Hello!
Ce cours OS a été écrit dans le cadre de la 142ème nuit du FoF, sur le thème "Trêve".
Dans ce recueil et ce fandom, il y a bien des endroits où on pourrait mentionner ce thème. J'ai choisi de parler du plus jeune membre de la Team Mustang (non, pas Hayate), au moment où son équipe se retrouve dispersée aux quatre coins du pays. C'est court, mais plutôt intense.
Et je le poste le 3 octobre!
Rating T
Personnage : Kain Fuery
Genre: Guerre, Angst, Espoir
Merci Almayen et Wizzette pour les reviews que vous avez laissées sur les derniers chapitres!
Bonne lecture!
Fuery n'avait jamais pensé se retrouver un jour sur le champ de bataille. Du moins, pas de cette manière. Pas seul, sans ses camarades, sans le soutien du colonel Mustang. Il savait qu'en s'engageant dans l'armée il y avait un risque pour qu'il soit envoyé sur le front, mais savait aussi que grâce à la protection du colonel il n'aurait sans doute jamais à s'en soucier.
Mais le colonel avait fait une erreur, et ses subordonnés en avaient payé le prix. Falman au Nord, Breda à l'Ouest, lui-même au Sud, Havoc privé de ses jambes, retraité dans l'Est, et surtout Hawkeye devenue l'otage du Führer Bradley. Mustang était désormais sans ressources, sans soutien, sans alliés.
Et Kain n'avait pas encore posé le pied dans les tranchées du front de la bataille contre Aerugo qui durait depuis la fin de la Guerre d'Ishbal qu'il voulait déjà repartir. Dans le fourgon dans lequel il avait été embarqué avec d'autres recrues, certain soldats étaient encore plus jeunes que lui et tremblaient comme des feuilles. Et ils n'étaient–pour le moment–pas envoyés en première ligne, où le danger était le plus élevé et la probabilité de s'en sortir au-delà de trois jours était maigre.
Au bout de trois semaines passées à courir d'un côté à l'autre, entre la première ligne et l'arrière pour entretenir la liaison téléphonique, le jeune sergent-chef ne voulait qu'une chose.
Une pause. Une trêve. Un foutu cessez-le-feu. La PAIX !
Il était fatigué. Fatigué de courir partout. Fatigué de slalomer entre les trous d'obus, d'éviter ceux qui n'avaient pas encore explosé. Fatigué de subir les remarques de ses aînés sur son jeune âge, sa bouille innocente et ses lunettes, qui par miracle n'avaient encore rien subi. Fatigué de voir ses camarades tomber, les uns après les autres. Fatigué au point de ne plus pouvoir dormir la nuit à cause de ses cauchemars.
Au bout de six mois, il s'étonnait toujours d'être vivant au moment où il posait la tête sur son oreiller, lors de ses rares nuits loin du front et du bruit de l'artillerie. Il avait reçu des colis du lieutenant Hawkeye, des mots d'encouragement de la part des autres, et pouvait passer un appel par semaine à l'un d'entre eux. Aussi fut-il surpris lorsqu'il reçut un coup de fil de la part de Breda disant qu'il pourrait profiter d'une accalmie pour demander un congé et revenir à Central. Il décoda facilement le message du sous-lieutenant.
Au moment des manœuvres dans l'Est, l'attention sera détournée, vous pourrez partir et nous rejoindre.
Kain en avait soupiré de soulagement, les jambes tremblantes et les mains rendues moites par l'anxiété. Il y avait tellement en jeu, et il savait que sa vie pourrait bien être menacée dans l'opération qu'organisait le colonel. Mais l'enjeu était bien plus grand que sa vie. C'était la protection du plus faible qui comptait. C'était de faire d'Amestris un pays en paix. Un pays en paix avec lui-même, et avec ses voisins.
Enfin, cette trêve tant attendue pourrait venir. Et bien plus qu'une trêve. La paix.
