici !"

"Tu as réussi ton devoir d'histoire ?" Demanda Dean. "Nous avons fini les nôtres si tu veux. On peut t'aider à faire le tien."

"J'ai aussi écrit une dissertation sensationnelle pour l'herbologie !" Ajouta Seamus. "Tu peux la lire pour t'en inspirer."

"Seamus." Anthony prit une expression de pitié. "Je ne pense pas qu'un quelconque chef d'oeuvre issu de ta fabrication puisse inspirer qui que ce soit. À moins qu'il veuille savoir tout ce qui est à éviter."

Seamus sauta sur ses pieds.

"Je peux faire des choses très bien !"

"Quel dommage que tu ne l'aies jamais démontré." Ricana Anthony, esquivant de peu l'oreiller de son nouveau colocataire.

Ron attrapa deux de ses livres scolaires et se dirigea vers la sortie.

"N'hésite pas si tu as des difficultés, je peux t'aider !" Appela Dean en le voyant disparaître personne ne savait où.

Voyant que cette bataille était perdue d'avance, Dean se tourna vers ses deux autres camarades, en pleine bataille de coussins.

"Il va te falloir des cravates rouge et or, Anthony. Tu dois pouvoir utiliser celles de Harry, elles prennent la poussière de toute façon. Je crois savoir où il les range. Plutôt Draco d'ailleurs. Mais avant…" Dean attrapa son oreiller. "Moi aussi je veux participer !" Et il se lança dans la bataille.


Chien avait été très heureux de rencontrer Harry lorsqu'Hagrid avait fait cours aux troisièmes années. Il n'avait même pas imaginé pouvoir le revoir un jour. Pourtant, le voici. Âgé de treize ans, Harry était d'un courage qui effrayait Chien. Il avait eu si peur quand le jeune s'était jeté sur un Hippogriffe et avait tenu à le battre lui-même. Mais il était en même temps tellement fier. Harry était fort, courageux, populaire. Un vrai Gryffondor. James n'aurait pu rêver meilleure progéniture. Quel dommage qu'il n'ait jamais eu l'occasion de le rencontrer.

Tout était la faute de ce rat. Chien rôdait devant la lisière de la forêt. Rien n'y faisait. Il ne parvenait pas à le retrouver. Contrairement à Sunny, il ne pouvait pas se permettre d'infiltrer à Poudlard à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit. Trop de personnes à l'intérieur sauraient le reconnaître. Pourquoi fallait-il que Remus soit professeur de Défense Contre les Forces du Mal cette année ? La chance jouait en la défaveur de Chien.

À moins qu'il ne parvienne à faire entendre raison à son ami. Mais cela semblait impossible sans l'aide du rat. Et il avait justement besoin de l'aide de Remus pour retrouver le rat. Chien devait trouver un moyen de remettre la main dessus. Un autre moyen. Il devait s'infiltrer dans la tour Gryffondor. Ronald Weasley portait la cravate rouge et or des Gryffondors, et ne portait pas le rat sur lui. La solution la plus logique serait qu'il laissait le rat au dortoir. Chien devait juste trouver un moyen d'entrer. Mais lequel ?

Un miaulement attira son attention, et Chien tourna la tête vers Sunny. Le chat, qui avait très bien pris ses marques dans ce nouvel environnement, arrivait, accompagné d'une chouette et d'un serpent noir. Derrière, Chien distinguait la silhouette d'Harry et de quelques-uns de ses amis.

Harry n'avait donc aucun respect pour le couvre-feu. Chien était bien trop fier à cette idée.

Sunny s'arrêta devant Chien et miaula quelque chose avant de partir en direction de la forêt, le serpent sur ses talons. La chouette, quant à elle, s'envola au-dessus des arbres pour survoler la forêt.

La chasse était ouverte.

Suivant ses animaux de compagnie, Harry courut vers la forêt, mais s'arrêta devant lui.

"Chien ! On va se promener dans la forêt, tu veux venir ? On va peut-être rencontrer des licornes aujourd'hui ! Et j'aimerais faire un petit tour sur la colline."

Chien était d'accord et le signifia avec le mouvement de sa queue. De toute façon, il était hors de question qu'il laisse Harry sans protection dans la forêt interdite.

Comprenant sa réponse, Harry sourit et cria 'en avant !' avant de s'élancer dans la forêt.

Plus calmement, ses amis le suivirent.


Harry ne manquait pas d'énergie. Chien était épuisé de lui avoir couru après toute la soirée. Le jeune sorcier l'avait emmené jusqu'à la colline, où se trouvaient deux tombes. Après un instant de recueillement, Harry lui avait présenté les deux animaux qui reposaient là. Ils avaient ensuite gambadé dans la forêt, affronté le Saule cogneur et joué avec le Calmar géant, avant qu'un des amis d'Harry ne sonne l'heure du coucher.

Chien avait alors décidé de les suivre, pour voir jusqu'à quel point il pouvait aller avant que les jeunes sorciers ne décident de le renvoyer chez Hagrid, et il avait été étonné de n'avoir été renvoyé à aucun moment.


"Tu veux dormir où, Harry ?" Demanda Sanji en faisant disparaître toute trace de cigarette.

"Chez Cutty !" Décida le chapeau de paille en laissant Antidote monter sur sa cheville.

Franky posa sa main sur l'épaule de son capitaine.

"Désolé Capitaine, ce ne sera pas possible. On a été mis à la porte de notre maison. Mais pas d'inquiétude, je vais construire un super manoir dans la cour, et personne ne sera plus mis dehors ! J'ai réfléchi tout l'après-midi au plan." Il sortit plusieurs feuilles de sa poche et déroula les parchemins. "Regarde, la porte sera entourée de deux lions rugissants. À leurs pieds seront enroulés deux serpents, et sur les têtes des lions se trouveront deux aigles aux ailes déployés, prêts à fondre sur les visiteurs. Sunny, Merry, Antidote, montrez à Harry."

Répondant à son appel, Sunny ralenti sa marche, fit demi-tour, et couru se poster devant son capitaine, en posture d'attaque. Merry cessa de les survoler et se posa sur la tête de l'ancienne brigantine, ses ailes étendues. Antidote sauta du tee-shirt de Luffy et s'enfonça entre les pattes de Sunny avant de revenir, sa queue emmêlée autour d'une cheville du chat.

Comme si leur comportement était banal, Cutty continua.

"Enfin, je vais ajouter des blaireaux aux côtés des lions, et toutes les maisons seront représentées !"

Comprenant que leur rôle était terminé, Merry reprit son envol, Antidote se délia du chat pour retourner sur Luffy, et Sunny retourna dans les pieds des filles.

"Qu'en penses-tu Capitaine ? Il y aura une grande chambre pour tout l'équipage et qui tu veux inviter ! Je pourrais même installer des filets à la place des lits si tu préfères."

Luffy était enchanté à cette idée.

"Il y aura une cuisine ?" Demanda Luffy alors que l'équipage et Chien entraient dans les couloirs de Poudlard.

"Bien sûr !" Franky chiffonna ses plans pour attraper un parchemin perdu dans le lot. "Regarde, la voici. Je l'ai mise proche des salles de classe, pour les élèves qui auraient un petit creux en travaillant."

Usopp et Chopper sifflèrent en regardant les plans par-dessus l'épaule de leur capitaine.

"Tu vas refaire Poudlard en miniature ?" S'étonna Sanji en regardant les diverses pages.

"Il y aura des escaliers qui bougent tout seuls ?" Demanda Luffy, enchanté.

"Il en va de soi." Assura Franky. "J'ai même mis des canalisations pour envoyer la nourriture plus vite d'un point à l'autre."

Luffy bava sur les schémas.

"Comme il y a trop de monde chez les Poufsouffles, avec Hermione, on dormira chez les Gryffondors." Décida Nami. "Harry, tu dormiras avec Draco et on récupérera ton lit." Organisa Nami en montant les escaliers, pas intéressée par le manoir de Franky.

"Et le sabreur ?" Interrogea Robin.

"On ne le prend pas avec nous !" Prévint Usopp. "On a déjà Franky, et il prend un lit à lui tout seul ! Je ne compte même pas le fait qu'il ait réussi l'exploit de ramener toute sa maison !"

Nami roula des yeux. "D'accord, on le garde. Il se débrouillera avec Harry et Draco."

La troupe s'arrêta dans le couloir et se scinda en deux. Les Poufsouffles et Cutty partirent d'un côté, saluant tout le monde, et les autres partirent en direction du dortoir Gryffondor.

Chien, toujours infiltré parmi les élèves, sentit un poids s'écraser sur son dos.

"Harry." Appela Sanji avec fatigue. "Tu es un peu lourd pour chevaucher Chien."

"Pas du tout !" Assura Luffy gaiement. "N'est-ce pas, Chien ?"

Chien avait quelques difficultés, mais il n'était pas près de l'avouer.

"Tu vois !" S'exclama Luffy, comme si l'absence de réponse était un accord.

"Oui, tu vois." Répéta Zoro avec un petit sourire. "Tu n'as vraiment pas l'oeil, cuistot raté. Dire que l'on compte sur toi pour choisir notre viande. C'est un miracle que nous n'ayons jamais été empoisonnés."

Énervé, Sanji envoya son pied dans la figure de Zoro, au travers de Luffy qui avait, par chance, esquivé sans aucune difficulté.

"Comment oses-tu critiquer, la plante ? On te cherche encore une utilité ! Tu ne pourrais même pas agrémenter correctement un plat."

Arrivés devant la porte Gryffondor, chose que Chien n'aurait jamais cru possible, les filles se retournèrent vers les garçons en pleine dispute. Nami soupira avec fatigue alors que Robin s'amusait de leurs habitudes. Sunny se posta aux pieds de l'archéologue et entreprit de commencer sa toilette.

"Harry." Appela Nami en croisant les bras.

Luffy, une main sur son chapeau pour ne pas le faire tomber à cause de la dispute entre ses deux amis, descendit du dos de Chien et s'avança vers la rousse.

Dès qu'il fut à sa hauteur, Nami attrapa son bras, remonta sa manche et lu.

"Aventure."

La Grosse Dame, qui somnolait dans son cadre, se réveilla en sursaut.

"Qui, que, quoi ?"

"Aventure." Répéta Nami, sous les yeux éberlués de Chien.

"A-Aventure ?" La Grosse Dame papillonna des yeux. "Aventure ? Pourquoi Aventure ? Qui a dit Aventure ?" Puis, son visage s'illumina. "Le mot de passe ! C'est le mot de passe !" Hâtivement, pour cacher son embarras, la Grosse Dame ouvrit la porte. "Mais bien sûr. Qu'est-ce qu'il m'a pris. C'est pourtant évident." Elle ne jeta pas un oeil aux enfants et animaux qui entrèrent avant de se refermer. "Non, vraiment. Je ne sais pas où j'avais la tête. C'est la fatigue. C'est vraiment un travail à plein temps de garder cette porte. Je devrais demander des vacances. Ou au moins, d'alterner avec quelqu'un d'autre. N'est-ce pas ?"

La grosse dame regarda dans le couloir, mais il était totalement vide.

"Tiens ? Il n'y a personne ?" Elle jeta un autre coup d'oeil à gauche, puis à droite. Personne. "J'ai dû rêver." La grosse dame bâilla. "Trop de travail." Et se rendormit.


Chien n'y croyait pas. Il avait réussi. Il était dans le dortoir Gryffondor. Devant lui, Sunny bâilla à s'en décrocher la mâchoire. Chien ralenti le pas, passant derrière les pirates qui le guidèrent à leur chambre.

Chien rentra avec effarement et une incroyable facilité dans la chambre du garçon Weasley. Les pirates se dissolurent devant lui. La rouquine fouilla dans un placard et en sortit deux tee-shirts avant de rejoindre la brune qui venait de retirer ses chaussures. Elles s'en allèrent dans la salle de bain et revinrent un peu plus tard changées, pour se coucher. Pendant ce temps, les deux amis d'Harry s'étaient disputés pour l'autre lit, réveillant un garçon au teint hâlé.

"Vous faites trop de bruit." Gémit-il. "Si c'est un lit qu'il vous faut, prenez le mien." Il se leva, marchant à moitié sur son pyjama, et s'invita dans le lit d'un autre des élèves.

Cela suffit à calmer la bataille. Le Serpentard partit s'installer dans le lit libéré et s'endormit instantanément. Le blond qui restait se tourna vers son lit, mais Harry y dormait déjà, bavant allègrement. Un nerf apparu sur le front du blond. Il attrapa Harry et le tira de son lit, avant de le lancer sur le Serpentard endormit.

Une fois ce problème réglé, il accourut auprès des filles demander si elles voulaient de l'aide, mais il reçut juste une chaussure.

"Laisse-nous dormir !"

Avec une petite moue, le blond alla au lit.

Chien regarda toute la scène depuis son emplacement derrière un lit. Sunny s'était étiré et glissé sous le lit des filles. Merry était installée sur son perchoir. Et Antidote s'était enroulé au pied du perchoir.

Le champ était libre. Avançant doucement sous la lumière de la lune, Chien s'avança sur le lit à l'écart. La touffe rousse qui en dépassait ne laissait aucun doute sur l'identité de son propriétaire. Chien prit soin de ne pas faire de bruit, mais il était tellement sur les nerfs qu'il sursauta quand l'enfant au teint hâlé gémit.

"Tu prends toute la place Seamus."

D'un coup de pied, il éjecta son ami du lit. Le dénommé Seamus tomba sur le matelas au pied de son lit, habité par un Serdaigle égaré d'après la couleur de l'écharpe qu'il empoignait. Le mouvement ne réveilla aucun des habitants de la pièce.

Chien, les dents serrées, retourna son regard sur le fruit de ses recherches. Il fit un pas vers le lit. Il passa son nez sous les couvertures et tira délicatement sur le tissu, jusqu'à le faire tomber par terre. Le rouquin se recroquevilla, gelé par l'air de la pièce. Chien jeta ses deux pattes avant sur le matelas, s'assurant de ne pas réveiller la figure endormie, et chercha une trace du rat.

Cependant, ni son odorat, ni sa vue ne trouvèrent la moindre trace de l'animal. Chien frotta son museau contre les poches de l'enfant, examina l'oreiller, s'accroupit pour fouiller sous le lit, mais aucune trace du rat. Il ne pouvait pourtant pas être très loin. Chien s'éloigna du lit et se reporta au cartable du garçon. Toujours rien.

Cette nuit-là, Chien inspecta toute la pièce, les placards, la salle de bain, et il alla même dans la Salle Commune, aucune trace de l'animal. Était-il à l'infirmerie ? Était-il parti quand il avait entendu que Sirius Black s'était évadé ?

Chien grogna malgré lui. Ce rat ne lui échappera pas. Chien le poursuivrait jusqu'au bout du monde s'il le fallait.

Énervé, il retourna dans la chambre d'Harry et se posta au pied de son lit avant de fermer les yeux.


Dumbledore s'entraînait à lancer des paillettes devant son miroir. S'il avait retenu quelque chose de sa longue vie, c'était qu'un sorcier devait toujours soigner son entrée. Et après avoir vu ces paillettes au Pré-au-lard, Dumbledore avait su. Il avait su que ces paillettes avaient été expressément conçues pour lui et pour lui faire l'entrée la plus classe qu'il soit. Il ne savait pas encore quand serait le grand moment. Il ne savait pas quelle serait l'occasion. Mais il savait qu'il allait avoir besoin de cette entrée en scène. Il ne se le pardonnerait jamais s'il décédait avant de la réaliser.

Mais, surtout, il lui fallait un public. Un meilleur public que ses élèves. Ces enfants n'avaient aucun goût et des mémoires de poissons rouges si l'on en croyait leurs bulletins. Non, il devait la faire devant la presse, pour que son entrée soit immortalisée pour les générations futures. Tout le monde se souviendra de lui comme le sorcier le plus puissant de son temps et le plus majestueux.

Peut-être pour l'arrestation de Sirius Black ? Il arriverait devant la conférence de presse, Sirius menotté, à genoux, et lui, resplendissant sous une pluie de paillette. Mieux ! Une pluie de paillette et de pétales de rose. Oui, il lui fallait des pétales de rose.

Dumbledore se précipita à côté de son lit et commença à enfiler ses chaussures. Où pouvait-il trouver des pétales de roses ? Il pourrait transfigurer des objets, mais la tâche s'avérait longue et minutieuse. Dumbledore ne pouvait pas arriver sous une pluie de pétales ratés ou bâclés.

Combien de temps lui restait-il pour se les procurer ? Il avait jusqu'à l'arrestation de Sirius Black. Harry Potter, aux dernières nouvelles, n'était même pas au courant de son existence. Avant qu'il ne parvienne à l'arrêter, Dumbledore avait au minimum trois bons mois devant lui. D'ailleurs, il allait devoir faire quelque chose pour qu'Harry soit informé. Après tout, il était de la plus haute importance qu'il parvienne lui-même à attraper son parrain. C'était le premier pas vers son ascension de héros. Sauf si les évènements de la Chambre des Secrets étaient révélés. Et pas la version douteuse de Lockhart. Mais ce serait de la mauvaise publicité pour Poudlard. Non, l'arrestation de Sirius Black serait un parfait commencement. Dumbledore allait devoir mettre des choses en place pour bouger l'enfant de la prophétie.

Des coups contre sa porte détournèrent son attention.

"Directeur !" Vint la voix de McGonagall de l'autre côté. "Il faut que nous discutions. Les Serdaigles—"

Dumbledore soupira. Encore plus de travail.

Vraiment, heureusement qu'il était là.


Anthony boudait en pliant ses affaires.

"Ne fais pas cette tête." Sourit Dean, assis sur son lit. "Tu t'en vas loin des ronflements de Seamus. Tu devrais être heureux."

"Je ne ronfle pas !" Se défendit le susnommé.

"Mais comment ont-ils pu ?!" Se plaignit Anthony.

"Rouvrir le dortoir Serdaigle ou refuser le projet de construction de votre boss ?" Demanda Dean.

"Les deux !" S'exclama Anthony. "Et nous forcer à revenir par-dessus le marché ? Ils exagèrent !" Il attrapa son pyjama qui traînait sur le sol et le força dans sa valise. "C'était nos fiertés ! Surtout la fermeture du dortoir ! Vous avez la moindre idée du nombre de points que les jumeaux Weasley nous ont donné pour cet exploit ?"

"Mais George, qu'entends-je ?" Vint une voix du couloir.

"Venons-nous d'être appelés ?" Demanda une deuxième voix avant que deux têtes rousses apparaissent dans l'embouchure de la porte.

"Bonjour Fred, bonjour George." Salua Dean poliment.

"Bonjour les jumeaux !" Salua Seamus en coinçant ses draps sous son matelas. "Voilà, Dean, tu ne pourras plus m'éjecter de mon lit !"

"Tu es tombé tout seul." Assura son ami pendant que les jumeaux se faufilaient dans la pièce.

"Tu t'en vas ?" S'étonna George en voyant Anthony rassembler ses affaires.

Le Serdaigle lui répondit avec une expression de dégoût.

"La réouverture du dortoir Serdaigle n'a pas beaucoup de partisans." Commenta George. "Mais je crois que personne ne l'a pris aussi mal que votre Préfète."

"La gifle qu'elle a donnée à Percy au petit déjeuner était monumentale !" Sourit Fred avec vénération.

"Je crois que leur couple a volé en éclat." Ajouta George en tenant un des sacs d'Anthony pour l'aider à le fermer.

Anthony attrapa son sac et le jeta sur son dos. "Mes affaires sont prêtes."

Dean sauta de son lit et se leva. Gentiment, Fred attrapa une des valises du garçon alors que George l'aidait à soulever son matelas.

"On te reverra sûrement ?"

"Peut-être." Lança lourdement Anthony, écoeuré par son retour au foyer. Le groupe descendit jusque dans la Salle Commune, sous les yeux étonnés des Gryffondors, et ouvrit la Grosse Dame pour sortir.

Anthony les fit s'arrêter devant le tableau. Il laissa son matelas tomber à terre et s'écroula dessus. Assis dessus, il posa sa tête sur ses paumes, et regarda le couloir, attendant son bus.

"Il ne faut pas faire cette tête !" S'exclama George en s'asseyant à côté. Son jumeau, Dean et Seamus se répartirent sur le reste du matelas. "Tu vas pouvoir repartager ton dortoir avec ton boss ! Tu n'es pas content ?"

Anthony continua à bouder.

"On devait avoir bien mieux ! On allait avoir un manoir !"

Seamus avança sur le matelas et se hissa jusqu'à l'oreille de George.

"Il n'est pas content parce qu'il n'arrive jamais à résoudre les énigmes du heurtoir de son dortoir."

Anthony se retourna soudainement.

"Ce n'est pas vrai !"

Dean tapota son dos.

"Allons, allons. Tout le monde le sait. Tu sais que tu es le bienvenu ici à chaque fois que tu es bloqué."

Rouge comme une pivoine, Anthony se défendit.

"J'arrive très bien à rentrer dans mon dortoir !"

Seamus secoua sa tête avec désespoir.

"Et il refuse de le reconnaître."

"C'est la vérité !" Cria Anthony.

La dispute aurait pu se prolonger, mais la sonnerie du bus les interrompit.

"C'est le bus des Serdaigles !" Chantonnaient quelques voix.

Au bout du couloir, un minibus sans toit, habité par plusieurs élèves chantants approchait.

"Il passe par ici ! Il passe par là ! Et il prend tous les petits aiglons perdus ! Ne craignez rien, nous voilà ! Prends tes valises, prends tes livres, et saute dans le bus ! On te mènera au dortoir !"

"Ils ne font même pas de rimes !" Critiqua Seamus en se levant, comme ses amis, et en applaudissant l'arrivée du bus.

Franky arrêta son bus devant la porte et sauta dehors. Ses camarades continuèrent à chanter.

"On ramasse petit Anthony et on le ramène au bercail !"

"Je ne suis pas petit !" Rougit Anthony pendant que ses camarades de maison et les jumeaux Weasley hissaient ses affaires dans le bus. Le visage rouge et la mine triste, il se tourna vers Dean et Seamus. "Du coup, j'y vais. Ne faites pas trop les andouilles pendant mon absence. Bon courage Dean."

"Pourquoi seulement Dean ?!" Demanda Seamus, blessé.

"Amuse-toi bien." Salua Dean. "On se voit en classe."

Anthony monta à bord et agita sa main pendant que Franky criait plus fort que ses amis que le bus allait démarrer.

"On va s'ennuyer sans toi !" Assura Dean en secouant sa main devant le bus qui partait.

"On s'est bien amusé !" Lança George, pendant que son jumeau essuyait une larme.

"Ces enfants qui quittent le nid, c'est bien trop difficile."

Seamus mit les mains dans ses poches.

"Maintenant que j'y pense, je suis à peu près sûr de l'avoir vu cacher un de ses pyjamas sous mon lit, avant que j'aille me doucher."


Chien avait profité d'être laissé libre dans le dortoir pour visiter les chambres voisines à celle d'Harry. Il avait arpenté plusieurs d'entre elles avant que les élèves ne reviennent de leur cours. Pris au dépourvu, il s'était caché dans la plus proche, espérant que ses habitants ne soient pas revenus.

Ses derniers ne vinrent pas tout de suite, laissant effectivement le temps à Chien de fouiller un peu dans leur chambre. C'est en fouillant qu'il tomba sur un morceau de papier bien connu qu'il n'aurait pas pensé revoir.

Leur carte du Maraudeur.

Des bruits de pas retentirent dans le couloir, et Chien se jeta sous un lit, laissant deux des habitants de la chambre rentrer.

L'un se moucha bruyamment. Les adieux étaient trop difficiles pour lui.

"Allons, Fred, Anthony a prévu de revenir." Le calma son jumeau. "Seamus a retrouvé le pyjama qu'il avait caché. Il avait clairement prévu de dormir là-bas à nouveau."

"Je sais." Avoua le prénommé Fred. "Mais j'espérais qu'avoir un colocataire supplémentaire ferait du bien à Ron. Tu sais, il aurait eu plus de compagnie. Peut-être que ça aurait pu l'aider à passer au-delà de la perte de son rat."

Chien tendit les oreilles. Ron, c'était le nom de l'enfant qui gardait Pettigrew. Le rat s'était donc bien fait la malle.

"Emmenons-le à Honeydukes !" Proposa le jumeau. "Il ne pourra pas rester de marbre devant tant de confiseries ! Surtout si on promet de lui en acheter."

Fred soupira.

"J'imagine que c'est notre seule solution. Si on emmène Percy, en tant qu'aîné, tu crois qu'il payera ?"

"Aucune chance." Avoua son frère. "Il est trop déprimé par la fin de sa romance— que dis-je ? L'amour qu'il partageait avec Pénélope Deauclaire."

"Oh non, pas encore un frère dont il va falloir remonter le moral !"

"On en a beaucoup trop." Acquiesça le jumeau. "Heureusement que notre petite soeur est stable." L'adolescent s'éclaira soudainement. "Et si on les transformait en filles ? Peut-être que le problème vient de là !"

Fred agita sa main.

"Si c'était possible, Maman n'aurait pas fait autant d'enfants."

"C'est vrai." Remarqua tristement son frère. "Quel dommage !"

Chien se rétracta davantage sous le lit où il était car un des jumeaux s'approcha. Il contourna le lit et prit quelque chose dans le placard avant de se tourner vers la sortie.

"Un peu de Quidditch nous fera le plus grand bien !"

"Bonne idée !" S'exclama Fred. "Invitons Ron !"

Et ils sortirent, laissant Chien seul dans la salle.

Chien sortit de sa cachette et se dirigea vers la carte du Maraudeur, toujours présente sur le sol. Il l'attrapa entre ses dents et, vérifiant que personne n'était là, passa rapidement dans le couloir pour retrouver la chambre d'Harry. Il voulait juste lui emprunter sa baguette, et peut-être, la cape de son père, si Harry la possédait.


"… d'une longueur de dix pouces que vous me rendrez la semaine prochaine." Ordonna le professeur McGonagall. La sonnerie retentit à ce moment-là. "Une minute !" Cria-t-elle par-dessus le son des élèves qui rangeaient leurs affaires. "Je voudrais vos autorisations de sortie pour aller au Pré-au-lard. Ceux qui les ont sur eux, vous pouvez me les remettre en sortant. Pour les autres, pensez à l'amener au prochain cours. Pas d'autorisation, pas de sortie."

Sanji se tourna vers son capitaine et leva les sourcils.

"Laisse-moi deviner. Tu n'as pas d'autorisation."

"Je pense que Blaise n'en a pas non plus." Chuchota Usopp. "Penses-tu que cela les empêchera de sortir ?"

Usopp et Sanji se regardèrent en silence un instant.

"Très drôle." Assura Sanji en sortant son document. Il le remit poliment au professeur.

"Qu—", Mais avant que Luffy n'ait pu attirer l'attention sur lui, Sanji l'escorta hors de la salle. Si les professeurs pouvaient accidentellement oublier que Luffy n'avait pas de permission, cela rendrait leur escapade au Pré-au-lard beaucoup plus simple. Notamment si personne ne prenait la décision de surveiller personnellement que Luffy restait bien au château. Avec la menace de Sirius Black, il s'agissait probablement de faux espoirs, mais Sanji allait quand même faire des efforts pour s'en assurer.


Brook fixait la table, avec les premières années de sa maison qui lui tapaient dans le dos.

"Ce n'est pas grave Skelett." Assura l'un d'eux. "Tu vas pouvoir rester avec nous."

"Oui !" Continua une des petites. "On pourra faire du coloriage !"

"Et manger plein de bonbons !" Ajouta un autre.

Cédric arriva au milieu de la cacophonie des premières années essayant de remonter le moral à Brook.

"Allons, que se passe-t-il ?"

"Skelett a oublié de faire signer sa permission de sortir." Dévoila une des fillettes. "Le professeur Chourave a demandé au professeur McGonagall s'il pouvait quand même sortir, mais elle a refusé. 'Pas d'autorisation, pas de sortie.'"

Cédric réprima un petit sourire. Ce n'était qu'une broutille. Il se tourna vers Brook, déprimant sur la table.

"Allons, Skelett. Ce n'est qu'une sortie ! Tu auras largement le temps d'envoyer une demande et de recevoir une autorisation signée de tes parents pour la suivante."

"Mais…" Brook releva sa tête, pleine de larmes. "Hermione a lu dans son thé qu'il y aurait un défilé de lingerie à Gaichiffon pendant la première sortie au Pré-au-lard. Je vais le rater !"

"C'ÉTAIT DONC ÇA TA MOTIVATION ?!" Hurlèrent Usopp et Chopper en arrivant à leur table. Usopp frappa Brook de toutes ses forces.

"SALE PERVERS !"

"Shut !" Chopper, les deux mains sur les oreilles de l'enfant le plus proche, réprimanda Usopp. "Il y a des enfants ici !"

"Qu'est-ce qu'un pervers ?" Demanda innocemment l'une d'entre eux. Usopp et Chopper devinrent blancs. Cédric grimaça, mais s'apprêta à prendre le problème en main quand Zoro s'installa à côté d'eux et pointa Franky du doigt.

"C'est ce type."

"Oooh." Les enfants dévisagèrent Franky qui gambadait dans son plus beau slip.

"J'ai hâte d'annoncer à mes parents qu'il y a un pervers à Poudlard !" Chantonna une petite fille.

"Tu vas quoi ?!" S'étrangla Rémi en entendant la petite. "Quelle est cette histoire ?!"

"C'est de la faute de Skelett." Dénoncèrent immédiatement Usopp et Chopper.

"Mais pas du tout !" Se défendit Brook. "Je n'ai rien fait ! J'étais sagement en train de déprimer pour le défilé de lingerie que j'allais rater."

"C'EST TOTALEMENT TA FAUTE !" Cria une voix féminine derrière Rémi qui avait apposé ses mains sur les oreilles de l'enfant le plus proche.

"Marie !" S'exclama Brook en reconnaissant la préfète de sa maison. "Me montreras-tu ce nouveau soutien-gorge que tu as acheté pendant les vacances ?"

La jeune fille le frappa de toutes ses forces.

"OBSÉDÉ ! Comment peux-tu être au courant en plus ?!" Le visage rouge, elle se tourna vers son homologue masculin. "Je t'avais dit, Rémi, qu'on ne pouvait pas le laisser avec les enfants ! Allez venez les petits, on va s'asseoir ailleurs."

Les premières années, perdus et effrayés par la Préfète, quittèrent leurs places et suivirent la jeune fille pour s'asseoir à l'autre bout de la table.

Profitant de la place libérée, Cédric se rapprocha de son ami.

"Il faut vraiment que tu cesses de l'enrager à chaque rencontre. Si tu te tenais tranquille, elle n'aurait pas essayé de te renvoyer avec les Serdaigles en prétendant que tu en as toujours été un."

Mais Brook ne l'entendait plus. Il imaginait déjà ce magnifique défilé de lingerie qu'il allait rater.

"Si cela peut te rassurer," remarqua Usopp, "Blaise et Harry n'ont pas non plus de permission de sortie. Et je suis à peu près sûr qu'Hermione a inventé ce défilé pour te contrarier."

"Des culottes à petits pois, des culottes rayées, des strings…" Murmura Brook, listant tout ce qu'il allait louper. Puis son cerveau s'illumina. "Draco !" Il se tourna vers Cédric, ne montrant aucune honte pour avoir totalement ignoré ses paroles. "Je vais demander à Draco de filmer ! Comme ça, je pourrais voir et revoir ce défilé ! Ce sera génial !" Sans plus attendre, Brook sauta de son banc et se précipita vers la table Gryffondor.

"Skelett." Chuchota Cédric en voyant que son ami était perdu. "Je pense que Neville a raison, Hermione a certainement inventé cette histoire…"

"Je te le donne." Décida Rémi en attrapant ses couverts et en se relocalisant près de sa préfète.


"Blaise Zabini n'a pas le droit de sortir." Annonça Severus pendant le dîner des professeurs. "J'imagine qu'Harry Potter non plus ?"

"Il ne m'a effectivement pas remis d'autorisation." Remarqua Minerva.

"Skelett Bones non plus." Ajouta tristement Pomona. "Il a oublié de la faire signer. Il n'en aura pas d'ici la première sortie."

Filius prit une assiette de tomate.

"Maintenant que vous le faites remarquer, Cutty Flam ne m'en a pas non plus rendue."

Severus regarda ses collègues, se demandant s'ils étaient arrivés à la même conclusion que lui.

Dumbledore était occupé à cacher des morceaux de pain dans sa moustache pour la faire gonfler ou pour avoir un goûter, il ne savait pas. Minerva avait un oeil sous la table, corrigeant discrètement des copies. Filius sculptait une figurine de Rowena Serdaigle avec sa purée pendant qu'il mangeait des tomates, Pomona babillait des louanges sur ses premières années qui étaient apparemment 'trop chou', Bibine calculait le taux d'apport de la nourriture servie aux enfants, Hagrid montrait des photos de son molosse à son voisin et Remus Lupin comptait le nombre d'élèves qui ne mangeaient pas à leur table.

En somme, personne n'était intéressé par la discussion qu'il venait de lancer.

Severus se racla la gorge pour rattraper l'attention de tout le monde.

"Je disais donc, nous avons quatre élèves à problèmes n'ayant pas de permission de sortie."

"Je me demande si cela a un lien." Avoua Filius en ajoutant une bague sur la main de Rowena.

Severus respira. Ils étaient ses collègues.

"Je pensais donc qu'il pourrait être intéressant que quelqu'un les surveille pour s'assurer qu'ils n'essayent pas de braver leur interdiction de sortie. Surtout Harry Potter. Le monde extérieur est particulièrement dangereux avec Sirius Black qui rode."

Les professeurs frissonnèrent à l'entente du nom.

"C'est une excellente idée." Approuva Filius. "Étant donné que vous l'avez eu, pourquoi ne vous chargeriez-vous pas de la surveillance ?"

Il ne voulait sûrement pas louper leur buvette traditionnelle aux Trois Balais. Non seulement il faisait un piteux travail de directeur de maison, mais en plus, il voulait coincer Severus pendant une après-midi entière avec Harry Potter ? Il n'avait honte de rien.

Sentant probablement la rage de Severus à cette idée, ou le calvaire que ce serait pour les quatre étudiants concernés, Remus se jeta à l'eau.

"Je veux bien m'en charger. Je ne comptais pas sortir de toute façon. Et puis, je pourrais aider les élèves à travailler. Ils ont un peu de retard à rattraper, ce sera l'occasion de leur donner un cours personnel."

Remus sentit dans le regard de Severus qu'il était outragé par son sauvetage. Severus était parfaitement capable de se débrouiller seul, merci bien. Il n'avait pas besoin de son aide et de sa pitié.

"Excellente idée !" Accepta gaiement Filius en laissant sa statue de Rowena Serdaigle applaudir. "Nous voici fixés. Quelqu'un compte reprendre des tomates ?"


"Mauvaise nouvelle." Annonça Usopp, dans un groupe d'élève, à son voisin, Sanji. "Pas d'escapades possibles."

Devant eux, collée au mur, se trouvait une affiche informative.

'Tous les élèves de 3ieme années et plus n'ayant pas remis d'autorisation de sortie à leur responsable de maison devront se rendre le 31 octobre à 13h30 dans la salle de classe du professeur Lupin pour y passer l'après-midi.'

"Au moins, nous n'aurons pas à les surveiller." Remarqua Sanji.


Chien n'en croyait pas ses yeux. Peter Pettigrew parvenait toujours à être soit au milieu des élèves et sous le nez des professeurs, soit enfermé au chaud dans la maison Serdaigle. Impossible pour Chien d'aller l'y chercher. Il avait été jeté du dortoir Gryffondor par un prénommé Percy qui avait interdit à Harry et sa troupe de le ramener dans les couloirs. Depuis, il était retourné auprès d'Hagrid qui s'était très gentiment inquiété de son absence. Et il n'avait pas retrouvé le moyen d'entrer dans l'établissement.

Mais il devait s'infiltrer de nuit dans le dortoir Serdaigle. Malheureusement, il s'agissait d'un des dortoirs les plus compliqués. Il n'était pas possible d'apprendre par coeur le rythme de la fondatrice ou de trouver le mot de passe, parfois écrit sur le bras de certains élèves. Non, il fallait répondre à des énigmes, et le heurtoir savait en énoncer des plus difficiles pour ceux qu'il ne voulait pas faire entrer.

Chien devait pourtant trouver un moyen d'entrer. Il ne pouvait pas se jeter sur le rat dans une salle de classe remplie d'élèves et surveillée par un professeur.

Un professeur. Si seulement Chien pouvait trouver le moyen de faire entendre raison à Remus Lupin. Il devait bien exister un moyen pour convaincre son ami de toujours.


Remus Lupin regarda les quatre élèves plus un qu'il devait garder. Blaise Zabini était au premier rang à gauche, se disputant avec Harry pour une raison qui dépassait Remus. À droite, Cutty la Citrouille le regardait aussi attentivement que d'habitude, sa demande de sortie, signée par l'ensemble de la maison Serdaigle, ayant été refusé par la Directrice adjointe. À côté de lui, Skelett Bones découpait une farandole de soutien-gorge en papier en murmurant quelque chose à propos de défilé. Cutty Flam, le vrai, avait amené une moto et trafiquait son moteur avec un chalumeau. Remus ne voulait pas savoir où il avait réuni son matériel. À la place, il toussa dans sa main et demanda l'attention générale.

"S'il vous plaît." Il regarda ses petits élèves. Pas si petits pour certains d'entre eux d'ailleurs. "Tout d'abord, je voudrais vous rappeler qu'être ici n'est pas une punition. Vous auriez certainement préféré être au Pré-au-lard au moment où je vous parle, mais les circonstances en ont décidé autrement. Cependant, ce n'est pas une raison pour ne pas profiter de l'après-midi. Je suis à votre entière disposition. Que voulez-vous faire ?"

Harry leva sa main plus vite que la lumière.

"Combattre un fantôme de placard."

À côté de lui, Blaise acquiesça. "Bonne idée. Je vote pour."

Cutty releva ses lunettes de protection. "Cela me va."

Seul Brook ne se prononça pas, trop occupé par son découpage. Il faisait maintenant une guirlande de culotte.

"Je ne pense pas que ce soit une bonne idée." Refusa Remus. Il était hors de question de montrer l'épouvantard de Harry. "J'en ai une meilleure. Que diriez-vous de faire des patronus ?" Le sort était certes compliqué, mais le résultat était suffisamment intéressant pour garder l'attention des élèves jusqu'à la fin de l'après-midi. Et, bien sûr, si Harry pouvait parvenir à faire un patronus, cela lui serait sans nul doute utile à l'avenir.

La proposition n'enchanta pas ses élèves.

"Je veux me battre contre l'épouvantail." Répéta Harry.

Remus sourit gentiment.

"Attend que je vous montre ce qu'est un patronus, vous allez adorer." Remus leva sa baguette et effectua les mouvements de cercles nécessaires. "Expecto Patronum !"

Un loup jaillit de sa baguette et gambada dans la classe, traversant les élèves abasourdis avant de s'éteindre.

"Voici un patronus." Présenta Remus avec un sourire fier et heureux des expressions qu'il avait obtenu. Harry était subjugué, Blaise intrigué, Cutty Flam avait abandonné sa moto et ses outils et Skelett avait levé le nez de son découpage, oubliant momentanément sa dépression.

Seul Cutty la Citrouille resta de marbre.

Remus ne le prit pas à coeur.

"Alors, intéressés ?"

"Oui !" Hurlèrent en coeur Harry, Cutty et Skelett, Blaise annonçant son adhésion plus modérément.

Remus sourit. "Parfait. Je vais faire le geste et vous allez le reproduire en disant la formule. Prêts ?"

Skelett enfonça sa main dans son sac. Il fouilla à l'intérieur un instant avant de l'attraper et d'en vider le contenu sur sa table. Il en sortit plusieurs instruments de musique et les inspecta un à un, jusqu'à retrouver sa baguette glissée dans une flûte.

Cutty Flam déposa sa moto contre le mur de la salle avant d'ouvrir son coffre à outils. Il en extirpa une tronçonneuse, une perceuse, des sacs de vis, des clefs anglaises, un marteau et un serre-joints avant de s'illuminer. Il replaça tous les objets dans le coffre, se leva, fit le tour de la table et attrapa le nez de Cutty La Citrouille. Il tira dessus, l'arracha, nettoya son bout avec sa manche, avant, d'un coup souple de poignet, de le retourner. Cutty Flam avait retrouvé sa baguette.

Juste à côté de lui, Harry avait défait la fermeture éclair de son pantalon et enfoncé sa main dans son caleçon. Il la ressortit un instant plus tard avec un air de vainqueur, sa baguette à la main.

Quant à Blaise, il avait soulevé son pantalon avec un air supérieur et extirpé sa baguette de sa chaussette avec fierté. Au vu des performances de ses amis, il pouvait se le permettre.

Peut-être qu'une petite leçon sur où-ranger-sa-baguette s'imposait.


"Henry ! Henry !" Appela une femme d'âge mûr. "Henry !"

La porte sur laquelle elle s'acharnait s'ouvrit soudainement sur le visage de son mari.

"Que se passe-t-il, Sophia ?"

"En bas !" S'exclama sa femme. "En bas ! Il y a plein d'élèves de Poudlard ! Je ne sais pas ce qu'il se passe. Ils parlent d'un défilé ! Ils m'ont demandé à quelle heure il commençait. Tu n'as rien organisé sans mon autorisation, rassure-moi ?"

Henry haussa un sourcil.

"Quel défilé ?" Il suivit sa femme dans les escaliers qui menaient à la boutique et aperçut la foule d'étudiants qui remplissait son magasin. "Il n'y a aucun défilé de prévu !"

"J'essaye de leur dire !" Continua Sophia. "Mais ils ne m'écoutent pas ! Il ne cesse d'en arriver plus ! Nous n'avons jamais été aussi remplis pendant les week-ends au Pré-au-lard de Poudlard !"

"Qui aurait cru que Gaichiffon pourrait recevoir plus d'étudiants que Honeydukes ? Sophia ! Va te renseigner sur ce défilé et attrape du linge et des modèles volontaires ! Puisque nous ne l'avons pas prévu, nous allons l'organiser !"

"Tout de suite !" S'exécuta sa femme en remontant sa robe et en dévalant les escaliers jusqu'à la boutique.


Remus n'était pas vraiment convaincu que ses élèves avaient compris l'importance du traitement fait à leur baguette.

Néanmoins, il passa tout de même à la deuxième partie du cours, avant que Blaise ne s'endorme, que Cutty ne se décide à rouvrir son coffre à outil, que Skelett ne sombre à nouveau dans le désespoir dû à Remus ne savait quoi, et pour qu'Harry cesse de se curer le nez.

Seulement quatre élèves, et pourtant, cette classe était la plus épuisante.

"Le Patronus représente une force positive, une projection de tous les bons sentiments qu'un être peut ressentir. L'espoir, le bonheur, le désir de vivre, ect… Pour le faire apparaître, il va donc falloir que vous vous concentriez sur un souvenir heureux. Plongez-vous dans vos souvenirs et choisissez le plus joyeux. Plus un souvenir sera heureux, plus votre sort sera puissant."

Les élèves fermèrent les yeux.

"On peut en choisir plusieurs ?" Demanda Cutty Flam.

"L'important est de parvenir à se concentrer sur les sentiments que vous avez ressentis à ce moment-là." Développa Remus. "Il est généralement préférable de choisir un seul moment pour faciliter le processus, mais si en choisir plusieurs vous aide davantage, vous pouvez. Nous ferons plusieurs tentatives de toute façon."

Remus jeta un coup d'oeil à Skelett. Malgré sa recherche d'un souvenir heureux, il avait toujours l'air affligé. Venait-il d'être jeté par sa copine ? Était-ce à cause de sa prédiction de mort dont Remus avait entendu des échos à table ?

"Skelett, trouves-tu ?"

Le Poufsouffle ouvrit les yeux, tristes. "Ne vous en faites pas, j'ai trouvé."

Il n'en donnait pas l'impression.

"Très bien." Félicita Remus. "Tout le monde a choisi ?"

Un concert de 'oui' lui répondit.

"Alors tout le monde m'imite !" Il leva sa baguette. "Concentrez-vous sur votre souvenir et rappelez-vous ce que vous avez ressenti ce jour-là. Rappelez-vous la joie et le bonheur de se souvenir. L'allégresse de cette journée." Remus fit tourner sa baguette pour remontrer le mouvement. "Expecto Patronum !"

"Expecto Patronum !" Crièrent quatre autres voix.


Zoro raya sa première enfance de la liste. La mort de Kuina avait entaché pour toujours ces souvenirs, entraînant un affreux pincement au coeur.

À la place, il se rappela Johnny et Yosaku, bruyant en arrière-plan. Il se rappela sa rencontre avec Luffy. Sur le moment, il n'avait pas été euphorique, mais sachant tout ce que cette simple rencontre avait engendré, le souvenir était devenu positif. Il se souvint les nombreuses batailles et la joie, quand il avait gagné, quand l'équipage avait battu les ennemis et quand Luffy avait massacré le chef adverse. Il se souvint de la paix d'un jour comme les autres sur le Merry ou le Sunny, profitant du soleil.

Voilà qui ferait l'affaire. Un jour banal sur le Sunny.

"Expecto Patronum !"

Sa baguette cracha une petite fumée argentée.


Brook savait. Un souvenir heureux ? Rayez cette idée. À la place, il s'imagina à Gaichiffon, admirant le défilé de sous-vêtements. Les jeunes femmes, aux formes bien visibles, marcheraient jusqu'à lui, mettant leurs atouts en valeur. Il les voyait très bien.

"Skelett, comment trouves-tu mon soutien-gorge ? Il n'est pas trop décolleté ?"

"Skelett, ma petite culotte n'est pas trop serrée ?"

Oui, Brook voyait très bien. Il voyait très bien les formes généreuses des jeunes filles.

"Expecto Patron—"

Brook ne put finir la formule, un jet de sang s'échappa de son nez et le projeta contre la porte de la salle.


Un souvenir heureux ? Cutty Flam en avait plein. Tous les bons moments qu'il avait passés avec Tom et sa première famille. Tous les moments avec sa famille de coeur, la Franky Family. Et les moments passés avec l'équipage des Chapeaux de paille. Même après sa renaissance dans le monde magique, il avait vécu plein de bons moments. Les grands-parents qui l'avaient élevé étaient purement adorables, ses camarades de classe avaient toujours été d'excellente compagnie, et il était parvenu à retrouver son équipage. Vraiment, il ne manquait pas de moments heureux.

Mais s'il devait choisir un moment, il allait prendre la fin de la création du Sunny. Il se rappelait la fierté, la joie, le travail bien accomplit, un travail fait aux côtés de personnes qu'il aimait, l'une des seules créations qu'il avait partagées avec Iceberg et put montrer à la Franky Family et aux Chapeaux de paille. Un navire qui fit le tour du monde, et qui les suivit même jusqu'à Poudlard. Il avait été euphorique de retrouver le bateau dans leur seconde vie.

"Expecto Patronum !"

Un lion rugissant sauta de sa baguette.


Un souvenir heureux ? Luffy se creusa la cervelle. Quand il avait rencontré un des membres de son équipage ? Quand il s'était fait un nouvel ami ? Quand il a gagné un combat ? Luffy ne savait pas lequel choisir. Et l"heure tournait, il allait devoir se décider. Perdu, il se positionna rapidement sur le grand repas qu'ils avaient partagé tous ensemble lors de leur arrivée à Poudlard. Il avait été à nouveau entouré de son équipage après trois mois, et avait même profité de la compagnie des autres élèves, de Dean, Seamus, des jumeaux Weasley et bien plus encore.

"Expecto Patronum !"

Une fumée argentée à la forme indistincte sortit de sa baguette et fonça sur le bureau du professeur.


Remus regarda ses étudiants, partagé entre l'émerveillement pour leurs créations et l'inquiétude pour Skelett qui arrosa la salle de sang. Remontant sa robe, il accourut prendre des nouvelles du Poufsouffle qui avait perdu connaissance.

"Je vais l'emmener à l'infirmerie." Décida Remus. "Restez ici, et ne bougez pas. Et félicitation pour vos Patronus."


Luffy, Zoro et Franky se retrouvèrent seuls dans la salle de classe, le patronus de Franky se dématérialisant.

Ils partagèrent une minute de silence avant que Franky ne se tourne vers ses deux amis.

"Vous voulez essayer les nouveaux réacteurs de ma Cuttymobile ?"


Severus embouteilla une partie de sa potion dans une fiole avant de magiquement conserver le reste du chaudron. La fiole dans sa main, il partit dans les couloirs de Poudlard. Il avait prévenu Lupin qu'il viendrait lui apporter sa potion dans l'après-midi, et Lupin lui avait demandé de toquer deux fois à la porte. Il sortirait de sa salle de classe, avalerait le liquide, et retournerait surveiller les élèves.

Rogue n'était pas enjoué à cette idée, mais elle était largement préférable à lui surveillant les fauteurs de troubles.

Comme prévu, il se posta devant la salle de classe et frappa deux coups. Puis il attendit que Lupin vienne.

Ce qui n'arriva pas.

Severus frappa deux nouveaux coups, se demandant comment Lupin pourrait ne pas l'entendre avec ses sens surdéveloppés.

Mais la porte ne s'ouvrit pas. Énervé, Severus la poussa et tomba sur une flaque de sang qui recouvrait le sol. Severus s'immobilisa.

Lupin avait-il fini par s'abandonner à ses instincts ? Severus avait-il trop tardé à faire sa potion ? Black était-il parvenu à s'introduire dans l'établissement ? Le rat de Weasley avait-il dévoilé sa véritable nature ?

Severus ne savait pas ce qu'il était arrivé, mais il savait une chose : il fallait immédiatement prévenir Dumbledore.


Sur le toit de Poudlard, Franky fit rugir sa moto, des lunettes solidement attachées à sa figure.

"Accrochez-vous bien !" Prévint-il ses passagers de derrière. "À trois, nous sautons."

Luffy glissa sa tête sur l'épaule de son mécanicien, essayant de trouver une position plus confortable sur l'engin.

"Je suis prêt !" Ses yeux brillaient de mille feux.

"Trois… Deux…" Zoro donna un coup de pied à son capitaine pour récupérer le repose-pied des passagers. "Un… C'EST PARTI POUR LE PRÉ-AU-LARD !"

La moto s'élança dans les airs avec ses trois passagers.


Dumbledore était fatigué. Il voulait juste préparer son entrée, pourquoi tout le monde l'embêtait ? Il était sagement en train de lancer ses paillettes et une poudre qu'il avait trouvé en cherchant ses pétales de rose, quand tout le monde enseignant encore à Poudlard avait surgit.

Dumbledore éternua. Il avait un petit problème d'allergie avec la poudre. Mais ce n'était pas un souci, il allait trouver une solution.

"…traces de sang ! Directeur, il faut faire quelque chose !"

Et Minerva qui était sortie boire. Vraiment, elle n'avait aucun sens du timing.

"J'espère qu'il ne leur est rien arrivé !" S'écria Pomona, ses gants de jardinage et ses bottes boueuses de travail salissant le magnifique bureau de Dumbledore. Quelle idée d'aller la prévenir !

"J'ai envoyé Nick prévenir l'infirmière." Ajouta Bibine.

Enfin quelqu'un d'utile !

"Il n'y a pas assez de sang pour que les quatre enfants soient morts." Dévoila Severus. "Et il ne reste aucun cadavre. Ils ont probablement été kidnappés. Mais pour quelle raison ?"

Dumbledore refusait de payer une rançon. Si les kidnappeurs voulaient plumer quelqu'un, qu'ils s'adressent aux parents des petits monstres. Ils n'obtiendront pas la moindre noise de lui !

"Vous croyez que c'est Sirius Black le responsable ?" S'épouvanta Pomona. "Les pauvres enfants, ils doivent être terrifiés à l'heure qu'il est ! Mon pauvre Skelett !"

Severus fronça les sourcils.

"Cessez vos enfantillages. Ils ont vu un Basilic et vont très bien. Bien que la laideur de Black pourrait en effrayer plus d'un."

"Je ne crois pas qu'ils aient été attrapés." Déclara soudainement Bibine, le nez levé.

Les adultes assemblés cessèrent leurs discussions et se tournèrent vers le point que la professeur de vol fixait.

Agrippés à une machine des plus inquiétantes, Cutty Flam, Harry Potter et Blaise Zabini volaient en direction du Pré-au-lard.

"Ils se sont évadés !" S'exclama Severus.

Au même moment, Nick-quasi-sans-tête surgit dans la salle.

"Ils sont à l'infirmerie ! Remus Lupin et Skelett Bones sont à l'infirmerie !" Informa le fantôme. "Skelett a simplement saigné du nez sur le sol, par contre, Harry Potter, Bl—"

Nick cessa son rapport, portant son regard sur le point que fixaient les vivants.

"—sont apparemment partis en voyage."


La Cuttymobile volait dans les airs, fonçant vers leur objectif, quand Franky aperçut les esprits qui avaient fait échouer son arrivée.

Mais Franky n'allait pas se laisser faire. Il avait tout prévu. Il tourna un bouton et alluma les phares de sa moto pour aveugler la créature.

Il n'en fut rien. Le détraqueur n'avait que faire de la lumière.

Franky enclencha alors un autre bouton, et aspergea de fumée les alentours, pour esquiver les créatures.

Mais, encore une fois, son plan tomba à l'eau.

Heureusement, Franky avait plus d'un tour dans son sac. Il lança du poivre et du piment pour déstabiliser l'odorat des ennemis.

Il aurait peut-être dû ouvrir un livre pour mieux étudier les créatures. Derrière lui, Zoro hurla :

"Je m'en charge !"

Franky sentit distinctement le poids du sabreur quitter la place arrière alors qu'il se jetait sur le monstre pour le couper en rondelle.

Zoro sentit qu'une partie de lui partait, mais il rassembla toute sa concentration pour couper en deux sa cible, ce qu'il parvint à faire avant de perdre connaissance.

Franky accéléra sa moto, Luffy sautant sur ses pieds derrière pour rattraper le sabreur avant la fin de sa chute. L'atterrissage du sabreur dans les bras de Luffy créa un soubresaut de la moto, mais la Cuttymobile tint le coup. Franky sentit son capitaine glisser dans une position assise, et vira de sens.

Direction l'infirmerie !


Luffy, Zoro et Franky se firent sévèrement gronder par le personnel enseignant, l'infirmière, et leur équipage une fois revenu du Pré-au-lard.

Apparemment, essayer de partir sur une moto volante pour le Pré-au-lard quand ils n'en avaient pas l'autorisation et que des détraqueurs volaient dans les environs n'était pas une bonne idée. Ils firent tous perdre des points à leur maison.

Et Brook fut heureux d'apprendre qu'il y eu bien un défilé à Gaichiffon, mais pas de lingeries féminines. Il n'avait donc rien raté.


Dans le froid de la nuit, l'équipage pirate sortit.

"Tu as eu de la chance de ne pas être coincé à l'infirmerie." Soupira Nami en fusillant Zoro du regard. "J'espère que tu as remercié Terry."

"Je vais parfaitement bien." Assura Zoro. "Elle n'avait aucune raison de me garder."

"Elle ne peut pas savoir que notre bretteur est si solide." S'amusa Robin. Elle cessa ses pas, intriguant Sunny qui arrêta de gambader pour voir ce que l'archéologue allait faire.

Robin déposa son sac à terre et en sortit une fiole.

"Qui veut commencer ?"

"Moi !" Se dévoua Luffy, Merry sur l'épaule et réveillant Antidote qui siffla de mécontentement. Il accourut et s'agenouilla près de son archéologue. "Que faut-il faire ?"

"Mets ta feuille de mandragore dans la fiole." Indiqua Robin en lui passant le flacon.

Luffy obtempéra. Il délogea sa feuille de sa molaire où il l'avait coincée jusque là, et la déposa dans la fiole. Il regarda ensuite Robin, les yeux pleins d'espoirs.

"Je peux me transformer maintenant ?"

Robin sourit en secouant la tête.

"Il va encore falloir attendre un peu."

Elle récupéra la fiole des mains de son capitaine et l'éloigna de lui pour éviter une catastrophe. Elle attrapa ensuite un de ses cheveux.

"Ne bouge pas." Et l'arracha pour l'ajouter dans le flacon.

Une fois fait, elle sortit un pot rempli d'une nappe d'eau. Elle l'ouvrit, prit une cuillère en argent et en préleva une mesure qu'elle ajouta à la fiole de son capitaine. Elle rajouta au mélange une chrysalide de Sphinx tête-de-mort qu'elle s'était procuré plus tôt et se tourna vers son capitaine.

"C'est terminé pour ce soir."

"C'est tout ?" S'étonna Luffy.

"Pour ce soir." Sourit Robin.

Comprenant, Luffy se redressa et partit laisser sa place au suivant.

La même procédure fut suivie pour chacun. Une fois tout le monde terminé, ils placèrent leurs fioles à l'endroit que leur indiqua Robin.

Il n'y avait plus qu'à réciter une incantation au lever et au coucher du soleil et attendre le prochain orage.


"Amato Animo Animato Animagus."


Nami avait un sourire fier. Il était temps. Il était temps de mettre en place son grand plan. Il était temps de transformer le métal en or.


Fini ! Vous avez vu ? On a retrouvé le fil rouge ! On a retrouvé le chemin !

Le prochain chapitre est bien avancé et j'espère pouvoir le publier bientôt ! J'aimerai finir ce tome !

N'hésitez pas à laisser un commentaire ! J'aime les commentaires !

À la prochaine !