Hello!

Ce one-shot a été écrit durant la 141ème nuit du FoF sur le thème "Douleur". Comme j'ai écrit quelque chose de tragique pour le thème "Plénitude" (Recueil Royai: Vignettes), eh bien celui-ci sera joyeux et plein de fluff ! (et un peu de douleur aussi puisque c'est le thème)

Rating K+
Personnages : Edward Elric, Winry Rockbell
Relations : Edward/Winry
Genres : Romance, Famille, Fluff, un peu d'humour aussi !

Bonne lecture!


— Ed, tu pourrais couper la tarte ? J'ai envie d'une part.

La voix de Winry retentit depuis le salon, où elle se reposait. Edward leva les yeux du cadre qu'il essayait d'assembler pour y mettre une photo de leur mariage.

— Là, maintenant ? Winry, nous venons de sortir de table, tu es certaine que c'est raisonnable ? demanda-t-il, pourtant habitué aux demandes de son épouse, surtout depuis ces derniers mois.

— Ed, si je pouvais me lever sans ton aide, je serais déjà allée chercher une clé à molette pour te la lancer dessus !

Edward sourit. Sa grossesse n'avait pas changé la jeune femme, qui passé les mois de fatigue, avait une énergie sans pareil. Il posa l'assemblage un peu bancal qu'il fabriquait – avec l'alchimie ce serait allé tellement plus vite – et se leva. Il saisit le couteau sans vraiment regarder et poussa un cri de surprise et de douleur. Contemplant la coupure qui commençait à saigner sur son doigt, il réalisa qu'il avait prit la lame sans prendre garde. Il étouffa un juron et se précipita sur l'évier pour nettoyer la plaie. Il prit ensuite son mouchoir et entoura son doigt. Cela devrait suffire pour le moment, décida-t-il en nouant les extrémités ensemble.

Le manche du couteau une fois en main, il coupa une part de tarte et la déposa sur une assiette.

— Et voici la part demandée, madame Rockbell-Elric ! s'exclama-t-il en entrant dans le salon.

Il s'assit sur le canapé où Winry se reposait et déposa l'assiette sur la table à côté d'elle avant de lui tendre une petite fourchette. La jeune femme l'accepta, les sourcils froncés.

— Je t'ai entendu crier, tout va bien ?

— Pour moi ? Oh, oui, juste une coupure avec le couteau…

Edward agita sa main droite bandée, et Winry laissa échapper un rire.

— Encore une fois tu as oublié que ton bras n'est plus en métal !

— Je sais, bougonna Edward pour la forme.

Ce n'était pas la première fois qu'il forçait trop sur son bras retrouvé durant le Jour Promis, et ils savaient tous deux que ce ne serait pas la dernière.

— Au moins tu as encore un peu de travail avec ma jambe.

— Tu en prends plus soin que de ton bras, donc ce n'est que du contrôle de routine. Bon, je vais engloutir cette tarte avant d'aller étendre la dernière lessive, déclara Winry en se penchant pour prendre l'assiette.

Soudain la fourchette tomba dans un bruit métallique et Edward vit Winry grimacer en se tenant le ventre.

— Winry ! Qu'est-ce qu'il y a ? s'inquiéta-t-il.

Son épouse inspira, expira longuement, avant de se redresser et de sourire.

— Je crois bien que celle-là était plus forte que les autres.

— Les autres ? Winry, ne me dis pas que ce n'est pas ta première contraction !

— Dans ce cas je ne te dirai rien ! Mais elles se rapprochent maintenant, et… oh.

Oh. En effet.

Edward vit avec effarement le canapé devenir plus foncé là où Winry était assise. Et l'entraînement qu'il suivait depuis quelques semaines prit le dessus. Il se leva et passa un bras sous les jambes de Winry, un autre dans son dos avant de la soulever. Winry poussa un cri de protestation.

— Ed ! Je peux toujours marcher !

— Et moi je me muscle ! Tu n'es plus si légère, tu sais ?

Winry le frappa à l'épaule.

— Je peux marcher, et j'ai décidé que je resterai debout pour la majeure partie du travail, alors repose-moi, dit-elle d'un ton ferme.

Edward obéit mais garda un contact constant avec elle durant toute la montée des escaliers et jusqu'à leur chambre. Winry s'adossa à la table et s'accrocha au rebord lorsqu'une nouvelle contraction la frappa. L'ancien alchimiste caressa sa joue et dégagea une mèche de cheveux derrière son oreille.

— Je vais appeler Alphonse et le médecin, et je reviens avec de l'eau, souffla-t-il.

Il l'embrassa rapidement avant de redescendre. Alphonse arriva dix minutes plus tard en compagnie de May depuis la maison que les deux frères avaient construite après leur retour à Resembool. Le docteur suivit un peu plus tard, et commença à donner ses instructions.

Les heures qui suivirent furent remplies d'angoisse, de cris de douleur et de discussions variées entre les contractions de Winry. Enfin, après une ultime poussée, un autre cri s'éleva, celui d'un petit être qui prenait sa première respiration dans ce monde.

— Vous avez un joli garçon ! s'exclama le médecin.

Sa main toujours serrée par celle de Winry, assis sur le bord du lit, Edward lui lança un regard admiratif et empli d'amour.

— Tu as fait un travail fantastique, Win. Nous avons un fils, murmura-t-il.

Il avait la gorge serrée, et lorsque le bébé lavé fut posé sur le sein de sa mère pour téter, il éclata en sanglots.

— Eh, Ed, tout va bien, il est là, souffla doucement Winry.

Edward hocha la tête.

— Je sais bien… Il est là, parvint-il à dire entre deux pleurs. Nous avons créé une vie. Une toute petite vie qui viendra embellir ce monde.

Il déposa un baiser sur le front de son fils, qui avait trouvé le sein et buvait sans s'occuper du monde extérieur. Il avait quelques cheveux qui présentaient déjà la blondeur de ses parents.

— Bienvenue, mon fils.

Puis il embrassa Winry, et rien ne compta plus qu'elle et leur enfant si petit.

La tarte oubliée fut mangée par May et Alphonse pendant qu'ils étendaient le linge pour patienter durant l'accouchement.